Chapitre Dix-Neuf: Salazar Serpentard

Harry flottait. Il ne sentait rien, ne pensait à rien.

Calme

Paix

Vide

Rien

Aucun problème

Il était entouré de blanc, pas de couleurs, pas de perturbations. Il était enfin en paix.

Puis le blanc commença à perdre de sa pureté, certaines couleurs y firent leur chemin: Noir: colère, haine… Rouge: colère, sang, douleur… Vert: amis, calme… Bleu: eau, calme… Noir, rouge, vert, bleu, noir, rouge… Un tourbillon de couleurs l'entourait maintenant.

Il commença à paniquer quand il essaya d'échapper aux couleurs, échapper aux sentiments, essayer de retrouver son chemin vers le blanc.

Soudain, le blanc revint, le protégeant à nouveau, l'abritant contre le tumulte des couleurs.

"Harry, je ne pensais pas te revoir encore, du moins pas si tôt…"

Immédiatement, Harry sut à qui appartenait la voix. Il n'y avait pas d'erreur possible.

"Odyéus…"

Petit à petit, la silhouette de son ancêtre apparut devant lui. Il n'avait pas changé beaucoup, un peu plus bronzé, quelques rides ici et là mais c'était tout.

"En effet…maintenant, dans quoi t'es tu encore fourré? Remarque, j'ai redouté que cela n'arrive, j'ai juste espéré que les des Dix soit là pour t'aider… mais rien n'est facile pour toi, n'est-ce pas?"

"Vous saviez!"

"Bien sûr que oui! Tu crois que j'aurais pu ne pas le remarquer alors que j'étais moi-même un Guerrier?"

Harry fixa son ancêtre, stupéfait.

"Quoi?"

"Ceci est hors de propos. Il faut qu'on s'occupe de choses plus importantes à présent. Tu dois m'écouter avec attention."

Complètement confus, Harry hocha la tête en silence.

"Tu étais destiné à être un Guérisseur, un sacrément puissant si je peux me permettre, mais ta petite rencontre avec ce Guerrier Sombre l'a changé…Essayer de stabiliser ta magie par ton Bâton était une bonne idée et ça aurait marché si les parties Guerrières que tu avait gagnées n'aaient pas été si engrainées en toi."

"Qu'est-ce que vous voulez dire?"

Odyéus le regarda gravement.

"Quand tu reviendras à ton époque, recherche des informations sur le sortilège de la mort et la théorie derrière lui, tu comprendras ce que je veux dire…"

"Mais comment pouvez-vous le connaître… Je veux dire, ce sortilège n'a pas encore été inventé…"

Odyéus lui sourit avec indulgence.

"Harry, ici, le temps n'a pas beaucoup de sens pour moi… Mais ce n'est pas là où je veux en venir, sache juste que la création de ton Bâton a réveillé ta nature de Guérisseur mais a en même temps stimulé ton côté Guerrier. Ces deux-là se battent maintenant pour le contrôle et détruisent ta magie par la même. Tu es en train de t'autodétruire…"

Harry fut rempli de terreur.

"Tu ne peux pas continuer comme ça, tu dois choisir quelle partie tu vas garder. Cette dualité est en train de te tuer et t'as entravé jusqu'à maintenant."

"Pouvez-vous me dire ce qui se passera selon mon choix."

Odyéus le regarda pensivement.

"Le futur n'est pas gravé dans la pierre, il fluctue continuellement… Personne ne peut dire de quoi il sera fait."

"Odyéus, épargnez-moi ces conneries de Divination. Vous et moi savons ce qu'il en est."

Avec un soupir, le plus vieux se mit à parler.

"Si tu choisis d'être un Guerrier, tes chances de vaincre Voldemort seront augmentées et le dénouement sera probablement en ta faveur. Mais ça ne viendra pas sans un prix. Tu n'auras pas de Guérisseur pour stabiliser ta soif de batailles donc au fur et à mesure que le temps passera, tu seras poussé soit au suicide, à la folie, soit à l'Obscurité pour essayer de te soulager de cette soif."

Odyeus marqua une pause.

"Si tu choisissais ta vraie nature et devenais un Guérisseur, tes chances de vaincre Voldemort seraient plus faibles puisque ton serment se mettrait au travers de ton chemin. Si tu gagnais, le choc en retour pour avoir tué quelqu'un te tueras probablement ou te dépouilleras de tes pouvoir tout du moins, sauf si tu trouves un moyen de le détruire qui ne te fait pas le tuer. Mais, si tu réussissais cela, tu devrais être capable de vivre à moitié normalement, tant que tu auras des gens de confiance qui s'occuperont de tes intérêts et de ton bien-être."

Harry soupira lourdement.

"Donc, même si je survis à Voldemort, je vais probablement mourir ou devenir fou… Génial!"

Odyéus le regarda avec quelque chose qui ressemblait à de la pitié, ce qui ennuya beaucoup Harry. Il pouvait accepter la compassion, la sympathie mais pas la pitié.

