Encore nous ! Voilà, après tant d'attente, nous espérons que ce chapitre va vous plaire. Gros bisous à tous !

Petit conseil : comme on sait jamais vraiment quand on va poster, mettez-nous dans votre «author alert list», ça sera plus simple !

NOUS RAPPELONS A TOUS NOS REVIEWES ADORES ET A CEUX QUI ASPIRENT A FAIRE PARTIE DE CETTE CATEGORIE (inscriptions en bas à gauche de l'écran) QUE NOUS ECRIVONS A DEUX, ET QUE NE NOUS ETONS PAS ECORE REINCARNEES DANS UN MEME CORPS, VOUS POUVEZ UTILISER LE PLURIEL POUR VOUS ADRESSER A NOUS !!!

Chapitre 4 : A tiny light behind the clouds

- Alors, Potter ? fit Lily dès qu'ils furent sortis.

James ne répondit pas.

- À nous, ajouta Kathy, vous pouvez le dire, on n'ira pas vous dénoncer. Mais ça ne se fait vraiment pas de nous infliger une retenue à tous.

- ...

- Oh, ça vous arrive de répondre quand on vous parle ? demanda Lizzie.

- Lâchez-nous, dit juste Sirius, d'un ton un peu trop brusque.

- Quoi ? Mais je rêve ! s'exclama Ambre.

Les deux garçons préférèrent les ignorer, mais cela n'était pas du tout du goût des filles. Lily rattrapa James et le saisit violemment par le bras pour le forcer à l'écouter. James ne put retenir une grimace de douleur, car tout son corps était encore sensible depuis le sort de la veille.

- Ça ne vous suffit pas, en plus, de nous priver de sortie ? S'écria Lily. Et je ne parle pas des 150 points !

- Il faut en plus qu'on supporte votre mauvaise humeur et votre lâcheté ? Lança Kathy, sûre de son effet.

Elle avait raison. Au mot "lâchet", les deux garçons s'arrêtèrent net et se retournèrent. James ouvrit la bouche pour parler, mais la referma et ils repartirent, poursuivis par les exclamations des quatre filles, furieuses comme jamais.

Le reste de la journée se passa dans une ambiance très désagréable, les filles s'étant unies pour mener une vie d'enfer aux garçons. Elles ne leur adressèrent pas un mot, détournèrent le regard chaque fois qu'elles croisèrent accidentellement le leur, les laissant seuls la majeure partie du temps. Sinon, elles leurs lançaient des remarques froides et acerbes.

James, qui souffrait encore des dernières traces du sortilège Doloris, vécut encore plus mal cette journée que Sirius, si c'était possible. Seul le retour de Remus, en fin de journée, améliora légèrement leur moral, et ils s'empressèrent de lui dévoiler ce secret qui leur pesait sur le cœur.

- ... et nous sommes sortis de la Forêt, acheva Sirius. Et maintenant, ce ... ce maudit fils de Mangemort est cloué à l'Infirmerie !

- Tu crois qu'on a eu raison de ne pas en parler ? Demanda James, soucieux de l'avis de son ami.

Remus réfléchit un moment avant de répondre.

- Oui, je ne pense pas que ça aurait été une très bonne idée de dire à tout le monde, que Rogue a jeté le Doloris sur James alors que deux Animagi rendait une petite visite à leur ami loup-garou.

- C'est aussi ce qu'on s'est dit, approuva Sirius. Ce qui me déprime, c'est que Rogue s'en tire sans problème, alors que nous ! 150 points en moins, privés de sortie, retenue ... soupira-t-il.

- Je crois que les Serpentard ont quand même perdu quelques points, rectifia James, parce que Dumbledore s'est demandé comment Snivellus s'est retrouvé dans la Forêt cette nuit-là, et pourquoi on l'avait autant amoché. Mais ...

- Tu parles, il n'a rien comparé à toi quand il t'a eut lancé le sort.

James resta silencieux.

- Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu en arriver là, s'étonna Remus. D'accord, on le hait, et il nous hait aussi, mais je n'irais jamais utiliser un Impardonnable contre lui. Aucune envie de me faire prendre et de finir à Azkaban à cause de ce crétin.

- Ce crétin de mage noir graisseux, commenta Sirius. Maintenant que tu en parles, Rem', je crois que moi, ça me tenterait bien.

Remus lui jeta un regard réprobateur, mais il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Un long silence suivit. En réalité, les trois garçons pensaient, sans le savoir, exactement à la même chose. Ce fut Sirius qui lança le sujet.

- En fait ... commença-t-il lentement, je ne sais pas pour vous, mais je trouve que ... Enfin, c'est dur pour les 150 points et tout, mais ... Ce qui m'embête le plus dans cette histoire, c'est ...

- Les filles, acheva James.

- Elles ne nous parlent plus.

- Une horreur.

- Un cauchemar.

- Elles voulaient nous punir ...

- ... c'est réussi !

- Et tout ça à cause de ce connard visqueux.

- Je le hais, mais à un point ...

- ... je pensais pas que ça pouvait être pire qu'avant ...

- ... et pourtant !

Remus assista avec un léger sourire à ce dialogue complémentaire dont les deux amis avaient l'habitude. Mais son sourire s'effaça vite quand, dès le lendemain, il s'aperçut que les filles n'étaient pas beaucoup plus aimables avec lui qu'avec les deux autres.

La journée débuta par un cours de Métamorphose. Après avoir pris leur petit-déjeuner tous les trois seuls, James, Sirius et Remus furent à nouveau privés de la compagnie des filles et relégués au fond de la classe. Apparemment, le professeur Mac Gonagall leur en voulait tout autant, et ne leur accorda que des regards sévères.

- M. Black, M. Potter, au lieu de rêvasser dès le début de mon cours, apportez-moi vos essais sur les Animagi.

Fort heureusement, les deux garçons avaient eu le temps de se mettre à leur travail et déposèrent leurs parchemins sur le bureau du professeur. Celle-ci eut presque l'air déçue de n'avoir rien de légitime à leur reprocher.

