Titre (probablement provisoire) : L'Accident
Auteuse : Mélie
Genre : Drama, Yaoi, Romance... sérieux... quoi dire d'autre... martyrisage de Shido ?
Notes :
Petite dédicace à Machan et Babel
Réponses aux reviews :
Will black : Merci pour ta review ! Ma oui que je l'aime, mon petit Shido... oups, ça c'est le surnom que s'est réservé Akabane...
Syl : Oui moi aussi j'aime bien... le mieux c'est quand la voiture recule après... puis ravance... puis recule... mais bon, Shido était déjà suffisamment traumatisé... peut-être dans une autre fic...
Sahad : Nan, ça dure pas longtemps... un peu comme le feu rouge pas loin de mon lycée, il déconne en ce moment... deux minutes rouges, puis trois secondes vert... là j'ai juste fait l'inverse ! ... BanShido ? Si tu veux...
Chapitre 1 : Tout aurait pût finir là.
Six mois après l'Accident ; POV Shido
Madoka.
Je ne sais pas comment te dire... pardonne-moi. Pardonne-moi. Je regrette. Tout. Pardonne-moi.
C'est finit, c'est finit maintenant.
Je suis incapable de dire quand ça a commencé... mais c'est terminé.
Pardonne-moi, Madoka. Je sais que c'est impossible. Je sais que je l'ai mérité. Mais je te demande de me pardonner. Malgré tout.
Je suis un monstre.
Et je m'en veux d'être ce que je suis.
Tu ne m'avais rien fait. Au contraire. Tu m'as recueilli chez toi, tu as recueilli mes animaux... tu étais gentille, douce, sensible...
Et moi je suis un monstre.
Madoka, tout est ma faute, du début à la fin, à cette fin.
Oui, c'est la fin, Madoka, tu vois, c'est terminé, je suis un monstre, mais bientôt je ne serai plus rien.
Tu n'as qu'à regarder, qu'à me regarder, maintenant que tu as les yeux qui voient tout.
Je m'interdis de te faire plus de tort.
Tout ce qui s'est passé... tout ce qui est arrivé... c'est ma faute, c'est ma faute, tout ce qui s'est passé, je m'en veux...
J'ai... dans ma tête... il doit y avoir quelque chose qui ne va pas, ou plutôt, ce n'est pas que ma tête, c'est mon être tout entier qui est mauvais.
Comment ai-je pu te faire ça ? Comment ai-je pu te faire tout ça ?
Et comment se fait-il que... je te fais encore du tort, je continue, en ce moment même, à cette seconde précise, je te fais encore du tort en continuant de penser...
Pardonne-moi, Madoka, mais je n'arrive pas à oublier !
C'est la fin, je te le promets, tout va se terminer...
Il faut que j'arrête de penser à lui !
C'est la fin. Bientôt.
Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me remémorer ton visage ? Pourquoi est-ce le sien que je vois ?
Je ne sais pas comment cela a commencé, vraiment. Je sais juste que c'était avant. Je crois. Je ne pense pas que cela a commencé ce jour là, le jour de l'Accident.
Non, le jour de l'Accident, c'est le jour où cela aurait dû ne pas commencer.
Même après, tout aurait pu s'arrêter après.
En fait, cela a failli se passer comme ça.
Cela a failli se terminer avant qu'il soit trop tard.
Je touchais le fond, presque comme aujourd'hui. Je m'en voulais, Madoka, je m'en voulais ! Tellement ! J'étais près de la fin, tout près de la fin...
Si seulement cela s'était terminé là, je ne t'aurais pas fait tant de tort.
Je ne l'aurai pas rencontré.
Le mieux aurait été que tout n'ait pas commencé, mais...
Je ne l'aurai jamais rencontré.
Et j'étais près de la fin ! Je m'en voulais, je m'en voulais à mort ! Je n'attendais que le premier prétexte venu ! Tout aurait pu finir là !
Suicide d'un dompteur de fauve, point à la ligne, on tourne la page !
Mais non.
