B.A.L.L.

Ecrit par Akari (alias Florian) - Traduit par Cybèle Adam

Disclaimer:

Les personnages n'appartiennent ni à l'auteur de cette fic ni à la traductrice
mais, comme chacun sait, à Mrs J.K. Rowling.
Bien entendu, cette histoire ne rapporte pas le moindre centime à Akari ni à Cybèle.

Notes de la traductrice:

Et voilà, le chapitre 3 est arrivé !

Vous allez enfin connaître les personnages dont je vous parlais la dernière fois...

Bonne lecture !

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Chapitre 3

Malgré l'évident mécontentement d'Hermione, les garçons décidèrent de continuer à visiter la maison. Quand ils arrivèrent à l'étage inférieur, leur attention fut attirée par des murmures provenant du côté opposé à l'escalier. Cinq hommes, peints sur autant de tableaux, discutaient entre eux, l'air plutôt vexé. Harry, Ron et Hermione s'approchèrent pour mieux les voir, mais les portraits tournèrent la tête de manière à faire croire qu'ils n'avaient pas remarqué leur présence.

"Aïe aïe aïe ! Remus, j'ai l'impression qu'on a oublié de faire les présentations d'usage..." ironisa Sirius. "Les enfants, vous avez devant vous Sir William Toldstone, Leon Greensbourne, Pierre Allard, Delphus Kent et Iwan McGregor - les cinq maris de la maîtresse de maison."

"Cinq..."

"...maris !"

Harry et Ron fixèrent sur les tableaux un regard stupéfait, puis se tournèrent vers Black, qui répondit d'un signe de tête affirmatif.

"Tsk ! Les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent vraiment pas les bonnes manières", grommela le sorcier qui avait été présenté en premier, Sir Toldstone, un homme assez âgé, chauve, mais avec une barbe si longue et bien fournie qu'elle n'apparaissait pas entièrement sur la toile.

"Ne sois pas si susceptible, mon petit Willie !", protesta d'un ton de réprimande amusée un beau jeune homme à l'accent français très prononcé qui se trouvait deux cadres plus loin.

"Tu as épousé cette chère Penny alors que tu étais beaucoup plus vieux qu'elle", poursuivit-il, toujours à l'adresse de Sir Toldstone, "mais ce n'est pas une raison pour détester les jeunes..."

"Tais-toi, Allard !" lui ordonna le vieil homme. "Et n'oublie pas le respect que tu dois à un membre de l'aristocratie."

"C'est désespérant", commenta l'avant-dernier sorcier, un homme d'âge moyen, aux cheveux grisonnants et à l'air hautain. "La famille Kent, dont je fais partie, est l'une des plus importantes du monde magique. Les titres de noblesse ne sont que de misérables concessions à la société moldue, destinées à compenser le manque de classe d'un vrai sorcier."

"Je suis un Sang Pur, Kent !" s'indigna Sir William.

"Moi, ce que je voudrais savoir, c'est pourquoi tous les nobles s'appellent William !" intervint en baillant d'ennui le jeune occupant du deuxième cadre, Leon Greensbourne. "Oh, et toi, Pierre, arrête un peu de me toucher les fesses !"

"Mais enfin !" s'exclamèrent à l'unisson Black et Lupin, tandis que les trois adolescents, choqués, reculaient d'un pas.

Iwan McGregor, qui entre-temps s'était endormi, la tête posée sur une main et la bouche ouverte, se réveilla en sursaut et souffla à trois reprises dans sa cornemuse, faisant vibrer dangereusement les vitres des fenêtres. Les vivants comme les morts s'empressèrent de se plaquer les mains sur les oreilles pour éviter que ce vacarme leur perce les tympans.

"Sacrebleu, McGregor !" tonna Sir Toldstone. "Il n'y a aucune attaque, ni invasion, ni révolte, alors cessez de jouer de cette chose !"

