Titre : L'Accident
Auteuse : Toujours Mélie.
Genre : Toujours la même chose.
Note : Petite dédicace à Machan et Babel
Réponse aux reviews :
- Corail Zaarea : Naon! Pitié! Laisse moi partir! J'ai fini la fic! Plus qu'à vous poster les chaps!
- Kanzen : Ah, bienvenue, adepte de l'AkaShi! Pour les lemons demander Machan… XDDD
- Babel : Kikoooooo ! Eh eh tant mieux si tu te demandes comment ça va finir… pas drôle sinan!
VIII. Paix temporaire.
Six mois Après l'Accident, POV de Shido
Un mot. Un baiser. Une caresse. Plus.
Douleur violence tendresse amour cris moi nous lui moi tout vagues âme musique âmes amour aime nous lui moi moi lui nous tout et rien d'autre.
Tu ne peux pas comprendre, il n'y a rien à comprendre.
Je crois que je…
Je regrette. Mais ce n'est pas cela, pas lui, pas nous que je regrette, c'est toi. Ma pauvre Madoka. Pauvre Madoka. Tu vois tout maintenant, et tu dois bien le regretter.
Mais moi, ce n'est pas nous, pas lui et moi, ni moi et lui, pas nous, que je regrette.
Mes remords sont de t'avoir tuée et de ne pas avoir expié. C'était un Accident… mais j'aurai du comprendre, comprendre plus tôt. Je ne t'…
Je ne t'aurais pas tuée si j'avais compris.
Pour la suite, je ne regrette pas, mais je n'y avais pas droit. C'était injuste.
Je ne regrette pas cette forme de paix, mais je n'y avais pas droit. Je ne connaîtrai la vraie paix, celle que je demande, que lorsque tout cela sera finit, lorsque je t'aurai tout dit. Lorsque tu me pardonneras, et là ma vie sera finie aussi, et je serai en paix.
Pardonne moi. Pardonne moi d'être un monstre. Pardonne moi tout le mal que je t'ai fait, pardonne moi d'espérer ton pardon, pardonne moi d'aspirer à la paix.
Je t'en prie pardonne moi.
Cinq mois après l'Accident
"Je n'habite chez personne. Pas même chez moi."
Kurodo l'avait dit en souriant. A présent, il habitait chez eux. Et cela lui convenait parfaitement.
Il y eut un bruit de vaisselle cassée, un juron assez approprié. Le Transporteur se précipita, ou plutôt arriva rapidement auprès de son bien-aimé, occupé à ramasser des morceaux de verre.
"Tu as cassé une verre.
- Sans blague, je n'avais pas remarqué! grogna le Beastmaster.
- Quel dommage… un auquel tu tenais?
- Non. Ceux-là, je les ai cassées en premier. Il y a des mois."
Akabane éclata de rire. Shido releva la tête vers lui.
"Quoi?
- Toi.
- Si tu le dis."
L'homme aux scalpels se baissa et déposa un baiser dans le cou du Beastmaster, qui en lâcha les morceaux de verre qu'il tenait.
"Toi, répéta Kurodo en l'enlaçant. Tu es drôle.
- On me l'avait jamais faîte celle-là…"
Shido finit par se laisser aller à un petit sourire.
"Drôle, moi?
- Tout à fait.
- Venant de toi, je ne sais pas comment je dois le prendre…
- Venant de moi? s'étonna le psychopathe en embrassant encore son amant.
- Je crois qu'il vaut mieux que tu ne cherches pas à comprendre."
Kurodo Akabane ne chercha pas à comprendre.
Quatre mois et demi Après l'Accident.
"Très."
Quelques larmes avaient coulé le long des joues de Shido, mais il ne s'en était pas rendu compte.
Le Transporteur, lui, souriait, mais son sourire était plus doux que d'habitude. il fit un pas en avant, prit le Récupérateur par les épaules et le serra contre lui.
Murmura à son oreille.
"C'est très bien, mon petit Shido. Je suis très content."
Le Beastmaster resta quelques secondes sans bouger, puis entoura le Docteur Jackal de ses bras.
Cinq mois Après l'Accident.
Shido se réveilla assez tard. Kurodo était parti la veille en mission, tard le soir. Lui-même songeait à reprendre le travail.
Il ne restait plus de bouts de verre dans la cuisine. Il ne se rappelait plus pourtant avoir terminé de les enlever.
Shido s'assit sur l'une des chaises et mangea un peu. Il y avait de nouveau un peu de lumière dans l'appartement. Pas trop. Mais l'atmosphère était déjà moins sinistre. En vérité, l'ambiance tout entière avait changé depuis quelques semaines.
Kurodo rentra quelques heures plus tard. Impressionné, Shido remarqua qu'il n'y avait même pas de sang sur sa chemise. Peut-être n'avait-il tué personne aujourd'hui… non, pensée stupide. Il avait simplement du s'arranger pour ne pas que ça se voie. Kurodo était un Psychopathe, après tout.
Mais Shido ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas savoir quelles missions le Docteur Jackal avait accomplies. Il s'en moquait.
