Titre : Tous les sorciers sont mortels
Auteur : Blue Hélios
Disclamer : Voir chapitre précédent
Couple : Les deux personnages mystères, Ron/Hermione
Note de l'auteur : Je sais ça faisait longtemps… Mais je suis partie en vacances et l'ordinateur portable que j'avais emporté à planté (paix à son âme)… Enfin bref, désolé de ne rien avoir posté avant voici le troisième chapitre.
Réponses aux reviews :
Yami ni Hikari : Hello, ben comme tu le vois la suite a un peu tardé. Je suis heureuse que le chapitre te plaises. Je n'étais pas sur vraiment de ce chapitre. En fait, contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai rien de particulier contre Ron. Mais il se retrouve toujours à avoir un mauvais rôle. C'est vrai que trahir Dray c'est carrément méchant… Mais t'inquiètes, il ne va pas s'en tirer comme ça ! Bizzzzzz
Lee-NC-Kass : Salut à vous ! Please, faut pas trop abîmer Ron, j'en aurais encore besoin dans les autres chapitres. Mais ensuite il sera tout à vous. Pour les persos de l'hôtel, ton raisonnement est totalement exact. 'air dépit' Serais-je devenu prévisible ? Un indice pour la fille… Ce n'est pas une camarade de classe de Harry… Ben quoi l'indice est nul ? Je ne peux pas tout révéler…lol… C'est vrai ça ? Ou est passer Harry 'regarde le truc qui ressemble vaguement à un scénario' Ca y est je m'en souviens… Niark Niark Niark (Ceci est un rire diabolique… On dirait pas hein) Gros bisouxes
Naya Redwolf : Hello toi, ça va ? Moi ça va bien… T'inquiètes pas pour ton frère, je vais être plus gentille avec lui. Pas la peine d'avertir Ko 'regard suppliant' Tu veux que Ron brûle en Enfer ? Je vais voir ce que je peux faire Niark Niark Niark (Re-rire diabolique, je précise parce que ça y ressemble pas vraiment). Un transfuge c'est quelqu'un qui change de camp. Gros bisouxes
Céline402 : Bonjour ! Désolé, mais Draco n'est pas vraiment en position de se venger de Ron, mais ne t'inquiètes pas, je veillerais à ce qu'il reçoive ce qu'il mérite ! C'est vrai ça ou est donc passé Ryry ? 'jubile intérieurement avec un air démoniaque' Je suis ravie que ce fic te plaise, parce que Draco est Ryry ne sont vraiment pas content ! Ils arrêtent pas de se plaindre pour que je les libères ! Bizzzzz
Clochette : Salut ! En fait je suis ravie que tu trouves que ce chapitre a une ambiance sombre ! C'est ce que je voulais faire ressortir. Comme je l'ai dis, j'ai imaginé ce fic en pendant un cours sur la seconde guerre mondiale, alors je penses qu'il est normal que l'univers de HP soit triste. Et puis Voldemort n'est pas un enfant de cœur, alors… Je ne connaissais pas cette phrase de Coluche, mais elle résume assez bien la situation. Le compliment au sujet de mon style va droit dans mon petit cœur d'auteur de fanfic, je t'en remercie.' Sourire très grande taille' Ce que Voldy fait le dimanche soir… sans doute rien de spécial… les personnes les plus connues ont souvent des activités très communes. Quoique j'imagine mal Voldemort assis en caleçon devant la télé entrain de siroter une bière et de regarder un match de foot. Bizzzzzzz
Bonne Lecture !
Chapitre3 : Pour un monde meilleur
- Tu as fait quoi ?!
- S'il te plait Mione, arrête de t'énerver comme ça c'est mauvais pour le bébé et toi…
- Comment oses-tu me dire ce qui est bon ou mauvais, Ronald Weasley !
- Ecoutes mon cœur…
Ron baissa la tête devant le regard incendiaire de sa femme. Il avait bien conscience d'avoir commis une terrible erreur en livrant Malefoy, mais se justifiait en pensant à la raison de ses actes.
