Juste avant que vous ne commenciez à lire ce (passionnant) chapitre, une petite précision pour ceux qui ne l'auraient pas compris : cette fic est co-écrite par deux auteurs. Nous écrivons aussi séparément, sous les noms de Vici Black et Lily Evans 2004 (en passant, allez lire nos fics, lol). Voilà, bonne lecture !

Chapitre trois : When the sky darkens

Le mois de septembre était passé sans que personne ne s'en aperçoive. Le temps s'était rafraîchi et comme il finissait de s'habiller, Remus décida de prendre son écharpe aux couleurs de Gryffondor pour affronter les courants d'air des couloirs de Poudlard. Quand il eut fini de rassembler ses affaires, il se tourna vers James et Sirius, qui se disputaient pour l'énième fois depuis la rentrée. Il aurait parié mille Gallions sur le sujet dont il était question : une certaine jeune fille du nom de

- â€Lily !

- Qu'est-ce qu'il se passe, encore ? tenta d'intervenir le jeune loup-garou. Mauvaise idée. Ses deux camarades de chambrée se retournèrent contre lui.

- J'en ai marre que vous me harceliez avec ça ! Ce n'est pas ma faute si je suis amoureux d'elle, et vous n'avez pas à me dicter ma conduite ! explosa James.

- Je n'ai rien fait, protesta Remus alors que son ami quittait le dortoir en claquant la porte.

- C'est bien ça le problème, surenchérit Sirius. On dirait que je suis le seul à me préoccuper de la vie sentimentale de James. Il est quand même censé être aussi ton meilleur ami, je te signale.

- A sa place, je n'aimerais pas que le playboy de Gryffondor me donne des leçons, c'est tout. S'il ne veut pas nous en parler, c'est son problème.

Sirius, offensé, tourna le dos à son ami et suivit le même chemin que James à travers la porte du dortoir des garçons. Remus soupira. Il savait que les disputes ne duraient jamais longtemps au sein du trio, et qu'il suffirait d'un moment complice pour tout leur faire oublier.

En effet, quelques minutes plus tard, quand il arriva dans la Grande Salle, il aperçut du coin de l'œil James et Sirius qui riaient sous cape, tout en lançant des regards amusés à la table des Serpentard. Le jeune homme comprit bientôt pourquoi : Rosier venait de recevoir une Beuglante, et semblait montrer une certaine hésitation à l'ouvrir. En désespoir de cause, l'infortuné Serpent se résigna à décacheter l'enveloppe qui laissa échapper une voix masculine, grave, et apparemment furieuse. Malgré le fou rire généralisé, le trio parvint à capter quelques mots :

- †te si on te reprend †voler des ingrédients de potion †immédiatement à Durmstrang †honte de la famille !

Rosier déglutit péniblement et décida, rouge de honte, de quitter la Grande Salle, pour ne pas entendre les commentaires des autres Serpentard. Ses camarades de maison lui jetaient en effets des regards désapprobateurs. Non pas qu'ils lui en veuillent d'avoir commis un vol - qui ne l'avait pas fait ? - mais d'avoir été assez stupide pour se faire prendre.

- Je le plains, commenta James. Hewett a dû être furieuse et lui passer un sacré savon.

- Ouais†Eh ! Il faudrait se dépêcher ! Le cours de métamorphose commence dans dix minutes.

Sur le conseil de Sirius, les trois amis se levèrent et entreprirent de se rendre dans l'aile gauche de château. Quelques minutes plus tard, le Professeur Mac Gonagall regardait d'un air satisfait sa classe entièrement réunie.

- Bien, asseyez-vous. Avant de commencer le cours, je voudrais vous parler de la sélection pour le voyage en France, qui se déroulera pendant les vacances de printemps.

- Cool, il fait déjà chaud, là-bas, à cette saison. On va revenir tout bronzés ! murmura Sirius à l'oreille de james. Malheureusement pour lui, le professeur l'avait remarqué.

- Mr Black, quelque chose à ajouter ?

Le jeune homme réfléchit un instant, mais la curiosité sembla l'emporter sur la vanité, et il répondit :

- Non, Professeur, excusez-moi.

- Donc, comme je vous le disais avant que Mr Black ne nous dérange pour ne rien dire, les sélections commenceront dès cette semaine. Les candidats devront remettre une lettre de motivation à leurs directeurs de maison, et les épreuves éliminatoires commenceront la semaine prochaine. Elles seront aussi théoriques que pratiques et porteront exclusivement sur les matières que vous avez choisi de conserver cette année.

- Super, Lizzie a peut-être une chance, alors ! commenta Remus. Ses deux amis acquiescèrent avec enthousiasme.

Le professeur Mac Gonagall commença à leur rendre les devoirs du cours précédent et le reste de l'heure se passa dans un désordre relatif, chacun discutant avec son voisin de ce qu'il allait mettre dans sa lettre, et de la nature des épreuves qu'ils auraient bientôt à affronter.

Ils se rendirent ensuite au cours de Sortilèges, sans pour autant que les conversations s'interrompent, l'autorité du professeur Flitwick ayant toujours été très discutable. De plus, ils ne se contentèrent que de revoir la théorie d'un sortilège qu'ils avaient déjà étudié au cours précédent : le Charme de Clarté, dont le but était de s'éclaircir les idées, avant un examen par exemple. Tout en notant quelques remarques, Remus se laissa aller dans ses pensées.

Il se remémora la dispute qui avait eu lieu ce matin-là, dans le dortoir. James avait finit par reconnaître qu'il était amoureux de Lily après que Sirius se soit acharné sur lui pendant plus de deux semaines. Cependant, cela le mettait toujours mal à l'aise et il rejetait obstinément les propositions de Sirius quand celui-ci le poussait à se déclarer auprès de la jeune fille, ou seulement à lui parler. James le traitait alors de fou, ce qui n'était pas entièrement faux, ou d'imbécile, ce qui était beaucoup moins vrai.

Alors qu'il réfléchissait à ce qu'éprouvait le jeune homme, ses yeux tombèrent sur la fille qui était assise devant lui, autrement dit Elisabeth, alias Lizzie. Elle parlait avec Kathleen, alias Kathy, probablement de ce qu'avait dit Mac Gonagall à propos des sélections, car le visage de la jolie brune rayonnait de surprise et de bonheur. À cet instant elle se retourna et il croisa son regard. Il lui sourit, lui montrant qu'il était heureux de voir qu'elle reprenait courage. En effet, la jeune fille avait toujours été douée en cours, et la possibilité de tenter sa chance sans tenir compte de ses résultats précédents lui donnait tous les espoirs.

