Tous les sorciers sont mortels

Note de l'auteur : Je sais, ça fait une éternité ! ... Mais ces derniers temps, j'ai eut pas mal de préoccupation et pas vraiment la tête à écrire... En plus quand j'ai réussi à écrire ce chapitre mon ordinateur est mort ( ce sale lâcheur !) et j'ai du tout recommencé !

Un grand merci à toutes les personnes qui ont eut la gentillesse de prendre du temps pour laisser une review ! Rien de mieux pour encourager l'auteur qui se trouve devant une page blanche ! Sans vous ce chapitre n'aurait peut-être jamais vu le jour !

Bonne Lecture !

Chapitre9 : Derrière le miroir


Blaise serra les dents à la sensation désagréable d'invasion. Il ne fallut pas longtemps pour qu'une sensation de froid ne l'envahisse, alors que la présence faisait une incursion plus profonde dans son esprit. Peu à peu, il sentis son esprit s'engourdir et l'envie de vomir se fit sentir avec force.

Il s'efforça pourtant de rester immobile et de se soumettre à la fouille de ses pensées. Les yeux fermés et l'expression douloureuse, il ne pouvait résister au besoin de repousser la présence hors de son esprit.

Plus les secondes s'en allaient, et plus la présence devenait froide et répulsive.

Soudain, tout fut fini. Dumbledore avait trouvé ce qu'il cherchait.

Blaise ouvrit les yeux avant d faire face à l'assemblée.

- Alors ?

Sur tous les visages se lisaient la même crainte.

- C'est plus grave que ce que je pensais. Il semblerait que Monsieur Zabini ait été utilisé pour monter l'attaque dont nous avons été victime.

- C'est à dire ? fit Kingsley

- Tout a été organisé pour faciliter l'attaque du Mens. Le plan que Monsieur Zabini et moi avons élaboré, a été implanté dans l'esprit de celui-ci lors de sa dernière rencontre avec son contact. Puis il lui a totalement effacé la mémoire pour que personne ne puisse se doutiez de rien.

Blaise hésita entre le soulagement et l'envie de contredire le directeur. Bien sur, c'était rassurant de savoir que la part qu'il avait dans le fiasco du cottage était involontaire. Mais ce qu'énonçait le directeur était impossible. S'il parlait ainsi c'était certainement parce qu'il ne savait pas vraiment qui était Lucille Picaro.

Il ne savait pas qu'elle personne élégante et gracieuse elle était, ni à quel point elle était prête à aller pour mettre fin à cette guerre... pour faire en sorte ne personne ne soit blessé. Il ne savait pas la douceur de ses mains quand elles s'étaient posé sur ses blessures quelques années plus tôt. Malgré la guerre qui les séparait, ou peut-être à cause d'elle, Lucille et lui étaient frère !

Elle ne pouvait pas s'être servie de lui pour les intérêts de Voldemort. Elle détestait Voldemort et les intérêts qu'il défendait.

Et même si les accusations du vieil homme semblait être la solution au désastre cette journée, Blaise n'était pas prêt à croire, Blaise ne voulait pas y croire.

Autour de lui la conversation se poursuivait.

- Et que fait-on maintenant ? intervint Lupin

Une autre voix s'éleva.

- Il faut récupérer la pierre ! Elle est bien trop importante pour rester en la possession des mangemorts.

- Et que compter vous faire ? Fut la réplique mordante d'un autre sorcier. Vous allez remuer le nez et faire la pierre apparaître !

Rapidement, les sorciers perdirent le peu de retenu qui leurs restaient. Rapidement, un concert de voix empli la voix, chacun tentait d'exprimer son opinion le plus fort possible pour que les autres se range à son avis. Les paroles se mêlaient dans une véritable cacophonie où les mots se confondaient à des braillements d'animaux.

- Messieurs s'il vous plait, du calme ! Intervint Dumbledore. Il me semble que la sécurité de l'Ordre est ce qu'il y a de plus important pour l'instant, et ce qui c'est passé aujourd'hui mets en danger cette sécurité...

- Je suis tout à fait d'accord ! S'exclama Kingsley, les joues rouges et le souffle haletant dut à la conversation qui venait de prendre place. Je propose que l'on enferme Zabini, jusqu'à ce qu l'on puisse affirmer que son contact n'a aucune emprise sur lui.

Dumbledore lassa échapper un rire amusé.

- Je pense que je sui d'accord avec vous sur les grandes lignes. Néanmoins, il me semble que le fait d'enfermer Monsieur Zabini soit une solution drastique. Le mieux pour l'instant seraient que nous allions nous reposer. La journée a été longue et éprouvante. Monsieur Zabini peut repartir chez lui pour cette nuit. Je suis sur qu'il reviendra demain matin pour les tests nécessaires qui nous permettront de certifier s'il est ou non contrôlé par des mangemorts.

Les mots du vieux sorcier ne laissaient pas de place aux protestations. Les uns après les autres, ils quittèrent la salle, jusqu'à ce que Dumbledore et Blaise soient les seuls à être présent.

