#arrive en chantonnant# C'est toujours moi l'auteuse, le titre de la fic a pas changé et je possède toujours pas les persos ni les mondes... #repart en sautillant#

Le Dico Tout Puissant :

K'so oyaji: sale vieux. Putain de vieillard. Ce genre de gentillesse...
Urusai: Ta gueule !
Hoi, teme : Hé, connard !
Baka : Con, crétin, abruti...etc...
Nani : Quoi ?
Shinobi : ninja (grosso modo...)

Le salon de thé spécial papotages :

Dame Emma (La meilleure prêtresse que la déesse que je suis puisse rêver X3) : Mais t'en fais pas ! Il est solide le koinu-chan ! #câline la petite bête prudemment muselée au préalable#
Contente que le Kuro de 15 ans te plaise, ça prouve que je fais bien passer le truc, vu que personnellement je l'aime beaucoup aussi... XD Et j'espère que tu continueras à l'adorer dans ce chapitre... #croise les doigts très fort#
Et elle est là la suite, pas la peine de me regarder comme ça, prêtresse indigne ! èé

kao : Désolée, j'ai mis un peu plus de temps que promis par mail... TT J'espère que tu liras et commenteras quand même, hein ? #nyeux de koneko battu#

Blabla et warning préliminaires :

Alors... attention, pour les âmes sensibles (y'en a qui lisent mes fics..?) : du sang, du découpage et, surtout, énormément de vulgarités dans ce chapitre... Oui, beaucoup plus que dans les précédents... XD;

Et sinon... J'aime beaucoup ce chapitre ! Je sais que ça fait très vantard de dire ça mais... ben c'est vrai alors... #sourire con#
Enfin, j'espère vraiment qu'il vous plaira aussi parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et que je suis contente du résultat, voilà !
Il est beaucoup plus long que le précédent mais je pouvais pas faire de coupure logique au milieu, donc... vous êtes forcés de vous taper les 13 pages, na ! #evil grin#

Bon ben je crois que c'est tout... Bonne lecture !

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Bloody memory – Chapter III : Ikken / Bloody encounter.

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Et voilà, une nouvelle fois, l'obscurité insondable... Enfin, là ça restait logique, hein : il venait de tomber dans les pommes après tout... K'so oyaji ! Il aurait sa peau un jour ! Sans qu'il sache pourquoi cette pensée amena un goût bizarrement amer dans sa bouche. Ce noir avait un drôle d'effet sur lui décidemment... Au moins la voix n'était elle pas venue débiter ses conneries cette fois... A la place, il sentait quelque chose de chaud et de lourd, étendu en travers de sa poitrine. Quelque chose qui respirait...

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D'un coup de pied il repoussa l'homme qui venait de s'empaler sur son katana, l'entraînant à terre sous son poids. D'une roulade instinctive il évita une lame qui se planta à l'endroit précis où s'était trouvé son visage. Se relevant d'un bond souple, il trancha net le bras de son propriétaire. Un cri de douleur déchira l'air tandis qu'une giclée de sang chaud éclaboussait son visage. Son sourire lupin s'élargit et le retour de sa lame décapita proprement l'amputé, déclenchant un nouveau geyser écarlate avant que le corps ne s'effondre à ses pieds. Il éclata d'un rire sauvage en se tournant vers ses cinq proies encore debout, tendant dans leur direction son arme dégoulinante de sang.

- "Il est pas humain ce gosse...", marmonna l'un d'eux d'une voix blanche, ce qui ne fit qu'enfler son rire.

- "C'est ce qu'on raconte, ouais...", approuva-t-il dans une grimace de fauve dénudant un court instant ses crocs aigus.

Un même mouvement de recul, une même expression de répulsion effrayée. Sa langue recueillit le liquide écarlate ayant coulé jusqu'à ses lèvres tandis que ses yeux de la même teinte fixaient les hommes. Il ouvrit ses bras, en une invite provocatrice.

- "Hé bien, qu'est-ce que vous attendez pour attaquer ? Plus facile de s'en prendre à des mioches sans défenses, hein ? Loosers !" Ses lèvres se rétractèrent en une expression pleine de dédain. "Moi qui espérais un combat intéressant..."

- "Mais pour qui il se prend ce morveux !"

- "Tu vas payer pour la mort des autres !"

- "On va te crever, espèce de monstre ! Pis après ça on brûlera ton cadavre !"

- "Mon père dit que si elle était pas crevée ben on l'aurait sûrement lapidée, comme la pute qu'elle était ! Pis brûlée, parce qu'une pute de démon c'est forcément une sorcière !"

- "Monstre aux yeux de sang ! Monstre aux yeux de sang !"

Il sentit l'habituelle rage s'emparer de lui. Ses pensées commencer à se dissoudre en elle.

- "Le jour où tu apprendras à te servir de ta colère tu seras réellement invincible..."

La voix trancha comme un sabre aiguisé le brouillard rouge de sa haine.

Urusai, k'so oyaji !

Malgré tout il décida de tenter de mettre cette assurance à l'épreuve. Se força à demeurer immobile. À regarder ses adversaires s'avancer lentement vers lui, en une manœuvre évidente d'encerclement. Il chercha à transformer cette rage brûlante et aveugle en une colère froide, aiguisant ses sens au lieu de les obscurcir. Ses deux mains se fermèrent sur le pommeau de son sabre, tandis qu'il en inclinait lentement la lame dans une position d'attente, scrutant les moindres gestes de ses assaillants. Un demi sourire retroussa ses lèvres.

