Ca y'est, le chapitre IX est terminé ! J'avoue franchement que certains passages risquent de ne pas être parfaitement traduits… :-S mais bon, j'espère que j'ai réussi à le restituer correctement dans l'ensemble car c'est l'un des meilleurs passages de la fic… le mariage ! J'espère que vous allez aimer ce chapitre autant que je l'ai aimé ! La suite, par contre, n'arrivera pas tout de suite : la rentrée approche (bon, il y a encore quelques semaines car ce sera le 28 septembre mais bon…) et les chapitres à traduire deviennent de plus en plus long (et, de mon avis personnel, de mieux en mieux !)
Bon, avant de commencer la lecture, j'ai deux ou trois trucs à rappeler :
Spoilers : Les quatre premiers tomes seulement. Ni le tome 5 ni le tome 6 n'étaient sortis à cette époque, donc certains détails sont différents de l'histoire originale !
Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKRowling et à Reiko. Je n'ai que le 'privilège de la traduction.
Rating : R ou NC – 17 : certaines scènes ne sont pas conseillées aux plus jeunes et peuvent choquer plus ou moins ! valà.
Bonne lecture !
xxx
Serpent's Bride IX : Le Serpent et la Rose
Il fait sombre
« - Tu es tout à fait conscient que nous perdons notre temps, là, n'est-ce pas ? »
L'homme, qui était grand, se contenta de sourire et de hocher la tête.
« - Sois patiente. »
« - Je veux qu'elle soit hors de mon chemin tout de suite ! » dit la femme d'une voix stridente et impatiente. Puis, avec plus de douceur, elle ajouta « Je veux être avec toi. »
« - Il nous reste deux jours avant le mariage, n'est-ce pas ? »
« - Oui. » dit-elle, boudant comme un enfant qui se faisait réprimander. « Et nous perdons notre temps ! »
« - Pas vraiment. » répondit-il doucement. « C'est le moment le plus approprié pour faire ça. J'ai un plan. Elle n'ira nulle part. »
« - Je la veux morte. » dit-elle, enroulant ses bras autour de lui. Ses yeux qui ressemblaient à ceux d'un chat se plissèrent alors qu'une soif de sang l'envahissait et qu'elle laissait sa langue lentement se frotter contre ses lèvres. « Je veux que la tendre peau de son cou soit tranchée, son sang coulant partout. Je veux que cette jolie poitrine soit vidée d'air. Je veux que son visage crémeux et doux devienne blanc comme la mort, pâle, hurlant à cause d'une atroce agonie et que ses mignonnes petites taches de rousseur disparaissent. Je la veux MORTE. »
« - As-tu peur que je t'oublie à cause d'elle ? » la taquina-t-il.
« - Non, mais je ne crois pas à l'idée de partage. Je suis égoïste, tu sais. »
« - Je te promet qu'il n'y a rien qui puisse vraiment t'inquiéter. » sourit une nouvelle fois l'homme, un sourire froid et effrayant. « Attendons le bon moment, ma chère, le bon moment. »
A cela, la femme poussa un soupir satisfait, ses lèvres rouge sang se courbant en un sourire froid et cruel.
« - Et après, nous serons ensemble ? »
Elle pressa son corps voluptueux contre lui, cherchant désespérément sa chaleur. Elle sourit inconsciemment en entendant le sifflement de plaisir haï de l'homme.
Il acquiesça.
« - Oui, ça ne devrait plus durer longtemps à présent. Quand elle sera étendue, morte » répondit-il sans réfléchir, sa voix doucereuse mais menaçante, « alors nous serons ensemble. »
xxxxxxxxxxxxxxx
« - Ginny, mon cœur, tout va bien ? »
Ginny releva la tête et vit le reflet de sa mère dans le miroir, sa silhouette ronde se dirigeant vers elle avec sa robe de cérémonie jaune pâle qui se balançait à chacun de ses pas. Elle était, à cet instant-là, assise devant sa coiffeuse, habillée déjà de sa robe de mariée, étudiant son visage avec le miroir, les nerfs à fleur de peau. Elle soupira d'un air sombre derrière son voile et se tourna vers son propre reflet. Une semaine s'était-elle déjà écoulée depuis le soir de ses fiançailles ? Cela la fit réfléchir. Pourquoi le temps passait-il aussi vite sans qu'elle puisse jouir d'une seule seconde ? Cela n'aurait-il pas dû être le contraire ?
« - Qu'est-ce que tu fais encore là, assise à ne rien faire ? » demanda Molly. « Il est déjà 18 heures et ton mariage commence à 18 heures 30 ! » s'exclama-t-elle.
« - Je… je ne pense pas que je peux… que je peux le faire. » dit finalement Ginny. Elle se tourna vers sa mère. « Je suis… je… »
« - Mais qu'est-ce que tu dis ? » cria Molly. Puis, avec un 'accio !' elle fit entrer une chaise dans la chambre de la mariée et s'assit à côté d'elle. « Mon cœur, est-ce que tout va bien ? »
Ginny la regarda.
« - Pour te parler en toute honnêteté » commença-t-elle « non, je ne vais pas bien. » continua-t-elle en secouant la tête. Elle se mordit la lèvre et elle sentit son visage perdre ses couleurs.
En voyant ça, Molly soupira et décida de ne pas la presser encore plus.
« - Ginny, est-ce que tu voudrais marcher un peu dans le jardin ? » demanda-t-elle à la place en se levant.
Malgré son inquiétude et son anxiété, sa fille leva la tête, confuse.
« - Quoi ? Maintenant ? » demanda-t-elle.
« - Oui. » acquiesça Molly.
« - Mais la cérémonie est à 18h30. » répondit Ginny. Juste au moment où elle pensait à 'son' mariage, elle sentit son estomac se tordre et s'alourdir. « Et je suis… dans ma robe de mariée et tout. »
« - Oh, ne t'inquiète pas pour ta robe de mariée. Si elle se salit, nous pourrons l'arranger plus tard. » dit Molly en aidant Ginny à se lever. « Et pour la cérémonie, qu'ils attendent ! Et si le marié s'énerve, dis-le moi et je m'en occuperai personnellement. » ajouta-t-elle avec une véhémence typiquement maternelle.
A ces mots et malgré elle, Ginny pouffa de rire. Elle secoua la tête et enleva avec précaution son voile et sa tiare. Elle se leva et redressa sa robe, suivant sa mère vers le pavillon. Le pavillon ? Fronçant les sourcils, confuse, elle s'arrêta devant la balustrade de pierre.
« - Qu'est-ce que nous sommes en train de faire, mère ? » demanda-t-elle, incertaine, en regardant en dessous d'elle. Soudainement, elle poussa un petit cri, perplexe, en voyant deux balais flotter juste en dessous d'elles, les attendant. Elle se tourna vers sa mère et secoua fermement la tête. « Non, mère. Si tu imagines que nous allons descendre d'ici en utilisant ces balais avec moi qui porte cette lourde robe, alors la réponse est… »
« - Oh, arrête de dire des bêtises ! Est-ce que tu veux que les invités te voient faire demi tour comme si tu avais changé d'avis ? Leur donner de quoi jaser ? » demanda Molly en secouant la tête. Puis, sans attendre la réponse de Ginny, elle escalada la balustrade et sauta sur le balai, atterrissant dessus assez maladroitement à cause de sa corpulence, à la plus grande consternation de Ginny. « Allez, ma fille ! » cria-t-elle tandis qu'elle volait autour du pavillon, son immense robe voletant autour d'elle. Ginny secoua la tête, mais néanmoins elle se surprit à escalader à son tour la balustrade comme si elle n'avait pas le choix. 'Je n'arrive pas à croire que je suis en train de faire ça. Qu'est que dirait Drago s'il me voyait en robe de mariée sur la balustrade du pavillon ?' se dit-elle alors qu'elle restait debout sur la construction en pierre pendant quelques instants. 'Est-ce que ça lui donnerait même l'impression que je suis en train de sauter pour me tuer ?' ne put-elle s'empêcher de se demander. Elle se mit à pouffer de rire en imaginant Drago lever les yeux et la voir debout sur la balustrade du pavillon puis réaliser qu'elle voulait mourir car elle allait se marier dans moins de quinze minutes. Puis elle se pencha un peu par-dessus la rampe pour voir à quelle hauteur elle était. Trop haut. Elle releva sa robe qui était déjà en train de voleter et de tournoyer autour d'elle. Puis, faisant attention à où elle mettait les pieds, elle sauta sur son propre balai, sa robe volant derrière elle tandis qu'elle volait au-dessus du pavillon. 'Oh, encore mieux, que penserait-il s'il me voyait dans ma robe de mariée en train de voler comme une sorcière timbrée le jour de son mariage. Ou bien, et si l'un des invités me voyait ? Que penseraient-ils ?' ajouta-t-elle alors qu'elle suivait sa mère, s'éloignant vers les jardins du manoir. 'C'est complètement fou. Pourquoi déjà me suis-je laissée entraîner là-dedans ?' pensa-t-elle alors qu'elle s'élevait dans le ciel sombre.
Mais dès que le vent vint caresser son visage, toutes ses pensées sarcastiques semblèrent s'envoler, emportées par la douce brise. Elle ferma les yeux momentanément tandis qu'elle savourait l'effet que lui faisait l'air de cette nuit froide contre sa peau. Etonnamment, elle le trouva un petit peu chaud en considérant qu'ils s'approchaient de l'hiver. Elle ouvrit les yeux et tourna un regard rempli de questions vers sa mère qui volait à côté d'elle.
Molly, en sentant le regard de Ginny posé sur elle, se tourna vers elle et sourit.
« - J'ai lancé un sort de chauffage automatique sur les balais. » cria-t-elle alors qu'elles s'approchaient de l'immense parterre de fleur des Malefoy. A côté du jardin qui était immense et massif, les parterres de fleurs ressemblaient à des petites taches, telles des îles dispersées.
