Titre : Tous les sorciers sont mortels
Auteur : Blue Hélios
Disclamer : Voir chapitre précédent
Couple : Pour l'instant, on a un Ron/Hermione qui semble bien compromis
Note de l'auteur : Il pleut ! Ca fait du bien, de la pluie après les températures d'hier, même si ça ne durer longtemps !
Réponse aux reviews :
Yami ni hikari : Merci pour tes encouragements, voilà le nouveau chapitre ! J'espère que tu ne vas pas attendre… Ne t'inquiètes pas trop pour Draco, pour l'instant il ne risque rien. Bizzzzz
Lee-NC-Chana : Hello ! C'est vrai que l'on ne peut pas être très dure avec Ron puisqu'il a agit par amour… Mais c'est quand même impardonnable ! Pour ce qui est de la fille du Wizard in love, vous aurez les réponses dans ce chapitre… Dans la rubrique mais qu'est-ce que l'auteur a fait d'Harry, vous aurez des réponses au prochains chapitre ! Moi aussi j'aime bien la scène entre Sirius et Severus, ils sont trop mignon… Kiss
Draya Felton : Salut ! Ravie que la fic te plaise ! J' ai pas été trop longue pour la suite ? En espérant que ce chapitre te plaise autant…
Clochette : Hello ! Tes suppositions sont vachement marrantes ! Quant à savoir si tu t'approches de la réalité… N'empêche que Voldy a beaucoup de raison pour ne pas vouloir qu'on voie son visage. D'après ce que JKR a laissé entendre de lui ! Mais il y aura plein de réponse dans ce chapitre et dans le suivant. Bisouxes
Bonne Lecture !
Chapitre4 : La vie est un long fleuve tranquille
Draco se tenait debout, immobile face à l'immense miroir qui couvrait l'un des murs de la salle de potion depuis peu. Ses yeux bleus fixaient son reflet d'un air inquisiteur.
Devant lui se tenait en jeune homme de vingt, les cheveux ternes, les yeux cernés, les joues creuses. Il avait le teint pales des personnes ayant connu une longue période de captivité. La robe grise qui lui avait attribuait, pendait en lui donnant un air famélique.
Le jeune sorcier fit un rictus agacée en constatant que ses cheveux avait poussé atteignant maintenant ses omoplates.
Enfin, il ne pouvait pas vraiment se plaindre vu la manière dont les mangemorts traitaient leurs prisonniers. Il était un prisonnier heureux, il avait même droit à une douche quotidienne. Bien sur cette douche était prise sous l'étroite surveillance de mangemort à l'esprit retors… mais il n'allait pas se plaindre…
L'ancien serpentard reporta son attention sur la table de travail installé derrière lui. La source de ses ennuis, la confection de la Mort fulgurante était une tache plus ardue qu'il ne l'avait cru.
La potion étai en fait un composé de multiples filtres dont les ingrédients devaient être pesés avec exactitude, à une température précise et à un moment donné. De plus il fallait laisser reposé la potion un certain temps à chaque fois que l'on ajoutait un filtre à la mixture.
Pour dire la vérité Draco, malgré toutes ses connaissances dans l'art sombre, n'était parvenu à aucun résultat concluant. Ses tentatives infructueuses finissaient de séchés dans un coin du laboratoire.
Pourtant, Voldemort ne semblait pas se préoccuper de ces trop nombreux échecs. Il était venu rendre visite à son prisonnier plusieurs fois par semaine et chacune des rencontres avaient été riche en surprise.
Parfois les deux sorciers se tenaient dans la même pièce partageant un silence loquace à la manière de vielle connaissance. Mais le plus souvent, ce n'était que dispute, colère, humiliation et sort très douloureux pour Draco. Le tout dans une routine banale qui semblait presque rassurante.
Le blond secoua la tête pour y chasser toute pensée qui ne concernait pas la potion. Il fallait qu'il se concentre à la réussite de ce travail, il en allait de sa survie.
Inconsciemment, Draco porta sa main à son cou pour chasser un frisson qui l'avait saisi. Il avait l'étrange impression qu'un regard lui brûlait la nuque.