- "Vous me faite donner raison au vieux là... Ça me met encore plus en rogne ! Z'allez souffrir."

- "Mais tu vas la fermer ta grande gueule, oui !"

Comme si ce cri avait été une sorte de signal codé, les cinq soldats se jetèrent simultanément sur lui, leurs armes sifflant dans l'air. Il sourit. Un véritable sourire de démon, qui figea sur place l'homme arrivant juste en face de lui. Il fut le premier à mourir. Et puis les autres suivirent. Son katana traçant des arabesques d'une précision mortelle. Tranchant la chair. L'éclaboussant de sang. Et son rire s'éleva, à nouveau. C'était ça, la force. Avoir la mort au bout de son sabre. Sentir la vie de ses ennemis s'écouler hors de leur corps. Simplement parce qu'il en avait le pouvoir. Et l'envie. Parce que seuls les forts méritent de vivre.

La pointe de son katana s'abaissa lentement. L'épais liquide rouge en suivit l'inclinaison, s'écoulant goutte à goutte sur le sol. Ses yeux les regardaient se perdre dans la mare sombre baignant les cadavres étendus à ses pieds. Et le sentiment de sa propre puissance faisait battre son cœur à coups redoublés dans sa poitrine, alors qu'un rictus de triomphe étirait ses lèvres. Il deviendrait le plus fort ! Plus fort que quiconque ! Et il tuerait tous ceux qui prétendraient se dresser sur son chemin !

Un léger craquement, presque imperceptible, le tira soudain de l'euphorie de la victoire. Tous ses sens en alerte, il se tourna dans cette direction, arme dressée, de nouveau prêt à en découdre. L'homme lui tournait le dos, cherchant à atteindre discrètement le couvert des arbres, au-delà de la piste témoin du carnage qu'il venait d'effectuer. Une expression de dédain passa sur les traits du jeune ninja, suintant jusque dans sa voix rauque lorsqu'il interpella le fuyard.

- "Hoi, teme !" il vit l'homme se figer, tremblant, "Ait au moins le courage de regarder ta mort en face..."

L'ex-soldat ne semblait pas pressé d'obtempérer. Mais l'adolescent n'était pas particulièrement pressé non plus, le regardant avec un sourire moqueur alors que, dos toujours tourné, il espérait lui cacher les mouvements de sa main droite, sortant visiblement une arme quelconque de son fourreau. Il restait intrigué, en revanche, par le bras gauche de l'homme, étroitement serré contre sa poitrine. Etait-il blessé ? Peut-être que c'était pour ça qu'il cherchait à fuir ? Le croc brillant qui se découvrit un instant prouva que le ninja ne se sentait pas pour autant enclin à la pitié... Sentiment qui se renforça aussitôt que son dernier ennemi se tourna enfin dans sa direction, lui dévoilant un regard aux pupilles dilatées par la terreur, et son bras retenant, non pas une plaie comme il l'avait pensé, mais le corps d'un enfant dont sa main bâillonnait fermement les lèvres. Une enfant, vu la cascade de soyeuses boucles noires s'étalant sur les frêles épaules. De son autre main il tenait un long poignard contre la gorge vulnérable de la fillette, son étreinte sur le manche tellement tremblante que le garçon attendait avec une curiosité détachée le moment où il allait l'égorger par inadvertance. Ce dont l'homme sembla également se rendre compte, raffermissant autant qu'il le pouvait la prise de ses doigts avant d'élever une voix aux accents d'effroi difficilement maîtrisés.

- "Laisse-moi partir... Laisse-moi partir ou je la crève !"

Il haussa un sourcil presque amusé.

- "Je vois pas bien en quoi ce serait mon problème..."

Le kidnappeur sursauta violemment, traçant un léger sillon rouge sur la peau clair de la petite fille.

- "Que..?", sa voix prit un timbre presque hystérique, "Qu'est-ce que tu racontes? C'est pour la sauver que t'es là, non? C'est eux qui t'envoient ! Je savais que c'était une idée stupide ! Je leur avais dit !"

Son froncement de sourcil se fit ennuyé. Ça devenait chiant cette histoire...

- "Je comprend rien à ce que tu racontes, ducon. Vos têtes sont mises à prix c'est tout...", un haussement d'épaule tandis qu'il relevait son sabre, "Bon, ça y est ? T'es prêt à crever ?"

- "Non !"

Il eut presque pitié de la lâcheté de l'adulte alors que dans ses bras l'enfant semblait d'une tranquillité sereine, malgré le filet de sang coulant de sa gorge, contre laquelle s'appuyait plus que jamais l'acier tranchant. Sans doute qu'elle ne se rendait pas compte. C'est con un gosse de riche...

- "Tu vas avoir sa mort sur la conscience, c'est ça que tu veux? Hein ? Hein ?"

Là il devenait franchement hystérique. Et d'un ennui mortel.

- "C'est toi qui va la tuer, baka, pas moi."

Imperceptiblement sa main bougeait le long de sa hanche, tandis que les yeux affolés restaient connement fixés sur sa lame belliqueusement dressée. C'était vraiment un guerrier ce type? Pitoyable... Il détourna légèrement les yeux, croisant pour la première fois le regard de la fillette.

Sans rancune, hein, petite ? Si tu meurs ce sera la faute à pas de bol...