'Des parterres de fleurs ?' pensa Ginny en voyant les fleurs en dessous d'elle. Elle fronça les sourcils. Bien sûr, avec le ciel qui s'assombrissait, elle ne pouvait pas voir exactement quel style de fleurs c'était et quelles étaient leurs couleurs. Cependant, elle pensa qu'elles étaient simplement adorables. Mais il était dur d'imaginer que les jardins des Malefoy possédaient des parterres de fleurs. Malefoy ? Parterres de fleurs ? En fait, elle s'attendait à voir d'immenses plantes carnivores, dont certaines mangeraient des hommes, qui attraperaient et rongeraient toutes les créatures vivantes qui seraient à leur portée. Alors il était assez étonnant de voir des parterres de fleurs à la place.
« - Tu veux toujours descendre et te promener ? » demanda Molly alors qu'elles atteignaient la partie boisée des terres des Malefoy. « Nous entrons dans les bois. Ce serait dangereux de voler de nuit à travers ça. »
« - Non. » répondit Ginny. C'était vraiment mieux d'être là, dans les airs, en volant et en sentant le vent contre son visage. En fait, pour être franche, ça lui manquait. Depuis quand n'avait-elle pas volé sur un balai ?
Molly pouffa de rire. « Je savais bien que tu dirais ça. » dit-elle. « Allons-y alors ! »
Puis elles restèrent silencieuses tandis qu'elles se rapprochaient des bois, leurs visages figés dans une expression de forte concentration tandis qu'elles s'écartaient minutieusement et évitaient les immenses arbres. Bien sûr, elle volait bien plus vite que Molly, étant donné qu'elle était plus jeune et avait une meilleure vue. Ginny sentit cette vieille adrénaline monter en elle, adrénaline qu'elle avait l'habitude de ressentir quand elle jouait au Quidditch pour Gryffondor. Elle éclata de rire alors qu'elle manquait de s'écraser contre un arbre géant.
« - Ginny, sois prudente ! » cria Molly en voyant sa fille manquer l'arbre d'un centimètre.
« - Ca va ! » cria Ginny tandis qu'elle penchait son corps en avant pour que son balai aille encore plus vite, laissant sa mère derrière elle. Elle cligna des yeux quand elle sentit le souffle puissant du vent fouetter son visage.
Ce qu'elle ressentait était tout simplement ahurissant ! Elle ne s'était jamais sentie aussi libre et aussi vivante alors qu'elle fonçait, montant et descendant, dans la forêt qui s'obscurcissait. Elle savait combien c'était dangereux de traverser les bois à une heure pareille, mais ce qui était encore plus terrifiant c'était la vitesse du balai, qui était tellement rapide qu'elle pouvait parier que si Drago la voyait à présent, il serait soudainement frappé par une série de crises cardiaques. Elle volait comme une folle ! Et elle s'en moquait ! C'était comme sauter du haut d'une falaise et ne pas s'inquiéter du fait qu'elle allait mourir ou survivre. C'était comme prendre un très grand risque et ne pas se soucier des conséquences. Et en réalité, sur la terre ferme, au Manoir, avec un millier d'invités qui l'attendaient, avec son fiancé qui se tenait là, elle prenait des risques. Elle sautait du haut d'une falaise mais le fait était qu'elle était sûre de vivre, mais une vie complètement différente, sans savoir avec certitude si elle allait vivre heureuse ou malheureuse. A cette pensée, Ginny décida de voler plus haut, laissant la masse d'arbre derrière elle.
Elle ralentit son balai tandis qu'elle tournoyait paresseusement dans le ciel étoilé, plongée dans ses pensées, dans ses questions et ses réalisations, le bois en dessous d'elle déjà oublié. Le mariage approchant, elle fut étonnée de réaliser au final qu'elle ne ressentait ni mépris ni haine. Jusqu'à ce moment elle n'avait jamais réussi à comprendre ce qu'elle ressentait. Autre que le fait qu'elle allait épouser le célibataire le plus convoité et le plus riche du monde de la sorcellerie et sans aucun doute d'Angleterre (même si son père était de mèche avec le Seigneur des Ténèbres), elle allait épouser Drago Edward Malefoy. L'ennemi juré de Harry Potter. Elle était pratiquement celle qui choisit un homme dont le père avait été mangemort, un ennemi de toute la société sorcière, plutôt que Celui Qui Avait Survécu, celui qui avait vaincu Voldemort plus d'une fois ! Et en parlant de Harry, elle ne l'avait pas vu depuis l'incident durant ses fiançailles. Et le seul fait de penser à ça la rendit mélancolique. Allait-elle le revoir un jour ? Etait-il en colère ? Mais alors…
Elle secoua la tête, relativement dégoûtée par elle-même. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle était venue ici pour penser, n'est-ce pas ? Pour s'éclaircir les idées. Pour se convaincre d'épouser Drago. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Elle était en train de comparer Drago avec Harry ! Elle pensait à Harry puis à Drago etc ! 'Et ce n'est pas une bonne idée, Virginia Weasley' se réprimanda-t-elle. Qu'est-ce qu'elle désirait vraiment, en fait ? Elle se força elle-même à réfléchir de nouveau de façon raisonnée et décida de diriger son balai vers le manoir. Penser à ces choses ne pourrait pas l'aider. Ce qu'elle devait faire était de revenir au manoir, se réarranger, se marier et passer quelques mois misérables dans sa vie. Enfin, au final elle allait obtenir 201 millions de gallions en guise de consolation. Elle se demandait secrètement comment Drago prenait tout ça. 'Pense à quelque chose qui pourrait t'être utile pour la situation dans laquelle tu es à présent, d'accord ? Et non à l'argent !' A ces mots elle fronça les sourcils et se força à penser au mariage.
Elle serait Mme Drago Edward Malefoy dans quelques minutes, se dit-elle au bout d'un moment. Et dans un sens cette pensée était accompagnée d'un sentiment de douce amertume. Etonnament, ça ne la pétrifiait pas ou ça ne la choquait pas comme ça lui faisait avant. En fait, elle était curieuse de savoir comme sa vie serait. Un mélange de peur et d'excitation, et ce malgré elle, surgit en elle à la pensée d'épouser Drago, à la pensée de commencer une vie complètement différente avec lui. Après deux mois de baisers, de disputes, et de badinages, Ginny avait fini par conclure que, même si elle essayait de le nier, qu'au fond d'elle elle n'était pas différente des autres femmes qui s'attroupaient autour de lui. Cependant, elle ne pouvait pas appeler ça exactement 's'attrouper' (elle était différente des autres femmes quand il s'agissait de cela). C'était juste une histoire de se rapprocher de lui et ne pas lui pourrir la vie. En fait, ça la choquait de réaliser qu'elle voulait se rapprocher de lui pour essayer de le comprendre, comme les autres femmes le faisaient. Elle voulait découvrir pourquoi il était comme ça, découvrir le vrai lui. Inconsciemment, il l'intriguait. Qui était le vrai Drago ? Il ne pouvait pas être aussi mauvais, n'est-ce pas ? Elle ne pouvait pas croire que quelqu'un pouvait être cruel sans raison. Sans qu'elle en soit consciente, elle commençait à avoir un faible pour cet homme. Mais dire exactement ce qu'était ce faible était, pour l'instant, impossible.
Peu après cette dernière réalisation, l'immense fenêtre de sa chambre fut à portée de vue. Ralentissant son balai pour descendre et s'arrêter, elle le guida un peu au dessus du pavillon et sauta sur le sol. Elle était sur le point d'entrer dans la chambre quand une sorte de cri étranglé retentit dans la pièce. Elle leva les yeux et vit le visage horrifié de Narcissa la fixer.
« - QU'EST-CE QUI EST ARRIVÈ A TA ROBE ? » demanda-t-elle d'une voix stridente qui fit quasiment trembler les poteaux en bois de l'immense lit à baldaquin qui était au centre de la pièce. Ginny baissa les yeux et vit que le bas de sa robe était sale, déchiré et troué, exactement comme elle s'y attendait. Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de sourire.
« - Mais tu es folle ! » la réprimanda Narcissa en tirant Ginny à l'intérieur de la chambre. « Non mais regarde toi ! Par merlin ! » bredouillait-elle en forçant Ginny à s'asseoir devant sa coiffeuse. Ginny fronça les sourcils, légèrement amusée, et finalement lui obéit. Elle regarda la mère de Drago s'agiter autour d'elle. « Nous êtions tous inquiets ! Il est déjà 19h15 ! Drago attend, marchant de long en large, mort d'inquiétude ! Où étais-tu ? »
« - Heu… je… je suis juste sortie faire un tour, vous savez, pour réfléchir. » répondit Ginny tandis que Narcissa était occupée à agiter sa baguette magique autour d'elle.
« - Ginny, ma chère, tu m'excuseras si je dis que je ne crois pas que tu étais juste en train de marcher et de réfléchir, d'accord ? » dit Narcissa en observant le misérable état de sa robe de mariée. Son froncement de sourcil s'accentua quand ses yeux gris argent se posèrent sur son visage qui était imprégné de saleté. Narcissa faillit s'évanouir quand ses yeux atteignirent ses cheveux tout emmêlés avec des feuilles et des petits bouts de branches. Elle secoua la tête et se retourna.
« - Molly, je l'ai trouvée ! » appela-t-elle soudainement.
A ces mots, Molly Weasely émergea lentement de derrière la porte qui donnait sur le couloir, ayant l'air bien propre et nette pour quelqu'un qui venait juste de sortir et de faire une balade en balai. Elle regarda Ginny et fronça les sourcils.
« - Voyons, ma fille, ce n'est pas gentil de ta part de te sauver comme ça. » lui dit-elle.
Ginny fronça les sourcils, incrédule. Elle était sur le point de répondre quand elle s'aperçut que sa mère lui lançait un regard rempli de sous-entendu puis jetait un coup d'œil vers Narcissa. Comprenant où elle voulait en venir, Ginny soupira et baissa les yeux.
« - Je suis désolée, mère, Mme Malefoy. » dit-elle finalement.