- Bien, je suis heureuse de vous annoncer que nous en avons fini avec la partie théorique sur les Animagi, et qu'il n'y aura évidemment pas de partie pratique, cette métamorphose étant d'un niveau beaucoup trop élevé pour des élèves de votre âge. À présent, ouvrez vos livres à la page 84. Miss Mac Kinnon, veuillez nous en donner lecture.

Kathleen mit un instant à trouver la bonne page, et lut :

- Chapitre 4 : Les Métamorphomages.

Introduction : Les Métamorphomages sont des sorciers qui, depuis leur naissance, ont la capacité de changer d'apparence à volonté. Cependant, ils doivent suivre pendant leur enfance un entraînement spécialisé pour apprendre à maîtriser leur don. Ces sorciers sont très rares, mais ce sont les seuls qui n'ont besoin ni de potion, ni de sort, pour changer d'apparence.

- Je vous remercie, fit Mac Gonagall. Comme vous l'avez sans doute compris, ce chapitre sera également théorique dans l'essentiel. Nous étudierons les principes génétiques qui procurent ce don aux Métamorphomages, et nous travaillerons en parallèle avec les professeurs Flitwick et Hewett pour découvrir comment ces trois matières peuvent s'associer pour parvenir au même résultat. Prenez un parchemin et une plume et notez : ...

Le reste du cours se passa en silence, avec pour uniques sons la voix de Mac Gonagall et le grattement des plumes.

Quand ils sortirent, James et Sirius glissèrent un mot à Remus :

- Toi, elles t'en veulent moins qu'à nous, puisqu'en théorie tu as passé trois jours cloué au lit. Tu pourrais essayer d'engager la conversation ?

Remus soupira, mais accepta d'essayer. Il rattrapa les filles qui étaient parties devant, et saisit l'épaule de Lizzie pour attirer son attention. Celle-ci se retourna et lui jeta un regard noir.

- Qu'est-ce que tu veux ? Fit-elle d'un ton peu aimable.

- Euh ... marmonna Remus, pris de court. Kathy, Lily et Ambre s'étaient elles aussi arrêtées. Rien de très spécial, reprit le jeune homme, je voulais juste savoir comment vous alliez. Ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas vus.

Kathleen s'avança vers lui pour lui répondre, mais les autres filles la fusillèrent du regard.

- Quoi ? Leur demanda-t-elle. Il n'était pas avec eux, il était encore malade, expliqua-t-elle.

- Fais ce que tu veux, Kathy, fit Ambre, mais excuse-nous de ne pas t'attendre.

Et elle se retourna et repartit avec Lily, l'air hautain et méprisant. Lizzie le regarda une dernière fois, et Remus crut déceler une lueur de tristesse et de déception dans ses yeux. Mais elle fut bientôt remplacée par de la colère sombre, et la jeune fille suivit ses amies.

Voyant ça, Kathy soupira puis dit à Remus :

- Je suppose que toi, Potter et Black ont tout raconté. Personnellement, je pense que si vous ne voulez rien nous dire, c'est que vous avez une raison valable, puisque d'habitude vous passez la journée à vous vantez de vos ... "exploits"! Mais les autres filles ... Enfin, poursuivit-elle en s'adressant également à James et Sirius qui avaient suivi toute la scène, je trouve quand même que vous pourriez nous faire un peu plus confiance, vous savez très bien que quoiqu'il arrive, on n'ira rien répéter à personne. Maintenant, vous faites comme vous le sentez ... acheva-t-elle en repartant, après un infime sourire.

Les trois garçons, restés seuls, se regardèrent sans rien dire, puis suivirent les traces des filles qui étaient parties en cours de Potions.

Malheureusement pour eux, qui cherchaient toujours une occasion de se rattraper, le cours se déroula très mal. Ils devaient confectionner une potion, qui était une sorte de sérum de vérité peu puissant. Alors qu'il en était au début de la réalisation du philtre, James, dont la principale occupation était d'essayer désespérément d'attirer le regard de Lily, fit une erreur et ajouta la poudre de scarabées rouges avant la sève du bouleau d'Arctique, ce qui eut pour effet de faire exploser la potion. Un bruit terrible retentit et le liquide bleuté jaillit dans l'ensemble de la classe, et principalement sur Lizzie et Ambre qui étaient assises devant eux.

Le professeur Hewett resta un instant bouche bée, incrédule devant le fait qu'un de ses meilleurs élèves avait échoué dans la réalisation d'une potion, pourtant relativement simple. Au bout de quelques minutes, elle retrouva ses esprits et fit venir Lizzie et Ambre pour leur administrer un antidote, au cas où la dose de potion qu'elles avaient reçue aurait été trop importante. Les deux filles retournèrent ensuite à leur place, et si leurs regards avaient pu blesser quelqu'un, James se serait sans doute retrouvé à la fois carbonisé, noyé, étranglé, écorché et empalé.

À la fin du cours, James se précipita hors de la salle, et ses deux amis eurent un mal fou à le faire sortir du dortoir pour aller déjeuner.

Le reste de la journée se déroula sans incident, et les professeurs furent surpris de voir le célèbre trio des Maraudeurs, habituellement bruyants, expansifs et naturellement doués, réduit à trois élèves studieux et silencieux. Le professeur Simbel ne fit aucun commentaire, mais Flitwick se demanda si les trois garçons n'avaient pas été sérieusement atteints par un mal mystérieux.

Le soir, James, Sirius et Remus dînèrent à nouveau à l'écart des autres Gryffondor. Mais quand ils retournèrent dans leur dortoir, le naturel de Sirius reprit enfin le dessus.

- Allez les gars, j'en ai marre de déprimer ! Bougez-vous un peu, c'est pas parce que nos princesses nous font la gueule qu'il faut arrêter de vivre !

- T'as peut-être raison Sir', approuva Remus avec un sourire. On doit être en manque de sucre. C'est pour ça qu'on n'a plus d'énergie.

James soupira et murmura quelque chose du goût de " ... incorrigibles ... comprennent rien ... " mais sourit lui aussi et décida de jouer le jeu.

- Je pense qu'on doit manquer à certaines boîtes de bonbons ...

- Vous pensez qu'on peut y aller même sans la cape ? demanda Remus.

Sirius eut un grand sourire.

