Titre : Tous les sorciers sont mortels

Auteur :Blue Hélios

Disclamer : Voir chapitre précédent

Couple : On a un Ron/Hermione( ou plutôt on avait), Antoine/Ginny, Bill/Lyra, Voldemort/Lucille

Note de l'auteur : Je ne pensais pas mettre autant de temps à écrire ce chapitre. Mais à cause de la reprise du lycée et d'un manque évident d'inspiration, je n'ai pas pu le finir plutôt...

Réponse aux reviews :

Yami ni hikari : Hello ! Voilà la suite ! bizzzzz

Lee-NC-Kass : L'auteur caché au fin fond d'un abri hyper protégé... ben si vous faîtes trop de mal au pauvre auteur innocent, il risque de ne pas avoir de nouveau chapitre et vous ne saurez pas ce qui est arrivé à Harry... Bizz

Naya : Salut !Ravie que ça te plaise ! Draco qui finit avec Voldy ? Perspective intéressante... On verra bien. kiss

céline402 : L'auteur n'aurait pas oser... Ah bon ? 'air hyper angélique' Tu verras bien, je suis peut-être une auteur de la race des 'tortureuses' de bishos ? Bixouses

Melykumo : Ben étant donné que tout individu est mortel, c'est scientifiquement très possible que Harry meure. Mais peut-être que dans ma clémence magnifique d'auteur de fic, j'empêcherais sa mort ! Ou peut-être pas ! lol Bizzz

Clochette : Hello !Voldy et Dray ? On dirait que c'est un couple qui se profile... Mais en fait j'en sais pas grand chose. C'est qu'il est teigneux le Voldy ! Il refuse de suivre le scénario et puis il me fais peur avec ses yeux rouges 'snif'. Après cinq chapitres et un prologue, Harry va enfin faire une courte apparition. Parce que beaucoup commençait à s'inquiéter ! Gros Bixouses

Zaz : Ben maintenant tu as une bonne partie des réponses à tes questions. Mes tes théories sont intéressantes. Je ne dis rien, tu verras bien ! Par contre pour ton conseil sur ce chapitre, j'ai pas pu le suivre... Sur la première scène. Je pourrais l'allonger, mais j'ai pas vraiment d'inspiration... Kiss

Koyomi-san : C'est vrai que ce chapitre nous révèle beaucoup de chose. Et le chapitre six nous en apprend un peu plus. Pour les fautes d'orthographe, ben les chapitres n'avait pas été bêta-lecter et je suis incapable de repérer une faute sur mes propres textes. J'espère que ce chapitre aura moins de fautes. Et tu verras, je suis plus gentille avec Dray... Pour l'instant... Bizzzzz


Bonne lecture !!!

Chapitre6 : Le juste équilibre

Flash-back

Sirius passait d'un groupe à l'autre, distribuant boisson et sourire dans le but de détendre l'atmosphère. Dumbledore avait convoqué les membres de l'Ordre en plein milieu de la nuit et ce rassemblement surprise n'augurait rien de bon.

- Encore un peu de thé Minerva ?

- Oui, s'il te plait Sirius.

L'animagus la servit, l'esprit ailleurs. Son regard s'attarda un instant sur son neveu. Assis au milieu des plus jeunes membres de l'ordre, le jeune homme discutait avec animation de ses dernières aventures. Ses yeux verts brillaient d'une flamme que la guerre avait presque détruite et un sourire de pur bonheur jouait sur ses lèvres. A n'en pas douter, il y avait de l'amour de l'air.

Le regard bleu s'assombrit, avec la perspective de la prophétie, est-ce que Harry devait encore espérer quelque chose de l'amour.

Lui avait depuis longtemps abandonné l'espoir d'être aimé comme il aimait.

Chassant ses pensées moroses, Sirius s'approcha de Remus et ils entamèrent une longue conversation.

Dumbledore apparu peu après, aussi silencieusement qu'un fantôme. Sa robe bleue et argent brillait doucement aux lueurs des chandelles lui conférant une aura mystique et accentuant les traits sérieux de son visage.

« Désolé de vous avoir convoqué de manière aussi impromptue, mais deux éléments qui ont été porté à mon attention nécessitaient cette réunion. »

Tous les sorciers avaient le regard tourné vers le vieil homme. Harry sentit son cœur se serrer d'appréhension comme s'il savait déjà ce qui l'attendait. A ses côtés, Draco lui adressa une grimace qui lui arracha un sourire. Le jeune homme se dit que quelles que soient les terribles nouvelles, rien ne pouvait entacher la beauté du sentiment qu'il venait à peine de découvrir.

Il se trompait lourdement.

« Tout d'abord, poursuivi Dumbledore, Severus m'a annoncé que Voldemort avait l'intention d'attaquer l'école. »

Il y eu un frémissement dans la salle... C'était impossible, même dans ses années de puissance Voldemort n'avait jamais osé s'en prendre à Poudlard. L'école était restée un sanctuaire inviolable de paix, synonyme de sécurité.

« Vous en êtes sur ? Demanda Maugrey Fol-Œil, son œil magique scrutait Rogue comme s'il cherchait à dénuder son âme. Le vieil Auror n'avait aucune confiance en l'espion et ne manquait pas une seule occasion pour le rappeler.

- Oui ? J'en suis certain. J'ai comparé ses informations avec d'autre et il semblerait que Voldemort ait l'intention d'attaquer dans moins d'un mois.

- Et quelle est la seconde nouvelle.

- Une prédiction de Trelawney.

Hermione et Draco froncèrent les soucis. Ils faisaient tous deux partis de ses esprits cartésiens qui ne croyaient pas en la science des astres.

- Il semblerait que se soit une prophétie semblable à celle de la naissance d'Harry...

- C'est à dire ? Fit le brun bien qu'il ait déjà une idée de ce qui l'attendait. »

Dumbledore répéta ce que lui avait dit Trelawney :

A l'avènement d'une nouvelle lune,

Lorsque la terre enfantera de la nouvelle génération :

Alors le temps sera venu.

Les deux créatures s'opposeront une dernière fois.

De cette bataille résultera une mer de sang.

Mais l'un des deux se vaincra et rentra dans l'histoire.

Alors que l'autre tombera et se ne relèvera jamais...

Les membres de l'Ordre restèrent un moment silencieux devant la signification caché derrière chaque mot.

« Ca pourrait vouloir dire plein de chose... murmura Hermione d'un ton dubitatif.

- Ah bon ? Fit Harry le visage fermé, je ne vois qu'une seule signification. La nouvelle lune est dans un mois, la nouvelle génération c'est les jumeaux de Lyra et Bill, Les créatures doivent représenter Voldemort et moi : le Serpent et le Lion, donc le reste représente la bataille finale. »

En quelques mots dit sur un ton détaché, le Survivant venait de résumer ce que tous pensaient à voix basse. Il fallait se rendre à l'évidence...

Cette nouvelle amenait un mélange de joie et de douleur dans le cœur des sorciers.

Une joie terriblement égoïste d'envisager la fin de la guerre. La possibilité de retour en un bonheur relatif, sans craindre chaque jour pour ses proches.

Mais aussi la douleur de pousser un enfant devenir à un assassin. Ou il détruisait le Seigneur Noir, où alors il signerait la fin du monde des sorciers.

