Titre : Tous les sorciers sont mortels

Auteur :Blue Hélios

Disclamer : Voir chapitre précédent

Couple : On a un Ron/Hermione( ou plutôt on avait), Antoine/Ginny, Bill/Lyra, Voldemort/Lucille

Note de l'auteur : Un chapitre qui arrive un peu plus tard que d'habitude, mais en contre partie il est un peu plus long que les précédents

Réponse aux reviews :

Yami ni hikari : Hello, voilà donc la suite. En espérant que ça te plaise toujours autant lol bizzzz

Patty : Que d'imagination pour deviner où est Harry! Tu auras toutes les réponses dans ce chapitre et dans le suivant… Je ne peux pas t'en dire plus !

Manehou : Salut ! C'est sur que Voldy est loin d'être gentil ! Ne t'inquiètes, dans ce chapitre, le mystère s'éclaircit, je pense que je vais répondre à certaines de tes questions. La dette envers Malefoy est une question épineuse, mais tu auras là aussi des explications. Donc bonne lecture.

Zoomalefoy : Hello ! Que de compliments, merci. Je suis ravie que ça te plaise. Quand au fait que Voldemort soit en fait Harry, le seul moyen de le savoir c'est d'attendre les prochains chapitres. Bisous

Boubanath : Coucou, voici le chapitre 5. Bon… je n'en poste pas deux d'un coup, mais j'en poste un plus long… On peut dire que c'est équivalent ? Non ? Plein de réponse aux questions existentielles dans ce chapitre.

Clochette : Salut ! Un chapitre avec encore plus long, avec encore plus de réponse. J'espère que ça te plaira. Moi aussi j'aime bien ce couple. Et puis, Narcissa en femme infidèle c'est assez marrant. Bizzzz

Lee-NC-Kass : Hello ! Si Narcissa trompe Lucius, c'est parce qu'elle un mariage d'argent. Elle ne l'aime pas vraiment, ce n'est pas le genre de femme à attendre patiemment son mari dans le manoir. Enfin je pense. Il faut bien qu'elle s'occupe… Mais je rajouterais des explications dans les prochains chapitre si vous voulez. Par contre vous pouvez consoler Lucius d'être un mari cocu. C'est vrai que c'est horrible, c'est peut-être en parti à cause de lui que Voldemort dirige une partie du monde sorcier. La question maintenant de savoir si vous avez réellement raison de vous inquiéter… Kiss


Bonne Lecture !!

Chapitre5 : Un monde d'épine et d'ombre

Depuis les premières lueurs de l'aube, la neige tombait sans discontinuer, recouvrant la ville de Londres d'un épais manteau immaculé. La température extérieure était plus que négative et un vent vif dissuadait quiconque de sortir. Les quelques aventuriers assez téméraires pour se risquer à l'extérieur, étaient habillés comme des scientifiques lors d'une expédition polaire.

D'ailleurs, la seule silhouette qui déparait dans ces rues désertes, était celle d'un jeune homme.

Drapé dans de confortables costumes moldu, Blaise Zabini se rendait dans un pub où il devait rencontrer son contact. Malgré les sort de réchauffement qu'il avait incanté sur ses vêtements, il commençait à sentir la morsure du froid. C'est donc avec un plaisir certain, qu'il entra dans un petit bâtiment miteux coincé entre deux immeubles.

A cette heure de la journée, le pub était vide. Dans un coin un couple d'adolescent se murmurait des mots doux tandis que le gérant accoudé à son bar sommeillait.

Blaise s'installa à la table la plus proche de la porte, dans un renfoncement suffisamment reculé pour voir sans être vu. Il ne lui restait plus qu'à attendre…

Attablé devant une tasse de café, le sorcier sentait ses yeux se fermer. Près d'une demi-heure qu'il moisissait dans ce bouge moldu, et sa patience s'émoussait sérieusement.

La porte du pub s'ouvrit dans un grincement discordant, pour laisser passer une belle jeune femme à l'allure altière. Comme à son habitude, Picaro avait l'air majestueuse, même déguisée en simple moldu.

Ce qui n'empêcha pas Blaise de manifester son agacement d'avoir du attendre si longtemps.

- On ne t'a pas appris à lire l'heure dans ton pays ?

- Une femme doit savoir se faire désirer… répliqua la sorcière en s'installant. Tu m'offres un café ?

Après avoir passé commande, Blaise s'accouda au comptoir, profitant de sa position pour observer l'espionne.

Il avait rencontré la jeune femme il y avait de cela plus d'un an. Profitant de son statut de nouvelle favorite de Voldemort, elle lui avait sauvé la vie lors d'une mission particulièrement périlleuse.

Constatant son état déplorable, la sorcière l'avait amené chez elle, et soigné pendant une longue semaine. Elle avait mis sa vie en danger et c'est pour cela qu'il lui serait éternellement redevable.

Oui ! Lui Blaise Zabini avait une dette envers une petite sorcière espagnole de basse extraction, une sorcière du nom de Lucille Picaro.

De cette semaine de soin, était née une sorte d'amitié étrange. Blaise avait tout fait pour que Lucille rentre dans le côté du bien, le côté de l'Ordre. Il y était parvenu puisque depuis peu la mangemort était devenu une espionne chez les siens. Elle tentait ainsi de racheter ses erreurs suivant l'exemple de Rogue avant elle.

Le silence s'était abattu autour de la petite table. Lucille s'appliquait à siroter sa tasse de café en ayant l'air aussi gracieuse et aristocratique que possible, tandis que Blaise prenait son mal en patience. Ce fut la sorcière qui prit la parole.

- Alors, que se passe-t-il ?