- Si j'ai fait ça c'est pour nous protéger…
- Nous protéger ! Laisse-moi rire ! Ricana la future mère les joues rougies par la colère
- Et qu'est-ce que tu voulais que je fasse ! Hurla Ron qui sentait la colère le gagner. Tu préférerais que je vous laisse mourir pour sauver la vie de la fouine ! Si je ne l'avais pas livrer, Voldemort vous aurait tué !
L'expression d'Hermione se radoucit en comprenant la raison de ces actes, avant qu'elle ne se reprenne.
- Ca reste quand même de la trahison ! Je te signale que la fouine comme tu l'appelles, a risqué sa vie plus d'une fois pour nous sauver.
- Tu oublies vite toutes les horreurs que ce sale type a pu commettre !
Hermione soupira, excédée. Avec Ron, c'était toujours la même chose, les mêmes arguments débiles dès qu'il sentait qu'il avait tord.
- Tu ne vas pas recommencer avec ça Ronald ! Ca fait cinq ans que Draco est de notre côté, et il y a plus que prouvé sa valeur ! Par contre toi, tu me déçois énormément !
- Mais…
- Silence ! Siffla la jeune femme. Maintenant je veux que tu prennes tes affaires et que tu quittes cette maison ! J'ai besoin de temps pour décider si je peux te pardonner…
- Hein ! Et où veux-tu que je vive ?
- A vrai dire, je ne sais pas et je m'en moque…Tu n'as qu'à retourner vivre chez ta mère.
Ron baissa la tête, vaincu. Ce n'était pas vraiment la peine de protester, Hermione était trop furieuse pour le comprendre. Pour voir que c'était l'amour qui avait guidé ses gestes. Tout ce qu'il avait voulu c'était protéger sa famille, peu importe le prix.
- Et s'il y a un problème avec le bébé ?
- Je demanderais à Ginny de m'aider… elle habite tout près.
Ron se dirigea vers la cheminée et avant de disparaître entre les flammes il murmura.
- Je reviendrais chercher mes affaires demain… Je t'aime Hermione.
Restée seule, Hermione laissa son regard se promener dans le salon décoré par ses soins. Elle s'installa sur l'horrible canapé orange, unique meuble de la pièce qu'ils avaient choisi ensemble. En fait Ron le voulait tellement, qu'elle n'avait pas pu refuser
La future mère pressa une main inquiète sur son ventre rond. Dans quel monde son bébé allait-il naître ? Si même son père pouvait se révéler être un traître…
/
Si Draco avait pu assister à la dispute du couple Weasley, nul doute qu'il se serait senti beaucoup mieux. Mais il se trouvait toujours enfermé dans sa geôle, roi trônant sur un petit peuple de rongeur.
Sa vie chez les mangemorts était devenu presque routière, entre la confection de la potion, ses pauvres tentatives d'espionnages et son unique repas quotidien.
Il cherchait désespérément un moyen de s'enfuir, mais le lieu où il était emprisonné, était une véritable forteresse. Sans compter la drôle d'impression qui lui serrait le cœur.
Sa mère lui répétait souvent qu'en matière de magie, le seul moyen de comprendre l'inexplicable était d'analyser méthodiquement tous les événements qui en découlait.
Aussi loin que la mémoire de l'ex Serpentard pouvait remonter, tout avait commencé par une chaude soirée d'hiver, lorsque du haut de ses huit printemps il avait fait la promesse solennelle de ne jamais ressemblé à son père. Promesse qui l'avait conduit près de sept ans plus tard à devenir membre de l'Ordre du Phénix.
Ensuite venait les trois années les plus heureuses de sa vie. Le blond y avait même découvert ce drôle de sentiment que l'on nomme amour. Cette sorte d'exaltation que des centaines de poètes tentaient de décrire sans jamais y parvenir. Et même si l'être aimé ne savait rien de ses sentiments, même si cette personne préférait quelqu'un d'autre, il avait quand même été heureux.
Bien sur tout avait pris fin avec la nuit écarlate. A l'origine se devait être une gigantesque offensive de l'Ordre contre le pouvoir de Voldemort. Mais ça c'était rapidement transformé en une sorte de suicide collectif, où chaque sort prononcé apportait la mort d'un ami.
