Après plusieurs mois hasardeux où j'ai tenté de traduire ce chapitre malgré les tonnes de boulot pour le bac, les révisions, les épreuves elles-mêmes et, disons-le franchement, les difficultés rencontrées quant à la traduction, voici un nouveau chapitre !
Disclaimer ; rien ne m'appartient, tout est à JKRowling et à Reiko. Je ne fais que traduire.
Rating : R car certaines scènes peuvent être choquantes pour les plus jeunes… (on va dire ça comme ça ! ;-) )
ANNONCE (IMPORTANT): Comme je viens de le dire, j'ai pris pas mal de retard dans mes traductions (et les fics que j'écris moi-même) car cette année je n'ai pas eu beaucoup de temps à moi. Malheureusement, je risque de ne pas en avoir beaucoup plus l'année prochaine. Je pourrais même dire que je risque de ne presque plus avoir de temps libre. En effet, j'ai été acceptée en prépa littéraire à Bordeaux (j'en suis ravie d'ailleurs ! ) et nous avons déjà du travail à faire pour l'été (en particulier lire des livres conseillés et même obligatoires… il doit y en avoir 80 en tout ! mais je ne m'en plains pas ! J'ai choisi classes prépas, j'assume !) Enfin, tout ça pour dire que, même si je ne compte pas abandonner mes fics, ne vous attendais pas à avoir des mises à jour avant six mois à chaque fois (voire même plus). Je vais essayer de m'avancer cette été, mais je ne vous garantis rien ! Alors, s'il vous plaît, ne m'en voulez pas ! :)
Sinon, j'ai mis à jour un livejournal pour vous tenir au courant de mes progressions au niveau de mes fics… Vous pouvez le consultez quand vous voulez et même me laisser des petits messages et commentaires (c'est ouvert à tout le monde !) Vous pouvez trouvez le lien sur mon profil (ou même y accéder avec le lien homepage)
Enfin, au cas où, je vous laisse l'adresse ici : ou ici: . N'hésitez pas à aller voir !
Serpent's bride VI : Vins et Liqueurs
Cette nuit-là, Vladimir soupira d'aise alors qu'il s'installait confortablement sur son sofa préféré avec son livre préféré, sirotant son vin préféré devant un feu qui crépitait joyeusement. Ca ne pourrait être mieux, pensa-t-il. Après avoir reçu, deux semaines auparavant, la lettre de Drago, Vladimir n'arrêtait pas de penser à la future fête que l'on organiserait pour leurs fiançailles ainsi qu'au mariage de son seul et unique petit-fils.
Il referma son livre momentanément et leva son verre, prenant une petite gorgée de ce liquide fort alcoolisé. Il fronça légèrement les sourcils alors que le liquide brûlant glissait dans sa gorge pour aller ensuite se déposer dans son estomac. Il rit silencieusement. Est-ce que Drago pensait qu'il était stupide ?
Il n'y avait aucun doute à avoir sur le fait qu'il y avait quelque chose de vraiment louche autour de ce mariage qui allait bientôt se faire. Peu importe la façon dont Drago allait dire ou prouver qu'il avait déjà abandonné ses manières de coureur de jupons, Vladimir ne pouvait toujours pas s'empêcher de penser que Drago n'était pas encore entièrement aussi 'honnête'. Il rit encore doucement et releva son livre.
« - Il pense qu'il peut berner ce bon vieux Vlad'. » Marmonna-t-il. « Quel imbécile ! Il ne sait pas que jadis j'étais aussi pourri que lui ! » Ajouta-t-il. Il était sur le point de prendre une autre gorgée de son vin lorsque soudainement son valet fantôme traversa en flottant les lourdes portes de sa chambre. Vladimir leva les yeux, les sourcils haussés en signe d'interrogation.
« - Oui, Fields ? » Demanda-t-il.
« - M.Chandler est ici pour vous voir, sir. » Répondit son valet sans aucune émotion.
« - Ah oui, Chandler. » Dit Vladimir en se levant. « Je l'attends. Fais-le entrer, fais-le entrer ! » Ajouta-t-il.
« - Très bien, Maître. » Dit Fields et sur ce, il traversa de nouveau les portes en flottant, disparaissant complètement de sa vue. Vladimir lissa ses cheveux et attendit. Au bout d'un instant, les portes de la chambre s'ouvrirent et Bartholomew Chandler entra.
« - Bart, mon vieux ! » S'exclama Vladimir d'une voix tonitruante en marchant vers l'homme légèrement petit et en lui donnant une tape chaleureuse dans le dos en guise de salut. L'homme chancela légèrement sous la force avec laquelle Vlad avait abattu sa main sur son épaule. « Comment vas-tu ? »
Bartholomew Chandler restait immobile, sa vieille veste posée négligemment sur ses épaules voûtées. Ses yeux noirs de fouine balayèrent suspicieusement la chambre sinistre avant de venir se poser de nouveau sur le visage joyeux de Vladimir, ses lèvres ne formant plus qu'une mince ligne. Vladimir fronça légèrement les sourcils car Chandler ne prenait jamais la peine d'enlever sa veste. Il fronça d'autant plus les sourcils lorsqu'il s'aperçut que Chandler n'était même pas gêné par le fait qu'il faisait très chaud et humide dans la chambre.
Vladimir ne put s'empêcher d'examiner le lourd tissu de cette même veste défraîchie que portait l'homme en qui il avait toute confiance. Il se demandait vraiment pourquoi Chandler préférait les vestes plutôt que les capes que portaient normalement la plupart des sorciers. Ce qui était étrange à propos de cet homme c'était aussi le fait qu'il avait toujours refusé les capes que Vladimir lui donnait. Mais à en juger par son naturel agité, les regards suspicieux qu'il lançait à tout ce qui l'entourait, il ne fallait pas vraiment se demander pourquoi la plupart des sorciers pensaient que Bartholomew Chandler était soit bizarre, soit terrifiant. C'était un fait connu que presque tout le monde pensait même que Vladimir avait perdu la tête lorsqu'il avait décidé d'engager cet homme lunatique pour travailler avec lui. Vladimir reconnaissait qu'il avait pris un risque en engageant un homme avec un tel caractère, mais après seize ans de bons et loyaux services, Vladimir était sûr qu'il avait pris la bonne décision.
« - Qu'est-ce que tu as pour moi, Bart ? » Demanda-t-il d'un ton jovial alors qu'il attrapait sa pipe. Il s'interrompit un instant, plaçant la pipe en bois entre ses lèvres et l'allumant avec sa baguette magique. « J'espère que ça en vaut le coup. » Dit-il d'une voix étouffée à cause de sa pipe.
Chandler sourit – d'un sourire vraiment sinistre – montrant les larges trous noirs qui s'étalaient sur ses dents. « En effet, Monsieur Malefoy. » Dit-il de sa voix habituelle, c'est-à-dire huileuse. « Je pense que vous allez trouver cela très intéressant. » Ajouta-t-il en se grattant légèrement son long nez crochu.
Vladimir fronça les sourcils et rejeta un nuage de fumée. « Alors parle, mon ami. » Dit-il d'une voix forte.
« - J'ai gardé un œil sur le jeune Maître Drago comme vous me l'aviez ordonné. » Commença-t-il, ses yeux de fouine parcourant de nouveau la chambre avant de se poser sur le visage de son maître. « Apparemment, le jeune Maître Malefoy est allé voir cette femme. » Répliqua-t-il, marchant de long en large dans la pièce. « C'était la même femme aux cheveux roux que j'avais vu avant-hier et encore avant… Enfin, je pense que… »
« - Oui ? » L'interrompit Vladimir avec ferveur. « Allez, parles, parles ! »
« - Bien, je – je pense que le jeune maître Malefoy et cette femme aux cheveux roux, actuellement, en terme moldu, sortent ensemble.. » Finis Chandler, pas vraiment sûr d'avoir utilisé le bon mot. Il fronça les sourcils et s'arrêta dans son élan seulement pour se gratter une nouvelle fois le nez, une chose qu'il semblait adorer faire.
Vladimir hocha la tête, pensif. « Oui, oui… » Murmura-t-il d'un air absent alors qu'il marchait à grande enjambée vers son bureau avec la fumée blanche de son cigare traînant derrière lui. Puis il s'arrêta et se tourna brusquement vers Chandler. « Est-ce que c'était la même femme ? »
Chandler hocha la tête. « Oui, affirmatif. » Répondit-il. « C'est la même femme que j'ai vu il y a un mois. » Puis le serviteur se gratta la tête. « Puis-je demander pourquoi Maître Malefoy s'intéresse tellement aux affaires du jeune maître Drago ? » S'informa-t-il prudemment.
Vladimir le regarda et dit, « C'est tout simplement parce que je ne veux pas me faire berner par ce garçon, Chandler. » Grogna-t-il. Chandler acquiesça, acceptant cette réponse vague. Puis il se prosterna légèrement.
« - Désireriez-vous autre chose, Maître ? » Demanda-t-il.
Vladimir secoua la tête alors qu'il mordait légèrement sa pipe. « Non, ce sera tout. » Répondit-il.
« - Très bien alors. » Dit Chandler. Il commença à sortir de la chambre, laissant une traînée de boue sur le tapis propre de Vladimir. Une fois seul, le demi-vampire secoua la tête et marmonna clairement quelques sorts. Il agita sa baguette magique et instantanément les traces de boues sur son tapis disparurent. Observant son tapis à présent propre, Vladimir poussa un grognement satisfait et il retourna s'installer sur son sofa. Il était sur le point d'attraper de nouveau son livre lorsque une idée lui vint soudainement à l'esprit. Il sourit malicieusement.
« - Fields ! » Appela-t-il de sa lourde voix mugissante. Instantanément, son valet-fantôme apparut devant lui, son visage portant toujours la même expression monotone.
« - Vous m'avez appelé, sir ? » Demanda le fantôme de sa voix âgée.
Vladimir hocha la tête. « J'aimerais que Henry Walters vienne ici. » Dit-il d'une voix autoritaire.
Fields acquiesça. « Et puis-je savoir à quel heure, sir ? » Demanda poliment le valet.
Vladimir leva les yeux et se gratta légèrement la tête. « Vers neuf heures du soir environ… » Répondit-il d'une voix traînante et pensive. Après quelques minutes de pause, il tourna son regard vers la silhouette transparente de son valet et hocha la tête. « Oui, qu'il soit ici à 9 heures, ce soir. »
Son valet hocha la tête une nouvelle fois. « Très bien, Maître Malefoy. » Fit-il, flottant à reculons, face à lui. « Désirez-vous autre chose ? »
« - Non. » Répondit Vladimir et il secoua la main droite pour lui faire comprendre qu'il pouvait partir. « Ce sera tout. »
Sur ce, le valet-fantôme hocha la tête et disparût de la pièce en traversant le mur sans aucune difficulté. Puis Vladimir Malefoy leva son livre une nouvelle fois et reprit sa lecture tout en pensant que son petit-fils aurait la plus grande surprise de sa vie.
Ginny se mordit les lèvres tandis qu'elle observait les visages maussades (excepté celui de Bill) de ses frères qui étaient devant elle. Ron était assis entre Charlie et Bill Weasley, les bras croisés, un sourire mauvais dansant sur le bout de ses lèvres. Charlie Weasley regarda sa montre, siffla doucement et décida de s'occuper avec la Gazette des Sorciers qui était posée négligemment sur la table. Bill, par contre, regardait Ginny, il croisa son regard et lui sourit gentiment pour la rassurer. De tous ses frères, Bill semblait le seul à être heureux de ce mariage qui approchait, ce qui la culpabilisait plus que jamais. Eloignant ces pensées, elle se força à sourire, prit une profonde inspiration pour se calmer et tourna les yeux vers sa montre. Elle marquait : 19h30. Ginny poussa un juron à voix basse et se leva, se dirigeant vers la fenêtre.
« - Mais où est-il bon sang ? » Pensa-t-elle avec fureur. Elle tira le rideau de la fenêtre et regarda dehors. Le noir de la nuit l'accueillit. Pas de Drago. Elle se mordit les lèvres alors que l'inquiétude et la colère l'envahissaient. Pourquoi Drago prenait-il autant de temps ?
« - Je pense que ce sale type ne va pas venir. » Dit Ron avec désinvolture au bout de quelques minutes. Il regarda sa montre et soupira. « Vois les choses en face, Gin, ce mec est un sale con. Il est probablement – »
Ginny se tourna vers lui et fronça les sourcils, furieuse. « Il VA venir ! » Dit-elle presque en criant. Les yeux verts de Ron s'agrandirent de surprise devant ce soudain éclat de colère. Ginny, en voyant le regard surpris qu'avait son frère, se retourna et regarda de nouveau par la fenêtre. « Il va venir. » Puis elle regarda son père qui était en train de s'occuper avec son nouvel achat moldu – un téléphone portable. Ginny fronça légèrement les sourcils en voyant son père tapoter l'objet avec sa baguette magique, et le démonter. Lorsque Arthur Weasley sentit que Ginny était en train de le regarder, il leva les yeux et sourit.
« - Ne t'inquiète pas, mon cœur. » Dit son père. « Je suis sûr que Drago sera ici d'une minute à l'autre. » Ajouta-t-il en lui faisant un sourire rassurant.
Ginny secoua la tête. « Mais ce n'est pas ça le problème, Papa. » Dit-elle. « Je suis sûre qu'il va venir mais il est en retard ! Il n'est jamais en retard ! » Elle s'arrêta en se souvenant de toutes les fois où il passait par la salle des professeurs, presque chaque jour, toujours après les cours, toujours pile à l'heure. Sur ce, Ginny regarda de nouveau par la fenêtre.
Toujours pas de Drago.
Ginny soupira d'un air abattu et se dirigea vers le sofa, à l'opposé de Bill, en marmonnant à voix haute. Charlie leva les yeux de sa lecture et haussa les sourcils.
« - Tu t'inquiètes pour ce jeune Malefoy, Gin ? » Demanda-t-il.
Ginny se tourna vers lui et fronça les sourcils, surprise par cette question soudaine. Puis elle se souvint du marché qu'elle avait conclu avec Drago et de l'horrible mascarade qu'ils devaient jouer. Alors Ginny hocha lentement la tête. « Oui, bien sûre que je m'inquiète. » Répondit-elle. « Il est mon fiancé et il n'est toujours pas là ! Bien sûr que je m'inquiète ! » Ajouta-t-elle d'une voix stridente.
Charlie leva les mains en signe de reddition. « C'est bon, c'est bon, je posais juste la question. » Cria-t-il. Puis il leva les yeux au ciel en signe d'exaspération. « Mon Dieu, Gin, tu n'es pas obligée de sortir tes griffes comme ça. »
Malgré la tension et la nervosité, ainsi que l'inquiétude que Drago était en train de lui causer, les yeux de Ginny s'adoucirent. Puis sans un mot, elle soupira et tourna le dos à ses frères qui lu lançaient des regards étonnés. Elle était à moitié tentée de s'excuser auprès de Charlie pour lui avoir parlé aussi sèchement, mais à sa plus grande surprise, aucun mot d'excuse ne sortit de sa bouche. Et ce qui l'a surpris encore plus , c'est qu'elle s'aperçut qu'elle était vraiment inquiète et anxieuse à cause de Drago. Ce n'était pas juste à cause du fait que ce soir il demanderait officiellement sa main en mariage et qu'ils feraient leur plus grande charade pour qu'on puisse les croire, mais c'était parce qu'IL n'était pas encore là. Parce que le fait d'être en retard ne ressemblait pas du tout à Drago ! Elle remua nerveusement sur son siège. Et si quelque chose lui était arrivé ? Et si quelque chose d'horrible lui était arrivé sur la route ? Mais alors, il aurait toujours préféré transplaner, n'est-ce pas ? Mais s'il avait transplané, pourquoi n'était-t-il toujours pas là ? Alors peut-être n'avait-il pas du tout transplané ? Ou peut-être avait-il juste décidé de rompre le marché ? Mais qu'est-ce qu'elle pourrait dire à sa famille ? Et à propos des enfants alors ? Ginny soupira. Tellement de questions… depuis quand avait-elle commencé à s'inquiéter pour lui de toute façon ? Puis, comme si c'était la réponse, elle se souvint de la semaine presque folle qu'elle avait passée avec lui.
Après la rude interruption qu'il avait faite deux semaines auparavant, Ginny s'était surprit elle-même à passer presque tout son temps avec Drago lors de ses moments de libre. Bien qu'elle lui soit assez reconnaissante d'avoir finalement arrêté « de surgir dans sa classe sans l'avoir prévenue », elle ne pouvait toujours pas dire si elle était heureuse ou vexée d'être avec lui durant ces journées-là. Ce n'était ni triste, ni merveilleux, vraiment. Pour elle, c'était quelque chose d'autre… un réveil peut-être…
Ginny ne pouvait pas nier le fait qu'elle avait appris quelque chose à propos de Drago Malefoy durant ces journées qu'elle avait passées avec lui. Quelque chose que son frère, Hermione, Harry ou n'importe qui d'autre ignoraient. Elle avait appris, à sa plus grande surprise, que Drago n'était pas vraiment l'ultime prétentieux, le crétin que tout le monde détestait à Poudlard (excepté ceux de Serpentard, bien sûr). Elle s'était aperçue que, aussi bizarre que cela puisse paraître, il était un homme bien. En fait, il avait agi comme un sale imbécile à cause de son père. C'est en sachant ce qui s'était passé durant la guerre, qu'il avait tourné le dos à son père et au Seigneur des Ténèbres, qu'elle avait été convaincue que Drago était quelqu'un à qui on n'avait jamais donné le choix. Lucius Malefoy attendait de son fils qu'il soit juste comme lui, qu'il suive ses trace et pour plaire à son père et réussir à l'école, Drago était devenu le plus insupportable enfant de Poudlard. Mais, elle s'était aperçue qu'après la remise de diplôme, comme il le soutenait lui-même à présent, il s'était soudainement égaré, n'obéissant plus aux désirs de son père. D'une manière ou d'une autre, elle supposait que la mauvaise attitude que Lucius avait enseignée et montrée à son fils avait été insufflée si profondément en lui… qu'elle n'avait jamais été oubliée. Le fait qu'il avait été aussi entouré par de la magie noire durant dix-sept ans de sa vie ne l'avait pas non plus aidé à changer complètement. Bien que Drago tendait à présent à être quelqu'un d'approchable, souvent tolérable, il y avait des moments où il ne pouvait pas s'empêcher d'être affreux et épouvantable.
Une autre chose qu'elle avait découverte à propos de Drago, c'est qu'il était en fait… sensible. Elle fronça les sourcils en pensant à ce mot. Sensible ? Drago Malefoy ? Mais alors… elle secoua la tête. Bien qu'elle n'aimait pas l'admettre, Drago était vraiment sensible lorsqu'il était question des besoins des autres spécialement lorsqu'il s'agissait de ses sentiments. Bien que Drago avait tendance à être un stupide idiot en énervant DELIBEREMENT les autres gens, en les vexant ou pire, en les blessant, elle était toujours sûre qu'il n'était pas conscient du dommage qu'il faisait et de combien il pouvait être cruel. Mais, encore une fois, c'était Drago Malefoy, pas vrai ? Et Drago Malefoy était connu pour être ainsi. Ginny secoua la tête encore une fois. Non, il était juste complètement stupide et tête de mule. Pensa-t-elle. Elle pouvait même dire qu'il était sensible lorsqu'il s'agissait de ses propres désirs… Son visage s'assombrit soudainement lorsqu'elle se souvent du baiser brûlant qu'ils avaient partagé la première fois qu'ils étaient sortis ensemble.