Blaise ne répondit pas immédiatement, faisant un tri mental des informations susceptibles d'intéresser son contact sans pour autant la mettre en danger.

- Nous n'avons toujours pas de nouvelle de Draco. Mais nous avons découvert qu'il est certainement prisonnier au manoir Jeudusor.

- Ca serait possible… fit Picaro. Après tout c'est la place forte la plus puissante du Seigneur des Ténèbres. Mais je ne peux pas être certaine qu'il soit là-bas. Je ne m'y rends pas très souvent et je ne suis pas au courant de toutes les incarcérations qui y ont eut lieu.

La jeune femme sirota une autre gorgé de café.

- Veux-tu que j'essaie d'en apprendre plus ?

- Non, ce n'est vraiment pas la peine… Se serait trop dangereux. Il ne faudrait pas que l'on ait des soupçons sur toi.

- Comme tu veux… Et qu'avez vous découvert sur la pierre de Lémure?

Blaise ne répondit pas aussitôt, gêné par la présence d'un moldu à proximité qui aurait pu entendre leur conversation. Il était près de seize heures, et le Pub commençait à se remplir. Dehors, la neige avait cessé de tomber, incitant les gens à sortir de chez eux pour une promenade ou un quelconque jeu d'hiver.

- D'après ce que j'ai sais, Rogue a découvert quelque chose d'intéressant au sujet de la pierre. Il semblerait qu'elle puisse servir à la confection d'une potion de haute magie. On pense que Voldemort voudrait s'en servir pour tuer Dumbledore.

L'Espagnole eut un rictus étrange.

- Ce serait plutôt logique murmura t-elle songeuse. Si Dumbledore tombe Poudlard ne sera plus protégé et plus rien ne serait capable de l'arrêter. Il faut absolument empêcher cela.

- Ne t'inquiètes pas, nous avons repéré la trace de l'unique pierre qui existe encore… En ce moment même, deux de nos agents sont partis la récupérer afin de la mettre en sécurité.

- Où sont-ils ?

Zabini hésita à répondre, pas par manque de confiance en la sorcière. Loin de là, il croyait en elle plus qu'en sa propre mère…

Mais être en la possession d'un tel renseignement pouvait être risqué si Lucille se faisait découvrir.

- Je ne sais pas, menti le jeune sorcier. Le vieux professeur à trop peur des fuites, il est le seul à tout savoir de cette affaire… Et toi, qu'as-tu découvert ?

- Rien de bien intéressant, les activités des mangemorts sont assez calme en Angleterre. D'après mes sources, le Lord Noir concentre toute sa puissance à la conquête du continent. On sait déjà que Durmstrang est totalement sous contrôle et au rythme ou vont les choses avant la fin de l'année Beauxbatons sera dans la même situation.

Ces informations n'étaient guère réjouissantes. L'ex-Serpentard n'avait peut-être pas passé son diplôme es-dictateur dément, mais il était suffisamment intelligent pour comprendre la situation.

Comme le disait le vieux Pythagore : Afin de diriger le monde, il fallait d'abord asservir les esprits jeunes et facilement malléables… Ceux qui ne faisaient pas la différence entre le bien et le mal. En contrôlant les écoles, les mangemorts pouvaient savoir ce qui se passaient dans chaque famille sorcière.

- Ce n'est pas tout…

Le sorcier reporta tout son attention sur leur conversation.

- Cornélius Fudge est mort.

- Pardon !

- Le ministre de la magie a été assassiné par Voldemort, il semblerait que Fudge est commis l'erreur de trop. Il a été convoqué dans la nuit d'hier et puis voilà… Plus de ministre.

- Et c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Lucille haussa les sourcils d'un air perplexe.

- Je veux dire, c'est vraiment triste toute cette histoire. C'est toujours triste un mort surtout dans une guerre… Mais Fudge était un ministre fourbe, un sorcier malhonnête et un homme exécrable, alors…

- Peut-être mais Voldemort a l'intention de le remplacer par Malefoy et je ne pense pas que cela soit mieux !

- Comment ça par Malefoy ?

- Oui, c'est lui qui devrait obtenir le poste de ministre… L'Ordre devrait s'attendre à une attaque en règle du ministère, les mangemorts vont prendre le pouvoir par la force.

L'ex-Serpentard frémit, il ne s'attendait pas à ce que les nouvelles soient si catastrophiques… Si le ministère tombait, c'est tout le pays qui serait aux mains des mangemorts. Voldemort avait gagné.

Picaro du sentir sont trouble, puisqu'elle posa ses mains sur celle plus large de son ami.

- Ne sois pas trop défaitiste, je suis sur que la situation n'est pas si terrible que cela. Nous avons bien survécu à la nuit écarlate, nous survivrons à Malefoy Premier ministre.

Elle lui fit un sourire rassurant. Puis tirant une montre à gousset de la poche extérieur de son manteau, elle s'exclama :

- Il faut vraiment que j'y aille avant que mon absence ne se fasse remarquer… On se contact de la manière habituelle.

La jeune femme se leva d'un geste souple, lui posant un baiser sur le front en guise d'adieu. Le temps d'un clin d'œil et elle s'était évaporée.

Blaise resta quelque minute à sa table, afin que personne ne puisse le voir avec Lucille.

Mais quand bien plus tard, le gérant s'approcha de la table : ce fut pour constater que son client et sa dame s'étaient évanouis, laissant derrière eux un pourboire conséquent.

°

Voldemort était allongé dans son lit de soie blanche. Il pouvait sentir dans son cou la respiration paisible de Lucille et sentir autour de son torse la peau douce de son bras blanc.

La sorcière l'avait rejoint quelques heures plus tôt, sortant d'il ne savait pas trop où ( et d'ailleurs il s'en foutait particulièrement), et comme d'habitude ça avait fini dans un lit.