C'était cette nuit qui avait permis au Seigneur des ténèbres de prendre le pouvoir. Cette nuit qui avait marqué la fin de la guerre ouverte et le commencement d'une guerre plus insidieuse.
Maintenant, il était de bon ton d'arborer une marque sur son avant bras et de cracher au visage des sang de bourbe.
Depuis cette nuit, Fudge n'était rien de plus que le valet de son père et le corps d'élite des Aurors se transformaient peu à peu en une faction de l'armée de Voldemort. La situation rappelait les années les plus sombres du règne de Voldemort et encore cela ne faisait que commencer.
Le fléau s'étendait peu à peu à toute l'Europe et les sorciers avaient trop peur pour agir.
Le sort des sorciers d'ascendance moldu était peu enviable. Ils étaient souvent retrouvés mort ou s'ils avaient de grande capacité magique, ils se retrouvaient au travail forcé à créer de nouveaux sorts et potions.
Deux ans depuis la nuit écarlate et Draco se retrouvait donc enfermé dans une quelconque base mangemort, à fabriquer une potion de magie noire avancée dont la plupart des ingrédient était mortel.
Il apercevait même parfois Voldemort, le visage constamment couvert, entouré par sa suite de mangemort.
Mais rien de ce qu'il savait ne lui indiquait comment s'en sortir.
Il ne pouvait pas compter sur l'Ordre pour venir le chercher. Depuis peu, Dumbledore était obligé d'abandonne les prisonniers pour ne pas risquer la vie des membres.
Draco ne pouvait compter que sur lui et c'était justement ça qui l'inquiétait.
/
Certaine personne qui trainait encore dans les couloirs de Poudlard, furent atteintes d'une curieuse impression de déjà vu.
Un grand sinistros courait furtivement à travers le château, en direction des quartiers des Serpentards.
La seule différence notable, était que l'horloge sonnait minuit et que les seules personnes encore debout était les habituels réfractaires à toute forme de règlement.
- Aigrette d'argent
Le tableau coulissa silencieusement. Encore une fois, Sirius se retrouvait dans l'antre de l'étrange créature qu'était le professeur de potion.
Après une rapide exploration des diverses pièces du petit appartement, Sirius finit par découvrir Severus dans son bureau. L'homme reposait endormi, la tête posée dans un livre. Il avait du s'endormir en travaillant.
- Severus… appela Sirius doucement. Severus… debout, réveille-toi.
Le professeur s'éveilla, posant son regard de sommeil sur l'ancien gryffondor. Une expression sérieuse se composa rapidement sur son visage.
- Sirius ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Dumbledore m'a dit que tu avais terminé avec la potion de transperméabilité. Je suis venu la chercher.
- Ah… Attends un peu, je vais te la chercher.
Rogue se dirigea vers le mur du fond, dont un des pan s'écarta, révélant un atelier de potion.
La potion en main, Sirius hésita à partir. Il n'aimait pas particulièrement se trouver à Poudlard, ça lui rappelait trop de souvenir. Mais le maître de potion avait l'air fatigué. Le teint gris, les yeux cernés, à n'en pas douté il avait passé plusieurs nuit sans dormir.
Il était préférable qu'il s'assure que Rogue prenne un peu de repos avant de partir, Dumbledore ne lui pardonnerait pas si son meilleur professeur tombait de fatigue.
- Severus…
L'interpellé releva la tête de son travail
- Depuis combien de temps tu n'as pas eut une vrai nuit de sommeil… et un vrai repas ajouta Sirius après un instant.
Le directeur de Serpentard s'installa plus confortablement sur son siège et le défia du regard.
- Puis-je savoir en quoi cela te regarde ?
L'autre serra les poings, mais se garda bien de répondre. S'il le faisait, cette conversation deviendrait une dispute et il pourrait faire une geste inconsidérée. Au lieu ça, il tourna le dos et fis :
- Je vais te préparer quelque chose à manger.
La cuisine de Severus Rogue était apparemment l'endroit le moins utilisé de l'appartement. Une fine couche de poussière recouvrait les meubles. Dans les placards, se trouvaient des assiettes qui n'avoir jamais vu la lumière du jour et une porte menait au cellier qui était complètement vide.