« N'est-ce pas ce que tu voulais ? »
Le seul souvenir de ce baiser fit naître de nouveau une douzaines de questions sans réponse dans sa tête. Elle ne pouvait nier le fait que si Drago avait continué, 'quelque chose' aurait pu se passer entre eux. C'était ainsi. Elle n'arrêtait pas de s'oublier elle-même à chaque fois qu'il l'embrassait ou la touchait comme ça. C'était tellement enivrant. Elle n'avait jamais ressenti cela avec Harry ou Seamus (lorsqu'ils sortaient encore ensemble)… elle avait embrassé d'autres gars… mais avec Drago… c'était tellement… inconsciemment Ginny posa un doigt sur ses lèvres… elle ressentait cela comme un interdit… délicieusement mauvais. Mais alors, pourquoi avait-il soudainement reculé ? Il n'y avait aucun doute que Drago aimait l'embrasser, n'est-ce pas ? Juste le fait de l'entendre gémir de plaisir ou de sentir comment ses mains s'étaient délibérément enroulées autour d'elle et l'avaient attirée contre lui suffisait pour la convaincre qu'il le voulait aussi… mais alors… pourquoi avait-il soudainement reculé ? Et après cela, même s'ils avaient tendance à s'embrasser de temps en temps (la plupart de ces baisers étaient 'involontaires'), elle avait l'impression qu'il prenait une certaine distance par rapport à elle. Ces baisers étaient juste… de simples baisers. Ils étaient tellement différents de ce baiser brûlant qui la tenait éveillée chaque nuit. Etonnamment, cette pensée la blessa. Est-ce que Drago ne la trouvait pas attirante ? Ou voyait-il quelqu'un d'autre qu'elle ? Est-ce qu'en plus… pouvait-elle déjà l'aimer ?
« Non ! » Hurla son esprit. « Cela a quelque chose à voir avec ton fichu ego féminin, Virginia Weasley ! C'est tout ! Juste ton fichu ego féminin ! Bien sûr, tu savais que tu n'étais pas la seule femme qu'il avait embrassé, n'est-ce pas ? Alors c'est juste à cause de ton ego… ton ego a été blessé mais pas toi, espèce de nigaude ! » Répéta-t-il.
« - Hé Gin ! » L'appela doucement Ron en tapant légèrement son épaule.
Ginny redescendit brusquement sur terre, cligna des yeux et fut surprise de trouver ses frères en train de la regarder étrangement. Elle fronça les sourcils. « Qu'est-ce qu'il y a ? Quoi ? »
Ron fronça les sourcils, confus. « Qu'est-ce qui t'arrive, Gin ? » Demanda-t-il. « Tu nous fais encore cette tête. »
Ginny fronça les sourcils à son tour. « Quelle tête ? Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda-t-elle d'un air étonné. Bill se pinça les lèvres comme s'il essayait avec difficulté de ne pas rire. Le froncement de sourcils de Ginny s'approfondit. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Demanda-t-elle.
Charlie poussa un long et lent sifflement. « Ooh, Ginny, la petite môme gâtée se venge. » La taquina-t-il. « Tu n'arrêtes pas de faire d'étranges grimaces comme si tu étais possédée ou quelque chose de ce style. Un moment tu fronces les sourcils, l'instant d'après tu grognes, puis tu secoues la tête, puis tu souries… »
« - Je – J'étais en train de penser à quelque chose » Balbutia-t-elle. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait été aussi transparente. Puis elle fit la moue. « Je ne suis pas gâtée et je ne suis pas une môme ! » S'exclama-t-elle.
« - Si, tu l'es. » Dirent en même temps les trois frères.
« - Non, je ne le suis pas ! »
« - Si, tu l'es. » Dit Bill, en repoussant ses long cheveux de son visage. « Qu'importe le fait que tu grandisses et que tu deviennes mature, Gin, tu resteras toujours le même membre gâté de cette famille. » Puis ses yeux s'embuèrent. « Même si tu vas déjà te marier… » Sa voix traîna et ses yeux se perdirent dans le vague. Puis il lui adressa un large sourire. « Mais tu avais vraiment l'air amusante tout à l'heure. » Dit-il en pouffant de rire.
« - Qu'est-ce que j'ai fait ? C'était juste des grimaces d'accord ! Alors laissez tomber ! » Dit-elle en colère. Lorsque les trois hommes échangèrent des sourires mystérieux, la moue de Ginny s'agrandit. « Ce n'est pas juste ! Vous faites encore votre numéro ! »
« - Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda innocemment Charlie. Ron hocha la tête et pouffa de rire. C'était l'un de leur passe-temps favori – taquiner impitoyablement Ginny.
« - Vous devenez complices et me taquinez encore exactement comme vous aviez l'habitude de faire lorsque j'étais petite ! » Cria-t-elle.
« - Ooh Ginny est déjà irritée. » Se moqua Ron. « Etonnant ! Habituellement, il faut que Fred et George s'allient avec nous et fassent quelque chose de drôle pour que tu t'irrites et te vexes. »
« - Tu appelles ça drôle ? » Demanda Ginny en secouant la tête. « C'était loin d'être drôle ! Fred et George ! Ce qu'ils font n'est pas drôle ! Ils sont fous ! Timbrés et – »
« - Et drôle. » Ajouta Ron l'air de rien.
Sur ce, Ginny ne put s'empêcher de sourire. « Et oui, drôles. » Dit-elle doucement. Elle regarda autour d'elle et sourit avec satisfaction. Même si elle se sentait inquiète et anxieuse à propos de Drago, ça faisait vraiment du bien d'être assise ici et d'être taquinée par ses frères comme dans le bon vieux temps. Ca la surprenait presque de penser qu'en fait ils lui avaient manqué. A présent, si seulement Percy voulait bien prendre un peu de son temps pour venir avec eux, alors tout serait parfait.
Sur ce, Charlie s'éclaircit la gorge. « Et en parlant de Fred et de George. » Dit-il en regardant autour de lui. « Où sont-ils ? »
Bill lui piqua la « Gazette des Sorciers ». « En haut dans leur chambre, comme d'habitude. » Répondit-il en feuilletant les pages du journal sorcier. « Avec la petite Sylvia sans aucun doute en train de concocter quelque chose pour « accueillir » ce Malefoy. » Ajouta-t-il en faisant un clin d'œil dans la direction de Ginny.
« - Là, Bill, ce n'est pas très gentil de ta part. »
Bill leva les yeux seulement pour voir la forme rondouillette de leur mère qui émergeait de la cuisine, sa baguette magique s'agitant dans les airs. Devant elle, flottaient deux gros plateaux enchantés remplis de gâteaux sucrés, de biscuits, de tasses de thé et de soucoupes. Elle regarda sévèrement Bill. « A présent Bill, tu arrêtes de taquiner Ginny, d'accord ? »
« - Maman est tout à fait d'accord avec ça, tu ne trouves pas ? » Murmura Ron à l'adresse de Bill. Il haussa délibérément la voix pour que tout le monde l'entende. « Je pense qu'elle aime bien l'idée que la famille Malefoy entre dans la notre. » Ajouta-t-il avec un dégoût évident.
Bill se contenta de hausser les épaules. « Et bien, ça m'importerait peu que Ginny veuille se marier avec le Diable en personne. » Déclara-t-il. « Du moment qu'il la rend heureuse. » Puis il fit craquer ses articulations. « Mais il n'a pas intérêt à faire pleurer notre Ginny ou quelque chose de ce style – »
« - Idem ! » S'exclama Charlie. Il regarda ensuite Ron, qui le foudroyait du regard. Il fronça les sourcils. « Quoi ? » Demanda-t-il. « Oh Ron, ne soit pas si ringard ! Ginny l'aime alors pourrais-tu seulement rester calme ? »
A ces mots, Ginny se sentit terriblement mal à l'aise… et elle commença à culpabiliser.
« - Se marier avec le diable serait beaucoup mieux que se marier avec un Malefoy. » Dit sombrement Ron.
« - Bon, maintenant Ronald Weasley, tu vas arrêter ces sottises immédiatement. » Le réprimanda Molly tout en s'asseyant à côté de son mari qui n'y prêtait aucune attention. Sur ce, Molly, furieuse, tapa avec sa baguette magique sur l'épaule d'Arthur. « Pourrais-tu, s'il te plaît, ranger cette chose, Arthur ? » Demanda-t-elle avec colère en posant les yeux sur le téléphone portable démantelé qui jonchait sur toute la surface de la table basse. « Qu'es-tu en train de faire pour l'amour du ciel ? » Demanda-t-elle.
Arthur leva les yeux. « Oh Molly, tu devrais voir ça ! » répondit-il avec excitation. « Ce téléphone est complètement différent de celui que j'avais démonté auparavant ! » Il observa, pensif, les pièces fractionnées du téléphone portable qui étaient étalées devant lui. « Vraiment ! Ces moldus – »
« - Enlève-moi tout ça pour que je puisse descendre les plateaux. » Ordonna Molly. Arthur leva les yeux et réalisa qu'il y avait des plateaux en train de flotter dans les airs juste au-dessus de la table basse. Sur ce, il sourit.
« - Bien sûr, ma chère Molly. » Dit-il rapidement. Avec un simple coup de baguette magique, les pièces fractionnées disparurent.
« - Merci. » Dit-elle en laissant le plateau avec le thé descendre lentement. Après cette tâche, elle se tourna vers Ginny et lui sourit gentiment. « Alors ma chérie, où est Drago ? » Demanda-t-elle.
Ginny rougit un petit peu. « Il n'est toujours pas là.. » Répondit-elle discrètement. Molly fronça légèrement les sourcils.
« - Ne t'inquiète pas, Gin. » Commença Bill en la regardant. « Il sera là d'un moment à l'autre. »
Ron se contenta de sourire narquoisement et pria Dieu pour que quoi qu'ait pu faire Fred et George puisse donner à Drago l' « accueil » qu'il méritait. Il était sur le point de se lever et d'aller voir ce que faisaient ses frères jumeaux lorsque Ginny se redressa brusquement.
« - Il – il est là ! » Cria-t-elle, se levant d'un bond de son siège. Elle le sentait. Elle l'avait senti ! Elle courut vers la porte et l'ouvrit seulement pour voir la haute silhouette de Drago qui se tenait devant elle, souriant, les yeux plongés dans les siens. Instantanément, Ginny se sentit faible en le regardant à son tour, les yeux absorbés par sa forme attirante. Il portait l'une des robes de sa famille et ça lui allait…vraiment bien. Elle ne put s'empêcher d'admettre qu'il était pas mal en noir.
Le visage de Drago s'éclaira tandis qu'un sourire amusé se formait au coin de ses lèvres. Il observa avec appréciation sa simple robe qui lui arrivait aux genoux avant de regarder de nouveau son visage. Elle lui lançait de nouveau ce regard. Il était bel et bien conscient que sa famille était en train de les regarder et sans une minute d'hésitation, Drago prit la femme qui ne se doutait de rien dans ses bras et lui donna un baiser sonore sur les lèvres.
« - Je suis désolé d'être en retard, Virginia. » Dit-il d'une voix traînante après lui avoir donné le rapide baiser en guise d'accueil.
Après avoir cligné des yeux, Ginny redescendit sur terre. « Ce – ce n'est pas grave. » Balbutia-t-elle. Puis elle s'avança à côté de lui pour l'attirer à l'intérieur de la maison. « Entre et viens rencontrer ma famille » Dit-elle.
Drago sourit et entra dans la maison seulement pour voir cinq paires d'yeux le fixer. Instantanément, un climat de tension s'installa dans le salon alors que les Weasley regardaient l'homme dont le père leur avait causé, spécialement à Arthur, un grand nombre de problèmes. Drago, s'apercevant qu'il était la cause de cette lourde atmosphère, sourit de manière charmante et prit la parole : « Je vous présente mes plus grandes excuses pour être arrivé en retard. » Commença-t-il.
Arthur Weasley se leva immédiatement. "Non, ce n'est rien." Dit-il avec autorité. Il tendit la main avec hésitation et Drago la serra avec fermeté.
« - Asseyez-vous, je vous prie. » Dit Molly avec raideur. Drago attendit que Ginny se laisse tomber sur le sofa inoccupé en face de ses frères, puis, à son tour, il s'assit à côté d'elle, le sourire ne quittant pas son visage alors qu'il sentait toutes les paires d'yeux le regarder avec prudence. Puis Molly s'occupa en disposant les tasses devant eux, et en versant le thé dans chacune d'elle, et elle commença à distribuer.
Ginny, sentant la tension monter dans les airs, s'éclaircit bruyamment la gorge. « Je suppose que tu connais mes frères ? » Commença-t-elle en regardant son fiancé.
Drago acquiesça. « Bien sûr. » Répondit-il cordialement bien qu'il ne manqua pas le regard meurtrier que lui lança Ron. Sur ce, il tourna son attention vers Charlie qui le fixait d'un air incertain. « J'ai entendu que le Ministère vous donnait du fil à retordre avec cette chasse insensée de dragons ? L' 'Antipodean Opaleyes' si je ne me trompe pas ? » Demanda-t-il.
Charlie acquiesça à contre cœur « Oui. » Dit-il. « Ces stupides marchands sorciers n'ont rien de mieux à faire. »
« - Je pense que c'est à cause des écailles de dragons » Répondit Drago. Puis il s'arrêta juste pour accepter la tasse de thé que lui offrait Molly. Il se tourna vers la mère de Ginny et sourit. « Merci » Dit-il chaleureusement. Molly lui fit un petit sourire rigide.
« - Alors, qu'est-ce que vous voulez dire à propos des écailles ? » Demanda Bill avec un intérêt inattendu.
Drago prit momentanément une gorgée de son thé à la rose avant de répondre. « Et bien, les écailles d'un 'Antipodean Opaleyes' sont vraiment belles. » Dit-il. « Ce sont des écailles irisées et nacrées alors pas la peine de se demander pourquoi ces marchands sorciers s'intéressent autant à eux. C'est vraiment navrant lorsqu'on sait que ces dragons sont inoffensifs – »
« - Précisément ! » Dit Charlie en accord avec lui. « Et le fait que ces dragons soient non agressifs… Ils ne tuent même pas les gens ! Ils tuent seulement les mouton ou les kangourous pour manger… Ils sont pratiquement inoffensifs et – »
« - Charlie. » L'interrompit Ginny. « Ce sont des dragons. »
« - Des dragons INOFFENSIFS. » Dit Charlie avec piquant. Puis il se tourna vers Drago. « Je ne savais pas que vous vous intéressiez aux dragons, M.Malefoy ? » Demanda-t-il les sourcils haussés en signe d'interrogation.
« - Et bien j'ai lu des livres sur eux. » Répondit-il. « Ces créatures sont vraiment intéressantes. C'est dommage que la plupart des gens les jugent comme fortement dangereux. »
Ginny, à ce moment-là, sût que Drago avait convaincu Charlie. C'était un fait connu que tous les enfants Weasley pensaient que Charlie était fou de s'aventurer dans quelque chose d'aussi dangereux. En conséquent, lorsque Charlie rentrait à la maison pour les vacances, il n'y avait personne avec qui il pouvait parler de dragons – son sujet préféré. Charlie continuait d'insister sur le fait que les dragons étaient des créatures fascinantes. Mais pour eux, les dragons étaient des monstres dangereux et terrifiants.
Le visage de Ron s'assombrit lorsqu'il vit que Charlie était tout à fait en accord avec lui et que Bill, son père et sa mère semblaient s'y intéresser légèrement. Il regarda Ginny qui le regardait aussi avec une attention intense et un profond étonnement.
« - Alors, Drago. » Commença Arthur Weasley en posant doucement sa tasse de thé sur la table. « Si ça ne vous dérange pas que je le demande, pourquoi avez-vous pris tellement de temps ? Auriez-vous eu un incident ? » Demanda-t-il avec calme. Ginny ne put s'empêcher de penser que son père faisait de son mieux pour que son temps paraisse léger. Elle pouvait sentir l'effort grandissant qui était inscrit sur le visage de son père. Enfin, elle ne pouvait vraiment pas les blâmer, lui ou toute la famille. Lucius Malefoy avait été insupportable envers ses parents tandis que Drago avait été odieux envers ses frères. Elle pouvait très bien imaginer ce que ressentait son père à ce moment-là, parlant au fils de son ennemi juré – qui serait bientôt son futur gendre.
Drago tourna la tête vers le père de Ginny et secoua la tête. « Oh ce n'était rien qu'une bagatelle. » Répondit-il avec une politesse qui surpris Ginny. « C'est juste que je ne m'attendais pas à ce que mon rendez-vous avec les gobelins à Gringott prenne autant de temps. »
« - Qu'est-ce que tu faisais à Gringott de toute façon ? » Demanda Ginny avec curiosité. Elle regarda sa famille et se mordit les lèvres. « Chéri ? » Ajouta-t-elle rapidement.
Drago secoua la tête. « Tu as déjà oublié, Virginia ? » Demanda-t-il délicatement comme si de rien n'était. « J'ai fait des arrangements en ce qui concerne tes propriétés. Tu sais, les droits conjugaux et tout ce qui s'ensuit. »
Ginny fronça les sourcils avec confusion. Drago la regarda longuement avec un air expressif. Elle commença à sentir une bouffée de chaleur monter à son visage, tout à fait consciente que sa famille les regardait, attendant qu'elle dise quelque chose. Après quelques minutes, elle se décida à parler, « Ah, oui. » Dit-elle en hochant la tête pour que cela fasse plus d'effets. Drago fronça légèrement les sourcils et retourna son attention vers la famille. Ginny ne s'était jamais sentie aussi stupide.
« - C'est vraiment des gobelins pompeux que nous avons là-bas. » Commença Drago en secouant la tête. « Vraiment, si vous voulez mon avis, ces gobelins… » Il secoua la tête avec un air de pitié et de dégoût. Bill acquiesça.
« - Ah ça oui ! Vous avez raison ! » Dit-il. « Quand j'étais en Egypte, je ne pouvais pas faire décemment mon travail. Ces gobelins n'arrêtaient pas de m'importuner… Moi je vous dis, quand on leur parle d'argent, toute raison et pensée logique disparaissent de leurs têtes. » Ajouta-t-il.
Molly regarda Drago. « Donc ils vous ont donné du fil à retordre ? » Demanda-t-elle.
« - Mettre le nom de Virginia sur mon compte n'a pas été vraiment une tâche facile. Je les avais prévenu une semaine auparavant et je m'attendais à n'avoir juste qu'à signer les papiers. » Commença-t-il. Puis il secoua la tête. « Mais non ! Ces stupides gobelins ont rendu les choses vraiment plus compliquées en contrôlant et re-contrôlant le compte de ma famille, c'est pourquoi j'ai mis tant de temps à venir ici. » Continua-t-il de sa voix la plus apaisante. « Si vous voulez mon avis, ces gobelins n'ont pas l'air d'avoir confiance en nous, sorciers. »
« - Je ne peux qu'être d'accord avec vous. » Dit Molly, en acquiesçant à contrecoeur, se souvenant des nombreuses fois où ces gobelins lui avaient donné du fil à retordre lorsque ses enfants allaient tous à Poudlard.