Le petit professeur, qui arrivait quand même à se faire remarquer, rappela le trio à l'ordre et Remus, Kathy et Lizzie se concentrèrent à nouveau sur le cours – ou du moins firent très bien semblant.

Quelques instants plus tard, la cloche sonna enfin et Flitwick leur donna du travail pour le cours suivant ("décrivez les circonstances où s'applique le Charme de Clarté et ses effets") avant de les laisser sortir. Remus, Sirius et James se rendirent ensuite dans la Grande Salle pour déjeuner. Ils furent rejoints par Kathy et Lizzie, soi-disant lassées par le nombre de prétendants d'Ambre et de Lily.

- Ça devient juste un peu frustrant à la longue, expliqua Kathy d'un air excédé. Quand on est avec elles, ils se prosternent à leurs pieds, et le reste du temps ils se jettent sur nous pour nous demander de leur arranger un rencard.

- Incroyablement flatteur, comme vous pouvez l'imaginer, ajouta Lizzie avec la même expression lasse.

- Je ne vois vraiment pas pourquoi ces idiots passent à côté de filles comme vous, leur assura James.

- Oh ! Tu peux parler ! rétorqua Kathy.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda James, les joues soudainement rouges.

- Tu es bien le premier à soupirer devant Lily.

- Quoi ? Moi ? Oh, bon, d'accord, se résigna-t-il, vaincu.

- Bref, coupa Lizzie, c'est très mignon tout ça, mais au final on nous délaisse complètement.

Et toutes les deux se mirent à sangloter. Ou plutôt à faire semblant. Les filles savent très bien faire semblant. Aussitôt, Sirius passa son bras autour de la taille de Kathy pour la "consoler". Lizzie, voyant ça, commença à brailler :

- voix entrecoupée de sanglots Perâ€sonne†neâ€m'aaiiiiiiimeuuuuh !!!!!

Remus décida de la consoler elle aussi, d'une part parce que James était écroulé de rire de l'autre côté de la table, et d'autre part parce que toutes les personnes présentes dans la Grande Salle – élèves et profs – commençaient à les regarder bizarrement.

- Mon pauvre bébé, murmura-t-il à l'oreille de la jeune fille d'un ton faussement compatissant, la vie est dure, pas vrai ?

- Snif †oui †très dure.

- Qu'est ce que vous n'iriez pas inventer pour finir dans nos bras, soupira Sirius.

Les deux filles lui tirèrent la langue, mais se gardèrent bien les repousser. Le repas se poursuivit dans la joie et la bonne humeur, surtout quand Kathy adressa un clin d'œil complice à Lizzie. Le plan semblait avoir été organisé depuis un moment.

Il était assez difficile de manger avec une seule main, mais apparemment Sirius estimait lui aussi que sa peine était largement récompensée puisqu'il gardait son amie serrée contre lui. Remus n'avait pas non plus envie de bouger. Elisabeth avait posé la tête sur son épaule et il avait le nez plongé dans ses cheveux soyeux. Elle devait utiliser un shampoing parfumé à la noix de coco, se dit-il.

La pleine lune approchait et aiguisait les sens du jeune loup-garou. Respirer l'odeur de ses cheveux, sentir le contact de sa taille fine le firent frissonner. Il n'avait pas besoin d'un Charme de Clarté pour comprendre que la jeune fille l'attirait. Il en avait toujours été ainsi. Ses longs cheveux noirs contrastaient avec sa peau d'un blanc nacré, lui donnant un air de fragile poupée en porcelaine. Il aurait voulu la protéger contre tout, même contre lui-même, pensait-il amèrement

Il fut interrompu dans ses pensées car les Lions commençaient à quitter la table. Son regard croisa celui de Sirius, qui était toujours assis avec Kathy, et un éclair de quasi-télépathie passa entre les deux garçons : pour rien au monde ils n'auraient voulu se lever et laisser partir leurs proies ! Mais ils ne pouvaient pas rester là éternellement, et c'est en se soutenant moralement qu'ils les délivrèrent, dissimulant un soupir de déception.

Sirius le rejoignit immédiatement et se pencha vers lui pour lui glisser quelques mots :

- Courage, vieux frère, elles reviendront

Puis il repartit, retrouvant sa bonne humeur habituelle, pour mener la troupe des Gryffondors qui se rendaient cours en Etude des Moldus. Il semblait croire que, sans lui, personne n'aurait pu faire le moindre pas, et les guida à travers les deux couloirs et trois escaliers avec forces indications et recommandations destinées à leur sauver la vie. ("Non ! James ! Pas à gauche ! Tu cours à ta perte ! Jaaaaaaaames !!!!! Quoi ? Ah si, à gauche, pardon.")

Remus était très touché par la confiance que lui avait témoigné Sirius par les quelques mots et les regards qu'ils avaient partagés. Les jeunes filles de Poudlard allaient être désespérées quand elles apprendraient que les cœurs des trois célèbres Maraudeurs étaient désormais pris.

Le reste de la journée et du week-end se déroula sans incident majeur, en dehors des habituelles expéditions Made in Marauder's land, devant lesquelles les quelques personnes responsables de Poudlard avaient fini par se résigner. Comment voulez-vous punir des élèves qui font des concours de retenues ?

Ils furent cependant aussi sages que ce qu'on pouvait attendre d'eux, n'allant razzier les cuisines que deux ou trois fois par jour, et ne dépassant pas les trois kilomètres dans la Forêt Interdite. Aucun d'entre eux ne fut tué quand, le vendredi soir, ils tombèrent accidentellement sur une colonie d'Acromantulas (qu'ils repérèrent heureusement d'assez loin grâce au flair de Remus pour s'enfuir en courant sans être vus), et ils réussirent même à le cacher aux professeurs. La nuit suivante, ils parvinrent à suivre un couple de licornes, puis à récupérer un crin argenté dans un buisson que l'une des licornes avait frôlé d'un peu trop près. C'est avec ce trésor qu'ils rentrèrent au château, aux alentours de 3 heures du matin. Remus et Sirius, d'un commun accord, le confièrent à James, sans pour autant préciser pourquoi.

