Voilà le nouveau chapitre de Serpent's Bride ! Celui-là aura été assez laborieux, je dois dire ;;; J'ai peur que certains passages ne soient pas très corrects (autant pour la langue française que pour l'interprétation de la version originale... ;;;) M'enfin bref, ce chapitre est fait, il est là, devant vos yeux et c'est le principal ! Espérons à présent qu'il va vous plaire !

Disclaimer : Rien n'est à moi, tout à JKRowling et à Reiko !

Rating : Attention, c'est R ! A éviter pour les plus jeunes... :-p

Note : Comme je l'ai déjà dit, je rentre en prépas dans un peu moins d'une semaine, les update se feront alors de moins en moins souvent ! J'espère que vous ne m'en voudrez pas ! o

Serpent's bride VII : Vladimir Malefoy II

« - Heu... non... » Murmura Ginny dans son téléphone portable alors qu'elle parcourait son « ancienne » chambre, cherchant sa cape marron clair de voyage. Cette fin d'après-midi était magnifique, le soleil couchant éclairait la pièce d'une lumière rosée, et elle, elle était toute grincheuse alors qu'elle laissait des instructions de dernière minute à sa secrétaire, Thérèse.

« - J'ai dit que j'étais sur le point de partir. » Dit-elle, mettant en équilibre le téléphone entre son épaule et sa tête alors que ses mains essayaient maladroitement de fermer les attaches de sa cape. « Non, ça prendra un bon moment avant que je – oui ! » Cria-t-elle à moitié. Finalement, en ayant assez, elle jeta sa cape sur le côté et prit le téléphone avec la main gauche.

« - Ecoute, Thérèse. » Commença-t-elle avec une patience forcée. « Tout ce que je te demande c'est de distribuer les leçons restantes qui sont toutes entassées soigneusement dans mes tiroirs. Elles sont étiquetées, ça ne sera pas dur de les trouver – non ! Je faut juste que tu les leur donne ! » Elle s'arrêta et regarda sa montre.

« - Et bien, je ne sais pas vraiment quand est-ce que je rentrerai... » Dit-elle après un moment de silence. « Non, rien. Je suis juste chez mes parents – non, je ne vais pas craquer... » Dit impatiemment Ginny alors qu'elle commençait à marcher de long en large dans la pièce. Puis elle s'arrêta devant la penderie et soupira.

« - Thérèse, il faut vraiment que j'y aille. Contente-toi de donner ces foutues leçons, un point c'est tout, d'accord ? » Dit-elle et sur ce, elle raccrocha rapidement et poussa un juron à voix haute.

« - Il y a un problème ? »

En entendant une voix grave, Ginny poussa un cri étouffé et fit rapidement volte-face pour voir Ron qui fronçait les sourcils en la regardant.

« - Des mauvaises nouvelles du travail ? » Demanda-t-il en entrant à l'intérieur et en fermant doucement la porte derrière lui.

« - Ne fais plus jamais ça. » Lui dit Ginny, mécontente, sa main droite pressée contre sa poitrine et son autre main jetant le téléphone sur le lit. « Et ce ne sont pas des mauvaises nouvelles. Je donnais juste des instructions à ma secrétaire. » Continua-t-elle en ramassant sa cape.

« - Oh. » Murmura Ron alors qu'il posait sa haute stature sur le lit. Il regarda autour de lui, ses yeux verts balayant avec désintérêt la pièce, de la minuscule penderie marron clair jusqu'au petit bureau qui était juste devant la petite fenêtre.

Ginny le regarda, les sourcils haussés. « Ron ? » Demanda-t-elle en s'apercevant du silence inhabituel venant de son frère. « Tu veux quelque chose ? »

Ron cligna des yeux et se tourna vers elle. « Heu... » Commença-t-il.

« - Oui ? »

« - Et bien, Gin ? »

« - Oui, Ron. » Dit-elle d'un air étonné.

« - A propos – à propos de l'autre nuit. » Continua-t-il en fronçant les sourcils. « Tu sais, quand Malefoy est venu ici et tout – »

« - Oh... » Ginny hocha la tête, ses yeux s'arrondissant légèrement.

« - Ecoute, je voulais juste m'excuser pour m'être comporté de cette façon et – »

« - Non, non... ce – ce n'est pas grave, vraiment. » Répondit rapidement Ginny, la culpabilité l'envahissant de nouveau.

« - Non, vraiment, ce n'est pas rien. » Dit Ron obstinément. En voyant que Ron était déterminé à continuer de parler de ce sujet, Ginny se mordit la lèvre et s'assit à côté de son frère. Ron lui adressa un faible sourire et plaça sa main sur la sienne. « Gin, je sais que – et bien – je serai honnête avec toi, d'accord ? C'est juste que je ne comprends pas vraiment. Pourquoi – Malefoy ? »

Ginny le fixa pendant un moment seulement pour voir que ses yeux verts la regardaient avec une évidente inquiétude. Sur ce, Ginny sentit de nouveau cette sensation de nausée, de la nausée mélangée avec de la culpabilité. C'était vraiment à se demander pourquoi elle ne s'était toujours pas habituée à ça, après tous ces mensonges et toutes les déceptions qu'elle avait procurées aux autres ces dernières semaines... et ce n'était pas bon. Elle se sentait horriblement mal.

« - Et bien, je – ne sais pas. » Répondit-elle doucement en se forçant à lui adresser un sourire faible en retour. Elle secoua la tête lentement. « Je suppose que c'est juste le destin. Je n'avais vraiment pas prévu les choses de cette façon. » Ajouta-t-elle, ce qui était, en partie, la vérité. C'était Drago qui avait tout prévu. Elle ferma les yeux momentanément. 'Je t' en prie, ne me demande pas si je l'aime... je t'en prie, ne me demande pas si je l'aime... Je ne veux pas encore avoir à mentir... Je ne veux plus jamais avoir à mentir...' Pria-t-elle silencieusement.

« - Et bien, le fait est que... » Ron commença à tapoter doucement la main de Ginny. « Bill et Charlie ont raison. Je n'ai pas à me mêler de tes affaires en ce qui concerne le choix de ton futur mari, du moment qu'il te rend heureux. Mais – » Il s'arrêta et baissa les yeux.

« - Mais quoi ? » Demanda Ginny.

« - Mais – et bien – je suis ton grand frère et – et par rapport à la relation que tu as eue avec Bill ou Charlie ou Fred et George... c'est nous qui avons été les plus proches... et je ne peux pas m'empêcher de me sentir protecteur envers toi. Tu comprends sûrement cela, n'est-ce pas ? » Demanda-t-il.

Quand Ginny acquiesça, Ron s'éclaircit la gorge. « Le fait est que – Gin, tu es ma petite sœur, mon unique bébé de sœur qui plus est, et je – même si tu as vraiment grandi et tout je ne peux tout simplement pas m'empêcher de me sentir inquiet et – »

« - Je t'aime, Ron. » Le coupa doucement Ginny. « Tu es le plus gentil, le plus affectueux des frères que j'ai et je t'aime. »

Sur ce, Ron s'arrêta et sourit doucement. « Je t'aime aussi, Gin. Et tu m'as vraiment, vraiment manqué. Je ne t'ai pas revue depuis le jour où tu as décidé de partir et de vivre de tes propres moyens et je suis heureux de te revoir. » Répondit-il. Puis il secoua la tête. « Mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable, tu sais. Je ne peux pas m'empêcher de penser que la principale raison pour laquelle tu vas épouser Malefoy c'est que je n'ai pas passé assez de temps avec toi ou – ou eu une sérieuse conversation entre frère et sœur avec toi. J'étais toujours avec Harry et Hermione, mijotant quelque chose, une chose qui sans aucun doute nous conduisait tous les trois encore et encore dans le bureau de Dumbledore et – c'est probablement la raison pour laquelle tu m'as tellement manqué, tu sais. Je n'ai pas pu passer beaucoup de temps avec toi auparavant juste parce que – »

« - Ron, non. » L'interrompit Ginny. « Ne dis pas ça. Harry et Hermione – ils étaient tes meilleurs amis ! »

« - Mais toi, tu fais partie de ma famille. » Ajouta Ron, secouant la tête.

« - Et rien ne viendra jamais changer cela. » Dit-elle. Puis elle soupira et prit l'autre main de Ron. « Ron, tu – ne dois pas te sentir coupable parce que – parce que mon mariage avec Malefoy n'a rien à voir avec toi ou avec le fait que tu traînais sans cesse avec Harry et Hermione. C'était ma décision, d'accord ? MA décision. » Continua-t-elle, ce qui était, encore une fois, la vérité. 'Et c'est moi qui devrait me sentir coupable, pas toi...' Ajouta-t-elle silencieusement pour elle-même. « Mais – j'ai vraiment – » Elle secoua la tête et sourit. « Merci – pour t'inquiéter et pour m'aimer autant. »

Sur ce, le visage de Ron s'éclaira. Il se tourna vers elle et planta doucement un baiser sur son front. Ginny ferma les yeux. « Mais je ne peux pas te promettre que je serai gentil et doux avec ce crétin de Serpentard, Gin. » Dit-il sombrement. Puis, se souvenant de Ginny et du mariage, son visage se renfrogna un peu.

Ginny éclata de rire. « En fait, personne ne s'attend vraiment à ça. » Dit-elle, se levant et marchant vers sa coiffeuse. Elle s'assit sur le tabouret et commença à se brosser les cheveux. Pour elle, rien que de penser que Ron pourrait être très amical et très sociable avec Malefoy était comme voir Voldemort danser le mambo, en sirotant des coktails de fruits, entourées par des femelles gloussantes et, en vérité, aimer ça, sur une petite île ensoleillée quelque part dans les Caraïbes. C'était vraiment, complètement impossible d'y penser et d'y croire.

« - Mais puisqu'il va aussi faire partie de la famille... » Dit Ron en se tournant vers elle. « Je – je – Et bien, je ferai de mon mieux pour, tu sais... » Sa voix s'estompa tandis que ses yeux se posaient sur son reflet de manière significative, ses mains battant l'air de façon stupide pour exprimer ses sentiments pas la gestuelle. « Tu sais, je – je devrais, par exemple, heu – être civil avec lui et tout et – »

Ginny se surprit à pouffer de rire. « Je pense que je vois ce que tu veux dire. » Dit-elle.

Ron hocha la tête. « Oui, je pense. » Répondit-il. « Alors, heu... est-ce que... est-ce que Harry est informé à propos de cette histoire ? » Demanda-t-il prudemment.