« - Ce n'est pas le moment d'être désolée. » dit Narcissa en agitant rapidement sa baguette ici et là. « Vraiment, mon cœur, je sais que ce ne sont pas mes affaires et franchement ça ne me gêne pas que tu veuilles sortir voler sur ton balai de nuit. Mais vraiment… » elle s'arrêta pour regarder l'ourlet de sa robe lentement se recoudre. « Tu ne penses pas que là ce n'est pas le moment de sortir déambuler de nuit ? ». Elle avait enfin fini. Elle poussa un soupir satisfait en voyant son ourlet de nouveau net et propre. « Et puis en plus, où étais-tu partie ? »
Ginny, avant de répondre, ferma d'abord les yeux tandis que Molly agitait sa baguette autour d'elle pour enlever toute la poussière et la saleté de ses cheveux et de son visage.
« - Dans le jardin. » répondit-elle en ouvrant les yeux et en regardant son reflet.
« - Et… » insista Narcissa qui n'était pas vraiment convaincue.
Sur ce, Ginny soupira et baissa les yeux d'un air coupable.
« - Dans les… les bois. » dit-elle finalement.
« - Dans les bois ! » s'exclama Narcissa. Ginny pouvait constater que, même si sa voix était douce et presque calme, Narcissa était très mécontente de ce qu'elle avait fait. « Tu étais en train de voler sur ton balais à cette heure de la nuit dans les bois ? »
« - Oui. » couina Ginny. Dans un sens, Ginny ne pouvait pas dire à Narcissa Malefoy que ça ne la regardait pas si elle avait décidé de sortir voler sur son balai comme une folle à travers les bois. En considérant le fait qu'elle les avait inquiété, elle et tous les autres, c'était comme si quelque chose en elle l'empêchait de lui dire ces mots grossiers et impolis. Et Narcissa avait le droit d'être en colère. Elle avait le droit de la réprimander en la harcelant presque car c'était en partie sa faute.
« - Qu'est-ce qui t'as pris ? C'est pourquoi… avec l'état de ta robe… » continua Narcissa, sa voix traînant, tandis que Molly commençait à agiter sa baguette contre sa tête pour arranger les cheveux de Ginny. « As-tu la moindre idée de combien c'est dangereux de voler à travers les bois en pleine nuit ? »
« - Je suis désolée » dit calmement Ginny.
A ces mots, Narcissa soupira.
« - Bien, de toute façon ce qui est fait est fait. » dit-elle. Elle la regarda d'abord avant de secouer la tête, fatiguée. Quand Ginny se tourna vers elle et rencontra son regard, elle lui adressa un petit sourire. « Ca y'est, tout est déjà arrangé » dit-elle alors qu'elle remettait tendrement une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Il ne te reste plus qu'à arranger ton maquillage, d'accord ? Nous t'attendons dans la grande salle de bal. »
« - D'accord. » dit Ginny en se tournant une nouvelle fois vers le miroir.
« - Et n'essaie pas de faire encore quelque chose de fou, d'accord ? » dit Narcissa en se dirigeant vers la porte. Molly avait décidé de s'occuper à chercher le chat de sa fille. Quand un doux miaulement résonna dans la chambre, Molly se baissa et attrapa le chat blanc dans ses bras pour commencer à le caresser.
« - D'accord. »
« - Et dépêche toi. »
« - Je me dépêche, merci. »
Une fois qu'elles furent seules, Ginny se tourna vers sa mère et fronça les sourcils, désapprobatrice.
« - Je n'arrive pas à croire que tu n'as rien dit ! » s'exclama-t-elle en se levant et en arpentant la pièce, furieuse.
« - Pourquoi aurais-je dû dire quelque chose ? » demanda Molly, ses immenses doigts caressant adroitement la fourrure blanche du chat, le faisant ronronner bruyamment de contentement. « Elle n'aurait rien compris si j'avais essayé de lui dire. »
Sur ce, Ginny s'arrêta et se tourna vers elle. Malgré tout, elle sourit.
« - Tu le savais, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle.
Molly se tourna vers elle avec un air innocent.
« - Qu'est-ce que tu veux dire ? » ses doigts se mirent à chatouiller le ventre du chat, le faisant ronronner encore plus fort.
Ginny secoua la tête et se dirigea vers sa coiffeuse. Elle s'y assis, fatiguée, et regarda son reflet.
« - Il y avait les balais. » dit-elle, un sourcil haussé.
« - Et je ne vois pas en quoi ça prouve que je savais tout. » dit Molly en s'asseyant sur le lit.
Ginny fronça les sourcils.
« - Vraiment, mère. » commença-t-elle. « Est-ce que tu crois vraiment que je vais croire que c'est là que les Malefoy rangent leurs balais ? Si tu le crois, alors désolée, je ne trouve pas vraiment que c'est convainquant. »
« - Est-ce que tu as déjà réfléchi ? » demanda sa mère à la place. Ginny ferma un instant les yeux en entendant le ton de sa voix, rempli d'inquiétude et de compréhension. Elle baissa les yeux.
« - Oui. » répondit doucement Ginny. Elle se tourna vers sa mère et lui sourit faiblement. « C'est ce que tu voulais que je fasse ? »
« - Que te dis ton cœur ? » demanda Molly à la place. Elle se leva et laissa finalement le chat partir. Il se sauva rapidement vers sa cachette préférée, sous le lit.
Ginny réfléchit silencieusement aux réalisations qu'elle avait faites un peu plus tôt en se mordant la lèvre inférieure. 'Je veux le comprendre. Je veux découvrir qui il est réellement. J'ai tellement de questions. Il ne peut pas être aussi mauvais, n'est-ce pas ?' Puis elle regarda sa mère.
« - Je vais l'épouser. »
Molly sourit et se rapprocha d'elle. Elle sortit une petite boîte de sa poche et la plaça sur la coiffeuse.
« - Alors il est temps que je te donne ceci. » dit-elle en ouvrant la boîte. Celle-ci révéla une broche en forme de rose.
Les yeux de Ginny s'agrandirent.
« - Mère. » souffla-t-elle en sortant la broche de sa boîte bleue marine. « C'est… c'est magnifique. » s'exclama-t-elle alors qu'elle observait la broche en forme de rose qui était dans sa paume. Sa tige était aussi longue que son anneau avec une feuille unique sur le côté gauche, courbée élégamment pour tenir les cinq pétales sur sa tête. Elle était en or pur tandis que les cinq pétales étaient entièrement constitués de rubis. « Où l'as-tu eu ? » demanda-t-elle en regardant sa mère avec surprise.
Molly sourit.
« - C'est mon père qui me l'a donnée. » dit-elle. « La rose est l'emblème de la famille Aurelius, tu sais. »
« - Oui, mais pourquoi… » Ginny s'arrêta tandis que ses yeux se posaient une nouvelle fois sur la broche, son éclat rouge et or l'aveuglant presque. « Nous ne savions pas que tu possédais quelque chose avec autant de valeur ! Nous pensions que… »
« - Elle était traditionnellement donnée aux femmes le jour de leur mariage. » dit Molly, en tendant les mains vers la broche. Elle la prit dans sa main, la regardant avec des yeux embués. « Elle est antique. Bien sûr, j'aurais dû la donner à Fleur, ou Jane, ou Grace, ou à Hermione, surtout à Fleur puisque c'est la plus âgée de mes belles-filles mais… » elle s'arrêta et tandis la broche à Ginny. « Quelque chose m'a dit que je devais te la donner. Autre le fait que tu es mon unique fille, j'avais cette étrange impression… »
« - Grand-père ne te l'a pas donnée. » en conclue Ginny au bout d'un moment.
Sur ce, Molly soupira. Elle leva les yeux et poussa un profond soupir.
« - Oui, ton grand-père ne me l'a pas donnée. En fait, je la lui ai volée. »
« - Pourquoi ? » demanda Ginny en fronçant les sourcils.
« - Pour te la donner. »
Ginny fronça les sourcils encore plus en entendant cette vague réponse. Molly, de son côté, aperçut l'expression confuse et perplexe qu'affichait le visage de sa fille. Elle aurait vraiment voulu lui expliquer tout mais elle ne pouvait pas. Comment pouvait-elle lui donner des réponses claires et précises si elle-même, déjà, ne pouvait comprendre ce qu'il fallait faire de cette broche ? Elle l'avait volée, oui, c'était un fait. Pourquoi ? Elle ne savait pas. Epouser Arthur avec ou sans la broche en forme de rose ne faisait vraiment pas de différence. Du moment qu'elle était avec Arthur, rien ne lui importait. Et pourquoi avait-elle traversé tous ces dangers simplement pour voler cette broche et l'emmener loin du manoir des Aurelius sous le nez de ce père aux yeux de faucon ? C'était vraiment inexplicable. Elle n'avait même pas réussi à vendre la broche quand ils avaient désespérément besoin d'argent. Elle n'avait même pas réussi à la donner à Fleur ou Jane ou Grace ou Hermione ! Quelque chose en elle lui avait dit que cette broche appartenait à Ginny, et elle ne pouvait même pas comprendre pourquoi.
« - Bien sûr, j'espére que tu la porteras un jour. » dit-elle à la place. Pour Ginny, il était clair que Molly voulait changer de sujet. « Mais maintenant, je pense que Drago aimerais que tu portes le collier qu'il t'a donné, non ? »
A ces mots, Ginny décida de ranger la broche dans sa boîte.
« - Oui. » répondit-elle en ouvrant l'un de ses tiroirs et en sortant la boîte de velours qui renfermait le collier en forme de serpent. Elle le sortit précautionneusement de la boîte et le plaça autour de son cou, la chaîne froide et dorée s'enroulant autour de sa peau tendre, le pendentif en forme de serpent prenant sa place habituelle sur sa poitrine, la fixant de nouveau. 'Je suis vraiment en train de le faire.' pensa-t-elle tandis que Molly , de son côté, plaçait soigneusement le voile et la tiare sur sa tête.
« - Tu es magnifique, mon cœur. » dit sa mère soudainement.
