Arras

Voilà comment à quelques heures de là, ils arrivèrent à la propriété d'Arras, où les seules âmes présentes étaient le gardien et sa femme qui vivaient dans une petite maison à l'arrière de la propriété.

Depuis un moment, André s'était tu, il avait fait la conversation avec Oscar sur les derniers kilomètres mais à présent il était plongé dans ses pensées. Au château de Jarjayes, Oscar se sentait en sécurité ; mais à Arras se serait différent : elle serait seule avec lui et elle risquait d'être sur ses gardes. Il ne pensait pas qu'ils arriveraient jusqu'ici : il était convaincu qu'Oscar trouverait une fausse excuse pour rentrer à Jarjayes mais elle n'en fit rien. Elle lui faisait confiance, un peu forcée certes, et il devait lui montrer les plus grands égards pour ne pas l'effrayer et ni surtout la blesser.

Ils stoppèrent devant les grilles de la maison en fin de matinée.

ANDRE: on va déjà déposer nos affaires, je nous bricole un petit repas et j'irais prévenir le gardien un peu plus tard.

OSCAR: je suis d'accord

Ils entrèrent dans la maison ; c'est vrai qu'elle n'était pas aussi grande que le château mais c'était loin d'être une modeste chaumière. Habituellement, Oscar dormait dans une des chambres de l'étage et André occupait une petite chambre à l'arrière de la cuisine. Il prit ses bagages et se dirigea vers la cuisine

ANDRE: je range mes bagages et je te concocte un petit repas

OSCAR: attends !

ANDRE: excuse moi, veux tu que je te monte tes bagages ?

André avait oublié de lui proposer avant : d'habitude, Oscar montait « lui » même ses affaires ; il avait agi par réflexe

OSCAR: non … tu te trompes de direction

ANDRE: je ne comprends pas

OSCAR d'un ton calme : puisqu'on est seul dans la maison, si tu dormais dans la chambre à côté de la mienne ?

ANDRE: Oscar, je ne peux pas, ce n'est pas ma place ! Je suis un roturier !

OSCAR: cela ne posera pas de problème si tu ne le dis à personne

ANDRE: mais ce n'est pas décent : je suis un homme et toi une femme…

OSCAR: et tu crois que quelques mètres de séparation de plus feront la différence. Ne préfères tu pas dormir dans un bon lit plutôt que sur un tas de paille ?… Et puis je serais plus rassurée dans cette grande maison

La dernière remarque d'Oscar acheva de le convaincre ; Oscar effrayée ? Ici ? Mais pour qui le prenait elle ? Il connaissait son amie bien mieux que ça ! Et bien soit !

ANDRE: comme madame le désire.

Ils montèrent tout deux les escaliers et s'installèrent chacun dans leur chambre respective pour se rafraîchir. André se mit à l'aise rapidement et descendit comme promis à la cuisine pour préparer de quoi rassasier leurs estomacs affamés. Oscar, quant à elle prenait le temps de se préparer ; elle se rafraîchit et sortit des vêtements pour se changer. Une fois ses pantalon et chemise ôtés, elle se regarda dans le miroir : un corps fin, de longues jambes … le bandage enserrant sa poitrine. Elle repensa à son récent affrontement avec le masque noir, cela lui paraissait si loin : une seule personne retenait aujourd'hui son attention : André. Elle sourit à son reflet devant la glace et commença à ôter son carcan de tissus ; elle était seule avec André et elle n'avait plus à se faire passer pour un homme devant lui. Elle enfila rapidement ses vêtements et descendit rejoindre André.

Elle le trouva comme prévu dans la cuisine, devant une table remplie de victuailles. Ils mangèrent tranquillement dans une atmosphère calme et sereine.

ANDRE: que voudrais tu faire cet après midi ?

OSCAR: je pensais ferrailler un peu ou se balader au bord du lac

ANDRE: bonne idée, on peut faire les deux

Ils ferraillèrent une partie du temps : Oscar n'avait pas changé sur ce plan là et André faisait son possible pour ne pas penser qu'elle était une femme et fit de son mieux pour se montrer digne des entraînements habituels.