Ginny s'arrêta soudainement, le sourire qui s'était imprimé sur son visage constellé de taches de rousseur se figea légèrement. Elle reposa lentement la brosse et se tourna vers son frère. Elle prit une profonde inspiration. « Je – je lui ai envoyé une lettre. » Répondit-elle finalement.

Ron, curieux, haussa un sourcil. « Et ? »

« - Et bien – ben – il – » Bafouilla Ginny. « Il ne m'a pas – répondu. » Elle soupira et retourna son attention vers le miroir. « C'est vraiment horrible comme sensation, tu sais. Avoir à lui dire cette 'chose' durant la saison de Quidditch. Avoir à lui apprendre cette – cette 'chose'... En vérité, il est revenu d'Irlande complètement – complètement – »

« - Heureux ? » Demanda Ron.

« - Et bien, pas heureux comme tu le crois, HEUREUX. » Dit Ginny de manière significative.

« - Confiant ? Rempli d'espoir ? »

« - Et bien, en quelque sorte, oui. C'est plutôt comme un – plutôt comme un – » Dit Ginny, pensive. Puis elle jeta ses mains dans les airs. « Oh, la barbe, je ne sais pas ! Je ne le saurai pas avant qu'il m'ait répondu ! » Cria-t-elle. Elle se sentait vraiment mal lorsqu'elle pensait à la conversation qu'ils avaient eue dans son bureau.

Flash Back

'Mais est-ce que tu pourrai me promettre de réfléchir à la question ?'

'Je te le promets.'

Fin du flash back

« - Et bien, tu ne peux pas vraiment le blâmer s'il ne te répond pas, tu sais que c'est vrai ? » Dit Ron.

Ginny soupira et acquiesça. « Oui, je sais. » répondit-elle, fatiguée. Puis elle regarda le reflet de Ron. « Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? »

Ron sourit doucement. « Non, ça ne fait pas de toi une mauvaise personne, Ginny. » Répondit-il en secouant la tête. « Comme tu viens juste de le dire, c'est le destin. »

Ginny acquiesça. « Oui, le destin. » Dit-elle avec approbation. 'Le destin ? C'est moi ou c'est juste que je suis destinée à passer le reste de mon existence malheureuse et misérable avec un certain misérable imbécile avec qui je vais bientôt me marier ?'

« - Est-ce que tout va bien, Gin ? » Demanda Ron en s'apercevant de son silence soudain.

A contrecoeur, Ginny sortit de sa transe et se tourna vers lui en souriant. « Oui, bien sûr. J'étais juste en train de – heu – penser à quelque chose. » Répondit-elle.

« - Oh, d'accord. » Ron hocha la tête. « Ce n'est pas comme s'il y avait quelque chose de nouveau... tu es toujours en train de penser à quelque chose. » Murmura-t-il. Ginny fronça les sourcils. Ron ferma la bouche.

« - Alors, est-ce que Bill est déjà parti ? » Demanda Ginny.

« - Ouais, il vient juste de quitter la maison. » Répondit Ron. « C'est assez surprenant, vraiment, habituellement c'est Bill qui part le premier. Mais Charlie, Fred et George l'on en quelque sorte battu cette fois-ci. »

Ginny pouffa de rire. « Probablement que Maman et Papa lui manquaient. » Proposa-t-elle comme hypothèse tandis qu'elle attachait sa crinière rousse brillante dans une queue de cheval serrée. Puis, se tournant une nouvelle fois vers son miroir, elle attrapa un fin tube de rouge à lèvre rose pâle qui était dans le tiroir et commença à l'appliquer sur ses lèvres. Elle claqua ses lèvres entre elle, se leva et fit un tour sur elle même devant son frère.

« - Alors, de quoi j'ai l'air ? » Demanda-t-elle, exhibant son chemisier cintré et sa jupe couleur kaki.

« - Tu es jolie, Gin. » Dit Ron. « Bien sûr, j'aurais pu dire que tu étais belle mais ce mot je le réserve pour mon Hermione, tu sais. » Ajouta-t-il d'un air penaud. « C'est pour quelle occasion, au fait ? » Demanda-t-il.

« - Oh, je sors faire quelque chose à l'orphelinat et Mal – Drago viendra me prendre et nous irons dîner avec sa mère et son grand-père » Répondit-elle, en enfilant sa cape de voyage.

« - Oh, je vois. » Dit Ron. « Rencontre avec la belle famille ? »

« - Et bien, on peut dire les choses comme ça. » Répondit-elle, tandis qu'elle cherchait le fermoir rose de sa cape et, en un claquement sec, elle l'attacha. « Au fait, où est Herm' ? » Demanda-t-elle.

« - Au Chemin de Traverse. » Répondit-il. « Avec Sylvia. Elle n'arrêtait pas de parler d'un truc à propos d'acheter une rate de chèvre et des racines coupées de magnolia ou de lilas ou de je ne sais plus quoi. » Puis il haussa les épaules. « Assez dégoûtant, si tu veux mon avis. » Dit-il, son visage grimaçant de dégoût. « A présent que j'y pense... Que peut bien avoir Herm' dans la tête, de toute façon ? » Se demanda-t-il à lui-même.

« - Et bien, elle veut probablement se cuisiner en quatrième vitesse une potion de Dégonflage. » Répondit Ginny. « La rate de chèvre et les racines coupées de magnolia servent à concocter des potions de Dégonflage. » Répondit-elle avec assurance.

« - Tu en es sûre ? » Demanda Ron avec incrédulité.

Ginny battit des sourcils. « Mon cher frère. » Commença-t-elle. « Tu es en train de parler à la meilleur 'concoctrice' (NT : mot inventé o) de potion que Poudlard n'ait jamais connu. » Continua-t-elle.

Ron leva les yeux au ciel. « Ouais, ouais, si ça te fait plaisir. » Répondit-il. Mais c'était vrai. Ginny était la meilleure 'concoctrice » de potion à Poudlard. Ses très bonnes notes le prouvaient (au plus grand déplaisir de Rogue... c'était une Gryffondor et non un Serpentard qui gagnait les plus grands mérites). Elle était probablement la meilleure après Severus Rogue, leur professeur de potion. Peu importe combien Ron haïssait cet homme, il devait admettre que Rogue était le meilleur lorsqu'il était question de potions et de chaudrons et tout ce qui s'y approche, considérant le fait que c'était une des potions de Rogue qui l'avait sauvé durant la guerre. « Tu sais très bien que si Rogue t'entendais – »

« - Oh, ce qu'il ignore ne lui fera pas de mal de toute façon. » Dit-elle. « Qu'est-ce que Sylvia a gonflé cette fois ? » Demanda-t-elle.

« -Je pense que c'était les sous-vêtements de sa mère. » Dit Ron, pouffant de rire en souvenant des culottes et brassières gonflées à la taille XXXXXL qu'il avait trouvées sur le bureau de sa femme à midi.

Ginny fronça les sourcils. « Je ne peux pas blâmer la petite Sylvia. Par contre – » Dit-elle, le regardant droit dans les yeux. « Vraiment, Ron – Qu'est-ce qui peut bien se passer dans ta tête ? Pourquoi as-tu une Solution de Gonflement dans ta chambre, hmm ? » Demanda-t-elle, en lui faisant un sourire mauvais.

Comprenant ce que voulait dire Ginny, Ron fit une grimace alors que ses joues viraient au rose. « Franchement, Ginny ! » Commença-t-il avec incrédulité. Il s'arrêta lorsque sa 'petite sœur' lui fit un sourire malicieux. Il secoua la tête et se dirigea vers la porte. « Je refuse tout simplement d'avoir une telle conversation avec toi. » Dit-il.

« - Ooh, touché. » Railla-t-elle.

« - Je ne – nous n'avons pas besoin de ça ! Je n'utilise pas ce truc, si tu veux savoir. On s'en sert pour le – les légumes et – » Cria Ron.

« - Alors pourquoi est-ce que c'était dans ta chambre ? Entre 'chambre', 'légume' et 'cuisine', tu vois un rapport ? » Demanda-t-elle en levant les yeux au ciel.

« - Je te l'ai déjà dit ! C'est – nous ne – c'était Sylvia et – » Bafouilla Ron.

Lorsque Ginny lui lança un regard qui voulait clairement dire 'Je n'arrive pas vraiment à te croire', il lança ses mains dans les airs. « Hé ! Tu es ma toute petite sœur ! Que connais-tu de ces choses de toute façon ? » Ronchonna-t-il.

Ginny pouffa de rire et, toute comme lui, elle se dirigea vers la porte. « Tu serais surpris, crois-moi. » Répondit-elle. Lorsque Ron lui lança un regard noir, elle sourit. « Oh, d'accord ! Je te crois ! Tu es grand de toute façon et tu sais ce qu'on dit à propos des 'hommes grands', n'est-ce pas ? » Ajouta-t-elle malicieusement. Puis, sans un mot, elle se dressa sur la pointe de ses pieds et embrassa son frère sur la joue. « Tu me souhaites bonne chance ? » Demanda-t-elle. Même si ce mariage n'était seulement qu'un jeu, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir nerveuse et anxieuse en même temps à l'idée de rencontrer sa 'belle famille'. Est-ce que Drago avait ressenti la même chose ? Se surprit-elle à se demander.

« - Ils vont t'adorer. » Fut la seule réponse de Ron.

Sur ce, Ginny sourit et commença à descendre les escaliers. « A bientôt, alors ! » Cria-t-elle. « Et Papa, où que tu sois, tu n'as pas intérêt à démantibuler mon téléphone ! Je parle sérieusement ! » Ajouta-t-elle alors qu'elle se dirigeait vers la cheminée. Puis, prenant le pot rempli de poudre de Cheminette, elle se positionna elle-même devant le feu qui faisait un bruit de craquement.

« - Prends soin de toi, Ginny ! » Lui cria Molly depuis la cuisine en entendant les bruits de pas précipités de sa fille. « Et dis merci à Drago pour les fleurs, s'il te plaît ma chérie ! »

« - Je le ferai, Maman ! Au revoir ! » Répondit-elle. Puis, elle lança la poudre dans la cheminée, faisant mugir le feu et le changeant en une couleur verdâtre.

« - A l'orphelinat, s'il vous plaît. » Dit-il d'une voix forte et claire. Et sur ce, elle sauta dans les flammes et disparut.

Ce même jour, Drago croisa les jambes et regarda à travers la fenêtre du carrosse. Puis il plaça ses doigts soigneusement manucurés sur sa tempe droite et regarda le soleil qui se couchait lentement. Il était sur le chemin de l'orphelinat après avoir reçu une lettre de Virginia.