Sirius poussa un soupir résigné, il devrait faire un tour dans les cuisines de Poudlard.
Quelque instant plus tard, Severus finissait son assiette de pomme de terre avec un appétit visible. Il y eut un petit silence avant que le professeur ne prit la parole :
- Tu vois, j'ai mangé. Maintenant si tu me laissais travailler.
Sirius soupira mentalement, le plus dur restait à faire, il fallait convaincre cette tête de mule d'aller se reposer. Il allait devoir ruser.
- Qu'est ce que tu fais ?
La question fut accueilli par un soupir exaspéré.
- J'étudie les différentes utilisations de la pierre de Lémure.
- Et tu as découvert quelque chose ?
Rogue détourna le regard de son ouvrage.
- Je crois bien, cette pierre rentre dans la composition de trois filtres. Tous utilisés en magie noir. Mais je pense que les projets de Voldemort serait de faire la potion du nom de la Mort Fulgurante. C'est un filtre plus puissant que l'avada Kedavra dont même les vapeurs sont mortels. Il est parfaitement incolore, inodore.
- Oh…
- Peut-être… Tu sais… Je suppose que Voldemort veut s'en servir pour tuer Dumbledore… C'est le seul sorcier qui ne craint pas son pouvoir.
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Je vais avertir le professeur. Il n'existe qu'une seule pierre répertorier, il faut absolument que l'on l'a trouve avant les mangemorts.
Sirius acquiesça, la situation était plus grave qu'il ne le pensait. La conversation dériva quelque peu.
- Il est plus de deux heures du matin, on ferait bien d'aller se reposer un peu.
- Tu n'as qu'à rentrer chez toi, répondit Severus. Moi, j'ai encore du travail.
- Tu es inquiet pour Draco ?
- Oui, j'ai peur que son enlèvement ait un rapport avec ce que j'ai découvert sur la pierre…
- Tu as entendu ce qu'a dit Dumbledore, on ne peut rien faire pour le moment.
Un éclair de colère passa dans les yeux noirs.
- Ce n'est pas comme si la situation intéressait vraiment quelqu'un. Après tout ce n'est qu'un ex-Serpentard, fils de mangemort. Qu'est ce que peut bien valoir sa vie ?…
Les yeux de Sirius flamboyèrent, il se retint d'envoyer son poing dans la figure de l'arrogant professeur au nez crochu.
- Ecoute moi bien snivellus, je t'interdis de me parler sur ce ton ! J'ai passé douze ans de ma vie à Azkaban et je ne souhaiterais à personne un malheur semblable, même pas à Malefoy ! Maintenaant, tu vas te lever et aller docilement te coucher… je te déconseille de te servir de ta baguette.
Les deux hommes se trouvaient face à face, baguette en main. Sirius fut le plus rapide.
- Expelliarmus
Rogue se releva, le visage déformé par la rage.
- Rends-moi ma baguette Black !
- Non, Tu me suis ou je te stupéfie !
Severus pencha la tête de côté comme pour évaluer la situation et du se rendre à l'évidence… il n'était pas vraiment en position de force. Le professeur finit donc par obtempérer et se dirigea vers sa chambre en maugréant.
A sa grande surprise, Black le suivait.
- Où vas-tu ?
- Je veux juste m'assurer que tu vas vraiment te coucher.
Le pauvre professeur secoua la tête avec exaspération.
Alors que Severus se glissait sous les draps, Sirius ferma les rideaux et éteignit une à une les bougies qui éclairaient la pièce.
L'animagus allait partir quand il fut arrêter par la voix de Severus.
- Sirius ?
- Oui ?
- Demain, certain membre de l'Ordre vont se réunir pour organiser des recherches. On va se réunir pour trouver un moyen de sauver Draco… Tu voudrais venir ?
- J'y serais.
- Alors rend toi au mestrel, à dix heures. Bonsoir Black…
- Bonne nuit Severus.
/
Le mestrel était une petit maisonnée, propriété du jeune couple Weasley depuis maintenant un an. Son nom venait (d'après ce qu'en disait Granger) du gaélique ancien et signifiait espérance.