- Ca va aller ? Demanda le sorcier, l'inquiétude visible dans l'expression de son visage.

- Oui... je crois... Il me faudra juste du temps pour digérer tout ça. Je suis désolé pour tout ce qui c'est passé...

Dumbledore hocha la tête et reporta son attention sur la pile de parchemin qui recouvrait son bureau.


L'appartement était ce qu'il avait toujours été, blanc. Les murs blancs, le carrelage blancs, tout était blanc... aseptisé.

A dire vrai, Blaise n'avait pas vraiment choisi la décoration. Cette planque lui avait été attribuée, par l'ordre pour des raisons de sécurité. Pas que cela change grand chose puisque le sorcier préférait dormir dehors que dans l'appartement... Ce lieu lui portait réellement sur les nerfs.

Au début, la décoration était le dernier de ses soucis et puis la situation n'était que temporaire. Bientôt Harry Potter vaincrait Voldemort et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Après cinq ans de guerre, le jeune homme en était arrivé à haïr le blanc et à exécrer la seule vue de ce minable deux pièces.

La salle de bain aussi était blanche et l'aménagement spartiate. Une douche, des toilettes, un lavabo et un miroir dont le verre ébréché envoyait une réflexion distordue de la pièce. Il n'y avait même pas une fenêtre qui aurait laissé passé la lumière du jour et atténué l'effet glauque de l'endroit.

Comme à son habitude, Blase n'alluma pas la lumière. Les mouvements rendus automatique par l'habitude, il enleva ses vêtements et les envoya se ranger dans une pile impeccable au coin de la pièce.

Puis il s'installa dans la douche sous le jet d'eau brûlante. Il resta immobile jusqu'à ce que sa peau rougisse sous l'effet de la chaleur. Ce n'est que là, qu'il réduisit la température et commença à se laver mécaniquement, l'esprit concentré sur sa tache. Il n'était pas vraiment détendu, mais avait l'esprit suffisamment engourdit pour ne pas s'en préoccuper.

C'est une sonnette stridente qui le sorti de son état de transe. Il lui fallut un instant pour que l'information que quelqu'un venait de sonner à la porte pour parvenir à son cerveau et encore un autre moment pour qu'il se demande assez stupidement depuis quand il y avait une sonnette à la porte de l'appartement.

Ce n'est que quand la sonnerie retentie pour la seconde fois qu'il se décida à agir.

Avec des réflexes acquît durant la guerre, il se saisit de sa baguette de la main gauche tandis qu'il s'enveloppait dans une serviette avec l'autre.

Pendant le cours trajet de la salle de bain à la porte, il révisa tous les sorts les plus fatal qu'il connaissait... Il fallait toujours être préparé au pire.

Mais l'être avec lequel il se trouva face à face était la dernière personne qu'il attendait.

Il resta un moment à observer celui qui se trouvait face à lui avec un expression décontenancé.

De longues jambes couvertes par un pantalon en cuir sombre– de la peau de dragon, un hongrois très coûteux d'après ce qu'en savait Blaise- que surmontaient une chemise, douce comme de la soie, mais vraiment trop fine pour en être. Un visage aux traits finement sculptés et élégants, des lèvres couleurs sangs qui rehaussaient la couleur inquiétante des yeux entre brun et rubis.

Naghal lui adressa un sourire moqueur et souffla à son oreille :

- Vous ne m'invitez pas à entrer ?

Le sorcier fronça les sourcils, avant de s'écarter

- Entrez

Ce n'est que quand ils se retrouvèrent dans le salon que Blaise demanda :

- Comment savez-vous où j'habite ? Que faites-vous ici ? Que voulez-vous ?

Le vampire le scruta, l'air amusé.

- Je vous ai suivi. Je suis venu finir ce que nous avions commencé et vous s&avez très bien ce que je veux.

Avec des gestes d'une lenteur délibérée, il s'approcha du sorcier jusqu'à ce qu'il ne soit séparés que de quelques centimètres. Blaise plongea ses yeux dans le regard rubis et se sentit envahir par une chaleur familière.

Il ne résista pas en sentant la présence envahir son esprit. Rapidement, ses pensées s'embrouillèrent pour ne former qu'une masse informe : des images de Lucille se mélangeaient avec des pensées sans importances, pendant un moment il oublia son nom et même la raison pour laquelle il se trouvait là à se moment. Tout se qui restait, c'était ce drôle de regard aux reflets rubis.

Blaise ne protesta pas quand Naghal lui saisit la main pour le conduire à la chambre, ni quand il atterrit sur le matelas trop dure. Pas une seule fois il ne quitta les yeux du vampire.

Il ne repris pieds dans la réalité qu'en sentant les canines du vampire s'enfoncer dans son cou. Il ferma les yeux sou l'effet de la douleur. Le charme était rompu, pourtant il n'avait pas vraiment peur.