"Je n'arrive pas à comprendre comment Penny, après ma mort, a pu me remplacer par ce... ce... cet être-là !" bougonna Delphus Kent d'un air offensé et irrité. "Et ce n'était même pas un tellement bon Auror..."

Ces derniers mots attirèrent l'attention de Harry, qui tourna immédiatement la tête vers le cinquième tableau. Mais Iwan McGregor s'était de nouveau endormi. Harry comprit qu'il venait de rencontrer ce qui était, selon toute probabilité, l'Auror le plus bizarre de l'histoire, mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur sa déception: le professeur Lupin le prit par les épaules pour l'entraîner plus loin, ainsi que Ron et Hermione.

"Je crois que vous en avez assez vu et entendu..." murmura-t-il, encore gêné par le reproche adressé par Greensbourne à Allard.

D'un geste qui se voulait séducteur, ce dernier rajusta une mèche de cheveux avant de regarder Lupin de haut en bas avec un sourire charmeur.

"Ne te fâche pas contre moi, Remus... Tu sais bien que j'aime les personnes gentilles et délicates", déclara-t-il ensuite d'une voix au ton volontairement bas, tandis qu'Hermione fixait sur lui un regard émerveillé. "Quand donc te décideras-tu à me suspendre dans ta chambre ? Un homme comme toi ne devrait pas rester seul..."

"MAINTENANT ÇA SUFFIT !" s'interposa Sirius en se plaçant devant Remus et en lançant un regard menaçant en direction d'Allard. "Essaye de te tenir convenablement devant les enfants !"

"Toi aussi, tu me plais, Black... Ce caractère impétueux et passionnel..."

"ARRÊTE !" rugit Sirius.

Et il retourna le cadre dans l'espoir que se trouver ainsi face au mur calmerait les ardeurs de Pierre.

"Tu ne pourrais pas me déplacer ?" demanda Greensbourne, presque suppliant. "C'est une torture d'être à côté de lui !"

"Hommes ou femmes... Pour lui, ça ne fait aucune différence... C'est surnaturel !" explosa Toldstone, mais personne n'y prêta attention car Sirius, Lupin et leurs invités s'étaient déjà dirigés vers une autre partie de la pièce, où était accroché un autre portrait, plus grand, avec un cadre doré à l'or fin. Ce tableau représentait une femme blonde d'allure aristocratique, les cheveux réunis en un chignon simple, les yeux noirs soulignés d'un trait de crayon de même couleur, et dont le sourire rappela aux trois adolescents celui qu'arboraient toujours Fred et George au moment de jouer un bon tour à quelqu'un. La dame portait une robe bordeaux au corsage brodé d'or et tenait à la main un éventail en tissu orné de plumes.

"Voici Lady Peneloppe Dumbledore", annonça Lupin, "propriétaire de cette maison et tante de votre directeur, sorcière très habile en magie dimensionnelle et femme peu incline au respect des conventions."

"C'est pour ça que sa robe n'était pas une robe de sorcière ?" demanda Hermione, l'air dubitatif, en examinant le tableau.

Harry s'attendait à ce que Lady Dumbledore réponde, mais celle-ci resta parfaitement muette et immobile, chose surprenante de la part d'un portrait de sorcière. Il s'approcha alors de la toile, imité par Ron. Pensant que la dame n'engagerait pas la conversation tant qu'ils ne se seraient pas présentés, il planta son regard dans les yeux noirs et ouvrit la bouche pour parler. Mais, avant qu'il ait pu prononcer un mot, un nuage de vapeur s'éleva du cadre, recouvrant le visage de Lady Penny d'un étrange voile gris.

"BOUH !"

Un cri inhumain retentit dans la pièce et Harry brandit aussitôt sa baguette, tandis que Ron sursautait et se cachait derrière lui. Hermione, quant à elle, s'agrippa simultanément à sa propre baguette et à la main du professeur Lupin qui se trouvait à côté d'elle.

