Titre : Tous les sorciers sont mortels
Auteur : Blue Hélios
Disclamer : Appartiennent à leurs auteurs
Couple : Les deux personnages mystères
Note de l'auteur : J'avais oublié de le dire durant le prologue, mais pour les besoins de ce fic, Sirius Black n'est pas mort à la fin du T5. On va dire qu'il a juste disparu quelque temps, mais que Dumbledore a pu le sauver. Toujours dans cette fic, les Maraudeurs et Severus n'ont pas plus de 38 ans. Ca n'aura pas beaucoup d'incidence sur l'histoire, mais je préfère vous avertir.
Réponse aux reviews :
Naya : Pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer, j'ai perdu ta review sur fanfiction… Franchement désolé. Mais je vais essayer de répondre quand même. Oui, j'aime vraiment Draco. C'est même l'un de mes personnages préférés. On dirait pas comme ça ! Et tu verras, sa situation ne va pas s'améliorer dans les chapitres suivants. Pourquoi Dumbledore mange des muffins au chocolat ? Je crois que ça à avoir avec le cerveau un peu dérangé de l'auteur. J'espère que la suite te plaira.
Onarluca : Je suis heureuse que ça te plaise !
Lee-NC-Nass : J'espère que ce chapitre comblera ta curiosité ! Pourquoi Dumblodore mange des muffins ? Même moi je ne le sais pas exactement, et pourtant c'est moi l'auteur ! Voilà la suite…
LuneMila : Voilà la suite. En espérant que ça te plaise toujours.
Zaz : Salut ! Tout le monde se pose des questions sur les muffins ! En fait je n'en sais pas grand chose moi ! dumby a peut-être voulu ouvrir ses horizons culinaires ?
Céline402 : Comment-ça ton Draco ! Y peut pas être à toi toute seule, il faut partager ! Je veux aussi Draco ! 'prend un air pensif ' Si tu veux on fait 50/50, il faut le partager ! Je le garde les jours de semaine et toi les week-end et les jours fériés. 'air candide' Qui a dit que ce n'était pas juste. Lol ! Non, je ne vais pas le tuer. Enfin pas pour le prologue, par contre je ne promets rien pour les autres chapitres !!!
Yami ni hikari : Ravie que tu aimes le prologue, Voici la suite.
Manehou : On entre dans le vif de l'histoire. Voici le premier chapitre.
Koyomi-san : Salut Ko ! Non je ne tuerais pas Dray. Comment ton Dray ! toi aussi il faut que tu partages ! Et vu le nombre de personne qui le veulent, il faudra attendre longtemps pour l'avoir un petit peu à nous. Vais demander à J.K.R si elle ne veut pas me faire un Dray rien que pour moi.
Skaï Blue : Salut, Non, je ne suis pas givré… j'ai po tué Dray. J'espère que les monstres vont te laisser l'ordi pour que tu puisses accéder aux autres chapitres. Lol.
Bonne lecture !
Chapitre1 : Le supplicié .
Draco resserra sa robe de sorcier autour de ses fines épaules, l'esprit flottant dans un brouillard écarlate.
Ses grands yeux gris, fixaient un point vague dans la pénombre de sa cellule. L'endroit était froid et humide, il n'y avait aucune source de lumière. La seule ouverture était une petite trappe située dans le plafond au-dessus de sa tête. Ses bourreaux s'en servaient pour venir le torturer.
S'ils s'attendaient à ce qu'il avoue quoique se soit, ils se trompaient lourdement. Jamais il ne trahirait l'Ordre, jamais.
Il y eut une série de petits couinements qui laissèrent l'occupant de la pièce insensible. Depuis le temps qu'il était là, le jeune homme s'était habitué à tout. Même à la présence fétide des rats qui partageaient le cachot avec lui, attendant sans doute sa mort pour pouvoir se nourrir de ses restes.
L'ancien Serpentard frissonna, les vestiges de sa robe de sorcier ne le protégeaient plus de la froideur ambiante. Il se sentait tellement faible, son corps perclus par la douleur, était agité à l'idée que ses tourmenteurs allaient bientôt revenir.