Pour Severus, c'était une petite maison sans grande prétention, au mur de chaux blanche et aux volets bleus. Le petit jardin était recouvert de neige et un vent froid soufflait à travers les branches nues des arbres.
La porte s'ouvrit révélant une jeune femme à l'indomptable crinière brune et au ventre rond.
- Professeur Rogue ! Entrez donc, ne restez pas dehors par ce froid !
Sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait, le professeur se retrouva à l'intérieur, confortablement installé dans la salon. Ses réflexes d'espion lui revinrent rapidement et il se retrouva à observer attentivement son environnement.
Le salon était une pièce confortable, meublé de bois de rose et de santal. L'agencement de la pièce était simple, mais dénotait d'un goût certain. Le seul élément qui ne paraissait pas être à sa place, était le canapé, une meuble affreux d'un orange criard.
Installés sur le canapé, Remus Lupin et Sirius Black sirotaient une tasse de café. Blaise assis à même le sol devant la cheminée semblait perdu dans ses pensées. Etrangement Ronald Weasley n'était pas là.
Hermione prit la parole.
- Si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est pour reprendre les opérations de recherche visant à sauver Draco Malefoy. Bien sur c'est totalement contre l'avis de Dumbledore. Donc si vous n'êtes pas prêt à prendre des risques, vous pouvez encore faire marche arrière. Il vous suffit de quitter cette pièce.
Aucun des quatre hommes n'esquissa un geste.
- La réunion peut donc commencer… Quelqu'un a-t-il des renseignements ?
- J'ai découvert où pourrait se trouver Draco. Dit Blaise.
Tous les regards se tournèrent vers le jeune sorcier à l'allure de Dandy.
- En fait, j'ai pas mal enquêter et j'ai découvert trois lieu où il pourrait être retenu. D'abord, il y a le camp bleu qui sert de lieu d'entraînement au futur mangemort.
Remus écarta l'idée rapidement.
- Non, ce n'est pas possible. Je surveille ce camp depuis un mois, et je n'ai remarqué aucune activité inhabituel. C'est à dire qu'il n'y a pas de déplacement d'une troupe importante de mangemort, ni même la venue de Voldemort. Bien sur je ne peux être sur de rien, vu les circonstances, mais je doute vraiment que Draco se trouve là bas.
- Bien, sinon il y a le quartier des détenus.
Les sorciers frissonnèrent à l'entente de ce mot. Le quartier des détenus se situaient au ministères de la magie. C'était comme beaucoup d'autre chose une invention une invention stupide de Fudge. Officiellement, son but était de protéger le gouvernement contre le pouvoir de Voldemort en arrêtant les mangemorts. Officieusement, c'était surtout un bastion du Seigneur des ténèbres. Les deux tiers des détenus étaient d'ascendance moldu et moins de la moitié recouvrait un jour leur liberté.
- Je penses qu'il vaudrait mieux vérifier s'il ne se trouve pas là. Fit Severus. Je suis volontaire pour le faire.
- Je viens avec toi. Dit Sirius sur un ton qui n'admettais pas de discussion.
Les hommes se défièrent du regard, avant que le professeur de potion n'abandonne.
- Parfait. Dit Hermione pour alléger l'atmosphère. Et quelle est ta dernière idée, Blaise ?
- Il s'agit du quartier le plus protéger des mangemorts, au manoir Jeudusor.
Tous pâlirent.
- S'il est vraiment là bas, alors nous ne pouvons plus rien faire pour Malefoy. Murmura Sirius. Le manoir est tous simplement imprenable. Presque aussi sur que Poudlard et surtout rempli d'une armée de mangemort qui ne rêve que de nous tuer. Voldemort y est plus puissant que nulle part ailleurs. Alors, ça m'étonnerais que Draco soit encore en vie.
Les paroles de l'animagus étaient défaitistes, mais elles reflétaient la vérité que personne ne voulait entendre.
- Il y a peut-être une solution… pas pour sauver Draco, mais pour s'assurer qu'il est toujours en vie.
- Qu'est-ce que tu proposes ?