"C'est tout? Ca va finir comme ça?"

"J'ai bien peur que oui, Harry… Mais bon, il y a aussi ta chance de Potter à mettre dans l'équation…"

Pendant quelques instants, ils restèrent tous deux silencieux, Odyéus attendant la décision de son héritier, Harry réfléchissant à ce nouveau dilemme. Que devait-il faire?

Que devait-il choisir?

Guerrier? Il tuerai probablement Voldemort mais le risque qu'il prenne sa place peu après était grand.

Guérisseur? Mais alors, que se passerait-il pour Voldemort? Comment pouvait-il détruire l'homme s'il ne pouvait même pas lui faire du mal?

Guerrier

Guérisseur

Arhox

Xohra

Ses pensées se mirent à se mélanger dans sa tête alors qu'il voyait les images des gens dont il avait rêvé ces derniers jours. Ils lui parlaient, dans ce langage qu'il ne pouvait pas comprendre. Soudain, une image le frappa.

Un homme grand, aux cheveux noirs, avec des cicatrices, des yeux verts, vêtu des robes gris clairs que ces gens semblaient préférer, le bleu clair sur les ourlets, l'encolure et le bout des manches témoignaient de son appartenance au groupe des Guérisseurs. Une amulette reposait sur le creux de sa gorge. Harry ne pouvait distinguer le motif mais quelque chose à propos de cet homme attira son attention. Ils se regardèrent puis le plus vieux hocha la tête et se tourna pour partir. Harry ne put s'empêcher d'avoir le soufflé coupe quand les mêchés sur son front bougèrent alors que l'homme tournait sur ses talons. Il ne pouvait pas faire d'erreur, il l'avait vu assez souvent pour la reconnaître du premier coup d'œil. Cet homme avait une cicatrice en forme d'éclair sur le front.

Mais alors…

"Comme je l'ai dit, le temps a peu de sens ici, Harry" dit Odyeus. Harry se tourna vers son ancêtre. L'avait-il vu aussi? "Mais tu as besoin de choisir bientôt, ton corps n'arrivera pas à supporter le conflit entre tes magies pendant longtemps."

Harry jeta un coup d'œil à l'homme en face de lui. Il n'avait pas vu… pouvait-il appeler ça une vision? Ou était-ce une ruse pour lui faire choisir la partie de lui la moins susceptible de faire du mal à Voldemort.

Harry s'interrogea pendant quelques secondes supplémentaires.

"Harry, j'ai besoin d'une réponse!"

Que choisir?… Comment pouvait-il être celui qui devait prendre une telle décision?"

"Harry, ta réponse!"

Guérisseur ou Guerrier…

"Harry… réponds…"

Que disait-il? Tout semblait bouger au ralenti remarqua une partie détachée de son esprit.

"Harry!"

Le jeune sorcier remarqua l'air bouleversé de son ancêtre.

Quoi? Que voulait-il? Il se sentait de plus en plus détaché, rien n'avait vraiment d'importance… Il se sentit secoué. Quel était son problème! Ne pouvait-il pas voir qu'il allait bien?

Quoi?

Une réponse?

Quelle réponse?

Une claque le ramena à la réalité pour quelques secondes.

Il leva la main vers sa joue brûlante, regardant Odyeus, qui avait le bras levé, prêt à le frapper encore, avec incrédulité!

"Ta réponse, tu es déjà en train de dériver, tu es en train de mourir!"

Alors qu'il se sentit emporté encore dans cet état d'engourdissement, Harry eut juste le temps de murmurer un mot.

"Guérisseur…"

Il jeta un regard vide à l'homme plus âgé alors que les couleurs explosaient autour d'eux.


Il se réveilla quand on lui versa de l'eau glacée.

"Harold?"

Il fut secoué par l'épaule plusieurs fois.

"Harold!"

Harry roula sur un côté en grognant. Quelqu'un avait-il vu le numéro du balai qui lui était passé dessus?

"Comment te sens-tu?"

Avec un autre grognement, Harry tourna les yeux et vit des formes floues qui commencèrent à devenir plus nettes et il reconnut le visage de marbre de Salazar Serpentard.

"Comme si j'avais été piétiné par une horde d'Eruptifs" marmonna-t-il, irrité de voir le sourire narquois que sa réponse avait arraché au fondateur aux cheveux noirs. "C'est pas drôle" grommela-t-il, ce qui ne fit qu'amuser encore plus le Serpentard.

"Bois ça, ça devrait aider."

Trop fatiguer pour argumenter, le jeune sorcier prit la petite fiole et la vida. La douleur dans son corps s'atténua immédiatement, lui permettant de penser plus clairement.

"Comment m'avez-vous trouvé? Où est Merlin? Merci pour la potion."

"J'ai suivi tes empreintes et je connais ces cachots et cet ennuyeux fantôme mieux que personne ici. Merlin est au-dessus de toi et de rien."

Hochant la tête, Harry leva les yeux.

"Alors Harold, tu marches sur mes traces… très bien…"

"C'était ma nature de faire cela."