« Ce n'est pas possible ! s'insurgea Malefoy, le regard troublé par l'inquiétude et la colère. Ce ne peut pas être le moment, je doute que Potter ne soit prêt pour la bataille finale. Il a à peine dix- neuf ans ! Comment voulez-vous qu'il gagne contre un sorcier rompu dans l'art de la magie Noir. C'est peut-être le Survivant, le messie, mais il n'a aucune chance. J'ai passé de nombreuses années à tremper dans la magie Noire ! Je sais de quoi je parle ! »

Certains sorciers acquiescèrent. Mais Dumbledore poursuivit implacable malgré les protestations des amis d'Harry

« Pour une fois je fais entièrement confiance au pouvoir de divination du professeur Trelawney. »

Draco se leva, prêt à faire un commentaire acide sur les capacités limitées de la devineresse, mais Harry lui prit le bras et en lui murmurant quelques mots à l'oreille il l'obligea à se rasseoir.

« Pour ce qui est des chances qu'à Harry de vaincre Voldemort, poursuivit Dumbledore comme s'il n'avait jamais été interrompu, je peux vous assurer que Harry à toutes les chances de gagner, je m'en suis assuré personnellement. »

Nul ne su que dire devant les yeux étrangement pétillants de Dumbledore. Il ressemblait à un de ses joueurs d'échecs qui ayant soigneusement préparé leurs pièges, attendait calmement la victoire.

Regardant une énième fois par les fenêtre du château, Sirius soupira. Aucune trace de Voldemort où de ses sbires à se demander, s'il y aurait réellement une attaque.

Reportant son attention sur ce qui se passait dans la pièce, il observa les stratèges achever les derniers préparatifs de la bataille. Son regard s'attarda un instant sur le professeur de potion qui l'air encore plus revêche qu'à son habitude recevait ses dernières instructions.

En observant le profile sévère assombri par un regard sombre, l'animagus sentit son cœur se serrer... C'était peut-être la dernière fois qu'il le voyait, c'était peut-être sa dernière chance de ne pas devoir emporter ses sentiments dans sa tombe.

Parmi tous les sorciers présents dans la salle, combien reviendraient de la bataille finale...

Une mer de sang.

Il n'était d'ailleurs pas le seul à penser la même chose.

Dans un coin reculé de la pièce, Draco et Harry étaient en grande conversation depuis plus d'une demi-heure. Le blond à l'air hautain, semblait défait et Harry tentait apparemment de le rassurer.

En les voyant ainsi, Sirius pensa qu'ils n'avaient pas des relations que l'on entretenait généralement avec un ancien ennemi. Et si la possibilité que son neveu entretienne des relations avec le fils Malefoy l'aurait en temps normal fait sourire, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que les jeunes garçons partageaient peut-être leurs derniers moments ensemble...

- Il est dix-huit heures annonça Charlie Weasley le visage fermé, tout est près, les derniers élèves ont été évacués et nous avons renforcé les sorts de protection autour du bâtiment.

- Bien, fit Minerva en remontant ses lunettes sur l'arrête de son nez. Il ne nous reste plus qu'à attendre. N'oubliez pas que le but de l'opération est que Monsieur Potter atteigne Voldemort vivant. Monsieur Malefoy, Monsieur Weasley vous êtes-chargés de protéger ses arrières ! Alors vous ne le quittez pas d'une semelle. Tout le monde à compris ce qu'il devait faire ?

- Oui ! Fut la réponse unanime.

- Parfais ! Que chacun regagne son poste et attende le signal d'attaque !

Posté à la fenêtre, Sirius fut le premier à repérer l'ennemi. Dans la lumière déclinante, l'armée mangemorienne était impressionnante.

Au premier se dressait les détraqueurs, qui apportait avec eux un relent de peur. Puis venaient les mangemorts océan informe de cape noire et de masque blanc. Derrière, flottant à deux mètres du sol comme un sinistre présage, se tenait Voldemort l'air plus cruel que jamais.

Le signal d'alerte retentit, Sirius se détourna de la fenêtre pour rejoindre son poste.

Avant de partir son regard accrocha celui de Draco qui lui fit un pauvre sourire avant de suivre Harry.

Dehors la bataille faisait rage, les sorts fusaient de tout côté sans que l'on puisse identifier leur provenance. Plusieurs fois l'animagus entendit des sorts siffler à ses oreilles, mais il n'arrêta pas sa marche tuant tout ce qui passait à sa portée avec une efficacité redoutable. Il vit plusieurs de ses amis tomber sans jamais ralentir sa marche, on ne pouvait plus rien faire pour eux.

Il ne s'arrêta pas quand il vit Tonks tomber sous l'effets d'un sort qui la laisserait paralyser à vie. Il ne s'arrêta pas quand deux septièmes années s'écroulèrent sous l'effet d'un avada kedavra ni quand Maugrey rendit l'âme à quelques pas de lui.

En voyant l'horreur provoquée par le combat, il se sentit soulager que Severus n'y participe pas. Le sorcier avait du regagner le manoir Jeudusor pour ses obligations de mangemort.

Portée par l'adrénaline, l'ancien Gryffondor n'entendait ni ne voyait rien. Tout son esprit était tourné vers un seul objectif, il fallait trouver Harry et l'aider à vaincre Voldemort. Parce qu'il n'était peut-être pas Trelawney, mais il sentait que cette bataille allait mal finir, il fallait donner à Harry l'avantage qui lui permettrait de vaincre.

Le sorcier s'immobilisa un instant, l'œil attiré par un éclair doré. Malefoy se tenait au milieu du champ de bataille, l'air hagard et les vêtements ensanglantés.

Sirius sentit sans vraiment voir le sorcier qui lança un sort sur le jeune homme. Ne prenant même pas le temps de réfléchir, il plongea sur Draco juste à temps pour lui sauver la vie. Le combattant se releva rapidement et envoya un sort sur leur assaillant qui s'écroula.

- Tous va bien ? Hurla Sirius pour couvrir les bruits de la bataille

Le Serpentard hocha lentement la tête comme si le mouvement lui coûtait.

- Où est Harry ? Demanda l'aîné, je croyais que tu devais rester avec lui ?

Le blond secoua la tête pour se remettre les idées en place

- Je ne sais pas, nous avons été séparé... Il doit être resté avec Weasley...On devait se rendre au bord du lac... c'est là que se trouve Voldemort.

Sans perdre une seconde, Sirius saisi le plus jeune par le poignet et l'entraîna à sa suite. Le mauvais pressentiment qu'il avait se transformait peu à peu en peur. Tout en se frayant un chemin parmi les combattants, il expliqua à Draco la situation et sa volonté d'aider Harry à vaincre.

Les deux hommes progressaient lentement, ralenti par les mangemorts. Leurs cœurs battaient plus rapidement au fur et à mesure de leur course effrénée.

Quand ils arrivèrent devant le lac, ce fut pour trouver le survivant et le Seigneur des ténèbres face à face. Malgré le fait que la nuit soit maintenant tombée, les deux sorciers semblaient éclairés par une aura de magie pure.

A partir de là, tout se passa très vite. Les deux combattants lancèrent simultanément le même sort, sous la violence du choc, Ils s'écroulèrent tous deux.

Draco ferma un instant les yeux priant de tout son cœur pour que Harry se relève, mais il ne le ferait jamais.

Ce fut Voldemort qui aider par un de ses sbires se redressa, l'air mal en point mais toujours en vie.