Pour récupérer de leurs forces, ils s'allongèrent à l'ombre d'un grand arbre, près du lac

OSCAR: cela faisait longtemps que nous n'étions pas venus, ce spectacle me manquait

ANDRE: c'est vrai, Arras a toujours était un lieu reposant, loin du tumulte de Versailles

Il se tourna pour voir le visage de sa compagne, elle avait fermé les yeux et son visage exprimait enfin la quiétude… elle s'était endormie. Il en profita pour la regarder : ses cheveux blonds fondaient sur ses épaules et furent délicatement soulevés par la petite brise qui soufflait près de l'eau. Il fit descendre son regard sur sa chemise. Ses yeux semblaient hypnotisés par la poitrine d'Oscar qui se soulevait calmement. La fine brise avait refroidi le corps de la jeune fille… et ses seins, privés de leur prison de tissus, s'étaient dressés tels une invitation au plaisir. Le pantalon d'André lui sembla tout d'un coup trop étroit. Il devait se calmer : un saut dans la rivière lui ferait le plus grand bien pour calmer ses ardeurs ! Il défit son pantalon et sa chemise, son sexe ainsi libéré se dressa ; heureusement qu'Oscar dormait sinon elle se serait enfuit en courrant devant un tel spectacle. Il plongea ensuite dans l'eau salvatrice. Oscar se réveilla en sursaut au moment du plongeon ; il faut dire qu'André n'était pas d'une grande discrétion.

OSCAR: André ?

ANDRE: je suis là Oscar !

OSCAR: mais que fais tu ?

ANDRE menteur : l'eau était si bonne que je n'ai pas résisté ! Viens me rejoindre

Oscar voyait les vêtements d'André posés à ses pieds : pas question de rejoindre un André nu comme un vers.

OSCAR: tu es fou, quelqu'un pourrais te voir

ANDRE: oui … toi !

OSCAR: je ne plaisante pas André ! Sors de là !

Comment pouvait il résister à ça ? Décidément, Oscar devrait réfléchir avant de lui lancer de telles remarques. Il était son serviteur : il devait obéir ! Alors, son plus beau sourire aux lèvres, il commença à remonter prestement sur la berge.

ANDRE: à vos ordres colonel !

André se mit debout dans l'eau qui lui arrivait alors à la poitrine puis s'avança vers Oscar : le niveau se mit à descendre dangereusement !

OSCAR prise de panique : stop !

André s'arrêta, de l'eau jusqu'à la taille !

OSCAR: tu l'as fait exprès, n'est ce pas

ANDRE: rien n'était prémédité mais j'avoue que tu me facilites parfois les choses

Ce n'était pas vrai : il avait osé ! Elle s'était résolue à garder ses yeux fixés dans ceux d'André mais maintenant ce corps nu à demi dévoilé était planté à quelques pas d'elle et son propriétaire arborait un sourire malicieux.

ANDRE: tu es sûre que tu ne veux pas profiter de l'eau ?

OSCAR: je n'ai pas les vêtements « adéquats »

ANDRE: ce n'est pas ce qui n'a empêché. Bon, tu me laisses sortir ?

Oscar se retourna et prit le chemin du retour.

OSCAR: je te laisse te rhabiller

ANDRE résigné: quel dommage de ne pas profiter de ce corps viril !

Que le séjour à Arras allait lui sembler éprouvant pensa Oscar.

André enfila ses vêtements sans attendre et rejoignit Oscar sur le chemin du retour. Ils discutèrent jusqu'au dîner après lequel Oscar s'était installée sur un sofa, près de la cheminée, pour lire tandis qu'André finissait de débarrasser la cuisine. Dix heures sonnèrent à la pendulette au moment où André franchissait la porte de la cuisine. Il vit Oscar, tranquille, lovée dans le fauteuil, il fit le choix d'aller se coucher tôt : il reprendrait sa conquête de la jeune femme demain. Il s'approcha d'elle, pour lui poser délicatement un baiser sur le front.

ANDRE: bonne nuit Oscar … fait de beaux rêves

OSCAR surprise par tant de tendresse : bonne nuit, à demain.