'Le suis-je vraiment ?' pensa Ginny en regardant son reflet. 'On dit que toutes les mariées son belles le jour de leur mariage.' se dit-elle tandis que ses doigts caressaient de doux tissu de son voile. Elle se demanda 'Suis-je l'une de ces mariées ?' Elle observa son reflet une nouvelle fois, mais ce qu'elle vit la consterna. Derrière le fin tissu de son voile elle aperçut ses yeux, si petits et si marrons. Pour elle, le marron était une couleur commune. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir des yeux verts à la place, ou même d'un noir violet ? Enfin, elle pouvait admettre que ça serait étrange pour une rousse d'avoir des yeux violets, mais tout de même, une autre couleur pour ses yeux aurait été plus jolie que ce triste marron. Et pourquoi ne pouvait-elle pas avoir ces yeux de biche innocente qu'elle avait toujours admirés ? De ses yeux 'tristes' elle descendit vers son nez, trop petit et vraiment trop retroussé. Elle fronça mentalement les sourcils avec dégoût en voyant les minuscules tâches de rousseur qui se débattaient pour se libérer du maquillage qu'elle avait posé dessus. Elle s'aperçut aussi que ses lèvres étaient trop petites, ses cheveux trop roux et sa peau trop pâle… En conclusion, elle se trouvait trop simple et laide. Elle n'était pas faite pour un homme comme Drago.
'Et alors, en quoi ça dérange si tu es laide ?' se demanda-t-elle soudainement. Ginny acquiesça lentement. Oui, et alors ? De toute façon, elle allait épouser Malefoy, alors où était le problème ? En fait, elle leva le menton de manière butée. Elle espérait qu'elle serait laide pour l'irriter encore plus. Elle ne voulait en aucun cas lui faire plaisir en lui offrant une magnifique mariée toute rosée.
« - Ginny, viens. » dit sa mère en tapotant légèrement ses épaules nues. « C'est l'heure. » ajouta-t-elle.
A ces mots, Ginny se leva avec sa robe lourde de son siège et commença et arranger tous ses jupons. Une fois qu'elle fut dans une pose plus confortable et que son vêtement fut bien en place, elle lâcha sa robe pour prendre le bouquet de fleurs fraîches que sa mère lui tendait.
« - Drago t'attend. » dit Molly en conduisant sa fille hors de la chambre. Ginny acquiesça et prit une profonde inspiration.
'Oui' pensa-t-elle en suivant sa mère dans le couloir puis dans le grand escalier, la longue traîne de sa robe de mariée créant une flaque d'eau blanche et satinée et se mouvant derrière elle, 'Drago m'attend.'
« - Je pense qu'elle a changé d'avis. »
Drago se retourna et vit Blaise lui sourire. Elle avait les bras croisés sur sa poitrine, sa robe noire moulante cachait à peine sa poitrine généreuse qui se levait et se baissait d'une manière provocante devant lui. De tous les invités, il semblait bien que Blaise était la seule à porter du noir. Ses yeux se plissèrent jusqu'à se transformer en deux traits noirs quand il vit ses lèvres rouges esquisser un sourire narquois. En fait, Blaise était succulente et irritante en même temps.
« - Virginia ne ferait pas ça. » dit Drago en essayant lui-même de s'en convaincre. Quand il entendit Blaise pouffer de rire, il fronça les sourcils et fit de son mieux pour cacher l'évidente inquiétude qui était en train de le gagner. Où était Virginia et pourquoi prenait-elle autant de temps ? Est-ce que Blaise avait raison ? Avait-elle changé d'avis ? Pensait-elle qu'il n'était pas assez bien pour elle ? Ou pire, s'était-elle enfuie avec cet imbécile de Potter ? Une telle pensée le mit étonnamment en colère. Puis se souvenir de Ginny embrassant ce balafré durant leurs fiançailles lui donna l'envie irrésistible de frapper Potter encore et encore, indéfiniment. Il détourna le regard de Blaise, en partie pour cacher l'énervement qu'elle lui inspirait et en partie pour fixer son regard sur les immenses portes de la salle de bal dans l'attente anxieuse de la mariée. 'Penser à des choses stupides est devenu l'une de mes habitudes durant ces derniers mois.'
« - Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » ronronna Blaise en se glissant près de lui, assez proche pour que Drago sente sa poitrine se soulever et se rabaisser mais pas assez proche pour choquer et faire jaser les gens qui étaient autour d'eux.
« - Elle était à Gryffondor. Elle n'a pas assez de culot pour faire quelque chose comme ça. » répondit-il en faisant délibérément un pas en avant pour s'éloigner d'elle.
« - Alors tu penses que ta petite mariée a tout de la 'Mary Sue' ? » demanda Blaise, en ne se préoccupant absolument pas des conversations curieuses et nerveuses des invités autour d'eux. Il était clair que tout le monde se demandait pourquoi le mariage n'avait pas encore commencé, et pourquoi la mariée manquait toujours à l'appel… « Enfin, ça serait ennuyeux, tu ne penses pas ? »
Drago fronça les sourcils.
« - Elle n'est pas du tout une ennuyeuse Mary Sue, Blaise. » dit-il d'un ton légèrement glacial. 'Je ne dirais pas que c'est une Mary Sue' pensa-t-il en se souvenant des nombreuses fois où Virginia lui avait délibérément craché de méchants mots dessus. 'Et je ne dirais pas non plus qu'elle est ennuyeuse' ajouta-t-il en se souvenant des nombreuses fois où ils s'étaient embrassés. Puis il se souvint de la relation sexuelle 'ennuyeuse' qu'il avait eu avec Blaise un mois auparavant. Bien sûr, cette femme l'avait excité une ou deux fois, après tout il était un homme normal avec des besoins 'normaux'. Mais quand ça venait d'elle, de Blaise EN PERSONNE, elle l'ennuyait carrément, contrairement à avant. Drago réprima un fou rire. Blaise osait dire que Virginia est ennuyeuse ? Elle devrait se regarder d'abord.
« - Oh mon Drago » dit mielleusement Blaise. « Venant de toi, je ne m'attendais pas à une telle chose. Dis-moi, as-tu oublié notre conversation d'il y a deux jours ? »
Drago soupira, las. Pourquoi Blaise ne le laissait-il pas tranquille d'abord ? Ce n'était pas vraiment le moment.
« - Bien sûr que non. » répondit-il avec une patience forcée.
« - Bien. » dit Blaise. Puis elle fronça les sourcils avec élégance. « Si j'ai bien compris, Virginia va se voir offrir 201 million de Gallions ? » demanda-t-elle en changeant de sujet.
« - Oui. »
« - Est-ce qu'elle le sait déjà ? »
« - Oui. »
« - Propriété conjugale ? »
« - Peut-être. » dit Drago. Il regarda autour de lui et vit que les gens commençaient à devenir nerveux. Sa mère fronçait les sourcils et elle sortit de la salle tandis que la famille de Virginia faisait de son mieux pour calmer leurs invités en disant que Virginia était sûrement en train de s'habiller ou quelque chose de ce genre. Celui qui le rendait encore plus perplexe c'était son grand-père. Vladimir Malefoy II souriait comme s'il savait que ça allait arriver. 'Le savait-il ?' se demanda-t-il. 'Est-ce qu'il a quelque chose à voir avec ça ?' puis il se força à chasser de telles idioties de ses pensées. « Après tout, Grand-Père s'attendait à ce qu'elle me fasse ça. » ajouta-t-il finalement.
« - Alors pourquoi ne te quitte-t-elle pas maintenant ? Après tout, elle a gagné la plus grande partie de la fortune. »
« - Elle ne peut pas. » dit Drago en souriant narquoisement. « Aussi longtemps que mon Grand-père respirera, nous ne pourrons ni l'un ni l'autre avoir l'argent. Grand-père le contrôle. Il m'en donne un peu occasionnellement. »
« - Est-ce que cette Weaseley le sait ? » demanda Blaise.
« - Non, cette conversation ne regarde que mon grand-père et moi. » répondit-il d'un ton neutre. Pour une raison inconnue, il trouvait que c'était très irritant d'entendre la voix mauvaise de Blaise appeler sa mariée Weasley, comme si avoir Weasely comme nom de famille était en même temps ridicule et illégale. « Mais je pense que Virginia sait que c'est un contrat magique, contrairement au contrat que signent les moldus et toutes ses idioties. Mon grand-père pourrait être mort et en train de s'enraciner dans sa tombe avant qu'elle même qu'elle ne pense à la façon dont elle pourrait le dépenser. »
Blaise poussa un soupir discret et dégoûté.
« - Dans ce cas, nous pourrons sortir ensemble quand nous aurons 50 ans. Regarde ton Grand-père. Est-ce qu'il a l'air mourrant ? » demanda-t-elle avec cette voix arrogante qu'elle utilisait quand elle était vraiment mécontente. Elle se tourna vers le vieil homme et le vit lever Sylvia dans les airs, en ignorant complètement l'atmosphère tendue autour d'eux.
« - Ne laisse pas cette apparence te tromper. » dit Drago d'un ton connaisseur. « As-tu oublié que mon grand-père est un demi vampire ? »
Réalisant qu'il venait de gagner un point, Blaise se tourna vers lui et sourit avec approbation.
« - Alors quel est ton plan à présent ? » demanda-t-elle à la place.
Drago se tourna vers elle, son expression indéchiffrable.
« - Obtenir mon juste partage. » répondit-il.
Blaise sourit froidement.
« - Et c'est là qu'entre en jeu le 'plan ingénieux' ? » demanda-t-elle avec espoir.
Mais avant que Drago ne puisse répondre, une soudaine agitation envahit la grande salle de bal. Il regarda autour de lui et vit les gens se tourner vers l'entrée de la salle de bal. Fronçant les sourcils, il regarda aussi et vit Ginny, tout en blanc, finalement là, se tenant juste devant l'entrée de la salle de bal, ayant l'air timide et incertaine. Les yeux de Drago s'agrandirent légèrement tandis qu'il la regardait, toutes l'anxiété et l'inquiétude disparurent pour laisser place au soulagement et à l'admiration.
Ginny se tenait là, ses yeux marrons allant nerveusement de gauche à droite. Elle se mordit les lèvres en sentant que tous les yeux se tournaient vers elle. Elle regarda autour d'elle et ses yeux se posèrent sur l'homme qui se tenait à côté du mur, la regardant avec ses yeux d'argent brillants. Sans s'y attendre, elle poussa un soupir en voyant le 'marié' qui se tenait là et qui avait en fait réussi à paraître très beau dans sa chemise blanche bien boutonnée, son pantalon noir et sa lourde cape noire attachée par des fermoirs en argent en forme de serpents. Sentant qu'elle devenait rouge, elle se força à regarder ailleurs et vit les mêmes personnes qui avaient été invitées aux fiançailles. Il y avait sa famille, ses amis de Gryffondor et Selena, lui souriant et lui faisant des signes de la main, les amis de Vladimir et des collègues de travail… Elle avala difficilement sa salive. A en juger par les sièges qui avaient été dérangés dans la grande salle de bal, elle avait sans aucun doute inquiété tout le monde. Nerveusement, elle s'humidifia les lèvres.