Le Serpentard étouffa un cri muet et se précipita vers le Survivant pour l'aider lui aussi à se relever. Mais plusieurs mangemorts se trouvaient entre le lieu du combat et lui, l'empêchant de passer. Un des être encagoulés, soutenait son maître alors qu'un autre se dirigea vers le corps immobile de Harry. Sans que nul ne put faire un geste, il leva sa baguette et lança un sort d'une voix victorieuse.

- Incendio.

Pour les mangemorts cela semblait être le signal de départ, un à un ils transplanèrent. Ne laissant derrière eux qu'une mer de sang.

Les quelques sorciers encore debout se regardèrent ébahis, ils avaient perdu... Ce n'était peut-être pas la bonne pleine lune...

Fin du Flash-back

Sirius se réveilla en sursaut, le corps en sueur, les pupilles dilatés par des souvenirs de son cauchemar...

Si seulement ça ne pouvait être que ça, Un simple cauchemar...

Il lui suffirait alors de se réveiller pour découvrir à ses côtés le visage de son filleul... il n'aurait qu'à ouvrir les yeux pour trouver le sourire lumineux et secret que lui lançait Harry dans les derniers jours...

Oui, un simple cauchemar...

Le sorcier s'assit dans son lit et passa une main lasse sur son visage.

Il se sentait abattu comme à chaque fois qu'il rêvait de la nuit écarlate, la nuit de la mort du survivant.

Plus rien n'avait été pareil depuis lors.

Bien sur on avait érigé une statue à l'endroit où était mort Harry, une statue de marbre aux douces couleurs ambré et aux yeux couleur d'émeraude.

Et sur la pièce était gravé ses quelques mots :

« A celui qui eut le courage d'affronter les ténèbres pour le bien de l'humanité. Que son âme repose en paix. »

Et puis bien sur, il y avait eut l'enterrement, pas qu'il y ait grand chose à enterrés, juste quelques cendres qui avaient échappé aux flammes.

La cérémonie avait été longue et pompeuse, tellement éloigné de ce que Harry aurait souhaité. D'ailleurs un moment Sirius sourit en imaginant l'expression qu'aurait eut Harry en voyant Fudge faire son éloge funèbre.

Mais le sourire avait rapidement disparut à l'idée que jamais plus Harry ne lui sourirait.

Draco n'était pas venu à l'enterrement, il avait fait son deuil à sa manière et cela avait du être particulièrement douloureux de faire le deuil d'une personne aimée...

En somme la nuit écarlate avait changé la vie de tout le monde.

Sirius secoua la tête, il n'était pas bon de revenir sur de vieux souvenirs...

Revenant à l'instant présent, et à sa mission pour l'Ordre, l'animagus enfila ses vêtements et sorti de la pièce.

Le reste de la tente était anormalement silencieux, mais il finit par trouver Rogue dans la cuisine. Le sorcier était assis derrière une carte de la région déterminant certainement le chemin qu'il leur restait à parcourir avant de trouver la pierre de Lémure.

- Bonjour Black, fit le sorcier sans même lever les yeux de son ouvrage

- Bonjour répondit Sirius en se préparant une tasse de café.

Il y eut un long silence...

Severus, le visage caché derrière ses mèches de cheveux, réfléchissait. Devait-il dire à son ami, qu'il l'avait entendu faire un cauchemar. Il ne savait pas vraiment comment l'animagus réagirait en apprenant cela... ni même comment aborder le sujet. Il préféra donc garder le silence et dire...

- Il faut que nous soyons parti dans moins d'une heure...

L'autre sorcier hocha la tête, les yeux dans le vague...

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Rogue serra les pans de sa cape autour de lui, tentant de préserver un peu de chaleur.

Ils marchaient depuis près d'une heure quand la neige les avait surpris. Impossible de continuer leurs avancés sans utiliser la magie, c'est à dire sans risquer de se faire repérer.

Les deux compagnons avaient du se réfugier dans une grotte en attendant quel temps se calme.

Du coin de l'œil, Severus regardait l'animagus installé au fond de la grotte. L'homme restait plongé dans un profond mutisme certainement rongé par les souvenirs de son cauchemar.

Soupirant mentalement, Severus se leva bien décidé à lui parler.

Sirius sursauta en sentant le professeur de potion s'installer en face de lui.

- Tu veux en parler ?

Le gryffondor haussa les sourcils en signe d'incompréhension.

« De ton cauchemar, tu veux en parler ? »

La première réaction de Sirius fut de refuser, il n'avait aucunement envie de parler de ça. Mais finalement il accepta et se mit à raconter son rêve à voix basse. De temps à autre, Severus acquiesçait pour monter qu'il écoutait. Puis quand le récit fut terminer, il pris la parole :

- Tu sais, c'est normal que tu y penses encore malgré les années. Tout le monde a été marqué par la bataille de cette nuit. Mais de toute façon tu n'es pas coupable de la mort de Potter. Nous sommes tous coupables d'avoir envoyé un enfant combattre sous le prétexte de la prophétie, je suis coupable d'avoir donné l'information de l'attaque de Poudlard, on ne peut rien faire contre le passé...

Sirius écoutait vaguement son interlocuteur, sans parvenir à se concentrer sur ses propos. C'était rare que Severus lui porte autant d'attention et sa proximité était troublante pour le sorcier.

Il resta un moment plongé dans les grands yeux noirs. Il voyait bien les lèvres du professeur de potion bouger, mais se trouvait dans l'incapacité d'entendre les mots qui en sortaient. Captivé, il vint soudain à Sirius une idée saugrenue. « J'ai envie de l'embrasser »

Et avant même qu'il ne se rende compte de ce qu'il avait pensé, ses lèvres se retrouvaient contre celle de son ancien ennemi. Dans un baiser aussi chaste que rapide. Severus se raidi, surpris par le geste, avant que l'animagus ne se reprenne et ne s'éloigne précipitamment.

Sirius était encore abasourdi par son geste. Il ne s'y attendait pas. Depuis le temps qu'il avait envie d'embrasser le sorcier sans jamais passer à l'acte... il avait fallu d'une demi seconde pour gâcher trois ans d'amitié.

- Je suis désolé, fit l'animagus sans pour autant regarder le sorcier dans les yeux.

Il ne voulait pas voir cette expression sur le visage de Rogue. Une expression qui lui dirait : tu as tout gâché, c'est fini, je te déteste comme au premier jour.

En fait, Severus ne réagit pas immédiatement. Son visage devint inexpressif et il se contenta de dire d'une voix presque calme.

- Pourquoi ?

Sirius ne répondit pas, il lui aurait pourtant suffit de trois mots pour expliquer son geste...

Mais il préféra se taire plutôt que de risquer tant de chose.

- Ecoute Black, je ne sais pas ce qui t'as poussé à agir peut-être une plaisanterie douteuse, mais j'aimerais que ça ne se reproduise pas.

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Dumbledore passa une main à travers les plumes du Phénix, regardant sans vraiment le voir le parc enneigé. Le paysage semblait magnifié, couvert d'un voile blanc. La température fraîche sans être glaciale avait incité les élèves à sortir pour un quelconque jeu d'hiver.

Mais l'esprit du vieux sorcier était bien loin de ces festivités. Depuis la mort d'Harry, la situation du monde libre empirait de jour en jour.