Pendant la journée du dimanche, ils rattrapèrent leurs deux trop courtes nuits et dormirent des heures durant, jusqu'à ce que de lâches inconnus viennent les réveiller, un peu trop brutalement au goût des Beaux au Dortoir Dormant. Remus, malgré toute sa bonne volonté, était aussitôt reparti dans les bras de Morphée. Il préférait dormir pendant les week-ends que pendant les cours, comme cela arrivait à chaque pleine lune.

En début de soirée, cependant, les trois garçons ne purent faire autrement que de se lever, après avoir dormi une bonne douzaine d'heures et bavardé paresseusement pendant une durée tout aussi considérable. Mais dès qu'ils quittèrent la chaleur de leurs lits, ils la regrettèrent aussitôt et décidèrent d'aller chercher le dîner directement où il se trouvait, autrement dit derrière le tableau d'une coupe de fruits, dont une grosse poire verte et chatouilleuse.

Remus fut désigné volontaire après un choix totalement impartial (Question : "James, est-ce que tu trouves aussi que ça ferait un bien fou à notre loup préféré de se dégourdir les pattes ?" – Réponse : "La cape est dans ma valise, Rem', essaie d'en prendre une quantité raisonnable pour de vaillants aventuriers comme nous." – Plainte désespérée : "Mais euh ! Pourquoi toujours moi ?" – Réponse incroyablement éclairante et justifiée : "Parce que."), et se dépêcha de remplir la tâche ingrate qui lui avait été assignée. Il jeta la Cape d'Invisibilité sur ses épaules et se faufila dans la Salle Commune, puis les couloirs, ne voulant pas risquer d'avoir à répondre à des questions gênantes.

Comme ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'il allait aux cuisines, il se débrouilla admirablement pour éviter les yeux perçants de Miss Teigne, et obtenir des elfes de Maison de quoi nourrir tout Gryffondor pendant trois jours. Le chemin du retour fut un peu plus long, étant donné qu'il portait une pile impressionnante de victuailles, mais il y était habitué et ne laissa rien tomber. Fort heureusement d'ailleurs, vu le nombre de personnes qui passaient dans les couloirs à cette heure (juste avant le couvre-feu) et qui, même à Poudlard, se seraient posé des questions en voyant des gâteaux surgir du néant.

Il revint enfin au dortoir, où ses deux amis avaient décidé de parler pour ne rien dire, au sens propre comme au figuré.

- Il est vrai que tout naturel a pour objectif foncier le capital d'un terrier honnête, disait James d'un air docte, sans pour autant chercher à atteindre l'objectivité profonde de son existence.

- Je m'opposerai toutefois à la réminiscence du psycho symbolisme Arménien, répondait alors Sirius, dont l'équipe de Quidditch a récemment atteint une phosphorisation nouvelle au travers de son nouveau genre biotechnique.

Pendant ce temps, Remus déposait son fardeau et rangeait la précieuse cape. Il jeta tout d'abord un sort de Conservation sur une bonne partie des aliments puis, d'un geste de sa baguette, il fit s'approcher une table en bois précieux, y étendit une nappe et mit des couverts, merveilles qu'ils avaient réussi à rassembler au prix de laborieux périples. Il fit léviter la table garnie pour l'apporter entre les lits de James et Sirius, puis se concentra un peu plus pour faire venir le sien perpendiculairement aux deux autres.

Ils dînèrent ainsi, allongés sur leurs lits respectifs, tels de grands empereurs Romains organisant leur prochaine bataille. Sirius avait enfin obtenu le droit de parler de la transformation imminente de Remus pour préparer leur prochaine expédition, et tous les trois s'accordaient déjà sur les zones du village de Pré-Au-Lard qu'ils allaient inspecter sous la forme de chien, de cerf ou de loup. Remus, blotti entre ses couvertures, se félicita d'avoir convaincu ses amis, depuis leur première année, de l'intérêt de finir ses devoirs le vendredi ou le samedi. Ils lui avaient docilement obéi et c'est grâce à cela qu'ils pouvaient à présent paresser tranquillement le dimanche, sans se préoccuper de rien.

Le lundi arriva donc, après deux jours de détente largement méritée.

Ayant copieusement dîné la veille et grignoté jusqu'à une heure avancée de la nuit, les trois garçons s'accordèrent une dernière grasse matinée avant de se laver, de s'habiller et de descendre dans les Serres pour le cours de Botanique. Comme toujours depuis la création de Poudlard (ou aux environs de ce temps-là), le cours était commun avec les Poufsouffles.

Les Maraudeurs retrouvèrent avec joie les filles de Gryffondor, qu'ils n'avaient presque pas vues du week-end. Sirius les embrassa toutes avec effusion, James passa par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel quand Lily lui adressa un charmant sourire, et Remus fut heureux de mieux maîtriser ses émotions quand il aperçut Lizzie entrer précipitamment dans la serre, le rose aux joues, après avoir couru depuis le château pour rattraper son retard, comme tous les lundis matins. Elle s'excusa rapidement auprès du professeur Chourave, puis s'installa à côté de Remus, comme tous les lundis matins. Pourtant, ce jour-là, il sembla au jeune homme que la vision de Lizzie savamment décoiffée, la sensation de son souffle et des rapides battements de son cœur, le troublaient plus que d'habitude.

Le cours ne fut pas vraiment plus intéressant que de coutume, pourtant Remus s'efforça de se concentrer sur les plantes visqueuses qu'ils devaient manier avec précaution, plutôt que sur son propre cœur qui accélérait sensiblement.

Enfin, quand il entendit la cloche sonner depuis le château, il se précipita hors de la serre et s'en éloigna le plus rapidement possible. Il s'en voulait terriblement de ressentir ce genre de choses à l'égard de Lizzie, alors qu'elle le considérait comme un ami depuis des années. D'un certain point de vue, James était dans une situation plus simple que lui avec Lily, la limite entre la Haine et l'Amour étant toujours plus faible qu'on ne le croit †Contrairement à l'Amitié.