/
- Comment va-t-on pouvoir entrer dans le couloir des détenus ? Demanda Sirius à l'homme assis face à lui.
Celui-ci fronça ses sourcils noirs avant de répondre :
- Je croyais que tu avais une idée, sinon pourquoi as-tu proposé de m'accompagné ?
- Tu sais très bien pourquoi…
Le professeur de potion renvoya un regard interrogateur à l'animagus.
- Non, je ne sais pas pourquoi, mais tu pourrais me l'expliquer…
Gêné, Sirius détourna le regard et s'absorba dans la contemplation du mobilier. Les deux sorciers étaient réunis au 12 Place Grimmauld afin de préparer l'incursion dans le couloir des détenus. La nuit n'était pas très avancée, mais à l'extérieur il faisait déjà sombre, preuve que l'hiver n'était pas encore terminé.
Plongé dans ses pensées, l'ancien Gryffondor ne remarqua pas le sourire qui pendant un instant apparut sur les lèvres du maître de potion.
- Mais tu as raison, j'ai un plan.
- Hein ???
- J'ai dit que j'ai un plan pour que l'on puisse visiter le couloir des détenus.
- Et c'est quoi ?
Severus lui tendit une petite fiole remplit d'un liquide transparent.
- C'est une potion d'invisibilité.
Sirius resta ébahi.
- Je croyais que cette potion avait été interdite et qu'on n'avait perdu sa composition.
- C'est le cas, répliqua Severus calmement. Mais Dumbledore a la fâcheuse habitude de contourner les règles. Je lui en ai juste emprunt
- Tu veux dire que tu as volé cette potion !
- Ecoutes Black. Si je m'en souviens bien, je ne t'ai pas demandé ton aide pour cette histoire. Alors si tu as un problème avec ma façon d'agir, tu peux me laisser me débrouiller.
Le sorcier regarda la fiole de potion, puis se tourna vers Severus et soupira.
- Non, je n'ai pas de problème.
- Parfais. La potion d'invisibilité fait effet pendant deux heures. A l'intérieur du ministère, il faudra être très prudent parce qu'il a été équipé de sort détecteur de mouvement. Le seul moyen de passer inaperçu sera de se déplacer avec la foule. Il faudra faire une inspection méthodique des cellules pour voir si Draco si trouve. Si l'un d'entre nous se fait prendre, l'autre doit partir sans lui. Est-ce clair ?
- Très clair ! dit Sirius
- Parfait dans ce cas, rendez-vous demain.
/
Enveloppé dans une chaude cape de fourrure sombre, Severus attendait l'arrivé de Sirius.
- Tu es en retard, souffla le sorcier lorsqu'il aperçut L'animagus
- Non, répondit Sirius. C'est toi qui es en avance.
Severus souffla un nuage de vapeur glacé et tendit le flacon de potion d'invisibilité.
- Bois Cul-sec.
La potion avait un goût de miel, écœurant. Le gryffondor cligna des yeux et l'instant d'après Severus qui se trouvait près de lui avait disparu.
- Severus ? Tu es toujours là ?
- Bien sur imbécile ! Je suis devant toi.
Le dernier des Black tendit la main dans le vide et rencontre la cape de fourrure.
- On n'y va ?
- Il faut attendre que quelqu'un se serve de la cabine…Sinon les gardes pourraient nous repérer.
Accédé au couloir des détenus fut plus facile qu'ils ne l'espéraient. La cohue était tellement dense que personne n'aurait pu les remarquer, la seule difficulté consistait à éviter de bousculer quelqu'un.
Le couloir des détenus, ressemblait en fait à une prison. Tout au long du chemin, les deux hommes virent des cellules sans porte mais fermées par des sortilèges puissants. Bizarrement, les cellules n'étaient pas gardées. Fudge considérait certainement que les protections étaient assez puissantes pour que les prisonniers ne puissent pas s'échapper.
Pour une fois le ministre ne se trompait pas. Partout où les deux sorciers regardaient, ce n'était que silhouette amaigrie, visage meurtri et yeux accablés. Nul doute qu'aucun des détenus puissent encore se servir d'une baguette.