« - Pourquoi as-tu pris autant de temps, Virginia ? » s'exclama soudainement une voix forte qui brisa la glace. Virginia regarda autour d'elle et aperçut Vladimir, avec son père, qui se dirigeait vers elle avec un grand sourire. En ce qui concernait son père, il avait l'air pensif. Presque immédiatement, des murmures sonores où se mêlaient confusion et soulagement s'élevèrent dans la salle de bal.
« - Virginia ? » dit Arthur d'un ton neutre lorsqu'il l'atteignit. « Je veux des explications. »
Ginny se mordit encore les lèvres avant de parler.
« - Je… il fallait d'abord que je réfléchisse. » balbutia-t-elle.
« - Ah, ça arrive souvent aux mariés. » dit rapidement Vladimir avec un geste nonchalant de la main. « Rien de bien alarmant. Après tout, elle est là maintenant, n'est-ce pas ? » Puis il se tourna vers les invités qui attendaient et avaient l'air incertains. « Si vous pouviez être assez gentils pour vous éloigner un peu des chaises… » Il s'arrêta et regarda autour de lui avec un air qui voulait dire qu'il attendait. Quand les gens eurent obéi, Vladimir sortit sa baguette magique et avec un simple mouvement, toutes les chaises revinrent à leur place d'origine. Puis, se tournant vers Ginny, il lui sourit et lui fit un clin d'œil. « A présent, faisons ce mariage, d'accord ? »
Ginny sourit.
« - Merci. » dit-elle doucement tandis que Arthur Weasley lui offrait son bras. Ginny sourit à son père et lui pris le bras.
« - Es-tu prête, mon cœur ? » lui demanda doucement son père.
Ginny se contenta d'acquiescer.
« - A présent, pourrais-tu, s'il te plaît, regagner ton siège ? » siffla Drago à l'adresse de Blaise en voyant son grand-père et le ministre se diriger vers lui.
« - Bien sûr. » dit Blaise en lui serrant légèrement le bras droit. « Je te vois plus tard ? »
« - Oui. » répondit Drago avec impatience. A ces mots, Blaise, en même temps que les autres invités, regagnit son siège et Drago se positionna devant les invités.
Drago prit une profonde inspiration en sentant son grand-père prendre finalement place à côté de lui, juste en face du ministre. Quand tout fut prêt, la nervosité disparue, l'orchestre commença à jouer la marche nuptiale. Ginny commença à marcher, bras dessus bras dessous avec son père tandis que la foule se levait.
« - Elle est belle, n'est-ce pas ? » murmura Vladimir à l'adresse de Drago tandis que Ginny commençait à marcher vers eux.
« - Oui. » dit Drago sans même réfléchir. Il avala difficilement sa salive en apercevant la blancheur immaculée de sa robe de sa robe de princesse qui découvrait ses épaules crémeuses. On avait posé sur sa tête une petite tiare élégante qui tenait un voile entièrement fabriqué en satin qui touchait presque le sol. Ses cheveux étaient tirés en arrière, séparés sur le côté, lui donnant un aperçu de sa peau tendre. Sur sa poitrine, autour de son cou, elle portait le collier en forme de serpent qu'il lui avait donné et qui le regardait droit dans les yeux. Une bouffée de fierté inhabituelle l'envahit quand il s'aperçut qu'elle portait l'emblème de sa famille, proclamant au monde entier à qui elle appartenait. Leurs yeux se rencontrèrent. Elle sourit. Drago ressentit une sensation étrange et inexplicable dans sa poitrine et dans son ventre. Etonnamment, et pour la première fois de sa vie, il se sentait nerveux.
Ginny prit une profonde inspiration pour se calmer quand elle atteignit Drago et Vladimir. Quand Arthur donna la main droite de sa fille à Drago, elle sentit la nervosité l'envahir et lui donner la nausée. Tandis que Drago prenait doucement sa main, serrait la main de son père et l'attirait vers le ministre, elle était sur le point d'avoir une crise cardiaque. Elle leva les yeux pour voir l'expression calme et non émue de Drago et se demanda combien de fois Drago avait pu se marier. On aurait dit qu'il y était habitué ! Enfin, en considérant le fait que Drago était un aimant magnétique à fille partout où il allait…
Quand la musique orchestrale s'évanouit lentement et que les invités s'assirent de nouveau, le ministre s'éclaircit bruyamment la gorge et commença la simple cérémonie de mariage. Ginny, son attention s'évadant quelque part ailleurs, écouta à moitié.
« - Mme Drago Edward Malefoy… »
Ce nom résonna encore et encore, comme une fausse note dans sa tête. Elle fronça les sourcils en entendant la voix du ministre s'affaiblir lentement puis se taire… et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle faisait face à Drago. Puis il passa l'anneau à son doigt et elle au sien, leurs mains se joignirent devant une centaine de paires d'yeux braqués sur eux. Elle ne pouvait même pas se souvenir où son bouquet de fleurs qu'elle tenait quelques minutes auparavant se trouvait.
Drago, de son côté, lui sourit avec douceur. Puis, à la plus grande surprise de Ginny, elle le sentit serrer sa main doucement pour la rassurer. 'Essaie-t-il de calmer mes nerfs ?' se demanda-t-elle. Ginny ne put rien faire d'autre que de le regarder avec douceur. Ce qui la choqua, c'est qu'elle trouvait cette soudaine réaction très attendrissante. Elle leva les yeux vers lui et, oubliant complètement que c'était Drago Malefoy, elle lui adressa un sourire empli de gratitude et de sincérité.
« - Voulez-vous, Virginia, prendre Drago comme légitime époux, de l'aimer et de le chérir et ce dès ce jour, pour le meilleur ou pour le pire, dans la misère ou dans la joie, dans la maladie ou dans la santé, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? »
'Des mots si familiers' pensa-t-elle, son esprit s'évadant encore ailleurs. Elle se souvint l'avoir entendu quand Hermione avait épousé Ron, quand Cho avait épousé Harry, quand Jane avait épousé Percy… C'était comme si tout le monde autour d'elle se mariait, trouvant quelqu'un qu'ils aimaient… puis avec un simple coup du destin, elle était là, se tenant en face de l'homme que tous croyaient qu'elle aimait, et on lui posait à présent la question qu'elle avait tellement désirée… et maintenant…
« - Virginia ? » demanda soudainement Drago, la forçant à redescendre sur terre. Ginny cligna des yeux et le regarda. Drago haussa un sourcil avec un air interrogateur.
« - Oh. » dit-elle, se forçant pour se concentrer. Puis, souriant avec douceur, elle le regarda dans les yeux.
« - Je le veux. » dit-elle d'une voix douce et claire en même temps.
A cela, le ministre hocha la tête et posa la même question à Drago.
« - … dans la misère ou dans la joie, dans la maladie ou dans la santé, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? »
« - Je le veux. » répondit Drago d'une voix forte et claire, ses yeux ne quittant pas son visage. Et, à la plus grande surprise de Ginny, il lui adressa un sourire enfantin et lui fit un clin d'œil. Ginny dû faire de son mieux pour ne pas éclater de rire et ruiner la solennité de la cérémonie. En fait, ça l'étonnait de voir combien Drago paraissait plus jeune et plus beau quand il souriait. Il ressemblait à un enfant, un garçon sans soucis, ni problèmes ni autre chose de ce style, et à ce moment-là, Ginny aurait souhaité que Drago sourisse un peu plus souvent.
Sur ce, le ministre leva les mains, les plaçant au-dessus de leurs têtes en touchant à peine leurs cheveux.
« - Et avec le pouvoir qui m'a été accordé, je vous déclare mari et femme. » proclama-t-il. Puis, se tournant vers le couple, il sourit et baissa les mains. « Vous pouvez embrasser la mariée. »
« - Enfin ! » ne put s'empêcher de dire Drago. A ces mots, Ginny ne put contenir son rire plus longtemps et elle se mit à pouffer de rire. Son hilarité s'agrandit encore quand il essaya de manière futile de lever son long voile en un seul geste.
« - Fais chier ! » dit-il soudainement d'une voix assez forte alors qu'il était obligé de se baisser tandis qu'elle se tenait toute droite, immobile, en le regardant. Ginny haussa les sourcils en voyant un Drago aussi… aussi comique devant elle. La foule éclata de rire et applaudit, amusée tandis que Ginny se tournait vers le ministre avec un sourire d'excuse, mais en riant néanmoins.
« - Voilà. » dit Drago en arrivant enfin à attraper l'ourlet. Il leva le voile de son visage, l'ourlet se déchirant entre ses grosses mains. Puis il plaça le fin tissu derrière sa tête, le faisant tomber doucement dans son dos. « Franchement, est-ce que ce voile aurait pu résister encore plus longtemps ? » demanda-t-il d'un ton à moitié sarcastique. Puis, sans un mot de plus, Drago leva lentement son visage vers le sien, sourit tendrement d'abord, et l'embrassa.
Ginny ferma les yeux en sentant ses douces lèvres contre les siennes. Au milieu des applaudissements sonores qui l'entouraient, elle poussa un cri de surprise quand elle sentit les bras de Drago se serrer autour d'elle pour la soulever à quelques centimètres du sol. A ce moment-là, Ginny voulut prétendre que tout était réel. C'était la chose dont elle avait rêvé depuis le jour où elle avait vu Bill épouser Fleur, l'air si heureux et amoureux. Sans réfléchir, elle enroula ses bras autour de son cou et approfondit le baiser. Elle poussa un faible gémissement de plaisir en sentant Drago l'embrasser avec le même sentiment de faim et d'urgence.