Il fut le premier à arriver devant la salle de Défense Contre les Forces du Mal, et n'osa pas entrer. Simbel était à l'intérieur, il en aurait mis sa main à couper, et le pouvoir qui émanait de la salle était plus que perceptible. Aucun loup-garou n'aurait été assez stupide pour aller se retrouver face à un tel sorcier, à moins de trois jours de la pleine lune. Remus attendit donc, le temps que les Serdaigles arrivent. Il s'étonna un peu de ne pas voir ses amis, mais comprit dès qu'il entendit la voix de Sirius s'élever dans les couloirs :

- †rien à faire ! Non ! N'insiste pas ! Kathy, ça suffit ! Combien de fois devrais-je te répéter que tu n'as rien à faire dans mon dortoir, et encore moins à 2 heures du matin ! Non, vraiment, tu dépasses les bornes, là

Le groupe de Gryffondors s'avança, avec en tête Sirius s'égosillant le plus fort possible, à côté d'une Kathy rouge de honte qui tentait de se faire toute petite, mais en vain. Derrière suivaient James, Lizzie et Ambre, ouvertement morts de rire, puis Lily, tentant désespérément d'honorer son statut de préfète, pour obtenir un résultat entre le fou rire et le plus grand sérieux. La porte de la salle de DCFM s'ouvrit alors, mettant fin à l'humiliation totale et complète de Kathy.

- Bonjour à tous, dit la voix du professeur Simbel depuis l'intérieur de la salle. J'aimerais que vous vous remettiez avec les personnes avec qui vous avez travaillé la dernière fois.

Remus fut donc rejoint par Lola Cambridge, et en entrant, remercia mentalement le professeur : non seulement il n'allait pas subir d'interrogatoire sur la conduite qu'il avait eu en sortant du cours de Botanique, mais en plus, la compagnie de Lola était des plus agréables. Il adorait son humour, sa gaieté, la façon dont elle écartait parfois une mèche de ses cheveux courts †En plus, elle était très mignonne. Idéale, quoi !

Ils engagèrent la conversation à voix basse avant même de s'être assis.

- Salut Lola, murmura le jeune homme.

- Hey, Rem' ! Comment ça va ?

- Beaucoup mieux depuis que tu es là

- Dragueur !

- Désolé, je fréquente trop Sirius.

- C'est clair, ça devient grave. Tu as pensé à suivre une cure de désintoxication ?

- Pas encore, mais maintenant que tu en parles †Tu ne connaîtrais pas une bonne adresse, par hasard ?

- Si, si, il y a quelqu'un qui fait des miracles, il habite dans la rue principale de Pré-Au-Lard. J'y suis déjà allée plusieurs fois.

- Ah ? En quelle occasion ?

- Les paysans de mon village m'ont accusé d'être une sorcière, ils ont voulu me brûler vive. Alors je suis allée voir ce mec pour me faire exorciser.

-

- Quoi ? J'ai dis quelque chose qui n'allait pas ?

Remus s'apprêtait à répondre quand il sentit le regard perçant du professeur Simbel dans son dos. Il se retourna d'un mouvement vif et le vit sourire calmement.

- Maintenant que Mr. Lupin et Miss Cambridge ont enfin fini de se saluer, nous allons pouvoir commencer ce cours.

Les deux concernés se mirent à rougir, mais Remus était habitué à ce genre de situation. La seule différence était que d'habitude, le professeur dérangé ne parlait pas de Miss Cambridge mais de Mr. Black ou Potter. Il fallait savoir varier les plaisirs.

Simbel se remit à parler, mais Remus ne fit pas très attention à ses paroles, car il s'était empressé de faire glisser un morceau de parchemin vers Lola pour lui demander l'adresse du mystérieux faiseur de miracles. Il la vit sourire, puis prendre sa plume pour lui répondre ; il releva alors la tête pour écouter le cours. Le professeur était en train d'expliquer sur quoi ils allaient travailler jusqu'aux vacances de Noël. Le jeune Maraudeur, peu attentif, n'en perçut que quelques mots. Il était beaucoup plus intéressé par la baguette de l'Egyptien, qui produisait une épaisse fumée gris bleu, tandis que son propriétaire la faisait remuer nonchalamment tout autour de lui.

Cette fumée était très étrange ; bien que très dense à première vue, elle s'évanouissait rapidement pour ne devenir qu'une brume transparente qui vibrait autour du professeur. Celui-ci ne semblait pas s'émouvoir des regards interrogatifs que lui lançaient maintenant la plupart de ses élèves. Il fut cependant contraint de s'interrompre quand le bras d'Ambre se leva, de toute évidence pour poser une question.

- Miss Swann, c'est bien cela ? fit Simbel. Vous avez une question ?

- Oui professeur, répondit Ambre, un peu étonnée de sa propre audace. Oser déranger sa nouvelle idole pour une question aussi futile ! Néanmoins, elle poursuivit :

- Excusez-moi de vous arrêter, mais j'aimerais vous demander ce que c'est que cette fumée qui sort de votre baguette ? Je crois que c'est une barrière protectrice, mais je n'en ai jamais vu d'aussi †magiques, acheva-t-elle maladroitement.

Alors qu'une bonne partie de la classe se mettait à approuver la question d'Ambre, Remus remarqua que Lola lui avait envoyé sa réponse depuis quelques instants, et qu'il ne l'avait toujours pas lu. Il préféra cependant attendre que le professeur leur dise d'où venait la brume qui l'entourait.

- Vous avez parfaitement raison, Miss Swann, ceci est en effet une barrière protectrice. 10 points pour Gryffondor. Sa spécificité vient du fait que, contrairement aux boucliers habituels, elle ne se contente pas d'arrêter les sorts indésirables, mais également toutes les attaques qui pourraient atteindre le corps ou l'esprit. Attaques naturelles et magiques, naturellement. Ce qui en fait une protection d'une grande puissance, qui demande un niveau de magie très avancé. Je vous enseignerais bien le moyen de la conjurer, mais je crains que ce ne soit au-dessus de vos capacités. Dans cette école, seul le professeur Dumbledore en est capable. Et moi-même, ajouta-t-il après un instant de pause. Toutefois, si la théorie vous intéresse, nous pourrons l'étudier ensemble.

- Non †Non merci, professeur, s'empressa de répondre la belle Ambre. Je pense que ça ne sera pas nécessaire.