Malgré leur inspection minutieuse, aucun des deux hommes ne trouva de trace de Draco. Ils avaient tout de même du mal à l'idée de laisser les prisonniers à leur sort, mais il fallait y aller.
Ils étaient presque sortis quand ils tombèrent nez à nez avec un autre Auror. Sirius qui marchait devant se cogna contre le sorcier qui bien que surpris d'être attaquer par un être invisible, réagit rapidement. Le sorcier surentraîné tendit les mains vers l'avant et quand il rencontra le corps de Sirius l'attrapa et le plaqua violemment contre le mur.
- Qui es-tu et que fais-tu là? Demanda le sorcier de sa voix grave.
L'animagus n'eut pas le temps de répondre, un sort fusa et l'Auror s'effondra lourdement. Il ne s'était pas attendu à ce que son assaillant invisible ait des complices. Sirius se redressa et fit un sourire en direction (approximative) du maître de potion.
- Je croyais qu'on devait abandonner celui qui se faisait prendre ?
Severus émit un léger rire.
- Vous bloquiez le passage.
/
Une nouvelle journée commençait, mais Dumbledore n'aurait pas su dire si elle serait bonne ou mauvaise. Ca faisait longtemps qu'il n'arrivait plus à discerner ces choses là. Dehors, la pluie fine lavait les murs du vieux château.
Le vieux sorcier trempa ses lèvres dans une tasse de thé, l'esprit ailleurs. Il allait devoir prendre une décision déplaisante, il fallait qu'il le fasse sinon personne ne s'en chargerait à sa place. Mais il aurait préféré être ailleurs, partout mais pas ici. Cette tache pesait sur ses épaules, mais il devait le faire.
Quand Remus était venu à lui, près d'une semaine auparavant et qu'il lui avait raconté toute l'histoire, il n'avait pas su que faire. L'idée que le jeune Weasley ait pu trahir un membre de l'Ordre était dérangeante. Il avait ressenti la même blessure désagréable que quand il avait cru que le jeune Sirius Black avait trahi les Potter. La même impression de lassitude que quand il pensait s'être tromper. S'il y avait une chose que Dumbledore détestait par-dessus tout, c'était se tromper. Dans sa vie, il n'avait fait que trois erreurs grave et il laisserait pas Ronald Weasley devenir sa quatrième faute.
Le bruit d'une porte qui coulisse sortit le directeur de Poudlard de ses pensées, il leva les yeux pour voir s'avancer Minerva MacGonagall. La sorcière aux cheveux grisonnant lui adressa un sourire crispé. Dumbledore observa un instant, la femme se tenait droite, altière. Elle possédait le charme étrange de ses femmes fanées qui n'avaient jamais été belle dans leur jeunesse.
- Bonjour Minerva
- Bonjour professeur Dumbledore.
- Le professeur Rogue est-il rentré ?
- Oui, il est arrivé hier soir et m'as remis la potion comme vous l'aviez demandé.
- Il ne reste plus qu'à attendre Monsieur Weasley alors… Mais asseyez-vous donc très chère. Une tasse de thé ?
Neuf heures sonnaient quand Ronald fit son apparition. Il paraissait nerveux et entra dans la pièce en gardant les yeux au sol. Il avait le comportement du coupable nota mentalement le professeur Dumbledore. La directrice de maison se contenta de lancer un regard incendiaire à son ancien élève. Elle était déçue qu'il se montre si peu digne de son héritage de Gryffondor, il avait même failli à son amitié envers Harry Potter.
- Bonjour professeur Dumbledore, Bonjour professeur MacGonagall.
- Bonjour monsieur Weasley, répondit le directeur de Poudlard. Je vous en prie asseyez-vous. Une tasse de thé ? Des petits gâteaux ?
Ron leva les yeux et rencontra le regard du vieux sorcier. Il recula instinctivement, avec la désagréable impression d'être un hibou pris dans les lumières d'un balai volant. La sensation ne dura qu'une seconde, mais le jeune roux frissonna.