« - Mesdames et Messieurs. » dit soudainement le ministre. « M et Mme Drago Edward Malefoy ! »
A ces mots, la foule applaudit de nouveau et encore plus fort. Quand Drago lâcha finalement Ginny, ils se tournèrent et sourirent à l'immense attroupement de personnes qui attendaient pour les féliciter et s'avancèrent bras dessus bras dessous. Immédiatement, l'orchestre se mit à jouer quelque chose d'enjoué et les servants se précipitèrent, baguettes à la main, rangeant la salle de fond en comble. Peu de temps après, une table de rafraîchissement était dressée et des gallions et des gallions de champagne et de vin étaient servis. Immédiatement, une fête joyeuse commençait, remplaçant la cérémonie solennelle.
« - Ginny ! » appela soudainement Hermione au milieu du vacarme de la fête. Ginny se retourna et sourit. Puis elle se pencha vers Drago et murmura quelque chose à son oreille. Quand Drago acquiesça, elle sourit et se dirigea vers elle.
« - Félicitation ! » la félicita Hermione, le souffle coupé, en l'étreignant.
« - Merci. » dit Ginny quand Hermione finalement la lâcha. « Où est Ron ? » demanda-t-elle en regardant autour d'elle.
« - Il est avec les gars. » lui répondit Hermione. Elle s'arrêta et prit une gorgée de vin. « Ils parlent de Quidditch et de balais. Pourquoi as-tu pris autant de temps pour venir, au fait ? »
Ginny secoua la tête et sourit.
« - Il fallait que je réfléchisse. » dit-elle.
« - Oh. » dit l'autre femme avec compréhension. Elle était sur le point d'ouvrir la bouche quand le bavardage et les gloussements d'une bande de demoiselles atteignirent leurs oreilles. Elle regarda derrière Ginny et vit Lavande, Parvati et Padma Patil, et une fille nommée Selena s'approcher d'elles.
« - Félicitation Ginny. » dirent Parvati et Lavande en même temps. Sur ce, de nouveaux gloussements fusèrent.
« - Mm… » commença Lavande en regardant Ginny puis Drago qui était en train de converser joyeusement avec un groupe d'hommes. « Je dois admettre que tu épouses un bel homme, Ginny. » dit-elle, presque en bavant.
Ginny se tourna vers Lavande et éclata de rire.
« - N'est-ce pas ? » dit-elle en se tournant aussi vers Drago. « Tu ne sais vraiment pas combien cet homme est 'cher' dans le marché du mariage. » plaisanta-t-elle. Mais c'était en partie vrai, cet homme valait des millions et des millions de gallions. Les filles éclatèrent de rire.
« - As-tu pensé à ta 'nuit de noce' qui approche ? » demanda soudainement Padma en souriant, ce qui fit de nouveau rire les filles. Ginny devint immédiatement toute rouge.
« - Je… j'ai vraiment… » elle s'arrêta et se tourna vers son 'mari'. En voyant sa haute silhouette élégante, ses mains lisses, ses lèvres douces, elle baissa rapidement les yeux et fixa ses mains. Elle ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Comment était-il au lit ? Que ressentirait-elle si ces mains et ces lèvres étaient sur elle ? A cette pensée, Ginny devint encore plus rouge. Elle se força à chasser de telles pensées lubriques.
« - Avec un aussi bel homme sur toi ? » s'exclama Parvati, regardant vers Drago. « Je ne me soucierais même pas qu'il vienne de serpentard ! »
« - Et en parlant de ta nuit de noce… » dit Selena d'une voix flûtée. Elle lui tendit un paquet enveloppé que Ginny prit sans un mot. « Nous avons pensé que nous devions te donner quelque chose, tu sais, d'utile pour cette nuit. »
« - Considère ça comme un cadeau privé. » continua Hermione en gloussant. « Tu n'aurais sûrement pas voulu que ton mari voit ça tout à l'heure sur la pile de cadeaux de mariage. »
« - Qu'est-ce que c'est ? » demanda Ginny en pouffant de rire.
« - Ouvre-le et tu verras. » la persuadèrent-elles.
Secouant la tête, Ginny entreprit de déchirer le paquet cadeau. Puis un faible cri s'échappa de ses lèvres quand elle vit la lingerie rouge et sexy qui était soigneusement pliée à l'intérieur de la boîte. Elle leva les yeux et secoua la tête.
« - Vous êtes folles de penser que je vais porter un truc… un truc pareil… »
« - Oh, de rien Ginny. » dit Lavande d'un ton sarcastique en levant les yeux au ciel.
« - Tu connais les règles basiques de la nuit de noce, n'est-ce pas ? » dit Hermione en gloussant comme une folle. « Séduire et conquérir. Tu dois le soumettre à la tentation et pour cela, il te faut porter quelque chose qui… heu… te révèle. »
« - On dit que le rouge est une couleur très puissante et provocante. » dit Selena d'une voix flûtée.
« - Je ne… même pas en rêve… »
« - Bien, bien, bien. » fit soudainement une voix étouffante derrière elle. Ginny s'arrêta au milieu de sa phrase et se retourna pour faire face aux yeux de chat de Blaise Zabini dont les lèvres étaient courbées en un sourire mauvais. En voyant l'ancienne serpentard, le rire mourut et un silence embarrassé s'installa dans le groupe. Hermione la regardait comme si elle était une expérience scientifique ratée, tandis que le reste des filles devenaient toutes inhabituellement silencieuses et mal à l'aise. Il était de notoriété publique que Blaise Zabini et Drago Malefoy avait fait cette 'chose sauvage' avant son mariage avec Ginny. « Je pense que les félicitations son de circonstance, Mme Malefoy. » continua-t-elle, en mettant l'accent sur les mots 'Mme Malefoy'.
« - Merci. » dit Ginny d'une voix étouffée tandis que Blaise ignorait le regard noir que lui jetait Hermione en récupérant la boîte de Ginny.
« - Si ça ne vous dérange pas, je vais vous voler Virginia quelques instants, d'accord ? Ca ne durera pas longtemps. » Puis, sans attendre leur réponse, Blaise passa son bras autour de son épaule et l'éloigna de ses amies. Une fois seules, elle se tourna vers elle et sourit.
« - Je connais ton joli petit complot, Virginia. » dit-elle soudainement. Ginny se tourna vers elle en étouffant un cri de surprise, sa remarque l'ayant prise de court. « Mais ne t'inquiète pas. Je ne vais pas aller le dire à ce vieux fou que Drago appelle souvent grand-père. Autre le fait que Vladimir ne croirait pas une fille comme moi, je fais ça pour ton mari. »
« - Je te demande pardon ? » demanda Ginny, atterrée.
Le sourire mauvais de Blaise s'agrandit.
« - Ginny m'a tout dit, mon cœur. » dit-elle d'une voix venimeuse mais élégante en même temps. « Tu vois, Drago et moi, avons un certain 'entendement' l'un envers l'autre. Tu savais sûrement cela avant que tu acceptes ce… » elle s'arrêta et la regarda de la tête aux pieds. « … contrat. » dit-elle finalement.
A ces mots, Ginny ne put rien dire. Etonnamment, elle sentit un éclair de douleur en elle en regardant la femme en face d'elle. Blaise était sûrement le genre de femme que Drago aimerait avoir comme épouse. Elle était surprenante et belle. Il y avait quelque chose en elle de sophistiqué. Elle se tourna vers Drago puis de nouveau vers Blaise seulement pour réaliser que c'était le genre de femme faite pour un homme comme Drago. Elle lui allait très bien.
Blaise émit un rire discret.
« - Sois prudente, fillette. » dit-elle en apercevant le 'regard' qu'elle avait lancé à Drago. « Ne te fais pas trop d'espoir. Drago met enceinte des 'filles' comme toi une fois par mois. Enfin, à part si tu sais ce qu'il faut faire pour empêcher un tel désastre, ce dont je doute… » elle laissa sa voix traîner.
La peine qu'elle avait éprouvée momentanément se transforma immédiatement en colère quand Ginny vit le sourire assuré imprimé sur le visage de Blaise. Puis, sans dire un mot, elle sourit méchamment.
« - Ce ne me pose aucun problème. » dit Ginny en levant sa main droite. « Aussi longtemps que l'alliance reste ici, je ne vois pas en quoi ça te concerne. »
Le sourire de Blaise s'effaça et elle fronça les sourcils. Ses yeux se plissèrent. En voyant la réaction de Blaise, Ginny sourit encore plus. Puis la femme aux cheveux noirs poussa un rire mauvais.
« - Ne pousse pas le bouchon trop loin, Weasley. » dit-elle dangereusement. « Drago Malefoy n'aime pas les filles comme toi. Il t'a épousé juste pour l'héritage, ne l'oublie pas. »
« - Oh, vraiment ? » dit froidement Ginny. « Dans mon cas, c'est assez compréhensif. Mais en ce qui te concerne… » Sa voix traîna tandis qu'elle regardait Blaise de haut en bas. Puis elle poussa à son tour un rire mauvais. « Et bien, il ne t'aime pas non plus. Tu sais pourquoi ? Parce que s'il t'aimait, tu serais celle qui se tiendrait là, portant cette robe sublime et cette alliance en or, et non moi. » Et sur ce, Ginny se retourna et s'éloigna, laissant l'autre femme plantée là, la fixant avec un étonnement complet et une rage folle.
'Grosse erreur Weasley' pensa Blaise avec haine. Ses yeux se plissèrent malicieusement quand elle vit Ginny marcher vers Drago et Drago lui prendre la main puis l'embrasser devant la foule bruyante. Puis quelques minutes plus tard, elle vit Drago s'excuser, laissant la mariée sourire et rire comme si tout ça était vrai. 'Tu auras, un jour, ce que tu mérites. Et je serai celle qui te le donnera !'