Puis Drago s'éclaircit la gorge et se tourna vers Ron. « Comment vont les choses au Département du Renforcement des Lois Magiques ? »
Les yeux de Ron se plissèrent. « Bien. » Répondit-il sèchement. Puis il sourit sarcastiquement. « C'est vraiment un casse-tête, vous savez. Après la mort de Voldemort. » Ajouta-t-il délibérément. Sur ce, Ginny fronça les sourcils avec désapprobation alors que toute sa famille se tournait vers Drago, attendant tous qu'il dise quelque chose. Ginny se tourna aussi vers lui, son corps tremblant légèrement de nervosité. Elle se tordit les mains, qui, à sa grande surprise, étaient moites.
« - Et bien, c'est dommage, en effet. » Commença à dire doucement Drago comme s'il ne semblait affecté par aucun de ces propos, même si sa famille était connue comme ayant eu le plus de Mangemorts en son sein. « Mais vous savez, être un Auror ces temps-ci… » Il s'arrêta et se tourna vers M et Mme Weasely. « Avoir un Auror dans sa famille, c'est vraiment – »
Mais Drago fut coupé à ce moment-là par une explosion sonore qui secoua la maison. Arthur Weasley se leva immédiatement tandis que Molly se précipitait sur sa vaisselle à thé, qui tremblaient dangereusement sous la force de l'explosion. Ginny regarda, en rougissant Drago, qui fronçait les sourcils de confusion puis vers la chambre des ses frères jumeaux. Qu'est-ce que Drago pouvait bien penser de sa famille ? Pensa-t-elle malgré elle. Ce n'était pas parce que sa famille l'embarrassait ou qu'elle lui faisait honte mais vraiment… Ce n'était pas le moment pour ça. Elle émergea de ses pensées seulement pour entendre Bill et Charlie rire tandis que Ron poussait un juron à voix haute, sans aucun doute furieux de cette soudaine interruption ( il était tellement proche du moment où il allait pouvoir piéger Drago).
Quelques minutes plus tard, des rires sonores résonnèrent dans la salle à manger et Fred et George émergèrent de leur chambre, ressemblant à une bande de moldus fous en liberté avec des plumes collées à leurs chemises. Juste derrière eux, il y avait une petite fille de deux ans qui riait aux éclats, toute tâchée et pleine de saleté, laissant tomber des feuilles à chacun de ses pas. Instantanément, Molly se leva de sa chaise, oubliant complètement leur visiteur.
« - Fred et George Wesaley ! » Dit-elle, furieuse, les mains sur les hanches. « Qu'est-ce que vous… »
« - Tante Wizi ! » Couina Sylvia en courant vers elle, ses petits bras tendus. « Tante Wizi, Tante Wizi ! » Cria-t-elle encore et encore avant de se jeter sur Ginny. Poussant un petit cri de surprise, Ginny attrapa la petite fille dans ses bras et sourit tandis que Fred et George présentaient des explications interminables à propos du la soudaine explosion dans leur chambre.
« - Sylvia ! » L'appela Ron. Sa fille se tourna vers lui momentanément et lui sourit. « Tu viens ici tout de suite ! » Ordonna Ron, regardant l'état déplorable dans lequel était sa fille. Puis il secoua la tête. « Ta mère va me démolir si elle te voit comme ça en rentrant du Ministère. » Grogna-t-il.
Mais Sylvia l'ignora, ses yeux se tournèrent de nouveau vers Ginny, puis vers l'étranger qui était assis à côté d'elle. Faisant la moue, elle attrapa les cheveux de Ginny et parla. « Qui c'est ? » Demanda-t-elle d'une petite voix. Drago la regarda et lui adressa, à contrecoeur, un petit sourire. S'il y avait une chose qui effrayait Drago, autre que le mariage, c'était bien les enfants.
« - C'est Drago, ma puce. » La calma Ginny.
« - Pourquoi est-il ici ? » Demanda Sylvia, ses yeux verts grand ouverts.
« - Et bien, c'est parce qu'il va devenir le nouvel oncle de la petite Sylvia. » Gazouilla Ginny tandis qu'elle commençait à nettoyer la joue sale de sa nièce avec son mouchoir.
« - Pourquoi ? »
« - Parce que nous allons nous marier. »
« - Pourquoi ? »
Drago regarda Ginny et ne put s'empêcher de s'émerveiller sur combien elle paraissait douce et prévenante… Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle soit comme ça car elle avait cette tendance bizarre de le rembarrer à chaque fois qu'ils se voyaient. Il se pinça les lèvres et écouta avec amusement l'échange de parole entre Ginny et Sylvia, devenant complètement inconscient des voix qui l'entouraient.
« - Qu'est-ce que vous pensiez être ne train de faire ? » Demanda Molly d'une voix sonore. « Avoir une chose comme ça dans ma maison ! »
« - Et… Et bien c'est que… » Commença Fred, incertain, tandis qu'Arthur Weasley disparaissait avec Ron pour se rendre compte des dommages de l'explosion.
« - Nous essayions de voir l'effet de ces heu... Plumes Jobberknoll avec le sort de tromperie… » Balbutia George, montrant à Mme Weasley un monceau de plumes bleues et blanches sur son visage.
Mais Mme Weasley ne se laissait pas avoir aussi facilement. « Ne vous êtes-vous pas aperçus que nous avions un visiteur en ce moment ? Et Sylvia ! Regardez combien cette fille est sale. Vous n'avez même pas pensé à ce qui aurait pu lui arriver ! Et pour le bruit de l'explosion… ! » Elle médita, fatiguée, tandis que Fred et George sortaient leurs baguettes magiques et se nettoyaient par magie. « Oh, quand vous déciderez-vous à grandir ? Pas la peine de se demander pourquoi vous deux n'arrivaient pas à vous marier ! Pour l'amour du ciel, sept longues années… sept longues années… » Molly commença de nouveau son discours alors qu'elle commençait à nettoyer la salle à manger tandis que Bill s'occupaient avec les gâteaux et Charlie avec la Gazette des Sorciers. Soudainement, Fred donna un coup de coude à George, ses yeux s'étant posés sur le nouveau visage assis juste à côté de Ginny. Ignorant leurs mères, les jumeaux se dirigèrent vers Drago, le regardant étrangement.
« - Oh c'est toi. » Commença Fred qui regarda son visage avec une désapprobation non cachée.
Drago détourna son regard de Ginny et acquiesça. « Fred et George Weasley, je présume ? » Reconnu-t-il, en se levant et en tendant la main. Les deux têtes rousses l'observèrent pendant un moment. Puis, se souvenant de Ginny, ils le secouèrent à contrecoeur, le regardant avec prudence.
Retirant sa main, Drago s'assit de nouveau tandis que Fred se laissait tomber sur le siège de Ron, George prenant celui de son père, tous les deux croisant leurs bras sur leur poitrine. Drago s'éclaircit la gorge. « Veuillez m'excuser mais je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre que vous parliez d'un sort de Tromperie ? » Demanda-t-il doucement.
« - Ouais. » Répondit durement George. Il laissa tomber un cookie dans sa bouche et sourit de façon hargneuse.
« - Nous étions en train d'essayer de trouver la formule pour faire des plumes de Tricherie comme on le faisait pendant un temps à Zonko. Vous savez, les plumes sur lesquelles on lance un sort de tromperie ? Un truc génial pour les examens et les choses dans ce style. » Ajouta George en prenant un autre cookie. « Mais bien sûr, les nôtres seront encore mieux. Ce serait effectif à 100 pour cent, on aura moins de chance de se faire prendre et tout et… »
« - Ne soit pas stupide. » Dit Bill soudainement alors que Mme Weasley disparaissait dans la cuisine. « Tu sais très bien que ça va à l'encontre du Ministère de la Magie de faire des plumes comme ça. Ne te rappelles-tu pas que chaque plume et parchemin faits par Zonko ont tous été brûlés ? »
Fred secoua la tête. « Maintenant Bill, tu commences à parler comme Percy. » Le railla-t-il.
« - Et bien, tu pourrais avoir des problèmes avec ça. » Lui répondit Bill.
« - Ce n'est pas comme si nous allions le vendre. » Dit sèchement George. « Nous voulons juste savoir de quelle façon c'était fait. »
« - Ah ! Les plumes merveilleuses de Zonko… » S'exclama Drago. Ginny se tourna vers lui avec étonnement alors que Sylvia commençait à jouer avec ses cheveux. Qu'allait-il encore leur sortir comme surprise cette fois ?
« - Tu connais les Plumes Merveilleuses de Zonko ? » Demandèrent Fred et George en même temps. Lorsque Drago acquiesça, Fred et George secouèrent leurs têtes avec incrédulité.
« - Allons ! Comment pourrais-tu les connaître ? » Demanda George. « Ces plumes ont été fabriquées avant que nous soyons nés ! »
« - Ouais ! » Ajouta Fred.
Drago fronça les sourcils, pensif. « Bien, ce dont je me rappelle… » Commença-t-il. Puis ses yeux se perdirent dans le vague. « C'était celles qui avaient ces plumes originales, n'est-ce pas ? Et ils avaient trois teintes : bleu, blanche et noire, est-ce bien ça ? » Demanda-t-il.
« - Oui, c'est comme nous l'avons entendu dire. » Répondit George en hochant la tête.
« - Maman et Papa ne nous avaient pas parlé de ça. » Ajouta pensivement Fred.
« - Si je me souviens bien, je dois avoir trois de ces plumes au Manoir. » Dit légèrement Drago, plaçant ses élégants doigts sur sa tempe comme s'il était en train de réfléchir. Sur ce, Fred et George le regardèrent avec surprise.
« - Vraiment ? » Dirent-ils tous les deux avec enthousiasme. Puis Fred s'éclaircit la gorge, se souvenant que c'était Drago Malefoy, le sale imbécile qui trichait toujours au Quidditch. « Je… Je veux dire, et alors ? » Demanda-t-il précipitamment, regardant son frère qui était en totale confusion.
« - C'est devenu un article de collection. » Répondit avec nonchalance Drago. « Je me souviens que mon grand-père m'a montré la sienne une fois. »
Fred et George acquiescèrent alors qu'ils l'écoutaient avec une profonde attention. « Alors, l'as-tu utilisée ? » Lui demanda Fred.
Drago secoua la tête. « Malheureusement, non. » Répondit-il. « On m'a interdit de l'utiliser. Mon grand-père l'a si bien cachée que même moi, en utilisant plusieurs sorts et enchantements, je n'ai jamais été capable de la trouver. » Ajouta-t-il, en s'arrêtant. « Mais à présent que j'ai eu mon diplôme… Voudriez-vous la voir par vous-même ? » Demanda-t-il innocemment en haussant un sourcil.
« - Ce… serait vraiment trop d'honneur, vraiment. » Se força à dire Fred.
« - O…oui, sûrement. » Ajouta George à contrecœur.
Drago se contenta de sourire et hocha la tête. « Comme vous voulez, messieurs. » Dit-il. « Mais vous serez toujours les bienvenus pour l'examiner, si vous le désirez. »
Fred et George hochèrent la tête en murmurant leur approbation. Ginny était sur le point de monter Sylvia dans sa chambre lorsque Mme Weasley sortit soudainement de la cuisine tandis que M.Weasley et Ron émergeaient de la vieille chambre des jumeaux, l'air fatigué.
« - Alors Drago. » Commença Molly. « Quand est-ce que vous et Ginny avaient commencé à sortir ensemble ? » Demanda-t-elle avec curiosité, essayant de commencer une conversation calme, 'normale' et joyeuse.
Drago s'éclaircit la gorge et sourit tandis que Ginny prit la parole. « Juste un… un mois, Maman. » Répondit-elle.
« - Tout le monde sait que Ginny et moi sommes allés à Poudlard ensemble, n'est-ce pas ? » Ajouta-t-il, regardant Ginny avec amour. Ginny le regarda aussi, elle lui sourit et résista à l'envie de vomir sur l'heure. Il était vraiment déterminé à les faire marcher !
Ron grogna. « Qui pourrait l'oublier ? » Dit-il sarcastiquement, en croisant les bras sur sa poitrine. Fred et George hochèrent simplement leur tête en silence tandis que Bill et Charlie s'éclaircirent la gorge d'un air embarrassé.
« - Nous… Nous avons commencé à sortir ensemble lors… lorsque… » Balbutia Ginny en voyant que Molly, qui était en face d'elle, attendait une réponse. « C'est… nous… »
« - Je ne me souviens pas exactement quand est-ce que je l'ai vue… » L'interrompit Drago, en plaçant sa main sur celle de Ginny pour que cela ait plus d'effet. « Tout ce dont je me souviens c'est de comment elle m'avait regardé en retour et puis… »
« - Oui ? » Le pressa doucement Molly en guise d'encouragement.
Les yeux de Drago s'adoucirent quelque peu. « Elle portait cette simple robe rouge… Je pourrait dire qu'elle avait vraiment attiré mon attention parce qu'elle était assise là, avec le vent qui soufflait autour d'elle, ses cheveux qui volaient dans la brise… Et avec ce sourire sur le visage. Mais elle ne s'était pas aperçue qu'elle était observée… »
Mme Weasley soupira tandis que Ginny rougissait. Même si rien de tout cela n'était vrai, Ginny ne put s'empêcher de pousser un petit soupir devant le ton si romantique de ces paroles.
« - Et à ce moment-là, j'étais capable de définir la beauté, rien qu'en la regardant, tout simplement. » Fit doucement Drago. « Et depuis ce jour, elle n'a pas laissé un seul moment de paix à mon esprit. »
« - Mon Dieu ! Ca en devient écoeurant. » Plaisanta Fred qui éclata de rire. George lui donna un coup de coude tandis qu'il essayait désespérément de se retenir de rire. Drago se tourna vers eux et sourit.
« - Dites tout ce que vous voulez mais je vais vous dire une chose… attendez simplement jusqu'au jour où vous rencontrerez cette personne spéciale et à mon avis vous serez bien pires que moi. » Déclara-t-il sur un ton jovial. « Pendant un temps, j'ai été comme ça et puis… » Il s'arrêta et se tourna vers Virginia. « J'ai rencontré Virginia. » Ajouta-t-il doucement.
« - Une drôle de combinaison, si vous voulez mon avis. » Dit Ron impatiemment. « Les roux et les blonds ne se mélangent pas. »
« - Ron, ne soit pas désagréable. » Le réprimanda sa mère.
« - Si ma question ne vous dérange pas, où êtes-vous allés durant la guerre ? » Demanda soudainement Charlie.
« - Je suis parti avec ma mère. En fait, le Professeur Dumbledore a accompli le sort Fidelius et il a été notre gardien secret. Nous sommes juste allés en Roumanie et y sommes restés temporairement avec des amis de ma mère. » Répondit franchement Drago. « Je vais vraiment être honnête ici et je ne suis pas honteux d'admettre que je suis parti pour ne pas me battre. »
« - Alors, qu'est-ce qui est nouveau ? Dumbledore est un vieil homme qui… qui croit en n'importe qui. » Murmura sombrement Ron. Drago décida de se contenter de sourire et de l'ignorer.
« - J'avoue que j'ai fait des choses dont je ne suis pas fier. » Commença-t-il en regardant les visages qui étaient devant lui. « Mais je vais vous dire une chose, j'ai beaucoup réfléchi à propos de tout ça et de ce que j'ai fais auparavant… et il ne s'est jamais passé un jour sans que je ne l'ai regretté… »
« - Comme si maintenant ça changeait vraiment les choses. » Intervint Ron.
« - Ronald Weasley ! » Aboya Molly en guise de menace. Ron se tut avec indulgence et il fronça les sourcils.
« - Si j'ai disparu pendant la guerre, ce n'était pas par lâcheté. » Commença Drago, les sourcils froncés. « Mais c'était parce que j'avais peur. J'avais peur de ce que Voldemort ou mon père auraient pu faire à ma mère. Aurais-je dû REFUSER de me battre ou CHOISIR d'aller avec eux ? Et durant ce laps de temps, durant la période où j'avais disparu, j'ai réalisé que j'avais trompé tout le monde et spécialement moi-même. » Il secoua la tête. « Je n'ai pas honte de dire que j'étais effrayé… effrayé pour la sécurité de ma mère… alors à présent… » Il s'arrêta et secoua la tête une nouvelle fois. « A présent, je fais de mon mieux pour me rattraper, quels que soient les dommages que mon père a causés, tout d'abord envers ma mère puis envers toutes les personnes que j'ai trompées. Et en ce qui concerne Virginia… » Il se tourna vers elle et sourit. « Sans s'en apercevoir, elle est devenue ma force. Elle est devenue l'unique raison pour laquelle je désire changer. J'ai envie d'être assez bien pour elle. J'ai envie de la mériter. »
Ginny rougit de nouveau tandis que Molly acquiesçait avec ferveur le petit discours de Drago. Pendant ce temps, les hommes prenaient de grandes inspirations et regardaient Drago en l'approuvant à contrecoeur (à part Ron qui gardait sa mine renfrognée). Puis Ginny se leva et rit doucement.
« - Waho ! Il commence à se faire tard ! » Commença-t-elle, laissant partir Sylvia qui était probablement sur le point de faire encore des bêtises.
« - Alors, qu'en est-il de vos projets de mariage ? » Demanda soudainement Molly.
« - Et bien, j'ai prévu de faire rencontrer Virginia à ma mère et mon grand-père cette semaine, si possible après-demain. » Répondit-il. « Puis nous ferons une fête pour les fiançailles trois jours après et nous, Virginia et moi, nous sommes mis d'accord pour nous marier une semaine après la fête de fiançailles. »
« - O… Oui. » Balbutia Ginny à l'adresse de ses parents, s'asseyant de nouveau. « Est-ce que ça vous ira ? » Demanda-t-elle.
« - Et bien, je ne peux m'empêcher d'avouer que c'est un peu trop tôt. » Répondit Mollu, pensive tandis qu'Arthur avait décidé de rester silencieux. « Pourrez-vous tout préparer en un si court laps de temps ? » Demanda-t-elle incrédule.
Drago acquiesça. « Oh oui. » Répondit-il. « Tout le monde à la maison est disposé à nous aider. » Ajouta-t-il. Ginny ne manqua pas de remarquer le ton de modestie qu'avait employé Drago en utilisant les mots « tout le monde » au lieu de « domestiques » et « maison » à la place de « Manoir ».
« - Bien sûr, vous et Charlie viendrez avec votre famille ? » Dit Drago en se tournant vers Bill et Charlie, avec l'air d'attendre une réponse.
« - Et bien, je suis sûr que Grace adorerait venir à votre mariage. » Répondit Charlie en hochant la tête.
« - Je ne sais pas vraiment si Fleur sera là avec mon fils, Robert. » Dit Bill à contrecoeur. « Ils sont en France en ce moment, chez ma belle-mère. » Puis il secoua la tête. « Vraiment, je ne comprends pas ce qu'a bien pu penser Fleur lorsqu'elle a insisté pour que Robert entre à Beauxbatons plutôt qu'à Poudlard. » Ajouta-t-il avec un léger dégoût.