Salazar écouta, les observant en silence.

"Seuls les Dix pourront vraiment t'aider mais tu devras attendre d'être de retour à ton époque avant de les chercher. Je t'enseignerai assez pour que tu soit capable de survivre jusque là. Tu es conscient des problèmes que cela va te causer…"

"Je le suis."

"Très bien alors, jeune Xohra, tu pourras maudire ce jour dans le futur, mais souviens-toi que c'était ton choix. Salazar?"

"Merlin?"

"J'aimerais que tu lui enseigne ce que je t'ai appris, pour payer ta dette."

Salazar inclina la tête.

"Je le ferai."

Satisfait, Merlin se tourna vers Harry.

"Vas te reposer maintenant. Ta magie va subir plusieurs ajustements pendant les jours à venir et il te faudra du temps pour t'y habituer."

"Mais…"

"Pas aujourd'hui Harry" le réprimanda Merlin.

Boudant parce qu'on lui avait ordonné de faire quelque chose, Harry leva la main, son Bâton en sécurité dans l'autre et dans une masse confuse de Feu, il se transporta dans sa chambre et tomba sur son lit, les événements de la journée le rattrapant. Inconsciemment, il avait emmené Céréus avec lui et, alors qu'il s'endormait, l'énorme loup se coucha en rond une nouvelle fois à ses côtés, gardant ses rêves.


Salazar s'autorisa quelques secondes pour rassembler ses pensées puis il se tourna vers son ancien professeur.

"Qu'est-ce que vous avez fait, Merlin?"

"Il a créé son Bâton et finalement stabilisé sa magie."

"Quoi!"

"Tu m'as entendu, mais ce n'est pas la principale cause d'inquiétude."

"Vraiment?"

"Il sera incapable de faire du mal à quelqu'un, plus jamais, sauf si vous voulez qu'il reçoive un douloureux choc en retour à chaque fois qu'il le fera."

"Godric ne va pas aimer ça."

"Que Godric aille au diable! Ce garçon serait mort si je ne lui avait pas fait créer son Bâton! Et s'il avait choisi l'autre côté de sa magie, Godric aurait participé à la création de l'un de plus Sombres manipulateur de magie jamais vu. Le garçon serait soit devenu fou ou sanguinaire soit il se serait suicidé! Godric est étroit d'esprit et ignore tout ce qui n'entre pas dans sa parfaite image du monde!"

Salazar hocha la tête.

"Tu as peut-être raison Merlin, mais ça ne change pas le fait que le garçon va passer des moments difficiles à partir de maintenant… Entre ses capacités de Fourchelang, et maintenant son incapacité à faire du mal… Je n'aimerais pas être à sa place."

"Tu vas devoir l'aider Salazar, Godric ne le fera pas…"

"Je le ferai…il est intéressant…"

Merlin fronça les sourcils.

"Fais attention Salazar, il y a des Pouvoirs autour de nous avec lesquels les Hommes ne devraient pas jouer. N'oublie jamais ça."

Le fondateur de Serpentard hocha juste la tête et partit pour trouver ses collègues et leur dire qu'Harry était de retour dans sa chambre ainsi que pour essayer de convaincre Godric de laisser Merlin enseigner au jeune Harold.


"Non! Non, non et non!"

Salazar soupira, se massant les tempes pendant que lui, Rowena et Helga regardaient Godric enrager en face d'eux. Ils étaient rassemblés dans une petite étude près de la chambre du garçon, et Salazar venait juste de finir d'expliquer la situation aux autres fondateurs.

"Je ne laisserai pas ce fantôme s'approcher d'Harold! Il a failli le tuer!"

Rowena lui coupa la parole.

"Merlin aurait du nous prévenir, mais Harold va à nouveau bien et sera prêt à reprendre les cours dans quelques jours d'après ce que m'a dit Léanne. De plus, aucun d'entre nous n'est aussi doué que ce fantôme qui fourre son nez partout en ce qui concerne les Runes et le Maniement du Bâton!"

"Mais, et les conséquences! Tu as entendu Salazar! Il ne sera plus capable de combattre! Il sera une mauviette pour le reste de sa vie! Qu'est-ce que ce sera ensuite? Il devra supporter cette honte et ternir l'honneur de son nom à cause des ingérences de ce fantôme."

Ils se tournèrent tous en entendant une porte claquer, puis une explosion qui leur apprirent que leur protégé n'était plus là.

La colère déforma les traits de Salazar.

"Tu es content de ce que tu as fait Godric? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de dire?"

"La vérité, Sal! Mieux vaut qu'il l'apprenne maintenant plutôt que plus tard. Il doit se rendre compte de ce à quoi il a été réduit…"

"Tu le préfèrerais mort" cracha Salazar.

"Peut-être!"

Godric se remit à maudire Merlin, déchargeant sa colère devant les deux femmes, oubliant toutes les règles de base de la décence alors que ses adjectifs pour qualifier Merlin devenaient de plus en plus imagés, jusqu'à ce qu'Helga sorte sa baguette et lui jette un sort pour le faire taire.