Ce soir-là, un petit papier déposé sur le comptoir de la boutique Honeydukes précisa :

" Aux très honorés propriétaires de cette magnifique confiserie

Le gang des lutins a encore frappé !

Vous trouverez demain vos stocks de bonbons légèrement diminués

Ci-joint de quoi vous rembourser"

Une petite montagne de pièces d'or accompagnait le message. Les Maraudeurs avaient de quoi survivre le reste de l'année.


- Non ! Par pitié, arrêtez ! Au secours !

La voix de Lily Evans résonna soudain dans le dortoir des filles de Gryffondor.

-Qu'est-ce qui ce passe ? Demanda Lizzie d'une voix encore endormie.

- Je ne sais pas, répondit Kathleen, on dirait que Lily fait un cauchemar particulièrement éprouvant.

Dans son lit, Lily criait toujours. Elle semblait se débattre contre une force invisible, frappant le vide de toutes ses forces et pleurant.

- Je vous en prie ! Non, laissez-moi ! A l'aide !

Ambre fut la dernière à s'éveiller, mais dès qu'elle ouvrit les yeux elle se redressa, horrifiée.

- Vous ne pensez pas qu'on devrait faire quelque chose ? Par exemple ... maintenant ? Hasarda Kathleen.

- Tout à fait d'accord. Mais, euh ... tu connais un sort contre les cauchemars ? Demanda Lizzie.

- Euh ... non, reconnut Kathleen, bien que le fait de ne pas pouvoir agir semble l'effrayer encore plus. Ambre ? Tu as une idée ?

La jeune fille ne réagit pas tout de suite. Apparemment, la vue de sa meilleure amie en proie à une souffrance aussi atroce - car Lily souffrait, c'était évident - l'avait pétrifiée. Au bout d'un moment, pourtant, elle se ressaisit.

- Il faut aller chercher le professeur Dum ... commença-t-elle

- Au secours ! JAMES ! Hurla Lily.

Ambre en resta bouche bée. Que Lily ait un cauchemar, passe encore. Mais qu'elle appelle cet idiot de Potter pour la sauver ?!

-James ... ? Potter ?? S'étrangla Lizzie, aussi surprise que Ambre.

- Tu en connais beaucoup d'autres ? S'agaça Kathleen.

Pour elle, la situation était plus simple : Lily faisait un affreux cauchemar, elle appelait James Potter, la conclusion logique était donc d'aller chercher le Potter en question. Inutile d'attendre plus longtemps, la crise de Lily avait commencé depuis 5 bonnes minutes, et elle avait l'air de s'affaiblir de plus en plus.

- JAMES !!!!! Hurla Lily une nouvelle fois. Kathleen prit ce cri pour un encouragement. Elle se leva donc, et se précipita vers la porte du dortoir.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda Ambre, les yeux toujours rivés sur Lily.

- Quelle question ! Je vais chercher Potter, évidemment.

- Tu quoi ?? S'étrangla à nouveau Lizzie.

Sans prendre la peine de répondre, Kathleen sortit de son dortoir, courut jusqu'à celui des garçons et entra en trombe.

- Kathy ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? S'offusqua Sirius. C'est un dortoir de garçons je te signale ! Je sais bien que tu dois rêver de nous toutes les nuits, mais ce n'est pas une raison pour débarquer comme ça, ajouta-t-il, l'air moqueur.

Les trois Maraudeurs ne semblaient pas endormis du tout. Etait-ce parce qu'ils étaient tous les trois enveloppés dans leurs couvertures et assis sur le lit de James, ou bien à cause de la quantité impressionnante de papiers de bonbons sur le sol, en tout cas Kathleen eut la certitude qu'ils discutaient depuis un bon moment déjà. Elle réalisa aussi qu'elle ne portait qu'une chemise de nuit en soie et que les trois garçons la regardaient avec un intérêt évident.

- Potter, lança-t-elle, chassant ces pensées de son esprit, il faut que tu viennes avec moi tout de suite. Lily fait une sorte de cauchemar, c'est affreux, elle crie, elle se débat, elle appelle à l'aide, et euh ... elle t'a appelé aussi, acheva-t-elle la tête baissée.

En entendant Kathleen, James pâlit, mais se leva aussitôt et courut derrière elle. Sirius et Remus se regardèrent avec un air qui ne pouvait exprimer que la plus totale incompréhension, puis partirent à leur suite.

- Attendez ! Les arrêta Kathleen quand ils furent arrivés devant la porte. C'est un dortoir de filles, vous ne pouvez pas entrer comme ça.

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tu es bien entrée dans le nôtre, petite coquine, grogna Sirius.

Et, sans l'écouter il marcha fermement vers la porte. Il y eut un éclair de lumière, et Sirius se retrouva à quatre pattes au pied des escaliers.

- Je vous avais prévenus, soupira Kathleen. Bon, dépêchez-vous, Lily ne va pas vous attendre.

- Mais puisque nous ne pouvons pas entrer ? Demanda Remus.

- Il faut que vous me preniez la main, répondit-elle alors que Sirius remontait douloureusement les marches. Moi je peux entrer, et si vous me tenez, vous pourrez entrer aussi.

Ils acquiescèrent, et lui prirent la main. Pendant que de l'autre elle ouvrait la porte, James se prit à imaginer la réaction qu'aurait n'importe qui en les voyant, une fille tirant trois garçons par la main pour les faire entrer dans son dortoir ... Mais dès qu'ils entrèrent, ce fut comme si son cerveau et son cœur s'étaient arrêtés.

Lily était allongée sur son lit, se débattant, ses draps étaient complètement défaits, et elle hurlait, elle hurlait ... C'était pire que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Autour d'elle, Lizzie et Ambre s'étaient enfin décidées à agir, et la tenait chacune fermement par un bras, mais c'était inutile, car Lily se défendait de plus belle.

- Kathy ! Enfin ! S'écria Lizzie, essoufflée. On croyait que tu ... Qu'est-ce qu'ils font là, eux ?? Ajouta-t-elle en voyant Sirius et Remus. Je croyais que tu cherchais Potter !

- Ils sont venus avec nous, répondit simplement Kathleen. Comment va-t-elle ?