Il s'assit derrière sa tassa de thé et attendit la suite avec appréhension. Il savait déjà pourquoi on l'avait fait venir ici, la question était quel sort lui était réserver. D'un geste, il décroisa ses longues jambes.
Hermione lui avait dit un jour que chez les moldus, le sort réservé au traître était de perdre la langue. On la leur coupait sans autre forme de procès. Et il était évident dans l'esprit du jeune homme que ce qu'il avait fait ressemblait beaucoup à de la traîtrise.
- Vous savez pourquoi vous êtes là, Monsieur Weasley. Siflla le professeur de métamorphose en accentuant son nom par une mimique de dégoût.
- Je suppose que oui. Fit Ron en essayant de limiter les tremblements de sa voix
- Monsieur Lupin est venu nous voir à votre sujet, poursuivi la sorcière. Il a évoqué le mot traîtrise. Il semblerait que vous ayez… comme qui dirait livré Monsieur Malefoy aux mangemorts. Est-ce la vérité ?
- On peut dire ça comme ça… dit Ron d'un ton circonspect.
Dumbledore et Minerva soupirèrent. Bien sur ils connaissent déjà la vérité, mais l'entendre de la bouche du principal concerné était douloureux.
- Vous comprenez que nous ne pouvons pas laisser cette affaire sans suite, Intervint le professeur Dumbledore.
- Je comprends professeur.
- Bien, alors je vais devoir vous interroger.
Ron frémit en voyant MacGonagall s'avancer avec une grande cuillerée de potion.
- C'est du véritassérum… Je veux m'assurer que vous ne puissiez pas me mentir
- Du véritassérum ? Je croyais que cette potion était interdite en dehors du ministère ?
- Contourner la loi n'est pas pire que de livrer un homme à Voledemort. Grogna MacGonagall
Le jeune Weasley avala la potion docilement, Dumbledore commença son interrogatoire.
- Quel est votre nom ?
- Je m'appelle Ronald Phoebus Weasley.
- C'est exact, murmura MacGonagall
- Comment se nomme votre femme ?
- Hermione Suzanna Granger.
- Avez-vous livré Monsieur Malefoy aux mangemorts ?
- Oui
- Pourquoi ? demanda MacGonagall
- Si je ne l'avais pas fait, ils auraient tué ma famille.
Ron commençait à s'agiter.
- Avez-vous reçu la marque de ténèbres ?
- Non
- Allez-vous la recevoir ?
- Non !
- Avez-vous déjà pensé à vous faire tatouer cette marque ?
Pas de réponse.
- Répondez à ma question Monsieur Weasley !
- Oui, j'y ai pensé. Mais je ne l'aurais jamais fait. Il y a une différence entre penser à quelque chose et le faire. Je ne l'aurais jamais fait.
- Connaissez-vous les intentions des mangemorts ?
- Je vous ai dit que non ! Je ne sais rien d'eux, à part qu'il voulait Draco Malefoy ! Je n'ai fait que protéger ma famille !
Les effets du Véritassérum se dissipaient. Dumbledore assit derrière son bureau observait le Gryffondor.
- Je vous croie Monsieur Weasley… mais vous comprenez que vu la situation extérieure, nous ne pouvons plus vous faire confiance.
- Que va-t-il m'arriver ?
- Vous allez rester à Poudlard sous la surveillance du professeur MacGonagall et de moi-même avec interdiction de quitter les lieux jusqu'à nouvel ordre. Sommes-nous bien d'accord ?
- Oui, je suppose que c'est mérit
/
Le manoir Malefoy semblait vide de toute présence humaine alors qu'elle essayait de s'échapper silencieusement. Partout ce n'était que meuble de valeur et marbre étincelant, dans un amoncellement de richesse qui faisait presque mal au cœur. Depuis près de vingt ans qu'elle vivait dans le manoir, elle avait appris à en détester le moindre recoin. Un elfe de maison détala en entendant son pas, elle ne fit aucun geste pour le retenir. Dans cette maison, elle était presque aussi crainte que son mari.