« - Virginia Weasley... » Ne cessait de répéter, malgré lui, son esprit. Il poussa un grognement de frustration et se détourna de la fenêtre, il tira avec brusquerie les rideaux pour ne plus voir le magnifique coucher de soleil. En vérité, il était surpris de s'apercevoir qu'il ne cessait, malgré lui, de penser à elle et à son comportement de l'autre nuit depuis maintenant deux jours entiers, hier et aujourd'hui.

Il ne s'attendait vraiment pas à tout ce qu'il avait prévu se passerait aussi bien, sinon, que les choses se déroulent mieux que ce qu'il avait imaginé... Il ne pouvait tout simplement pas oublier ce qui s'était passé cette nuit, à la façon dont il avait essayé de se montrer sous son meilleur jour, acceptant de boire et se réveillant...

Il prit une profonde inspiration et tapota lentement sa jambe droite avec sa baguette magique alors qu'il regardait pensivement la place vide à côté de lui. Cela l'avait vraiment surpris de se retrouver, le lendemain matin, étendu sur le sofa avec sa tête sur les genoux de Ginny, sa main enchevêtrée dans ses cheveux. Il ne se rappelait pas exactement combien il avait été saoule cette nuit-là. Il ne se rappelait même pas ce qui l'avait entraîné dans 'cette' situation fâcheuse (étendu sur le sofa avec Virginia). Il tapota sa baguette contre sa jambe de plus en plus vite.

Cette chose prise toute seule était mauvaise – il s'arrêta. Non, ce n'était pas mauvais mais – ennuyeux. Ce qui était mauvais c'était la façon dont il avait agi le matin où il s'était réveillé se retrouvant étendu sur ses genoux et la voyant endormie. Il se souvenait clairement avoir cligné des yeux furieusement et s'être levé brusquement en position assise lorsqu'il avait senti une douce main sur sa tête et lorsqu'il avait vu son visage endormi juste au-dessus de lui. Le fait est qu'il aurait pu se contenter de laisser un mot et de partir. Mais non, il ne l'avait pas fait. A la place, il était resté assis là, et avait regardé calmement son visage endormi pendant un moment avant, en fait, d'écrire ce mot, de laisser les fleurs, et finalement de partir.

Jusqu'à maintenant, en vérité, il ne s'était pas demandé pourquoi il était resté assis là seulement pour la regarder dormir. C'était aussi vraiment très déconcertant de réaliser soudainement qu'il avait, en vérité, voulu être assis là et se contenter de la regarder. Il y avait tout simplement cette chose inexplicable qui avait attiré ses yeux dans sa direction.

Il ne pouvait tout simplement pas oublier la vision qu'il avait eu d'elle à ce moment-là. Elle avait les yeux fermés, faisant ressortir ses cils contre sa peau d'un blanc crémeux. En vérité, il avait été surpris de voir qu'ils étaient en fait fins, sombres et longs. Et elle avait ce nez... ce petit nez féminin, si différent de celui long et aristocratique de Blaise. Et ses cheveux roux, ils étaient très longs et brillants avec leurs pointes bouclées... ils étaient si attrayants qu'il avait eu du mal à résister à la tentation de toucher ses cheveux, pour voir quel touché ils avaient, pour savoir combien ils étaient doux et soyeux. Et elle portait une robe blanche ! Une robe simple qui lui arrivait à hauteur des genoux ! En tout, Ginny ressemblait à un ange ce matin-là, l'auréole et les ailes en moins, c'était tout à fait ça.

Il poussa un juron à voix basse et posa sa baguette à côté de lui. Qu'est-ce qui lui arrivait, pour l'amour du ciel ? Premièrement, il l'avait regardée dormir. Puis il s'était surpris soudainement à penser à elle toute la journée. Il n'était pas habitué à ça ! Habituellement, après avoir couché avec Blaise ou n'importe quelle personne, il restait juste dans le lit pendant 5 ou 10 minutes au plus et se levait. Si jamais il s'endormait, c'était la femme qui le regardait avec des yeux remplis d'adoration et non le contraire. Et il ne pensait pas à elles toute la journée ! Ou bien, s'il le faisait, alors c'était à propos des 'choses' qu'ils avaient faites cette nuit-là et non à propos de la vision qu'il avait eu d'elle en la voyant dormir. Et le fait était qu'il n'avait même pas couché avec Virginia Weasley ! Et il ne faisait pas des choses 'à l'eau de rose' comme ça ! Dormir sur les genoux d'une femme ! Une telle pensée était – Drago secoua la tête. C'était tellement déconcertant et tellement dérangeant... C'est pourquoi il avait décidé de ne pas la voir hier. Il voulait éclaircir ses pensées, se convaincre que ce n'était rien, de mettre les choses au point, mais alors... regardez là où ça l'avait mené. Il continuait à se surprendre à penser à elle.

Il secoua la tête et décida d'ignorer ce sentiment inexplicable qui était en train de grandir en lui. « C'était juste cette chose stupide à 'l'eau de rose'. » Se convainquit-il. Et aussi sa famille. Ajouta-t-il rapidement. Jamais une fois dans sa vie il n'avait rencontré une famille aussi cinglée que la sienne, avec deux frères aînés (Bill et Charlie) qui se moquent de l'évident côté pompeux de l'autre (Ron) puis avec une autre paire de frères, des jumeaux en fait, qui ont une carrière prometteuse lorsque l'on parle de mettre sans dessus dessous une maison. En fait, peut-être que ce n'était juste que ça. C'était juste cette nouvelle expérience assez choquante de rencontrer sa famille. Mon Dieu, c'était tout ce qu'on veut mais pas elle ! TOUT MAIS PAS ELLE !

« - L'orphelinat, Maître Drago ? » L'appela soudainement son cocher, le sortant de ses pensées.

Drago leva alors les rideaux seulement pour voir l'immense et massif édifice de l'orphelinat se dessiner devant lui. Le château était petit comparé à Poudlard mais néanmoins, il était bien plus grand que le Manoir. Drago avait entendu que ça avait été utilisé comme forteresse militaire durant la Révolte des Paysans. Il laissa momentanément ses yeux vagabonder sur cette architecture pour s'intéresser uniquement aux tours solides qui étaient si différentes des briques dures et grossières que l'on avait utilisées pour les murs du château. Sans aucun doute, ces tours avaient été utilisées comme tours de guets autrefois. Pour une raison quelconque, l'architecture primitive et inégale de l'orphelinat lui rappelait fortement les châteaux en Ecosse. Puis ses yeux s'arrondirent pour voir uniquement les immenses portes de fer s'ouvrir comme si elles l'avaient senti. En fait, c'était probablement ce qu'elles avaient fait. Il s'éclaircit la gorge.

« - Entre. » Ordonna-t-il.

« - Très bien, jeune maître. » Répondit son cocher tandis que le carrosse se mettait en mouvement et s'arrêtait devant les immenses et lourdes portes. Après avoir pris sa baguette et avoir lissé sa cape, Drago ouvrit la portière et descendit du carrosse. Il regarda le cocher qui attendait et prit calmement la parole.

« - Je serai de retour dans un quart d'heure. »

« - Oui, maître. » Répondit le cocher en acquiesçant.

Puis, sans perdre un instant de plus, Drago se dirigea vers la porte, frappa trois fois et disparut à l'intérieur du château.

Ginny s'emmitoufla un peu plus dans sa cape tandis qu'elle traversait silencieusement le hall du château, le bruit de ses pas résonnant sur le sol de pierre. Puis, s'arrêtant devant le bureau qu'elle partageait avec Selena, elle sortit sa baguette et marmonna :

« - Alohomora !'

Instantanément, la porte s'ouvrit. Ginny glissa alors la baguette dans sa poche et entra dans la pièce pour voir Selena occupée à écrire quelque chose. Sans un mot, elle se dirigea rapidement vers elle et laissa tomber quelque chose sur le parchemin de sa comptable.

« - Voilà. » Dit-elle. « Paies Gringott et dis leur de bouger leur – »

« - Où diable as-tu eues ça ? » Souffla Selena, ses yeux s'arrondissant en voyant La clé dorée de coffre fort de Gringott. Elle l'attrapa et se tourna vers Ginny. « Combien y a-t-il dans ce coffre, si ça ne te dérange pas, Ginny ? »

« - Un million de gallions. » Répondit simplement Ginny, se détournant d'elle pour se diriger vers son propre bureau. Elle se laissa tomber sur son siège sans se donner la peine d'enlever sa cape. « Je t'ai dit que je pouvais trouver cet argent, n'est-ce pas ? » Dit-elle en souriant.

Selena fronça les sourcils dans un mélange de confusion et d'étonnement. Elle se leva et se dirigea vers Ginny. « Et bien, oui, mais comment – » Elle s'arrêta et secoua la tête. « Comme as-tu trouvé ce – genre d'argent ? Comment – »

« - Je me débrouille, c'est tout. » La coupa Ginny.

Sur ce, Selena la fixa, bouche bée. « Tu n'as quand même pas – tu sais – s'il te plaît, dis-moi que tu n'as pas – »

Ginny grimaça de dégoût. « Bien sûr que non ! » Cria-t-elle. « Non mais vraiment, Selena ! C'est ce que tu penses de moi ? » Demanda-t-elle, légèrement blessée.

« - Non, bien sûr que non ! » Répondit rapidement la jeune femme. « Mais tout de même, tu ne peux pas me blâmer si – »

« - On m'a fait un prêt. » Répondit Ginny.

« - Un prêt ? » Répéta Selena.

« - Ouaip ! » Acquiesça Ginny, agitant sa queue de cheval. « On m'a fait un prêt. »

« - Qui te l'a fait ? »

Sur ce, Ginny s'arrêta. « Et bien – c'est – » Elle secoua lentement la tête. « C'est de la part – d'un ami. » Continua-t-elle piteusement.

« - C'est un ami bien généreux que tu as là. » Dit Selena. Puis elle soupira. « Vraiment, Ginny, tu ne peux pas faire mieux que ça ? »

« - Tu ne me crois pas ? » Demanda Ginny. Lorsque Selena secoua la tête, elle fronça les sourcils. « Ecoute, contente-toi d'aller à Gringott, de payer et d'acheter quelque chose pour l'orphelinat, d'accord ? Je me contenterai de m'inquiéter pour les finances et tout ce qui va avec. »

« - C'est mon boulot de m'inquiéter pour les finances, Gin. » Dit Selena en haussant un sourcil.