- Pas mieux qu'avant, déplora Ambre. Depuis qu'on essaie de la retenir, elle se bat contre nous.

Un nouveau cri de Lily coupa la conversation.

-Non ! Mais lâchez-moi ! Je vous en supplie, arrêtez ! James ! Au secours !

James, encouragé par cet appel, décida de prendre l'affaire en main.

- Vous deux, lâchez-la, ordonna-t-il aux deux filles qui tenaient toujours Lily.

- Quoi ?

- Je vous ai dit de la lâcher ! Vous ne voyez pas que vous lui faites mal ?

Sans prévenir davantage, il se précipita vers le lit, repoussa Lizzie et Ambre, et instinctivement, prit Lily dans ses bras.

Immédiatement, Lily sembla se calmer. Elle ne criait plus, ne se débattait plus ... Elle se contenta de sangloter sur l'épaule de James. Celui-ci passa les bras de la jeune fille autour de ses propres épaules, et commença à la bercer doucement, en lui murmurant des mots à l'oreille.

Tous les autres présents dans la chambre à ce moment-là, c'est-à-dire Sirius, Remus et les trois filles, regardaient la scène avec ahurissement : Ambre gardait la bouche ouverte, Sirius avait les yeux qui lui sortaient des orbites.

James, lui, semblait avoir oublié le reste du monde. Tout se résumait au fait que Lily Evans était dans ses bras et qu'elle ne le repoussait pas, au contraire, c'était lui qui l'avait sauvée de son cauchemar. Lentement, il essuya ses yeux embués de larmes, et remit de l'ordre dans ses cheveux auburn.

Puis il remit ses draps en place par un sort (« Litiafacta ») et la rallongea dans son lit, presque à regret. Levant les yeux, il remarqua, enfin, que tout le monde le fixait d'un air incrédule. Rougissant un peu, il se releva et sortit calmement du dortoir, sans attendre les deux autres garçons.

- Bon, ben la prochaine fois, vous saurez qu'il faut toujours laisser James s'occuper de tout, dit Sirius.

- Ouais, répondit Ambre d'une voix rauque.

- Euh ... tenta Remus. On va peut-être vous laisser maintenant.

- D'accord, acquiesça Lizzie, encore pâle.

- A demain, lança Kathleen.


Le lendemain matin, les Maraudeurs se réveillèrent un peu confus.

- Euh, les mecs, bailla Sirius, qu'est-ce qui s'est passé exactement hier soir ? J'ai l'impression d'avoir dormi une demi-heure. On a mangé des bonbons toute la nuit ?

- Euh... pas exactement, répondit James, qui, apparemment, se souvenait mieux des événements. Lily a fait un cauchemar, et, et... Il s'arrêta, rouge comme une pivoine.

- ... et elle l'a appelé au secours, alors on est allé la consoler, se souvint Remus, à moitié mort de rire.

- Ah oui, se rappela Sirius.

- Mais alors, vous pensez qu'elles sont toujours fâchées contre nous ?

- Je sais pas, Rem', mais en tout cas, Kathy nous a dit « a demain », alors...

- Ta mémoire m'étonnera toujours, Sirius.

- Surtout en ce qui concerne Kathy, ajouta James.

Quelques minutes et quelques plaisanteries plus tard, le trio était en route vers la Grande Salle pour le petit déjeuner. Les filles n'y étaient pas, cependant, ce qui poussa les Maraudeurs à revoir leur plan d'attaque.

- Il faut leur expliquer avant qu'elles recommencent à nous détester, expliqua Sirius derrière son bol de Chococrunchouilles.

- Oui, acquiesça Remus, mais comment ?

L'arrivée du courrier dans un bruissement d'ailes leur donna une idée.

- Une intervention aérienne me semble judicieuse, déclara Sirius.

- A vos ordres, capitaine, approuva Remus.

Les trois garçons se levèrent aussitôt de table avant d'aller chercher plumes et parchemins et de courir à la volière.

La scène était risible. Les Maraudeurs étaient assis sur le sol de la volière, entourés par des chouettes et des hiboux qui hululaient de protestation devant cette vile intrusion sur leur territoire.

- On a qu'à commencer par « Les filles, on... », proposa James.

- Mais non, c'est pas assez classe, répliqua Sirius.

- En même temps, faut que ça ait l'air sincère, pas sorti tout droit d'un bouquin du XVIIIème siècle, fit remarquer Remus.

- Elles savent très bien qu'on ne lit pas de bouquins du XVIIIème siècle, s'insurgea Sirius !

- Ça n'est pas la question, qu'est-ce que tu peux être stupide quand tu t'y mets !

- Tu peux parler !

- Je te signale que ce n'est pas à cause de moi que les filles sont fâchées contre nous !

- Eh !!! Si on s'est mis dans cette situation, c'était pour venir te voir !

Voyant que la situation commençait à dégénérer et que les deux amis pourraient en venir à prononcer des paroles qu'ils regretteraient aussitôt, James intervint :

- Euh... les mecs, vous énervez pas, les filles sont déjà contre nous, pas la peine d'en rajouter.

Les deux autres ne protestèrent évidemment pas, chacun s'étonnant, une fois la colère retombée, de s'être emporté si rapidement.

- Je suis désolé, Sirius, je ne sais pas ce qui m'a pris, je ne pensais pas ce que j'ai dit... Je crois que je suis juste un peu à cran.

- On l'est tous un peu, moi aussi je suis désolé.

- Bien, maintenant, faites-vous un bisou et tout sera pardonné.

- Hein ? S'écrièrent Sirius et Remus d'une seule voix, avant de se jeter sur James, qui, hilare, se roulait pas terre.

- Bon, reprit James quelques instants plus tard, je propose qu'on écrive chacun un brouillon, puis on comparera, ok ?

Et quelques minutes plus tard, la « lettre » était fin prête. On y retrouvait la sagesse de Remus, l'humour de Sirius et le style de James, le tout servi par l'écriture appliquée du p'tit loup de la bande (« une vraie écriture de fille », selon Sirius, qui s'en tira avec un coup de pied dans le tibia et un coup de griffe d'une chouette qu'il avait bousculée).