Toutes ces catastrophes retombaient l'une après l'autre sur le dos d'Albus comme pour lui rappeler sans cesse qu'il était la cause ce désastre.

Mais la nouvelle que Zabini venait de lui communiquer dépassait tout.

Lucius Malefoy : nouveau ministre de la magie ! C'était la fin !

Pourtant, le vieux sorcier ne pouvait rien faire contre ça.

Soit il envoyait des membres de l'Ordre combattre et se faire massacrer ; soit il n'agissait pas. Mais au final, la situation resterait inchangée. Lucius Malefoy deviendrait ministre. Il avait juste l'option d'envoyer des hommes à une mort certaine ou de ne rien faire.

Albus frotta un instant, ses yeux fatigués. Il sentait le désespoir commencer à le gagner. Bien sur, il ne se laisserait pas abattre... Il n'en avait pas le droit.

C'est sur lui que reposaient les derniers espoirs des sorciers.

Mais tandis qu'il se trouvait seul, il laissa tomber le masque et redevint un simple vieux sorcier usé par la vie.

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Le ministère de la magie, encore vide à cette heure de la matinée, faisait raisonner les pas de l'adolescente.

Le rouge aux joues, la jeune fille accéléra s a course. Pour son premier jour de travail, il était sacrément en retard, et même si son poste n'était que celui d'une petite hôtesse stagiaire, elle n'avait pas vraiment envie de la perdre.

La jeune fille arriva à destination, essoufflée. Elle s'apprêtait à toquer à la porte, quand celle-ci s'ouvrit.

- Vous êtes en retard Mademoiselle Langlois ! Ne vous as-t-on jamais appris que la ponctualité était une vertu essentielle !

La dénommée Langlois, observa son interlocutrice. Une immense matrone entièrement vêtue de Noir qui la fixait de ses petits yeux noirs. Sur la poitrine de la femme, brillait un insigne :

Siegrun Petterson, chef du personnel insignifiant/inutile

« Veuillez m'excuser Madame Petterson, Je vous promets que ça ne se reproduira plus.

- C'est Mademoiselle... siffla la vielle femme

- Pardon ?

- C'est Mademoiselle Siegrun Petterson ! Tachez de vous en souvenir.

- Bien sur mademoiselle... Excusez-moi.

- Je passe l'éponge pour cette fois... Venez, je vais vous présenter à vos collègues. »

Les deux femmes traversèrent un labyrinthe de couloirs pour se trouver dans le grand hall.

Durant tout le trajet, mademoiselle Pertterson ne cessa pas de parler, informant la jeune fille de son nouveau poste.

D'après elle, c'était un travail simple, qui ne nécessitait aucune disposition particulière.

- Ca doit être pour cela que l'on vous a engagé... avait ajouté durement la vielle grincheuse.

Elles finirent par arriver au niveau des standards, où se trouvaient déjà deux autres jeunes filles.

- Mesdemoiselles, fit Petterson, voici votre nouvelle collaboratrice : Rosa Langlois... Je vais vous laisser faire connaissance. N'oubliez pas que le ministère ouvre dans moins d'une demi-heure. Je vous veux donc aimable et souriante à la réception ! Alors au travail !

Rosa s'installa derrière l'un des bureaux, posant son bonnet de laine sur la petite table.

Les autres filles s'approchèrent afin de la saluer.

- Salut, lui dit la grande blonde au visage mangé par d'immense lunette rose, je suis Betty et voici Pénélope.

L'autre fille, assez petite qui se cachait derrière une touffe de cheveu fillasse, lui fit un petit signe.

- Ne fait pas trop attention à Petterson, ce n'est qu'une pauvre fille aigrie... Tu vas vite t'y habituer.

- Et pour le travail ?

- Tu vas t'occuper de la réception des sorciers qui arrivent côtés moldu...

- Ca je l'avais compris, mais c'est un travail intéressant ?

La blonde eut un sourire sans joie.

- Chaque soir en partant, je me dis que plus jamais je ne mettrais les pieds dans ce bureau... Et pourtant chaque matin à cinq heures je suis de retour. Il faut bien gagner sa vie, non ?

Pénélope hocha vigoureusement la tête, faisant s'envoler quelques mèches.

- Allez viens petite, je vais t'expliquer comment marche la maison... Je parie que l'autre grue n'a pas fait son travail ! Non mais je vous jure des fois que... !!!

Sans suivie une bordée d'injures qui résonnèrent dans le silence.

Rosa passa une main agacée dans ses courtes boucles rousses. Ses années à Poudlard ne l'avaient pas préparé à ce genre de métier. Elle aurait du suivre les conseils de sa mère et continuer ses études.

Mais non ! Il avait fallu qu'elle se croit plus intelligente que tous les autres ! Elle voulait faire carrière dans les magazines de mode.

Ben à vue de nez, l'adolescente se trouvait très loin du dernier hors-série de Gloire et Sorcier.

Dans les quelques mois qui avaient suivi sa sortie de Poudlard, elle avait passé audition sur audition sans jamais être accepté. Jusqu'à ce que sa mère agacée, ne la mette à la rue, en plein hiver !

Rosa n'avait pas eut d'autre choix que travailler.

Elle commençait à envisager sérieusement de reprendre ses études.

« Un petit boulot tranquille sans aucune qualification particulière. » Avait dit Petterson, tu parles !

Rosa s'était fait draguer trente fois, agresser verbalement une bonne centaine de fois et une sale mégère avait tenté de lui jeter un sort !

En sort intérieur, elle répétait comme un mantra : « plus jamais ça ».

Rester vissée six heures d'affiler à un siège inconfortable et se faire insulter en gardant le sourire, ce n'était pas fait pour elle !

Heureusement, c'était enfin l'heure de la pause déjeuner.

Elle saliva un instant devant la part de pizza double fromage, jambon, champignon avec supplément d'oignon et poussa un soupir de bonheur en enfournant la première bouchée.

Avec tous les régimes auxquelles elle s'astreignait pour les auditions, ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas mangé autre chose que du jus de céleri. Rien ne viendrait se placer entre elle et sa part de pizza !

Un bruit insolite la détourna pourtant de ses préoccupations. Un craquement sinistre, suivi d'une série de hurlements hystériques. Rosa mit un instant, avant de réaliser ce qui se passait.

La coupole en verre du grand hall, s'effondrait sous l'impact de nombreux sorts maléfiques. Par l'ouverture ainsi crée, une foule d'être encapuchonnée s'infiltrait à l'intérieur de l'édifice, provoquant la terreur chez le personnel.

Rosa leva un peu plus les yeux pour découvrire avec effroi un bloc de pierre tomber à pic au-dessus de tête. Elle eut alors une pensée idiote :

- Par Merlin ! Le ciel me tombe sur la tête !

Ce fut sa dernière pensée avant que tout ne devienne noir.

Les dix Aurors présents dans le bâtiment, ne purent rien faire contre les mangemorts. L'attaque, méticuleusement préparée, fut aussi brève qu'efficace. Il n'avait pas vingt corps étendus sur le plancher, avant que le conseil intérimaire – chargé du pouvoir depuis la mort de Fudge- ne décide se rendre pour sauver sa peau.

Cette journée resterait sans doute dans les mémoires comme un niveau signe de dégénérescence de la race sorcière. Voir les hommes qui un moment auparavant représentait le pouvoir du pays s'aplatir avec servilité derrière leur nouveau maître.