Elle pressa le pas, fiévreuse à l'idée de s'échapper de cette maison. Dans son dos, elle pouvait sentir les regards des ancêtres Malefoy peint sur les tableaux. Les yeux malveillants de Siegfried, ancêtre de tous les Malefoy, lui donnèrent la chair de poule. Le bellâtre Alcibiade lui adressa un sourire coquin en arrangeant ses boucles soyeuses, tandis que sa mère la vieille Eleanor la fixait d'un air hautement réprobateur… Comme si elle savait.
Arrivée à la grande porte de fer forgé, Narcissa vérifia que personne ne la suivait. Lucius n'était pas là, sans doute occupé à quelques affaires louches, mais elle avait apprit qu'il valait mieux être prudente.
La sorcière transplana directement devant l'hôtel. Le Wizard in love n'était pas un hôtel de haut standing, mais il présentait l'avantage d'être relativement discret.
Quand elle se présenta à l'accueil, le vieux réceptionniste l'accueilli d'un immense sourire dépourvu de toute forme de dentition.
- La chambre habituelle ?
- Oui, s'il vous plait…
La chambre en question était pompeusement nommée la suite royale. C'était la plus grande pièce de l'hôtel, décoré dans des tons criards. Les murs peints en rose pale étaient ornés de gigantesques cœurs rose foncé. Une porte dérobée menait à la salle de bain et à une grande baignoire. Au centre de la pièce, un lit d'une taille démesurée était recouvert de soie écarlate.
Narcissa s'y installa, arrangeant par habitude les plis de sa robe écrue. Elle sortit un petit miroir de sa poche et vérifia que sa tenue était parfaite. Il ne restait plus qu'à attendre, en espérant qu'il vienne.
Ca faisait un mois qu'ils ne s'étaient pas vu, elle espérait qu'il ai des nouvelles de Draco.
Les secondes s'égrenèrent avec une lenteur exagérée, mais il ne s'était toujours pas montré. La sorcière s'était posté à la fenêtre, surveillant les déplacements des sorciers dans la rue. Les plus folles suppositions couraient dans son esprit. Pourquoi donc n'arrivait-il pas ?
Trois coups rapides frappés à la porte la sortirent de sa torpeur. Elle se recomposa un visage serein avant d'aller ouvrir.
Il se tenait devant la porte, un petit paquet de chocolat à la main.
- J'ai failli attendre... Fit Narcissa en acceptant les chocolats
- Je suis vraiment désolé, mais j'ai eut des détails à régler…
- Au sujet de Draco ?
- Non, rien de nouveau pour Draco…
Les deux sorciers s'installèrent sur le lit rouge.
- Tu ne sais rien sur la situation de mon fils
- Non, rien d'intéressant… Dumbledore a abandonné les recherches. Et toi, tu as découvert quelque chose ?
- Non… Lucius ne me dit plus rien et le peu que laisse échapper Beatrix n'est pas vraiment passionnant.
En entendant le prénom de Malefoy senior, Son amant contracta les mâchoires dans un geste de colère muette. Narcissa l'apaisa d'un sourire. Il lui rendit un sourire coquin en détachant l'attache de sa robe.
Dehors il faisait maintenant nuit, de ses nuits d'hiver qui arrive tôt le soir pour ne repartir que tard dans la journée. Narcissa repoussa une mèche dorée qui lui venait dans les yeux. Il la tenait serrer contre lui, une de ses jambes nues passant au dessus de sa hanche. Impossible de partir sans le réveiller.
- Tu t'en va ?
- Oui, il faut que je rentre au manoir… Lucius a prévu un dîner avec le ministère et il serait furieux si je ne venais pas…
Son amant lui rendit une moue boudeuse qui le fit ressembler à un enfant. La sorcière ramassa sa robe qui avait atterri au pied du lit avant l'enfiler.
- Quand est-ce que l'on pourra se revoir ? demanda-t-il
- Je ne sais pas, mais je te contacterais le plus tôt possible.
Un dernier baiser et elle se retrouvait déjà de retour au manoir. Rassérénée par les quelques heures de liberté qu'elle avait pu soustraire au destin.
/
Ginny posa sa chaude cape sur le porte manteau, qui la salua élégamment. Elle accepta la tasse de thé que lui proposa l'elfe de maison et se dirigea vers le bureau où devait se trouver le maître des lieux.