« - Non, ton boulot est de t'inquiéter à propos des livres à acheter. » Répondit Ginny avec une certaine mauvaise humeur. Cette réponse fit froncer les sourcils à Selena. S'en apercevant, Ginny se contenta de soupirer. « Ecoute, je suis désolée mais je ne suis pas vraiment d'humeur à discuter de cela maintenant, à présent que tout sera bientôt payé et arrangé. » Ajouta-t-elle, lui adressant un faible sourire.

« - Oh, d'accord. » Dit Selena, abandonnant finalement la partie. « Tu me préviens si jamais tu as des problèmes, d'accord ? »

Ginny acquiesça et se leva. Elle se dirigea vers la fenêtre du bureau et jeta un coup d'œil au dehors. Puis elle se tourna vers Selena, qui était occupée à prendre un nouveau parchemin pour écrire, sans aucun doute, une lettre à Gringott. « Est-ce qu'un homme avec heu – des cheveux blonds et se nommant Drago Malefoy – tu sais – est déjà passé ici ? » Bafouilla-t-elle.

Selena leva les yeux. « Un grand gars blond avec de surprenants yeux gris ? » Demanda-t-elle. Lorsque Ginny acquiesça, elle sourit. « Et bien non. Tu l'attendais ? »

« - Comment le connais-tu ? » Lui demanda Ginny à la place. « Tu n'as pas fait ta scolarité à Durmstrang ? Alors comment le connais-tu ? »

« - Oh, et bien... Il assez populaire auprès des femmes, tu sais. » Répondit Selena en se mordant pensivement la lèvre inférieure. « En fait, je l'ai rencontré une fois, lorsque mon oncle a organisé une fête dans son Manoir, tu sais mon oncle qui vit en Allemagne et, enfin, c'est là que je l'ai vu. Il est tellement beau ! » Soupira-t-elle.

Ginny fronça les sourcils lorsqu'elle entendit la jeune femme se mettre à glousser. Voyant le regard que lui lançait Ginny, Selena arrêta de pouffer de rire et s'éclaircit la gorge. « J'ai cru comprendre que vous étiez camarades de classe. » Dit-elle sur un ton interrogateur.

La jeune femme rousse acquiesça. « Nous sommes allés tous les deux à Poudlard. » Répondit-elle rapidement, se détournant de la fenêtre. « Tu – penses qu'il est heu – mignon ? » Ne put-elle s'empêcher de demander au bout de quelques minutes.

Selena se mit jubiler. « Super mignon ! » Répondit-elle, ses yeux bleus remplis d'étoiles. « Il est tellement grand et tellement cool et doucereux... et la façon dont il s'habille... il est tellement... sexy, tu sais ! Tellement mystérieux et – »

« - As-tu oublié qu'il a disparu durant la guerre ? » Demanda Ginny avec une certaine moquerie dans la voix.

« - Et bien, oui, en effet, je ne peux pas le nier. » Dit pensivement Selena. « Mais quand même, il reste toujours mignon, beau, et... Probablement qu'il ne se souvient pas de moi mais je ne peux vraiment pas le blâmer. Il était entouré par des douzaines et des douzaines de femmes superbes et je devais avoir seulement 15 ou 14 ans à ce moment-là. Je ne devais pas vraiment attirer l'œil, si tu veux mon avis... » Continua à babiller Selena au plus grand désarroi de Ginny.

« - Mais tu réalises que son père s'était ligué au Seigneur des Ténèbres, n'est-ce pas ? » Insista Ginny en voyant le sourire rêveur qu'affichait l'autre femme.

« Oh, au nom du ciel ! Ca n'a aucune importance, vraiment. » Répondit Selena en rejetant cette idée par un geste de la main. « C'était son père, de toute façon, et non lui... ooh... une chose de plus qui arrive à illustrer son côté mauvais mais sexy à en tomber à la renverse. » Ajouta-t-elle presque en bavant.

Ginny la regarda fixement, ses yeux marrons s'arrondissant sous le choc. « Vraiment, Selena... cet homme – heu – cet homme – » Commença-t-elle, ses mains battant l'air tandis qu'elle cherchait le mot approprié.

« - Cet homme quoi ? »

Ginny se retourna vivement pour se retrouver face à face avec Drago qui se tenait dans l'encadrement de la porte, les mains dans les poches de son pantalon, ses lèvres affichant cet habituel sourire arrogant qu'elle connaissait tant. A la vue de Drago, Selena poussa un petit cri aiguë ressemblant à celui d'une petite fille et se leva. Ginny fronça les sourcils avec une grande désapprobation en voyant la silhouette bien dessinée de Selena Malthus qui se dirigeait vers lui.

« - Vous êtres – Drago Malefoy, n'est-ce pas ? » Demanda timidement Selena, s'arrêtant à quelques pas de lui.

« - Oui. » Répondit doucereusement Drago en faisant un pas vers elle. Selena retint sa respiration tandis qu'il s'arrêtait seulement à quelques centimètres d'elle. « Et vous devez être Selena Malthus ? » Demanda-t-il aimablement. « Je vois que vous avez grandi et êtes devenue une jolie jeune femme à présent. »

Les yeux de Selena s'agrandirent de surprise, mais aussi de plaisir. « Il se souvient de moi ? » Pensa-t-elle alors que Drago prenait sa main pour y déposer un léger baiser. « Il se souvient de moi ! » Ajouta-t-elle avec une joie évidente. Elle gloussa légèrement lorsque Drago lâcha finalement sa main.

« - Pourrez-vous, bien sûr, dire bonjour de ma part à votre oncle ? » Demanda-t-il.

« - Bien – bien sûr. » Dit Selena d'une petite voix aiguë.

Ginny les foudroya du regard, irritée. Elle se raidit en observant la scène qui se déroulait devant elle. Comment osait-il ? Cria son esprit. Puis, sans réfléchir, elle tendit le bras vers le lourd presse-papiers et le fit tomber délibérément de la table. Il heurta le sol avec un bruit sourd. Drago et Selena se tournèrent tous les deux vers elle, les yeux agrandis de surprise.

« - Heu – c'est le vent. » Murmura Ginny en se baissant pour ramasser le presse-papiers et aussi pour cacher son visage qui était devenu rouge. « Il a dû renverser – le heu – »

Drago la regarda avec un air amusé. Pendant une fraction de seconde, il laissa ses yeux vagabonder sur elle. Elle portait de nouveau du blanc, à son plus grand plaisir et à son plus grand désarroi. A son plus grand plaisir parce que son ensemble, bien qu'il soit simple et ordinaire, était vraiment attrayant. Il ne manqua pas de remarquer la fine taille et les petites hanches arrondies que son chemisier cintré suggérait. Et il se surprit lui-même à avoir encore des pensées coquines, et il se sentit consterné car cela l'amènerait à penser à elle encore et encore. Il se tourna vers Selena et sourit. « Excusez Virginia. » Dit-il en se dirigeant vers Ginny, qui était en train de reposer le presse-papiers sur la table. « Elle est jalouse. » Finit-il de dire en se tenant à côté d'elle. A ces mots, les yeux de Ginny s'arrondirent.

« - Certainement pas ! » Cria-t-elle. Elle regarda Drago puis Selena qui l'observait avec ses yeux bleus grand ouverts. « Certainement pas ! C'est – c'est ridicule et – » Bredouilla-t-elle une nouvelle fois. ' Alors pourquoi fais-tu une scène en jetant le presse-papiers par terre ?'dit une petite voix derrière son dos. Ginny fronça encore plus les sourcils, décidant d'ignorer la voix.

« - Elle est fiancée avec moi. » Dit Drago délicatement à Selena. Les yeux de Selena s'agrandirent sous le choc et on pouvait voir, de toute évidence, qu'elle était déçue. « Et elle est jalouse. » Conclue-t-il de nouveau, irritant encore plus Ginny.

« - Je ne le suis pas ! » Déclara-t-elle d'une voix forte.

A ces mots, une lueur d'espoir s'alluma dans les yeux de Selena. « Tu n'es pas fiancée avec lui ? » Demanda-t-elle.

« - PAS JALOUSE. » Siffla Ginny entre ses dents. Durant quelques secondes, elle se demanda pourquoi le fait que Selena lui dise « tu n'es pas fiancée avec lui ? » l'avait irrité. Est-ce que Drago avait raison ? Est-ce qu'elle était jalouse ?

Selena se tourna vers Drago, le regard interrogateur. Drago, quand à lui, lui sourit et lui fit un clin d'œil d'un air entendu. Comprenant ce qu'il voulait dire, Selena lui sourit en retour et se tourna vers Ginny.

« - Tu n'arriveras pas à nous berner. » Dit Selena en riant. Elle s'avança gaiement vers le couple et gloussa. « Mais vraiment, il n'y a aucun problème. Je veux dire, je suis trop jeune pour lui de toute façon. » Dit-elle joyeusement.

Ginny bouillonnait de colère.

Drago sourit. « Et bien, je suis sûr que vous trouverez quelqu'un qui – sera digne de vous. » Dit-il pensivement. Il avait vraiment été tenté de dire « vous trouverez quelqu'un qui me ressemble » mais en voyant le regard menaçant de Ginny, il résista à cette envie.

« - Est-ce que je pourrai venir à votre mariage ? » Demanda Selena avec espoir, en se tournant vers Ginny puis vers Drago. « S'il vous plaît ? »

Ginny l'observa pendant un moment. Elle aurait voulu que sa bouche dise oui mais étonnamment celle-ci restait tellement impitoyable qu'elle préféra garder le silence. Drago s'éclaircit la gorge en apercevant le regard légèrement coléreux de Ginny. Il se tourna vers Selena et sourit. « Bien sûr. » Dit-il avec douceur. « Je suppose que mon grand-père souhaite inviter tout le monde. Vous viendrez à nos fiançailles, bien sûr ? » Ajouta-t-il, le sourcil haussé en signe d'interrogation.

« - Oh ! Vous allez aussi fêter vos fiançailles ? Et tout le monde est invité ? » Demanda-t-elle. Lorsque Drago acquiesça, Selena gloussa avec une joie enfantine, et claqua ses mains entre elles. « Votre grand-père doit être tellement riche ! » Dit-elle en guise de compliment.

A cette question, Drago perdit l'attitude calme qu'il avait habituellement. Ginny ne manqua pas d'apercevoir un peu de contrariété dans ses yeux. Apparemment, Selena avait touché un point sensible. Ginny réprima un fou rire en voyant Drago s'efforcer de rester calme. « Qu'est-ce qu'il a ce gars ? » Se surprit-elle à se demander tandis que Drago faisait tous les efforts possibles et imaginables pour rester décontracté et naturel. A ce moment-là, elle se jura de tout découvrir sur la relation de Drago avec son grand-père qui, de toute évidence, était mauvaise. Cela ne ferait de mal à personne si elle utilisait un tout petit peu cela contre Drago, n'est-ce pas ?