Mais à l'instant présent, son esprit était très loin de la forme allongée à ses côtés. Il se sentait… perturbé. Ses boyaux faisaient des nœuds dans son ventre et son cœur battait par oscillation.

En y réfléchissant bien, il ressentait une impression de profonde insatisfaction. Rien de sexuel… Lucille était une maîtresse plus que satisfaisante, ce qui expliquait d'ailleurs qu'elle partage encore sa couche.

Non, c'était quelque chose de beaucoup plus réfléchi. Il devinait qu'il lui manquait quelque chose de primordial et qu'il n'arrivait pas à découvrir quoi.

Pourtant en tant que Maître des mangemorts, il avait absolument tout ce qu'il pouvait désirer. Agacé par toutes ces interrogations, le Seigneur des ténèbres décida de se lever, marcher un peu lui ferait un plus grand bien.

Repoussant sans ménagement le corps de la sorcière, il enfila ses vêtements, prenant soin de couvrir son visage d'une capuche.

Il parcourait le château sans vraiment regarder où ses pas le menait. Les mangemorts, silhouettes anonymes et masquées, s'aplatissait avec respect sur son passage. Alors qu'il s'appliquait à les ignorer, souverain.

Voldemort était arrivé à la partie la plus reculée de son château. L'endroit était moins bien entretenu, moins rutilant et moins imposant. Il fit une halte devant une lourde porte d'ébène, gardés par deux sorciers.

Il resta un instant immobile, perdu dans une sorte de combat intérieur.

Après tout pourquoi pas finit par murmurer le sorcier.

- Ouvrez-moi cette porte ! Ordonna-t-il aux gardes qui s'empressèrent d'obéir.

L'homme attendit que la porte se referme avant de faire un mouvement.

La pièce était emplie d'une fumée acre et graisseuse, qui emplissait douloureusement les poumons à la moindre inspiration. Malgré la fenêtre ouverte, l'air était si opaque qu'il eut tout d'abord du mal à distinguer son prisonnier. D'un geste décidé de la baguette, il fit disparaître la fumée.

Le captif releva les yeux, surpris de cette présence qu'il n'avait pas perçue.

Tom Jeudusor resta un instant silencieux à l'examiner. Draco Malefoy se tenait doit derrière son établi, vêtu de sa curieuse robe grise. Le visage couvert d'un épais tissu de lainage, sans doute pour se protéger des relents de fumée. Devant le jeune homme était étalé toute sorte de flacons, alambics, fioles et autres ustensiles remplis de liquides aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Un chaudron d'argent brûlait au-dessus d'une hotte, son contenu bouillonnant passait par tous les tons de Bleu existant.

- Bonjour maître… finit par dire Draco d'un ton neutre.

- Bonjour Draco, la potion avance ?

- Autant que possible dit le blond après une légère hésitation

- Bien, très bien même.

Sans un mot de plus, le seigneur des mangemorts conjura un siège qu'il installa en face de son prisonnier. Il venait parfois lui rendre de petite visite pour voir comment la potion avançait. Il en profitait aussi pour lui parler ou tout simplement l'observer, afin de mieux connaître ses points forts et ses faiblesses.

Voldemort observait donc les actes de Draco. Les battements de son cœur avaient retrouvé un rythme normal et il se sentait presque serein. L'étude fréquente du spécimen qu'était Draco Malefoy, lui avait permis de découvrir certains traits étonnant du sujet ou encore de se remémorer ceux qu'il avait oublié.

Pour l'instant, l'ex-Serpentard préparait consciencieusement la potion, les traits tendu par la concentration. Ses mains gantées (afin de les protéger des produits corrosifs), virevoltaient d'un ingrédient à l'autre, palpant, mesurant, pesant, avec la grâce de quelques danseurs d'un ballet perdu. Bercé par le véritable spectacle qu'offrait le petit blond, Tom se laissa aller à des pensées plus relaxantes, oubliant pour un temps ses problèmes.

De son côté, Draco n'en menait pas large. Ainsi qu'à chaque visite du Seigneur des ténèbres, il se sentait gêné. Le contraire aurait été étonnant, on ne pouvait pas se sentir totalement à l'aise avec la présence d'un tel être. Le fait de ne jamais voir l'expression du visage de l'homme ajoutait à son malaise.

Et même s'il faisait tout pour le cacher (éducation aristocratique oblige), Draco aurait préféré se trouver dans la relative sécurité de son petit cachot.

Son esprit n'était plus concentré à la confection de la potion.

Le blond saisit un ingrédient et s'apprêtait à le verser dans la potion quand le doute s'empara de son esprit. Fallait-il quinze ou vingt gouttes de sang de colombes ? Et surtout, combien de goutte avait-il déjà mis ?

Le jeune sorcier fronça les sourcils, puis après avoir jeter un coup d'œil craintif à Voldemort qui ne semblait pas le voir. Il jeta cinq gouttes supplémentaires dans le chaudron et le regretta aussitôt.

La potion bouillonnante émit un sifflement, avant de changer de couleur pour une teinte de brun vaseuse. De grosses bulles apparurent à la surface du liquide, éclatant avec un bruit de tonnerre.

Le chaudron trembla. Son contenu doubla de volume. Draco recula prudemment. Voldemort ne fit pas un geste.

Ce fut l'explosion, liquide visqueux jailli comme d'un volcan en éruption. Sous la puissance du souffle, Draco traversa la salle pour atterrir violemment contre un des murs de pierre. Voldemort, lui ne recula que de quelque centimètre.

Le blond grimaça, son corps endolori par la chute, de sa position il pouvait voir la salle dévastée au mur recouvert du fluide brunâtre et aussi Voldemort qui paraissait impassible.