- Comme vous voudrez. D'autres questions ?

Comme aucune autre main ne s'éleva, le cours reprit tranquillement. Remus s'intéressa alors au mot de Lola :

"Je ne connais pas l'adresse par cœur, mais je pourrais retrouver l'endroit sans problèmes. Si tu veux, on pourra y aller ensemble à la prochaine sortie. Je crois malheureusement que ton cas est déjà trop grave, mais ça vaut quand même la peine d'essayer, incorrigible charmeur."

Il mit quelques secondes à s'en remettre, et dû relire le parchemin plusieurs fois pour s'en convaincre: Lola Cambridge, une des filles les plus convoitées de Poudlard (après Ambre Swann et deux ou trois autres) lui proposait de sortir avec elle à Pré-Au-Lard. Wow ! Bon d'accord, il était lui-même un des garçons les plus convoités de tout Poudlard (après Sirius, James, et quelques autres. Ou peut-être était-il à égalité avec eux, il n'en savait rien. Enfin, c'était ce qu'on lui avait dit), mais quand même !

Il jeta un coup d'œil pour vérifier que Simbel n'avait rien remarqué avant de répondre, affirmativement, bien sûr ! Son regard tomba alors sur un problème majeur : deux rangs devant lui, une poupée en porcelaine, aux longs cheveux d'ébène, discutait avec son amie, Kathleen Mac Kinnon. Lizzie. Et dire qu'il l'avait presque oublié dans son excitation. Il ne pouvait quand même pas sortir avec †Lola. Sa main venait de le frôler alors qu'elle tournait la page de leur livre.

Oh, les filles

Le cours de DCFM toucha à sa fin, interrompant le débat intérieur du jeune loup-garou qui se leva avec un soupir. Heureusement, il était temps d'aller déjeuner, la bonne nourriture lui changerait sûrement les idées... Du moins était-ce ce qu'il croyait avant de repérer devant lui dans le couloir deux têtes brunes échevelées qui discutaient avec animation en lui lançant des regards en coin.

- Alors Rem', lui lança Sirius, tu as fait ton choix?

- Quel choix? Répondit le concerné en grognant (au sens propre comme au figuré).

- Eh bien, vas-tu épouser Lola ou Lizzie?

Oh non... Il avait déjà remarqué.... C'était pas possible, ce garçon avait un sixième sens ou quoi? Il devrait monter une agence matrimoniale plus tard... En attendant, Remus n'était pas ravi de compter parmi ses premiers clients...

- Tu ne veux pas en parler? On te reposera la question à table, alors.... Sauf si l'une de ces demoiselles décide de se joindre à nous, bien sûr...

Poussant un soupir à fendre l'âme, Remus déclara:

- Allez-y sans moi, je vais profiter de la pause pour me reposer un peu.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive? demanda Sirius, l'air soudain alarmé.

Remus n'eut pas besoin de répondre. James donna un coup de coude dans les côtes de Sirius avant de lui jeter un regard suggestif. Malheureusement, le cerveau de Mr Black ne semblait pas fonctionner à sa vitesse normale, ce qui obligea James à être plus explicite:

- Notre p'tit loup est fragile en ce moment, tu te souviens?

Cette fois-ci, Sirius avait compris. Et ce fut non sans regrets qu'il laissa sa proie favorite se diriger vers les dortoirs. Le jeune loup-garou monta rapidement les marches, grâce à la force de ses muscles qui se renforçaient à l'approche de la pleine Lune, et entra dans le dortoir. Affamé tout de même, il décida de faire un petit tour aux cuisines avant de se coucher, et se dirigea vers l'armoire de James pour y chercher la Cape d'Invisibilité. Mais quand il ouvrit la porte, c'était pour découvrir que celle-ci ne s'y trouvait plus.

Le crépuscule trouva les Maraudeurs en grand conseil de guerre. Les trois garçons, assis sur leurs lits disposés en triangle, se dévisageaient en silence, chacun pensant la même chose : qui avait bien pu leur voler la Cape, et pourquoi ? Enfin, Sirius brisa le silence :

- Mes amis, l'heure est grave. On nous a dérobé un de nos plus précieux trésors, après les couverts, le crin de licorne et les trois poils de miss Teigne.

Les trois amis sourirent d'un air complice au souvenir de cette épopée mémorable, à la fin de leur troisième année, pendant laquelle ils avaient joué à cache-cache ave la chatte pendant près de deux heures, utilisant tous les passages secrets qu'ils connaissaient, pour finalement lui sauter dessus avec la Cape d'Invisibilité et lui piquer quelques poils de sa fourrure. Sirius reprit :

-Il faut absolument que nous découvrions qui a pu commettre cet incroyable méfait.

Au bout d'une minute de silence, il ajouta sur un ton complètement différent :

-Non mais sans rire, les gars, vous auriez pas une idée ?

Ses deux amis secouèrent la tête en signe d'impuissance. Les élèves des autres maisons n'avaient pas pu pénétrer dans leur chambre, et aucun élève de Gryffondor n'aurait fait ça. Et puis, personne ne savait qu'ils avaient la Cape, et il fallait vraiment savoir où la chercher.

- En attendant, il y a plus urgent, annonça James : comment on va faire demain soir ?

-Si on ne la retrouve pas d'ici là, vous n'avez qu'à ne pas venir, dit Remus d'une petite voix .

- Je crois que Remus est un peu malade†n'est-ce pas, docteur ? demanda Sirius à James.

- Parfaitement d'accord avec vous, cher confrère, répondit celui-ci, un sourire aux lèvres. Il croit que nous allons l'abandonner à son sort

- †et fait par là cruellement offense à notre honneur. Je pense qu'il n'a plus toute sa raison.

- Il lui faut un traitement de choc

- Et le plus rapidement possible.

Alerté par l'air de conspirateurs de ses amis, Remus battit prudemment en retraite au bout de son lit. Malheureusement pour lui, les deux autres garçons escaladaient déjà l'édredon, un polochon dans chaque main.

- Je suis désolé, Remus, dit Sirius d'un ton tout à fait hypocrite

- Mais c'est pour ton bien, surenchérit James.