"Silence!" La voix de Rowena résonna dans la pièce au même moment. "Godric, tu es en train d'en faire bien plus un plat que ça ne l'est. Harold n'est pas sans pouvoir, loin de là! Il doit seulement apprendre à utiliser sa magie différemment et Merlin est le plus à même de le faire. Il était comme Harry. Il saura quoi lui enseigner!"

Se tournant vers son amie, elle lui demanda de lever le sort de silence. Après avoir lancé un regard noir à la sorcière rousse, Godric se tourna vers la fondatrice de Serdaigle.

"Mais ce n'est pas normal pour un homme d'être comme ça!"

Cela ne passa pas très bien avec Rowena.

"Je ne pensais pas que tu partageais la vision des Non-Magiques envers les femmes, Godric, tu veux que je te montres ce que je sais faire? Sa voix était devenue glaciale.

"Bien, Merlin sera capable de lui enseigner, mais je m'en lave les mains. Laissez Salazar s'occuper du garçon puisqu'il semble tellement l'aimer!"

Salazar fixa Godric du regard. Pensait-il vraiment cela?

Prenant sa cape, il se dirigea vers la porte.

"Où vas-tu maintenant?"

Salazar se tourna vers Godric, ses yeux brûlant de rage contenue.

"Dehors, jusqu'à ce que tu ais recouvré tes esprits, je ne vais pas rester ici et écouter tes absurdités." La dessus, il sortit en claquant la porte derrière lui.

Godric regarda la porte avec colère, une expression de mépris sur le visage.

"Ce garçon ne peux pas être de mon sang! Aucun garçon de ma lignée ne serait efféminé! Prêt à se soumettre à n'importe quel homme!"

"Godric!" cette fois, ça avait été Helga. La femme pouvait peut-être être patiente, mais elle était avant tout loyale et ce que Godric avait dit allait trop loin!

Il fut envoyé violemment contre le mur et atteint par quelques sorts pendant qu'il glissait le long de la paroi. Le plus visible était celui qui lui fermait la bouche.

Les yeux brûlants, Helga se tenait en face de lui.

"Ne dis plus jamais quelque chose comme ça! Ce garçon est ton protégé et tu vas assumer tes responsabilités, que tu le veuilles ou non. Que Salazar lui enseigne ne dépend que de lui. Si j'entends encore un seul mot contre ta famille ou Salazar, tu souhaiteras ne m'avoir jamais rencontrée, Godric."

Le fondateur de Gryffondor chercha un support auprès de Rowena, mais la femelle aux cheveux corbeau ne lui accorda pas un regard pendant qu'elle faisait sortir Helga de la pièce, le laissant réfléchir à ses actions.

Levant ses bras en l'air, il se dirigea vers ses quartiers, Léanne ne serait pas là, ses fils étaient avec leur tuteur, il serait seul, ce qui était bien car il avait besoin d'un verre pour ne plus penser à tout ce gâchis.

Pendant ce temps, Salazar avait essayé de trouver le jeune homme. Maudit soit Godric, maudit soit le tempérament de l'homme jusqu'au plus profond trou de l'Enfer! Quand se mettrait-il à penser avant d'ouvrir sa bouche!

Comment pouvait-il même suggérer une telle chose! Il était marié et de tels paroles étaient une insulte non seulement à sa femme et à lui-même mais aussi à son honneur. Il n'était pas l'un de ces lords mondains qui préféraient la compagnie de jeunes garçons!

Cela ne serait pas impuni, mais d'abord, il devait trouver le garçon. Ils n'étaient pas passé par tous ces problèmes pour le trouver après qu'il ait disparu dans la forêt pour qu'il leur file encore entre les doigts.

Alors qu'il sortait, se souvenant que le garçon possédait un cheval, il se mit à former un plan. Monter à cheval l'avait toujours aidé à se calmer; peut-être que cela marcherait pour le garçon. Cela pourrait aussi l'aider à créer un petit lien entre eux. Le tempérament du garçon rendait déjà cela facile, mais cet affrontement avec son ancêtre faciliterait son rapprochement avec d'autres adultes. Salazar ne voulait pas dire du mal de son collègue, mais parfois, l'impulsivité et la bêtise de Godric lui portait sur les nerfs. Peut-être serait-il capable d'inculquer un peu de sens commun au garçon. Le fait qu'Harold était différent de leurs anciens protégés n'avait échappé à personne. Même Godric l'avait remarqué. Le garçon était plus fermé, moins confiant et vantard que ses prédécesseurs. Le sang de Gryffondor pouvait couler dans ses veine, mais il n'était pas purement en Or. Non, il avait été souillé, et cela le rendait encore plus intriguant.

Salazar arrêta ses réflexions alors qu'il atteignait les écuries.

En effet, le garçon était là, le loup à ses côtés, toujours dans son ombre, gardien inaperçu. Il était actuellement en train de caresser le cou de son étalon, la tête enfouie dans la crinière de la grande bête.