Effectivement Antoine était là, installé derrière son bureau en bois d'acajou. Le regard concentré, derrière ses épaisses lunettes, à la lecture d'un parchemin. La jeune Weasley s'avança silencieusement et s'assis sur l'accoudoir du fauteuil. Elle déposa un baiser dans le cou de son amant qui lui sourit.
- Bonsoir mon cœur, fit le jeune homme dans sa langue natale
- Bonsoir amour, répondit-elle dans un français impeccable
- Tu rentres tard, que c'est-il passé ?
- J'ai rendu visite à Hermione…
Les yeux bleus d'Antoine se firent plus sérieux, ses réflexes de médicomages revinrent rapidement.
- Comment va-t-elle ? Les nausées ont-elles diminuées ? Pas de vertige ? De douleur abdominale ? Le fœtus commence à perturber les flux de sa magie...
- Tout se passe bien, dit Ginny avec un petit rire. Elle a juste le moral à zéro…
- Ron ?
- Oui, je pense que c'est ça… tu sais j'ai l'impression qu'ils se sont disputés. Pendant une semaine Ron a habité chez les parents et puis hier il a été appelé à Poudlard et depuis, plus rien. Cette situation m'inquiète, Hermione déprime, maman s'inquiètes et papa ne dit rien… il a quelque chose qui ne tourne pas rond…
- Tu as proposé à Hermione de venir vivre chez nous ?
- Oui, mais elle a refusé.
Le silence s'installa, chacun pris dans ses pensées. Ginny se remémorait leur rencontre :
C'était deux ans auparavant : il était Antoine du Lerry jeune étudiant français de médecine à Sainte-Mangouste. Elle accompagnait Lyra la femme de Bill dans ses séances d'entraînement prénatal en tant que futur marraine des bébés à venir. Le reste était venu naturellement. Bien sur, il n'y avait pas eut de mariage ni même de promesse d'amour éternel, la mort était trop présente pour que le jeune couple pense vivre leur amour pour toujours. Mais Ginny avait emménagé dans la grande maison de son riche amant. Maintenant, ils travaillaient tous deux pour l'ordre, malgré les neuf générations de sang pur qui composaient l'arbre généalogique d'Antoine.
/
Severus se resservit une tasse de café et jura quand le précieux liquide tacha sa robe. Cela faisait des heures qu'il travaillait sur la pierre de Lémure et il n'avait pas l'impression d'avancer. Il se passa une main sur ses yeux fatigués et d'un geste de baguette il augmenta l'éclairage.
Dumbledore avait pris en compte sa théorie sur la potion de mort fulgurante. Le vieil homme l'avait donc chargé de récupéré la pierre de Lémure avant que les mangemorts ne s'en charge. La pierre de Lémure était s'y rare qu'il n'en avait que deux de répertorier et Severus tentait d'en retrouver la trace.
Il avala une gorgé de café, Sirius et Remus devaient rencontrer le contact du Loup-garou le soir même et il saurait donc bientôt ce qui était arrivé à Draco. Bien sur le fait que Draco se trouve enfermé au manoir Jeudusor compliquait la situation mais il gardait espoir.
Les résultats de leur exploration du ministère avaient été communiqués aux autres et ils avaient acquis la certitude que le jeune Malefoy se trouvait enfermé dans la place forte des mangemorts.
Les pensées du maître de potion dérivèrent. Il se demandait ce que Ronald Weasley faisait à Poudlard, voilà trois jours que le sorcier passait enfermé dans une chambre d'invité de la tour Ouest. Peut-être qu'il préparait une mission importante pour l'ordre. Severus avait tenté de soutirer des informations à Dumbledore, mais le directeur était tellement sournois et malicieux qu'il avait dévié la question sans grand problème.
Rogue secoua la tête pour chasser ses pensées parasites, il fallait qu'il se remette en travail. Il tenait peut-être une piste pour la pierre de Lémure et il n'était pas question de la perdre…
/
- Se rencontrer dans un cimetière moldu au douzième coup de minuit, pesta Sirius après s'être cogner le pied pour l'énième fois contre une pierre tombale. C'est vraiment cliché !