Mais ce qu'il lu, à cet instant, dans les immenses prunelles sombres le laissa abasourdi. Elle lui faisait confiance. Voilà ce que lui disait ce regard sérieux. Et ça lui fit une impression bizarre. Parce que, à y bien réfléchir, personne lui avait jamais fait confiance jusque là... Avec raison d'ailleurs ! Franchement, c'était quoi cette gamine qui le regardait comme si elle était persuadé qu'il avait rien d'autre à foute de sa vie que de sauver la sienne ! Ça le mettait vraiment en rogne ! Mais ce qui l'énervait sûrement le plus, c'est qu'il venait effectivement de décider qu'il ne la laisserait pas mourir... Putain de gosse !

- "Dé...déconne pas putain ! Chuis sérieux ! J'vais vraiment la dégommer !"

Et voilà que le froussard s'y remettait...

Ben dégomme-là, bordel, qu'on en finisse !

Mais il savait bien qu'il ne le laisserait pas faire ça. Ça le faisait prodigieusement chier mais il le savait. Alors il continua de lever son katana ensanglanté en un leurre évident à en pleurer. Et sa main gauche se rapprochait lentement de son but.

- "Hé, hé, arrête ! On... on partage le fric, ok? Elle vaut un paquet !"

Un sourire prédateur se plaqua sur son visage et son sabre s'inclina en position d'attaque. L'homme poussa un genre de couinement de peur.

- "Mais putain, tu sais au moins qui c'est ?"

- "Non, et je m'en fous.", son bras gauche se détendit à la vitesse de l'éclair, "C'est juste une gamine chiante.", termina-t'il à l'intention du cadavre en train de s'affaisser en arrière, une fontaine de sang jaillissant de son œil droit duquel dépassait à peine le manche d'un kunai.

"Hyuuuuu ! Joli tir !"

Y'avait longtemps tiens...

Ta gueule ! Je visais entre les deux yeux...

Il fronça les sourcils, comme défiant un quelconque observateur invisible de se foutre de lui à ce sujet. Ok, ça va, il était au courant : il valait pas un clou en lancé, surtout du bras gauche ! Mais son truc à lui c'était le combat au corps-à-corps ! Les armes de jets c'était bon pour les lâches ! Ou les situations un peu compliquées du genre de celle-ci... Et puis du moment qu'il avait tué son adversaire y'avait pas de quoi épiloguer, merde ! Tout ça c'était encore à cause de cette voix agaçante !

Tout en râlant intérieurement il se dirigea vers sa dernière victime en date, son katana ensanglanté en main et ses sens toujours en alerte : qui sait si un autre trouillard ne se cachait pas derrière un autre gamin, hein ? Peut-être une coutume locale... Mais aucune sensation, aucun son, aucune aura ne trahissait une quelconque présence hostile et, à l'instant où il baissa les yeux sur la dépouille qui lui proposait un marché quelques secondes plus tôt, il était convaincu d'être le seul humain – ou assimilé... – en vie sur un rayon de plusieurs kilomètres... enfin, lui et cette foutue gamine. Elle était assise, juste à côté du cadavre, et ses grands yeux noirs étaient à nouveau fixés sur lui. Réprobateurs ? Sans un mot il s'accroupit prêt du visage ensanglanté de l'homme et extirpa son kunai de l'orbite dans lequel il était profondément encastré, l'essuyant sur les vêtements de sa victime avant de le repasser à sa ceinture. De la même façon il nettoya consciencieusement la lame de son katana, en éliminant la moindre trace rouge pour le remettre finalement au fourreau. Et finit par exploser sous le regard scrutateur n'ayant pas quitté le moindre de ses gestes.

- "Quoi ?", aboya-t'il littéralement en direction de la petite rescapée, "Y'a un problème ?"

- "Pourquoi tu l'as tué ?" lui répondit une petite voix claire, peut-être pas aussi ingénue qu'elle ne voulait le paraître... mais ce n'était sûrement qu'une impression, hein ?

Il cligna des paupières, pris trop à l'improviste pour cacher sa surprise face à cette question totalement stupide. Et puis il fronça les sourcils, adressant à l'enfant un sourire féroce.

- "Qu'est-ce que tu crois? C'était pas lui ma cible, mais j'ai jamais su viser correctement..."

- "Menteur."

Une évidence. Et une réprimande à la fois. Mais putain, pour qui elle se prenait cette morveuse ! Des types trois fois plus grands qu'elle auraient déjà fuit sans demander leur reste et elle... elle l'engueulait ! Il se releva avec un grognement sourd, détournant son regard d'elle et le posant sans y penser sur les corps démembrés gisant un peu partout devant eux.

- "Ouais, t'as raison. En fait j'aurai du le laisser en vie ! Comme ça il t'aurait embarqué avec lui ou il t'aurait buté. Au moins j'aurai eu la paix !"

Il perçut le léger bruit de ses pas alors qu'elle s'approchait, venant s'arrêter à sa hauteur.

- "Et eux ?", un bref mouvement de tête faisant voler ses longs cheveux noirs, et son regard toujours si étrangement sérieux désignant les restes sanglants, "Pourquoi les avoir tués ? Ils n'avaient pas d'otage..."

Il poussa un reniflement de dédain.

- "Le combat est ainsi ! Les faibles meurent, seul le plus fort survit !"

Mais elle secoua à nouveau la tête. Il y avait presque de la pitié dans son expression sereine.

- "Tu crois qu'être fort ça veut dire tuer le plus de gens possible ?", un ostensible soupir désabusé, "Tu es bien un garçon..."

Et merde ! Elle commençait à lui sortir par les trous de nez là !

- "Ouais ! Et je vois pas bien ce qu'une sale merdeuse de quatre ans peut y trouver à redire !"