Le chaudron eut un faible soubresaut, avant de se mettre à tourner sur lui-même.

Selon la vision de Draco, le reste de la scène se déroula au ralenti, paraissant soumis à un Retourneur de Temps.

Il y eut tout d'abord la deuxième explosion, dont le souffle fut plus puissant et plus dévastateur que le précédent. Ensuite sous l'effet de ce souffle, les divers objets et meuble se mirent en mouvement. Il vit venir vers lui une grande table de bois et pas besoin d'être Trelawney pour deviner qu'elle allait lui atterrir dessus, l'écrasant sous son poids.

L'ancien Serpentard ferma les yeux, se préparant le mieux possible à un choc qu'il ne sentit jamais rien venir. Il ouvrit les yeux pour se découvrir pris dans l'étreinte du Seigneur des ténèbres qui avait fait rempart de son corps. Le jeune Malefoy était trop choqué pour réagir ou essayer de comprendre ce qu'il lui arrivait. L'étreinte en elle-même n'était pas désagréable, pour tout dire, c'était chaud, confortable et même pour être franc assez rassurant. Ses yeux se perdirent dans l'ombre de la capuche, tentant de comprendre l'acte de son sauveur.

De petits points lumineux dansaient devant ses yeux et c'est sans s'en rendre compte qu'il glissa vers l'inconscience.

°

A son réveil, Draco mit quelques minutes à reconnaître ou il était. Il se trouvait dans sa cellule, le ventre vide et entouré par une horde de rats. En somme rien de vraiment inhabituel.

Sauf que deux éléments n'étaient pas vraiment à leurs places.

D'abord il y avait les bandages qui entouraient son crâne et son torse, il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre que quelqu'un avait du le soigner des blessures occasionnées par l'explosion. Le captif préféra ne pas trop s'appesantir sur le sujet. Il avait apparemment un problème plus important.

Le problème en question, l'observaient de ses yeux sombres et glacés, l'air ennuyé.

Draco jugea prudent de mettre le plus de distance possible entre lui et l'autre, c'est à dire moins de deux mètres.

- Qui êtes-vous ? Demanda l'héritier Malefoy avec toute la morgue qu'il possédait. Ou plutôt… Qu'est-ce que vous êtes ?

La créature eut un sourire ironique :

- Tu le sais très bien, sinon tu n'aurais pas peur de moi…

Le blond recula encore un peu plus, la créature venait de confirmer ce qu'il pensait… Un vampire, il l'avait senti dès qu'il s'était réveillé… Cette aura trouble et diffuse, une crainte qui l'avait pris le ventre. Pas qu'il connaisse beaucoup de ces créatures, mais être prisonnier de Voldemort lui avait permis d'en rencontrer plusieurs et à chaque fois c'était la même sensation.

D'abord il n'y avait pas fait attention, mais avec la force de l'habitude… C'était une impression étrange, entre la crainte de la proie face à son prédateur et une sorte de désir malsain.

- Que faites-vous là ?

En raison de la pénombre de la pièce, il avait du mal à distinguer les traits du vampire, il pouvait tout de même affirmé que la créature était assez grande, avec un corps musclé… A n'en pas douter le buveur de sang était beaucoup plus fort que lui.

- Ecoute-moi bien Draco, je n'ai pas beaucoup de temps… certain membre de l'Ordre s'inquiètent pour toi et ont trouvé un moyen de découvrir où tu étais emprisonné. Je suis ici pour vérifier que tu vas bien et peut-être tenter de te faire sortir.

Draco fixa le vampire perplexe. Un vampire qui décidait d'aider les mortels, ça n'existait que dans les mauvais romans. Il y avait de grande chance pour que le mort vivant mente.

Comme s'il avait compris ses réflexions, le vampire s'approcha du blond réduisant de moitié la distance qui les séparait.

- J'étais sur que tu ne voudrais pas croire, Malefoy

Le nom de famille avait été craché avec dédain.

- Vous autres éphémères, êtes des créatures saugrenues. Vous voyez le mal partout même dans votre entourage. Je te tends la main en allié et tu refuses mon aide… C'est étrange…

Le vampire devait vraiment avoir besoin de le convaincre puisqu'il se pencha à l'oreille de Draco dans le but de lui conter son histoire.

Il lui parla de sa transformation, des événements qui avaient jalonné ses deux siècles d'existence (ou de non-existence c'est selon) jusqu'à sa rencontre avec les Malefoy, à sa déchéance et à la manière dont on l'avait sauvé. Pour finir par sa reconnaissance éternelle qui l'avait conduite dans cette geôle humide.

De tout ce récit, Draco retint une chose importante, il pouvait faire confiance à Nagalh le vampire.

Il raconta donc en peu de mot ce qui lui était arrivé.

Comment Ron l'avait trahi et qu'il s'était retrouvé prisonnier des mangemorts. Les journées de torture qui avaient suivi, avec ensuite l'obligation de faire la potion de mort fulgurante. Il termina par l'accident de potion qui expliquait tous ses bandages. Le sorcier était assez satisfait de trouver une oreille charitable à qui raconter ses malheurs.

La créature de la nuit, assise de l'autre côté de la cellule semblait, attentive à son histoire.

- Je comprends que tu ais accepté de faire cette potion… résister aussi longtemps n'a pas du être simple. Surtout que le courage n'est pas une vertu essentielle chez ceux de ta race.

Apparemment Nagalh semblait n'avoir que très peu de respect envers les sorciers. Il poursuivit :

- N'as-tu pas découvert les plans de Voldemort ? Quelque chose d'intéressant et susceptible d'aider tes amis de l'Ordre ?