- Bon… bien sur il faudrait savoir où se trouve Draco, mais j'ai l'un nom de quelqu'un qui serait en mesure de nous aider.
- C'est à dire ?
- Ca doit être un espion mangemort d'un rang assez élever pour se déplacer comme il l'entend dans les bases mangemorts.
- Est-ce que c'est quelqu'un de sur ?
- Je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu. Mais j'ai confiance en mon contact plus qu'en moi même.
- Quand pourras-tu le rencontrer ? Demanda Rogue
- Dans une semaine.
- J'ai l'impression qu'on avances, dit Hermione un léger sourire au lèvre. Je crois que la réunion est terminée, on se donne rendez-vous dans deux semaines au même endroit. Ou plus tôt si on a des informations capitales.
La jeune femme reconduit chacun des sorciers. De nouveau seule, elle passa une main fatiguée sur son visage.
- Tu ne veux pas m'en parler ?
Hermione sursauta, elle était persuadée qu'il n'y avait personne avec elle.
- Remus ? Tu m'as fait peur…
- Désolé, se n'était pas mon but. Alors ? Qu'est ce qui t'ennuie autant ?
Le loup garou s'installa sur le fauteuil, étendant ses jambes devant lui. Ses yeux mordorés la détaillaient avec intérêt.
- Ca a un rapport avec Ron ?
- Comment tu sais ça ? demanda la sorcière en se tordant les mains avec nervosité.
- Je l'ai deviné… surtout qu'il n'était pas là aujourd'hui.
La jeune mère raconta toute l'histoire.
Comment Ron n'arrêtait pas de faire des cauchemars depuis la capture de Draco. Comment elle avait appris au cours d'un de ses cauchemars, que c'était lui qui avait trahi. Comment elle avait essayé de tout nier jusqu'à se retrouver face à la vérité. Comment elle n'arrivait pas vraiment à lui en vouloir parce qu'il avait fait cela pour sauver sa famille. Au milieu de l'histoire la brune éclata en sanglot. De ses larmes amères qui brûlaient en dévalant son visage. Des gouttes d'eau qui exprimaient bien son désarroi profond.
Remus écouta tout dans un silence bienveillant. Puis, quand les larmes se furent taries, il prit la parole.
- Ce que tu me racontes est vraiment très grave…
- Je sais… dit Hermione en reniflant
- Quel que soit ses Raisons, Ron a eut tord de livrer Draco. Ecoute, je vais devoir en parler à Dumbledore, s'il a pu nous trahir une fois, il pourrait très bien recommencer ; Je sais que ça peut te paraître dur, mais c'est pour notre sécurité à tous.
- Je comprends ce que tu veux dire…
- Surtout n'en parle à personne d'autre, si Severus venait à l'apprendre il serait capable de tuer ton mari.
Hermione hocha la tête.
- Bien, je vais te laisser alors. Prends bien soin de toi et du bébé, Hermione. Je reviendrais t'apporter des nouvelles.
Le sorcier s'éloigna sur ces derniers mots :
- Tu sais Hermione, je le comprends. Il a juste essayé de protéger sa famille. Tu ne peux pas lui en vouloir pour ça…
/
Charlie pesta intérieurement, cette forêt lui paraissait interminable. Il savait bien que ce n'était rien d'autre qu'un petit bois qui n'était même pas très étendu. Mais un vent froid s'engouffrait à travers sa cape et il était trop fatigué pour exécuter un sort de chauffage. Il se contentait donc de maudire la terre entière pour cette marche forcée.
Il maudissait Voldemort, pour être un salaud meurtrier qui le surveillait et l'empêchait donc de transplaner en paix. Il maudissait Rogue, pour être un idiot grincheux qui l'avait obligé de faire un détour pour lui amener un stupide ingrédient de potion. Il maudissait Dumbledore, pour être un vieil illuminé qui ne parlait que par énigme. Et surtout il maudissait le bois, pour être simplement un bois, rempli d'herbe et de branchage, et pour se situer son passage.
Une branche plus vicieuse que les autres se glissa sous les pas du marcheur qui tomba lourdement, son visage s'enfonça dans la neige.