- "J'ai six ans."

Un silence lourd d'une dignité enfantine gravement froissée.

- "Grand bien t'en fasse...", marmonna-t-il en haussant une épaule moins naturellement dédaigneuse que d'ordinaire. Les réactions de cette gosse le mettaient désagréablement mal à l'aise.

Un nouveau silence. Long. Très long. Et deux yeux noirs qui le contemplaient d'un air de souveraine désapprobation...

- "Quoi encore, bordel ?"

- "Tu es couvert de sang."

Le petit visage se tordit en une moue dégouttée. Et il sentit presque une goutte de sueur lui couler le long de la tempe. Elle se foutait de sa gueule là, c'est ça, hein..?

- "Désolé de pas avoir fait plus attention en combattant une vingtaine de mecs pour sauver tes fesses de gamine gâtée !"

Bon, d'accord, c'était pas tout à fait vrai vue qu'il n'avait même pas eu connaissance de sa présence jusqu'à ce que l'autre tarlouze la prenne en otage... Mais finalement il lui avait quand même sauvé la vie, merde ! Et tout ce qu'elle trouvait à lui dire c'est...

- "Ce n'est pas une excuse."

Encore une fois il resta con. Est-ce que cette chieuse se débrouillait toujours pour avoir le dernier mot ? Elle ne lui laissa pas le temps d'approfondir la question, la résolvant d'elle-même en saisissant sa main dans la sienne et en l'entraînant fermement derrière elle. Mais ce qui le surprit sûrement le plus c'est qu'il la laissa l'entraîner. Il lui aurait suffit de lever le bras pour la suspendre à un bon mètre du sol. Mais il se contenta de la suivre, alors qu'elle le tirait vers les profondeurs du bois, contournant largement le carnage de façon à ce qu'il ressente pleinement le dégoût que ce spectacle lui inspirait. Putain de gamine ! Pourquoi il se laissait faire comme ça au lieu de la planter là, d'aller réclamer sa prime et de retourner prouver au vieux schnoque qui était le meilleur de ses hommes? Chier !

- "On peut savoir où tu comptes m'emmener comme ça ?"

- "Tu verras bien quand nous y serons. Arrête de poser des questions inutiles..."

Putain. De. Saleté. De. Putain. De. Gosse.

Elle finit par s'immobiliser, un doigt tendu devant elle, désignant un ruisseau formant à cet endroit un petit bassin naturel, dont les rayons de la pleine lune rendait la surface aussi argentée et lisse qu'un miroir. D'accord. Le message était clair.

- "Tu fais chier !"

Malgré tout il arracha sèchement sa main de l'étreinte des doigts fins et s'avança de quelques pas avant de s'agenouiller dans l'herbe humide. Le reflet que lui renvoya l'onde le fit presque frissonner lui-même. Son visage entier n'était qu'un masque dont l'écarlate virait vers un rouge sombre alors que le sang séchait lentement. Ok, il fallait bien admettre qu'un léger débarbouillage ne serait pas du luxe... C'était même à se demander comment une enfant si jeune ne s'était pas mise à hurler à sa seule vue. Chiante. Et définitivement pas ordinaire. Il plongea ses mains dans l'eau, brisant à la fois son image et le court de ses pensées. Il frémit légèrement au contact glacé tout en regardant le liquide se teinter rapidement de rouge. Le reflet tremblotant qui se reforma à sa surface n'en devint que plus effrayant... Il ferma les yeux, mettant ses mains en coupe et s'aspergeant le visage. Il recommença plusieurs fois, ses paumes frottant sa peau jusqu'à ce qu'il ne sente plus sous elles aucun reste de sang coagulé. Se redressant sur ses genoux il secoua la tête, débarrassant ses courts cheveux noirs de l'eau y ayant ruisselé. Puis il se retourna, ne jetant qu'un bref regard au bassin à présent d'une inquiétante teinte rubis.

- "Alors, heureuse ?"

Son ton était nettement sarcastique mais la fillette ne sembla pas s'en apercevoir, ou du moins n'y prêta aucune attention, lui adressant pour la première fois depuis que leurs regards s'étaient croisés un sourire véritablement enfantin.

- "Ouiii !", elle battit des mains d'un air positivement ravi, "C'est mieux, c'est beaucoup mieux comme ça !"

Il haussa un sourcil interdit alors qu'elle s'approchait de lui d'un pas presque sautillant. Décidément il n'arriverait jamais à comprendre, pas plus qu'à anticiper ses réactions... Arrivée en face de lui elle s'immobilisa. Lui agenouillé, elle debout, leurs visages étaient sensiblement à la même hauteur. Elle resta un long moment à le détailler. Longuement. Scrupuleusement. Et malgré le malaise qu'il en ressentait il ne parvenait tout simplement pas à ouvrir la bouche pour lui gueuler d'arrêter de le regarder comme ça. C'était comme si des liens invisibles le maintenaient devant ses immenses yeux d'onyx. Sous la face pâle et accusatrice de la pleine lune. Puis, enfin, alors qu'il pensait ne plus pouvoir supporter cet examen une seconde de plus, elle rompit le silence surnaturel qui pesait sur eux. Et il s'attendait à beaucoup de choses. Mais pas à la question ingénue qui franchit les lèvres rosés.

- "Est-ce que tes yeux sont rouges parce que tu as tué trop de gens ?"

Ses paupières occultèrent plusieurs fois les pupilles incriminées avant qu'il ne parvienne à reprendre suffisamment de contrôle pour laisser ses lèvres dessiner un sourire de tueur.