Un hibou Grand-Duc fut choisi comme porteur du message. Il ne restait plus qu'à attendre la réponse de ces demoiselles, et d'ailleurs, il était temps d'aller en cours, comme le fit si élégamment remarquer Sirius :

-Dépêchons-nous, la vieille folle se fera une joie de nous mettre une retenue si on est en retard...

Le cours de Potions se déroula sans incident majeur, et, dans l'atmosphère embuée de la classe, le trio, tout à la préparation de sa potion (le philtre d'Invisibilité, qu'ils jugeaient très utile maintenant qu'ils n'avaient plus la Cape, et daignaient donc préparer avec un minimum de sérieux), n'eut pas le temps de s'inquiéter outre mesure de la disposition de leurs princesses à leur égard.

Comme ils sortaient du cours du Professeur Hewett, les trois garçons repérèrent devant eux le groupe des filles, qui discutaient dans un coin. Ne sachant quelle attitude adopter, ils passèrent devant elles en bafouillant un vague « Bonjour ».

- Attendez, on voulait vous... commença Kathleen.

Elle fut coupée par l'arrivée d'un magnifique Grand-Duc. A sa vue, les trois garçons semblèrent pétrifiés sur place, avant de partir précipitamment en leur lançant un « à tout à l'heure » des plus étranges.

Décidant qu'elles avaient décidément affaire à de vrais tarés, les trois jeunes filles prirent le message des griffes de l'oiseau. Il était adressé à « Mesdemoiselles Lily, Kathy, Ambre et Elizabeth, le quatuor le plus charmant de tout Poudlard »

Commençant à comprendre de qui venait ce mystérieux message, Lily ouvrit la lettre et lut :

« Chères vous quatre,

Nous voudrions pouvoir vous expliquer ce qui s'est passé l'autre soir dans la Forêt. Nous comprenons que vous soyez en colère, mais nous vous supplions de bien vouloir accéder à notre requête. Néanmoins, dans le cas contraire, vous ne nous laisseriez d'autre choix que de nous jeter du haut de la Tour d'Astronomie, ne pouvant supporter le mépris de vos ravissantes personnes.

James, Sirius et Remus, vos humbles serviteurs. »

Les trois filles éclatèrent de lire à la lecture de ce message, et elles s'empressèrent de répondre aux garçons de ne pas aller se jeter du haut de la Tour d'Astronomie, « ce qui nous priverait de si charmants chevaliers servants».

Le Grand-Duc, légèrement agacé par tous ces allez et retours, retrouva les trois garçons bien plus tard, en plein cours d'Histoire de la Magie. Sirius l'attrapa et jeta un coup d'œil paniqué au professeur Binns, mais celui-ci semblait n'avoir rien remarqué et débitait toujours ses notes.

Dans un geste audacieux, Sirius décida alors de prendre carrément le message, tandis que l'oiseau se posait tranquillement sur son bureau. James et Remus, un peu ahuris, s'empressèrent ensuite de lui demander à voir le message.

Ils le lurent tous trois en silence, puis poussèrent simultanément d'énormes soupirs de soulagement. L'oiseau, qui les avait observés, crut judicieux de les approuver par un joyeux hululement. Binns n'eut alors d'autre choix que de relever la tête.

- Euh ... Mr. Black ? Fit-il de sa voix chevrotante.

- Oui, professeur ? Répondit Sirius avec aisance.

- Il y a ... il y a un hibou sur votre bureau, balbutia le fantôme.

Sirius jeta un coup d'œil surpris au Grand-Duc, comme s'il venait de s'en apercevoir.

- En effet professeur, confirma-t-il d'un air innocent.

La situation dépassait les capacités de résistance de Binns et en plus, il avait déjà perdu 5 précieuses minutes de son cours.

- Très bien, marmonna-t-il. Comme je vous le disais donc, Gwarg le Barbu se révolta contre son voisin, Hirch le gueux ...

Sans doute pour la première fois du temps de Binns, la classe entière fut prise d'un fou rire devant l'absurdité de la situation. Mais cette fois, Binns ne haussa même pas un sourcil.

James et Remus félicitèrent Sirius pour cette aventure historique, puis s'attaquèrent à répondre à leurs dulcinées. Ils leur donnèrent rendez-vous le soir-même, dans leur Salle Commune, et si elle s'avérait trop remplie, ils leurs proposaient d'aller dans leur dortoir.

- J'ai peut-être une idée, murmura Remus.

- Vas-y, le poussa James.

- Et bien, notre but c'est de nous faire pardonner, c'est bien ça ? L'idée, ce serait donc de leur faire le grand jeu pour qu'elles oublient à jamais ce ... malentendu, et qu'elles soient définitivement convaincues que nous sommes les mecs les plus géniaux et les plus romantiques du monde.

- Pour l'instant, j'aime bien l'idée, approuva Sirius avec un sourire charmeur. Continue Rem'.

- Voilà ce que je vous propose : on se fait un dortoir impec (pour une fois), on installe une grande table et on leur fait un dîner aux chandelles.

James ne put retenir un petit sifflement d'admiration.

- Faut oser, mais ...

- Moi je suis pour, s'exclama Sirius.

- C'est d'accord, ça marche.

- Ce qui veut dire, ajouta Remus ...

- Oui ?

- C'est la mort, les gars : il faut ranger le dortoir !

Dès la sortie des cours, les trois garçons se rendirent donc dans leur chambre et entreprirent de ranger le désordre ambiant.

- Comment est-ce qu'on peut vider autant de papiers de bonbons ?

- En mangeant ce qu'il y a à l'intérieur, Sir'.

- La ferme, Potter.

- James, tu vois bien que le cerveau de notre petit toutou est en surcharge, il faut le laisser se calmer.

- La ferme, Lupin.

- T'as raison, Rem', surtout qu'il est très nerveux à l'idée de retrouver sa jolie Kathy.

- Euh ... là, t'as pas grand-chose à dire, Jamesie. Tiens, tu peux déplacer cette chaise, s'il te plaît ?

- Tu peux parler Remus ! Tu crois qu'on ne t'a pas vu en train de regarder Lizzie avec des yeux de merlan frit ? Lola va être super déçue ...

Pour toute réponse, Remus jeta tout un tas de vêtements plus vraiment propres à la tête de Sirius.