La faim lui rongeait les entrailles aussi efficacement qu'un doloris. Au bord du désespoir, le blond se roula en boule pour essayer de se reposer un peu.
Il fut réveiller par un sifflement railleur :
- Enervatum
Autour de lui, se tenaient trois mangemorts. Malgré leur accoutrement, le jeune Malefoy put en reconnaître deux.
Il s'agissait de son père et de sa tante Beatrix Lestrange. La troisième silhouette lui était totalement inconnue. D'après ce qu'il pouvait en voir dans la demi-pénombre, il s'agissait d'une jeune femme, pas très grande, à l'allure assez élégante.
Il retint un gémissement de douleur et se renfonça dans le coin de sa cellule. L'arrivée de la nouvelle venue lui semblait de mauvais augure.
Celle-ci fut la première à prendre la parole d'une voix calme, comme si elle s'adressait à un petit enfant.
- Bonjour Draco, comment vas-tu aujourd'hui ?
Il n'y eut pas de réponse.
- Ecoute mon mignon, j'ai été chargé par le maître te faire parler… Ce serait bien que tu sois un peu plus coopératif… sinon je crains devoir me montrer méchante… et j'ai horreur d'être méchante… Tu comprends ce que je veux dire ?
La main gantée de la jeune femme caressait presque maternellement le visage de Draco.
- Je ne vous dirais rien ! Répliqua le blond dans un effort surhumain.
- Très bien…
La main se retira pour prendre la baguette. Pendant plus de deux heures elle s'acharna, tentant de détruire le corps qui se trouvait devant elle.
Derrière elle, le sinistre couple Lestrange Malefoy, caché par leur masque, profitait du spectacle. Malefoy senior ne paraissant pas gêné de voir son fils se faire torturer devant lui.
Les trois mangemorts ne furent satisfaits qu'en entendant le cri de douleur que laissa échapper Draco.
- Ca suffit pour aujourd'hui, fit Beatrix, le maître le veut vivant. S'il ne parle pas aujourd'hui il le fera demain. De toutes façons nous l'aurons à l'usure.
- Ca serait plus simple si on pouvait utiliser l'Imperium ! répliqua l'autre jeune femme
- Lucille ! Tu sais bien ce qu'a dit notre Lord à ce sujet !
La dénommée Lucille se contenta de hausser les épaules. Grognant derrière son masque :
- Si on ne peut même plus s'amuser !
Les trois mangemorts partirent, aucun d'eux n'accorda un regard à leur pauvre victime.
Replié dans les méandres de la douleur, Draco était incapable de faire un geste. Le soulagement avait remplacé la crainte maintenant que les mangemorts étaient partis. Il n'avait rien révélé, pour la première fois depuis longtemps un sentiment de fierté empli son cœur. Il avait été digne de la confiance que l'on avait mise en lui.
Malgré la douleur qui parcourait ses veines, c'est avec bonheur que le jeune blond finit par se rendormir.
/
Pendant que Draco s'endormait dans sa geôle humide, Poudlard se réveillait prête à affronter une nouvelle journée.
Enfin… seul les élèves les plus matinaux étaient debout.
D'ailleurs, c'était mieux pour tout le monde. Certain aurait été inquiet de voir un sinistros traverser les couloirs à vive allure. Le grand chien noir se rendait visiblement dans les quartiers des verts et argents.
Après avoir effrayé les quelques lève-tôt qui traînaient dans l'école, le molosse s'arrêta devant un portrait représentant Edouard Elven, un célèbre alchimiste.
Si quelqu'un s'était trouvé dans les couloirs à ce moment, il aurait eu l'étrange surprise de voir le chien noir se transformer en un ravissant sorcier brun. L'homme épousseta d'un geste négligeant sa robe pourpre avant de murmurer le mot de passe.
- Aigrette d'argent
Le portrait coulissa, tout en adressant un clin d'œil au sorcier.
Sans aucune hésitation, le brun rentra dans la pièce. Ses yeux balayant les lieux. C'était la première fois qu'il avait l'occasion d'y rentrer, et il désirait graver les détails dans sa mémoire.
Il se trouvait dans un salon peu éclairé, les fenêtres masquées par d'épais rideaux de velours vert.