Quatre mois après l'Accident
Le dompteur regarda le fauve droit dans les yeux. Les spectateurs frémirent. Ils sentaient le poids de la haine dans le regard de l'animal, le seul de tous à haïr son maître, le seul. Etait-ce la bête qui était unique, ou était-ce le dompteur qui n'avait pas su s'en faire aimer ? Sans doute les deux.
On disait pourtant de cet homme qu'il pouvait commander à tous les animaux. Mais pas à cette bête là. On eut dit qu'elle sentait quelque chose chez le dompteur qui faisait qu'elle ne parvenait qu'à le haïr.
L'homme, continuant de fixer le tigre, fit claquer sa langue et désigna du doigt le cerceau enflammé. La bête grogna. Dans le public, un bébé se mit à pleurer.
Le félin finit par obéir, et les spectateurs applaudirent son saut.
Avant de crier.
La bête, à peine atterrie, s'était retournée et jetée sur le dompteur. Ce dernier avait basculé en arrière et était à présent au sol, les deux énormes pattes de l'animal sur ses épaules, l'immobilisant.
L'homme et l'animal se fixèrent droit dans les yeux pendant plusieurs minutes, puis des agents de la sécurité surgirent sur la piste et firent rentrer le tigre dans sa cage.
Le dompteur se releva et épousseta ses vêtements, puis jeta un regard sur le public terrifié, avant de quitter la scène.
Dans les coulisses, il s'assit sur un banc et prit sa tête dans ses mains.
« Shido. »
Le dompteur releva la tête et observa celle qui l'avait interpellé.
« Heaven.
Shido, j'ai une mission pour toi, je t'en prie accepte !
Heaven, je sais très bien ce que tu vas me proposer. Une petite mission sans aucun risque, juste pour me « changer les idées », pour que je « passe à autre chose ».
Nous nous inquiétons pour toi !
« Nous » ? Qui, « nous » ? Toi, peut-être. Ban, Ginji, Kazu... non. Ils me détestent.
Non, je te jure que... »
La blonde ne sut aller plus loin.
« Shido, reprit-elle, je t'ai vu à l'instant, te rends-tu compte de ce que tu fais ?
Cette bête est la première que je rencontre à qui je suis incapable de commander. Elle me déteste parce qu'elle sait quel mal est en moi. Elle sait que je ne vaux pas mieux qu'elle.
Shido, tu aurais pu mourir !
Heaven, n'as-tu pas compris que c'est justement ce que je cherche ?
Il faut que tu voies quelqu'un, un médecin...
Qui me dira que ce n'était pas ma faute ?
Oui, enfin...
Ne fais pas l'idiote. C'était ma faute. »
Shido se leva et partit.
Un peu plus tard, il quitta le cirque qui s'était installé dans la ville pour un ou deux mois et rejoignit son appartement. Il traversa la route au feu rouge mais il n'y avait aucune voiture pour l'écraser.
Son répondeur indiquait des messages. Sans doute Heaven.
Il s'en moquait.
Cela n'avait pas d'importance.
Plus rien n'avait d'importance.
Il jeta un regard à la fenêtre. S'il n'avait pas été au premier étage, il s'y serait jeté.
Il se contenta d'y balancer une des rares assiettes intactes qui lui restaient encore.
Plus rien n'avait d'importance. Il se moquait de tout ce qui pouvait se passer autour de lui. Il était rongé par une immense culpabilité.
Un corbeau vint à sa fenêtre et le regarda d'un drôle d'air.
Il haussa les épaules et se laissa tomber sur son lit.
Il se moquait totalement de tout ce qui pouvait lui arriver.
Il n'attendait plus qu'une chose de sa vie.
Qu'elle s'achève.
Shido : Tu m'as pas raté...
Mélie : T'inquiète, ton mamour arrive bientôt...
Shido : Mon mamour ? J'ai pas de mamour !
Akabane : Sûr ?
Shido : rougit Enfin... je...
Akabane et Mélie : grand sourire à la con