La vapeur grise se détacha de la toile et se condensa sous leurs yeux en ce qui, à première vue, ressemblait à une silhouette humaine. Un instant plus tard, Harry se trouvait nez à nez avec le fantôme d'une femme assez âgée, aux cheveux relevés en chignon et au visage déformé par une drôle de grimace probablement destinée à effrayer l'assistance.

"BOUOUOUOUH !" cria en effet la femme fantôme, mais tout ce qu'elle obtint fut une immense stupéfaction.

"Les enfants, je vous présente Lady Peneloppe Dumbledore", déclara Sirius en riant à la vue de l'air dépité du spectre. "Lady Penny, voici Harry, Ron et Hermione, des élèves de Poudlard. Vous n'arriverez pas à leur faire peur avec vos apparitions !"

"Si au moins elle n'utilisait pas tous ces effets...", murmura Ron, se parlant à lui-même. "Mais c'est vraiment le fantôme de cette belle dame !" ajouta-t-il plus fort en indiquant le tableau d'un air incrédule.

La dame fantôme s'approcha de lui et le regarda fixement avec une expression vexée, la lèvre inférieure tremblante. Ron craignit qu'elle n'éclate en sanglots ou, pire encore, pique une crise d'hystérie... mais, un instant plus tard, ce fut une langue transparente sortant d'une bouche grande ouverte qui "répondit" à sa question.

"BOUHHHHHH !"

"ARGHHHH !" hurla le garçon en se précipitant derrière Harry pour qu'il lui serve de bouclier.

"Vous voyez bien, que j'arrive encore à effrayer quelqu'un !" s'exclama Lady Penny avec une fierté mal dissimulée en se tournant vers les deux adultes.

"Ce n'est pas parce que c'est un fantôme que j'ai crié", précisa Ron en s'éloignant de Harry, les mains sur les hanches en signe de défi. "N'importe qui aurait peur si quelqu'un se mettait à hurler ainsi sans crier gare !"

"Il est amusant, ce garçon... Je l'aime bien !" décréta Lady Penny en claquant des doigts à la grande surprise de tous. "D'ailleurs, je les aime bien tous les trois... même si j'avais espéré voir arriver de fringants jeunes hommes comme vous", conclut-elle avec un clin d'oeil en direction de Lupin et Black, qui s'empressèrent de regarder ailleurs avec un air détaché.

Le fantôme s'approcha ensuite de Harry, l'observant attentivement sous tous les angles, puis vola vers Hermione qui, bien qu'ayant lâché la main du professeur Lupin, tenait toujours sa baguette, craignant peut-être une nouvelle attaque hurlante de la part de l'entité.

"Ces deux garçons ne sont pas mal", lui chuchota la vieille dame, "mais ils me semblent un peu présomptueux... Toi, tu es très jolie. Fais confiance à une experte: regarde autour de toi et ne t'arrête jamais au premier !"

Les joues d'Hermione s'empourprèrent légèrement, mais c'était plus par timidité que par réel embarras.

"Euh... Merci pour le conseil, Milady."

"Appelez-moi Lady Penny, les enfants ! Et soyez les bienvenus dans mon ancienne maison ! J'ai vu que vous aviez déjà rencontré mes cinq maris - tous morts prématurément, hélas... Je n'ai jamais eu de chance avec les hommes."

"Je dirais plutôt que c'était ceux qu'elle épousait qui n'avaient pas de chance", commenta Ron à l'oreille de Harry, qui parvint difficilement à étouffer un éclat de rire. "Elle en a enterré cinq..."

"Puis je suis morte avec le grand regret de ne pas avoir rencontré l'homme de ma vie !" conclut Lady Penny, voltigeant jusqu'au plafond, les bras écartés en un geste théâtral censé exprimer le caractère tragique de la situation.

"Vous vouliez vous marier encore une fois !" s'écrièrent en choeur les trois adolescents, qui n'en croyaient pas leurs oreilles.