- Non… je ne crois pas à part les quelques rumeurs qui courent au sujet de l'assassinat de Fudge…

- C'est toujours ça. Il faut que je parte… Je commence à ressentir une légère perte d'énergie et il serait vraiment mal venu d'inscrire les mangemorts ou toi à mon tableau de chasse… La seule chose que je puisse te conseiller serait d'étudier un moyen pour te sortir d'ici. Apprends la magie sans baguette et essaie d'en découvrir le plus possible sur les projets de Voldemort. Je ne doute pas que les membres de l'Ordre fasse tout pour te sortir du manoir.

- Vous croyez ? demanda Draco avec espoir.

- J'en suis persuadé. Ce n'est vraiment pas une bonne chose : risquer la vie de plusieurs personne pour sauver la vie d'une seule qui de toute façon mourra dans les années à venir. Mais vous autre mortels, vous n'avez aucune logique. Enfin bref, Adieu… puisque ça m'étonnerait que l'on se revoie.

Sans qu'il ne comprenne vraiment comment le vampire disparu, le laissant songeur mais aussi heureux que ses compagnons s'inquiètent pour lui. Il n'aurait jamais pensé qu'on puisse mettre tant en œuvre afin de le sauver, lui, Draco Malefoy. Mes les paroles du vampire le faisaient réfléchir. S'il voulait s'en sortir vivant, il fallait qu'il y mette un peu du sien.

Maintenant qu'il était de nouveau seul, il pouvait penser à loisir à ce qui c'était produit dans la salle de potion. Et surtout au fait que Voldemort aurait pu tout arrêter d'un coup de baguette sans se donner plus de mal que ça pour le sauver…

°

Cela faisait la deuxième fois en moins de trois semaines, que le petit groupe de sorcier « pour la sauvegarde des Malefoy en détresse » était réuni dans le salon du mestrel.

Hermione Granger, les cheveux en désordre et les traits tirés, était allongé le plus confortablement possible sur l'affreux canapé orange. Malgré son ventre énorme du a ses huit mois de grossesse et ses traits tirés par la fatigue, elle restait égale à elle-même.

Blaise Zabini vêtu à la dernière mode sorcière, d'une robe bleue à reflet moiré venu tout droit de Louxor&co, hypnotisait la porte d'un regard nerveux. Passant de temps à autre les mains dans ses cheveux soignés.

Tandis que Remus Lupin observait la scène sans vraiment la voir.

Les deux membres manquant de cette petite assemblée se trouvaient en ce moment même en France, à la recherche de la fameuse pierre de Lémure.

Si aucun mot n'était échangé dans la pièce, c'était en raison de la grande révélation qu'avait fait Remus un instant auparavant : Son contact était un vampire.

Chacun des protagonistes tachait de prendre la nouvelle le mieux possible, mais ne parvenait pas pour autant à se défaire du sentiment de répulsion qu'éprouvait leur côté sorcier à se trouver face à une de ces créatures.

Hermione était la plus inquiète, son instinct de femme enceinte lui disait de partir de là le plus rapidement possible. Mais avec son ventre énorme, aucune fuite n'était envisageable. Elle se contentait d'attendre, anxieuse.

Remus comprenait bien le ressentiment des deux autres, mais il s'inquiétait plus au sujet de la jeune femme. Vu son état, il semblait évident qu'elle ne pouvait pas rester isolée plus longtemps au mestrel. Bien sur tout le monde se relayait pour ne jamais la laisser seule, malheureusement un accident était rapidement arrivé. Il décida de conduire la jeune mère chez sa belle sœur dès fin de la réunion. Elle y serait en sécurité.

Zabini fut le premier à remarquer la présence du vampire dans la pièce. Il resta immobile, apparemment choqué par l'aura que dégageait la créature.

L'être était très grand, sa chevelure sombre tranchant avec la peau pâle. Il avait des yeux aux teintes sombres avec d'étonnant reflet rubis. Blaise se trouva perdu dans ce regard quasi magnétique. Incapable de rompre le contact visuel, il se sentait perdu, sans repère et ça ne lui déplaisait pas. Son esprit se vidait alors que les battements de son cœur s'affolaient. Inconsciemment, le jeune homme pencha la tête de côté comme pour mieux détailler le vampire. Il se sentait merveilleusement bien…

Soudain tout s'arrêta, il entendit qu'on l'appelait.

- Blaise ? Ca va bien ? s'écria Remus

- Oui…tout est parfais répliqua le brun distraitement.

Il se demandait encore ce qui avait pu lui arriver… pendant un instant, il était sous le charme du vampire.

Dès son entrée dans la petite maison de brique, Nagalh avait senti quelque chose. Un parfum particulier, à la fois inconnu et familier qu'il avait remonté jusqu'à la source.

Il se tenait maintenant devant un jeune sorcier, à l'allure soignée, étonné qu'une fragrance aussi extraordinaire puisse lui appartenir. En sentant cette odeur, le vampire s'attendait presque à se trouver face à une connaissance, un égal. Il resta perplexe devant l'éphémère qui se tenait devant lui.

Un visage décidé, orné de deux yeux d'ébènes. Des cheveux sombres qui lui tombait librement sur les épaules et un corps dont chaque muscle était souligné par les mouvements de ses robes.

Nagalh décida qu'il aimait bien, ce sorcier. Ce qui en soit était un grand honneur vu le mépris qu'il portait à cette race. Se rappelant la raison de sa visite, il se racla la gorge pour que tous le regardent.

Les présentations furent expédiées. Le vampire apprit que son sorcier se nommait Blaise Zabini et le mémorisa. Il avait décidé qu'il en appréciait la sonorité.