« - Et bien, de toute façon, toute vos familles sont invitées à notre cérémonie de fiançailles et au mariage, bien sûr. » Répondit Drago.
« - Depuis un bon moment, il y a une question qui trotte dans ma tête. » Commença Fred en regardant Bill avec un air pensif. « Comment as-tu bien pu convaincre cette Vélane, Fleur Delacour, de t'épouser ? »
« - Fred, ne commence pas maintenant. » Répondit Bill en soupirant d'un air las.
« - Et bien, je pense que tout est réglé maintenant. » Dit soudainement Ginny, prenant le service à thé. « Je vais juste poser tout cela dans la cuisine et… »
« - Je vais t'aider avec ça. » Dit Drago en lui prenant le plateau des mains et avant que Ginny ne puisse dire un mot de plus, Drago la devança, l'incitant à le suivre. Une fois à l'intérieur de la cuisine, Ginny lui fit face et sourit méchamment.
« - Bravo. » Dit-elle sur un ton cruel. « Je paries que si tu avais été Pinocchio, ton nez mesurerait 20 mètres de long en ce moment. » Ajouta-t-elle avec sarcasme.
Drago se contenta de hausser un sourcil après avoir posé le plateau sur la table de la cuisine. « Tu serai surprise, Virginia. » Dit-il simplement. « Il y a des choses que tu ignores sur mon compte. »
« - Et bien, de toute façon, je me sens vraiment mal. » Médita-t-elle, en se laissant tomber sur une chaise avec un air fatigué. Drago la regarda et sourit d'un air connaisseur.
« - Je t'avais dit que tu n'étais pas une bonne menteuse. » Dit-il doucement en se rapprochant d'elle.
« - Contrairement à toi ? » Commenta Ginny en le regardant dans les yeux. Drago soutint son regard, ses yeux se plissant dangereusement.
« - Je te l'ai déjà dit, il y a des choses que tu ignores sur mon compte. » Répéta-t-il finalement, s'arrêtant juste à quelques centimètres d'elle. Puis il plaça ses mains sur ses épaules et l'attira jusqu'à ce que son visage soit à la hauteur de son menton. Ginny leva la tête, incapable de prononcer un mot, ses yeux ne quittant pas les siens.
Puis, sans un mot, Drago prit sa main, l'embrassa et tint sa paume levée. Ginny sentit son visage devenir rouge à cause de ce geste soudain. Elle fronça les sourcils lorsque Drago plaça une fine clé dorée dans sa paume. Elle le regarda avec confusion.
« - Considère cela comme une bague de fiançailles. » Dit-il d'une voix traînante. Sur ce, Ginny réalisa qu'il venait juste de lui donner la clé de son compte à elle à Gringott. « Dépense-le bien. »
« - Merci beaucoup pour être aussi romantique. » Murmura Ginny, ses yeux ne quittant pas la clé. « Tu es vraiment allé à Gringott, c'est pourquoi tu étais en retard ? » Demanda-t-elle.
« - Tu pensais que je mentais ? » Demanda-t-il, passant la main dans ses cheveux. « Te faisais-tu du souci pour moi ? » Ajouta-t-il d'une voix doucereuse.
Ginny prit une profonde inspiration et se força elle-même à penser de manière raisonnée. Elle savait très bien ce qu'essayait de faire Drago. « Il tente de te séduire ! Ne te laisse pas avoir ! » Hurla son esprit. Puis, elle rassembla tout son courage et se détourna de lui.
« - Si tu penses que tu peux me duper en faisant des choses comme celles-là, tu te trompes. » Dit-elle fermement mais calmement.
Drago rit doucement. « Oh je ne ferais pas de paris sur cela, Weasley. » Dit-il d'une voix traînante et arrogante. « Tu NE sais PAS ce que je suis capable de faire. »
Ginny se contenta de sourire sans humour. Elle fit demi-tour et était sur le point de sortir de la cuisine lorsque, soudainement, son père entra. « Pourrais-je parler avec Drago seul à seul, mon cœur ? » Demanda-t-il.
Ginny se tourna vers Drago d'un air interrogateur. Drago acquiesça. « Bien sûr. » Dit-elle.
« Bien. » Répondit Arthur Weasley. « Allons-y, alors » Dit-il en incitant Drago de le suivre. Ginny fronça les sourcils avec confusion en regardant Drago suivre son père hors de la cuisine jusqu'à son bureau. A présent, qu'est-ce que ça voulait dire ? Pensa-t-elle alors que Drago la regardait une dernière fois avant de fermer doucement la porte.
« - Bon, M.Malefoy. » Commença Arthur alors qu'il marchait délibérément de long en large dans son bureau.
Drago observa la pièce en désordre dans laquelle il se trouvait. Elle était remplie d'objets moldus, de livres et de gadgets . Puis il fronça les sourcils devant le ton soudainement formel de M.Weasley. Il s'était aperçu que l'ambiance du bureau de M.Weasley était chaleureuse avec un feu brillant joyeusement dans la cheminée, et avec cet énorme et solide bureau marron au centre, sans aucun doute fait de vrai bois. A son avis, cette pièce avait été construite juste après que la famille Weasley se découvre riche. Il tourna ses yeux gris vers Arthur et hocha la tête.
« - M. Weasley ? » Demanda-t-il.
Puis, Arthur Weasley s'éclaircit la gorge d'un air important. « Je ne suis pas vraiment en train de dire que je ne veux pas que vous épousiez ma fille, puisque c'est elle seule qui vous a choisi. » Commença-t-il. Drago acquiesça et attendit. « Mais je ne suis pas non plus en train de dire que vous pouvez l'épouser juste comme ça. »
« - Alors, que suggérez-vous ?... » Demanda Drago en faisant traîner sa voix.
En guise de réponse, Arthur Weasley sortit une large clé de sa poche et commença à ouvrir l'un des grands tiroirs qui se trouvaient dans un des coins de la pièce. Puis, à la grande surprise de Drago, le père de Ginny recula, révélant une collection de vins moldus et de liqueurs. Les yeux de Drago s'agrandirent alors qu'il regardait les bouteilles multicolores qui attendaient d'être ouvertes et bues. C'est alors que Drago réalisa ce qui allait lui arriver, et il avala difficilement sa salive. Il ne pouvait quand même pas être sérieux, n'est-ce pas ?
« - Je vais vous le dire. » Commença Arthur en se tournant vers lui. « Faisons un petit concours avec ces boissons. » Dit-il, regardant le visage surpris du jeune homme qui se trouvait devant lui. « Ceci, » Ajouta-t-il, ses mains désignant les bouteilles de liqueurs derrière lui. «… est ma collection de liqueurs. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas encore eu la chance d'en ouvrir une et de la boire car tous mes fils préfèrent la biéraubeurre et ce heu… whisky… comment appelez-vous ce whisky, au fait ? » Demanda M.Weasley en claquant ses doigts.
« - Le Vieux Firewhisky de Ogden. » Lui répondit Drago.
« - Oui, oui, le Vieux Firewisky de Ogden. » Dit Arthur en hochant la tête. « En tout cas, si vous me battez à ce petit jeu du meilleur buveur, alors vous pourrez épousez ma petite fille chérie. » Continua-t-il.
« - Et si j'échoue ? » Demanda Drago.
« - Alors… » Arthur se contenta de secouer la tête en guise de réponse. Drago resta immobile pendant un moment, fixant les bouteilles qui étaient juste devant lui. A en juger par leurs apparences, toutes les liqueurs étaient moldues même s'il ne pouvait reconnaître ni leurs noms, ni leurs étiquettes. Bon Dieu ! Jamais une seule fois dans sa vie… Il n'avait jamais bu ou même goûté une seule liqueur moldue ! Non seulement parce qu'elles étaient faites par des moldus mais parce que les liqueurs moldues étaient plus alcoolisées que les boissons sorcières qu'il connaissait. Il avait l'habitude de boire des vins, du champagne, de la biéraubeurre et des choses de ce style, mais du whisky moldu et de la vodka ? Du brandy ?
« - Qu'est-ce que vous en dites, M.Malefoy ? » Demanda Arthur après quelques secondes.
Drago réfléchit sur les chances qu'il pouvait avoir. D'après les apparences, s'il voulait épouser Ginny, il n'avait aucun autre choix. S'il décidait de ne pas accepter le défis, peu importe la façon dont insisterait Ginny (ce dont il doutait d'ailleurs), seule la déclaration finale de son père importerait. Puisqu'il avait fait son petit discours devant sa famille à propos du fait qu'il voulait changer pour devenir meilleur, Drago n'avait plus d'autre choix que d'accepter la décision d'Arthur Weasley. Ce n'était pas une situation où il était sûr de gagner et Drago n'avait pas l'habitude de ressentir cela. Après ça, il ferait sûrement payer Ginny pour tout ce trouble. « Pense seulement aux 262 millions de gallions. » L'amadoua son esprit.
Drago sourit. « Et si nous commencions ? » Demanda-t-il avec légèreté.
Arthur sourit et avec un simple mouvement de sa baguette magique, deux verres apparurent sur la table. Drago prit un siège juste en face de lui tandis que le père de Ginny remplissait les verres avec le puissant liquide. Drago avala difficilement sa salive lorsque Arthur lui tendit son premier verre.
« - A la vôtre ? » Demanda le père de Ginny avec légèreté.
« - A la vôtre. » Dit-il, levant un peu son verre puis en le rapprochant, ses lèvres touchant légèrement le bord. Au moment où la forte liqueur toucha la bouche de Drago, il se surprit à fronça les sourcils de dégoût. Il prit une toute petite gorgée. Ses yeux s'agrandirent soudainement lorsqu'il sentit le liquide le brûler en glissant dans sa gorge pour atteindre ensuite son estomac. ET CE N'ETAIT PAS VRAIMENT AGREABLE.
« 262 millions de gallions… 262 millions de gallions… » Laissa-t-il chantonner son esprit. Puis, fermant avec force les yeux, il prit une profonde inspiration et bu le contenu restant du verre rapidement. Il se pinça les lèvres pour cacher le bruit d'étranglement qui essayait désespérément de s'échapper de sa bouche. Il reposa son verre et prit une profonde inspiration.
« - Pas mauvais. » Dit Arthur alors que Drago lui versait un verre. Il sourit et éleva un peu son verre.
« - A la vôtre. » Dit-il, et, à la surprise de Drago, Arthur Weasley bu toute le contenu en une seule gorgée rapide. « Prêt pour le second tour ? » Demanda-t-il à Drago après avoir reposé son verre.
« - O – oui. » Répondit Drago alors qu'il lui tendait son verre pour qu'il le remplisse. Puis, sans aucune hésitation, il se força à ingurgiter le liquide, son visage grimaçant dans un subtil déplaisir.
Et cela continua encore et encore. Verres après verres. Lorsque Drago s'aperçut qu'il avait déjà versé les dernières gouttes du brandy dans le verre d'Arthur, il poussa un soupire de soulagement. Dieu merci, ils avaient déjà fini une bouteille. S'attendant à ce que ce soit la fin du concours de boisson, il fut soulagé de pouvoir encore penser clairement. C'est alors que Arthur se leva et se dirigea vers le meuble.
« - On dirait que nous avons déjà fini le brandy. » Commenta-t-il en contemplant la bouteille vide devant lui. Il sourit, et à la grande horreur de Drago, il plaça une autre bouteille sur la table. « A présent, attaquons celle-ci ! » S'exclama-t-il lourdement, faisant glisser ses lunettes le long de son nez.
« Qu'est-ce que… » Hurla l'esprit de Drago alors que le père de Ginny commençait à remplir de nouveau un verre. Puis il soupira en signe de défaite lorsque Arthur lui tendit le verre. « Ce sera une longue nuit. » Pensa-t-il en le prenant.
« - Pourquoi prennent-ils autant de temps ? » Demanda Ginny à sa mère tout en regardant sa montre. « Il est presque minuit. » Ajouta-t-elle, impuissante en direction du bureau de son père.
Molly Weasley leva les yeux de sa couture et fronça les sourcils. « Je ne sais pas, ma chérie. » Répondit-elle, également curieuse. Tout le monde s'était déjà retiré, à part eux.
« - Je vais aller voir. » Déclara Ginny en se levant. Avant que Molly ne puisse l'arrêter, un rire fort et rauque résonna depuis le bureau. A la grande surprise de Ginny, la porte s'ouvrit brusquement et révéla un Weasley au visage joyeux et un Malefoy au visage rouge. Arthur était en train de rire, tout en aidant un Drago titubant à s'avancer vers la porte, son bras droit sur Drago, sa main gauche tenant une bouteille de vin de sa collection.
« - Mais qu'est-ce que… »
« - Je vais – bien – Virginia… » Dit Drago d'une voix traînante en s'avançant vers elle. Arthur éclata de rire encore une fois tandis que Drago marchait d'un pas incertain vers elle. Puis, à sa grande surprise, Drago laissa tomber son corps contre le sien en guise de support. Ginny le soutint, luttant contre ce poids qui manquait de la faire tomber en arrière.
Sur ce, Molly ce leva et, furieuse, fit face à son mari. « Il est saoul ! Mais à quoi pensais-tu ? » Demanda-t-elle avec colère tandis que Arthur se contentait de lui adresser un sourire endormi. « J'aurais dû m'en rendre compte… Ginny, ma puce, fait asseoir Drago sur le sofa… »
« - Non, Mme Weasley… Je vais bien… » Dit-il en ayant du mal à articuler ses mots.
Ginny résista à l'envie de rire qui l'assaillait en voyant Drago dans un tel état. Ca ne ressemblait tellement pas à Drago. Elle n'arrivait pas à croire qu'il était en train de faire tous les efforts possibles et imaginables pour sembler en même temps cool, calme et suave même s'il empestait déjà l'alcool ! Ooh… qu'est-ce qu'elle aurait aimé avoir un appareil photo à ce moment même ! Puis, elle conduisit son fiancé jusqu'au canapé et s'assit à côté de lui. Drago soupira avec reconnaissance en sentant cette douceur contre son corps. Puis, sans prévenir, il ferma les yeux et laissa sa tête se poser sur l'épaule de Ginny, perdant finalement la bataille.
« - Mon nouveau gendre ! » S'exclama joyeusement Arthur et il rit en voyant Drago dormir aux côtés de sa fille.
« - Qu'est-ce que tu lui a donné ? » Demanda furieusement Molly. « Pourquoi as-tu fait ça, Arthur ? Explique ! » Demanda-t-elle.
Ginny se tourna vers Drago qui était en train de respirer doucement contre son oreille. Il sentait fortement l'alcool et elle regarda son père avec un air interrogateur. « En quoi as-tu trouvé utile de faire ça, Papa ? » Demanda-t-elle.
« - Il te mérite, ma fille. » Dit finalement Arthur après ses éclats de rire.
« - Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda Ginny.
« - C'était juste un test. » Répondit-il simplement. « J'ai su, simplement en le regardant, que ce jeune homme ne pouvait pas vraiment tenir la liqueur moldue. La liqueur moldue a un alcool assez fort, vois-tu. » Ajouta-t-il, hoquetant à présent.
« - Et alors ? »
« - Il savait qu'il ne pouvait pas tenir ni supporter la liqueur moldue mais il l'a fait. » Ajouta-t-il. « Il aurait pu secouer la tête et refuser, je l'aurais autorisé à t'épouser de toute façon, mais il l'a fait ! Il l'a fait pour toi, Ginny. »
« - C'est vraiment stupide ! » Dit furieusement Molly, aidant son mari à se lever.
« - Dis ce que tu veux, Molly chérie, mais tu ne connais rien sur nous, les hommes, tu sais ! » Lui répondit Arthur alors qu'ils montaient en titubant vers leur chambre. Puis, Molly se retourna vers Ginny qui regardait Drago avec incertitude.
« - Il ne peut plus rentrer chez lui à présent, ma puce. » Commença Molly. « Il vaudrait mieux le laisser dormir dans la chambre de Percy juste pour cette nuit. Il y a un gant de toilette dans l'un de ses tiroirs et une bassine dans la cuisine. » Sur ce, ils ouvrirent la porte et entrèrent dans leur chambre et disparurent de sa vue.
Toute seule, Ginny regarda la silhouette endormie de Drago à côté d'elle. D'une certaine façon, elle préférait le Drago endormi plutôt que le Drago éveillé et agaçant. Il respirait doucement, les yeux fermés… il semblait tellement doux, tellement inoffensif comme un bébé et, sans un mot, Ginny prit un mouchoir et commença à essuyer les gouttes de sueurs qui perlaient sur son front.
« Il l'a fait pour toi, Ginny. »
Ginny leva les yeux au ciel et se passa doucement les doigts dans les cheveux. « Je rêve. » Marmonna-t-elle en secouant la tête. Mais alors, elle ne pouvait s'empêcher de penser… l'avait-il vraiment fait pour elle ? Est-ce que son père disait la vérité à propos de Drago ne supportant pas l'alcool moldu ? Ou était-il juste saoul ? C'était juste à cause du marché, n'est-ce pas ? Mais alors… ça ne lui aurait pas fait de mal de prétendre que quelqu'un ferait quelque chose comme ça pour elle… Elle lança un coup d'œil à Drago qui remuait à son aise à côté d'elle, murmurant quelque chose d'inaudible et replongeant de nouveau dans son sommeil.
Et sur cette pensée, Ginny caressa légèrement les cheveux de Drago tout en le laissant poser sa tête sur ses genoux. « Il nous restera encore demain pour être méchants et méprisants de toute façon. » Pensa-t-elle alors qu'elle nettoyait doucement son visage avec son mouchoir. « Pour le moment, contente-toi de te reposer. » Ajouta-t-elle, tout en regardant son visage endormi.
Note de l'auteur (Reiko) : la partie où on parle de l'Antipodeon Opaleyes ( Note de la traductrice : désolée, je n'ai pas cherché la traduction en français) est tirée du livre « Les animaux fantastiques » de Newt Scamander (ou plutôt de JKRowling pour être plus exacte). Je pense que vous devez le savoir ! ;p
Fin de la Partie VI
Merci à :
Lisia
Eleclya111
Amy Evans
Lunenoire
Miya Black
Titou moony
Raphou
Coralie Mc Lunday
Fnfn
Celinette
MelanieJohnson
Malycia
Pathy maccarther
Neyarchess
Yuki-chan
Lily Ewans/Potter
Phenix67
Miss Holy Black : juste surchargée, juste surchargée ! ;;;;;;;;;;
Maxence
Cily
S-Jennyfer-S
Popov
Remus-Lunard
Griffy07 : Je ne sais plus si je t'ai envoyé le mail, mais la fic originale est sur ce site ! voilà l'adresse directe ! o
WendyMalfoy
Beeorchid
Pour vos rewievs et vos encouragements ! o
Bon, je répète au cas où que l'année prochaine, comme je rentre en prépa, les délais entre les update seront BEAUCOUP plus longs vu que je n'aurai sûrement presque pas de temps libre. Je vais tenter d'avancer cet été mais je ne vous promet rien ! ;;;
Sinon, pour vous tenir au courant de mes mises à jour, voici de nouveau l'adresse de mon livejournal : ou Vous pouvez laisser des commentaires, des petits messages etc ! lol o (je fais un peu de pub là !)