Le Serpentard n'était pas de loin un expert en élevage de chevaux mais il en savait assez pour reconnaître une créature de prix et cet étalon était l'une des plus magnifiques qu'il ait vu. Les lignes de son corps approchaient de la perfection, les muscles visibles sous le sombre manteau brillant. La tête était bien proportionnée et on ne pouvait voir aucun défaut dans la posture ou l'équilibre du cheval.

"Monsieur?"

Salazar eut un petit sourire, c'était l'heure de jouer.

"Voudrais-tu faire une ballade?"

La tête du garçon se releva brusquement, la surprise gravée sur ses traits. De toutes les réactions auxquelles il s'était attendu, celle-ci n'en faisait pas partie. Il sembla y réfléchir pendant un moment, puis il haussa les épaules et hocha la tête.

"Avec plaisir, Sir Serpentard."

"Alors préparons nos chevaux."

Un quart d'heure plus tard, ils quittaient les écuries pour un paddock où ils montèrent leurs bêtes respectives. Sheitan piaffait, impatient de sortir. Salazar montait un solide étalon bai. Le cheval était un peu massif au goût d'Harry, mais il pouvait voir la force et l'intelligence que la monture possédait.

Ils échauffèrent leurs chevaux pendant quelques minutes, puis Salazar les fit sortir, mettant son cheval au trot. L'allure était modérée et il pouvait sentir l'impatience grandissante de son étalon. Sheitan n'avait pas eu d'exercice correct depuis des jours et le faisait savoir.

"Sir Serpentard, connaissez-vous un endroit où je pourrais entraîner mon cheval?"

Un sec hochement de tête fut sa seule réponse et l'homme frappa sa monture du talon, la poussant à adopter un petit galop confortable.

Cela ne plut pas à Sheitan et il se mit à secouer la tête. Il avait besoin d'aller plus vite que cette allure d'escargot. Il essaya de rendre les rênes un peu plus lâches en tirant dessus, mais Harry n'était pas dupe.

Finalement, ils atteignirent une vaste plaine. Harry la reconnut. A un moment dans le futur, Pré-au-Lard se tiendrait là, mais pour le moment, les seuls habitant étaient des rongeurs, des oiseaux et des insectes, ainsi que le prédateur ou le cerf occasionnel.

Harry fut soulagé de laisser Sheitan libre, son étalon était toujours embêtant quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait.

Le cheval noir allongea ses foulées immédiatement avec un hennissement joyeux, atteignant rapidement une allure folle. Harry se pencha juste en avant, s'accrochant à la crinière. Il le fit tourner et revenir au galop à l'autre bout de la plaine. Ils firent cela encore trois fois avant qu'Harry ne se redresse un peu alors que Sheitan revenait à une allure plus lente. Sentant que son cheval avait purgé son agitation. Harry se mit à l'entraîner. Pendant une heure, il fit les exercices qu'Exer aimait leur faire subir.

Il n'était pas conscient du regard fixé sur lui pendant tout ce temps. Salazar ne le perdit pas une seule fois. L'homme avait fait travailler son bai pendant quelques temps, mais il l'avait fait marché calmement après en surveillant les actions du jeune sorcier.

Finalement, Harry ralentit son cheval jusqu'à un petit trot, puis un pas agréable. La respiration de Sheitan était régulière, chose pour laquelle Harry était content. Cela montrait que tout l'entraînement n'avait pas été perdu par son manque de temps pour exercer son cheval.

"Nous devrions rentrer, Harold." La voix de Salazar était neutre.

Harry hocha juste la tête, laissant les rênes lâches pour que Sheitan puisse décontracter son cou et son dos pendant qu'ils revenaient en marchant vers le château.

"Les choses vont aller mieux, Harold. Godric finira par entendre raison bientôt."

Harry secoua la tête vers l'autre homme, les lèvres tordues en un sourire moqueur.

"Je ne suis pas un petit enfant crédule que vous devez dorloter, Sir Serpentard. Il ne sera jamais à l'aise avec moi, plus jamais. Je ne suis pas un parfait petit Gryffondor, je l'ai toujours su, et Godric sait que je ne le suis pas et il ne l'oubliera pas, peu importe ce que vous dites."

Il y eut un petit silence.

"Perspicace… si ce n'est un peu pessimiste, mais la vérité néanmoins. J'ai quelques avertissements pour toi cependant. Ne parle pas le Fourchelang sans me prévenir avant; certaines personnes on une très fort réaction négative envers les reptiles… Il faut blâmer la Bible pour cela."

"Etes-vous chrétien?"

"Cette question, Harold, est une question que tu ne devrais pas poser à haute voix, mais je vais te répondre. Le christianisme est lentement en train de gagner la plupart du pays. Seules les terres les plus retirées et quelques régions sont encore libres de célébrer nos Dieux. Même à Poudlard, cela devient dangereux de dire la vérité sur ses croyances. Les feux de Beltan sont toujours célébrés, mais j'ai peur que ce temps arrive à sa fin. Le Dieu unique est en train de surpasser les anciennes religions et ses disciples peuvent être fanatiques. Fais attention à eux."