- Alors ? Demanda Remus. Comment avez-vous trouvez Draco ? Est-il en bonne santé ?

- Bonjour à vous aussi. Je vais bien, merci. J'ai manqué me faire repérer et rôtir comme une vulgaire saucisse, mais heureusement je m'en suis sorti. Pas comme si je risquais grand chose puisque je suis mort… ou presque… Et vous ? Tout va bien ?

Le ton volontairement ironique agaça les sorciers, Remus se força à être diplomate.

- Je suis enchanté que vous alliez bien, mais Comment se porte Draco ?

Le vampire fit un récit de ce qui c'était passé dans la cellule, émaillant son histoire de commentaires méprisant ou moqueur sur les sorciers et les êtres vivant en général.

Hermione avait du mal à garder son sang froid face à cette créature aussi suffisante, elle avait parfois l'impression de se trouver devant le Malefoy junior des années de Poudlard.

Blaise écoutait d'un air absent. Ses yeux perdus dans le vague, il se concentrait dans une quelconque dissertation intérieure. Mais soudain une phrase attira son attention :

- …pense que c'est Ron qui l'a livré au mangemort…

Le dandy bondit littéralement de son fauteuil, perdant tout aussitôt le calme qu'exigeait la bienséance.

- Ce n'est pas possible ! Je ne connais pas beaucoup Weasley mais il ne ferait pas ça.

Bien sur, il ne remettait pas en question la parole de Malefoy, mais associer l'image du traître à celle du roux lui était impossible. Il se tourna successivement vers Hermione et Remus pour trouver un appui qui confirmerait ses dires. Les deux sorciers détournèrent les yeux.

Le cerveau de Blaise fonctionna à vive allure remettant tous les événements de la semaine dans l'ordre :

L'animosité permanente entre Draco et Ron ; le besoin quasi maladif que celui-ci avait de protéger sa famille ; la campagne d'intimidation des mangemorts ; La désolation du roux suite à la disparition de Malefoy ; la dispute dans le jeune couple Weasley et depuis peu le fait que Ron ne quittait plus Poudlard de la même façon que s'il était…prisonnier

Les yeux bruns de l'ex-Serpentard flamboyèrent, il venait de tout comprendre :

Ce sale fils de… de… cette abominable vermine n'était qu'un lâche. Il méritait pire que la mort.

- Oh ! Je suppose que vous saviez tout !

- Ecoute Blaise. Dis Remus d'un ton apaisant, nous parlerons de tous cela plus tard. D'accord ?

Le brun jeta un regard mauvais à son aîné avant de répondre.

- D'accord… mais quoi que vous ayez à dire, je jure que Weasley regrettera son acte.

Il y eut un silence chargé, et Hermione pris la parole la première fois depuis le début, s'adressant directement au vampire.

- Maintenant que l'on sait que Draco est en sécurit

- Ben oui, tant qu'il aura besoin de lui pour la potion Voldemort ne lui fera pas de mal.

- Donc tout va bien puisque Sirius et Severus sont à la recherche de la pierre.

- Oui, le mieux que l'on pourrait faire c'est se servir de la position de Draco afin d'espionner les mangemorts et chercher un moyen de le faire sortir. Mais pour cela nous avons besoin de quelqu'un capable de pénétrer au manoir et d'en ressortir sans trop difficulté.

La jeune femme darda un regard calculateur vers Nagalh qui fronça les sourcils.

- Hors de question que je me mêle plus à cette affaire, j'ai payez ma dette alors… et puis, je ne suis pas un de ces vulgaires hiboux qui transportent les messages pour cinq noises…

Le vampire stoppa en pleins milieux de sa diatribe, il venait de penser à un détail. S'il travaillait pendant un temps avec les sorciers, il aurait l'occasion de faire plus connaissance avec ce Blaise Zabini.

Le mort-vivant se sentait troublé par l'éphémère comme lorsqu'il se trouvait devant un met de choix. Il pourrait profiter de cette affaire et consigner le sorcier à son tableau de chasse.

- C'est d'accord, j'accepte. Mais je n'irais là-bas que quand je jugerais que c'est assez sur. Je ne suis pas peut-être pas totalement mort, mais je sais qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que ça s'arrange.

Les trois sorciers parurent étonnés qu'il accepte. Il ne leur laissa pas le temps de se poser plus de question et disparu dans l'ombre à la manière d'un chat.

Les sorciers se retrouvèrent seuls avec leurs soulagements, leurs questions et la colère froide de Blaise.

°

- Tu ferais mieux d'admettre que nous sommes perdus…fit Severus sur un ton agac

L'animagus se tourna vers son compagnon qui marchait quelque pas derrière lui.

- On ne peut pas s'être perdu. Expliqua-t-il pareillement à un père qui parlait à un petit enfant. J'ai suivi à la lettre les conseils du vieil ermite. Longer le sentier pendant un kilomètre, tourner à droite devant le grand pin cornu jusqu'à arriver à un buisson épineux. C'est exactement ce que j'ai fait.

- Au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué, Black. Nous sommes dans une forêt ! Donc il y a un grand nombre de grand pin cornu et de buisson épineux ! De plus, Le vieil ermite que tu as interrogé est un ivrogne ! Il avait tellement bu qu'il a été incapable de se souvenir de son nom !

Le professeur de potion semblait énervé. Mais rien de vraiment étonnant à cela.

Les deux hommes avaient du quitter l'Angleterre en catastrophe pour partir à la recherche de la pierre de Lémure. Ils avaient du se déplacer par des moyens moldu, plus lent et tellement archaïque pour ne pas se faire repérer. Le voyage dans les appareils vétuste qu'utilisaient les non-sorciers pour se déplacer dans le ciel avait été catastrophique, surtout avec la découverte que Severus souffrait du mal de l'air. Et après tout ça, ils se retrouvaient égarés dans une forêt sombre, incapables de trouver l'endroit où devait les attendre la pierre.