- "Ouais !"

- "Menteur. Ce n'est pas possible une telle chose, n'importe qui sait ça..."

Il manqua s'effondrer dans le bassin. Non mais quelle...

- "Putain, mais pourquoi tu poses la question si tu connais déjà la réponse, sale hypocrite ?"

Elle pencha légèrement la tête avec un sourire indulgent.

- "Parce que c'est amusant bien sûr."

D'accord. C'est bon. Définitivement. Il détestait cette mioche.

Le silence s'éternisa entre eux tandis qu'il la foudroyait du regard – sans qu'elle en paraisse le moins du monde intimidée, évidemment... Il ne saurait sûrement jamais qu'elle proportion de sang de démon il possédait, mais sous ses dehors de petite fille angélique elle en avait sûrement deux ou trois fois plus que lui... Si tant est qu'elle ne soit pas carrément un démon à part entière ! Apparemment inconsciente des théories qu'il échafaudait à son sujet – mais il n'aurait pas mis sa main à couper qu'elle ne lisait pas dans les esprit, sérieusement... – l'enfant se laissa tomber assise avec un petit soupir avant de lever le regard vers lui.

- "Quel est ton nom ?"

Et voilà. Encore une question qui le faisait profondément chier. Elle lisait dans son esprit et elle s'en servait contre lui, c'était évident ! Il fronça les sourcils comme les voix de ses camarades dansaient moqueusement dans son crâne. Mouken. Yaken. K'so gaki. Koinu. Ou bien bakemono ? Akuma ? (1) Et merde ! Il secoua farouchement la tête, détournant ses yeux qui vinrent se perdre sur la surface rougeâtre du bassin.

- "T'as pas besoin de le savoir !"

Mais ça ne fit pas disparaître la ronde de tous ses noms haïs qui continuaient de danser dans son esprit. Mais quelle chiante cette gosse ! Elle avait besoin de lui demander ça? Son nom...

- "Kurogane !"

Son reflet lui renvoya une expression de totale incompréhension alors qu'il l'interrogeait du regard. Alors en désespoir de cause il reporta ses yeux sur la morveuse, de nouveau.

- "Nani ?"

Elle lui adressa encore une fois ce sourire indulgent qui lui donnait des envies de meurtres sauvages et très détaillés...

- "Tu ne veux pas me dire ton nom, alors il faut bien que je t'en donne un."

L'évidence même, hein... Comme si elle avait lu dans ses pensées narquoises elle hocha doucement la tête en réponse.

- "Kurogane. Voilà ton nom."

Non mais... Mais de quel droit se permettait-elle de le nommer à sa fantaisie, cette demi-portion ! Pas qu'il ait pas l'habitude, en y réfléchissant un peu... Mais là, merde, c'était rien qu'une gamine ! Oui, après tout, ce n'était que ça, hein : un jeu de gamine. Pas de quoi en faire un plat... Et pourtant, malgré lui, il tournait et retournait ce nom dans son esprit. Kurogane. Il en aimait bien les consonances. Dures. Fortes. Ainsi que l'image que ce mot véhiculait. Sombre. Froid. Dangereux. Ses lèvres remuèrent sans son propre accord. (2)

- "Pourquoi Kurogane ?"

Il ne pu s'empêcher d'accentuer chaque syllabes en les prononçant. Comme testant leur saveur particulière dans sa propre bouche. Et ça aussi, ça lui plu...

- "Parce que c'est un nom qui te va bien. Parce que c'est ton nom."

Il retint son souffle. A cet instant précis, sa silhouette éthérée se découpant dans la lumière irréelle de la pleine lune, elle paraissait sans âge. Et ses grands yeux noirs semblaient fouiller au plus profond de son âme. Il frissonna, avant d'arracher son regard à cette vision dérangeante. Et de se forcer à briser le silence d'une voix qu'il jugea bien trop rauque.

- "Et toi alors ? C'est quoi ton putain de nom ?"

- "Hum... Tu peux m'appeler To-chan !"

Incrédule il releva la tête vers elle. Et constata que l'apparition de la seconde précédente s'était littéralement volatilisé. Deux grands yeux brillants, un sourire débile.

- "C'est mignon, hein ? Tu aimes ?"

Ok. Il avait rêvé. Ou cauchemardé. En tout cas elle avait de nouveau quatre ans...

- "Ho, oui, c'est un nom épatant... pour un petit chien de salon !"

Elle battit à nouveau des mains sans relever son ton dégoulinant d'ironie.

- "Tant mieux : j'adore les chiens ! Mais on ne veut pas que j'en ai à la maison...", une moue déçue, puis un air de conspirateur, "Mais tu sais, un jour, j'aurais un gros chien rien qu'à moi..."

Sans savoir pourquoi il n'apprécia pas beaucoup le regard – calculateur ? – qu'elle lui adressa à cet instant. Mais il repoussa cette impression loin de lui. À force de se faire traiter de chien il devenait parano, voilà tout... Cette constatation n'arrangeant pas son humeur il se releva d'un bond, avant d'abaisser un regard sombre vers le sol.

- "Bon, on va pas y passer la nuit non plus ! Elle habite où To-chan ?"

Oui, parce que, malgré l'envie qu'il en avait il ne se voyait pas l'abandonner en pleine forêt comme ça. C'est vrai quoi, les pauvres bêtes fauves qui approcheraient n'auraient pas l'ombre d'une chance, il se sentait bizarrement solidaire...