Disclaimer ; rien ne m'appartient, tout est à JKRowling et à Reiko. Je ne fais que traduire.
Rating : R car certaines scènes peuvent être choquantes pour les plus jeunes… (on va dire ça comme ça ! ;-) )
ANNONCE (IMPORTANT): Comme je viens de le dire, j'ai pris pas mal de retard dans mes traductions (et les fics que j'écris moi-même) car cette année je n'ai pas eu beaucoup de temps à moi. Malheureusement, je risque de ne pas en avoir beaucoup plus l'année prochaine. Je pourrais même dire que je risque de ne presque plus avoir de temps libre. En effet, j'ai été acceptée en prépa littéraire à Bordeaux (j'en suis ravie d'ailleurs ! ) et nous avons déjà du travail à faire pour l'été (en particulier lire des livres conseillés et même obligatoires… il doit y en avoir 80 en tout ! mais je ne m'en plains pas ! J'ai choisi classes prépas, j'assume !) Enfin, tout ça pour dire que, même si je ne compte pas abandonner mes fics, ne vous attendais pas à avoir des mises à jour avant six mois à chaque fois (voire même plus). Je vais essayer de m'avancer cette été, mais je ne vous garantis rien ! Alors, s'il vous plaît, ne m'en voulez pas ! :)
Sinon, j'ai mis à jour un livejournal pour vous tenir au courant de mes progressions au niveau de mes fics… Vous pouvez le consultez quand vous voulez et même me laisser des petits messages et commentaires (c'est ouvert à tout le monde !) Vous pouvez trouvez le lien sur mon profil (ou même y accéder avec le lien homepage)
Enfin, au cas où, je vous laisse l'adresse ici : ou ici: . N'hésitez pas à aller voir !
Serpent's bride VI : Vins et Liqueurs
Cette nuit-là, Vladimir soupira d'aise alors qu'il s'installait confortablement sur son sofa préféré avec son livre préféré, sirotant son vin préféré devant un feu qui crépitait joyeusement. Ca ne pourrait être mieux, pensa-t-il. Après avoir reçu, deux semaines auparavant, la lettre de Drago, Vladimir n'arrêtait pas de penser à la future fête que l'on organiserait pour leurs fiançailles ainsi qu'au mariage de son seul et unique petit-fils.
Il referma son livre momentanément et leva son verre, prenant une petite gorgée de ce liquide fort alcoolisé. Il fronça légèrement les sourcils alors que le liquide brûlant glissait dans sa gorge pour aller ensuite se déposer dans son estomac. Il rit silencieusement. Est-ce que Drago pensait qu'il était stupide ?
Il n'y avait aucun doute à avoir sur le fait qu'il y avait quelque chose de vraiment louche autour de ce mariage qui allait bientôt se faire. Peu importe la façon dont Drago allait dire ou prouver qu'il avait déjà abandonné ses manières de coureur de jupons, Vladimir ne pouvait toujours pas s'empêcher de penser que Drago n'était pas encore entièrement aussi 'honnête'. Il rit encore doucement et releva son livre.
« - Il pense qu'il peut berner ce bon vieux Vlad'. » Marmonna-t-il. « Quel imbécile ! Il ne sait pas que jadis j'étais aussi pourri que lui ! » Ajouta-t-il. Il était sur le point de prendre une autre gorgée de son vin lorsque soudainement son valet fantôme traversa en flottant les lourdes portes de sa chambre. Vladimir leva les yeux, les sourcils haussés en signe d'interrogation.
« - Oui, Fields ? » Demanda-t-il.
« - M.Chandler est ici pour vous voir, sir. » Répondit son valet sans aucune émotion.
« - Ah oui, Chandler. » Dit Vladimir en se levant. « Je l'attends. Fais-le entrer, fais-le entrer ! » Ajouta-t-il.
« - Très bien, Maître. » Dit Fields et sur ce, il traversa de nouveau les portes en flottant, disparaissant complètement de sa vue. Vladimir lissa ses cheveux et attendit. Au bout d'un instant, les portes de la chambre s'ouvrirent et Bartholomew Chandler entra.
« - Bart, mon vieux ! » S'exclama Vladimir d'une voix tonitruante en marchant vers l'homme légèrement petit et en lui donnant une tape chaleureuse dans le dos en guise de salut. L'homme chancela légèrement sous la force avec laquelle Vlad avait abattu sa main sur son épaule. « Comment vas-tu ? »
Bartholomew Chandler restait immobile, sa vieille veste posée négligemment sur ses épaules voûtées. Ses yeux noirs de fouine balayèrent suspicieusement la chambre sinistre avant de venir se poser de nouveau sur le visage joyeux de Vladimir, ses lèvres ne formant plus qu'une mince ligne. Vladimir fronça légèrement les sourcils car Chandler ne prenait jamais la peine d'enlever sa veste. Il fronça d'autant plus les sourcils lorsqu'il s'aperçut que Chandler n'était même pas gêné par le fait qu'il faisait très chaud et humide dans la chambre.
Vladimir ne put s'empêcher d'examiner le lourd tissu de cette même veste défraîchie que portait l'homme en qui il avait toute confiance. Il se demandait vraiment pourquoi Chandler préférait les vestes plutôt que les capes que portaient normalement la plupart des sorciers. Ce qui était étrange à propos de cet homme c'était aussi le fait qu'il avait toujours refusé les capes que Vladimir lui donnait. Mais à en juger par son naturel agité, les regards suspicieux qu'il lançait à tout ce qui l'entourait, il ne fallait pas vraiment se demander pourquoi la plupart des sorciers pensaient que Bartholomew Chandler était soit bizarre, soit terrifiant. C'était un fait connu que presque tout le monde pensait même que Vladimir avait perdu la tête lorsqu'il avait décidé d'engager cet homme lunatique pour travailler avec lui. Vladimir reconnaissait qu'il avait pris un risque en engageant un homme avec un tel caractère, mais après seize ans de bons et loyaux services, Vladimir était sûr qu'il avait pris la bonne décision.
« - Qu'est-ce que tu as pour moi, Bart ? » Demanda-t-il d'un ton jovial alors qu'il attrapait sa pipe. Il s'interrompit un instant, plaçant la pipe en bois entre ses lèvres et l'allumant avec sa baguette magique. « J'espère que ça en vaut le coup. » Dit-il d'une voix étouffée à cause de sa pipe.
Chandler sourit – d'un sourire vraiment sinistre – montrant les larges trous noirs qui s'étalaient sur ses dents. « En effet, Monsieur Malefoy. » Dit-il de sa voix habituelle, c'est-à-dire huileuse. « Je pense que vous allez trouver cela très intéressant. » Ajouta-t-il en se grattant légèrement son long nez crochu.
Vladimir fronça les sourcils et rejeta un nuage de fumée. « Alors parle, mon ami. » Dit-il d'une voix forte.
« - J'ai gardé un œil sur le jeune Maître Drago comme vous me l'aviez ordonné. » Commença-t-il, ses yeux de fouine parcourant de nouveau la chambre avant de se poser sur le visage de son maître. « Apparemment, le jeune Maître Malefoy est allé voir cette femme. » Répliqua-t-il, marchant de long en large dans la pièce. « C'était la même femme aux cheveux roux que j'avais vu avant-hier et encore avant… Enfin, je pense que… »
« - Oui ? » L'interrompit Vladimir avec ferveur. « Allez, parles, parles ! »
« - Bien, je – je pense que le jeune maître Malefoy et cette femme aux cheveux roux, actuellement, en terme moldu, sortent ensemble.. » Finis Chandler, pas vraiment sûr d'avoir utilisé le bon mot. Il fronça les sourcils et s'arrêta dans son élan seulement pour se gratter une nouvelle fois le nez, une chose qu'il semblait adorer faire.
Vladimir hocha la tête, pensif. « Oui, oui… » Murmura-t-il d'un air absent alors qu'il marchait à grande enjambée vers son bureau avec la fumée blanche de son cigare traînant derrière lui. Puis il s'arrêta et se tourna brusquement vers Chandler. « Est-ce que c'était la même femme ? »
Chandler hocha la tête. « Oui, affirmatif. » Répondit-il. « C'est la même femme que j'ai vu il y a un mois. » Puis le serviteur se gratta la tête. « Puis-je demander pourquoi Maître Malefoy s'intéresse tellement aux affaires du jeune maître Drago ? » S'informa-t-il prudemment.
Vladimir le regarda et dit, « C'est tout simplement parce que je ne veux pas me faire berner par ce garçon, Chandler. » Grogna-t-il. Chandler acquiesça, acceptant cette réponse vague. Puis il se prosterna légèrement.
« - Désireriez-vous autre chose, Maître ? » Demanda-t-il.
Vladimir secoua la tête alors qu'il mordait légèrement sa pipe. « Non, ce sera tout. » Répondit-il.
« - Très bien alors. » Dit Chandler. Il commença à sortir de la chambre, laissant une traînée de boue sur le tapis propre de Vladimir. Une fois seul, le demi-vampire secoua la tête et marmonna clairement quelques sorts. Il agita sa baguette magique et instantanément les traces de boues sur son tapis disparurent. Observant son tapis à présent propre, Vladimir poussa un grognement satisfait et il retourna s'installer sur son sofa. Il était sur le point d'attraper de nouveau son livre lorsque une idée lui vint soudainement à l'esprit. Il sourit malicieusement.
« - Fields ! » Appela-t-il de sa lourde voix mugissante. Instantanément, son valet-fantôme apparut devant lui, son visage portant toujours la même expression monotone.
« - Vous m'avez appelé, sir ? » Demanda le fantôme de sa voix âgée.
Vladimir hocha la tête. « J'aimerais que Henry Walters vienne ici. » Dit-il d'une voix autoritaire.
Fields acquiesça. « Et puis-je savoir à quel heure, sir ? » Demanda poliment le valet.
Vladimir leva les yeux et se gratta légèrement la tête. « Vers neuf heures du soir environ… » Répondit-il d'une voix traînante et pensive. Après quelques minutes de pause, il tourna son regard vers la silhouette transparente de son valet et hocha la tête. « Oui, qu'il soit ici à 9 heures, ce soir. »
Son valet hocha la tête une nouvelle fois. « Très bien, Maître Malefoy. » Fit-il, flottant à reculons, face à lui. « Désirez-vous autre chose ? »
« - Non. » Répondit Vladimir et il secoua la main droite pour lui faire comprendre qu'il pouvait partir. « Ce sera tout. »
Sur ce, le valet-fantôme hocha la tête et disparût de la pièce en traversant le mur sans aucune difficulté. Puis Vladimir Malefoy leva son livre une nouvelle fois et reprit sa lecture tout en pensant que son petit-fils aurait la plus grande surprise de sa vie.
Ginny se mordit les lèvres tandis qu'elle observait les visages maussades (excepté celui de Bill) de ses frères qui étaient devant elle. Ron était assis entre Charlie et Bill Weasley, les bras croisés, un sourire mauvais dansant sur le bout de ses lèvres. Charlie Weasley regarda sa montre, siffla doucement et décida de s'occuper avec la Gazette des Sorciers qui était posée négligemment sur la table. Bill, par contre, regardait Ginny, il croisa son regard et lui sourit gentiment pour la rassurer. De tous ses frères, Bill semblait le seul à être heureux de ce mariage qui approchait, ce qui la culpabilisait plus que jamais. Eloignant ces pensées, elle se força à sourire, prit une profonde inspiration pour se calmer et tourna les yeux vers sa montre. Elle marquait : 19h30. Ginny poussa un juron à voix basse et se leva, se dirigeant vers la fenêtre.
« - Mais où est-il bon sang ? » Pensa-t-elle avec fureur. Elle tira le rideau de la fenêtre et regarda dehors. Le noir de la nuit l'accueillit. Pas de Drago. Elle se mordit les lèvres alors que l'inquiétude et la colère l'envahissaient. Pourquoi Drago prenait-il autant de temps ?
« - Je pense que ce sale type ne va pas venir. » Dit Ron avec désinvolture au bout de quelques minutes. Il regarda sa montre et soupira. « Vois les choses en face, Gin, ce mec est un sale con. Il est probablement – »
Ginny se tourna vers lui et fronça les sourcils, furieuse. « Il VA venir ! » Dit-elle presque en criant. Les yeux verts de Ron s'agrandirent de surprise devant ce soudain éclat de colère. Ginny, en voyant le regard surpris qu'avait son frère, se retourna et regarda de nouveau par la fenêtre. « Il va venir. » Puis elle regarda son père qui était en train de s'occuper avec son nouvel achat moldu – un téléphone portable. Ginny fronça légèrement les sourcils en voyant son père tapoter l'objet avec sa baguette magique, et le démonter. Lorsque Arthur Weasley sentit que Ginny était en train de le regarder, il leva les yeux et sourit.
« - Ne t'inquiète pas, mon cœur. » Dit son père. « Je suis sûr que Drago sera ici d'une minute à l'autre. » Ajouta-t-il en lui faisant un sourire rassurant.
Ginny secoua la tête. « Mais ce n'est pas ça le problème, Papa. » Dit-elle. « Je suis sûre qu'il va venir mais il est en retard ! Il n'est jamais en retard ! » Elle s'arrêta en se souvenant de toutes les fois où il passait par la salle des professeurs, presque chaque jour, toujours après les cours, toujours pile à l'heure. Sur ce, Ginny regarda de nouveau par la fenêtre.
Toujours pas de Drago.
Ginny soupira d'un air abattu et se dirigea vers le sofa, à l'opposé de Bill, en marmonnant à voix haute. Charlie leva les yeux de sa lecture et haussa les sourcils.
« - Tu t'inquiètes pour ce jeune Malefoy, Gin ? » Demanda-t-il.
Ginny se tourna vers lui et fronça les sourcils, surprise par cette question soudaine. Puis elle se souvint du marché qu'elle avait conclu avec Drago et de l'horrible mascarade qu'ils devaient jouer. Alors Ginny hocha lentement la tête. « Oui, bien sûre que je m'inquiète. » Répondit-elle. « Il est mon fiancé et il n'est toujours pas là ! Bien sûr que je m'inquiète ! » Ajouta-t-elle d'une voix stridente.
Charlie leva les mains en signe de reddition. « C'est bon, c'est bon, je posais juste la question. » Cria-t-il. Puis il leva les yeux au ciel en signe d'exaspération. « Mon Dieu, Gin, tu n'es pas obligée de sortir tes griffes comme ça. »
Malgré la tension et la nervosité, ainsi que l'inquiétude que Drago était en train de lui causer, les yeux de Ginny s'adoucirent. Puis sans un mot, elle soupira et tourna le dos à ses frères qui lu lançaient des regards étonnés. Elle était à moitié tentée de s'excuser auprès de Charlie pour lui avoir parlé aussi sèchement, mais à sa plus grande surprise, aucun mot d'excuse ne sortit de sa bouche. Et ce qui l'a surpris encore plus , c'est qu'elle s'aperçut qu'elle était vraiment inquiète et anxieuse à cause de Drago. Ce n'était pas juste à cause du fait que ce soir il demanderait officiellement sa main en mariage et qu'ils feraient leur plus grande charade pour qu'on puisse les croire, mais c'était parce qu'IL n'était pas encore là. Parce que le fait d'être en retard ne ressemblait pas du tout à Drago ! Elle remua nerveusement sur son siège. Et si quelque chose lui était arrivé ? Et si quelque chose d'horrible lui était arrivé sur la route ? Mais alors, il aurait toujours préféré transplaner, n'est-ce pas ? Mais s'il avait transplané, pourquoi n'était-t-il toujours pas là ? Alors peut-être n'avait-il pas du tout transplané ? Ou peut-être avait-il juste décidé de rompre le marché ? Mais qu'est-ce qu'elle pourrait dire à sa famille ? Et à propos des enfants alors ? Ginny soupira. Tellement de questions… depuis quand avait-elle commencé à s'inquiéter pour lui de toute façon ? Puis, comme si c'était la réponse, elle se souvint de la semaine presque folle qu'elle avait passée avec lui.
Après la rude interruption qu'il avait faite deux semaines auparavant, Ginny s'était surprit elle-même à passer presque tout son temps avec Drago lors de ses moments de libre. Bien qu'elle lui soit assez reconnaissante d'avoir finalement arrêté « de surgir dans sa classe sans l'avoir prévenue », elle ne pouvait toujours pas dire si elle était heureuse ou vexée d'être avec lui durant ces journées-là. Ce n'était ni triste, ni merveilleux, vraiment. Pour elle, c'était quelque chose d'autre… un réveil peut-être…
Ginny ne pouvait pas nier le fait qu'elle avait appris quelque chose à propos de Drago Malefoy durant ces journées qu'elle avait passées avec lui. Quelque chose que son frère, Hermione, Harry ou n'importe qui d'autre ignoraient. Elle avait appris, à sa plus grande surprise, que Drago n'était pas vraiment l'ultime prétentieux, le crétin que tout le monde détestait à Poudlard (excepté ceux de Serpentard, bien sûr). Elle s'était aperçue que, aussi bizarre que cela puisse paraître, il était un homme bien. En fait, il avait agi comme un sale imbécile à cause de son père. C'est en sachant ce qui s'était passé durant la guerre, qu'il avait tourné le dos à son père et au Seigneur des Ténèbres, qu'elle avait été convaincue que Drago était quelqu'un à qui on n'avait jamais donné le choix. Lucius Malefoy attendait de son fils qu'il soit juste comme lui, qu'il suive ses trace et pour plaire à son père et réussir à l'école, Drago était devenu le plus insupportable enfant de Poudlard. Mais, elle s'était aperçue qu'après la remise de diplôme, comme il le soutenait lui-même à présent, il s'était soudainement égaré, n'obéissant plus aux désirs de son père. D'une manière ou d'une autre, elle supposait que la mauvaise attitude que Lucius avait enseignée et montrée à son fils avait été insufflée si profondément en lui… qu'elle n'avait jamais été oubliée. Le fait qu'il avait été aussi entouré par de la magie noire durant dix-sept ans de sa vie ne l'avait pas non plus aidé à changer complètement. Bien que Drago tendait à présent à être quelqu'un d'approchable, souvent tolérable, il y avait des moments où il ne pouvait pas s'empêcher d'être affreux et épouvantable.
Une autre chose qu'elle avait découverte à propos de Drago, c'est qu'il était en fait… sensible. Elle fronça les sourcils en pensant à ce mot. Sensible ? Drago Malefoy ? Mais alors… elle secoua la tête. Bien qu'elle n'aimait pas l'admettre, Drago était vraiment sensible lorsqu'il était question des besoins des autres spécialement lorsqu'il s'agissait de ses sentiments. Bien que Drago avait tendance à être un stupide idiot en énervant DELIBEREMENT les autres gens, en les vexant ou pire, en les blessant, elle était toujours sûre qu'il n'était pas conscient du dommage qu'il faisait et de combien il pouvait être cruel. Mais, encore une fois, c'était Drago Malefoy, pas vrai ? Et Drago Malefoy était connu pour être ainsi. Ginny secoua la tête encore une fois. Non, il était juste complètement stupide et tête de mule. Pensa-t-elle. Elle pouvait même dire qu'il était sensible lorsqu'il s'agissait de ses propres désirs… Son visage s'assombrit soudainement lorsqu'elle se souvent du baiser brûlant qu'ils avaient partagé la première fois qu'ils étaient sortis ensemble.