Elle lissa sa robe et quitta la salle de bal bondée.
xxx
« - Et maintenant ? »
« - Tu as complètement perdu l'esprit ? Ce n'est pas encore le bon moment ! »
« - Je te veux maintenant. Je la veux morte maintenant. »
« - Pas devant tout ce monde ! »
« - Bien ! Tu l'aimes ! »
« - Non, je ne l'aime pas ! »
« - Prouve-le ! Tue-la ! »
Tension… Silence…
« - Non, j'ai un plan. Retourne à la fête avant que quelqu'un ait des soupçons. Je serai bientôt avec toi. »
xxx
Plus tard dans la nuit, Ginny s'assit toute seule sur le lit de Drago en l'attendant. Elle grinça des dents avec impatience tout en enlevant son voile et sa tiare. Le feu créait une lumière joyeuse qui s'harmonisait avec l'aspect sombre de la chambre. Ca serait mieux s'il y avait une pièce en plus à l'intérieur ou quelque chose comme ça, pensa-t-elle.
Après la fête de mariage, à son plus grand choc, la foule avait commencé à chanter et à les siffler pour que Drago la monte dans leur chambre. Bien sûr, Ginny avait très bien comprit ce que l'excitation et la fureur de la foule autour d'eux suggéraient, d'ailleurs, Vladimir était celui qui braillait le plus fort. Puis, à sa plus grande surprise, Drago l'avait prise aisément dans ses bras et avait commencé à marcher vers le grand escalier sous les applaudissements sonores et l'approbation de la foule qui les suivait.
« - Attends, je n'ai pas encore jeté le bouquet. » avait-elle dit quand, finalement, ils atteignirent les immenses portes de leurs appartements privés.
« - Donne-le moi. » dit-il sans même se soucier de la reposer. Puis, sans un mot, il avait prit les fleurs et les avait jetées aux gens en dessous d'eux. Selena les attrapa.
Et elle rit avec un plaisir véritable.
Il pouffa de rire et ouvrit les portes d'un coup de pied.
Et à présent la voilà, toute seule et l'attendant.
Elle soupira et décida de se lever. Elle se dirigea lentement vers le bureau massif qui était juste devant les immenses fenêtres. Elle laissa ses doigts glisser contre le bord lisse de son bureau en chêne. Adroitement, elle ouvrit un tiroir et vit une pile de plumes, de parchemins entièrement gribouillés d'encre, et le sceau de sa famille, le tout méthodiquement bien rangé. Elle ne s'attendait pas à voir combien… Drago était soigneux. Secouant la tête, elle ferma le tiroir et parcourut du regard la pièce, allant du bureau à l'immense bibliothèque, puis vers l'énorme lit à baldaquin avec ses lourds rideaux de velours. Il ne lui était jamais venu à l'esprit que Drago pouvait lire. Et en voyant les rangées et les rangées de livres et les épais volumes…
« - Tu cherches quelque chose en particulier ? »
Ginny leva les yeux et vit que Drago était déjà dans la pièce. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne l'avait pas entendu entrer. Il la regarda un moment avant de se diriger vers son lit en enlevant sa cape avec nonchalance et la plaçant à côté d'un tas désordonné de vêtements sur la table de nuit.
« - Où… où étais-tu ? »
A ces mots, Drago leva la tête et lui lança un regard noir.
« - J'arrangeais juste la chambre de Grand-père. » répondit-il avec rancœur.
« - Oh. » dit Ginny en réprimant un fou rire. Quand Drago s'en aperçut, il poussa un soupir où se mêlaient impatience et colère. « Je me souviens l'avoir invité. » dit-elle d'une voix flûtée.
« - C'est pourquoi je suis vraiment… »
« - Oh, allons Drago ! » s'exclama Ginny, levant ses mains en l'air. Elle s'avança vers lui. « Tu ne vois pas que cet homme a des problèmes avec sa plomberie intérieure et tout ? Il ne peut pas rester ici et recevoir de l'eau en plein visage à chaque fois et… »
« - Non, tu l'as fait délibérément pour me vexer. » l'interrompit-il en se levant. Il la regarda, le visage contorsionné par le mécontentement.
« - Ce n'est pas vrai. » répondit Ginny. Enfin, il fallait admettre que c'était en partie vrai mais bon… « Ce manoir a 15 chambres et je ne vois pas l'intérêt de lui jeter à la figure qu'il y a trop de monde ici ! »
« - Oh si c'est vrai, Virginia. » dit Drago. « Je peux facilement le lire en toi. »
« - Très bien ! » dit-elle avec exaspération. « Dis ou pense ce que tu veux. »
« - Tu sais que ça veut dire la guerre, n'est-ce pas ? » grinça-t-il.
Sur ce, Ginny s'arrêta.
« - Quoi ? » demanda-t-elle. Quand elle vit que Drago se contentait de sourire, ses yeux marrons brillèrent de colère. « Très bien. » dit-elle finalement. « Comme tu veux. »
« - Bien ! »
« - Bien ! »
Ils s'arrêtèrent tous les deux et se lancèrent des regards assassins pendant un instant. Puis Ginny s'éclaircit la gorge.
« - Où est ma chambre ? » demanda-t-elle.
A ces mots, un sourire se dessina une nouvelle fois sur les lèvres de Drago. Mais c'était un sourire entièrement différent et Ginny ne l'aimait pas du tout. Enfin, pour parler franchement, elle sentait une chaleur l'envahir et elle se sentait fiévreuse mais…
« - Tu es sûre que tu veux passer la nuit toute seule ? » demanda Drago de sa voix encore douce et soyeuse qui faisait sonner des signaux d'alarme dans la tête de Ginny. Les signaux d'alarme s'intensifièrent encore plus quand Drago fit un pas vers elle, fermant l'espace qui les séparait jusqu'à ce qu'elle sente une chaleur étouffante sortir de son corps et venir à elle. C'est à ce moment-là qu'une idée germa dans son esprit.
'Tu veux la guerre, hein ? Et bien tu l'auras ta guerre.' Pensa-t-elle en levant les yeux vers lui. Puis elle sourit avec douceur.
« - En fait, j'ai changé d'avis. » dit-elle en passant ses bras autour de lui.
Les yeux de Drago s'agrandirent sous le choc en voyant le geste brave et osé qu'elle venait de faire et en entendant le ronronnement sexy qui venait de sortir de ses lèvres. Que pouvait lui importer ce qui se passait dans le monde à ce moment-là ? Bon Dieu ! Il ne savait pas qu'elle était capable de faire quelque chose comme ça ! Il avait toujours pensé que Virginia était collet monté et correcte, souvent timide et… 'Ce n'est pas le moment de penser à de telles choses, Drago Malefoy !' hurla son corps en sentant le petit corps brûlant de Ginny se presser contre le sien et ses mains faire quelque chose 'd'intéressant' contre sa poitrine. Il rit intérieurement. A ce moment là, Drago se jura d'apprendre à mieux la connaître. Mais pour le moment… il passa ses bras autour de sa taille.
« - Tu te souviens, Virginia ? » murmura-t-il d'une voix rauque en portant ses lèvres à son cou. Ginny rejeta sa tête en arrière et poussa un cri étouffé quand Drago commença à poser des baisers mouillés et brûlants sur sa peau. « C'est exactement comme je l'avais promis. »
« - Je sais. » dit-elle le souffle coupé alors que les mains de Drago allaient immédiatement au dos de sa robe pour la détacher. Elle enroula ses bras autour de lui et pressa son corps contre le sien. Puis, rassemblant tout son courage, elle porta légèrement ses lèvres à son oreille et le suça légèrement.
Drago gémit de plaisir en sentant ses dents titiller légèrement sa peau. Sur ce, il la poussa doucement sur le lit. Ginny atterrit dans un bruit étouffé et s'allongea lentement, le regardant avec ses grands yeux marrons innocents.
« - Tu ne sais pas depuis combien de temps j'ai attendu pour… » il s'allongea aussi et était sur le point de poser son corps sur le sien quand Ginny se redressa brusquement.
« - Attends, j'ai… j'ai oublié quelque chose. » dit-elle. « Drago, mon cœur, où sont mes affaires ? »
« - Virginia ! » cria Drago avec impatience, roulant de l'autre côté. « Reviens au lit. »
« - Non, j'ai… besoin de cette… chose. » dit Ginny en se levant. Drago finit par se redresser, son visage empreint d'incrédulité.
« - Quelle chose ? » demanda-t-il doucereusement. Il la regarda pendant un instant et vit ses cheveux décoiffés et elle presque déshabillée et une nouvelle vague de chaleur l'envahit et s'amoncela entre ses jambes.
« - Cette… chose féminine. » dit Ginny d'une voix embarrassée. « Tu n'as pas besoin de savoir. Où sont mes affaires ? »
« - Dans ta chambre. » répondit-il. Quand Ginny leva vers lui ses yeux marrons suppliants, il poussa un lourd sourpir résigné. « Bien, je te laisse aller chercher cette… chose ou qu'importe ce que les femmes ont et comment elles l'appellent… » dit-il en se levant et en se dirigeant vers le mur.
« - Merci. » dit Ginny en le suivant. Puis elle poussa un petit cri de surprise quand Drago poussa adroitement le mur pour révéler une entrée secrète conduisant à une autre chambre.
« - C'est ta chambre, au fait. » dit-il. « J'ai fait rénover mes appartements privés avec une autre pièce à l'intérieur pour que personne n'ait de soupçons. Bien sûr, ce mur ou cette porte ne peuvent être verrouillés qu'en utilisant de la magie. »
« - Brillant. » commenta Ginny en entrant dans sa chambre. Puis, se tournant vers Drago, elle sourit avec douceur. « J'ai besoin d'un peu d'intimité. »
« - Pourquoi ? Tu n'en auras pas besoin après. » rétorqua-t-il.
« - S'il te plaît ? » demanda-t-elle. « Je vais revenir. »
A ces mots, Drago soupira. Ces femmes et leurs habitudes stupides…
« - Bien. Je te laisse de l'intimité. » dit-il en sortant de la chambre. Après quelques minutes, Ginny revint et lui fit sortir les yeux de la tête.
Elle se tenait là, habillée d'une chemise de nuit blanche et 'modeste' avec sa manche gauche tombant négligemment sur le côté et révélant son épaule gauche, ses cheveux finalement défaits de leur barrette, tombant en cascade dans son dos et sur ses épaules. Sa peau avait changé de couleur à la faible lueur du feu et ressemblait à présent à du miel. Elle le regardait avec des yeux à moitié fermés tout en tenant quelque chose… une bouteille de quelque chose…
« - De quoi j'ai l'air ? » demanda-t-elle d'une voix chaude et sourde.