- "À Kyoto !" annonça-t-elle fièrement en pointant une direction.

La capitale, rien que ça ? (3) Il est vrai que la bande de loosers n'enlevait à priori pas n'importe quels gamins, elle devait appartenir à une des familles de seigneurs grouillant aux alentours du palais...

- "Ok.", il se pencha et la souleva sans grande douceur, "Mais Kyoto, c'est plutôt par là..." termina-t-il en indiquant l'exact opposé avec une grimace narquoise.

Elle le regarda un instant avec le plus grand des sérieux.

- "Oui, je le savais !"

Et avant qu'il ait pu faire montre de ces doutes à ce sujet elle avait refermé ses bras autour de son cou, les serrant pour se lover confortablement contre lui.

- "Hé ! Non mais faut pas te gêner surtout !"

Il n'aimait pas les contacts physiques. C'était une chose à laquelle il n'avait jamais été habitué. Ils le mettaient profondément mal à l'aise. Et il ne supportait pas de se sentir mal à l'aise ! Et il s'apprêtait à très clairement faire comprendre à To-chan que, oui, d'accord, il allait la porter, histoire de pas mettre trois jours à rejoindre Kyoto, mais qu'il fallait voir à pas exagérer... Lorsque soudain il se rendit compte. C'était léger. A peine perceptible. Mais le petit corps tremblait doucement contre le sien. Alors elle avait eu peur finalement, hein ? Au bout du compte, bizarre ou pas, ça n'était pas un démon. Juste une gamine. Il fronça les sourcils. Soupira lourdement. Et referma un peu plus son bras contre la taille frêle.

- "Fait chier !"

XxXxXxXxXxXxXx

Kyoto s'étendait devant eux, légèrement en contrebas de la lisière de la forêt. Il y était venu, de rares fois, en compagnie du vieux. Lorsque c'est d'ici que provenaient les mises à prix sur leurs proies, et que Zouchou décidait de l'emmener avec lui pour le civiliser. Il retint un grognement en fronçant les sourcils. Il n'aimait pas les villes. Trop de monde. Trop d'auras pour percevoir une éventuelle menace. Trop de regards aussi. Des regards qu'il avait tendance à rapidement prendre pour des insultes. Et à y réagir un trop violemment au goût de son maître. Ch' ! K'so oyaji...

La gamine dut sentir sa tension – ou bien elle faisait semblant de dormir depuis tout ce temps, ce qui ne l'aurait pas plus étonné que ça... En tout cas elle bougea légèrement dans ses bras, appuyant sa main sur son épaule pour mieux se redresser. Ses grands yeux indéchiffrables se levèrent sur lui, avant de suivre la direction de son regard.

- "Ho, nous sommes arrivés..."

Est-ce qu'il y avait une note... déçue dans sa voix ? Son froncement de sourcils s'accentua.

- "Ouais ! T'es pratiquement en sécurité et moi chuis pratiquement débarrassé de toi, tout le monde y trouve son compte !"

Elle releva vers lui un regard baigné de larmes, sa lèvre inférieure tremblotant misérablement.

- "Mais... nous allons devoir nous séparer... ça ne t'attriste pas ?"

Ses yeux écarlates s'arrondirent, avant que ses paupières ne les oblitèrent à plusieurs reprises, tandis que la petite main froissait son T-shirt en un geste tragique... et outrancièrement théâtral...

- "Non !", aboya-t-il tout en saisissant le poignet ridiculement fin pour lui faire lâcher prise. Elle allait le rendre dingue cette demi-portion de tarée !

"Tu es méchant Kuro-chaaannn !"

Ta gueule !

Et voilà... il devenait effectivement dingue : il recommençait à entendre des voix... Et des voix particulièrement gonflantes en plus ! Mais à peine était-il parvenu à arracher son vêtement à l'étreinte de la petite peste qu'il la sentit. Une aura meurtrière. Juste derrière lui. Il se décala, imperceptiblement. Une lame froide se posa contre son cou. Mais son adversaire avait quelques secondes de retard sur lui. Quelques secondes qui serait sa perte. D'un mouvement brusque il attrapa le poignet prolongeant l'arme qui le menaçait. Et d'un même élan se pencha en avant. Son ennemi vola au-dessus de lui.

Il n'était pas encore totalement redressé que déjà son katana s'était matérialisé dans sa main droite, tandis que de la gauche il serrait la gamine contre lui. Vu la souplesse avec laquelle son adversaire avait atterri, malgré la force que lui-même avait mise dans son geste, ce dernier ne pouvait être qu'un guerrier émérite. Ho... une guerrière... La rectification s'imposa aussitôt qu'elle se retourna vers lui, sa tenue sombre ne dissimulant que le strict minimum de sa féminité. Il la détailla quelques secondes, tandis qu'ils se mesuraient du regard. Un corps fin et élancé. Une peau mate. Des cheveux noirs et lisses, coupés en biais au dessus de ses épaules. Son âge, ou légèrement plus, c'était difficile à dire. Plutôt jolie mais il ne s'intéressait pas particulièrement à ce genre de détails. En revanche son regard s'arrêta sur le bandeau ceignant le front de la fille. Blanc, frappé en son centre d'un croissant de lune noir. Une ninja ? Il en portait un lui aussi. Qui le brûlait comme une insulte. Une empreinte de servitude. Rouge. Marqué en noir d'une tête de loup dénudant ses crocs. Le symbole des ninja du clan de Zouchou.