Il ne voulait plus penser qu'à eux. Il ne voulait plus penser à rien d'autre. Ni passé ni futur. Juste présent. Le présent où Kurodo jouait avec ses scalpels en lui disant simplement qu'il s'était bien amusé.
Il ne voyait aucun ami en dehors du Transporteur. Et au fond cela ne le dérangeait pas plus que cela. Tous ceux qui avaient été proches de lui s'étaient éloignés, de toute manière.
Il avait juste vu Kazuki et Jubei, une fois.
Quelques jours plus tôt
Il restait encore un peu de soleil. Et il fallait en profiter.
Ni l'un ni l'autre n'aimaient particulièrement la lumière. Pourtant, Kurodo avait insisté pour sortir.
Kurodo, qui avait attrapé sa main et ne comptait manifestement pas la lâcher de sitôt.
Ils traversaient un parc. Shido ne savait même pas lequel c'était. Il y avait pas mal d'oiseaux, et il se sentait plutôt bien, au milieu de la nature, même si aucun volatile n'était venu se percher sur son épaule. Kurodo avait peut-être eu raison. Il fallait profiter un peu du soleil.
Il les aperçu, de l'autre côté du lac qu'ils longeaient. Eux ne le virent pas.
Ils étaient tous deux assis sur un banc, Kazuki la tête sur l'épaule de Jubei qui lui parlait, leurs mains jointes.
Quelques souvenirs revinrent à Shido. Il chassa les plus mauvais, ceux de la fin, mais garda les meilleurs. Ainsi, ces deux là étaient toujours ensemble. Tant mieux pour eux.
Kurodo finit par lui lâcher la main, pour mieux passer son bras autour de ses épaules.
Cinq mois Après l'Accident.
En souriant, Shido prit la main de Kurodo et lui enleva les Scalpels.
"Attention, dit Akabane. Tu pourrais te blesser."
Shido eut un petit rire et joua avec les scalpels, se les lançant d'une main à l'autre. Le Docteur Jackal secoua la tête, lui prit les poignets.
"Tsss, tsss… ce sont mes scalpels.
- Mais tu es à moi…"
L'homme en noir eut un regard étonné rapidement suivi d'un sourire. Shido lâcha les scalpels, soupira et se laissa glisser dans ses bras.
"Je ne sais pas si ça signifie quelque chose pour toi, murmura Shido, mais je suis bien ici."
Cinq mois et demi Après l'Accident
Le Docteur Jackal était une nouvelle fois en mission. Mais il serait absent toute la journée. Ce n'était pas la première fois, et Shido commençait à s'y habituer.
Habitude. La présence d'un Psychopathe dans sa maison était désormais une habitude. Plus qu'une habitude. Dès le moment où il y était entré, il avait fait presque partie de l'appartement.
Quand Kurodo n'était pas là, Shido essayait de sortir. Au début, il trouvait une excuse et restait à l'intérieur. Le froid, la fatigue. Mais il avait finit par le faire.
Ce qu'il avait craint était la réaction des animaux. Déjà qu'il avait perdu une grande partie de son pouvoir sur eux pendant les premiers mois après…
Il ne voulait pas se faire attaquer. Il aurait sans doute pu les maîtriser, mais il n'en avait pas envie.
Après leur sortie dans le parc, il tenta l'expérience. Et il ne lui arriva rien. Quelques chiens l'avaient suivi, lui jetant des regards noirs. Les animaux ne semblaient pas aimer beaucoup Kurodo.
Puis c'était devenu de l'indifférence. Puis ils s'étaient habitués à la nouvelle odeur qu'ils sentaient sur celui qu'on avait appelé leur maître.
A présent, certains l'approchaient même. La veille, un chat s'était frotté contre ses jambes.
Le Beastmaster sortit donc ce matin-là et se dirigea vers le parc. Il n'y avait plus beaucoup de soleil et il faisait nettement plus froid qu'au début du mois, mais cela lui importait peu. Il voulait revoir le chat, ou même en voir un autre.
Il n'y avait pas grand monde dans le parc. Rien d'étonnant, en semaine, et avec le froid qui commençait à sévir…
Pourtant, quelqu'un le bouscula.
"Désolé, fit la personne en question qu'il ne daigna pas regarder.
- Ce n'est rien.
- Shido?"
Surpris, le maître des animaux se retourna, et celui qui l'avait bousculé et qu'il venait tout juste de reconnaître à la voix lui sauta dessus.
"SHIDOOOOOOOOOOO! Tu peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te revoir! Bon je sais j'ai pas été présent mais je savais pas quoi te diiiire! Tu me pardonnes, hein? Ah là là si tu savais tout ce que j'ai pu faire en presque six mois! Et toi dis donc t'as l'air plutôt en forme! Pourtant Heaven m'a dit que c'était pas trop ça il y a quoi… deux, trois mois? Enfin bon bref! Je suis content de t'avoir croisé!
- CALME, Emishi, s'il-te-plaît… tu m'étouffes."
Emishi le lâcha et éclata de rire. Il avait comme toujours les cheveux attachés, et ses lunettes de soleil, et Shido commençait à se demander pourquoi il ne l'avait pas reconnu avant.