« N'est-ce pas ce que tu voulais ? »
Le seul souvenir de ce baiser fit naître de nouveau une douzaines de questions sans réponse dans sa tête. Elle ne pouvait nier le fait que si Drago avait continué, 'quelque chose' aurait pu se passer entre eux. C'était ainsi. Elle n'arrêtait pas de s'oublier elle-même à chaque fois qu'il l'embrassait ou la touchait comme ça. C'était tellement enivrant. Elle n'avait jamais ressenti cela avec Harry ou Seamus (lorsqu'ils sortaient encore ensemble)… elle avait embrassé d'autres gars… mais avec Drago… c'était tellement… inconsciemment Ginny posa un doigt sur ses lèvres… elle ressentait cela comme un interdit… délicieusement mauvais. Mais alors, pourquoi avait-il soudainement reculé ? Il n'y avait aucun doute que Drago aimait l'embrasser, n'est-ce pas ? Juste le fait de l'entendre gémir de plaisir ou de sentir comment ses mains s'étaient délibérément enroulées autour d'elle et l'avaient attirée contre lui suffisait pour la convaincre qu'il le voulait aussi… mais alors… pourquoi avait-il soudainement reculé ? Et après cela, même s'ils avaient tendance à s'embrasser de temps en temps (la plupart de ces baisers étaient 'involontaires'), elle avait l'impression qu'il prenait une certaine distance par rapport à elle. Ces baisers étaient juste… de simples baisers. Ils étaient tellement différents de ce baiser brûlant qui la tenait éveillée chaque nuit. Etonnamment, cette pensée la blessa. Est-ce que Drago ne la trouvait pas attirante ? Ou voyait-il quelqu'un d'autre qu'elle ? Est-ce qu'en plus… pouvait-elle déjà l'aimer ?
« Non ! » Hurla son esprit. « Cela a quelque chose à voir avec ton fichu ego féminin, Virginia Weasley ! C'est tout ! Juste ton fichu ego féminin ! Bien sûr, tu savais que tu n'étais pas la seule femme qu'il avait embrassé, n'est-ce pas ? Alors c'est juste à cause de ton ego… ton ego a été blessé mais pas toi, espèce de nigaude ! » Répéta-t-il.
« - Hé Gin ! » L'appela doucement Ron en tapant légèrement son épaule.
Ginny redescendit brusquement sur terre, cligna des yeux et fut surprise de trouver ses frères en train de la regarder étrangement. Elle fronça les sourcils. « Qu'est-ce qu'il y a ? Quoi ? »
Ron fronça les sourcils, confus. « Qu'est-ce qui t'arrive, Gin ? » Demanda-t-il. « Tu nous fais encore cette tête. »
Ginny fronça les sourcils à son tour. « Quelle tête ? Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda-t-elle d'un air étonné. Bill se pinça les lèvres comme s'il essayait avec difficulté de ne pas rire. Le froncement de sourcils de Ginny s'approfondit. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Demanda-t-elle.
Charlie poussa un long et lent sifflement. « Ooh, Ginny, la petite môme gâtée se venge. » La taquina-t-il. « Tu n'arrêtes pas de faire d'étranges grimaces comme si tu étais possédée ou quelque chose de ce style. Un moment tu fronces les sourcils, l'instant d'après tu grognes, puis tu secoues la tête, puis tu souries… »
« - Je – J'étais en train de penser à quelque chose » Balbutia-t-elle. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait été aussi transparente. Puis elle fit la moue. « Je ne suis pas gâtée et je ne suis pas une môme ! » S'exclama-t-elle.
« - Si, tu l'es. » Dirent en même temps les trois frères.
« - Non, je ne le suis pas ! »
« - Si, tu l'es. » Dit Bill, en repoussant ses long cheveux de son visage. « Qu'importe le fait que tu grandisses et que tu deviennes mature, Gin, tu resteras toujours le même membre gâté de cette famille. » Puis ses yeux s'embuèrent. « Même si tu vas déjà te marier… » Sa voix traîna et ses yeux se perdirent dans le vague. Puis il lui adressa un large sourire. « Mais tu avais vraiment l'air amusante tout à l'heure. » Dit-il en pouffant de rire.
« - Qu'est-ce que j'ai fait ? C'était juste des grimaces d'accord ! Alors laissez tomber ! » Dit-elle en colère. Lorsque les trois hommes échangèrent des sourires mystérieux, la moue de Ginny s'agrandit. « Ce n'est pas juste ! Vous faites encore votre numéro ! »
« - Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda innocemment Charlie. Ron hocha la tête et pouffa de rire. C'était l'un de leur passe-temps favori – taquiner impitoyablement Ginny.
« - Vous devenez complices et me taquinez encore exactement comme vous aviez l'habitude de faire lorsque j'étais petite ! » Cria-t-elle.
« - Ooh Ginny est déjà irritée. » Se moqua Ron. « Etonnant ! Habituellement, il faut que Fred et George s'allient avec nous et fassent quelque chose de drôle pour que tu t'irrites et te vexes. »
« - Tu appelles ça drôle ? » Demanda Ginny en secouant la tête. « C'était loin d'être drôle ! Fred et George ! Ce qu'ils font n'est pas drôle ! Ils sont fous ! Timbrés et – »
« - Et drôle. » Ajouta Ron l'air de rien.
Sur ce, Ginny ne put s'empêcher de sourire. « Et oui, drôles. » Dit-elle doucement. Elle regarda autour d'elle et sourit avec satisfaction. Même si elle se sentait inquiète et anxieuse à propos de Drago, ça faisait vraiment du bien d'être assise ici et d'être taquinée par ses frères comme dans le bon vieux temps. Ca la surprenait presque de penser qu'en fait ils lui avaient manqué. A présent, si seulement Percy voulait bien prendre un peu de son temps pour venir avec eux, alors tout serait parfait.
Sur ce, Charlie s'éclaircit la gorge. « Et en parlant de Fred et de George. » Dit-il en regardant autour de lui. « Où sont-ils ? »
Bill lui piqua la « Gazette des Sorciers ». « En haut dans leur chambre, comme d'habitude. » Répondit-il en feuilletant les pages du journal sorcier. « Avec la petite Sylvia sans aucun doute en train de concocter quelque chose pour « accueillir » ce Malefoy. » Ajouta-t-il en faisant un clin d'œil dans la direction de Ginny.
« - Là, Bill, ce n'est pas très gentil de ta part. »
Bill leva les yeux seulement pour voir la forme rondouillette de leur mère qui émergeait de la cuisine, sa baguette magique s'agitant dans les airs. Devant elle, flottaient deux gros plateaux enchantés remplis de gâteaux sucrés, de biscuits, de tasses de thé et de soucoupes. Elle regarda sévèrement Bill. « A présent Bill, tu arrêtes de taquiner Ginny, d'accord ? »
« - Maman est tout à fait d'accord avec ça, tu ne trouves pas ? » Murmura Ron à l'adresse de Bill. Il haussa délibérément la voix pour que tout le monde l'entende. « Je pense qu'elle aime bien l'idée que la famille Malefoy entre dans la notre. » Ajouta-t-il avec un dégoût évident.
Bill se contenta de hausser les épaules. « Et bien, ça m'importerait peu que Ginny veuille se marier avec le Diable en personne. » Déclara-t-il. « Du moment qu'il la rend heureuse. » Puis il fit craquer ses articulations. « Mais il n'a pas intérêt à faire pleurer notre Ginny ou quelque chose de ce style – »
« - Idem ! » S'exclama Charlie. Il regarda ensuite Ron, qui le foudroyait du regard. Il fronça les sourcils. « Quoi ? » Demanda-t-il. « Oh Ron, ne soit pas si ringard ! Ginny l'aime alors pourrais-tu seulement rester calme ? »
A ces mots, Ginny se sentit terriblement mal à l'aise… et elle commença à culpabiliser.
« - Se marier avec le diable serait beaucoup mieux que se marier avec un Malefoy. » Dit sombrement Ron.
« - Bon, maintenant Ronald Weasley, tu vas arrêter ces sottises immédiatement. » Le réprimanda Molly tout en s'asseyant à côté de son mari qui n'y prêtait aucune attention. Sur ce, Molly, furieuse, tapa avec sa baguette magique sur l'épaule d'Arthur. « Pourrais-tu, s'il te plaît, ranger cette chose, Arthur ? » Demanda-t-elle avec colère en posant les yeux sur le téléphone portable démantelé qui jonchait sur toute la surface de la table basse. « Qu'es-tu en train de faire pour l'amour du ciel ? » Demanda-t-elle.
Arthur leva les yeux. « Oh Molly, tu devrais voir ça ! » répondit-il avec excitation. « Ce téléphone est complètement différent de celui que j'avais démonté auparavant ! » Il observa, pensif, les pièces fractionnées du téléphone portable qui étaient étalées devant lui. « Vraiment ! Ces moldus – »
« - Enlève-moi tout ça pour que je puisse descendre les plateaux. » Ordonna Molly. Arthur leva les yeux et réalisa qu'il y avait des plateaux en train de flotter dans les airs juste au-dessus de la table basse. Sur ce, il sourit.
« - Bien sûr, ma chère Molly. » Dit-il rapidement. Avec un simple coup de baguette magique, les pièces fractionnées disparurent.
« - Merci. » Dit-elle en laissant le plateau avec le thé descendre lentement. Après cette tâche, elle se tourna vers Ginny et lui sourit gentiment. « Alors ma chérie, où est Drago ? » Demanda-t-elle.
Ginny rougit un petit peu. « Il n'est toujours pas là.. » Répondit-elle discrètement. Molly fronça légèrement les sourcils.
« - Ne t'inquiète pas, Gin. » Commença Bill en la regardant. « Il sera là d'un moment à l'autre. »
Ron se contenta de sourire narquoisement et pria Dieu pour que quoi qu'ait pu faire Fred et George puisse donner à Drago l' « accueil » qu'il méritait. Il était sur le point de se lever et d'aller voir ce que faisaient ses frères jumeaux lorsque Ginny se redressa brusquement.
« - Il – il est là ! » Cria-t-elle, se levant d'un bond de son siège. Elle le sentait. Elle l'avait senti ! Elle courut vers la porte et l'ouvrit seulement pour voir la haute silhouette de Drago qui se tenait devant elle, souriant, les yeux plongés dans les siens. Instantanément, Ginny se sentit faible en le regardant à son tour, les yeux absorbés par sa forme attirante. Il portait l'une des robes de sa famille et ça lui allait…vraiment bien. Elle ne put s'empêcher d'admettre qu'il était pas mal en noir.
Le visage de Drago s'éclaira tandis qu'un sourire amusé se formait au coin de ses lèvres. Il observa avec appréciation sa simple robe qui lui arrivait aux genoux avant de regarder de nouveau son visage. Elle lui lançait de nouveau ce regard. Il était bel et bien conscient que sa famille était en train de les regarder et sans une minute d'hésitation, Drago prit la femme qui ne se doutait de rien dans ses bras et lui donna un baiser sonore sur les lèvres.
« - Je suis désolé d'être en retard, Virginia. » Dit-il d'une voix traînante après lui avoir donné le rapide baiser en guise d'accueil.
Après avoir cligné des yeux, Ginny redescendit sur terre. « Ce – ce n'est pas grave. » Balbutia-t-elle. Puis elle s'avança à côté de lui pour l'attirer à l'intérieur de la maison. « Entre et viens rencontrer ma famille » Dit-elle.
Drago sourit et entra dans la maison seulement pour voir cinq paires d'yeux le fixer. Instantanément, un climat de tension s'installa dans le salon alors que les Weasley regardaient l'homme dont le père leur avait causé, spécialement à Arthur, un grand nombre de problèmes. Drago, s'apercevant qu'il était la cause de cette lourde atmosphère, sourit de manière charmante et prit la parole : « Je vous présente mes plus grandes excuses pour être arrivé en retard. » Commença-t-il.
Arthur Weasley se leva immédiatement. "Non, ce n'est rien." Dit-il avec autorité. Il tendit la main avec hésitation et Drago la serra avec fermeté.
« - Asseyez-vous, je vous prie. » Dit Molly avec raideur. Drago attendit que Ginny se laisse tomber sur le sofa inoccupé en face de ses frères, puis, à son tour, il s'assit à côté d'elle, le sourire ne quittant pas son visage alors qu'il sentait toutes les paires d'yeux le regarder avec prudence. Puis Molly s'occupa en disposant les tasses devant eux, et en versant le thé dans chacune d'elle, et elle commença à distribuer.
Ginny, sentant la tension monter dans les airs, s'éclaircit bruyamment la gorge. « Je suppose que tu connais mes frères ? » Commença-t-elle en regardant son fiancé.
Drago acquiesça. « Bien sûr. » Répondit-il cordialement bien qu'il ne manqua pas le regard meurtrier que lui lança Ron. Sur ce, il tourna son attention vers Charlie qui le fixait d'un air incertain. « J'ai entendu que le Ministère vous donnait du fil à retordre avec cette chasse insensée de dragons ? L' 'Antipodean Opaleyes' si je ne me trompe pas ? » Demanda-t-il.
Charlie acquiesça à contre cœur « Oui. » Dit-il. « Ces stupides marchands sorciers n'ont rien de mieux à faire. »
« - Je pense que c'est à cause des écailles de dragons » Répondit Drago. Puis il s'arrêta juste pour accepter la tasse de thé que lui offrait Molly. Il se tourna vers la mère de Ginny et sourit. « Merci » Dit-il chaleureusement. Molly lui fit un petit sourire rigide.
« - Alors, qu'est-ce que vous voulez dire à propos des écailles ? » Demanda Bill avec un intérêt inattendu.
Drago prit momentanément une gorgée de son thé à la rose avant de répondre. « Et bien, les écailles d'un 'Antipodean Opaleyes' sont vraiment belles. » Dit-il. « Ce sont des écailles irisées et nacrées alors pas la peine de se demander pourquoi ces marchands sorciers s'intéressent autant à eux. C'est vraiment navrant lorsqu'on sait que ces dragons sont inoffensifs – »
« - Précisément ! » Dit Charlie en accord avec lui. « Et le fait que ces dragons soient non agressifs… Ils ne tuent même pas les gens ! Ils tuent seulement les mouton ou les kangourous pour manger… Ils sont pratiquement inoffensifs et – »
« - Charlie. » L'interrompit Ginny. « Ce sont des dragons. »
« - Des dragons INOFFENSIFS. » Dit Charlie avec piquant. Puis il se tourna vers Drago. « Je ne savais pas que vous vous intéressiez aux dragons, M.Malefoy ? » Demanda-t-il les sourcils haussés en signe d'interrogation.
« - Et bien j'ai lu des livres sur eux. » Répondit-il. « Ces créatures sont vraiment intéressantes. C'est dommage que la plupart des gens les jugent comme fortement dangereux. »
Ginny, à ce moment-là, sût que Drago avait convaincu Charlie. C'était un fait connu que tous les enfants Weasley pensaient que Charlie était fou de s'aventurer dans quelque chose d'aussi dangereux. En conséquent, lorsque Charlie rentrait à la maison pour les vacances, il n'y avait personne avec qui il pouvait parler de dragons – son sujet préféré. Charlie continuait d'insister sur le fait que les dragons étaient des créatures fascinantes. Mais pour eux, les dragons étaient des monstres dangereux et terrifiants.
Le visage de Ron s'assombrit lorsqu'il vit que Charlie était tout à fait en accord avec lui et que Bill, son père et sa mère semblaient s'y intéresser légèrement. Il regarda Ginny qui le regardait aussi avec une attention intense et un profond étonnement.
« - Alors, Drago. » Commença Arthur Weasley en posant doucement sa tasse de thé sur la table. « Si ça ne vous dérange pas que je le demande, pourquoi avez-vous pris tellement de temps ? Auriez-vous eu un incident ? » Demanda-t-il avec calme. Ginny ne put s'empêcher de penser que son père faisait de son mieux pour que son temps paraisse léger. Elle pouvait sentir l'effort grandissant qui était inscrit sur le visage de son père. Enfin, elle ne pouvait vraiment pas les blâmer, lui ou toute la famille. Lucius Malefoy avait été insupportable envers ses parents tandis que Drago avait été odieux envers ses frères. Elle pouvait très bien imaginer ce que ressentait son père à ce moment-là, parlant au fils de son ennemi juré – qui serait bientôt son futur gendre.
Drago tourna la tête vers le père de Ginny et secoua la tête. « Oh ce n'était rien qu'une bagatelle. » Répondit-il avec une politesse qui surpris Ginny. « C'est juste que je ne m'attendais pas à ce que mon rendez-vous avec les gobelins à Gringott prenne autant de temps. »
« - Qu'est-ce que tu faisais à Gringott de toute façon ? » Demanda Ginny avec curiosité. Elle regarda sa famille et se mordit les lèvres. « Chéri ? » Ajouta-t-elle rapidement.
Drago secoua la tête. « Tu as déjà oublié, Virginia ? » Demanda-t-il délicatement comme si de rien n'était. « J'ai fait des arrangements en ce qui concerne tes propriétés. Tu sais, les droits conjugaux et tout ce qui s'ensuit. »
Ginny fronça les sourcils avec confusion. Drago la regarda longuement avec un air expressif. Elle commença à sentir une bouffée de chaleur monter à son visage, tout à fait consciente que sa famille les regardait, attendant qu'elle dise quelque chose. Après quelques minutes, elle se décida à parler, « Ah, oui. » Dit-elle en hochant la tête pour que cela fasse plus d'effets. Drago fronça légèrement les sourcils et retourna son attention vers la famille. Ginny ne s'était jamais sentie aussi stupide.
« - C'est vraiment des gobelins pompeux que nous avons là-bas. » Commença Drago en secouant la tête. « Vraiment, si vous voulez mon avis, ces gobelins… » Il secoua la tête avec un air de pitié et de dégoût. Bill acquiesça.
« - Ah ça oui ! Vous avez raison ! » Dit-il. « Quand j'étais en Egypte, je ne pouvais pas faire décemment mon travail. Ces gobelins n'arrêtaient pas de m'importuner… Moi je vous dis, quand on leur parle d'argent, toute raison et pensée logique disparaissent de leurs têtes. » Ajouta-t-il.
Molly regarda Drago. « Donc ils vous ont donné du fil à retordre ? » Demanda-t-elle.
« - Mettre le nom de Virginia sur mon compte n'a pas été vraiment une tâche facile. Je les avais prévenu une semaine auparavant et je m'attendais à n'avoir juste qu'à signer les papiers. » Commença-t-il. Puis il secoua la tête. « Mais non ! Ces stupides gobelins ont rendu les choses vraiment plus compliquées en contrôlant et re-contrôlant le compte de ma famille, c'est pourquoi j'ai mis tant de temps à venir ici. » Continua-t-il de sa voix la plus apaisante. « Si vous voulez mon avis, ces gobelins n'ont pas l'air d'avoir confiance en nous, sorciers. »
« - Je ne peux qu'être d'accord avec vous. » Dit Molly, en acquiesçant à contrecoeur, se souvenant des nombreuses fois où ces gobelins lui avaient donné du fil à retordre lorsque ses enfants allaient tous à Poudlard.