Les imprécations redoublèrent d'intensité faisant fuir les quelques animaux qui se trouvaient là. Heureusement pour tout le monde, le deuxième enfant Weasley était arrivé à destination. Au loin, il apercevait le terrier, la maison de son enfance. Sa bonne humeur naturelle lui revint rapidement, ça faisait du bien de revoir son foyer, surtout après quatre mois d'absence.
Charlie allongea ses pas, pressé de retrouver un bon feu de cheminée.
Comme d'habitude, la porte était ouverte. A l'entente de son arrivée, tous les habitants de la maison se précipitèrent à sa rencontre. Pendant plusieurs minutes, ce ne fut qu'embrassade et cri de joie. Puis, Charlie se retrouva à la table de la cuisine, assis devant un verre de Firewiskey.
Tous les Weasley étaient maintenant réunis. Arthur et Molly dont les cheveux grisonnant gardaient toujours leurs éclats roux. Son frère aîné Bill accompagné de sa femme Lyra et de leurs jumeaux James et Henry. Percy, toujours plongé dans son travail. Les inséparables Fred et Georges escortés par leurs nouvelles petites amies en date, de ravissantes créatures dont il ne prit même pas la peine de retenir le nom. La jolie Ginny et son petit ami, Antoine Du Lerry un jeune français. Et pour finir Ron qui n'était étonnamment pas accompagn de sa femme.
- Hermione n'est pas là ?
- Non, elle est restée au mestrel… fit son cadet
Charlie nota le regard d'avertissement que lui lança sa mère et n'insista pas.
- Alors Charlie, quel sont les nouvelles ? demanda Arthur lorsqu'ils se retrouvèrent entre personne de confiance.
L'expression du jeune Weasley se fit plus sérieuses.
- Rien de bon, je le crains…Hagrid est tombé alors que nous nous trouvions sur le territoire des géants.
- Tu veux dire qu'il est mort ? l'expression de Ron se fit douloureuse.
- Oui, nous sommes tombé dans une embuscade réunis des mangemorts et des géants, et il est mort. Sa dépouille se trouve entre les mains de mangemorts.
Il y eut un terrible silence, ils avaient beau s'être habitué au réalité de la guerre, c'était toujours dur de perdre un proche.
- Et pour les alliers ? Combien se sont ralliés à notre cause ? demanda Lyra
Charlie plongea son regard dans les yeux sombres de la jeune femme. Elle aussi avait beaucoup souffert, comme tant d'autre.
- Les seuls qui ont bien voulu s'allier avec nous sont les êtres de l'eau. Tout le monde a trop peur du pouvoir de Voldemort pour faire quoique se soit.
- C'est compréhensible.
Tous les regards se tournèrent vers celui qui venait de parler. Percy poursuivit avec le même ton suffisant.
- Il faudrait être stupide pour ne pas craindre le Seigneur des ténèbres ; Généralement, les personnes stupides finissent toujours par mourir. Pour eux le meilleur moyen de protéger leur vie et leur famille c'est de ne pas agir.
Il y eut plusieurs murmures indignés ce qui n'empêcha pas Percy de continuer.
- Je n'approuve pas leur conduite, mais je la comprends. Combien de fois vous êtes vous levez en ne sachant pas pourquoi vous vous battiez ? Qui ne se réveille pas chaque matin en craignant pour la vie de ses proches ?
- Je comprends ce que tu veux dire… fit Ron
Les autres acquiescèrent.
- Peut-être, mais maintenant, même les gens neutres sont en danger. Ce n'est pas en se cachant qu'on réussira à détruire le Lord Noir.
La discussion qui suivi dura jusqu'au première lueur de l'aube. Puis chaque Weasley regagna son domicile. Ne restait plus au terrier que Arthur, Molly, Charlie et Ron.
Charlie s'interrogeait sur la raison pour laquelle Son petit frère avait élu domicile au terrier. Il décida d'attendre que tout le monde soit couché et de questionner sa mère.
- Tu ne vas pas te coucher ? demanda Molly Weasley, l'inquiétude perçant dans sa voix.
- Pas tout de suite, j'aimerais d'abord te parler…
- A quel sujet ?