- Tu devrais apprendre à maîtriser tes émotions, Lup', on lit sur ton visage comme dans un livre ouvert à la bonne page.

- C'est vrai James, tu as tellement mieux réussi à nous cacher tes sentiments pour Lily ...

- Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler. Soulève un peu ce tapis, Sirius.

- A vos ordres, ô grand, noble et vénéré chef !

- Ce garçon est stupide parfois ...

- Toi aussi t'as remarqué ?

- Comment il fait pour être dans les meilleurs élèves de l'école ?

- Je sais pas. Il copie sur nous. Ou peut-être qu'il drague tellement les profs qu'ils lui mettent tous Optimal.

- Même Binns ?

- Même Binns, t'as bien vu tout à l'heure.

- La ferme, vous deux.

Au bout de deux bonnes heures, la chambre scintillait de mille feux. Au milieu, une table trônait, couverte de plats en or fin. Après une rapide négociation en cuisines, les trois Lions avaient obtenu des Elfes de Maison une partie de la vaisselle du château, et relié leur chambre au système de conjuration des plats, juste pour ce soir-là.

Les trois garçons, fiers de leur œuvre, prirent ensuite tout leur temps pour se doucher et s'habiller. Pour une fois, ils apportèrent un soin particulier à leurs coiffures et leurs robes, et James demanda même discrètement quelques conseils à son meilleur ami, qui se fit un plaisir de le renseigner, surtout quand il parvint à convaincre James de quitter ses lunettes rondes pour une paire de lentilles qu'il conjura après un rapide examen (Sirius avait toujours eu un faible pour ce genre de technologies Moldues).

Puis, à 20 heures précises, ils retrouvèrent les quatre demoiselles dans la Salle Commune. Ils furent heureux de voir qu'elles aussi avaient abandonné leurs uniformes pour des robes plus élégantes.

Heureusement, la Salle était presque vide, tout le monde étant allé dîner dans la Grande Salle. Seuls quelques retardataires, penchés sur des parchemins noirs d'encre, leur tournaient le dos.

Sirius s'avança d'abord et invita galamment Kathy à l'accompagner. Celle-ci sourit, et accepta, bien évidemment. Puis, à la surprise de tout le monde, le beau brun fit de même avec Ambre, et se retrouva finalement avec une fille à chaque bras. James fut touché de son tact : Lily, Kathy et Lizzie ayant chacune leur chevalier servant, Ambre aurait pu se sentir un peu seule pendant la soirée. Et seul Sirius pouvait se permettre d'inviter plus d'une fille.

Remus s'avança ensuite, et Lizzie posa doucement sa main sur le bras du loup-garou. Enfin, James fit un pas timide vers Lily :

- Mademoiselle Evans, auriez-vous l'extrême bonté d'accompagner votre dévoué serviteur jusqu'à la salle que nous vous avons aménagée ?

- Avec plaisir, Jamesie, répondit la jeune fille en souriant.

James rougit légèrement en voyant Sirius lui faire un clin d'œil, puis tous trois emmenèrent leurs cavalières dans leur dortoir. En entrant, les filles ne purent retenir une exclamation admirative devant tout le travail que les garçons avaient dû faire pour elles.

- Waoh ! souffla Ambre. C'est magnifique, mais vous n'auriez pas du vous donner autant de mal pour nous ...

- Pff, répondit simplement Sirius, ça ce n'est rien. On vous l'a dit : pour vous, on se jetterait volontiers du haut de la Tour d'Astronomie, alors un dîner ... Pas vrai les gars ?

- Tout à fait, acquiescèrent James et Remus.

Chacun s'assit ensuite à côté de celle qu'il avait choisi, et Sirius présida tout naturellement en bout de table, Kathy à sa droite et Ambre à gauche. Le dîner fut délicieux. D'un commun accord, ils avaient décidé de remettre les explications à plus tard, sentant que celles-ci pourraient prendre du temps.

Enfin, quand la dernière goutte de glace à la noix de coco eut disparu des lèvres de Sirius, les trois garçons guidèrent les quatre filles dans un coin de la salle, qu'ils avaient pour l'occasion bourré d'oreillers et de couvertures.

- Bon, débuta Remus, nous savons tous pourquoi nous vous avons fait venir ici, les filles. Le but de cette soirée sera que, dans deux heures environ, James et Sirius ici présents aient réussi à vous expliquer ce qui s'est passé la nuit où Rogue a été attaqué. Jamesie, à toi l'honneur.

- OK, j'y vais. Bon, alors Sirius et moi, on avait eu envie d'aller faire un tour en forêt et ...

- Sans Remus ? Ne put s'empêcher d'interrompre Lizzie. Sympa les copains, vous auriez pu attendre qu'il revienne de l'Infirmerie quand même !

- Qu'est-ce que vous vouliez y faire ? Demanda Lily, plus curieuse.

James et Sirius, mal à l'aise, jetèrent un coup d'œil à Remus. Allait-il accepter de leur révéler sa condition de loup-garou ? Il n'avait pas du tout l'air d'en avoir envie, surtout maintenant que Lizzie lui était enfin revenue ; pour rien au monde il n'aurait supporté de la perdre à nouveau. Finalement, ce fut lui qui répondit :

-Ils venaient y faire quelque chose qui me concerne de très près mais, si ça ne vous ennuie pas, je préférerais ne pas vous en parler ce soir. Je ne crois pas y être encore prêt.

Les filles eurent l'air un peu déçues, mais respectèrent le choix de Remus. Sirius poursuivit :

- De toute façon, tout ce qu'il y a d'intéressant à savoir, c'est que nous étions dans la Forêt. Maintenant James, ajouta-t-il avec un regard éloquent, est-ce que tu veux bien qu'on leur dise l'autre chose qu'elles devraient savoir ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ... ? Ah, oui, je vois. Euh ... je ne sais pas.

James hésita jusqu'à ce qu'il rencontre le regard vert et envoûtant de Lily, assise tout près de lui.

- Bon, fais comme tu le sens, Sir'.

- Merci, je n'aurais pas voulu que ces demoiselles n'apprennent rien d'intéressant ce soir.