"Vous n'avez pas répondu à ma question."

"Je crois en nos Dieux et nos Déesses, au Pouvoir des éléments qui nous entourent. Mais ce n'est pas quelque chose que je souhaite que tout le monde sache. Plus de la moitié de l'équipe est chrétienne… C'est pour ça que tu dois faire attention avec tes dons."

Harry hocha la tête, comprenant es raisons de cela.

"J'ai une proposition pour toi, jeune Lion" chuchota Salazar. "Je peux t'apprendre quelques choses que Godric ne jugerait pas dignes d'être étudiées par l'un de ses héritiers, mais je pense que tu pourrais voir la beauté de cette forme de Magie…"

"Quelle sorte de Magie?"

Salazar lui lança un regard pénétrant puis un petit sourire satisfait.

"Les Arts des Ombres."


Le jours suivants furent tendus au château. Harry n'était pas autorisé à retourner en cours pour aussi longtemps qu'il lui faudrait pour s'habituer aux changements dans sa magie. Le fait qu'il ne pouvait plus blesser son adversaire pendant un duel restreignait ses capacités, mais avec Rowena, il trouvait de plus en plus de moyens de s'occuper d'un adversaire. La Métamorphose Animée était en train de lentement devenir sa forme personnelle de duel. Bien sûr, il s'entraînait toujours à lancer des sorts offensifs contre un mannequin. Après tout, il pourrait se trouver une fois dans une situation où l'utilisation de tels sorts vaudrait la peine de subir le choc en retour.

Il avait gardé toutes les capacités qu'il avait gagnées avant de faire son choix. La différence maintenant était qu'il lui était extrêmement difficile d'apprendre des nouvelles techniques de combat alors que ça lui venait naturellement auparavant.

Le côté positif de toute cette débâcle était que ses pouvoirs avaient beaucoup augmenté. Il ne pouvait pas accéder à la majorité, mais il pouvait le sentir, à l'état latent en lui, parfois bourdonnant légèrement à travers son corps.

Cela lui faisait un peu peur car il savait quelle quantité de force il pouvait mettre derrière ses sorts… Il pouvait facilement blesser quelqu'un avec un simple sort de bannissement, s'il mettait tout son pouvoir derrière.

Cette peur restreignait ses progrès pour le moment mais ne posait pas de problème tant qu'ils ne commençaient pas à travailler sur des aspects plus difficiles de la magie, mais cela ne durerait pas.

Godric n'avait pas arrangé les choses avec Harry. L'homme l'évitait autant que possible et quand il lui enseignait, il ne lui parlait que quand c'était nécessaire et toujours avec une note de déception dans la voix.

Rowena et Helga l'aidaient beaucoup. La Serdaigle lui faisait rentrer la Métamorphose et des charmes d'animation dans la tête. Elle recherchait aussi tout ce qui pouvait être trouvé sur les Guérisseurs et leurs capacités. Helga l'emmenait aux Serres et dans la Forêt aussi souvent que possible pour lui apprendre les plantes, lesquelles pouvaient être utilisées comme remèdes, lesquelles pouvaient tuer un homme adulte en quelques minutes, celles qui empoisonnaient, rendaient infirme, faisaient dormir, désinfectaient, soignaient, calmaient, endormaient la douleur…

Maintenant qu'il s'était rendu compte de sa vraie nature, l'Herbologie le fascinait, mais surtout, ça l'aidait à le calmer. Les Potions devenaient aussi plus faciles pour lui. Mais ça aurait pu être à cause de Sir Serpentard.

L'homme rendait perplexe. Harry ne pouvait pas vraiment le comprendre. Il l'aidait à s'ajuster, mais il était toujours si distant. Il ne posait jamais de questions, mais il était toujours là quand Harry rencontrait un problème. Parfois, il l'aidait ou disait quelques mots qui ne voulaient rien dire au début, mais qui, après quelques réflexions, contenaient toutes les réponses qu'Harry cherchait.

Chaque nuit, ils se rencontraient et Salazar lui apprenait quelque chose. Peu importe ce que c'était: un charme, une façon de bouger, une position, un sortilège, une potion. Mais Harry avait remarqué que la plupart du temps, le fondateur le faisait parler. Leurs conversations couvraient des sujets variés, mais très souvent, ils avaient un débat sur les problèmes de Bien et de Mal.

Puis, deux semaines après l'incident, alors qu'ils se dirigeaient vers les cachots comme d'habitude, au lieu d'aller dans les Labos, Salazar suivit un autre chemin, menant Harry, Céréus sur ses talons, plus profondément dans le territoire de Serpentard. Il s'arrêtèrent devant la peinture d'un Runespoor.

"Ouvre" dit Salazar en Fourchelang.

La peinture se déplaça sur le côté, révélant l'entrée d'une pièce.