« - Heu... Drago, chérie... » Commença Ginny en essayant de garder un visage neutre. « Je suppose que c'est – que nous devrions y aller ? » Demanda-t-elle.

Drago se tourna avec elle, l'air sérieux. « Oui. Grand-père s'attend à ce que nous arrivions d'une minute à l'autre. » Dit-il. Puis, se tournant vers Selena, il sourit. « C'était un plaisir de vous revoir, Melle Malthus. »

« - Oh, il en va de même pour moi. » Répondit Selena avec insouciance. Et sur ce, Drago lui fit un bref signe de la tête en guise de salut, et il passa devant elles. Ginny se tourna vers Selena et sourit.

« - A plus tard. » Dit-elle.

« - Oh, je suis tellement contente pour toi. » Dit Selena et acquiesçant. « Envoies-moi un hibou et raconte-moi tout, d'accord ? »

Ginny hocha la tête en guise de réponse tandis que Drago ouvrait la porte et lui faisait signe de passer en premier. Une fois dehors, Ginny se tourna vers Drago en lui souriant. La désagréable sensation qu'elle avait eue quelques minutes auparavant avait complètement disparu.

« - Ne serais-je pas en train de détecter une certaine aigreur chez toi ? » Demanda-t-elle tandis qu'ils marchaient côte à côte, se dirigeant vers la sortie de l'orphelinat. Elle lui adressa un sourire joyeux avant de dépasser les portes de chêne.

« - Tu me sembles bien joyeuse. » Murmura Drago tandis que le cocher leur ouvrait la portière. Il resta sur le côté pour laisser Ginny monter en premier. Puis il lui emboîta le pas et ferma doucement la portière. Il s'assit en face d'elle et sourit. « Tu es heureuse de me voir finalement ? » Demanda-t-il délibérément.

« - Oh, tu peux essayer de me vexer autant que tu le veux. » Dit Ginny avec un grand sourire tandis que le carrosse commençait lentement à partir de l'orphelinat. « Mais je peux t'assurer que rien ni personne ne pourra ruiner cette agréable nuit. Même pas toi. » Ajouta-t-elle.

« - Et pourquoi ça ? » Demanda-t-il, en sortant sa montre à gousset en or. Il l'ouvrit d'un coup sec, poussa un juron à voix basse, et la referma tout aussi brusquement.

« - Rien que la tête que tu avais 'l'autre nuit' en valait le coup. » Dit-elle simplement. A ces mots, Drago releva la tête et lui lança un regard noir. Ginny rencontra son regard et lui fit un sourire charmant.

« - Et bien j'espère tout simplement que cette attitude joyeuse aura tourné court lorsque nous rencontrerons mon grand-père. » Répondit-il finalement tandis qu'il glissait sa montre dans sa poche.

« - Tu es vraiment ringard. » Répondit Ginny à la place.

Drago haussa les sourcils en signe d'interrogation. « Je te demande pardon ? » Demanda-t-il.

« - La montre à gousset. » Dit-elle. « Salut ! Nous sommes au 21ème siècle et tu utilises toujours une montre à gousset ? Un riche Drago Malefoy ne pourrait-il pas se payer une Rolex ou une montre de ce style ? Ou est-ce que c'est ce gros vieux méchant de Grand-père qui ne veut pas lui en acheter une ? » Demanda Ginny avec méchanceté.

« - C'est une montre à gousset du 17ème siècle. » Répondit patiemment Drago. « Il a appartenu à une longue lignée de Malefoy, la valeur antique de cette montre à gousset est encore plus élevée que le prix d'une douzaine de Rolex mis ensemble. A présent dis-moi, pourquoi est-ce que je préfèrerais prendre une Rolex plutôt que celle-ci ? » Ajouta-t-il calmement.

A cette déclaration, Ginny fronça les sourcils et décida de laisser tomber le sujet. Elle posa son menton sur sa main droite et regarda par la fenêtre ce qui se passait au-dehors. Drago, de son côté, la regardait. Malgré lui, ses yeux d'un gris froid se dirigèrent vers son chemisier blanc puis vers sa jupe qui lui arrivait aux genoux. Il aperçut ses jambes délicates et bien dessinées qui dépassaient de cette jupe et à sa plus grande surprise, il commença à haleter tandis que cette chaleur si familière et si fervente l'envahissait. En conclusion, Virginia semblait vraiment fragile et innocente. S'il ne l'avait pas connue aussi bien, il n'aurait jamais osé penser que cette si fragile et innocente femme était aussi têtue, violente et avait mauvais caractère. Seul le fait de penser à ce bizarre mélange de ses traits de caractère renforça encore plus la chaleur qui se répandait dans son corps. Cela lui fit aussi penser – Etait-elle toujours vierge ? Puis il haussa les sourcils. Nous sommes au 21ème siècle ! Pourquoi une telle chose serait-elle aussi importante ? Il haussa les épaules mentalement. De toute façon, qu'elle soit vierge ou pas, il était finalement arrivé à la conclusion que Virginia Weasley n'était pas le type de femme qui se donnait facilement. Le fait de réfléchir à cela renforça son désir de coucher avec elle. Dompter une femme comme elle vaudrait un grand prix car il était sûr que ce ne serait pas aussi facile que ça en avait l'air. S'il réussissait, elle serait sa plus grande victoire.

« - Excuse-moi, mais ta mère ne t'a jamais dit que ce n'était pas bien de fixer les gens comme ça ? »

Drago cligna des yeux et retourna son attention sur son visage. Ginny le regardait en fronçant les sourcils mais il aperçut l'air intrigué qu'elle essayait de cacher. Souriant, il sortit sa baguette magique.

« - Ca y'est ? Tu es soudainement redescendue sur Terre ? » Demanda-t-il d'une voix doucereuse.

« - Et bien, non. » Répondit Ginny, la voix secouée par la nervosité qui déjà l'envahissait. Drago la regardait de nouveau. Et elle ne s'était jamais sentie aussi... aussi... « Ne me – regarde pas comme ça. » Dit-elle d'une toute petite voix. Elle ne supportait pas que Drago la regarde comme ça. Elle avait l'impression qu'il essayait de la 'déshabiller' mentalement. Mais à ce moment-là, au fond d'elle-même, elle ressentie autre chose. Etait-ce du plaisir ? De l'excitation ? De la peur ?

Drago rencontra son regard et pu y voir se refléter les différentes émotions qui débattaient en elle. Il plaça ensuite sa baguette magique sur son genoux droit et commença à y tracer avec, lentement, des petits cercles invisibles, en la regardant avec des yeux de braise. Ginny manqua de s'étouffer mais elle se surprit elle-même à ne rien faire, elle se contentait de le regarder, ses battements de cœur s'accélérant, son visage devenant brûlant. Elle se sentit soudainement toute chaude et fiévreuse.

« - Alors Virginia. » Dit Drago d'une voix traînante, en s'arrêtant finalement. Il pencha son corps vers elle et il ne fallut pas longtemps, à cause de la petitesse du carrosse, pour que leurs visages soient seulement à quelques centimètres l'un de l'autre. « Es-tu nerveuse ? » Demanda-t-il d'une voix mielleuse.

Ginny avala sa salive avec difficulté. « Un – un petit peu. » Bégaya-t-elle. « Est-ce que – est-ce que tu l'as ressenti toi aussi ? Je – je veux dire, l'autre nuit, est-ce que tu as ressenti la même chose que moi ? »

« - Pourquoi est-ce que tu demandes cela ? » Demanda-t-il.

Ginny trouva finalement le courage de hausser les épaules. « Je ne sais pas. » Répondit-elle doucement alors que Drago se rapprochait encore plus d'elle. « Je voulais juste – je voulais commencer – une conversation polie – »

A ces mots, Drago rit doucement. « Crois-moi, la dernière chose dont nous ayons besoin en ce moment, c'est bien d'une conversation. » Dit-il et sur ce, il l'attira vers lui et commença à placer ses lèvres sur les siennes.

Ginny poussa un cri de surprise étouffé mais, néanmoins, à sa grande surprise, elle laissa son corps prendre le contrôle sur ses pensées, et elle se laissa finalement vaincre. Elle ferma les yeux et lui ouvrit ses lèvres, laissant sa langue entrer et aller rencontrer la sienne. Elle enroula ses bras autour de lui et laissa ses mains vagabonder dans ses cheveux, les faisant descendre dans son cou, puis sur son dos... Après le premier jour où elle était 'sortie' avec lui, Drago ne l'avait plus embrassée ainsi et le fait de réaliser que cela lui avait finalement manqué la choquait au plus haut point.

Drago poussa un gémissement rempli de plaisir lorsqu'il senti ses mains soyeuses glisser dans ses cheveux puis descendre dans son dos. Ses doigts... ces petits doigts... ils ressemblaient à des papillons qui voletaient au-dessus de lui en l'effleurant avec douceur et qui le caressaient sensuellement... Sans une seconde d'hésitation, Drago la haussa sur ses genoux et ses jambes s'enroulèrent automatiquement autour de lui. Elle se retrouva ainsi assise à califourchon sur lui. Il serra sa taille entre ses bras et commença à embrasser son cou, ses oreilles... Elle poussa un petit cri. Il sourit. C'était un endroit où elle était sensible.

Ginny poussa un cri étouffé tandis que ce plaisir qu'elle haïssait envahissait son corps. Elle rejeta sa tête en arrière lorsqu'elle sentit ses lèvres contre son cou, et ses mains se cramponnèrent à lui avec désespoir. « Je – t'en prie – arrête » Dit Ginny, essoufflée alors que les lèvres de Drago venaient à la rencontre d'un lobe de ses oreilles et commençait à l'embrasser sans pitié tandis que ses mains quittaient sa taille pour aller détacher sa cape. A ce moment-là, elle sentit 'quelque chose' se durcir et faire pression contre elle. Elle poussa un petit cri et elle dirigea précipitamment ses mains vers sa chemise et essaya maladroitement de l'enlever en le soulevant et en tirant dessus. Il semblait à présent impératif, d'après ce qu'elle en avait conclue, qu'il y ait le moins d'habits possible entre eux.