Le jeune homme monta dans sa chambre et se prépara pour la nuit : il changea de pantalon et se glissa dans les draps.

Après environ une heure, il entendit des pas dans l'escalier : Oscar montait se coucher. Elle entra dans sa chambre et chercha des vêtements de nuit : un pantalon et une tunique. Mais la nuit était douce et elle regretta de ne pas avoir ces vêtements plus légers pour la nuit. Par curiosité, elle ouvrit l'armoire de la chambre ; ses sœurs venait aussi parfois à Arras et peut être l'une d'elles aurait une tenue plus adaptée. Dans le meuble, elle découvrit une robe habillée, quelle utilité ici, deux robes simples une parme et l'autre verte et sur une étagère un fin tissus bleu pale. Elle le déplia et l'examina de plus près : il s'agissait d'une chemise de nuit accompagnée d'une robe de chambre, doutant de l'opacité du vêtement, Oscar fut quand même tentée de l'essayer.

Elle enfila l'ensemble puis s'observa dans le miroir : les tissus étaient suffisamment opaques pour cacher son corps féminin mais leur douceur soulignait la délicatesse de ses courbes. Seule sa menue poitrine semblait ensevelie par le bustier trop large. Si ses parents la voyaient vêtue de la sorte… Mais elle n'était pas au château et après tout n'était elle pas une femme… une de ses sœurs avait apparemment l'habitude de porter ce genre de tenue, alors pourquoi pas elle ? C'était décidé : elle rangea ses propres vêtement dans sa sacoche et se mit au lit où elle s'endormit rapidement.

André de l'autre côté du mur, entendait Oscar qui s'affairait, puis le silence. Le sommeil avait décidé de le fuir, il se retournait sans cesse dans son lit, pensant à la jeune femme allongée à quelques mètres de lui. Ne voulant pas renouveler l'expérience du bain, il opta pour un verre de vin ; avec un peu de chance, cela lui permettra de s'endormir. Dans la pénombre, il sortit de sa chambre et commença à descendre discrètement les escaliers. Malheureusement plus il descendait et plus l'obscurité se faisait profonde, si bien qu'il loupa une des dernières marches et dévala la fin de l'escalier sur les fesses !

Oscar se réveilla en sursaut, elle venait d'entendre un fort bruit sourd. Elle sortie de son lit et alluma une bougie. Quand elle se trouva devant sa chambre, elle remarqua une masse au bas de l'escalier et posa vite son bougeoir sur la rambarde de l'escalier pour aller voir de plus près. Arrivée au rez de chaussée, elle reconnut immédiatement André, celui ci se masser le bas du dos et essayait de se relever.

OSCAR: mais qu'est ce que tu fais en pleine nuit ?

ANDRE: ça ne se voit pas ? Je nettoie les escaliers !

OSCAR en lui tendant la main : aller viens

André prit la main de son amie et se releva près d'elle

OSCAR: tu ne t'es pas fait trop mal ?

ANDRE: si beaucoup

OSCAR: où ?

ANDRE: mon orgueil de mâle viril… et là

André désignait ses fesses !

ANDRE: crois tu que tu peux faire quelque chose ?

Oscar se serra contre lui, et lui posa une main sur les fesses. André, troublé par son geste, retient son souffle. Que comptait elle faire ? Alors avec le plus beau de ses sourires, Oscar referma deux doigts sur la chair tendre du jeune homme et … le pinça !

ANDRE: aie ! Mais qu'est ce qui te prend ?

OSCAR: le docteur Oscar s'assure que tu es toujours en possession de tous tes moyens

ANDRE: tu vas me le payer !

Oscar voulut s'écarter rapidement de lui avant qu'il ne tente quoi que ce soit, il fut plus rapide : il lui maintint sa main sur sa fesse et s'empara de l'autre.

ANDRE: tu me dois une récompense si je me souviens bien. Je crois que c'est le moment de régler nos comptes, cela guérira peut être mon corps blessé.

Oscar n'avait qu'une parole : ce baiser, André l'avait bien gagné. Elle se hissa sur la pointe des pieds et lui baisa brièvement les lèvres.