Puis Drago s'éclaircit la gorge et se tourna vers Ron. « Comment vont les choses au Département du Renforcement des Lois Magiques ? »
Les yeux de Ron se plissèrent. « Bien. » Répondit-il sèchement. Puis il sourit sarcastiquement. « C'est vraiment un casse-tête, vous savez. Après la mort de Voldemort. » Ajouta-t-il délibérément. Sur ce, Ginny fronça les sourcils avec désapprobation alors que toute sa famille se tournait vers Drago, attendant tous qu'il dise quelque chose. Ginny se tourna aussi vers lui, son corps tremblant légèrement de nervosité. Elle se tordit les mains, qui, à sa grande surprise, étaient moites.
« - Et bien, c'est dommage, en effet. » Commença à dire doucement Drago comme s'il ne semblait affecté par aucun de ces propos, même si sa famille était connue comme ayant eu le plus de Mangemorts en son sein. « Mais vous savez, être un Auror ces temps-ci… » Il s'arrêta et se tourna vers M et Mme Weasely. « Avoir un Auror dans sa famille, c'est vraiment – »
Mais Drago fut coupé à ce moment-là par une explosion sonore qui secoua la maison. Arthur Weasley se leva immédiatement tandis que Molly se précipitait sur sa vaisselle à thé, qui tremblaient dangereusement sous la force de l'explosion. Ginny regarda, en rougissant Drago, qui fronçait les sourcils de confusion puis vers la chambre des ses frères jumeaux. Qu'est-ce que Drago pouvait bien penser de sa famille ? Pensa-t-elle malgré elle. Ce n'était pas parce que sa famille l'embarrassait ou qu'elle lui faisait honte mais vraiment… Ce n'était pas le moment pour ça. Elle émergea de ses pensées seulement pour entendre Bill et Charlie rire tandis que Ron poussait un juron à voix haute, sans aucun doute furieux de cette soudaine interruption ( il était tellement proche du moment où il allait pouvoir piéger Drago).
Quelques minutes plus tard, des rires sonores résonnèrent dans la salle à manger et Fred et George émergèrent de leur chambre, ressemblant à une bande de moldus fous en liberté avec des plumes collées à leurs chemises. Juste derrière eux, il y avait une petite fille de deux ans qui riait aux éclats, toute tâchée et pleine de saleté, laissant tomber des feuilles à chacun de ses pas. Instantanément, Molly se leva de sa chaise, oubliant complètement leur visiteur.
« - Fred et George Wesaley ! » Dit-elle, furieuse, les mains sur les hanches. « Qu'est-ce que vous… »
« - Tante Wizi ! » Couina Sylvia en courant vers elle, ses petits bras tendus. « Tante Wizi, Tante Wizi ! » Cria-t-elle encore et encore avant de se jeter sur Ginny. Poussant un petit cri de surprise, Ginny attrapa la petite fille dans ses bras et sourit tandis que Fred et George présentaient des explications interminables à propos du la soudaine explosion dans leur chambre.
« - Sylvia ! » L'appela Ron. Sa fille se tourna vers lui momentanément et lui sourit. « Tu viens ici tout de suite ! » Ordonna Ron, regardant l'état déplorable dans lequel était sa fille. Puis il secoua la tête. « Ta mère va me démolir si elle te voit comme ça en rentrant du Ministère. » Grogna-t-il.
Mais Sylvia l'ignora, ses yeux se tournèrent de nouveau vers Ginny, puis vers l'étranger qui était assis à côté d'elle. Faisant la moue, elle attrapa les cheveux de Ginny et parla. « Qui c'est ? » Demanda-t-elle d'une petite voix. Drago la regarda et lui adressa, à contrecoeur, un petit sourire. S'il y avait une chose qui effrayait Drago, autre que le mariage, c'était bien les enfants.
« - C'est Drago, ma puce. » La calma Ginny.
« - Pourquoi est-il ici ? » Demanda Sylvia, ses yeux verts grand ouverts.
« - Et bien, c'est parce qu'il va devenir le nouvel oncle de la petite Sylvia. » Gazouilla Ginny tandis qu'elle commençait à nettoyer la joue sale de sa nièce avec son mouchoir.
« - Pourquoi ? »
« - Parce que nous allons nous marier. »
« - Pourquoi ? »
Drago regarda Ginny et ne put s'empêcher de s'émerveiller sur combien elle paraissait douce et prévenante… Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle soit comme ça car elle avait cette tendance bizarre de le rembarrer à chaque fois qu'ils se voyaient. Il se pinça les lèvres et écouta avec amusement l'échange de parole entre Ginny et Sylvia, devenant complètement inconscient des voix qui l'entouraient.
« - Qu'est-ce que vous pensiez être ne train de faire ? » Demanda Molly d'une voix sonore. « Avoir une chose comme ça dans ma maison ! »
« - Et… Et bien c'est que… » Commença Fred, incertain, tandis qu'Arthur Weasley disparaissait avec Ron pour se rendre compte des dommages de l'explosion.
« - Nous essayions de voir l'effet de ces heu... Plumes Jobberknoll avec le sort de tromperie… » Balbutia George, montrant à Mme Weasley un monceau de plumes bleues et blanches sur son visage.
Mais Mme Weasley ne se laissait pas avoir aussi facilement. « Ne vous êtes-vous pas aperçus que nous avions un visiteur en ce moment ? Et Sylvia ! Regardez combien cette fille est sale. Vous n'avez même pas pensé à ce qui aurait pu lui arriver ! Et pour le bruit de l'explosion… ! » Elle médita, fatiguée, tandis que Fred et George sortaient leurs baguettes magiques et se nettoyaient par magie. « Oh, quand vous déciderez-vous à grandir ? Pas la peine de se demander pourquoi vous deux n'arrivaient pas à vous marier ! Pour l'amour du ciel, sept longues années… sept longues années… » Molly commença de nouveau son discours alors qu'elle commençait à nettoyer la salle à manger tandis que Bill s'occupaient avec les gâteaux et Charlie avec la Gazette des Sorciers. Soudainement, Fred donna un coup de coude à George, ses yeux s'étant posés sur le nouveau visage assis juste à côté de Ginny. Ignorant leurs mères, les jumeaux se dirigèrent vers Drago, le regardant étrangement.
« - Oh c'est toi. » Commença Fred qui regarda son visage avec une désapprobation non cachée.
Drago détourna son regard de Ginny et acquiesça. « Fred et George Weasley, je présume ? » Reconnu-t-il, en se levant et en tendant la main. Les deux têtes rousses l'observèrent pendant un moment. Puis, se souvenant de Ginny, ils le secouèrent à contrecoeur, le regardant avec prudence.
Retirant sa main, Drago s'assit de nouveau tandis que Fred se laissait tomber sur le siège de Ron, George prenant celui de son père, tous les deux croisant leurs bras sur leur poitrine. Drago s'éclaircit la gorge. « Veuillez m'excuser mais je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre que vous parliez d'un sort de Tromperie ? » Demanda-t-il doucement.
« - Ouais. » Répondit durement George. Il laissa tomber un cookie dans sa bouche et sourit de façon hargneuse.
« - Nous étions en train d'essayer de trouver la formule pour faire des plumes de Tricherie comme on le faisait pendant un temps à Zonko. Vous savez, les plumes sur lesquelles on lance un sort de tromperie ? Un truc génial pour les examens et les choses dans ce style. » Ajouta George en prenant un autre cookie. « Mais bien sûr, les nôtres seront encore mieux. Ce serait effectif à 100 pour cent, on aura moins de chance de se faire prendre et tout et… »
« - Ne soit pas stupide. » Dit Bill soudainement alors que Mme Weasley disparaissait dans la cuisine. « Tu sais très bien que ça va à l'encontre du Ministère de la Magie de faire des plumes comme ça. Ne te rappelles-tu pas que chaque plume et parchemin faits par Zonko ont tous été brûlés ? »
Fred secoua la tête. « Maintenant Bill, tu commences à parler comme Percy. » Le railla-t-il.
« - Et bien, tu pourrais avoir des problèmes avec ça. » Lui répondit Bill.
« - Ce n'est pas comme si nous allions le vendre. » Dit sèchement George. « Nous voulons juste savoir de quelle façon c'était fait. »
« - Ah ! Les plumes merveilleuses de Zonko… » S'exclama Drago. Ginny se tourna vers lui avec étonnement alors que Sylvia commençait à jouer avec ses cheveux. Qu'allait-il encore leur sortir comme surprise cette fois ?
« - Tu connais les Plumes Merveilleuses de Zonko ? » Demandèrent Fred et George en même temps. Lorsque Drago acquiesça, Fred et George secouèrent leurs têtes avec incrédulité.
« - Allons ! Comment pourrais-tu les connaître ? » Demanda George. « Ces plumes ont été fabriquées avant que nous soyons nés ! »
« - Ouais ! » Ajouta Fred.
Drago fronça les sourcils, pensif. « Bien, ce dont je me rappelle… » Commença-t-il. Puis ses yeux se perdirent dans le vague. « C'était celles qui avaient ces plumes originales, n'est-ce pas ? Et ils avaient trois teintes : bleu, blanche et noire, est-ce bien ça ? » Demanda-t-il.
« - Oui, c'est comme nous l'avons entendu dire. » Répondit George en hochant la tête.
« - Maman et Papa ne nous avaient pas parlé de ça. » Ajouta pensivement Fred.
« - Si je me souviens bien, je dois avoir trois de ces plumes au Manoir. » Dit légèrement Drago, plaçant ses élégants doigts sur sa tempe comme s'il était en train de réfléchir. Sur ce, Fred et George le regardèrent avec surprise.
« - Vraiment ? » Dirent-ils tous les deux avec enthousiasme. Puis Fred s'éclaircit la gorge, se souvenant que c'était Drago Malefoy, le sale imbécile qui trichait toujours au Quidditch. « Je… Je veux dire, et alors ? » Demanda-t-il précipitamment, regardant son frère qui était en totale confusion.
« - C'est devenu un article de collection. » Répondit avec nonchalance Drago. « Je me souviens que mon grand-père m'a montré la sienne une fois. »
Fred et George acquiescèrent alors qu'ils l'écoutaient avec une profonde attention. « Alors, l'as-tu utilisée ? » Lui demanda Fred.
Drago secoua la tête. « Malheureusement, non. » Répondit-il. « On m'a interdit de l'utiliser. Mon grand-père l'a si bien cachée que même moi, en utilisant plusieurs sorts et enchantements, je n'ai jamais été capable de la trouver. » Ajouta-t-il, en s'arrêtant. « Mais à présent que j'ai eu mon diplôme… Voudriez-vous la voir par vous-même ? » Demanda-t-il innocemment en haussant un sourcil.
« - Ce… serait vraiment trop d'honneur, vraiment. » Se força à dire Fred.
« - O…oui, sûrement. » Ajouta George à contrecœur.
Drago se contenta de sourire et hocha la tête. « Comme vous voulez, messieurs. » Dit-il. « Mais vous serez toujours les bienvenus pour l'examiner, si vous le désirez. »
Fred et George hochèrent la tête en murmurant leur approbation. Ginny était sur le point de monter Sylvia dans sa chambre lorsque Mme Weasley sortit soudainement de la cuisine tandis que M.Weasley et Ron émergeaient de la vieille chambre des jumeaux, l'air fatigué.
« - Alors Drago. » Commença Molly. « Quand est-ce que vous et Ginny avaient commencé à sortir ensemble ? » Demanda-t-elle avec curiosité, essayant de commencer une conversation calme, 'normale' et joyeuse.
Drago s'éclaircit la gorge et sourit tandis que Ginny prit la parole. « Juste un… un mois, Maman. » Répondit-elle.
« - Tout le monde sait que Ginny et moi sommes allés à Poudlard ensemble, n'est-ce pas ? » Ajouta-t-il, regardant Ginny avec amour. Ginny le regarda aussi, elle lui sourit et résista à l'envie de vomir sur l'heure. Il était vraiment déterminé à les faire marcher !
Ron grogna. « Qui pourrait l'oublier ? » Dit-il sarcastiquement, en croisant les bras sur sa poitrine. Fred et George hochèrent simplement leur tête en silence tandis que Bill et Charlie s'éclaircirent la gorge d'un air embarrassé.
« - Nous… Nous avons commencé à sortir ensemble lors… lorsque… » Balbutia Ginny en voyant que Molly, qui était en face d'elle, attendait une réponse. « C'est… nous… »
« - Je ne me souviens pas exactement quand est-ce que je l'ai vue… » L'interrompit Drago, en plaçant sa main sur celle de Ginny pour que cela ait plus d'effet. « Tout ce dont je me souviens c'est de comment elle m'avait regardé en retour et puis… »
« - Oui ? » Le pressa doucement Molly en guise d'encouragement.
Les yeux de Drago s'adoucirent quelque peu. « Elle portait cette simple robe rouge… Je pourrait dire qu'elle avait vraiment attiré mon attention parce qu'elle était assise là, avec le vent qui soufflait autour d'elle, ses cheveux qui volaient dans la brise… Et avec ce sourire sur le visage. Mais elle ne s'était pas aperçue qu'elle était observée… »
Mme Weasley soupira tandis que Ginny rougissait. Même si rien de tout cela n'était vrai, Ginny ne put s'empêcher de pousser un petit soupir devant le ton si romantique de ces paroles.
« - Et à ce moment-là, j'étais capable de définir la beauté, rien qu'en la regardant, tout simplement. » Fit doucement Drago. « Et depuis ce jour, elle n'a pas laissé un seul moment de paix à mon esprit. »
« - Mon Dieu ! Ca en devient écoeurant. » Plaisanta Fred qui éclata de rire. George lui donna un coup de coude tandis qu'il essayait désespérément de se retenir de rire. Drago se tourna vers eux et sourit.
« - Dites tout ce que vous voulez mais je vais vous dire une chose… attendez simplement jusqu'au jour où vous rencontrerez cette personne spéciale et à mon avis vous serez bien pires que moi. » Déclara-t-il sur un ton jovial. « Pendant un temps, j'ai été comme ça et puis… » Il s'arrêta et se tourna vers Virginia. « J'ai rencontré Virginia. » Ajouta-t-il doucement.
« - Une drôle de combinaison, si vous voulez mon avis. » Dit Ron impatiemment. « Les roux et les blonds ne se mélangent pas. »
« - Ron, ne soit pas désagréable. » Le réprimanda sa mère.
« - Si ma question ne vous dérange pas, où êtes-vous allés durant la guerre ? » Demanda soudainement Charlie.
« - Je suis parti avec ma mère. En fait, le Professeur Dumbledore a accompli le sort Fidelius et il a été notre gardien secret. Nous sommes juste allés en Roumanie et y sommes restés temporairement avec des amis de ma mère. » Répondit franchement Drago. « Je vais vraiment être honnête ici et je ne suis pas honteux d'admettre que je suis parti pour ne pas me battre. »
« - Alors, qu'est-ce qui est nouveau ? Dumbledore est un vieil homme qui… qui croit en n'importe qui. » Murmura sombrement Ron. Drago décida de se contenter de sourire et de l'ignorer.
« - J'avoue que j'ai fait des choses dont je ne suis pas fier. » Commença-t-il en regardant les visages qui étaient devant lui. « Mais je vais vous dire une chose, j'ai beaucoup réfléchi à propos de tout ça et de ce que j'ai fais auparavant… et il ne s'est jamais passé un jour sans que je ne l'ai regretté… »
« - Comme si maintenant ça changeait vraiment les choses. » Intervint Ron.
« - Ronald Weasley ! » Aboya Molly en guise de menace. Ron se tut avec indulgence et il fronça les sourcils.
« - Si j'ai disparu pendant la guerre, ce n'était pas par lâcheté. » Commença Drago, les sourcils froncés. « Mais c'était parce que j'avais peur. J'avais peur de ce que Voldemort ou mon père auraient pu faire à ma mère. Aurais-je dû REFUSER de me battre ou CHOISIR d'aller avec eux ? Et durant ce laps de temps, durant la période où j'avais disparu, j'ai réalisé que j'avais trompé tout le monde et spécialement moi-même. » Il secoua la tête. « Je n'ai pas honte de dire que j'étais effrayé… effrayé pour la sécurité de ma mère… alors à présent… » Il s'arrêta et secoua la tête une nouvelle fois. « A présent, je fais de mon mieux pour me rattraper, quels que soient les dommages que mon père a causés, tout d'abord envers ma mère puis envers toutes les personnes que j'ai trompées. Et en ce qui concerne Virginia… » Il se tourna vers elle et sourit. « Sans s'en apercevoir, elle est devenue ma force. Elle est devenue l'unique raison pour laquelle je désire changer. J'ai envie d'être assez bien pour elle. J'ai envie de la mériter. »
Ginny rougit de nouveau tandis que Molly acquiesçait avec ferveur le petit discours de Drago. Pendant ce temps, les hommes prenaient de grandes inspirations et regardaient Drago en l'approuvant à contrecoeur (à part Ron qui gardait sa mine renfrognée). Puis Ginny se leva et rit doucement.
« - Waho ! Il commence à se faire tard ! » Commença-t-elle, laissant partir Sylvia qui était probablement sur le point de faire encore des bêtises.
« - Alors, qu'en est-il de vos projets de mariage ? » Demanda soudainement Molly.
« - Et bien, j'ai prévu de faire rencontrer Virginia à ma mère et mon grand-père cette semaine, si possible après-demain. » Répondit-il. « Puis nous ferons une fête pour les fiançailles trois jours après et nous, Virginia et moi, nous sommes mis d'accord pour nous marier une semaine après la fête de fiançailles. »
« - O… Oui. » Balbutia Ginny à l'adresse de ses parents, s'asseyant de nouveau. « Est-ce que ça vous ira ? » Demanda-t-elle.
« - Et bien, je ne peux m'empêcher d'avouer que c'est un peu trop tôt. » Répondit Mollu, pensive tandis qu'Arthur avait décidé de rester silencieux. « Pourrez-vous tout préparer en un si court laps de temps ? » Demanda-t-elle incrédule.
Drago acquiesça. « Oh oui. » Répondit-il. « Tout le monde à la maison est disposé à nous aider. » Ajouta-t-il. Ginny ne manqua pas de remarquer le ton de modestie qu'avait employé Drago en utilisant les mots « tout le monde » au lieu de « domestiques » et « maison » à la place de « Manoir ».
« - Bien sûr, vous et Charlie viendrez avec votre famille ? » Dit Drago en se tournant vers Bill et Charlie, avec l'air d'attendre une réponse.
« - Et bien, je suis sûr que Grace adorerait venir à votre mariage. » Répondit Charlie en hochant la tête.
« - Je ne sais pas vraiment si Fleur sera là avec mon fils, Robert. » Dit Bill à contrecoeur. « Ils sont en France en ce moment, chez ma belle-mère. » Puis il secoua la tête. « Vraiment, je ne comprends pas ce qu'a bien pu penser Fleur lorsqu'elle a insisté pour que Robert entre à Beauxbatons plutôt qu'à Poudlard. » Ajouta-t-il avec un léger dégoût.