Marchant à quelque pas devant lui, Remus sifflotait joyeusement.
- Arrête de te plaindre Patmoll ! Où est donc passer ton esprit de maraudeur intrépide ?
Il est mort après ma première année à Azkaban fit Sirius mentalement. Comme il n'entendait pas de réponse, Remus ajouta :
- Et puis, je ne t'ai pas tout dit…j'avais peur d'effrayer les autres…
- Quoi ? Quelle mauvaise surprise tu nous réserve encore ?
- Le contact que nous allons rencontrer est un vampire…
Il y eut un long moment de silence avant que la signification de la phrase atteigne le cerveau de l'animagus.
- Hein ! On va devoir coopérer avec une de ces sales créatures ! S'indigna Sirius, tu sais bien que la majorité de cette race de démon a rejoint le rang de Voldemort.
Remus avait grimacé en entendant les propos de son ami, combien de fois avait-il entendu les mêmes mots pour parler des Loups-garous.
- Ecoute Sirius, nous n'avons pas le choix, nous devons obtenir ces renseignements par tous les moyens possibles et si pour cela nous devons travailler avec un vampire… alors nous travaillerons avec un vampire.
Sirius grogna son désaccord, mais ils arrivèrent à destination.
Un caveau plus imposant que les autres envahit par les ronces et les épines. Devant le tombeau se tenait le vampire, imposant dans ses habits sombre. Les yeux luisants doucement dans l'obscurité. Il avait un visage et un corps qui paraissaient avoir 20 ans, mais des yeux qui reflétaient leurs nombreux siècles d'existences. Tout son être exhalait la pure séduction animale, pourtant il était assez commun. Des yeux brun, des cheveux noir retenus par un ruban, des lèvres pleines et bien dessinées. Rien qui ne pouvait expliquer la sensation que ressentirent les deux sorciers à sa vue.
Remus s'avança d'un pas tandis que Sirius restait à distance raisonnable la baguette bien en évidence.
- Bonsoir, fit Remus
Le vampire tourna son regard vers le Loup-garou ses yeux crucifiant le sorcier sur place. La créature de la nuit passa sa langue entre ses lèvres avec un sourire gourmand.
- Tu es un garou ?
- Comment le savez-vous ?
- Ca coule dans tes veines, je sens le loup qui palpite dans ton sang J'imagine bien la saveur qu'aurait ton sang dans ma gorge, sauvage, mais aussi légèrement fruité… Mais je suppose que vous n'êtes pas venu me parler de ça…
- Non… c'est exact… répondit Remus essayant de cacher la crainte instinctive que ses sens de garou ressentait à la présence du vampire… mais comment dois-je vous appeler ?
Le buveur de sang eut l'air amusé.
- Les créatures terrestres sont vraiment étranges dans leur besoin de donner un nom à chaque chose. Si tu avais vécu autant que moi, tu aurais rapidement appris que bien souvent un nom n'a que bien peu d'importance.
Le vampire avait une voix musicale, chaque mot prononcé ressemblait à une douce berceuse qui endormait leur sens.
- Mais si tu tiens vraiment à le savoir mes pairs me prénomme Nagalh…
- Alors Nagalh, nous voudrions que vous partiez à la recherche de Draco Malefoy prisonnier chez les mangemorts et si possible que vous preniez contact avec lui. Je suppose qu'on vous a déjà averti de cela ?
- Oui… Où devrais-je le chercher ?
- Nous pensons qu'il est enfermé au manoir Jeudusor, j'espère que ça ne vous empêcheras pas d'agir.
- Non, pas vraiment. Les vampires sont de fidèles alliés du Lord Noir, nous avons accès à toutes les bases des mangemorts. Je vous amènerais ces informations rapidement.
Nagalh fit un geste pour partir mais Sirius l'arrêta.
- Pourquoi trahissez-vous Voldemort ?
LE vampire le toisa de toute sa puissance, avant que ses lèvres ne s'étirent dans un sourire curieux.