Alors voilà, Jamesie et moi, on est... on est des Animagi.

- Non ???!! s'exclama Kathy. C'est pas vrai !!

- Mais c'est impossible, fit Ambre, c'est d'un niveau bien plus élevé que le nôtre !

- Vous ? Des Animagi ? Balbutia Lizzie. Pas étonnant que le cours de Mac Gonagall ne vous intéresse pas !

- En quoi est-ce que vous vous transformez ? Demanda doucement Lily.

James sourit devant leurs réactions, et ne répondit qu'à Lily.

- Sirius se change en chien et moi en cerf.

- Quelle classe ! Fit Ambre.

- Je ne te le fais pas dire, commenta Sirius.

Lily ne dit plus rien mais jeta un coup d'œil plein d'admiration à James, appréciant l'absence tant attendue de ses lunettes.

Après cette mémorable révélation, dont les filles jurèrent de ne faire part à personne, Sirius raconta la suite de la fameuse nuit, fréquemment arrêté par James pour l'empêcher de passer une demi-heure à maudire Rogue. À la fin du récit, il y eut un grand silence, les quatre filles étant trop impressionnées pour dire le moindre mot.

- Maintenant, je comprends pourquoi vous n'avez rien dit à Dumblie, finit par murmurer Ambre.

Les autres hochèrent la tête. Soudain, Remus regarda sa montre, l'air stupéfié.

- Qu'est ce qu'il y a Remus, demanda Lizzie ?

- Devinez l'heure qu'il est.

- Je ne sais pas ... répondit James. Quelque part aux alentours de minuit, une heure peut-être.

- Perdu ! Il est trois heures et demie les enfants.

- Quoi ?

- Promis.

- Eh ! Il a raison en plus !

- Je me demandais pourquoi j'étais aussi fatiguée ... soupira Kathy.

- Moi aussi. Je n'ai même plus la force de me lever, ajouta Ambre.

- C'est pas grave, vous n'avez qu'à dormir ici, proposa Sirius.

- Pardon ? S'étonna Lily.

- Tout bien réfléchi, intervint Lizzie, qui dormait déjà sur l'épaule de Remus, aux anges, je n'ai rien contre.

- Moi non plus, s'empressa d'ajouter James.

- On se demande pourquoi, murmura Sirius, suffisamment fort pour que Lily l'entende. Celle-ci rougit mais ne dit rien.

- Bon allez, c'est décidé, trancha Kathy. Bonne nuit tout le monde ! Ajouta la jeune fille en s'écroulant sur un oreiller.

Tous l'imitèrent, négligeant pour une fois leurs lits. James, Remus et Sirius firent de très beaux rêves cette nuit-là.

Le lendemain, quand Sirius ouvrit les yeux, il sentit une petite main posée sur son torse, ce qui souleva un certain nombre de questions dans son esprit embrumé. La main en question appartenait à une certaine demoiselle nommée Kathy, qui choisit ce moment d'intense réflexion pour se réveiller. Elle bailla, puis, étant sans doute plus rapide que Sirius Black le matin (ce qui n'était pas vraiment difficile, à vrai dire), elle lui demanda d'une voix ensommeillée :

- Bien dormi ?

- Euh, oui, oui... répondit le jeune homme qui avait enfin réussi à faire le lien entre la soirée de la veille et le fait qu'il se réveille avec la fille de ses rêves dans les bras... Réveil fort agréable, d'ailleurs.

Regardant Kathy, Sirius vit un sourire jouer sur ses lèvres délicates. Il tourna la tête pour voir ce qui la rendait si heureuse, et se prit lui-même à sourire. Le tableau qui s'étendait devant leurs yeux était tout simplement... adorable.

Remus, allongé sur une pile de coussins, tenait Lizzie étroitement serrée contre lui. Instinct protecteur, pensa aussitôt son ami. A leur gauche, James était adossé à son lit, et sa main était posée sur les cheveux de Lily, qui dormait la tête posée sur les genoux de l'heureux Gryffondor. La chaîne se terminait avec le bras de Lily qui était passé autour des épaules d'Ambre...

- Il va falloir les réveiller, chuchota Sirius.

- Pas la peine, on est samedi, on a pas cours ce matin.

- Oui, mais on doit avoir rendu nos lettres de motivation avant ce soir à Mac Gonagall, et je n'ai même pas commencé.

Kathy plaqua une main sur sa bouche, elle avait apparemment complètement oublié ce détail. Il est vrai qu'avec les événements de cette semaine, personne n'y avait plus pensé.

Quelques heures plus tard, les Maraudeurs au grand complet était attablés dans la salle Commune, essayant pour la vingtième fois de faire une lettre correcte.

- On ne sait même pas ce qu'il faut mettre, protesta Sirius.

- Ben, c'est une lettre de motivation, alors déjà tu dois dire qu'est-ce qui te motive dans l'idée de ce voyage en France, conseilla Remus.

- Les Françaises ? Proposa le Don Juan local.

Le loup-garou leva les yeux au ciel et retourna à sa propre lettre. La porte s'ouvrit à ce moment-là, laissant passer.... Le groupe des filles au grand complet, pensa James. D'ailleurs, il faudrait penser à leur trouver un nom... On en parlera plus tard...

- Bonjour, mesdemoiselles, bien dormi ? Dit-il en guise d'accueil.

- Très bien, et vous ? répondit Lily en riant.

- On ne peut mieux, surenchérit Sirius.

- Alors, ces lettres, ça avance ? Demanda Ambre.

- Malheureusement... non, avoua piteusement Sirius. Je crois que les filles sont plus douées pour ce genre de choses, acheva-t-il avec un regard suppliant.

Poussant un petit soupir devant une remarque aussi subtile, Kathy conclut l'échange :

- D'accord, on va vous aider...


- « Découvrir la culture magique française », Monsieur Black ? Le professeur Mac Gonagall haussa un sourcil interrogateur.

Sirius était dans le bureau de la directrice de Gryffondor, où il était venu lui remettre sa lettre.

- Oui... Sirius déglutit difficilement.

Cet argument était l'idée de Kathy. Cela lui avait semblait une bonne idée sur le moment, mais maintenant qu'il devait la défendre, le jeune homme ne savait pas trop comment se sortir de cette situation.