« - Et bien, de toute façon, toute vos familles sont invitées à notre cérémonie de fiançailles et au mariage, bien sûr. » Répondit Drago.
« - Depuis un bon moment, il y a une question qui trotte dans ma tête. » Commença Fred en regardant Bill avec un air pensif. « Comment as-tu bien pu convaincre cette Vélane, Fleur Delacour, de t'épouser ? »
« - Fred, ne commence pas maintenant. » Répondit Bill en soupirant d'un air las.
« - Et bien, je pense que tout est réglé maintenant. » Dit soudainement Ginny, prenant le service à thé. « Je vais juste poser tout cela dans la cuisine et… »
« - Je vais t'aider avec ça. » Dit Drago en lui prenant le plateau des mains et avant que Ginny ne puisse dire un mot de plus, Drago la devança, l'incitant à le suivre. Une fois à l'intérieur de la cuisine, Ginny lui fit face et sourit méchamment.
« - Bravo. » Dit-elle sur un ton cruel. « Je paries que si tu avais été Pinocchio, ton nez mesurerait 20 mètres de long en ce moment. » Ajouta-t-elle avec sarcasme.
Drago se contenta de hausser un sourcil après avoir posé le plateau sur la table de la cuisine. « Tu serai surprise, Virginia. » Dit-il simplement. « Il y a des choses que tu ignores sur mon compte. »
« - Et bien, de toute façon, je me sens vraiment mal. » Médita-t-elle, en se laissant tomber sur une chaise avec un air fatigué. Drago la regarda et sourit d'un air connaisseur.
« - Je t'avais dit que tu n'étais pas une bonne menteuse. » Dit-il doucement en se rapprochant d'elle.
« - Contrairement à toi ? » Commenta Ginny en le regardant dans les yeux. Drago soutint son regard, ses yeux se plissant dangereusement.
« - Je te l'ai déjà dit, il y a des choses que tu ignores sur mon compte. » Répéta-t-il finalement, s'arrêtant juste à quelques centimètres d'elle. Puis il plaça ses mains sur ses épaules et l'attira jusqu'à ce que son visage soit à la hauteur de son menton. Ginny leva la tête, incapable de prononcer un mot, ses yeux ne quittant pas les siens.
Puis, sans un mot, Drago prit sa main, l'embrassa et tint sa paume levée. Ginny sentit son visage devenir rouge à cause de ce geste soudain. Elle fronça les sourcils lorsque Drago plaça une fine clé dorée dans sa paume. Elle le regarda avec confusion.
« - Considère cela comme une bague de fiançailles. » Dit-il d'une voix traînante. Sur ce, Ginny réalisa qu'il venait juste de lui donner la clé de son compte à elle à Gringott. « Dépense-le bien. »
« - Merci beaucoup pour être aussi romantique. » Murmura Ginny, ses yeux ne quittant pas la clé. « Tu es vraiment allé à Gringott, c'est pourquoi tu étais en retard ? » Demanda-t-elle.
« - Tu pensais que je mentais ? » Demanda-t-il, passant la main dans ses cheveux. « Te faisais-tu du souci pour moi ? » Ajouta-t-il d'une voix doucereuse.
Ginny prit une profonde inspiration et se força elle-même à penser de manière raisonnée. Elle savait très bien ce qu'essayait de faire Drago. « Il tente de te séduire ! Ne te laisse pas avoir ! » Hurla son esprit. Puis, elle rassembla tout son courage et se détourna de lui.
« - Si tu penses que tu peux me duper en faisant des choses comme celles-là, tu te trompes. » Dit-elle fermement mais calmement.
Drago rit doucement. « Oh je ne ferais pas de paris sur cela, Weasley. » Dit-il d'une voix traînante et arrogante. « Tu NE sais PAS ce que je suis capable de faire. »
Ginny se contenta de sourire sans humour. Elle fit demi-tour et était sur le point de sortir de la cuisine lorsque, soudainement, son père entra. « Pourrais-je parler avec Drago seul à seul, mon cœur ? » Demanda-t-il.
Ginny se tourna vers Drago d'un air interrogateur. Drago acquiesça. « Bien sûr. » Dit-elle.
« Bien. » Répondit Arthur Weasley. « Allons-y, alors » Dit-il en incitant Drago de le suivre. Ginny fronça les sourcils avec confusion en regardant Drago suivre son père hors de la cuisine jusqu'à son bureau. A présent, qu'est-ce que ça voulait dire ? Pensa-t-elle alors que Drago la regardait une dernière fois avant de fermer doucement la porte.
« - Bon, M.Malefoy. » Commença Arthur alors qu'il marchait délibérément de long en large dans son bureau.
Drago observa la pièce en désordre dans laquelle il se trouvait. Elle était remplie d'objets moldus, de livres et de gadgets . Puis il fronça les sourcils devant le ton soudainement formel de M.Weasley. Il s'était aperçu que l'ambiance du bureau de M.Weasley était chaleureuse avec un feu brillant joyeusement dans la cheminée, et avec cet énorme et solide bureau marron au centre, sans aucun doute fait de vrai bois. A son avis, cette pièce avait été construite juste après que la famille Weasley se découvre riche. Il tourna ses yeux gris vers Arthur et hocha la tête.
« - M. Weasley ? » Demanda-t-il.
Puis, Arthur Weasley s'éclaircit la gorge d'un air important. « Je ne suis pas vraiment en train de dire que je ne veux pas que vous épousiez ma fille, puisque c'est elle seule qui vous a choisi. » Commença-t-il. Drago acquiesça et attendit. « Mais je ne suis pas non plus en train de dire que vous pouvez l'épouser juste comme ça. »
« - Alors, que suggérez-vous ?... » Demanda Drago en faisant traîner sa voix.
En guise de réponse, Arthur Weasley sortit une large clé de sa poche et commença à ouvrir l'un des grands tiroirs qui se trouvaient dans un des coins de la pièce. Puis, à la grande surprise de Drago, le père de Ginny recula, révélant une collection de vins moldus et de liqueurs. Les yeux de Drago s'agrandirent alors qu'il regardait les bouteilles multicolores qui attendaient d'être ouvertes et bues. C'est alors que Drago réalisa ce qui allait lui arriver, et il avala difficilement sa salive. Il ne pouvait quand même pas être sérieux, n'est-ce pas ?
« - Je vais vous le dire. » Commença Arthur en se tournant vers lui. « Faisons un petit concours avec ces boissons. » Dit-il, regardant le visage surpris du jeune homme qui se trouvait devant lui. « Ceci, » Ajouta-t-il, ses mains désignant les bouteilles de liqueurs derrière lui. «… est ma collection de liqueurs. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas encore eu la chance d'en ouvrir une et de la boire car tous mes fils préfèrent la biéraubeurre et ce heu… whisky… comment appelez-vous ce whisky, au fait ? » Demanda M.Weasley en claquant ses doigts.
« - Le Vieux Firewhisky de Ogden. » Lui répondit Drago.
« - Oui, oui, le Vieux Firewisky de Ogden. » Dit Arthur en hochant la tête. « En tout cas, si vous me battez à ce petit jeu du meilleur buveur, alors vous pourrez épousez ma petite fille chérie. » Continua-t-il.
« - Et si j'échoue ? » Demanda Drago.
« - Alors… » Arthur se contenta de secouer la tête en guise de réponse. Drago resta immobile pendant un moment, fixant les bouteilles qui étaient juste devant lui. A en juger par leurs apparences, toutes les liqueurs étaient moldues même s'il ne pouvait reconnaître ni leurs noms, ni leurs étiquettes. Bon Dieu ! Jamais une seule fois dans sa vie… Il n'avait jamais bu ou même goûté une seule liqueur moldue ! Non seulement parce qu'elles étaient faites par des moldus mais parce que les liqueurs moldues étaient plus alcoolisées que les boissons sorcières qu'il connaissait. Il avait l'habitude de boire des vins, du champagne, de la biéraubeurre et des choses de ce style, mais du whisky moldu et de la vodka ? Du brandy ?
« - Qu'est-ce que vous en dites, M.Malefoy ? » Demanda Arthur après quelques secondes.
Drago réfléchit sur les chances qu'il pouvait avoir. D'après les apparences, s'il voulait épouser Ginny, il n'avait aucun autre choix. S'il décidait de ne pas accepter le défis, peu importe la façon dont insisterait Ginny (ce dont il doutait d'ailleurs), seule la déclaration finale de son père importerait. Puisqu'il avait fait son petit discours devant sa famille à propos du fait qu'il voulait changer pour devenir meilleur, Drago n'avait plus d'autre choix que d'accepter la décision d'Arthur Weasley. Ce n'était pas une situation où il était sûr de gagner et Drago n'avait pas l'habitude de ressentir cela. Après ça, il ferait sûrement payer Ginny pour tout ce trouble. « Pense seulement aux 262 millions de gallions. » L'amadoua son esprit.
Drago sourit. « Et si nous commencions ? » Demanda-t-il avec légèreté.
Arthur sourit et avec un simple mouvement de sa baguette magique, deux verres apparurent sur la table. Drago prit un siège juste en face de lui tandis que le père de Ginny remplissait les verres avec le puissant liquide. Drago avala difficilement sa salive lorsque Arthur lui tendit son premier verre.
« - A la vôtre ? » Demanda le père de Ginny avec légèreté.
« - A la vôtre. » Dit-il, levant un peu son verre puis en le rapprochant, ses lèvres touchant légèrement le bord. Au moment où la forte liqueur toucha la bouche de Drago, il se surprit à fronça les sourcils de dégoût. Il prit une toute petite gorgée. Ses yeux s'agrandirent soudainement lorsqu'il sentit le liquide le brûler en glissant dans sa gorge pour atteindre ensuite son estomac. ET CE N'ETAIT PAS VRAIMENT AGREABLE.
« 262 millions de gallions… 262 millions de gallions… » Laissa-t-il chantonner son esprit. Puis, fermant avec force les yeux, il prit une profonde inspiration et bu le contenu restant du verre rapidement. Il se pinça les lèvres pour cacher le bruit d'étranglement qui essayait désespérément de s'échapper de sa bouche. Il reposa son verre et prit une profonde inspiration.
« - Pas mauvais. » Dit Arthur alors que Drago lui versait un verre. Il sourit et éleva un peu son verre.
« - A la vôtre. » Dit-il, et, à la surprise de Drago, Arthur Weasley bu toute le contenu en une seule gorgée rapide. « Prêt pour le second tour ? » Demanda-t-il à Drago après avoir reposé son verre.
« - O – oui. » Répondit Drago alors qu'il lui tendait son verre pour qu'il le remplisse. Puis, sans aucune hésitation, il se força à ingurgiter le liquide, son visage grimaçant dans un subtil déplaisir.
Et cela continua encore et encore. Verres après verres. Lorsque Drago s'aperçut qu'il avait déjà versé les dernières gouttes du brandy dans le verre d'Arthur, il poussa un soupire de soulagement. Dieu merci, ils avaient déjà fini une bouteille. S'attendant à ce que ce soit la fin du concours de boisson, il fut soulagé de pouvoir encore penser clairement. C'est alors que Arthur se leva et se dirigea vers le meuble.
« - On dirait que nous avons déjà fini le brandy. » Commenta-t-il en contemplant la bouteille vide devant lui. Il sourit, et à la grande horreur de Drago, il plaça une autre bouteille sur la table. « A présent, attaquons celle-ci ! » S'exclama-t-il lourdement, faisant glisser ses lunettes le long de son nez.
« Qu'est-ce que… » Hurla l'esprit de Drago alors que le père de Ginny commençait à remplir de nouveau un verre. Puis il soupira en signe de défaite lorsque Arthur lui tendit le verre. « Ce sera une longue nuit. » Pensa-t-il en le prenant.
« - Pourquoi prennent-ils autant de temps ? » Demanda Ginny à sa mère tout en regardant sa montre. « Il est presque minuit. » Ajouta-t-elle, impuissante en direction du bureau de son père.
Molly Weasley leva les yeux de sa couture et fronça les sourcils. « Je ne sais pas, ma chérie. » Répondit-elle, également curieuse. Tout le monde s'était déjà retiré, à part eux.
« - Je vais aller voir. » Déclara Ginny en se levant. Avant que Molly ne puisse l'arrêter, un rire fort et rauque résonna depuis le bureau. A la grande surprise de Ginny, la porte s'ouvrit brusquement et révéla un Weasley au visage joyeux et un Malefoy au visage rouge. Arthur était en train de rire, tout en aidant un Drago titubant à s'avancer vers la porte, son bras droit sur Drago, sa main gauche tenant une bouteille de vin de sa collection.
« - Mais qu'est-ce que… »
« - Je vais – bien – Virginia… » Dit Drago d'une voix traînante en s'avançant vers elle. Arthur éclata de rire encore une fois tandis que Drago marchait d'un pas incertain vers elle. Puis, à sa grande surprise, Drago laissa tomber son corps contre le sien en guise de support. Ginny le soutint, luttant contre ce poids qui manquait de la faire tomber en arrière.
Sur ce, Molly ce leva et, furieuse, fit face à son mari. « Il est saoul ! Mais à quoi pensais-tu ? » Demanda-t-elle avec colère tandis que Arthur se contentait de lui adresser un sourire endormi. « J'aurais dû m'en rendre compte… Ginny, ma puce, fait asseoir Drago sur le sofa… »
« - Non, Mme Weasley… Je vais bien… » Dit-il en ayant du mal à articuler ses mots.
Ginny résista à l'envie de rire qui l'assaillait en voyant Drago dans un tel état. Ca ne ressemblait tellement pas à Drago. Elle n'arrivait pas à croire qu'il était en train de faire tous les efforts possibles et imaginables pour sembler en même temps cool, calme et suave même s'il empestait déjà l'alcool ! Ooh… qu'est-ce qu'elle aurait aimé avoir un appareil photo à ce moment même ! Puis, elle conduisit son fiancé jusqu'au canapé et s'assit à côté de lui. Drago soupira avec reconnaissance en sentant cette douceur contre son corps. Puis, sans prévenir, il ferma les yeux et laissa sa tête se poser sur l'épaule de Ginny, perdant finalement la bataille.
« - Mon nouveau gendre ! » S'exclama joyeusement Arthur et il rit en voyant Drago dormir aux côtés de sa fille.
« - Qu'est-ce que tu lui a donné ? » Demanda furieusement Molly. « Pourquoi as-tu fait ça, Arthur ? Explique ! » Demanda-t-elle.
Ginny se tourna vers Drago qui était en train de respirer doucement contre son oreille. Il sentait fortement l'alcool et elle regarda son père avec un air interrogateur. « En quoi as-tu trouvé utile de faire ça, Papa ? » Demanda-t-elle.
« - Il te mérite, ma fille. » Dit finalement Arthur après ses éclats de rire.
« - Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda Ginny.
« - C'était juste un test. » Répondit-il simplement. « J'ai su, simplement en le regardant, que ce jeune homme ne pouvait pas vraiment tenir la liqueur moldue. La liqueur moldue a un alcool assez fort, vois-tu. » Ajouta-t-il, hoquetant à présent.
« - Et alors ? »
« - Il savait qu'il ne pouvait pas tenir ni supporter la liqueur moldue mais il l'a fait. » Ajouta-t-il. « Il aurait pu secouer la tête et refuser, je l'aurais autorisé à t'épouser de toute façon, mais il l'a fait ! Il l'a fait pour toi, Ginny. »
« - C'est vraiment stupide ! » Dit furieusement Molly, aidant son mari à se lever.
« - Dis ce que tu veux, Molly chérie, mais tu ne connais rien sur nous, les hommes, tu sais ! » Lui répondit Arthur alors qu'ils montaient en titubant vers leur chambre. Puis, Molly se retourna vers Ginny qui regardait Drago avec incertitude.
« - Il ne peut plus rentrer chez lui à présent, ma puce. » Commença Molly. « Il vaudrait mieux le laisser dormir dans la chambre de Percy juste pour cette nuit. Il y a un gant de toilette dans l'un de ses tiroirs et une bassine dans la cuisine. » Sur ce, ils ouvrirent la porte et entrèrent dans leur chambre et disparurent de sa vue.
Toute seule, Ginny regarda la silhouette endormie de Drago à côté d'elle. D'une certaine façon, elle préférait le Drago endormi plutôt que le Drago éveillé et agaçant. Il respirait doucement, les yeux fermés… il semblait tellement doux, tellement inoffensif comme un bébé et, sans un mot, Ginny prit un mouchoir et commença à essuyer les gouttes de sueurs qui perlaient sur son front.
« Il l'a fait pour toi, Ginny. »
Ginny leva les yeux au ciel et se passa doucement les doigts dans les cheveux. « Je rêve. » Marmonna-t-elle en secouant la tête. Mais alors, elle ne pouvait s'empêcher de penser… l'avait-il vraiment fait pour elle ? Est-ce que son père disait la vérité à propos de Drago ne supportant pas l'alcool moldu ? Ou était-il juste saoul ? C'était juste à cause du marché, n'est-ce pas ? Mais alors… ça ne lui aurait pas fait de mal de prétendre que quelqu'un ferait quelque chose comme ça pour elle… Elle lança un coup d'œil à Drago qui remuait à son aise à côté d'elle, murmurant quelque chose d'inaudible et replongeant de nouveau dans son sommeil.
Et sur cette pensée, Ginny caressa légèrement les cheveux de Drago tout en le laissant poser sa tête sur ses genoux. « Il nous restera encore demain pour être méchants et méprisants de toute façon. » Pensa-t-elle alors qu'elle nettoyait doucement son visage avec son mouchoir. « Pour le moment, contente-toi de te reposer. » Ajouta-t-elle, tout en regardant son visage endormi.
Note de l'auteur (Reiko) : la partie où on parle de l'Antipodeon Opaleyes ( Note de la traductrice : désolée, je n'ai pas cherché la traduction en français) est tirée du livre « Les animaux fantastiques » de Newt Scamander (ou plutôt de JKRowling pour être plus exacte). Je pense que vous devez le savoir ! ;p
Fin de la Partie VI
Merci à :
Lisia
Eleclya111
Amy Evans
Lunenoire
Miya Black
Titou moony
Raphou
Coralie Mc Lunday
Fnfn
Celinette
MelanieJohnson
Malycia
Pathy maccarther
Neyarchess
Yuki-chan
Lily Ewans/Potter
Phenix67
Miss Holy Black : juste surchargée, juste surchargée ! ;;;;;;;;;;
Maxence
Cily
S-Jennyfer-S
Popov
Remus-Lunard
Griffy07 : Je ne sais plus si je t'ai envoyé le mail, mais la fic originale est sur ce site ! voilà l'adresse directe ! o
WendyMalfoy
Beeorchid
Pour vos rewievs et vos encouragements ! o
Bon, je répète au cas où que l'année prochaine, comme je rentre en prépa, les délais entre les update seront BEAUCOUP plus longs vu que je n'aurai sûrement presque pas de temps libre. Je vais tenter d'avancer cet été mais je ne vous promet rien ! ;;;
Sinon, pour vous tenir au courant de mes mises à jour, voici de nouveau l'adresse de mon livejournal : ou Vous pouvez laisser des commentaires, des petits messages etc ! lol o (je fais un peu de pub là !)