Drago sourit de nouveau en sentant l'urgence de ses mouvements. Il avait envie d'elle ! Là, ici, tout de suite ! Elle était en train de pousser de tels cris et de tels gémissements qu'à présent, il n'avait plus du tout le contrôle de son corps, qui était en train d'hurler de désir contre elle. S'oubliant complètement, ses mains expertes se dirigèrent vers son chemisier et commença à enlever les boutons un par un jusqu'à ce que le vêtement soit grand ouvert devant lui, découvrant sa délicieuse poitrine gonflée qui pointait sous son soutien-gorge en dentelles. Il était sur le point d'enlever ce sous-vêtement attrayant lorsque soudainement il senti le cahotage du carrosse s'arrêter.

« - Nous sommes arrivés au Manoir Malefoy, Maître Drago. » Cria soudainement le cocher.

Drago s'arrêta abruptement tandis que Ginny redescendait brusquement sur Terre. Elle baissa les yeux seulement pour s'apercevoir qu'elle se trouvait sur Drago dans une position très – provocante et stimulante, son chemisier grand ouvert devant lui et ses mains qui étaient en train d'essayer en vain de déboutonner sa chemise. Puis elle vit Drago qui la regardait avec une évidente irritation et perplexité pour avoir été interrompu aussi soudainement ainsi qu'avec... déception. Elle cligna des yeux et revint brusquement à la réalité. Elle poussa un juron, leva sa main, et gifla Drago avec force.

« - Espèce de – de – sale petit – » Commença Ginny, descendant de ses genoux et s'éloignant le plus possible de lui. Elle reboutonna vivement son chemisier et lissa sa jupe tout en lui lançant un regard rempli de haine.

Drago, pendant un moment, la regarda dans un état de choc, un douleur lancinante se dégageant de sa joue. Elle – l'avait giflé ! Elle l'avait giflé ! Jamais dans sa vie – ! A ce moment-là, son regard se durcit et il commença à remettre en place son col désordonné, la colère montant en lui. « Pourquoi – » Il s'arrêta et prit une profonde inspiration pour calmer la fureur qui grandissait en lui. « – as-tu fait ça ? » Continua-t-il.

« - Tu veux vraiment savoir ? » Cracha Ginny, furieuse. Puis, ouvrant la porte brusquement, elle le regarda avec colère. « Ne te permets plus jamais, plus jamais de refaire ça ou sinon je jure que je te tuerai ! » Le menaça-t-elle avant de descendre d'un bond et de s'éloigner à grandes enjambées en fulminant.

« - N'aurais-je pas déjà entendu ça quelque part ? » Répondit Drago sur un ton mauvais. Mais sa question resta sans réponse vue que Ginny marchait droit vers les portes du château et qu'elle était hors de portée. Poussant un juron à voix haute, il descendit du carrosse et se dirigea rapidement vers elle, ses mains massant doucement sa joue endolorie.

Ginny s'arrêta devant la porte et se retourna pour voir Drago qui marchait vers elle. Elle détourna le regard lorsqu'il vint se placer à côté d'elle. Drago, de son côté, frappa trois fois contre la porte et attendit.

« - Arrête de mentir à toi-même. » Dit soudainement Drago, sans la regarder. « Tu le désirais aussi. » Ajouta-t-il lorsque la porte s'ouvrit pour révéler le valet fantôme de son grand-père, Fields, qui s'inclina avec politesse devant eux.

Ginny regarda, bouche bée, la forme transparente qui était devant elle. Jamais dans sa vie elle n'avait vu un valet fantôme ! A présent c'était tellement... hors du commun. Puis, voyant le bras tendu du fantôme qui leur faisait signe d'entrer, Ginny fit un pas à l'intérieur du château tandis que Drago la suivait de près. « Je refuse d'avoir une telle conversation avec toi. » Siffla-t-elle tandis qu'ils suivaient le valet le long du hall mal éclairé du château, se dirigeant vers la salle à manger.

A ce moment-là, Fields se tourna vers eux et prit leurs capes. « Le maître Malefoy m'a prié de vous dire de l'attendre dans la salle à manger. » Dit-il sur un ton lent et triste qui fit frémir Ginny. « Le dîner sera servi dans un moment. » Continua-t-il. Lorsque Drago acquiesça ; Fields s'éloigna en flottant.

Drago s'éclaircit la gorge. « Merci beaucoup pour la – »

« - Oh, tais-toi ! » Dit Ginny d'un ton las.

« - Non, tu – » Commença calmement Drago en plissant les yeux avec froideur. Cela allait être, sans aucun doute, encore le début d'une nouvelle querelle entre les deux. Il était sur le point d'ouvrir la bouche pour lui envoyer une réplique cinglante lorsqu'une troisième voix s'éleva dans le hall.

« - Drago, est-ce que c'est toi ? »

Ils se retournèrent tous les deux et virent Narcissa Malefoy qui se dirigeait vers eux. Ginny baissa le tête tandis que Drago remplaçait son masque de froideur par un air calme et poli.

« - Mère, » dit Drago en s'avançant vers elle. Il sourit et passa son bras autour de ses épaules. « J'aimerais te présenter Virginia Weasley, ma fiancée. Virginia, voici ma mère. » Dit-il.

Sur ce, Ginny se força à sourire. « Bonsoir, Mme Malefoy. » Dit-elle poliment, en inclinant légèrement la tête. En voyant les formes délicates de Narcissa Malefoy, sa longue et simple robe noire qui tombait avec légèreté sur ses chevilles, Ginny sut immédiatement d'où Drago avait hérité sa beauté. Elle avait des yeux gris argenté et des cheveux fins et blonds... ressemblant beaucoup à ceux de Drago. Et la façon dont elle marchait, si gracieuse et délicate, ressemblait à celle de Drago... encore une fois. Elle ne pouvait nier le fait que Drago était gracieux et, s'il n'était pas délicat, il était suave et doucereux. Même la qualité presque translucide de sa peau... si douce et si claire, ressemblait clairement à celle de sa mère. A présent, en les regardant se tenir côte à côte, Ginny se dit que si elle ne l'avait pas connu, elle aurait sûrement pensé qu'ils auraient fait un couple magnifique. (NT : si elle avait ignoré que Narcissa était la mère de Drago bien sûr...)

Narcissa poussa un délicat petit cri de surprise. « Oh mon Dieu ! » S'écria-t-elle en marchant vers Ginny. « Une Weasley ? » Demanda-t-elle, ses yeux gris argenté s'arrondissant. Ginny la regarda et acquiesça. Alors Narcissa sourit. « C'est un véritable plaisir d'enfin vous rencontrer. » Dit-elle aimablement, à la plus grande surprise de Ginny. « Alors, ma chère, comment vont Arthur et Molly ? » Demanda-t-elle, présentant une chaise à Ginny, laissant complètement tomber Drago qui les regardait en fronçant les sourcils.

« - Oh, ils vont bien. » Répondit Ginny.

« - Ca fait du bien de l'entendre. » Répondit Narcissa. « J'étais tellement – »

A ce moment-là, la porte s'ouvrit brusquement. Narcissa, Drago et Ginny levèrent les yeux et virent l'immense silhouette de Vladimir Malefoy II qui entrait à grandes enjambées dans la salle à manger, le lourd bruit de ses pas mettant mal à l'aise Ginny. « Bonsoir, bonsoir ! » Aboya-t-il.

Drago s'éclaircit la gorge et, subtilement, il fit signe à Ginny de se lever et se dirigea vers lui. « Grand-père. » Commença-t-il alors que Ginny se plaçait à côté de lui. « Je voudrais te présenter ma fiancée, Virginia Weasley. » Dit-il cordialement.

Ginny lui adressa un mince sourire. Elle avait complètement perdu la capacité de parler et elle avait déjà oublié la 'mésaventure' du carrosse. Vladimir, de son côté, l'observa de ses yeux noirs, allant de son visage, descendant vers ses habits puis revenant vers son visage. La première chose qui la frappa, chez Vladimir Malefoy fut la couleur hors du commun de sa peau. Elle était pâle, non, à vrai dire, elle était très très pâle. La seule chose que Drago avait hérité de lui était sa haute stature. Lorsque les yeux marrons de Ginny rencontrèrent les siens, elle les vit s'adoucir momentanément. Elle remua légèrement, mal à l'aise alors qu'elle sentait son regard se fixer sur elle avec – Essayant de l'ignorer, elle réunit tout son courage et ouvrit la bouche. « C'est un plaisir de vous rencontrer, M.Malefoy. » Dit-elle aimablement.

« - Oui, oui... » murmura Vladimir tandis qu'il détournait finalement les yeux d'elle et qu'il se dirigeait vers sa place, au bout de la longue table.

Drago acquiesça. « Bien. » Murmura-t-il et il se dirigea immédiatement vers Ginny et tira la chaise qui était devant elle, l'invitant à s'y asseoir. Ginny s'assit élégamment et attendit que Drago prenne la place vide qui était à côté d'elle.

« - Alors, Virginia. » Grogna Vladimir tandis qu'un domestique entrait pour venir leur servir le vin. « Auriez-vous, par hasard, un lien quelconque avec Moira Aurelius ? » Demanda-t-il alors qu'il levait son verre de vin.

Ginny acquiesça. « Oui. Heu, c'était ma grand-mère. » Répondit-elle. « Si je peux me permettre de vous poser la question, co – comment le savez-vous ? » Ajouta-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.

« - Hmm... c'est à cause des cheveux roux. » Dit Vladimir d'un ton absent tout en hochant la tête. Puis, il prit une gorgée de vin. Ensuite, tournant, ses yeux noirs vers Drago, il s'éclaircit la gorge. « Dites-moi, comment une gentille fille comme vous a pu tomber amoureuse de mon lamentable petit-fils ? »

Les yeux de Ginny s'agrandirent de surprise tandis qu'elle se tournait pour regarder Drago qui avait l'air d'être sur le point de craquer. « Je – je vous demande pardon, Monsieur ? » Bégaya-t-elle, la question l'ayant complètement prise au dépourvu.

« - Oh, vous m'avez très bien entendu ! » Aboya Vlad.

Ginny cligna des yeux avec véhémence tandis que les domestiques servaient le dîner progressivement. « Et bien, je ne peux pas nier le fait que Drago a été assez lamentable parfois. » Commença-t-elle. A ces mots, Narcissa eut un petit hoquet de surprise tandis que Drago faisait de son mieux pour continuer à sourire aimablement. Très bien, elle est en train de prendre sa revanche sur moi, pensa-t-il avec un peu de colère.