- "Ceci est ton collier et ta plaque d'identité, jeune chiot. Tant que notre petit arrangement perdurera tu devras le porter. Il est la marque de ton appartenance."

Ce souvenir le hérissa littéralement et sa prise sur son sabre se durcit. La fille dut le sentir, parce qu'elle-même se tendit et referma davantage ses mains sur ses étranges lames en forme de croissants de lune.

- "Lâche cette enfant !"

Sa seule réponse fut de resserrer un peu plus son bras autour du petit corps. Inconsciemment protecteur. Et cette simple réalisation ne fit que fouetter sa colère. Putain de sale morveuse !

- "Viens la chercher..."

Un rictus carnassier. Une lueur dangereuse éclairant ses yeux écarlates. À laquelle répondit aussitôt un éclair meurtrier dans le regard ambré. (4)

- "Si tu meurs ne viens pas te plaindre, gamin arrogant."

Il leva sa lame, attendant l'assaut. Elle se tendit, prête à bondir. Et puis...

- "Allons, Souma..." une petite voix désapprobatrice, "Ne dit pas des choses aussi méchantes."

Arrêtée net dans son élan la ninja manqua de peu s'étaler au sol, avant de lever vers la gosse un regard vibrant d'incompréhension. Alors que lui-même manquait en laisser tomber son arme.

- "Que... Tu la connais ?"

Un sourire adorable, assorti d'un hochement de tête affirmatif, répondit à son regard menaçant. Comme si c'était la chose la plus évidente du monde.

- "Bien sûr. C'est Souma."

Bien sûr...

- "Et tu pouvais pas le dire plus tôt, espèce de sale merdeuse tordue !"

- "Hé, toi !", la voix de la fille, clairement scandalisée, "Ne parle pas comme ça à..."

- "Souma !", il y avait comme un étrange avertissement dans le ton de la sale merdeuse alors qu'elle lui coupait la parole, "Tu ne dois pas être aussi dure avec Kurogane. Il m'a sauvé la vie tu sais..."

Un fin sourcil noir se haussa, tandis qu'elle le regardait d'un air assez peu convaincu.

- "Kuro...gane..?"

Il grogna vaguement, sans s'avancer. Il aurait bien démenti. Juste pour refermer le clapet de cette sale môme. Mais quel autre nom aurait-il donné à la place, hein..?

Fait chier, bordel !

- "Bon, puisque les présentations sont faites...", il rengaina rageusement son sabre avant de saisir l'enfant et de la tendre à bout de bras comme un objet particulièrement encombrant, "Je suppose que tu sais où elle habite..?"

La guerrière le contempla un instant avec des yeux ronds avant de se ressaisir et de parcourir la courte distance qui les séparait. Il ne chercha pas à comprendre. Il allait être débarrassé une fois pour toute de cette gamine bizarre et c'est tout ce qui importait ! Souma referma une étreinte protectrice sur la petite fille, qui se lova contre elle sans pour autant le quitter des yeux. Ce regard profond. Et tellement sérieux. Presque effrayant d'intensité.

- "Merci Kurogane. Je n'oublierai pas. Je ne t'oublierai pas."

Il grogna, tout en détournant le regard. Il n'aimait pas ce que cette emmerdeuse remuait en lui.

"Waaaa, Kuro-sama est timide !"

Mais tu vas la fermer ta grande gueule, toi ?

- "Si ça t'amuses...", marmonna-t-il, ignorant autant qu'il le pouvait cette voix traversant encore une fois son esprit, "Moi je me ferai un plaisir de t'oublier très vite !"

- "Menteur."

Toujours le même ton uni. Convaincu. Malgré l'envie qu'il en avait il ne se retourna pas pour lui gueuler dessus. Plus vite il serait parti d'ici et plus vite cette tordue arrêterait de le faire chier. Mais il n'avait pas eu le temps de faire un pas que déjà elle remettait ça...

- "Kurogane, attends !"

Et il s'immobilisa. Une partie de lui hurlant qu'il n'avait pas à le faire, qu'il avait terminé sa mission depuis bien longtemps et qu'elle aille se faire foutre ! Et aussi qu'il s'était beaucoup trop vite habitué à ce nom débile ! Et...

- "Quoi, enco..!", hurla-t-il en se retournant violemment.

Mais les mots moururent dans sa gorge, alors que deux petites mains un peu tremblantes passaient autour de son cou, y enroulant délicatement quelque chose de doux. Il tressaillit.

- "Qu'est-ce que tu fous, k'so gaki !"

- "Tu as été blessé par ma faute. Pardon, Kurogane."

La voix habituellement sûre d'elle était étouffée, tandis qu'elle le lâchait enfin, pour revenir se blottir contre la ninja. Il leva sa main, effleurant le tissu recouvrant à présent la légère entaille dont cette dernière l'avait gratifié, quelques minutes plus tôt. Puis haussa vaguement une épaule.

- "C'est même pas une égratignure. Ça valait pas la peine de me rappeler pour ça !"

Il fronça les sourcils en s'apercevant soudain que le bandeau frontal de la guerrière avait disparu. Alors c'était avec ça que la sale gosse avait..? Mais avant qu'il ait pu s'énerver, elle avait relevé les yeux sur lui. Elle le toisa en silence, quelques secondes. Et au moment même où il s'apprêtait à faire quelque chose – n'importe quoi... mais l'assommer violemment arrivait en tête de liste... – pour mettre fin au malaise qu'elle avait de nouveau éveillé en lui, elle reprit la parole, sur un sourire faussement timide qui ne présageait rien de bon...