"Le mariage est un pas important", déclara pensivement le fantôme en redescendant pour se retrouver à leur hauteur. "Il faut bien réfléchir avant de choisir la personne avec qui on va partager sa vie... Mais que voulez-vous, j'ai un faible pour les beaux garçons !", ajouta-t-elle dans un éclat de rire en flottant vers les portraits de ses maris pour leur adresser des grimaces moqueuses.

Une lourde inquiétude envahit Harry à l'énoncé du mot "mariage", qui lui rappelait brusquement pour quelle raison Sirius l'avait invité.

"Quelque chose ne va pas, Harry ?" lui demanda Lupin, qui l'avait vu jeter des coups d'oeil soupçonneux autour de lui.

"Oh... non, rien. Je me demandais seulement si... si vous aviez un elfe de maison, c'est tout !"

"Il n'y a que nous, ici", répondit Sirius, surpris. "Personne ne doit savoir où on est..."

"Oui, c'est vrai !" s'empressa de dire Harry, rassuré.

Ce n'était certes pas grand-chose, mais savoir que la fiancée de Sirius ne serait pas présente constituait un avantage qu'il avait bien l'intention de mettre à profit.

Lupin les guida ensuite à travers les autres pièces du rez-de-chaussée puis dans le jardin, jusqu'à ce que Sirius vienne leur annoncer que le dîner était prêt. Ils mangèrent une sorte de ragoût de verdure rose - très nourrissant, à en croire Lady Penny - et des brochettes de baies rouges qui émettaient des cris plaintifs quand on les mâchait.

Après avoir souhaité une bonne nuit à Sirius, Remus et Lady Penny, qui en profita pour leur faire savoir que le troisième étage était entièrement réservé à son usage personnel, les trois adolescents montèrent à leurs chambres. Mais, avant de se retirer dans la sienne, Hermione s'attarda un moment dans celle des deux garçons.

"Tu as entendu ce qu'a dit Sirius, Harry ?" commença-t-elle dès qu'elle eut fermé la porte derrière elle. "La femme mystérieuse n'est pas ici... Il faut qu'on en profite pour enquêter !"

"Enquêter ?" répéta Ron en se laissant tomber sur son lit.

"Il faut qu'on profite du fait que le professeur Lupin va passer les vacances avec nous pour le rallier à notre cause", continua Hermione, non sans avoir lancé un coup d'oeil agacé en direction de Ron, coupable, selon elle, de ne jamais comprendre des déductions pourtant très claires. "Si Sirius est amoureux, lui faire ouvrir les yeux ne sera pas facile, mais si on obtient l'appui d'un ami en qui il a confiance, on aura beaucoup plus de chances d'y arriver."

"Puisqu'ils sont si proches, Lupin connaît sûrement déjà la fiancée de Sirius, tu ne crois pas ?" s'écria Ron, content d'avoir découvert une faille dans la théorie de son amie. "Et s'il ne lui a rien dit contre elle, c'est que lui aussi pense qu'elle est très bien."

"Qui te dit qu'il n'est pas en train d'essayer de le dissuader ?" répliqua Hermione. "C'est peut-être justement pour ça qu'il a décidé de rester ici !"

"Je crois qu'en parler à Lupin est une bonne idée", intervint Harry qui, jusque là, s'était contenté d'assister en silence à la discussion des deux autres. "Il nous conseillera d'une façon ou d'une autre, comme il l'a toujours fait. Mais j'ai un autre problème à régler avant: Ron, tu crois que je peux demander un service urgent à ta mère ?"

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Note de la traductrice:

Alors, que pensez-vous des personnages imaginés par Akari ?
Vous les retrouverez tout au long des prochains chapitres,
ainsi que dans l'histoire suivante, qui est une
sequel de celle-ci.

Thème du chapitre 4: Noël.
Bien sûr, c'est pas vraiment de saison, mais quelque chose me dit
que vous ne voudrez pas que j'attende jusqu'à décembre pour le poster...

Comme toujours, je répondrai à vos reviews et les traduirai en italien pour Akari,
tout cela sur mon LJ (voir les liens dans ma bio).

A bientôt !