L'aménagement était très minimaliste. Deux fauteuils de cuir noir se trouvaient devant une cheminée. Dans un coin de la pièce, on pouvait discerner une table de bois sombre entourée de quatre chaises. S'il ne savait pas qui logeait entre ces murs, le jeune homme aurait pu croire que tout était inhabité. Aucun objet personnel à part une assiette pleine qui semblait attendre depuis longtemps que quelqu'un vienne la manger.
Le propriétaire des lieux ne semblait pas être là, le visiteur décida de profiter de cette absence pour visiter.
Il y avait cinq portes closes qui paraissaient renfermer des secrets que l'impudent jeune homme voulait découvrir.
Il tourna la poignée de la première porte, pour découvrir une chambre décorée aux couleurs de Serpentard. Au centre de la pièce, un imposant lit double qui semblait invité au repos. Près de la fenêtre (aux rideaux fermés), il y avait une commode surmontée d'un miroir. Sur le mur opposé se trouvait une armoire, vide. Cette pièce devait servir de chambre d'ami.
Derrière la seconde porte, le sorcier à la robe pourpre découvrit un bureau. La pièce bien que plongée dans la pénombre, donnait l'impression d'être plus chaleureuse. Le mur du fond était occupé par une autre cheminée surmontée par un autre tableau d'alchimiste. Il y avait aussi un mur recouvert de livre plus ou moins récent. Le bureau présentait un ravissant désordre de parchemin et d'ouvrage relatif à la magie. Le fureteur referma la porte sans remarquer le pan de mur mal refermé près de la cheminée.
Les autres pièces n'étaient pas vraiment intéressantes. C'était respectivement une cuisine, vide, et la salle de bain.
Mais la dernière porte était la chambre du maître des lieux. C'était une pièce spacieuse décorée de noir et d'or qui présentait un relatif confort. Au centre, un imposant lit à baldaquin recouvert de draps de satin noir. Sur le lit une silhouette perdue dans un océan d'oreillers.
Le sourire de l'inconnu s'élargit. Il était vraiment mignon quand il dormait.
Mais ce n'était pas pour ça qu'il était là.
D'un geste brusque, le jeune homme tira sur les rideaux permettant au soleil d'entrer à flot dans la pièce.
- …sse moi dormir
- Bonjour Severus. Répondit le brun
Le professeur de potion sursauta, il se redressa pour balayer la pièce du regard, inconscient de la vue qu'il laissait à son interlocuteur de son torse nu.
- Sirius ! Qu'est-ce que tu fais l ?!
- Je te regarde dormir ça ne se voit pas ?
Sa réponse fut accueillie par un regard noir. Le professeur prit soudain conscience de sa position face à son ancien ennemi. Ce n'était pas tous les jours qu'il se réveillait dans son lit, torse nu, sous le regard de Sirius Black. Encore heureux murmura un coin de son esprit.
Avec dignité, Rogue remonta la couverture sur ses épaules et s'installa confortablement dans son lit. Black était sur son territoire… il n'allait pas se laisser impressionner par lui.
- Plus sérieusement, poursuivi Sirius, Je viens t'apporter des nouvelles de Draco.
- Tu sais où il est ???
Pendant un instant, le maraudeur eut l'air déstabilisé par la question.
- Non… et c'est ce qu'il y a de plus inquiétant. Ca fait deux semaine que personne ne l'a vu. Il n'est pas allé travailler, il n'est pas allé dans sa maison parisienne, d'ailleurs il n'est dans aucun des endroits où il se réfugie habituellement. C'est comme s'il avait disparu de la surface…
- Ou comme s'il avait été capturé par les mangemorts, poursuivi Severus d'une voix blanche.
Il y eut un silence.
- Il faut en parler à Dumbledore.
Un autre silence, durant lequel Severus fixa son ancien-ennemi avec agacement. Finalement, Sirius finit par comprendre le problème du maître de potion.
- Tu veux t'habiller peut-être ? Je te laisse alors… je t'attendrais dans le salon.
Le brun s'éloigna avec un petit rire. Le directeur de potion des Serpentard secoua la tête avec amusement. Depuis les événements de la nuit écarlate, les relations entre les deux hommes n'étaient plus aussi conflictuelles. Loin de là, mais le dernier des Black réussissait souvent à l'énerver.