ANDRE déçu : non Oscar, tu ne tiens pas parole

OSCAR: mais…

ANDRE tout prés de son visage : on avait convenu d'un « vrai » baiser, pas un bisou … de gamins!

André voulait des sensations, il en aurait ! Elle libéra ses deux mains qui grimpèrent alors le long de son dos pour l'attirer à elle.

OSCAR allumeuse : tu l'auras voulu !

André fut pris au dépourvu : Oscar commença à lui titiller langoureusement ses lèvres de sa langue, lui arrachant de légers frétillements ; sentant le plaisir qu'elle lui procurait, elle déposa audacieusement une multitude de baisers le long de son cou, jusqu'à sa poitrine. Brûlé par ces lèvres, André se mit à douter de la pertinence d'avoir voulu provoquer la jeune femme : elle le mettait au supplice. Oscar était surprise des réactions qu'elle causait ; elle ne se savait pas capable de tels effets, surtout avec son manque évident « d'expérience ». André avait cru qu'elle ne relèverait pas le défi, eh bien elle improviserait ! La langue de la jeune femme se mit alors à lui taquiner le téton tandis que, effrontée la main sur ses fesses se glissa sous pantalon. Oscar caressa langoureusement les fesses, provocant un gémissement d'André. Enfin, elle remonta ses lèvres au niveau de la bouche de son amant et y déposa un baiser, chaste !

OSCAR: bonne nuit André !

ANDRE : mais…

OSCAR: tu as trouvé que ce « baiser » n'était pas agréable ?

Oscar arborait un sourire triomphal : pour une fois, c'est André qui subissait ses ardeurs.

ANDRE: tu sais Oscar, si tu veux qu'on en reste là … tu ferais mieux de vite remonter te coucher.

Pourquoi disait il ça ? André savait rester maître de lui. Soudain elle remarqua son regard gourmand sur elle : elle était descendue si vite qu'elle avait oublié de mettre sa robe de chambre : elle ne portait que sa chemise de nuit. Levant les yeux sur son « docteur » André ne cachait pas sa stupeur ; qu'elle était belle, il pouvait discerner toutes les courbes de son corps, les courbes que ses mains n'avaient pas osé caresser quelques jours plus tôt. Se voyant ainsi détaillée par André, Oscar se sentit rouge cramoisi : son vêtement ne cachait rien.

OSCAR troublée : bon, si tu vas bien je vais retourner me coucher

André, encore plus troublé qu'elle par cette vision, ne réalisa qu'elle s'était éloignée qu'une fois qu'elle avait refermé la porte de sa chambre sur elle. Le cœur d'Oscar faillit s'arrêter : elle aurait tant voulu le garder plus longtemps dans ses bras, son corps contre ce corps virile … mais son honneur…

André, lui, repris sa route vers la cuisine : il lui faudrait sans doute toute la nuit et une bouteille de vin pour calmer son corps exacerbé par les caresses de son aimée. Il avait remarqué le trouble d'Oscar : elle n'avait pas l'habitude d'être désirée et encore moins comme une femme.

Oscar était restée debout derrière sa porte, immobile. Elle désirait cet homme : son cœur le lui faisait sentir … son corps aussi. Elle n'avait jamais pu choisir dans sa vie : on avait choisi sa vie pour elle ! Cette étape, personne n'avait le droit de se l'approprier : aimer un homme était la seule preuve de sa féminité… elle ne la laisserait pas être détruite comme le reste ! Elle devait agir … tant qu'elle en avait l'occasion.

D'un pas décidé, elle sortit de son abri pour retrouver André. Celui-ci n'était plus dans l'entrée. Elle frappa à sa porte, sans réponse elle entra discrètement dans la pièce ; elle remarqua le lit défait, vide. André avait dû descendre à la cuisine, il ne tarderait pas à remonter. En effet, André regardait inlassablement son premier verre de vin posé devant lui : boire n'était pas la solution ; il devait accorder du temps à Oscar. Elle avait fait d'énormes « progrès » ces derniers jours : il saurait se montrer patient. Calmé, il prit la direction de sa chambre.