Caché par un masque d'impassibilité, Lucius Malefoy jubilait : il avait enfin réussi à accomplir, le but que des générations de Malefoy avaient poursuivi. Il était ministre !

Contrairement à ce que son père avait toujours cru, il méritait lui aussi d'entre dans les chroniques de la famille.

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- Tu es certain de pouvoir t'occuper seul des jumeaux ?

- Combien de fois dois-je te dire oui !!!!!

La sorcière eut une moue dubitative, elle se rongea nerveusement l'ongle du pouce. Bill lui fit un sourire rassurant avant de poser un baiser sur son front.

- Allez, file ! Tu vas être en retard ! Et puis ce n'est pas comme si c'était la première fois que je restais seul avec eux !

- Oui, c'est vrai... Mais tu ne veux pas envoyer un hibou à Ginny, elle pourrait t'aider ! James et Henry peuvent être exaspérant, quand ils s'y mettent...

- Lyra !!!

- Bon d'accord ! Je m'en vais !

Après un dernier baiser, la sorcière transplana en direction du ministère de la magie.

A son arrivée au ministère, la sorcière fit une grimace. Cela faisait à peine trois jours que Malefoy était ministre de la magie et déjà plus rien n'était pareil.

Pour en juger, il suffisait de regarder la nouvelle statue en or qui trônait au-dessus de la fontaine. Elle symbolisait une parfait famille de sang-pure : avec le mari et la femme aux corps sublimes qui accompagnaient deux enfants à la bouille réjouie.

Le chef d'œuvre représentait ce que devait être chaque famille sorcière.

Lyra Weasley se dirigea d'un pas vif vers le bureau du ministre. Elle avait été invitée ou plutôt convoquée à se rendre à une réunion présidée par Lucius Malefoy.

Dans la salle d'attente, la sorcière resta étonnée. Devant elle se trouvait le personnel de plusieurs grands journaux sorciers : ça allait de la gazette des sorciers où elle travaillait au Chicaneur.

Saluant tout le monde d'un signe de tête, la sorcière se dirigea vers Tommy Jones, son directeur de rédaction.

- Tu sais pourquoi nous sommes ici ? Demanda la Lyra dans un souffle

- Je n'en ai pas la moindre idée... fit Tommy d'un air las, d'ailleurs personne ne le sait. La seule chose que l'on puisse faire c'est attendre et voir venir. Mais moi tout ça ne me dit rien qui vaille.

La jeune femme soupira et se résigna à patienter.

Elle n'eut pas à attendre longtemps. Quelques minutes après, tout le monde se trouvait dans le bureau du ministre.

Malgré la gravité de la situation, les regards ne pouvaient pas se détourner de l'opulence des lieux. Tout dans la pièce rappelait la puissance des Malefoy. Depuis les lambris richement ornementés jusqu'au blason familial.

Apparemment amusé par l'admiration des sorciers, le ministre ne dit mot.

Il profita de ce répit pour préparer son discours et observer la petite assemblée. Ses yeux bleus eurent tôt fait de repérer Lyra Weasley. L'homme plissa les yeux avec une légère mimique de dégoût. S'il y avait bien une engeance de sorcier que Lucius ne pouvait pas supporter, c'était bien les Weasley. Il plaçait cette famille au même rang que les moldus.

Relevant la tête pour cacher son ennui, Malefoy prit la parole.

- Si je vous ai fait venir aujourd'hui, c'est pour parler d'une nouvelle loi que le ministère a décidée de mettre en place et qui vous concerne tous.

Lucius se tut en instant, vérifiant que tous ses auditeurs l'écoutaient

- Afin d'améliorer la sécurité des sorciers et de nous assurer de la bonne

circulation des informations, nous avons décidé de créer une commission chargée de contrôler tous les articles édités dans vos journaux.

Il y eut quelques remous dans la salle.

- Cette commission décidera des articles qui pourront être publié et de ceux qui ne le seront pas.

- Quoi ! S'exclama une petite sorcière maigrichonne un peu plus téméraire que les autres. Vous ne pouvez pas faire ça ! C'est contre la liberté d'expression...

- Je vous parle de la survie de notre monde. Bien sur cette mesure peut paraître contre la liberté de chacun, mais au final vous vous rendrez compte que c'est pour le bien de tous.

Ou que c'est de la volonté de Voldemort poursuivit mentalement Lucius.

La petite maigrichonne ne se démonta pas. Au contraire pour se faire entendre, elle éleva la voix, cherchant à obtenir l'appui de ses collègues.

- Que croyez-vous Monsieur Malefoy ? Vous êtes peut-être ministre, mais nous ne vous laisserons pas faire ! N'est-ce pas ?

Il y eut quelques murmures d'approbation, mais la plupart des journalistes restèrent silencieux. Ils gardaient tous en mémoire que Lucius Malefoy faisait affaire avec les mangemorts... et qu'il en était probablement un. Les sorciers avaient appris qu'il fallait parfois savoir se taire pour garder la vie sauve.

Les yeux glacials fixèrent la dissidente. Silencieusement, ils enregistrèrent le visage de la sorcière et se promirent de la faire taire définitivement.

- La mise en place de cette commission n'est pas un sujet de discussion, siffla Malefoy. Je ne vous ai réuni que pour vous en avertir, maintenant si vous avez des récriminations je suis prêt à vous écouter.

Personne ne dit un mot, ils craignaient trop les conséquences d'une parole qui déplairait au ministre.

- Bien alors je considère cette réunion comme clause. Messieurs, Mesdames, je vous souhaite une agréable fin de journée.

Un à un les journalistes quittèrent la salle. Une fois suffisamment loin, ils laissèrent échapper leur colère.

Ce nouveau gouvernement n'était là que depuis peu de temps, et déjà il faisait des ravages :

Les mesures de sécurité anti-moldu, qui consistait à arrêter tous moldus possédant des informations sur le monde sorcier.

Une campagne de discrimination des sorciers d'ascendance moldu

L'interdiction de posséder des objets modus.

Et maintenant, il privait les sorciers de leur dernier moyen d'expression.

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Si les mangemorts avaient découvert que leur très respecté chef possédait un système de miroirs qui installés un peu partout dans le château lui permettait d'espionner tout le monde sans quitter sa chambre, les activités de couloir se seraient brusquement réduites.

Les conspirateurs de toute sorte auraient été comploter ailleurs, les étreintes aussi brève que bruyante seraient aller dans une chambre d'hôtel et le jeune larbin qui se curait gracieusement le nez n'aurait certainement pas été engagé.

Heureusement pour tout ce beau monde, Voldemort avait des préoccupations plus importantes que la revue de ses troupes.

Fermement campé devant son miroir, il observait avec attention un petit prisonnier blond. Ses yeux rougeoyant ne quittaient pas une seconde la silhouette des yeux, tel un serpent devant son dresseur.

Depuis la capture de Malefoy, le sorcier sentait renaître dans son cœur des sentiments qu'il croyait avoir perdu.

Bien sur il savait que le fait de faire venir le blond pour la préparation de la potion, allait compliquer la situation. Mais il était loin à s'attendre à ce type de complication. Que son cœur mort depuis des années se remettre à battre pour quelqu'un d'autre que lui-même.

Maintenant, il se sentait perdu comme un collégien a son premier amour.