Par chance la France avait eut un climat plus clément et pas un flocon de neige ne couvrait les arbres.

- Ecoute, capitula Sirius, nous sommes épuisés et affamés… Le mieux que l'on puisse faire, c'est trouver un endroit où installer la tente, se reposer et continuer les recherches demain. D'accord ?

Severus acquiesça, le visage fermé et totalement inexpressif.

Ils marchèrent un bon moment, avant de trouver le coin idéal. Une petite plaine protégé du vent par la présence de grand sapin, le terrain était suffisamment dégagé pour les accueillir pendant une nuit.

- Tu installes le campement pendant que je lance un sort de localisation ? fit Rogue

La question sonnait beaucoup plus comme un ordre, mais Sirius ne protesta pas. Il était trop fatigué pour se disputer avec un serpentard à l'humeur maussade.

Pendant que Sirius installait la tente sorcière préparée par les bons soins de Dumbledore, Roque sorti une carte de la région et un pendule en or. Il s'assit à même le sol et se plongea dans ses recherches. A n'en pas douter, ils se trouvaient tout près de la pierre… La question était d'abord de savoir où ils étaient eux !

Sirius avait fini de monter la tente, il jeta un regard à son compagnon toujours aussi concentré sur son travail. Avec un soupir il entra dans la tente, curieux de découvrir ce que le directeur de Poudlard leur avait réservé.

L'intérieur ressemblait à un petit appartement, un salon meublé dans les tons ocre de meuble en bois clair et miracle de la magie il y avait même une petite cheminée. La cuisine spacieuse était équipée de tout le nécessaire ainsi que la salle de bain.

Il n'y avait qu'une seule chambre pourvue de deux lits double qui semblèrent très attrayant à au sorcier, qui sans la moindre hésitation se coucha sur l'un d'entre eux pour s'endormir aussitôt.

Ce fut un léger grincement de la porte qui le réveilla. Le sorcier se leva vivement et découvrit Rogue dans l'encadrement de la porte.

- Désolé… fit le maître de potion. Je ne voulais pas te réveiller, juste voir si tu allais bien.

- Tu t'inquiètes pour moi ?

Il ne reçu en réponse qu'un grognement agac

- Tu veux manger quelque chose ?

- Serais-tu devenu aimable Severus ?

Rogue émit un reniflement sarcastique :

- Non tu me connais, j'ai mis une bonne dose cyanure dans ta soupe.

- Ca c'est un comportement plus normal de ta part. dit Sirius sur le ton de la plaisanterie. J'ai dormis combien de temps ?

- Je ne sais pas… Une heure peut-être deux… Il est presque dix-huit heures. Alors tu viens manger.

Le dernier des Black se leva avec difficulté et suivi le sorcier dans le salon où attendait un plateau repas. Ils mangèrent devant la cheminée en parlant de chose et d'autre. Chacun profitant d'un moment de calme avant de reprendre la route. Severus avait repéré l'emplacement exact de la pierre et il voulait la récupérer le plus tôt possible.

La soirée n'était pas très avancée quand les deux hommes décidèrent de gagner leur lit. La tête à peine posée sur l'oreiller, Severus s'endormit, son souffle régulier emplissant la pièce.

L'animagus mit plus de temps à trouver le sommeille. Les yeux fixés sur son compagnon, il avait la tête pleine de ses pensées aberrantes qu'il repoussait le jour uniquement pour qu'elles viennent mieux le hanter à la nuit tombée.

°

Jusque là, Draco allait parfaitement bien. Enfin aussi bien que la situation le permettait.

Il se remettait peu à peu de ces quelques blessures, et avait hérité d'une nouvelle robe grise et informe. Comme le vampire le lui avait conseillé, il s'entraînait à la magie sans baguette bien qu'il n'obtienne aucun résultat. Sa confection de la Mort Fulgurante avançait lentement mais sûrement.

Cependant il était dit que cette période de tranquillité ne durerait pas éternellement.

Le destin frappa à la porte de sa cellule sous la forme d'un mangemort encagoulé aux manières rustres, portant un parchemin cacheté de cire arborant le tampon de Voldemort.

Sans hésitation le jeune homme prit la lettre et la parcouru du regard.

Monsieur Draco Lucius Malefoy

Vous êtes cordialement invités à un dîner avec Tom Elvis Jeudusor qui aura lieu ce soir même dans le petit salon privé de monsieur…

Draco lut le reste de la lettre distraitement, il connaissait par cœur les formules de politesse propre à ce genre d'invitation. Son esprit était resté bloqué à la première phrase. Ca ressemblait étrangement à un dîner en tête-à-tête. Réalisant ce qu'il venait de penser, l'ancien Serpentard fit une grimace. Un dîner en tête-à-tête avec Voldemort, rien que cette idée lui donnait envie de vomir. D'ailleurs tout ce qui était associé au Seigneur des ténèbres lui laissait la même envie.

De toute façon ce n'était pas comme s'il avait vraiment le choix. Chez les mangemorts, le terme « cordialement invités » ressemblait plus à une obligation sous peine de mort.

C'est donc l'esprit préoccupé par ce qui l'attendait que Malefoy junior se prépara. Il arrangea au mieux ces vêtements et sa chevelure afin de ne pas sembler déplacé dans le manoir.

°

Seul, dans son petit salon, Tom marchait de long en large. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça : inviter Draco Malefoy à dîner. C'était une idée qui lui était apparu comme ça en plein milieu d'une réunion sur les projets d'expansion mangemort. Il avait agit sans réfléchir ce qui lui arrivait de plus en plus souvent ses temps si. Avant, Voldemort considérait être quelqu'un de posé. Mais depuis la fameuse nuit, bien des choses avaient changé.