Le pauvre loup-garou eut à peine le temps de crier « A l'aide !», avant que ses deux amis ne s'abattent sur lui comme un ouragan (et encore, il n'était pas sur qu'un ouragan soit aussi terrible). Après quelques minutes de bataille forcenée, les deux assaillants abandonnèrent pourtant la partie, laissant leur victime écroulée†de rire sur son lit. James étouffa un bâillement et dit :

-Je crois qu'il vaudrait mieux qu'on se couche, nous n'allons pas beaucoup dormir demain soir. Et puis, la nuit porte conseil

- Remus, tu crois que c'est l'amour qui fait que notre petit Jamesie commence à être raisonnable ? s'enquit Sirius, l'air horrifié.

- Je ne sais pas, mais chez moi, ça ne va pas jusqu'à réciter des proverbes.

- C'est bien ce que je me disais, c'est un cas pathologique.

- Oh, taisez-vous, tous les deux. Sinon, je vais dormir ailleurs.

- Dans la chambre de Lily ?

L'infortuné James se retourna dans son lit et enfouit sa tête sous son oreiller, bien décidé à ne pas répondre aux sarcasmes de Sirius. Quelques minutes plus tard, les trois jeunes gens dormaient à poings fermés. De vrais petits anges, aurait-on pu se dire†Et on se serait bien trompé

Le lendemain matin, alors que ses amis dormaient encore, Remus se leva, mit de vieux vêtements et se dirigea à pas de loups vers l'infirmerie où, comme à chaque pleine Lune, il allait passer la journée. Cela évitait que les élèves ne se posent trop de questions en voyant sa mine abominable, et, de toute façon, il était bien trop fatigué pour avoir la force de suivre un cours.

Une heure plus tard, Sirius était réveillé. Il s'étira, bailla, vérifia son reflet dans le miroir, puis, satisfait, se prépara à réveiller James, d'une manière très efficace

- Vite, vite, Lily est en danger ! cria-t-il dans les oreilles de son ami.

- Hein, quoi ? répondit James, réveillé en sursaut.

Mais en voyant Sirius écroulé par terre, se tenant les côtes, il comprit que ce n'était qu'une blague†de plus

- Tu es vraiment stupide, j'aurais pu te blesser avec ma baguette, à me réveiller comme ça

- Je prends le risque. Et puis de toute façon, sans tes lunettes, c'est sûrement l'armoire qui aurait tout pris.

- Eh ! Je rêve !

Les deux jeunes gens se poursuivirent en riant à travers la chambre, avant de se décider à prendre une douche et descendre déjeuner dans la Grande Salle. Ils repérèrent bien vite deux places libres à côté des quatre filles, et, sans se consulter, se dirigèrent de ce côté.

- Salut, les filles ! leur lança Sirius avec son sourire le plus charmeur.

Les quatre filles soupirèrent en chœur, mais lui répondirent par un sourire. Cependant, James était bien décidé à ne pas être en reste, surtout que Lily était là :

-Bonjour, mesdemoiselles, quel plaisir de petit-déjeuner en votre compagnie, dit-il en s'asseyant.

- Tout le plaisir est pour nous, décréta Ambre.

Lily approuva de la tête, et James, fasciné par la vision de la jeune fille, ne vit pas Sirius, qui, de l'autre côté de la table, lui tirait la langue, vexé qu'il lui vole sa place de beau parleur.

- Où est Remus ? demanda Lizzie.

- Oh, euh†il ne se sentait pas très bien, il est à l'infirmerie, répondit James, en se promettant bien de rapporter cette question à Remus.

La journée se passa sans trop d'incidents, mais, comme à chaque pleine Lune, James et Sirius étaient inquiet pour leur ami. Et puis, ce n'était pas pareil quand Remus n'était pas là.

Le dernier cours de la journée, Métamorphose, arriva sans que les deux amis aient reparlé de leur sortie prévue pour le soir-même. Pendant que toute la classe prenait soigneusement des notes sur les Animagi, James, qui, tout comme Remus et Sirius, en savaient assez sur le sujet pour écrire un roman, passa un petit mot à son voisin de droite, qui n'était autre que

- Mr Black ?

- Oui, professeur ?

- Je sais bien que ce qu'il y a écrit sur ce petit morceau de parchemin doit être plus intéressant que ce que je raconte, mais j'aimerais que Mr Potter et vous-même prêtiez plus d'attention à mon cours.

- Oui, professeur.

- Bien, pour la peine, vous m'écrirez chacun trois pieds de parchemin sur les difficultés rencontrés par les sorciers qui désirent se transformer en Animagus.

- D'accord, professeur, répondit Sirius, tout sourire.

Si le professeur Mac Gonagall fut surprise par la réaction de son élève, elle n'en laissa rien paraître, et le cours reprit. Sirius prit consciencieusement des notes, du moins en apparence, car quelques minutes plus tard, James récupéra discrètement le morceau de parchemin et lut :

Comment on fait pour ce soir ?

J'y ai réfléchit, je pense qu'on pourrait se cacher dans les cuisines, comme ça, il ne nous restera plus qu'à traverser le Hall d'entrée pour arriver dehors. Et avec la Carte, on ne devrait pas se faire prendre.

James acquiesça, et par prudence, avala le document compromettant, mais manqua de s'étrangler. Il commença à tousser fortement. Sirius, après lui avoir tapé énergiquement dans le dos, leva la main.

- Euh, professeur, je crois que James va s'étouffer †il commence à devenir bleu et ses yeux –il se pencha vers son ami- indiquent la plus profonde panique. Peut-être qu'il pourrait aller boire un verre d'eau ?

- Très bien, Potter, allez-y, répondit le professeur au milieu d'un éclat de rire général.

James sortit de la classe avec précipitation, et, après avoir calmé sa quinte de toux, reprit le chemin de la salle de classe. Mais comme la sonnerie allait bientôt retentir, il eut une meilleure idée. Il traversa l'école en courant et se dirigea vers l'infirmerie, pour annoncer à Remus qu'ils pourraient venir le voir le soir même.

- Super, lui dit Sirius tandis qu'ils marchaient tous les deux vers la Grande Salle où le dîner était servi. Mais la prochaine fois, évite de te mettre en danger de mort pour porter un message à un ami, ok ?

- Oui, papa, répondit sarcastiquement James, avant de s'écarter précipitamment pour éviter le coup de livre de Métamorphose que le psychopathe qui lui tenait lieu de meilleur ami avait à juste titre repéré comme une arme dangereuse.