Voldemort, plissa les yeux en voyant l'image du miroir se brouiller pour finalement ne lui renvoyer que son propre reflet. L'image le regarda goguenarde, attendant sa réaction.

- Qu'est-ce-tu fais ! Siffla le sorcier d'une voix agacé. Ramènes-moi las-bas !

- Pas question ! Tu deviens ridicule à passer les journées à l'espionner. C'est bien loin de l'image que l'on a du Lord Noir.

Tom leva sa baguette avec la visible intention de fracasser le miroir contre le mur.

- Si j'étais toi je ne ferais pas ça ! Dit l'image avec condescendance

- Et pourquoi donc ?

- Je pourrais te fournir des réponses à toutes tes questions informulées. Je suis plus que la simple réflexion de ton image. Je suis une partie de ton inconscient... Je sais mieux que toi ce que tu veux.

- Et qu'est ce que désire réellement mon inconscient ?

Le reflet répondit sans se laisser troubler par l'ironie qui perçait dans la voix de Voldemort.

- Tu veux Draco Malefoy...

- Tu ne m'apprends pas grand chose.

Les yeux du Seigneur des Ténèbres brillaient doucement, d'une lueur que l'on n'aurait pu qualifier d'amusée si elle ne s'adressait pas à l'homme le plus dangereux de toute l'histoire de la magie.

- La question est plus de savoir comment obtenir ce que je veux. Dois-je utiliser la magie, la force, autre chose...

Tom secoua la tête, avec toutes ses autres conquêtes, la question ne s'était pas posée. Il agissait comme il le désirait sans prendre en compte l'autre. Mais là il ne pouvait pas faire ça, il part de lui qu'il pensait avoir dompter l'en empêchait violemment.

- Je ne voix que deux solutions répondit Le reflet. Tu pourrais le posséder, avec force ou violence. Tu pourrais avoir tout ce que tu voudras de lui. Il répondra à tous tes désirs sans aucune hésitation. Tu pourrais même le tuer, parce que tu es Voldemort. Mais si tu fais ça, Malefoy ne sera qu'un pantin désarticulé entre tes mains. Un pantin docile et divinement beau, mais juste un pantin sans âme : vide. Et nous savons tous les deux que ce n'est pas ce que tu désires. Sinon...

- Sinon... ?

- Tu pourrais lui montrer ton autre visage, lui faire découvrir ce que tu es vraiment pour qu'il t'aime comme...

- Silence ! Tu sais très bien que ce n'est pas je veux.

- Je sais très bien ce que tu veux ! Ce que vous voulez tous les deux. Considères ceci comme une nouvelle chance. Mais quoique tu fasses, agit vite, avant qu'il ne soit trop tard...

Sans un mot, le reflet s'estompa, laissant Tom avec toutes ses interrogations.

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Ils atteignirent l'extase dans un cri et restèrent un moment immobile.

Finalement, Tom repoussa sans ménagement la sorcière qui tel un aimant revint se coller contre lui. Le visage détendu par un léger sourire, la sorcière soupira langoureusement et se mit à lui murmurer des mots doux.

- Je t'aime mon Seigneur... Je serais prête à tout pour te servir.

Voldemort n'écoutait que d'une oreille, habitué à ce comportement typique de Picaro. Il en venait presque à regretter Rose, au moins la jeune femme n'avait jamais oublié où était sa place. Elle n'avait jamais confondu leur rapport épisodique avec un amour passionné.

Comme si le Seigneur des Ténèbres pouvait aimer ? Il détruisait, possédait, avilissait, mais il n'aimait pas.

Non, il considérait Lucille comme une sorte de pion névrosée qu'il pouvait manipuler à sa guise. Pour l'instant, chaque fibre de son corps était tourné vers un autre objectif.

Encore une fois, Tom avait passé toute l'après-midi à l'observer s'affairer autour du chaudron. Mine de rien, il avançait rapidement dans la confection de la Mort Fulgurante. Cela réduisait l'échéance avant que tout soit fini. Plus le temps passé plus sa dernière chance lui échappait. Et même si une part de lui s'en réjouissait, l'autre espérait ardemment pouvoir le conquérir.

- Mon Seigneur ?

Lucille d'eut réitéré sa question pouvoir obtenir son attention.

- Que veux-tu ?

La voix froide de Voldemort n'invitait pas à la discussion

- Qu'as-tu l'intention de faire pour Malefoy ?

Tom tressaillit, c'était la dernière question à laquelle il s'attendait.

- Que veux-tu dire ?

- C'est à dire, murmura la sorcière. Il travaille depuis plus d'un mois sur un projet mystérieux qui nous ait totalement inconnu.

- Et alors, je ne suis pas censé lui rendre des comptes ! fit le sorcier d'une voix polaire.

Lucille grimaça.

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, mon Seigneur. Mais il y a plusieurs rumeurs qui courent parmi les rangs de mangemort

- Des rumeurs ?

- Il semblerait que vous vouliez me remplacer pour le poste de favorite.

Tom ne répondit pas immédiatement, il n'avait jamais songer à remplacer Lucille par Malefoy, peut-être parce que quoiqu'il en dise, le blond restait quelqu'un de spécial. Il pensait pourtant s'être débarrasser de se penchant.

- Si j'avais l'intention de changer de favorite, tu ne serais plus de ce monde.

La sorcière se raidit à cette réponse, troublée par le ton utilisé et par son incapacité à distinguer le visage de son Seigneur.

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Draco sommeillait, seul dans sa cellule. De temps à autre, son corps était parcouru de frissons causé par le froid ambiant.

Le jeune homme ne fit pas un geste quand la porte s'ouvrit pour révéler une silhouette sombre dans l'encadrement de la porte. Il du plisser les yeux pour s'habituer à la soudaine luminosité et distinguer le mangemort encapuchonnée.

- Le maître veut vous voir, fit l'homme d'une voix guttural.

Draco obtempéra sans attendre.

Le mangemort conduit le prisonnier devant une porte de bois blanc.

- Notre Seigneur vous attend...

En entrant dans la pièce, le blond resta sans voix. Malgré le fait qu'il ait vécu toute sa vie dans un manoir immense, il n'avait jamais vu autant de splendeur.

C'était une chambre richement décorée, dans les tons verts et argent. Au centre de la pièce un lit à baldaquin gigantesque dont les rideaux de tissu fin émettait des reflets argentés. En connaisseur, Draco repéra plusieurs objets de valeur :

Il y avait des vases en cristal finement ouvragé dans lesquels on avait exposé des roses d'un blanc éclatant, c'était ses fleurs favorites. On pouvait voir aussi de grand tapis oriental, et plusieurs tableaux de maître. Par la baie vitrée qui faisait face au lit, on pouvait voir le paysage enchanteur d'une plage ensoleillée au sable blanc.

« Une plage ensoleillée ! » L'esprit du blond buta sur ses mots. Impossible de voir une plage éclairée en plein milieu de l'hiver et du repère de Voldemort.

Draco s'avança un peu plus de la pièce, il se sentit bientôt envahi par une douce chaleur réconfortante. C'était bizarrement agréable, comme s'il rentrait chez lui à son appartement parisien. Cette sensation devait être l'effet d'un sort.

Promenant son regard à travers la pièce, Draco ne repéra pas immédiatement le Seigneur des Ténèbres, unique tache sombre dans une débauche de couleur.

- Ca te plait ? demanda le sorcier d'une voix où perçait son impatience.