"Ce sont mes quartiers privés" expliqua Salazar en entrant, s'attendant manifestement à ce qu'Harry le suive puisqu'il ne se retourna même pas pour vérifier si le jeune sorcier était derrière lui.

Harry observa l'entrée avant de regarder Céréus. Leur lien n'avait fait que se renforcer car ils passaient la plupart de leur temps ensemble: ils allaient courir le matin autour du lac et Harry en était venu à faire confiance aux instincts du loup.

§Je ne sens rien de mal, Harry-louveteau.§

Avec un hochement de tête, Harry traversa la voûte marquant l'entrée et entra dans les quartiers du Serpentard. La décoration était minimaliste mais de bon goût: quelques tapisseries et gravures, quelques peintures sur les murs et au-dessus du manteau de la cheminée. Un canapé et deux fauteuils faisaient face au feu qui crépitait bruyamment. Une petite table était placée devant eux. Une bibliothèque emplie de livres, de manuscrits et de parchemins était placée le long d'un mur. Il y avait un placard à côté et, à travers les panneaux de verre, Harry vit des bouteilles de liqueurs et de vin rangées sur les étagères.

Deux portes permettaient de sortir de cette pièce, sans compter celle par laquelle ils étaient entrés.

Sans un mot, Salazar ôta sa cape et ses robes extérieures, regardant Harry faire de même. Puis le jeune home s'assit dans un fauteuil pendant que Salazar allait leur chercher quelque chose à boire.

Harry avait été initié à l'alcool par Godric qui ne pouvait pas croire qu'il n'avait jamais bu quelque chose de plus fort qu'une Bièraubeurre, à l'exception de quelques gorgées de Firewhiskey une fois.

La gueule de bois avec laquelle Harry s'était réveillé le lendemain matin l'avait rendu méfiant envers toutes les sortes de boissons alcoolisées, ce qui, du moins pour Rowena, n'était pas une mauvaise chose.

Il regarda Salazar en levant un sourcil quand l'homme lui tendit un verre remplie d'un liquide ambré. L'odeur était agréable, un peu épicée, mais rien de méchant.

"C'est du cidre."

Un peu rassuré, Harry but une gorgée. Salazar n'avait pas menti, c'était bien du cidre, mais la personne qui l'avait fait l'avait un peu épicé bien que le jeune homme aux cheveux noirs ne put mettre le doigt sur ce qui avait été ajouté.

"Bien que je n'ai jamais été capable de découvrir ce que le vieil homme y ajoute…" ajouta Salazar. "Mais ce n'est pas le problème. Comme tu as pu le deviner, je ne t'ai pas amené ici pour boire du cidre. J'aimerais commencer à t'enseigner les Arts des ombres, mais pour cela, j'ai besoin que tu donnes ton accord sur le fait que, peu importe ce qui aura lieu pendant ces cours, cela restera entre nous. Peu importe ce qui pourrait arriver, tu n'en parlera à personne excepté Merlin, tes familiers et moi. J'ai besoin de ton Serment sur tes pouvoirs et ta magie avant que nous allions plus loin."

Harry avait des ennuis à détacher ses yeux du regard de Salazar Serpentard. Ces yeux bleus détenait presque un pouvoir hypnotique, comme les yeux d'un serpent alors qu'ils endormissaient leur proie dans un faux sentiment de sécurité avant de la tuer.

"Est-ce que mon apprentissage nécessitera que je fasse du mal à d'autres êtres vivants? Parce que je n'en serai pas capable dans ce cas."

"Ces Arts ne demanderons pas de faire du mal mais peuvent être utilisés pour cela."

"Est-ce que c'est de la Magie Noire?"

Harry attendit la réponse de l'homme, il ne voulait pas avoir quoi que ce soit à voir avec la Magie Noire. Salazar le regarda dans les yeux.

"Mais qu'est-ce la Magie Noire, jeune homme?"

"La Magie qui blesse, tue, fait du mal…"

Salazar sourit d'un air satisfait.

"La réponse d'un Gryffondor. Mais tu es en train de décrire une vaste partie de ce qu'est la Magie. Si nous nous limitions à l'usage des sorts de Magie Blanche en suivant ta définition, nous n'utiliserions que des sorts pour nettoyer ou soigner. Prends le sort de polissement par exemple… qu'arriverait-il si tu polissais le sol en haut d'un escalier au point de le rendre glissant, qu'arriverait-il si quelqu'un qui se dépêchait montait ces escaliers et glissait, tombant et se tuant par la-même? Est-ce que ça serait de la Magie Noire? Ou bien, prends le sort mange-peau. Maintenant, tu es dans une bataille et l'un des soldats avec toi est touché par un sort de pourrissement sur le bras. Si tu es assez puissant pour contrôler le pouvoir du sort mange-peau, l'utiliseras-tu pour enlever la partie de la peau qui a été ensorcelée et ensuite utiliser une potion pour faire repousser la peau, ou laisseras-tu ton compagnon mourir par peur d'utiliser un sort de Magie Noire?"