- "Hé bien, nous allons dire que cette étoffe est un gage de la princesse à son preux chevalier, comme dans les histoires..."

Il resta con devant les étoiles – Effrayantes. Littéralement effrayantes... – illuminant le regard sombre. Et il aurait juré avoir entendu un léger soupir compatissant en provenance de la shinobi... Mais il ne chercha pas à vérifier. Il avait sa dose là ! Plus que sa dose ! Il se retourna d'un bond, sans un mot, et se dirigea vers la bienheureuse solitude de la forêt.

- "Au revoir Kurogane ! On se reverra si la providence nous aide..."

... Cette gamine avait l'art des phrases tordues... Définitivement ! Et bizarrement celle-ci en particulier ne lui plaisait vraiment, mais vraiment pas du tout... (5)

Arrivé dans l'obscurité sécurisante du couvert il se retourna à nouveau. Elle n'avait pas bougé, regardant l'endroit précis où il venait de disparaître. L'une de ses mains passait autour du cou de sa garde du corps, tandis que l'autre était levée vers lui. Et elle souriait d'un air mystérieux. Comme si elle savait une chose que lui-même ignorait...

Putain de sale gosse...

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To be continued...

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(1) Mouken. chien féroce / chien méchant.
Yaken chien abandonné / chien des rues / chien sauvage.
K'so gaki sale gamin.
Koinu chiot.
Bakemono monstre.
Akuma démon / diable / Satan / mauvais esprit.
Le dictionnaire en ligne est mon ami... X3

(2) Pour ceux qui ne savent pas, un petit essaie de traduction... Kurogane je l'ai vu traduit par "fer" dans un anime, mais mon dico en ligne veut pas en entendre parler. En fait "kuro" veut dire noir et "gane" se retrouve dans tous les noms de métaux... Donc "fer" ou "métal noir"...

(3) Comme leur monde est à l'image du Japon féodal j'ai décidé de prendre Kyoto comme nom de capitale. Mais bon, dans l'absolu on s'en fout complètement, hein... XD

(4) Je sais pas trop quelle est la couleur de ses yeux alors j'ai opté pour le brun/ambré... ça lui va bien de toute façon, na :p

(5) "on se reverra si la providence nous aide...", premier tome du manga (VF), l'une des dernières phrases que Tomoyo lance à Kuro-chan en l'envoyant à la sorcière des dimensions... #aime les références tordues#

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Alors, alors ? Elle vous plait la Tomoyo modèle réduit ? XD Je me suis trop amusée à écrire leurs interactions, sérieux ! Bon, je sais, pour une gamine de 6 ans elle fait très mature mais... franchement, vous imaginez Tomoyo autrement vous ? Et puis elle a été élevée en princesse et sûrement aussi en magicienne... alors je trouve que ça reste crédible ! J'espère que je me fourre pas trop le doigt dans l'œil...
Ha, au niveau différence d'âge... Là en fait je pars donc du principe que Tomoyo et Kuro ont environ une dizaine d'année d'écart. Ce qui, vu que Tomoyo a environ 15/16 ans dans Tsubasa (ouais : elle a à peu près le même âge que Sakura), nous donne un Kuro de 25 ans à peu près... ça reste recevable, non ? Honnêtement je saurais pas lui donner un âge mais entre 25 et 30 ans ça me semble correct ! Il est certainement pas plus vieux, par contre il est fort possible qu'il soit plus jeune, je me méfie des japonais pour ça... BREF ! Mon Kuro est aux alentours de sa 25ème année (comme moi... XD) et basta !

Fye : Donc... tu as fait exprès de donner à Kuro-myu le même âge que toi..? #sourire indéchiffrable#

Oo Mais nooonnnn ! Mais je voulais une Tomoyo très jeune pour ce chapitre et un Kuro qui ne le soit pas trop...

Kuro : ...J'comprend rien à ce que tu racontes ! #air très suspicieux#

Rha, et pis je fais c'que je veux d'abord ! Z'êtes chiants ! èé Et j'arrive pas à imaginer ce grand machin avoir 18 ou 20 ans, franchement !

Fye : Moi au vu de ses réactions je dirais que mentalement il est resté bloqué à 15 ans de toute façon... #sourire adorable# #évite une lame et commence à courir#

Kuro : #poursuit en tranchant l'air de son katana# Je vais te tuer enfoirééé ! èé

...Il lui donne raison là, non..?

Tomoyo : Si... Mais s'il ne l'avait pas fait ça n'aurait pas été Kurogane...

#opine# Exact... Et, heu #mate la princesse en plein travail de couture# tu fais quoi là ?

Tomoyo : #étale son œuvre entre ses mains avec des étoiles plein les yeux# Je prépare une jolie housse pour décorer le bouton des reviews !

#blink devant le truc rose et bizarroïde# ... C'est gentil, mais là ça va plus faire peur aux reviewers qu'autre chose...

Souma : Ne parle pas comme ça du travail de la princesse ! èé

Tomoyo : Laisse Souma, il faut le voir terminé pour en juger pleinement ! #se remet à sa couture en chantonnant le générique de Sakura#

Oo ... #chuchotte# Je vous conseille quand même de reviewer avant qu'elle ait fini... #évite une lame en forme de croissant de lune# Rhaaa, mais c'est un critère de recensement chez les ninja la susceptibilité ? èé;;

Tomoyo et Fye : #mdr#

Souma et Kuro : èé

...J'aime pas quand ils s'entendent bien comme ça ces deux-là... #court# Je hais les ninja !