- C'est merveilleux... Mais puis-je savoir pourquoi vous m'avez fait venir ici ?

- Pour te montrer cet endroit, se sera ta chambre durant le reste de ton séjour ici. J'ai pensé que ce serait mieux que la cellule ou tu vis en ce moment.

Le Serpentard fronça les sourcils, dardant le regard son regard pénétrant vers son interlocuteur. Il essayait tant bien que mal de comprendre ce revirement de situation. Passé du statut d'être insignifiant à une chambre aussi magique que coûteuse, il y avait de quoi s'interroger.

De son côté, Tom était agité. Il se demandait d'abord pourquoi il se donnait tant de mal, après tout il était Voldemort, il lui suffisait de claquer des doits pour obtenir tout ce qui lui faisait envie. Et Draco lui faisait envie ! Mais depuis que le blond était arrivé, il sentait remonté à la surface des souvenirs qui avaient fait parti de lui et qu'il avait voulu détruire.

L'idée de cette chambre lui était venue par un de ses souvenirs, Voldemort avait crée l'atmosphère propice à éveiller des sentiments chez Draco. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que vous cherchez encore ?

Tom s'approcha un peu plus de Draco, l'engloutissant peu à peu dans l'ombre de sa capuche.

- Si j'avais souhaité quoique se soit de toi, je l'aurais obtenu par la force. Ne te pose pas trop de question et contente-toi d'apprécier ce que je t'offre tant qu'il est encore temps.

Le seigneur des ténèbres disparu sans un mot d'explication, laissant Draco avec toutes ses questions.

Perplexe, le blond se laissa sombrer sur le lit. Il se glissa entre les couvertures et se laissa aller dans une étreinte chaleureuse comme il n'en avait pas ressenti depuis deux ans.

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Le professeur de potion marchait d'un pas vif, bousculant sans ménagement les quelques élèves qui avaient la bêtise de se trouver sur son passage. Le visage déformé par une rage contenue, l'homme faisait presque peur à voir.

C'est stupide Gryffondor avait encore fait exploser leurs chaudrons en en profitant pour dévaster toute la salle. Il en venait presque à regretter Londubat et ses airs de gamin attardé. A croire que plus les générations de Gryffondor traversait sa classe, plus leurs bêtises augmentaient !

Il cracha avec hargne le mot de passe au portrait qui protégeait l'entrée de sa chambre. Celui-ci s'écarta placidement, habitué aux colères du Sorcier.

Severus, rentra dans ses appartements, havre de paix dans un monde d'abrutis congénitaux. Mais il déchanta rapidement. Assis sur son canapé, se tenait le dernier homme qu'il avait envie de voir.

- Comment as-tu fais pour entrer, Black ?

- Tu as oublié, répondit le sorcier, Dumbledore m'a donné le mot de passe

Severus se maudit mentalement pour ne pas avoir changé de mode de passe.

- - Bien, alors puisque tu connais le chemin pour entrer, je suppose que tu trouveras la sortie tout seul. A moins que je ne surestime encore une fois tes capacités intellectuelles.

Sans attendre la réponse édifiante de l'animagus, le sorcier se dirigea vers la salle de bain, il avait grandement besoin d'un long bain pour se débarrasser de la fatigue que représentait cette longue journée. Il n'était rentré de France –avec la pierre de Lémure- que depuis cinq jours et il n'avait pas eu le temps de se reposer.

Severus se tourna pour fermer la porte de la salle de bain et découvrit avec agacement que Sirius n'était pas parti. Le sorcier lui adressa un sourire contrit.

- Qu'est-ce que tu veux Black ?

- Juste te parler, s'il te plait...

- Mon dieu ! C'est qu'en plus tu as découvert la politesse. Ecoutes, pour l'instant je ne veux pas parler, je veux prendre un bain, corriger quelques copies et dormir ! Avoir une discussion avec toi est la dernière de mes priorités...

- Tan pis, je peux attendre.

En disant cela, Sirius se rassit sur le canapé.

Rogue le regarda étonna, puis haussa les épaules. Si Sirius avait décidé de camper dans son salon... libre à lui, tant qu'il le laissait tranquille.

Severus prépara son bain l'esprit ailleurs. Il remplit la baignoire d'eau chaude et y ajouta quelques plantes relaxantes. D'un geste habitué, il versa une bonne lampée de produit pour le bain et remua jusqu'à obtenir des bulles aux reflets chatoyants. Le sorcier quitta un à un ses vêtements et les plia soigneusement avant de rentrer dans la baignoire.

Il se relaxa rapidement dans l'eau, les yeux clos, étirant le plus possible ses muscles. Il laissa le doux parfum flottant imprégné ses sens et le remplir d'une euphorie aussi agréable que passagère.

Au bout d'un long moment, le sorcier ouvrit les yeux, plongeant son regard dans les bulles qui l'entouraient. Ces bulles avaient la curieuse particularité de lui faire visionner des scènes qui lui permettrait peut-être de résoudre ses problèmes.

Rogue fixa les images qui défilaient dans les bulles.

Sirius qui l'embrassait dans la grotte.

Sirius qui soignait ses blessures quand il avait été libéré des mangemorts.

Sirius qui veillait sur son sommeil.

Sirius qui l'embrassait dans la grotte.

Sirius buvant la potion d'invisibilité.

Sirius qui lui sauvait la vie.

Sirius qui l'embrassait dans la grotte ; Sirius qui l'embrassait dans la grotte, Sirius qui l'embrassait dans la grotte ; Sirius qui l'embrassait dans la grotte.

Severus repoussa les bulles d'un geste rageur pour qu'elles arrêtent de rejouer sans cesse la même scène. Bon, il devait reconnaître qu'il avait réagit un peu violemment à la scène dans la grotte, ce n'était pas comme s'il n'avait pas rêvé de ce moment. La sensation des lèvres du sorcier contre les siennes et la frustration qu'elles le fuient juste au moment où il allait répondre au baiser. Le professeur de potion secoua la tête, comme pour chasser ces idées de son esprit. Il n'avait pas de raison de s'emporter pour s'y peu. De toute façon il ne ressentait rien pour Sirius... il éclata une bulle taquine qui lui remontrait la scène du baiser.

Et même s'il ressentait quelque chose pour le sorcier, ce sentiment ne devait pas être réciproque. Personne n'aimait Severus Rogue et ça n'avait aucune importance puisque Severus Rogue n'aimait personne.

L'eau du bain était devenue froide et Rogue se décida à sortir de l'eau.

Il s'habilla et sécha sommairement ses cheveux. Au moment d'ouvrir la porte le sorcier s'immobilisa.

« Est-ce que Sirius était resté dans le salon à l'attendre », il soupira. Non, Certainement pas et même si ça avait été le cas, il s'en moquait !

Severus ouvrit lentement la porte, l'animagus n'était pas parti. Il était toujours assis sur le canapé, le fixant de ses yeux bleus, l'air vaguement amusé. Il attendait tout simplement et c'était déjà un fait étonnant, tout le monde savait que Black n'avait aucune patience.

Le professeur de potion l'ignora royalement. Il partit chercher des copies dans son bureau, avec l'intention de les corriger dans le salon.

Le sorcier s'installa à la table et se plongea dans ses corrections, totalement oublieux de son environnement.