Ressaisis-toi, tu sais comment parler aux filles, d'habitude, non ? Sirius Black, chouchou de ces dames, se redressa sur son siège, adressa un sourire charmeur au professeur de Métamorphose et reprit d'une voix qu'il voulait assurée :

- Oui, je pense qu'il est important de découvrir comment la magie est perçue dans les autres pays, les domaines qu'ils développent par rapport à nous... Ici en Angleterre, nous sommes très forts en DCFM... euh, en Défense Contre les Force du Mal...

- J'avais compris, Mr Black, merci.

Sirius rougit et continua

-... mais là-bas, il me semble que les Enchantements sont leur spécialité, Cela me permettrait aussi d'accroître mes connaissances dans cette matière, cela peut être important pour savoir si je veux exercer un métier qui a un rapport avec les Enchantements.

- Très bien, vous pouvez sortir. Le professeur Simbel vous parlera des épreuves éliminatoires lundi. Il me semble que vous avez cours de DCFM lundi matin, non ?

-Oui, Professeur, acquiesça Sirius, souriant légèrement au mot « DCFM », abréviation qui paraissait étrange dans la bouche d'une femme comme Mac Gonagall.

Sans cacher son soulagement, le jeune Gryffondor sortit du bureau du professeur pour retrouver ses amis au grand complet qui l'attendaient. Il était en effet le dernier à avoir eu cet entretien.

- Alors ? Demanda Remus dès que son ami eut passé la porte.

- Ca ne s'est pas trop mal passé, commença Sirius en se dirigeant vers la tour de Gryffondor. Je pense que j'ai assez bien défendu ma cause.

- On s'en est pas trop mal sorti, en fin de compte, résuma Lily.

- Oui, et je suis contente qu'elle m'ait dit que même si je n'étudiais pas des matières « principales », cela ne changeait rien pour la sélection, ajouta Lizzie.

- Par contre, j'ai intérêt à faire bonne impression sur Hewett cette semaine, compléta Ambre. Apparemment, elle n'a pas l'impression que ses cours me passionnent.

- Ce n'est pas la peine, ce sont des sorciers de l'extérieur qui nous font passer les épreuves, dit James

- Quoi ?! s'écrièrent tous les autres à l'unisson

- Comment tu sais ça ?

- Je suis télépathe, tu ne le savais pas, Remus ? Non, j'ai demandé à MacGonagall. Ce sont des sorciers du Ministère ou des Aurors qui nous feront passer les tests. Comme ça, ils n'auront pas d'a priori sur nous. Mais bon, je pense que ce cher Simbel nous expliquera tout ça lundi.

- Le professeur Simbel, si ça ne vous dérange pas, Mr Potter, dit une voix devant eux.

James releva les yeux, et, à son grand désarroi, vit le professeur Simbel qui se tenait devant eux, les yeux pétillants de malice. Tout à leur discussion, les jeunes ne l'avaient pas vu apparaître au détour du couloir.

Pourtant, Remus aurait dû le voir, sa vue était très développée, et, même s'il ne se situait pas dans son champ direct de vision, la présence de l'homme n'aurait pas dû lui échapper. Le loup-garou mit cela sur le compte de la fatigue due à la pleine lune encore récente, et prêta attention à la conversation :

- Je suis désolé, Professeur, je ... je ne vous avais pas vu venir.

- Ce n'est pas grave. Mais vous devriez faire attention, vous savez aussi bien que moi qu'il existe bien des moyens de passer inaperçu, et un autre professeur pourrait être moins clément. Bonne journée, jeunes gens, conclut-il avant de s'éloigner, soulevant sur son passage des soupirs d'extase de la part de toutes les filles présentes dans le couloir.

Les mots du professeur avaient rappelé aux garçons un certain évènement funeste des jours précédents, qui avait entraîné la suite de tous leurs malheurs... Les trois garçons se regardèrent un instant, chacun devinant les pensées de l'autre.

- La Cape d'Invisibilité... murmurèrent-ils à l'unisson

- Hum, hum, les interrompit Lily. Je crois que ça mérite une petite... explication ?

Forts de leur expérience, les garçons ne purent refuser, et entraînèrent les filles dehors, pour, une fois n'est pas coutume, tout leur raconter... Ils ne virent pas le sourire satisfait qui éclaira le visage d'un certain professeur de DCFM, qui, caché derrière un pilier, avait tout écouté...

Et voilà c'est fini, encore désolées de vous avoir fait tant attendre mais ... il va falloir vous y faire, on est désolées.

Trompette : Coucou mon idole ! Tu as de la chance, je te réponds en personne ! Snape est un perso plein de surprises, tu devrais le savoir depuis qu'on en parle toutes les deux, lol... Pour ce qui est de bien écrire, je dirais que ça n'a d'égal que mon talent de dessinatrice... et je t'interdis de rire en lisant cette phrase ! Les intrigues amoureuses n'ont rien à envier à la réalité, ce n'est pas nous qui dirons le contraire... Quant à qui a volé la Cape... des indices dans ce chapitre ! Voilà, en tout cas, merci beaucoup de nous accorder un peu de temps ! Bisous. Vici Black.

Sadesirius : je crois que ton vœux a été exaucé, je me trompe ? En tout cas, merci de reviewer à chaque fois, ça fait vraiment plaisir, surtout une longue review comme celle-là ! T'as même le droit de te déchaîner sur ce chapitre aussi, même si on est très cruelles de vous faire attendre comme ça à chaque fois.

Shetane : Je suis très heureuse que cette fic te plaise, j'espère que ce chapitre ne t'as pas déçue ! Merci de reviewer, ça fait toujours plaisir.

Céleste : waaah, digne de fred et george, tu dis ? ça c'est un compliment appréciable ! En effet, nous sommes très cruelles, mais je crois kon a prévu une certaine marge de clémence quelque part dans dans nos esprits brumeux. On est désolée pour le retard du chapitre, mais c'est assez compliqué quand d'une part on est deux et d'autre part on essaie vraiment de vous faire très plaisir, alors ...

HB : Moi aussi je t'aime mon bébé. Même si j'ai mal aux pieds.