- J'ai une dette envers la famille Malefoy et j'estime qu'ainsi je la rembourse.
/
Cornélius avait transplané le plus rapidement possible, désireux de ne pas déplaire à celui-dont-on-doit-pas-prononcé-le-nom.
Il avait directement atterri dans la grande salle de réunion et se sentit encore une fois écrasées par le luxe de la pièce. Dans le fond de la pièce se tenait le Lord Noir trônant sur sa cour, le visage caché par une capuche. Il était entouré de ses plus importants mangemorts.
Malgré leurs robes sombres et leurs masques, Fudge put en reconnaître certain. Il vit les yeux bleus de Lucius Malefoy, la silhouette élancé de Béatrix Lestrange ou encore le regard dément du Serpent de Jade.
Il s'avança lentement et s'inclina devant le terrible sorcier. Deux ans qu'il servait régulièrement le Seigneur des ténèbres et il avait toujours du mal à s'habituer à ses entrevues. Le petit homme n'avait pas reçu la marque des ténèbres, on l'avait jugé indigne de la porter. Non, l'arrangement qui le liait au mangemort était beaucoup plus simple. Il les protégeait, leurs apportait des informations et en échange, le seigneur des ténèbres évitait de lui prendre la vie. On était bien loin du Fudge qui protégeait sa place de ministre et rêvait de gloire. Son nouveau but était plus simple, resté vivant le plus longtemps possible.
Le ministre de la magie s'inclina devant l'assemblée.
- Vous m'avez fait appeler, maître ?
- Oui, Vois-tu Cornelius… J'ai entendu plusieurs chose déplaisante au sujet du couloir des détenus…
En entendant parler du quartier des prisonniers, Fudge frissonna. Cet endroit avait été la pire chose qui lui avait été donné à faire. Un lieu où était emprisonné les dissidents au régime du sorcier innommable. Quand il avait reçu cet ordre, Cornelius avait failli tout abandonner : son poste, sa famille, sa vie. Tout plutôt que de participer à cette horreur. Il n'avait pas eut le courage de le faire. Mais à près tout peut-être qu'on l'avait mis sous l'imperium, le privant ainsi de toute volonté de rébellion... Il servait les mangemorts depuis si longtemps, qu'il était incapable de distinguer les ordres qu'il avait exécutés docilement de ceux qui lui était imposé de force.
- Il semblerait que des sorciers se soient introduits là-bas et que tu ne m'en n'ai pas averti.
- C'est exact, maître… murmura Fudge la voix tremblante. Mais ce n'est rien de grave, ils n'ont rien pu découvrir et ont pris la fuite quand les Aurors sont arrivés.
Fudge resta immobile, la tête basse, attendant la punition qui ne manquerait pas d'arriver.
- C'est tout ce que je voulais savoir, tu peux t'en aller ;
Le ministre s'en alla, étonné de s'en être sorti à si bon compte. Il ne s'attendait pas à ce que le Lord Noir soit clément avec lui. Il était presque arrivé à la porte quand la voix rocailleuse du chef des mangemorts s'éleva.
- Dit-moi Beatrix ? Je crois que Fudge ne nous ait plus d'aucune utilité maintenant ?
- Non mon seigneur.
- C'est bien ce que je pensais…
La mort faucha un Cornelius en plein mouvement, alors qu'il se félicitait de s'en être sorti sans aucune égratignure.
- Lucius…
- Oui maître ?
- J'ai l'impression que la place de Ministre que tu convoitais tant est libre.
A suivre…
Encore un chapitre de terminé !
Je ne sais pas vraiment quoi en penser, j'ai pas l'impression d'avoir dit tout ce qu'il y avait à dire… Enfin bref…
Pour le prochain chapitre : Est-ce que Voldy est vraiment méchant ? Ou cache-t-il un cœur tendre derrière sa carapace de grand méchant ? Nagalh va-t-il trouvé Draco ? Qu'est-ce que l'auteur a bien pu faire de Harry ? Pour le savoir ben il faudra lire le chapitre5
Ce serait vraiment sympa de laissez un petit commentaire pour dire ce que vous en pensez…
Le 03/08/04