Sirius resta un moment à observer le professeur. L'homme avait un visage totalement inexpressif alors qu'il corrigeait ses copies, distribuant les mauvaises notes. Mais en y faisant attention, on pouvait remarquer une étincelle particulière dans ses yeux sombres. En fait chez Rogue tout passait par le regard. C'était d'ailleurs pour cela que l'animagus était là, à cause d'une hypothétique étincelle qui avait éclairé le regard de Rogue peu après le baiser.

L'ancien Gryffondor s'était repassé la scène une bonne centaine de fois, du moment ou il s'était trahi à la colère de Severus. Et toujours il avait vu cette flamme particulière qu'il ne pouvait pas comprendre. Le mieux pour lui, était donc d'avouer une fois pour toute, ses sentiments à la personne qu'il aimait comme ça plus de doute... mais aussi plus d'espoir.

Encore fallait-il que Rogue le laisse parler.

Severus s'étira longuement, il avait passé près de deux heures à la correction et vu le nombre de stupidité qu'il avait lu, il était content d'avoir fini !

Le maître de potion leva la tête, rencontrant une fois de plus le regard de Black. Ca commençait à devenir agaçant ! Il croyait pourtant que le sorcier se serait parti.

Le directeur de la maison Serpentard pencha la tête de côté, comme pour mieux évaluer la situation. Il aurait bien manger quelque chose, mais le dîner dans la grande salle était terminé depuis longtemps et il trouvait le fait de manger sous ce regard perçant, assez gênant.

Le mieux qu'il avait à faire, c'était de dormir. Avec un peu de chance, il se rendrait compte que tout ça n'était qu'un rêve stupide. Et que Black n'avait pas squatté son salon pendant plusieurs heures !

La nuit avait été courte. Le soleil ne s'était pas encore levé quand Severus se leva. Il entra dans le salon comme un automate et éclaira la pièce d'un sort. Quand la lumière fut faite, il sursauta. Black le regardait de ses yeux bleus, parfaitement immobile comme s'il n'avait pas bougé de toute la nuit. Ca tournait au cauchemar ! Severus perdit patiente :

- Qu'est-ce que tu fais encore là !

- Je te l'ai dis... je veux te parler.

- Très bien, j'écoute ce qu tu as à me dire et après tu me laisses tranquille ! C'est compris ?

- C'est compris.

Sirius rassembla ses idées, il voulait que le message passe le mieux possible.

Quand est-ce que tout cela avait commencé ? Il ne le savait pas vraiment, peut-être était-ce un sentiment endormi dans son cœur depuis une éternité, peut-être que dans chaque personne qu'il avait cru aimer se cachait son amour pour Rogue.

Enfin bref... Tout avait réellement commencé quand il s'était rendu compte que Snivellus n'était pas vraiment un bâtard graisseux ou plus exactement quand Harry lui avait fait comprendre qu'il ne supportait plus cette guerre infantile. Le temps aidant, les deux hommes s'étaient rapprochés, autant que possible pour deux anciens ennemis. Sirius s'était mis à penser de plus en plus souvent à l'autre sorcier, à s'inquiéter aussi. Jusqu'à ce qu'il soit obligé d'associer le mot amour au sentiment qu'il éprouvait pour Severus.

Bien sur, il s'était aussitôt interdit d'éprouver de tel sentiment. De toute façon, jamais Severus ne lui renverrait son amour... personne n'aimait réellement Sirius Black et ça n'avait jamais eut d'importance puisque avant il n'aimait personne. Et puis, on ne peut pas se permettre de tomber amoureux en temps de guerre, pas lorsque l'on était un fuyard et qu'on ne savait pas si on allait le voir le soleil se lever. Harry avait su passer outre ses règles, mais Harry était mort et la guerre continuait.

Il y avait eut ensuite le moment ou l'espion s'était fait découvert par les mangemorts –environ un an plutôt. Il avait passé trois semaines, prisonnier des mangemorts et pour l'animagus ça avait été les trois pires semaines depuis sa sortie d'Azkaban. Quand Severus avait été délivré, se n'était plus vraiment le même homme, il paraissait complètement détruit. Sirius s'était alors occupé de lui le mieux qu'il pouvait se jurant de toujours le protéger et ils étaient devenus amis. Il avait presque réussi à faire taire son amour pour lui jusqu'à se baiser dans la grotte...

- Tout ça pour dire que Severus je suis amoureux de toi... Bien sur poursuivi le sorcier précipitamment, je n'attends rien de toi... Je voulais juste que tu le saches.

Severus ne réagit pas immédiatement, les mots tournaient et s'embrouillaient dans sa tête. Qu'était-il censé répondre, s'il avait été le personnage d'un mauvais roman à l'eau de rose, la réponse aurait été simple : moi aussi je t'aime depuis la nuit des temps et pour l'éternité ! Embrassons-nous ! Malheureusement, il n'était pas dans un roman, avec un dialogue ridicule écrit à l'avance. Il était dans la vie réelle, là où jamais rien ne se passait comme prévu.

Il ne pouvait pas répondre à Sirius qu'il l'aimait, il ne savait pas ce qu'était l'amour.

La vie était quand étrange, sa première déclaration d'amour lui était faite par son ancien pire ennemi, nouvel ami, un samedi matin en plein milieu d'une guerre sanglante contre les forces des ténèbres.

Pendant que Rogue réfléchissait sur les bizarreries de son existence, Sirius attendait. Il savait quelle allait être la réponse de l'homme, mais il ne pouvait pas partir. Dans un besoin masochiste d'être fixé une fois pour toute.

- Ca fait toujours plaisir de savoir que l'on ait aimé par quelqu'un, mais je ne t'aime pas...

Severus secoua la tête, ce n'était pas ce qu'il voulait dire, enfin si c'était ce qu'il voulait dire mais pas ainsi. Il se devait d'être un minimum honnête et de laisser pour une fois agir sa bonne étoile.

- Non pour être exact, je ne sais pas si je t'aime ou pas...

Il s'embrouillait comme un enfant.

- - Il se pourrait bien que j'éprouve quelque chose pour toi sans le savoir... et ça serait dommage que l'on arrête tout là, on pourrait peut-être passer à côté de quelque chose d'important.

Severus grimaça, son regard sombre implorait Sirius à l'aide... il avait fait le premier pas vers quelque chose d'inconnu et se retrouvait bloqué en plein milieu du chemin, incapable de faire une enjambée de plus.

Sirius s'approcha hésitant et s'assit au côté du sorcier.

- - Si tu le veux, je peux t'apprendre à aimer, faire en sorte que tu découvres ce sentiment.

Ils allaient faire un bout de chemin ensemble et qui sait ce qu'il allait découvrir ?

A suivre...


L'auteur regarde le chapitre d'un air dubitatif.' euh... c'est moi ou Harry à l'air définitivement mort ?

Une petite question, dois-je continuer à faire des chapitres de cette longueur où dois-je les faire plus court en sachant que ça n'influera peut-être pas sur mon rythme de publication ?

Pour le prochain chapitre : La situation va-t-elle continuer à empirer ? Lucius sera-t-il un ministre de la magie plus chiant que Fudge ? Les personnages d'HP vont-ils arrêter de n'en faire qu'à leur tête ? Pour avoir la réponse à ces questions primordiales, il faudra attendre le septième chapitre !

Un petit commentaire pour motiver l'auteur ?

Le 13/10/04