« - Mais, pour être tout à fait franche, je n'étais pas vraiment à la recherche de l'homme parfait. » Dit-elle. « En réalité Drago peut être doux et charmant quand il le veut. Et je m'en contente très bien parce que l'homme 'parfait' n'existe pas. Et je me moque même de son caractère pitoyable, je peux très bien le contrôler. » Déclara-t-elle sans se départir de son sourire.

A ces mots, Drago laissa échapper un petit rire presque inaudible. Comme il était sur le point de finir son verre de vin lorsque Ginny avait dit ça, il se pinça les lèvres pour s'empêcher de recracher ce qu'il avait dans la bouche et de rire. Ginny ? Le contrôler ? C'était vraiment absurde !

A ces mots, Vlad acquiesça avec une approbation non dissimulée et pouffa de rire. Narcissa poussa un soupir de soulagement tandis que Drago regardait Ginny et souriait. « Et qu'est-ce qui vous rend aussi confiante ? » Demanda Vlad après quelques instants. « Même moi j'ai eu des difficultés à contrôler ce maudit gamin. » Ajouta-t-il comme si Drago n'était pas là.

Ginny fronça les sourcils en regardant Drago du coin de l'œil. En fait, elle était surprise de voir que l'attitude habituellement calme et froide de Drago était à présent sur le point de s'embraser, ce qui était très étrange. Il était vraiment rare de voir Drago montrer ses émotions aux autres, et qu'on puisse comprendre que 'manifestement' il était en colère ou contrarié. On avait l'impression que personne d'autre que Vladimir Malefoy II pouvait contrarier et vexer Drago comme ça. Elle ne pouvait tout simplement pas croire que Drago restait assis et prenait tout dans la figure sans réagir ! C'était tellement inhabituel venant de sa part !

« - Et bien, je – suppose que j'ai fini par m'y habituer. » Répondit-elle finalement. « Je ne peux pas nier le fait que je vais me marier avec une brute. » Ginny sourit et se tourna vers lui. « Désolée de dire ça, chéri. Ce n'est pas pour t'offenser. » Dit-elle tellement mielleusement qu'elle faillit en vomir.

Drago, de son côté, lui sourit en retour. « Je ne m'en offense point. » Dit-il sarcastiquement.

Ginny sourit et se tourna une nouvelle fois vers Vladimir qui était en train de les regarder, ou plutôt les scrutait minutieusement avec ses yeux noirs de faucon. « Mais vraiment, Drago est une brute toute gentille et charmante. » Finit-elle.

« - Vous êtes tout à fait consciente que vous être en train de faire de l'ironie, n'est-ce pas ? » Dit Vladimir en plaçant une serviette de table sur ses genoux.

« - Oui, bien sûr. » Répondit Ginny sans se départir de son calme. Elle déplia délicatement sa serviette de table et la plaça à son tour sur ses genoux. « Mais c'est ce qui rend ce mariage encore plus excitant, vous ne pensez pas ? » Demanda-t-elle et, se surprenant elle-même, elle sourit et fit un clin d'œil malicieux à Vladimir. Vladimir, de son côté, la regarda, les yeux agrandis de surprise tandis que Drago et Narcissa attendaient tous deux en retenant leur respiration. Sûrement qu'une chose aussi – oser ce qu'elle venait de faire n'était pas correct... ce n'était pas correct de faire ça lorsqu'on parle avec le chef de la famille Malefoy. C'était vraiment –

« Mais à quoi peut-elle bien penser, pour l'amour du diable ? » S'écria intérieurement Drago. « Comment a-t-elle pu faire une chose comme ça ? »

A ce moment-là, un rire rauque et sonore résonna dans la salle à manger. Drago se tourna vers son grand-père et il le vit secoué par un fou rire. Il s'aperçut aussi qu'il était en train de regarder Ginny avec une certaine affectuosité et avec amusement. C'était tout simplement – incroyable.

« - Je m'aperçois que vous être une fille très différente de celles que je connais. » Tonna Vladimir. 'Et vous me faites tellement penser à votre grand-mère.' Ajouta-t-il silencieusement pour lui-même.

« - Et bien c'est moi. » Soupira Ginny. « La bonne vieille Ginny atypique et différente. »

A ces mots, Vladimir pouffa de rire alors qu'ils commençaient finalement à manger tout en conversant joyeusement. Il lui posa des questions de temps en temps, les sujets variant de l'économie, en passant par la politique puis vers des choses personnelles comme qui étaient ses parents, qui étaient ses frères, quel âge avaient-ils et que faisait ses parents... Même si Ginny trouvait cette interrogation un peu irritante, (elle trouvait aussi que c'était inhabituel de la part d'un Malefoy d'être intéressé par des choses moldues) elle lui accorda un sourire avec des petites fossettes et essaya de répondre à toutes ses questions le plus poliment possible.

Drago, de son côté, écoutait la conversation avec, malgré lui, de l'amusement. Etonnamment, à ce moment-là, il n'était pas d'humeur à parler et à prendre part, contrairement à avant, à cette conversation animée et enrichissante sur les nouvelles Lois Magiques du Ministère à propos du renforcement de la sécurité de la communauté Moldue (Ginny y répondit avec assez de facilité car Percy travaillait au Ministère). Bien que son grand-père lui demanda son opinion de temps en temps, Drago garda sa bouche fermée, préférant écouter Virginia avec amusement et voir comment elle répondait intelligemment à tout ce que lui demandait son grand-père. En vérité, il était surpris de découvrir la rapidité à laquelle Virginia était capable de s'adapter au caractère aigri de son grand-père. Et d'après ce qu'il pouvait voir, en constatant tout simplement que les yeux marrons de Ginny brillaient et que son attitude était toute joyeuse, il pouvait en conclure que, sans aucun doute, Ginny était en train de passer un bon moment. Il s'aperçut aussi que son grand-père souriait et riait de plus en plus, et à ce moment-là Drago sut qu'il avait marqué un point. C'était le charme de Virginia et son intelligence qui allait finalement lui assurer son héritage.

« - J'ai entendu dire que vous travailliez dans le monde Moldu ? » Demanda Vladimir alors qu'il plantait adroitement son couteau dans son steak.

« - Oui, monsieur. » Répondit poliment Ginny. « J'enseigne l'histoire moldue. »

« - Ah oui, l'histoire moldue. » Dit Vlad. « Fascinant... Pendant un temps, j'étais intéressé par la culture Egyptienne, vous voyez. Mon pharaon préféré était Hatshepsut. Il était le meilleur souverain de la 18ème dynastie si je me souviens bien. » Il secoua la tête avec un air émerveillé. « C'était un sacré celui-là, vraiment ! C'était le meilleur homme que l'on pouvait choisir pour ce travail, je vous le dis ! »

A ces mots, le sourire de Ginny se figea légèrement. « Hatshepsut était une femme. » Dit-elle doucement.

Vladimir s'arrêta brusquement tandis que Narcissa se tournait vers elle et vers le vieil homme avec un air apeuré. Drago se força à sourire et il donna un coup de coude à Ginny. « Mon cœur, je suis sûr que Hatshepsut était ce que – » Peut-être avait-il tort... oh, qu'est-ce qu'elle avait besoin de dire ça maintenant ? Pensa-t-il. Ou de faire ça ?

« - Une femme, vous dites ? » L'interrompit Vlad. Ginny acquiesça à contrecoeur. Il semblait bien que Vladimir Malefoy II n'était pas habitué à être heu – corrigé. Enfin, il était temps que quelqu'un lui tienne tête. « C'était un homme, jeune fille ! Je vous le dis, c'était un pharaon et tous les pharaons étaient des hommes ! » Dit-il d'une voix forte.

A ces mots, Ginny fronça les sourcils. « Je suis désolée mais j'enseigne l'histoire moldue et je ne peux tout simplement pas être d'accord avec vous, si cela ne vous dérange pas. » Dit-elle d'une voix claire.

Drago s'éclaircit la gorge. « Virginia, je pense que – »

« - Alors nous vous écoutons ! » La défia Vladimir en ignorant complètement Drago. « Allez, jeune fille, nous vous écoutons. »

Ginny s'éclaircit la gorge. « Hatshepsut était en fait la souveraine de l'Egypte. » Commença-t-elle. « Elle fut une Pharaonne de la 18ème dynastie, fille de Thuthmose I et de Aahmes. Quand son père mourut, son demi-frère, Thuthmose II accéda au trône. Il était jeune, apparemment plus jeune que Hatshepsut elle-même. C'est à cause de cela que Hatshepsut devint sa régente et ils gouvernèrent ensemble l'Egypte. C'est après un certain nombre d'années qu'elle se proclama Pharaonne. »

« - C'est n'importe quoi ! » Répondit Vladimir. « Alors pourquoi tous ses portraits – ressemblent, pour moi, à des hommes ? »

Ginny acquiesça. « Et bien oui, c'est vrai. » Répondit-elle. « Hatshepsut avait cette folle idée de croire qu'elle était un homme. Elle souhait tellement que les gens pensent du bien d'elle qu'elle avait fait peindre tous ses portraits avec une barbe. Elle avait même formé sa fille pour qu'elle devienne un prince et non une princesse. » Continua-t-elle en plaçant un morceau de steak dans sa bouche.

« - Vous – vous voulez bien m'excuser ? » Demanda Vladimir en se levant brusquement. Puis il quitta la salle à manger en laissant les trois autres le regarder s'éloigner avec confusion.

« - Où va-t-il ? » Demanda Ginny aux deux autres en face d'elle. Drago haussa les épaules tandis que Narcissa la regardait avec désapprobation.

« - Il est probablement parti vérifier dans ses livres. » Répondit-elle seulement. Après quelques instants, Vladimir revint dans la salle à manger et reprit sa place avec un air grognon.

« - J'étais seulement parti vérifier. » Grogna-t-il. Ginny haussa les sourcils. « Et je crois bien que vous aviez raison. » Puis il sourit et la regarda avec un air amusé, puis il se tourna vers Drago et fronça les sourcils. « Considère-toi comme chanceux d'avoir trouvé une femme aussi intelligente, mon garçon ! » Grogna-t-il tout en finissant rapidement son steak.

« - Oui, Grand-père. » Se força à dire Drago. Là, c'était vraiment quelque chose ! Vladimir Malefoy II, reconnaître qu'il avait tort ? Mais où allait le monde, je vous le demande ?

« - A présent, Melle Weasley. » Dit-il en se levant finalement, montrant implicitement que le dîner ce soir était fini (enfin, en tout cas pour lui). « Vous êtes une jeune femme très belle, ravissante et intelligente... enfin, non, pas si intelligente puisque vous avez choisi d'épouser mon petit-fils... »

Ginny lui sourit poliment.