Ce soir-là, à onze heures, quiconque se serait promené dans les couloirs de Poudlard devant la porte des Cuisines aurait vu deux élèves se glisser furtivement vers la porte du château.

Les deux amis attendirent d'être cachés par les arbres de la forêt pour prendre leurs apparences animales.

- "Pour la peine, vous m'écrirez chacun trois pieds de parchemin sur les difficultés rencontrés par les sorciers qui désirent se transformer en Animagi.", cita Sirius avant de se changer en un grand chien noir.

- J'espère qu'on n'aura pas trop de mal à trouver de l'inspiration, répondit le futur Cornedrue.

D'un regard, il fit signe à Patmol de le suivre et tous deux s'enfoncèrent dans les ténèbres. Ils marchèrent un moment en silence, le chien suivant le cerf. Soudain, une branche craqua non loin d'eux. Patmol, oreilles tendues, huma l'air attentivement à la recherche de toute odeur suspecte. Il reprit presque immédiatement forme humaine, et son air paniqué suffit à faire comprendre à Cornedrue qu'il devait faire de même. Cependant, rien ne bougeait entre les arbres. Après avoir attendu, immobile, pendant quelques minutes, James se risqua à prendre la parole.

- Tu crois vraiment qu'il y a quelqu'un ?

- Oh oui, il y a quelqu'un, et tu vas très vite le regretter, Potter, siffla une voix glaciale qui n'était certainement pas celle de Sirius.

Severus Rogue sortit de l'ombre et fit face aux deux Lions.

- Attrapez l'autre, fit à nouveau Rogue.

À ces mots, deux colosses de Serpentard surgirent de derrière Sirius et s'emparèrent de lui. Sirius avait beau être musclé, il ne put rien contre eux. C'est donc les mains fermement tenues derrière son dos qu'il contempla la scène.

- Tu n'as pas de chance, Potter. Toi, tu es trop confiant, et moi, je suis trop rancunier.

James écoutait aussi calmement qu'il pouvait ; pour rien au monde il n'aurait accepté de montrer le moindre soupçon de peur devant Rogue.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, lança-t-il.

- Oh, mais ça n'a pas d'importance, répondit Rogue dans un murmure. Moi, je vois très bien de quoi je veux parler. Tu vois, Potter, quand j'ai découvert la véritable †nature de Lupin, Dumbledore m'a fait jurer magiquement de ne le révéler à personne. Et malheureusement, un serment magique est quasiment impossible à détruire. Mais ça ne voulait pas dire que je ne m'en servirais pas. Et je sais aussi que vous êtes tous les deux de braves Gryffondors qui n'abandonnent pas leurs amis quand ils ont besoin d'eux. Il m'a donc suffit de faire venir ces deux grands imbéciles, dit-il en montrant d'un signe de tête les deux grands imbéciles qui maintenaient Sirius, qui ont le double avantage de la force brute : attaquer et ne pas chercher d'explications. Et maintenant, Potter

De fines cordes surgirent de la baguette de Rogue et un instant plus tard, James se retrouva, ligoté, sur le sol, aux pieds de son ennemi. Son pire cauchemar.

- Sache que je déteste être humilié, et plus particulièrement de la façon dont tu l'as fait à la fin de l'année dernière. Tu t'en souviens, Potter ?

- Tu ne mérites pas mieux, sale rat ! cracha James.

Le visage de Rogue devint brusquement blanc de fureur.

- Endoloris ! s'écria-t-il.

Le corps de James se retrouva secoué de terribles spasmes, tandis que le garçon hurlait de toutes ses forces. Ses nerfs étaient à vifs, ses sens étaient aveuglés par la douleur. Il n'entendit pas le cri de rage et de haine de Sirius ; il ne le vit pas se débattre entre les mains de ses gardes, la colère décuplant ses forces, ni parvenir à s'arracher à leur étreinte ; il ne vit pas Rogue pâlir encore davantage quand Sirius se jeta sur lui, le rouant de coup, mais il sentit la force du maléfice faiblir quand la baguette de Rogue vola à quelques mètres de lui, emportée par un coup de poing de Sirius.

- James ? James, ça va ?

Le hurlement d'un loup résonna à cet instant. Les deux Serpentards, qui avaient jusque là été pris par l'effet de surprise, se regardèrent et s'enfuirent, regrettant fermement d'être entrés dans la forêt ce soir-là. On a beau être grand et bête, on sait qu'on ne fait pas forcément le poids face à un loup-garou déchaîné.

- J'ai mal †gémit James.

- Je pense que Remus va rester tout seul ce soir. Allez viens, je te ramène.

La voix de Sirius était encore altérée par l'inquiétude qu'il avait ressentie quand James avait été frappé par le sort. Il passa le bras de son ami autour de ses épaules et ils rentrèrent, tant bien que mal, dans leur dortoir. Laissant Rogue, évanoui et couvert d'hématomes, dans la Forêt Interdite. Quand il reprit conscience, la première chose qu'il entendit fut un nouveau hurlement de Remus. Terrorisé, il tenta de se remettre sur ses jambes, fit quelques mètres et retomba. Il se releva en s'aidant d'une branche d'arbre et parcourut la majorité du trajet moitié courant, moitié tombant. Il finit par trébucher contre une racine et s'écroula une dernière fois, avec en plus une terrible douleur à la cheville. N'ayant pas le temps de se lamenter sur son sort, il n'eut d'autre choix que de ramper jusqu'à la lisière de la forêt, et s'évanouit à nouveau au bout de quelques minutes, sur l'herbe du parc.

Quand il fut découvert, le lendemain, par un professeur qui tenta de le ranimer, il ne prononça qu'un mot : Gryffondor.

Sirius et James firent de leur mieux pour avoir l'air d'aussi bonne humeur que d'habitude quand ils allèrent prendre leur petit-déjeuner. Cependant, quand ils sortirent de la Grande Salle, ils furent surpris de voir Mac Gonagall leur demander d'y retourner. Ils croisèrent d'autres élèves dans la même situation qu'eux. Quand tout Poudlard fut rassemblé, le professeur Dumbledore apparut.