« - Tu es magnifique. » dit sincèrement Drago, la prenant immédiatement dans ses bras, son désir étant plus fort que jamais. En fait, il voulait lui dire ces mots depuis un bon moment. C'était comme la voir pour la première fois et il ne pouvait s'empêcher de ressentir cette magie invisible dont tout le monde parlait… même durant la cérémonie, la fête ! Ca le surprenait vraiment. Il n'avait jamais désiré aussi fort quelqu'un de toute sa vie ! C'était surprenant et choquant en même temps. Quand il fut sur le point de l'embrasser, Ginny posa ses mains sur sa poitrine et le repoussa doucement.
« - Tu penses que je suis magnifique ? » ses yeux s'agrandirent légèrement en sentant quelque chose se presser contre elle. Elle sourit intérieurement.
« - Oui. »
« - Alors. » dit-elle en lui tendant la bouteille qu'elle portait. « Je pense que te donner ça te montrera mon appréciation. »
Drago tourna les yeux vers la bouteille et réalisa que c'était une sorte d'hydratant moldu. Puis, comprenant sa pensée 'lubrique', il se tourna vers Ginny, bouche bée.
« - Oh, allez ! » s'exclama-t-il en voyant Ginny se diriger vers sa propre chambre.
« - Bonne chance Drago. » dit-elle joyeusement d'une voix flûtée. « Utilise-le à bon escient. »
« - Virginia ! Tu… »
« - Et si jamais tu essaies d'utiliser de la magie noire pour entrer dans ma chambre… »
Drago la regarda avec colère. Mais même si… oh qu'est-ce que ça faisait mal…
« - C'est vraiment pathétique. » murmura-t-il en se retournant pour pas qu'elle ne l'entende. « Je ne peux même pas avoir le droit à ma nuit de noce ! »
« - Non, tu es pathétique. Je vais me coucher. » dit-elle. « Bonne nuit ! Il semblerait que j'ai gagné une nouvelle fois un point ! » Et sur ce, Ginny gambada joyeusement vers sa chambre, lançant un sort de verrouillage sur la porte. 'Séduire et conquérir, mon œil !' pensa-t-elle sombrement en entrant dans sa chambre. 'Je préfère vraiment séduire et DETRUIRE, merci !'
« - Bonne nuit. » répondit-il sur un ton sarcastique. Une fois seul, il se laissa tomber sur son lit. Réalisant qu'il était toujours en train de tenir la bouteille d'hydratant dans ses mains, il poussa un grognement dégoûté et lança la bouteille sur le côté. Elle heurta son bureau puis atterrit sur le sol, créant un bruit sourd qui résonna dans la chambre.
« - Et merde ! » jura-t-il tout haut.
xxx
Elle poussa un soupir en sentant ses lèvres sur son cou. Sans réfléchir, elle passa ses bras autour de lui et le rapprocha d'elle.
« - Oh mon Dieu… » s'exclama-t-elle, sentant ses lèvres descendre lentement pour se poser sur sa poitrine. Elle cambra son corps contre lui pour sentir le lent mouvement sensuel de sa langue autour de ses seins, la suçant tendrement.
« - S'il te plaît. » supplia-t-elle, ses mains se cramponnant à ses cheveux. « S'il te plaît… arrête… oh mon… »
Puis le froid, la chaleur délicieuse de son corps parti.
Elle resta un moment étendue là, immobile, attendant…
Ginny ouvrit les yeux, les mains sur sa poitrine. Elle avala difficilement sa salive et prit plusieurs bouffées d'air frais en sentant son cœur battre fortement dans sa poitrine. Elle s'assit et regarda autour d'elle.
Elle était seule.
Elle baissa les yeux et vit que les boutons de sa chemise de nuit n'avaient pas bougé. Alors tout ça n'était… qu'un rêve ? Elle fronça les sourcils et porta les mains à sa joue. Un rêve ? Juste un rêve ?
« - Mais c'était tellement réel. » murmura-t-elle. Elle l'avait vraiment senti, le baiser, ses lèvres se refermant sur ses seins, combien c'était bon… elle avait tout senti, elle l'avait senti…
'Lui !' hurla son esprit. Ses yeux se rivèrent rapidement sur la 'porte' qui séparait la chambre de Drago de la sienne. Elle la regarda avec suspicion.
« - Pourquoi ce… » elle s'arrêta. Mais elle était toute seule et elle avait utilisé une multitude de sorts et d'enchantements…
'Salut ! Il connaît la magie noire !' hurla son esprit. Mais même… elle n'avait pas de preuve. Elle ne pouvait pas surgir dans sa chambre et lui demander de tout arrêter ! Elle aurait l'air stupide. Et de plus, à cette heure, elle ne voulait pas entrer dans sa chambre et le trouver allongé avec rien d'autre que ses boxers ou quelque chose de ce genre là. Elle avait peur de ce qu'il pourrait l'encourager à faire. Le simple souvenir des baisers qu'il lui avait donné suffisait pour faire réaliser à Ginny combien il avait été difficile de lui résister. En fait, elle avait dû réunir tout son pouvoir pour pouvoir se contrôler ! Mais ça lui faisait penser : si Drago essayait encore, mon dieu, elle se laisserait sûrement faire !
« - Il n'y a qu'une chose à faire. » pensa-t-elle en réunissant oreiller, couverture, et baguette magique. Puis sans perdre une seconde de plus, elle transplana dans une autre chambre.
xxx
« - Je ne peux pas le faire. » dit Drago, cette nuit-là, allongé sur son lit. Il venait juste d'aller dans la chambre de Ginny en utilisant de la magie noire pou déverrouiller la porte. Et dans un sens, la voir allongée là, semblant si innocente et vulnérable, était vraiment dur à supporter. Ce qui rendait la chose encore plus difficile était d'entendre ses doux cris de plaisir.
'C'est de sa faute, elle t'a mené par le bout du nez !' dit une petite voix dans sa tête. 'Tu as failli l'avoir là, idiot !'
'Non, c'est ta femme et non une vulgaire prostituée que tu avais l'habitude de baiser, Drago.' Contesta son esprit.
Il soupira et plaça ses mains derrière sa tête, regardant pensivement dans le vide. En fait, plus tôt, avant le mariage, ça le surprenait d'avoir des secondes pensées sur le mariage. C'était ce qu'il voulait en premier lieu, n'est-ce pas ? Mais quelques temps auparavant, quand il était en train de s'habiller, il avait eu des doutes sur le mariage. Il avait pensé à ce qui était bon et à ce qui était mauvais, à ce qui rendrait Virginia et lui heureux. Et la réalisation avait été choquante, les doutes étaient tous sur le mariage et non sur Virginia. Depuis quand pensait-il aux autres personnes et non à lui ? Son visage s'assombrit momentanément alors qu'un nom longtemps oublié se mit à jouer soudainement dans sa tête. 'Oublie-la, Malefoy.' se réprimanda-t-il. 'C'était il y a longtemps.'
Puis il avait pensé à Virginia et à la nouvelle vie qu'ils allaient commencer en tant que mari et femme. Etonnamment, cette pensée l'excita en quelque sorte. Pour parler franchement, Virginia était comme une bouffée d'air frais, une personne complètement différente dans sa vie. C'était une femme vraiment différente, une femme qu'il ne pouvait même pas comprendre, ce qui était une chose rare. En fait, il s'était toujours vanter de comprendre les femmes mieux qu'elles ne se comprenaient elles-mêmes. Il avait toujours su ce que chaque femme voulait avoir et ce que chaque femme voulait entendre mais avec Virginia… il secoua la tête. C'était comme si tout ce qu'il faisait et disait était toujours faux ! Dans un sens, il ne pouvait pas lui plaire et c'était en train de devenir frustrant et en même temps c'était un véritable défi. Enfin, il supposait que c'était ça. La force irrésistible qu'il ressentait envers elle était juste due au défi. Puis, en pensant à l'incident de la bouteille d'hydratant de tout à l'heure, il se mit à rire. Depuis quand avait-elle appris à faire ça ? C'était drôle, étonnant et irritant en même temps. En fait, le mariage allait être vraiment intéressant, en conclut-il. Mais il ne pouvait ignorer ce sentiment inexplicable dans sa poitrine à chaque fois qu'elle était près de lui et le sentiment proche de la folie qu'il avait quand il se demandait comment et quelle sorte de baiser elle avait donné à cet imbécile de Potter !
Sur ce, il se redressa et prit sa robe. Il était en train de se faire passer pour un idiot et il se détestait pour ça. Mais quelque chose en lui, lui disait qu'il n'avait pas le droit d'y aller et de 'le' faire avec elle même s'il était clair qu'elle le désirait aussi. Son corps à elle l'avait supplié de le faire. Mais… Dieu, ça serait proche d'un viol ! hurla son esprit. Et de plus, Virginia était une femme qui méritait d'être traitée avec respect. C'était une fille gentille et douce, belle en plus, tellement différente de Blaise et… il s'arrêta. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Il venait juste de ressentir une force inconnue bondir dans sa poitrine et à ce moment-là il se sentit effrayé, apeuré.
Drago se leva et s'enveloppa dans sa robe. Il avait besoin de marcher. Il avait besoin de réfléchir, de s'éclaircir les idées. Il avait besoin de boire… n'importe quoi ! N'importe quoi à part la voir ! Et sur ce, il sortit d'un air bourru de sa chambre, claquant la porte derrière lui.
Fin du chapitre IX
xxx
Merci à :
Fee Fleau : Oui en effet, le prénom de Ginny est Ginerva, mais l'auteur a écrit cette fic avant la sortie du tome 5 et du tome 6, donc avant que JKRowling fasse son site et dise le véritable nom de Ginny dedans ! ;-)
Kaorulabelle
Shetane
Morgana
Jolynda
Paprika Star
Lilyana
Harryp-univers.skyblog
Linoubell
Johanna
Etincelle Nocturne
Kokie
Nanawen
Dragen
Berlioz
Linaewen ilca
Lisia
Cyrano
Massaille972
Lisylys
Isa
Lily078 : les jumelles ? Héhé ! Réponse dans le prochain chapitre…