Une demi-heure plus tard, les deux hommes se trouvaient attablés devant une tasse de thé. Dumbledore les observait avec une lueur d'amusement brillant dans le fond de ses yeux bleu. Sur son bureau, un assortiment de petits gâteaux de toutes sortes, muffin, biscuit à la cannelle, petit chou fourré de crème… Saisissant le regard curieux que les des hommes portaient sur les pâtisseries, Dumbledore expliqua.
- Elles viennent d'HoneyDukes, le magasin m'a demandé de les tester. Il paraîtrait qu'une seule de ses pâtisseries suffirait à combler la faim d'un sorcier pendant plusieurs heures.
Il y eut un court silence, avant que le vieil homme ne poursuive :
- C'est étonnant, j'en mange depuis hier… et ma faim ne c'est pas calmée… Au contraire… Vous en voulez ?
- Non-merci ! S'écrièrent les deux hommes en cœur.
Dumbledore attrapa un muffin et le mangea, un air de pure extase peint sur le visage.
- Toujours aucune nouvelle de Draco ? finit par demander le vieux sorcier
- Non, toujours rien…
- Ca devient inquiétant. Dit le professeur Dumbledore, vous n'avez rien trouvé à son travail ?
- Non, fit Sirius. J'ai interroger tous ses employés, mais personne ne l'a vu depuis la dernière réunion de l'Ordre…
Dumbledore secoua la tête, si Draco n'était pas allé travailler, c'était plus qu'inquiétant. Depuis deux ans maintenant, l'ancien Serpentard avait monté une grande société d'hôtel de luxe pour sorcier qui servait à l'occasion de lieu de réunion pour l'Ordre. En peut de temps, ces établissements avaient acquis un grand renom, autant pour la qualité du service que pour les personnes de la haute société que l'on pouvait rencontrer. Pour Draco, c'était surtout un moyen de devenir indépendant quand son père l'avait déshérité. Il en était très fier et ne passait pas une seule journée sans visiter un de ses hôtels.
Le fait de n'y être pas aller pendant près de deux semaines ne pouvait indiquer qu'une chose… Il s'était fait capturer par les mangemorts. Si son intuition était bonne , le prestigieux directeur de Poudlard doutait que le jeune homme soit encore en vie. Il exprima ses craintes à voix haute.
- J'ai peur que Draco ne soit maintenant sous l'emprise de Voldemort…
Les deux puis que hommes hochèrent la tête.
- C'est probable… mais il faudrait demander au contact qu'a Zabini chez les mangemorts. Depuis que j'ai été accusé de traîtrise par Voldemort, je ne suis plus vraiment utile.
En entendant ces mots, Sirius soupira. Rogue se sentait toujours coupable de s'être fait découvert. En effet un an plutôt, sa couverture avait été démasquée (personne ne savait qui l'avait trahi). Mais Voldemort connaissait maintenant sa position d'espion pour l'Ordre et l'avait fait enfermer pour trahison, et même si le professeur n'en parlait jamais, tout le monde savait qu'il avait été torturé. Heureusement, l'Ordre avait réussi à le sauver. Quand on l'avait libéré, l'homme était certes en mauvais état, mais il était vivant.
Meurtri, malade, délirant de fièvre et de douleur, mais vivant.
C'est d'ailleurs à partir de cette époque que leurs relations s'étaient nettement améliorées, ils n'étaient pas devenus amis, loin de l ! Mais le fait de soigner pendant plus de deux mois son ancien ennemi, avait permis à Sirius de découvrir les qualités que celui-ci possédait.
- Sirius ? Demanda Dumbledore coupant ainsi les pensés du brun.
Le maraudeur reporta toute son attention sur son ancien directeur.
- Il faudrait que Monsieur Zabini rencontre son contact, il serait peut-être capable de nous révéler des informations capitales sur la survie de Draco. Pour l'instant il vaudrait mieux que vous restiez au quartier général de l'Ordre, il faut continuer à préparer la mission d'infiltration dans le camp bleu. Ce camp d'entraînement pour mangemorts est une menace pour tout le monde !