La chambre d'André était glissée dans la pénombre, comme le reste de la maison, petit à petit Oscar se détendait : elle respirait l'odeur que le corps d'André avait imprégnée sur les draps. Elle sentit le sommeil la gagner quand la porte s'ouvrit, mettant à nouveau ses sens en alerte. Son André était dans l'embrasure et s'approchait de sa couche : un corps se dessinait sous l'empreinte du tissus. Ce n'était pas possible. Ca ne pouvait pas être elle ! Pourtant son corps et son esprit le souhaitaient ardemment pourtant.

ANDRE doucement : Oscar ?

La jeune femme se redressa dans le lit : elle regarda André dans les yeux et se leva pour lui faire face.

ANDRE: tu sais que si on commence… je ne pourrais sans doute pas m'arrêter !

Toujours prévenant, pensa Oscar. Elle saurait lui faire oublier ses doutes comme il saurait lui faire oublier les siens. La femme timide avait laissé la place à une femme plus sûre d'elle en franchissant la porte de cette chambre, grâce à André elle s'était découverte cette force, elle devait seulement la laisser s'exprimer. Le colonel savait gagner des guerres, la femme saurait gagner son homme !

OSCAR espiègle: j'espère bien !

Non, il ne rêvait pas ! La femme effarouchée avait définitivement disparu au profit d'une Oscar séductrice, conforme à leur dernière étreinte.

OSCAR: où en étions nous ?

Sans attendre la réponse, elle commença à se coller à lui, plaçant ses mains sur le dos viril de son partenaire. La respiration d'André se fit plus profonde : ces mains laissaient des traînées de feu sur la peau, ces seins taquinaient son torse tandis que ces lèvres infiltraient délicatement la bouche !

Ne pouvant rester insensible à tant de torture, sa langue pourchassait celle de la jeune fille et ses mains se faufilaient timidement sous le fin tissu de la chemise de nuit d'Oscar. Le tissus délicat laissait la place aux courbes devinées et tant convoitées : ses doigts frôlèrent ses cuisses, remontèrent sur la douceur de ses fesses pour finalement épouser ses reins.

Oscar se pressa d'autant plus contre lui, jusqu'à ce que sa féminité sente le plaisir tendu d'André dont le sang se mit à bouillonner. Percevant que son pantalon entravait sa liberté, les lèvres d'Oscar quittèrent momentanément celles de son partenaire, ses mains saisirent le lien qui retenait le tissus et le dénouèrent ; enfin elles firent lentement glisser le vêtement au sol. Oscar eut un petit sursaut devant sa nudité : André l'avait plusieurs fois taquinée sur son corps viril et elle devait admettre qu'il avait des arguments pour lui.

André se sentit comme un gamin intimidé ; cette expérience n'était pas la première ; mais c'était avec la femme qu'il aimait : Oscar ! Il savait que pour elle s'était la première fois et il voulait se montrer digne d'elle.

A son tour, il entreprit de la déshabiller : elle portait une fine chemise de nuit qui la transformait en ange de la beauté et de l'amour. Sa petite poitrine se dressait fièrement derrière le ruban de son bustier et sa taille fine ne demandait qu'à être enlacée. Après avoir rencontré cette femme la première fois, il avait imaginé maintes et maintes fois ce corps de déesse, mais son imagination ne pouvait percevoir tant de volupté, de délicatesse.

Il défit le fin ruban et laissa choir cette seconde peau sur les épaules d'Oscar ; puis la chemise descendit lentement découvrant ainsi une à une les parcelles de son corps. Chaque centimètre était littéralement pris d'assaut par les lèvres d'André : son cou, sa gorge, ses seins. Au bout d'un interminable parcours, le vêtement tomba à ses pieds, révélant le corps de la femme entièrement découvert, resplendissant.

Même si les joues d'Oscar laissaient entrevoir sa gène de se trouver ainsi dévêtue devant son futur amant, elle n'en éprouvait pas moins de fierté de pouvoir enfin lui montrer la vraie Oscar, celle qui n'existerait pas aujourd'hui sans lui !

Une fois la pudeur vaincue, elle se jeta dans ses bras. Les deux corps enlacés et fiévreux roulèrent sur le lit pour leur première nuit d'amour.