- Chers élèves, cette nuit, un élève en 6ème année à Serpentard a été gravement attaqué et laissé sans défenses dans la Forêt Interdite dont il a dû s'échapper par ses propres moyens. Il a été découvert ce matin par le professeur Brûlopot et devra passer plusieurs jours à l'infirmerie. Devant ces circonstances, je me vois obligé de convoquer tous les Gryffondors de 6ème et 7ème année dans mon bureau dans 5 minutes. Les autres élèves pourront assister normalement à leurs cours. Je vous remercie.

James et Sirius n'échangèrent même pas un regard et prirent le chemin bien connu du bureau du directeur, suivis par Lizzie, Kathy, Lily, Ambre et les 7ème année. Remus, lui était encore à l'infirmerie.

- Je vous ai réunis ici car Severus Rogue, puisque c'est lui qui a été attaqué, a parlé de Gryffondors, et je pense que vous êtes les seuls à avoir un niveau suffisant pour le mettre dans cet état. Je prie maintenant les responsables de se dénoncer pour que je leur parle. S'ils ne le font pas, je me verrais obligé de retirer 150 points à votre Maison, de vous donner à tous une retenue et de vous priver de la prochaine sortie à Pré-Au-Lard.

Un chœur de protestations s'éleva dans le bureau de Dumbledore, puis le silence se fit. Chacun commença par regarder son voisin avec nervosité, puis les regards finirent par converger vers James et Sirius.

- M. Black, avez-vous quelque chose à me déclarer ? demanda Dumbledore.

- Non, professeur, répondit Sirius avec aplomb.

- Je vois. M. Potter ?

- Non, Monsieur.

- Très bien. L'un d'entre vous a-t-il quelque chose à ajouter ?

Personne ne fit le moindre bruit.

- Bien, les mesures que je vous ai annoncées vont donc être appliquées, à moins que quelqu'un vienne me parler avant la fin de la journée. Vous pouvez disposer.

- Alors, Potter ? fit Lily dès qu'ils furent sortis.

Et voilà ! C'est fini pour ce chapitre ! J'espère qu'il vous a plut, on est vraiment désolées de vous faire autant attendre en tout cas :s.

Et pour finir, les traditionnelles réponses aux reviews. Merci d'avoir été aussi nombreux, n'hésitez pas à continuer !

HB: nan, on s'est pas du tout mixées, je sais pas où t allée chercher ça. Pour moi, je me réincarne dans mon autre fic en tt cas (c Lily ki parle) mais sinon, non

Lucy:évidemment kil y avait un rapport ac l'Egypte, ct une des idées merveilleuses que g eu là-bas †merci bcp

Ju : coucou ma ju ! comment va ? merci pour ta super review, faut dire que c'est bien à 2heures du mat que les fics sont les plus passionantes (j'en sais quelque chose !) Gros bisous je t'adore.

Eternamm : merci bcp pr ta review, c très agréable d'en recevoir de gens qu'on ne connaît pas ! (pr les gens qu'on connaît aussi, rassurez-vous les autres !) La suite est enfin arrivée, j'espère que tu vas fêter ça.

Cc johnson : j'espère que t'as tenu le coup ! dsl, on sait qu'on est vraiment lentes, mais avec tous nos cours à côté c vraiment dur de tenir le coup. Surtout qu'on est deux donc faut se mettre d'accord sur tout. Bisous.

Mary : en effet, nous sommes deux co-auteurs. Tu dis que tu ne sais pas quoi mettre dans une review, pourtant c'est une des plus longues ! moi aussi j'adore James, d'ailleurs on a élu James et Lily couple de l'année ! et c vrai que Lily est vraiment un personnage très agréable. Merci pour tout c compliments, ça fait vraiment très plaisir de lire ça ! Bisous.

Lu7ine : merci pour ta gentille petite review, on savait ke notre fic parlait des maraudeurs, mais on se demandait sérieusement si elle vous plairait. Merci de tes encouragements. Bisous.

Céleste : Ah, là, là, la pas douée†mais non, je rigole†maintenant que tu as tout compris, continue à nous reviewer ! Bisous.

Rayuroplanis : coucou ! j'adore ton pseudo, mais†ça vient d'où ? Merci pour tes encouragements, je rajoute ta fic à la (longue) liste de celles que je dois lire, et je jetterai un coup d'œil à ton profil en passant, il y a peut-être la réponse à ma question ! Bisous.

MLT : personne ne comprend tes suppositions ! Enfin, je pense qu'une certaine A. a compris, mais malheureusement, c'est moi qui réponds à ta review ! On compte sur tes dessins, il sont trop géniaux ! Bizz.

Guilderinette : Coucou ! Je me suis dit en voyant ta review : quoi ? Une personne inconnue, et qui nous écrit une si longue review ? Ca mérite que j'aille lire sa bio†Conclusion : tu es complètement tarée (si je peux me permettre), au moins autant que nous (ce qui n'est pas peu dire). Nous aussi on adore James, et Dumbledore, et on a aussi pitié du petit James, même si ON EST FOLLES DE SIRIUS ! Voilà, et pour ce qui est de « poster vite », cette expression ne fait pas partie de notre vocabulaire ! Bisoux.

Callisto : Coucou ! Moi, c'est la folle numéro deux et je suis contente d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui me soutienne, « VIGGO AU POUVOIR ! ». Ouf, ceci dit, euh†pour Sirius, on l'a toujours imaginé comme ça et son caractère nous plaît bien. Et pour Peter, l'autre folle peut pas le voir, et je la comprends†Mais en attendant, tu peux avoir pitié des amis de Sirius, de ses anciennes et futures conquêtes, etc, etcâ€. Ciao. P.S. : tu as lu les trois chapitres en ¼ d'heures ? Félicitations !

Frodo'nSé : Ah, enfin une review ! Merci, c'est zentil†Et voilà la suite ! Enfin, je devrais dire la super suite, la suite géniale, la suite des suites, la†Bisous.

Nfertiti : l arriv, la suit', l arrive†On a à peine deux mois de retard†Bisous.

Sadesirius : Merci pour ton enthousiasme ! Je te rappelle qu'on est 2 auteurs, donc ce serait plutôt, « mettez-nous vite la suite », t'y pensera la prochaine fois, non mais ! figure honteuse de la fille qui vient de gueuler sur un des ses rares et chers reviewers . Bon bah, salut !