Harry baissa les yeux, l'homme marquait un point. Mais,… utiliser la Magie Noire…

"Ce que je veux que tu vois Harry, c'est qu'il y a des sorts qui sont fondamentalement Noirs, on ne peut rien dire sur eux, mais que la plupart des sorts et des charmes ne sont ni Noirs, ni Blancs, mais les deux et que ce sera toi qui déterminera si la Magie est Noire ou Blanche."

Salazar but une gorgée de son verre.

"Bien sûr, c'est mon point de vue. Si tu demandes à Godric, il dira que Noir, c'est Noir et que Blanc, c'est blanc. Il n'y a rien entre les deux pour lui. Mais la vérité jeune homme, c'est que la Magie est essentiellement neutre."

"Neutre…" murmura Harry, faisant tourner ce qui lui restait de cidre dans son verre.

Céréus le poussa légèrement.

"Tu le penses aussi?"

§Oui, je le pense. Je serai considéré comme une créature Noire par tes sorciers Blancs puisque je peux potentiellement te faire du mal… mais ça ne me rend pas maléfique. Sombre oui, mais pas maléfique.§

Harry hocha la tête et se tourna vers Salazar.

"Laissez-moi reformuler ma question alors, Monsieur. Est-ce que ces Arts sont maléfiques?"

Un petit sourire satisfait apparut sur les lèvres de Salazar.

"Tu commences à comprendre, donc laisse-moi te répondre qu'ils pourrait être utilisés pour le Mal tout comme pour le Bien."

"Que vont-ils nécessiter?"

"Une dévotion totale, beaucoup de travail: ils couvrent les domaines des Enchantements, Métamorphose, Duels, Potions, Herbologie, Soin, Divination et quelques autres branches obscures de la Magie pour lesquelles tu n'as pas besoin de t'inquiéter."

Harry regarda son verre une nouvelle fois.

"Alors que décides-tu, jeune Lion?"

La voie de Salazar était plus amusée qu'il ne devait l'être car Harry pouvait y sentir une nuance dure. Quoi que soit sa décision, on ne lui offrirait pas cela une deuxième fois.

Il soutint le regard bleu du fondateur de ses yeux verts et parla dans leur langue commune.

"Je ssserais honoré d'être votre élève dans l'apprentissssage de ces Arts."

"Tu as raison de l'être, petit Lion. Maintenant, ton Sssserment!"

"Moi, Harry Jamesss Potter, jure par ce ssserment de ne pas révéler ce qui sse passssera pendant mon apprentisssage des Arts des Ombres avec Sssir Ssserpentard."

"Très bien, lionceau" approuva Salazar pendant que la magie invoquée pendant le serment retombait. Il regarda Harry. "Commençons!"

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Et voila, pour une fois que j'ai un chapitre à l'heure, le voici! J'espère qu'il vous a plu et surtout n'hésitez pas à me le dire si vous avez trouvé des grosses erreurs ou que qqch vous parait bizarre. Le suivant n'est pas encore terminé, il me reste 2 pages sur 10 donc je devrais quand même l'avoir fini pour mercredi prochain. Je vais essayer en tout cas... :)

Sinon, merci à tous ceux qui ont laissé une review pour le chapitre 18: Orphée Potter (tes reviews me font toujours autant sourire, merci :) et puis, Harry doit choisir: d'abord parce que c'est pas moi qui décide de l'histoire :) et ensuite, parce que je pense qu'il serait vraiment trop puissant sinon...), onarluca (merci), geobabault (merci et je crois que tu avais compris l'idée derrière la dualité Guérisseur/Guerrier), Nymphomaniac Fantasia, Thealie, ange de un cisme (merci du compliment et bravo, tu avais deviné!), Fiero (oups, désolée pour le retard mais je ne suis pas morte! Non, je vaincrai et je finirai cette fic:)), Les maraudeuses, satya, Remus James Lupin (merci beaucoup), anaïs (désolée, c'est vrai que quand je décide de m'arrêter au milieu d'un chapitre, je choisis toujours LE bon endroit ;)), greg83 (merci), nesty (t'inquiètes pas, si tu es folle, on est 2, ça m'est déjà arrivé de faire pareil...), miladjadja (je pense que c'est parce que beaucoup plus de gens lisent les fics en anglais qu'en français (ce qui se voit au nombre de ses reviews d'ailleurs :)), Farahon (pour les amours d'Harry, je ne sais pas mais je crois que Naia n'a pas prévu de romance), Mister Popo (désolée mais j'ai bien peur qu'il n'ait choisi Guérisseur :)), didi, leaenna, pocrom, Lunicorne (merci mais ca y est c les vacances, donc je vais avoir plus de temps maintenant), Iyly black (merci, contente que tu t'y sois finalement mis), Mionn, helline, big apple, dragonise, maugrei et sirie.

Ah oui, j'oubliais: le titre du prochain chapitre est Douleur…… Sympathique, non :)

Bisous à tous