- Ron…
- Ron, répéta Molly, elle poussa un soupire et continua. Il y aurait tellement de chose à dire. Que veux tu savoir ?
- Pourquoi n'est-il pas aux côté de sa femme ?
- Je ne connais pas tous les tenants de l'histoire, mais je crois que Hermione l'a chass
- Hein !
- Oui, écoute je ne sais rien de cette histoire, mais je sais qu'Hermione aime vraiment Ron. Si elle l'a chassé c'est qu'il a fait quelque chose de très grave. Et puis, je connais bien mon fils… Il y a quelque chose qui le tourmente. Il ne dort pas bien la nuit, mange peut et s'inquiète de tout comme s'il avait fait quelque chose de mal.
- Tu crois qu'il pourrait être passer avec les mangemorts ?
- Charlie ! Comment peux-tu même penser à une chose pareille ! C'est ton frère !
La petite femme semblait indignée.
- Et puis j'ai vérifié, et il ne porte pas la marque des ténèbres sur son bras. Pourtant je suis persuadée qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec lui. Mais quoi ?
/
La pièce était grande, mais sombre. Son unique éclairage provenait de deux flambeaux qui diffusaient une douce lumière verte. Les murs décorées de marbre et de céramiques, évoquaient les plus grandes scènes de l'histoire des sorciers. Le plafond étaient ornés d'une gigantesque fresque animée, à la mode antique. Des bergères fort peu vêtu étaient poursuivi par un troupeau de satyre.
Les meubles, indiquaient bien la richesse du propriétaire.
Au centre, un gigantesque lit à baldaquin, drapé de soierie blanche.
Allongé sur les oreillers en plume, le seigneur des ténèbres caressaient distraitement le dos nu de sa favorite. Leurs membres inextricablement emmêlés, lui procurait une chaleur bienfaisante.
A la limite entre le sommeil et l'éveil, son esprit dérivait.
Le sorcier posa un baiser léger sur le cou de la jeune femme avant de se relever lentement. Il prit tout de même le temps de poser un léger charme de sommeil sur la sorcière afin qu'elle ne se réveille pas sans qu'il le sache.
Lucille était sa favorite depuis près de trois mois. Ce n'était pas une très belle femme, mais elle avait de nombreuse qualité. Bien sur ce n'était rien comparé à la douce Rose, mais à sa manière, elle était tout aussi bien.
Toute cette histoire n'était en rien de l'amour, le mot amour lui était étranger. Il appréciait juste la sorcière pour ses grandes qualités dans un lit et aussi pour le regard de pure dévotion dont elle le couvait à longueur de journée.
Sortant de ses pensées, Voldemort s'avança vers son but initial. Le grand miroir à pied totalement en or massif. Lentement, il annula le sort qui lui permettait de toujours garder son visage dans l'ombre. Et s'étudia attentivement d'un air scrutateur. Son reflet lui renvoya un regard railleur.
- Et bien ! On peut dire que tu as connu des jours meilleurs ! se moqua l'image
- J'ai remarqué, fut la réponse laconique
- C'est ta petite jeunette qui t'épuise autant.
- Ne dis pas de sottise et arrête de m'ennuyer. Tu sais très bien pourquoi je suis là.
- Oui, comme d'habitude tu veux le voir…
Le reflet disparu remplacé par l'image d'une autre pièce, vide. Le seigneur des ténèbres poussa un cri rageur. Il l'avait encore raté, pas étonnant vu l'heure mais ça l'ennuyait quand même. Il était tellement pris par Lucille qu'il n'avait pas remarqué le temps passé.
Il se détourna du miroir et remis le sort sur son visage afin que personne ne puisse le voir. C'était très important, nul ne devait voir son visage. Jamais !
A suivre…
Voilà pour le chapitre trois.
L'action s'accélère (enfin, j'en ai l'impression…). Alors que pensez vous du sort de Ron ?
Pour le prochain chapitre : Dans quel pétrin Draco va-t-il encore se fourrer ? Ron a-t-il réellement l'intention de se faire tatouer une jolie marque à l'avant Bras ? Qui est donc le contact de Remus ?
Le 18/07/04