Sirius acquiesça.
- Bien c'est parfait ! Severus ? Avez-vous terminé de préparer la potion de transperméabilitit ?
- Non, il me manque encore certain des ingrédients…
- Je pense que Charlie Weasley ne devrait pas tarder à vous les amener. Quand tout sera près, vous donnerez la potion à Sirius.
- D'accord…
- Parfait, chacun devrait donc retourner à ses activités.
Signifiant par ces mots que la réunion prenait fin, Dumbledore reconduit les deux hommes à la sortie de son bureau.
Quand ils se retrouvèrent seul dans le couloir, un silence pesant s'établi entre l'ex Gryffondor et le sévère professeur.
- Je te raccompagne ? Finit par demander Severus.
Le sourire de Sirius s'élargit, puis disparu quand l'homme reprit sa forme canine.
Même si l'ancien prisonnier avait été innocenté lors de la capture de Petigrew (deux ans auparavant), il se servait toujours de sa forme d'animagus pour se promener dans Poudlard.
Arrivé à la limite des terres de l'école des sorciers, Severus s'arrêta, laissant le chien s'éloigner sous son regard pensif.
/
Allongé dans un coin de la pièce, Draco ressentait la douleur de chacun de ses muscles avec contentement. Tant qu'il pouvait ressentir quelque chose c'est qu'il était encore en vie.
Il tenta de gagner une position assise, sous le regard scrutateur et luminescent de ses gardiens les rats.
Une éternité s'était écoulée depuis la dernière visite des mangemorts. En fait, ça ne devait pas faire si longtemps que cela, mais dans la pénombre de sa geôle, il avait une notion du temps très limitée.
Tout ce qu'il savait, c'est que la faim lui rongeait l'estomac, et que son corps réclamait les bienfaits d'une bonne douche. A force de rester seul avec ses pensées, il devenait peu à peu fou, d'ailleurs il entendait des voix venues pour le hanter.
Dans son esprit, se reformaient des souvenirs vieux de plus de cinq ans, d'une époque maintenant révolue mais qui avait marqué le début d'événement heureux. Tout paraissait beau avant la nuit écarlate. Le blond ferma les yeux, se laissant submerger par ses souvenirs.
Flash-BackUne fois de plus, Draco lissa les plis de sa robe bleue et or, observant son reflet d'un air critique.
Les trais tirés, les yeux cernés, l'allure fatiguée. Il offrait tous les symptômes de la lassitude. Ce n'était certainement pas comme ça qu'il ferait une bonne impression sur les membres de l'ordre du Phénix.
Tout à son observation critique, il ne remarqua pas son professeur de potion. Jusqu'à ce que celui-ci ne pose une main rassurante sur son épaule.
- C'est l'heure d'y aller.
Le serpentard ne dit pas mot durant le trajet. Arrivé devant la porte du directeur, il remarqua que ses mains tremblaient.
Il aurait bien voulu se trouver ailleurs. Si ce n'était pas cette fichue promesse qui l'obligeait à faire ce qu'il allait faire, il se serait enfuie à des kilomètres ! Et au diable cette petite voix perfide qui ne cessait de répéter que les Malefoy ne fuyait jamais !
Il allait faire face à l'ordre du Phénix ! Une faction de sorcier qui croyait que son père était un meurtrier sanguinaire (sur ce point il n'avait pas tord) et que lui était un mangemort. Comment se faire intégrer dans l'Ordre alors que la majorité des sorciers le détestait déj ?
Lorsqu'il entra dans la pièce à la suite du professeur de potion, il pu voir des sorciers qu'il connaissait :
Harry Potter et ses suivants, Remus Lupin et Sirius Black (qui était d'ailleurs censé être en fuite nota la partie rationnelle de son esprit). Il y avait aussi Minerva MacGonnagal et toute la famille Weasley. Il pu reconnaître Alastor Maugrey, Nymphadora Tonks et Kingsley qu'il avait déjà croisés au ministère.
Au centre de la pièce, trônait Dumbledore avec son habituel air réjoui.