"Alors qu'est-ce que tu deviens? Où tu vis? Enmène moi!
- Euh…
- Chouette! Bon, en chemin, je dois te parler."
Celui qu'on appelait le Joker Sanglant était d'un coup devenu très sérieux. Pendant qu'ils marchaient sur le chemin de l'appartement de Shido, il lui parla, et sans quitter ce ton qu'il ne prenait que très rarement.
"Je m'excuse sincèrement de ne pas avoir été près de toi. J'ai eu beaucoup à faire… le cirque où je suis clown a fait une tournée en Europe, tu te souviens? Je ne suis rentré que le mois dernier… je savais déjà tout, Heaven m'avait contacté. J'aurais du venir. Mais j'ai l'impression que tu as fini par t'en sortir. C'est bien, je suis fier de toi. Pour une fois que ce n'est pas l'inverse… nan, j'ai compris : ce n'est jamais l'inverse."
Shido sourit.
"Oh, tu souris? Tu vas vraiment mieux alors! Bon, j'ai compris : on ne va plus parler de ça. C'est ton appartement?"
Le Beastmaster ouvrit sans mot dire, et Emishi entra.
"Mouais, tu m'excuseras, je préfère ma caravane. Dis donc, venant d'un Beastmaster, je pensais que tu aurais plutôt une maison, avec un jardin et…"
Le Joker parcourait tout l'appartement, toujours à l'entrée, Shido le regardait faire. Jusqu'à ce qu'un bras entoure ses épaules.
" Tiens, de la visite! Mais n'est-ce pas le Joker Sanglant?"
Silence. Grand silence. Emishi avait la bouche grand ouverte.
Kurodo souriait, le bras toujours autour des épaules de Shido, qui ne disait rien, s'attendant au pire.
Emishi finit par reprendre la parole.
"Le Docteur Jackal! Si je m'attendais! Shido, tu ne m'avais pas dit! D'ailleurs, tu n'as dit à personne! Parce que je suis sûr que si tu en avais parlé à Heaven, elle n'aurait pas résisté à mon charme et m'aurait confié ton secret! Eh ben ça alors!
- Emishi, dit Shido, il n'est pas nécessaire que toute la planète le sache.
- Qui a dit que j'allait le répéter à toute la planète?"
Kurodo éclata de rire, bientôt suivi par Emishi.
"J'y aurais jamais pensé, vous savez!
- Je vois cela. Mais dîtes moi, vous voulez peut-être rester dîner?
- Kurodo, nous n'avons que deux chaises.
- Il me semble que tu avais un fauteuil, non?
- Tu t'es entraîné au lancer de scalpel avec.
- Il était irrécupérable?
- Irrécupérable.
- Ne vous embêtez pas! déclina Emishi. Je dois partir de toute manière.
- Vous êtes sûr?
- Certain, Akabane san.
- Kurodo, Kurodo.
- Si vous voulez. Bon, eh bien, Shido, je te laisse avec ton psychopathe chéri…
- Emishi…
- Voyons, Shido, il a raison.
- Je sais."
Le Joker leur adressa un dernier sourire, un signe de la main et partit. Shido soupira.
" Demain, tout le monde le saura.
- Tant mieux, tes amis viendront te voir! S'exclama Kurodo en s'installant sur une chaise.
- . . . mouais.
- Tu ne serais pas heureux de les revoir?
- Je ne sais pas."
Le Docteur Jackal sourit. Le Beastmaster soupira une nouvelle fois et s'installa sur la chaise d'à côté. Kurodo fit une petite moue étonnée et lui enleva la mèche qui tombait devant ses yeux.
"Allons, ça ne va pas? C'était amusant, pourtant!
- Je ne sais pas.
- Que sais-tu alors?
- Rien.
- Tu ne sais rien?
- Rien.
- Tu ne sais pas que je t'aime?
- Je sais ça moins que toute autre chose.
- Allons, allons… tu recommences à dire des bêtises.
- C'est toi qui en dis tout le temps! Eclata Shido en se levant.
- Moi? fit Akabane, surpris.
- Non, le bonhomme de neige, dehors!
- Il y a un bonhomme de neige dehors? Je ne l'ai pas vu!
- Celui qui a ton chapeau sur la tête, imbécile!"
Le Beastmaster secoua la tête et sortit. Il revint cinq minutes plus tard, couvert de neige, et alla s'allonger sur le lit à côté de Kurodo qui l'attendait patiemment.
Quelques jours plus tard
Quelqu'un sonna à la porte. Shido alla ouvrir. Il n'attendait personne.
Ginji entra tel une fusée dans l'appartement et Ban resta sur le seuil, plongeant ses yeux bouillants de rage dans ceux du Beastmaster.
A suivre. . .
Ban : Sais pas pourquoi je le sens pas trop ce coup là…
Shido : Moi nan plus…
Mélie : Pousse un énorme soupir
Ban : Pourquoi elle soupire comme ça?
Shido : Je le sens pas… je le sens vraiment pas…