Un elfe de maison se faufila dans la pièce avec l'intention d'avertir son maître de l'arrivé de Malefoy.

- Fais-le entrer!

Aux yeux de Draco, le salon était une pièce magnifique. Les murs étaient peints dans des tons chauds et la seule lumière provenaient d'une cheminée qui diffusait une douce lueur orangée. La pièce était confortable, avec un parterre de coussin entassé à un bout et un tapis moelleux qui étouffait le son de ses pas. La table (où se trouvait assis Voldemort) se trouvait mise pour une personne. Deux petites boules de lumières flottaient, diminuant la pénombre de la pièce.

Derrière lui, Draco entendit la porte claquer, il se trouvait totalement seul avec le Seigneur des ténèbres.

Circonspect, le jeune héritier Malefoy hésita un peu avant de s'asseoir. Il faisait face à Voldemort ou plutôt à sa capuche.

Rapidement la nourriture apparue. D'un geste de la main, Tom l'invita à manger. Draco obéit, tandis que le Seigneur des ténèbres assit droit sur son siège le regardait faire.

Les mets se succédèrent, tous plus succulent les uns que les autres. Mais dans la bouche du petit blond, ils avaient un affreux goût de cendre. Le pauvre était embarrassé de manger devant le maître des mangemorts. Surtout que celui-ci ne mangeait pas.

En guise de dessert, une île flottante apparut. Draco le dégusta avec appétit, c'était son préféré.

Il y eut ensuite un silence glacé, avant que Draco ne prenne la parole.

- Qu'est-ce que tout cela veut dire ?… Maître

- De quoi parles-tu ?

- Le salon, l'ambiance, le dîner. Cela vous arrive souvent d'enlever les gens pour finir par les inviter à manger ?

- Non, mais tu es un Malefoy…

- Et alors ?

- Tu es spécial…

Tout en parlant, Tom s'était penché vers son invité qui écarquilla les yeux pour tenter de capter le regard de son hôte.

- Et comment tout ceci est censé se finir ?

- Ca c'est à toi de me le dire.

Le ton ironique et même vaguement lubrique ne plu pas du tout à Draco qui préféra tourner sa langue dans sa bouche plusieurs fois avant de dire une bêtise.

- Je suppose que… que l'on pourrait parler de vos projets de génocide moldus et d'asservissement du monde tout en sirotant une tasse de café.

- Oui… fit Voldemort sans relever la moquerie, ça me semble être une bonne idée.

D'un geste souple du poigné, sans même utiliser sa baguette, il fit apparaître une tasse fumante.

Avec une lenteur délibérée, admirant d'avance sa réaction, le Lord Noir prononça ses mots :

- J'ai l'intention d'attaquer Poudlard

Draco se tendit sur son siège.

- Avant que tout soit fini, je détruirais Poudlard, et je danserais sur les cendres des élèves. Tu sais Malefoy, j'ai presque trouvé la solution pour percer toutes les défenses.

Draco fixa le sorcier, il se demandait si le sorcier bluffait.

- Tu es conscient ce que symboliserais la chute de Poudlard ? Ce serait encore pire que la nuit écarlate… peut-être pas autant de sang, mais j'aurai définitivement le monde sorcier sous ma coupe. J'aurais ainsi achevé tout ce que j'ai commencé, avant que tout soit fini.

La voix de Tom s'était faîte douce, presque caressante.

- Vous croyez vraiment pouvoir détruire Poudlard ? Vous avez oublié vos précédents échecs ? Je peux vous les remettre en mémoire…

- Ne soit pas insolent avec moi Malefoy ! N'oublie pas qui je suis !

- La vérité vous gêne ?

Un instant, Draco s'attendit à recevoir un Doloris en réponse mais rien ne vint.

- Personne n'a jamais été capable de me vaincre…

- Vous oubliez Dumbledore, j'ai entendu parler d'un certain combat au ministère en cinquième année qui…

- Dumbledore est un vieux fou complètement sénile. Je doute qu'il soit encore capable de tenir une baguette.

- Sinon, il y a Harry Potter murmura Draco sur un ton circonspect

- Qu'as tu as dire sur lui ?! Fit Le Seigneur des Ténèbres, sur un ton colérique.

- Et bien si je ne trompe pas, il vous a vaincu plusieurs fois. Ca a commencé alors qu'il n 'était qu'un petit enfant…

Draco avait perdu toute prudence, il ne se rendait pas compte de la rage qui animait Voldemort à chaque parole prononcée.

- Je suis sur que Harry pourrait mettre un terme à votre vie…

- Et où est donc l'enfant sauveur du monde magique ? Où est-donc ce héros que tout le monde vénère ? Tu as oublié la nuit écarlate Malefoy ! La guerre est finie et je l'ai gagné !

- La guerre sera finie à votre mort …

La phrase se finit en un gémissement de douleur. Tom avait saisi le cou gracile de son invité et le serrait de toutes ses forces.

- Tu le sais très bien Draco… tout est fini… Harry Potter…

°

- …est mort… chuchota Severus au creux de l'oreille de son ami qui faisait un cauchemar. Il est mort et rien n'aurait empêcher que cela arrive.

A suivre…


Encore un chapitre de terminé.

J'ai cru que je le finirais jamais ! Est-ce que le chapitre n'est pas trop long ?

Pour le prochain chapitre : Y auras-t-il encore un auteur pour écrire le prochain chapitre vu ce qui ce passe à la fin de ce chapitre ?

Euh… Review please?

Le 19/08/04