Draco prit un siège au côté de Severus, essayant de ne pas paraître gêné par les yeux fixés sur lui. Il remarqua tout de même le sourire de sympathie que lui adressa le loup-garou, mais ne fit pas un geste, trop gêné pour s'en préoccuper.
Le reste de la réunion se passa pour Draco dans une espèce d'épais brouillard cotonneux. En apprenant que l'héritier de la famille Malefoy faisait parti de l'Ordre, les autres sorciers avaient eut des réactions variées. Il y avait eu des insultes, des évanouissements, des regards qui accusaient Dumbledore de folie ou qui promettaient d'étriper le pauvre Serpentard. Mais il y avait aussi eut des regards compréhensifs. Quoique très rares.
Quand il avait regagné ses pénates, Draco se dit que la réunion c'était mieux passé que ce qu'il pensait.
Si Ron avait semblé être sur le point de sortir sa baguette pour lancer lui des Avada Kedavra, Harry et Hermione avaient eut une réaction presque flegmatique. Pour la réaction des autres, ça n'avait pas vraiment d'importance. Sur cette pensée Draco s'endormi, il venait de faire ses premiers pas dans l'ordre du Phénix.
Fin du Flash-backC'est vrai que ce jour avait marqué le début de beaucoup de chose, se dit Draco en se remémorant ses souvenirs. Bercé par les fantômes d'un passé plus ou moins heureux, Draco finit par sombrer dans l'inconscience.
/
Ils reposaient au centre d'un immense lit recouvert de soierie rouge. Leurs corps nus étaient plus proche que jamais.
En souriant, elle passa une main câline entre les mèches désordonnées de son amant.
Il semblait tendu, ce n'était pas comme si en temps 'normal' il était très décontracté, mais elle savait que les événements des trois dernières semaines y étaient pour quelque chose.
Cette fichue guerre allait tous les détruire. Avant cela n'aurait pas eut d'importance. Son unique trésor était en sécurité et la vie ne valait plus la peine d'être vécue.
Mais maintenant, elle l'avait lui. Et c'était pour lui qu'elle survivait comme une mauvaise herbe que l'on ne peut pas détruire. Pourtant entre les murs de leur chambre d'hôtel, il ressemblait de plus en plus à un petit garçon perdu.
- Que se passe-t-il ? finit-elle par demander.
Il grimaça, mais répondit comme s'il avait espéré cette question.
- Draco a disparu, l'Ordre enquête toujours… Mais il n'y a plus vraiment de doute. Il s'est fait arrêter par les mangemorts.
Elle accusa le coup sans broncher. Pourtant ça faisait mal, c'était une douleur qu'elle n'avait ressentit qu'une fois auparavant. Une douleur qu'elle avait espéré oublier. Mais ça faisait toujours aussi mal.
Instantanément, son amant compris. Il l'a pris délicatement entre ses bras et la berça tendrement.
Ils finirent par se rendormirent, enlacés. Lorsqu'elle ouvrit les yeux pour la deuxième fois de l'après-midi, le soleil était déjà bas dans l'horizon. Elle frissonna inquiète, il fallait qu'elle soit rentrée pour le dîner. L'autre n'apprécierait pas de la savoir à l'extérieur.
En prenant soin de ne pas réveiller son ami, elle s'extirpa du lit et se rhabilla rapidement.
Avant de quitter la chambre, elle déposa délicatement, un baisé sur les lèvres entrouvertes de son amant.
Quelque seconde plus tard, elle se trouvait dans la rue entourée de sorcier. Elle ne put s'empêcher de lever les yeux, espérant l'apercevoir à la fenêtre. Mais il n'était pas là, la seule chose qu'elle put voir les néons clignotant qui indiquaient le nom de l'hôtel.
Wizard in love.
/
Draco ouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec une magnifique paire d'émeraude.
Le jeune prisonnier poussa un glapissement de surprise. Il aurait reconnu ses yeux n'importe où. Pourtant c'était impossible. Il ne pouvait pas se retrouver dans cette cellule avec lui. Il devait sûrement délirer.
- Harry? murmura Draco pour s'assurer que ce qu'il voyait n'était qu'un rêve
- Oui…
Draco sursauta, les délires de son imagination n'étaient pas censés avoir l'air si réel.