« - Cependant, je vous trouve rafraîchissante, vous êtes proche de la perfection et j'ai le plaisir de vous annoncer que je n'éprouve aucune objection à ce que vous épousiez mon petit-fils, même si je pense que c'est absurde. » Continua-t-il. « Je vous revois aux fiançailles et toi, » aboya Vladimir en se tournant vers Drago. « Toi, mon garçon, je te revois pour les préparations du mariage ? »

« - Oui, Grand-père. » Répondit Drago.

« - J'emmènerai Virginia demain au Chemin de Traverse pour lui trouver une robe et tout le reste. » Ajouta Narcissa.

« - Très bien. » Dit Vladimir en hochant la tête. « Je suis désolé de mettre fin à cette charmante et courte soirée. J'aurai adoré prendre un café avec vous mais je dois me retirer. » Ajouta-t-il. Puis, se tournant vers Ginny, il sourit, prit sa main et l'embrassa légèrement. « Ce fut un plaisir de faire votre connaissance, Virginia. »

« - Bonne nuit, M.Malefoy. » Dit-elle.

Vladimir secoua la tête. « A partir d'aujourd'hui, vous m'appellerez Grand-père. » Ordonna-t-il.

A ces mots, Ginny sourit. « Oui, Grand-père. »

« - Là, je préfère. » Dit Vladimir. « Nous aurons une nouvelle conversation un autre jour ? » Demanda-t-il en haussant les sourcils en signe d'interrogation.

« - Bien sûr. » Répondit Ginny.

« - Excellent, excellent. » Répondit Vladimir en faisant élégamment un signe de la main. Puis, il se retourna et se dirigea vers la porte. « Alors, je vous souhaite à tous une bonne nuit. »

« - Bonne nuit, Père. » Lui répondit poliment Narcissa.

« - Bonne nuit, Grand-père. » Répondit Drago en même temps.

Après un moment, Narcissa se leva. Voyant cela, Drago, tel un diable sortant de sa boîte, se leva immédiatement de son siège. « Je pense que j'ai déjà atteint mes limites. » Dit-elle en riant doucement. « Prends soin de Virginia, mon garçon. » Ajouta-t-elle. Puis, se tournant vers Ginny, elle sourit. « Je suis désolée, mon enfant, mais je pense que toute l'agitation de ce soir m'a complètement épuisée. Je me sens tellement fatiguée. »

« - Oh non, non, je vous en prie, ne vous inquiétez pas pour moi. » Dit rapidement Ginny. « Il n'y a aucun problème pour nous. » Lui assura-t-elle.

« - Nous t'accompagnons jusqu'aux escaliers. » Lui proposa Drago. « As-tu fini, Virginia ? » Demanda-t-il en regardant son steak à moitié fini.

« - Oui. » Répondit-elle en se levant à son tour. « Je suis déjà pleine. »

« - Très bien, alors. » Dit Narcissa en se retournant et en se dirigeant vers la sortie, Drago et Ginny sur ses talons. « Et si vous alliez tous les deux au salon et preniez une tasse de thé ou de café ? » Suggéra-t-elle alors qu'ils traversaient le hall.

« - Oui, Mère. » Murmura Drago alors qu'ils s'arrêtaient devant le grand escalier en bois du Manoir. Narcissa se tourna alors vers le couple et sourit. « Bonne nuit, mon garçon. » Dit-elle en étreignant légèrement le bras de Drago.

Drago hocha la tête. « Bonne nuit, Mère. »

Narcissa sourit et se tourna vers Virginia. « Ce fut, finalement, un plaisir de vous rencontrer. » Dit-elle.

« - Il en va de même pour moi. » Répondit Ginny en lui souriant en retour.

« - N'oubliez pas que je dois passer vous chercher demain pour aller au Chemin de Traverse, d'accord ? » Dit Narcissa alors qu'elle montait lentement les escaliers. « Envoyez-moi un hibou tôt demain matin. »

« - Je le ferai. » Dit Ginny, en regardant Narcissa s'éloigner. « Bonne nuit. » Cria-t-elle. Puis, ils se retrouvèrent seuls, tous les deux. Drago se tourna vers elle.

« - Est-ce que tu veux aller au salon et prendre une tasse de café ? » Lui demanda-t-il.

Ginny resta un instant figée et le regarda. « Je n'ai pas envie d'être toute seule avec toi. » Dit-elle sur un ton mauvais, la scène dans le carrosse lui revenant brutalement à l'esprit. « Je rentre chez moi si ça ne te dérange pas. »

Drago éclata d'un rire sans joie. « Arrête de mentir à toi-même et fais-toi un plaisir, Virginia. » Dit-il d'une voix traînante et avec arrogance. « Je peux te promettre que tu vas aimer ça, toi aussi. »

« - Avec-toi ? » Répondit-elle sèchement. Puis elle secoua la tête. « J'en doute. »

Ses yeux se plissèrent dangereusement alors qu'il se rapprochait d'elle. « Ne me dis pas que tu n'as pas aimé ça. » Dit-il d'une voix rauque. Puis il s'interrompit. « Est-ce que Potter était un meilleur coup ? » Demanda-t-il cruellement.

A ces mots, les yeux de Ginny s'agrandirent. « Comment oses-tu ? » Dit-elle avec un ton légèrement menaçant.

Drago sourit narquoisement. « C'est juste une simple question qui demande une simple réponse. » Dit-il sombrement. « Est-ce que Potter était un meilleur coup ? » Répéta-t-il.

A ces mots, Ginny se mit en colère. Elle leva la main pour le gifler mais Drago fut plus rapide. Il leva la main et attrapa rapidement la sienne, l'arrêtant par la même occasion. Ses doigts s'enfonçaient si profondément dans son poignée que de sales bleus encore rouges commencèrent à apparaître.

« - Lâche-moi ! » Le menaça Ginny, sa voix devenant sifflante.

« - Dis juste oui ou non, Virginia. » Dit-il à la place, sans lâcher sa main.

Elle le foudroya du regard. Elle voulu lui dire 'Oui, Harry embrassait mieux que toi' juste pour l'insulter mais étonnamment, rien ne sortit de sa bouche. Elle ne pouvait pas dire oui, mais elle ne pouvait pas non plus dire non. Juste la façon dont ses mains la touchaient partout... la façon dont elle s'était accrochée à lui, son corps le suppliant... Sa lèvre inférieure se mit à trembler. « Ce que – ce que j'ai fait avec Harry ou avec n'importe qui d'autre ne te regarde pas. » Répondit-elle à la place.

Drago pouffa de rire. « J'étais sûr que tu dirais ça. » Dit-il. Puis, à la plus grande surprise de Ginny, il amena lentement sa main à ses lèvres et embrassa avec douceur les bleus rouges qu'il avait causés. « Ce ne te fera pas de mal d'être franche, tu sais. » Dit-il avec arrogance après que Ginny ait brusquement retiré sa main.

« - JE SUIS FRANCHE. » Dit-elle avec indignation.

Il sourit. « Je ne te crois pas. » Répondit-il. Puis, sans donner une chance à Ginny de répondre, il s'éclaircit la gorge. « Fields ! » Appela-t-il.

« - Oui, jeune maître. » Répondit immédiatement Fields, en flottant vers eux. Comme s'il avait lu dans leurs pensées, il leur tendit leurs capes de voyage.

« - Que le carrosse soit prêt à partir. » Ordonna Drago.

Le valet fantôme hocha la tête. « Très bien, maître. » Répondit-il avant de disparaître en flottant. Une fois seuls, Ginny se tourna vers Drago, furieuse.

« - Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas être seule avec toi. » Dit-elle en sortant sa baguette magique. « Je vais transplaner, si ça ne te dérange pas. »

« - Comme tu le souhaites. » Dit simplement Drago. « Je te souhaite une bonne nuit, Virginia. »

Et sur ce, Virginia lui lança un regard noir avant de disparaître de sa vue.

« - Je te dis, Fields. » Dit Vladimir, ce soir-là, alors qu'il se préparait pour aller se coucher. « J'aime cette fille ! » Tonna-t-il alors qu'il montait dans son lit énorme.

« - Très bien, Maître Malefoy. » Répondit Fields alors qu'il fermait habilement les lourds rideaux de velours.

« - Cette fille a un moral d'acier... et a un tel caractère... » Dit-il alors qu'il posait la tête contre son oreiller. Il ferma les yeux et respira profondément. « Elle me rappelle quelqu'un que j'ai connu autrefois, Fields. » Ajouta-t-il doucement.

« - Vous désirez autre chose, maître ? » Demanda le fantôme après avoir ramassé les bottes de Vladimir.

« - Non, ça sera tout. » Répondit Vladimir en baillant.

« - Très bien, maître. » Répondit Fields en s'éloignant en flottant du lit. « Dormez bien, Maître. »

Vladimir poussa un grognement en guise de remerciement. Lorsqu'il sentit la pièce plonger dans le silence, il sourit légèrement.

'Finalement, je t'aurai quand même retrouvé, Moira' Pensa-t-il alors qu'il s'endormait.

Fin de la Partie VII

Merci à :

Hannange

Kikou224

MelanieJohnson

WendyMalfoy : lol, ben tu verras dans ce chapitre que Ginny n'a pas trop envie d'abuser Drago... vue qu'elle n'a pas envie de se faire abuser elle-même ! (enfin, c ce qu'elle dit ! :-p)

CrickCha : Merci pour ta proposition, c'était gentil ! Mais bon, tu connais ma réponse, je te l'ai envoyée par mail ! o

Remuslunard

Mimi4

Vanessa : Pour la réaction de Harry, normalement c dans le prochain chapitre (si je ne me gourre pas, lol ;;;;) Merci bcp pr tes encouragements ! o

Luffynette : heu... non, je ne crois pas qu'il y ait eu quelque chose entre Molly et Lucius... OO lol Par contre, entre les parents de ces deux-là... o

Neyarchess : lol, là non plus, tu ne rêves pas, c bien le chapitre 7 ! o (pour le chapitre 8 ce sera plus long, désolée ! éè) Est-ce que Drago aime Ginny ? Et quand ? Tu es bien consciente que je ne peux rien dire, n'est-ce pas ? o Ca gâcherait toute l'intrigue ! o Ms bon, relis bien la fic, tu ne vois pas quelques indices de tps en tps ? o

S-Jennifer-S : lol, il y tient Drago à son héritage ! o

Pascale 1980

... Pour m'avoir rewievé !!!! o

Bisous à tous !

Kam'