- Comment est-ce possible ? Qu'est ce que tu fais l ? Je croyais que tu étais…
- Ne t'inquiètes pas, tu ne te trompais pas… Je suis juste un délire de ton esprit. Je ne suis pas réellement là.
- Et c'est censé me rassurer.
L'apparition fantasmagorique du Survivant émit un petit rire.
- Ecoute, je n'ai pas beaucoup de temps, tu vas bientôt te réveiller…
Dans l'obscurité, Draco hocha la tête. Il n'était pas vraiment sur de ce qu'il se passait, mais si tout était un rêve, rien de mal ne pouvait lui arriver. N'est-ce pas ?
- Tu sais, ça fait presque trois semaines que tu es enfermé ici.
Le blond hocha la tête, écoutant religieusement les propos de Harry. Son esprit embrouillé par la douleur, cherchait sans doute du réconfort dans cette présence.
- Les mangemorts vont venir te torturer jour après jour jusqu'à ce que tu avoues. Si besoin est, ils utiliseront l'Imperium. Mais quel que soit la méthode utilisée, ils finiront par gagner.
Les yeux gris plongées dans les vert, Draco frissonna en entendant l'annonce de sa défaite. Tremblant, il ne voulait vraiment pas être la cause de la mort des sorciers. Ses pensées légèrement engourdies, il tenta de protester. Mais la voix continua, implacable.
- Tu deviendras peu à peu faible, tu vas finir par délirer et tu vas parler. Je sais que tu ne le feras pas exprès. Tu es courageux et qu'en temps normal tu ne nous trahirais jamais. Mais pour l'instant ta vie est un danger pour les membres de l'Ordre.
Draco hocha la tête, la voix envoûtante et doucereuse l'avait comme mis en transe. Il répéta.
- Ma vie est en danger pour les membres de l'Ordre
- Les membres de l'Ordre seront en sécurité si tu meurs. Poursuivi Harry qui ne semblait plus aussi sympathique.
- Les membres de l'Ordre seront en sécurité si je meurs, répéta Draco docilement
Entre les lèvres d'Harry, les mots sonnaient comme des vérités absolus. Déjà, ses yeux scannaient la pièce à la recherche d'une arme pour mettre fin à ses jours. Aveugle à la bizarrerie des événements
- Tout ira mieux si tu meurs.
- Oui, tout ira mieux.
Il venait de découvrir un petit éclat de verre tranchant.
- Meurs.
Il n'avait aucun doute quand il s'empara de l'éclat :
- Meurs répéta la voix qui fit écho avec son esprit.
Il se trancha méthodiquement les veines du poignet droit.
- Meurs murmura Harry sur un ton plus apaisant.
Il se trancha les veines de son poignet gauche, ses gestes étaient moins assurés mais tout aussi déterminés.
Il se laissa glisser dans son sang, serein. Près de lui, il pouvait entendre Harry qui répétait les mêmes mots comme une berceuse.
- Tout ira mieux.
A suivre…
Voila pour le premier chapitre!
Ben dis donc ! Il est pas très gentil le Ryry pour ses retrouvailles avec Draco ! Déjà que le pauvre blondinet n'a pas de chance ! Il échappe à la mort pour se retrouver entouré par plein de mangemort méchant, vilain, pas beau ( Quoique dans son genre, Lucius soit plutôt mignon !).
Mais qui sont donc les deux personnages qui se retrouvent au Wizard in Love ? Les paris sont ouverts ! Lequel d'entre vous pourra deviner ?!
Petite Note : Selon moi, la transperméabilité, se définit par le pouvoir de passer à travers les solides. Je ne sais plus exactement où j'ai trouvé ce mot, mais le correcteur automatique de Word ne semble pas le connaître ( Mais on ne peut pas dire qu'il connaisse grand chose !).
Pour le prochain Chapitre : L'auteur va-t-elle encore une fois sauver la vie de Draco ? Les gentils vont-ils enfin se décider à partir à la recherche du beau Serpentard ? Mon ordi va-t-il arrêter de planter avant que je n'aie enregistré le chapitre ? Pour avoir toutes ses réponses, il faudra attendre le prochain chapitre.
A bientôt pour la suite
Le 06/06/04