D'un geste sur, le vampire fit une entaille dans la paume de ses mains. Avec le sang qui s'écoulait de la blessure, il traça des signes étranges sur le front du sorcier. La peau absorba e liquide comme une éponge et Blaise fronça les sourcils confus.

- Ca veut dire quoi ?

- Que tu es une partie de moi.

Le sorcier comprit la signification de ces mots. Avec un soupir de contentement, il ferma les yeux et se laissa emporter par le sommeil.

Demain serait un autre jour.


La pièce était plongée dans la pénombre, uniquement éclairée par un chandeliers posé sur le bureau

Tout était parfaitement silencieux. Dans leurs cadres, les anciens directeur de Poudlard dormait comme des biens heureux. Même le phoenix accroché à son perchoir s'était laissé emporter par le sommeil.

A cette heure tardive, Dumbledore devait bien être le seul habitant du château encore éveillé. Confortablement installé sur le fauteuil directorial, des lunettes en formes de demi-lune perchées sur son long nez, il consultait un livre au titre imprononçable.

De temps à autre, il sortait d'une des nombreuses poches de sa robe une montre à gousset pour consulter l'heure, puis poussait un profond soupir avant de ranger la montre.

Finalement, il posa son libre sur son bureau et s'empara d'un miroir qui se trouvait à porter de main.

Pendant un instant, le vieil homme fixa son reflet avant que l'image se brouille pour laisser place au visage d'un autre sorcier.

- Que se passe-t-il ? finit par demander Dumbledore

L'homme lui afficha une expression condescendante avant de répondre.

- Il est temps de se mettre en mouvement

- Quand ?

- Un mois peut-être moins...

- Comment cela se présente ?

- Pas vraiment bien, mais nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre.

Le directeur hocha la tête.

- J'ai plus d'une care dans mon jeu, tout sera prêt au moment voulu.

Il y eut un silence pensif entre les deux hommes.

- Vous savez ce qui vous reste à faire

- Bien sur, répliqua Dumbledore les yeux brillants d'amusement contenu, je sais exactement ce qui me reste à faire.


Ron fut tiré de son sommeil par des coups incessant frappés à la porte. Il passa une main dans ses cheveux en grommelant et s'enfoui plus profondément sous ses couvertures avec la ferme intention de se rendormir.

Quand dans son état de demi- sommeil il se rendit que la personne qui frappait à la porte n'avait pas la moindre intention de le laisser finir sa nuit.

Il ouvrit les yeux, sorti de son lit et s'étira longuement. Il jura entre ses dents avec la ferme intention de massacrer quiconque osait le réveiller alors que le soleil n'était pas encore levé. Mais en ouvrant la porte, il resta muet de surprise.

- Que faîtes-vous là professeur ?

Le sorcier, lui adressa un sourire hésitant.

- Tu sais que tu peux m'appeler Remus.

Le loup-garou s'avança dans la pièce sans y être invité, le pas décidé et l'air pressé. Il se dirigea vers l'armoire et commença à en sortir plusieurs vêtements. De son côté, Ron le regarda faire, surpris. Jamais personne n'était venu lui rendre visite depuis son enferment quelques mois plutôt, donc la présence du sorcier n'était pas un bon signe.

Remus lui tendit les vêtements.

- Habille-toi, il faut qu'on y aille.

Le roux regarda les vêtements puis Remus et encore les vêtements avec un air de totale incompréhension, se demandant ce qu'il devait faire.

Le sorcier soupira et commença à l'aider les mouvements brusques mais efficaces.

- Où va-t-on ? Demanda Ron en remplaçant son bas de pyjama par un pantalon noir.

- A Sainte-Mangouste !

Pendant un instant les pires scénarios défilèrent dans l'esprit du Sorcier, il ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour éviter la crise de panique qu'il sentait venir.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce quelqu'un est blessé ? Il y a eut une nouvelle attaque ?

Remus ignora chacune des questions et enfila la robe par-dessus le haut que le plus jeune portait pour dormir.

- Je n'ai pas vraiment de t'expliquer maintenant. Je vais tout te raconter durant le trajet.

Il saisit Ron par le poignet et le traîna jusqu'aux portes de Poudlard où ils transplanèrent.

A l'hôpital, Ron se laissa traîner par Remus encore confus par ce que le sorcier venait de lui expliquer. Deux seuls mots continuaient à tourner dans sa tête dans une valse rapide qui lui donnait la nausée, 'Hermione' 'accouchée'.

Hermione allait avoir un bébé, Hermione allait avoir leur bébé, il ne put s'empêcher de sourire bêtement à tous ceux qui l'entourait.

Remus s'était arrêté et s'adressait maintenant à une standardiste aux sourires enjôleurs.

- Je suis venu voir Hermione Weasley ?

- Vous êtes de la famille ?

- Non, mais le jeune homme à mes côtés est son époux.

- Oh !

La standardiste consulta un épais registre où des caractères s'inscrivaient au fur et à mesure, formant des phrases qui faisait la liaison directe entre les différents service et L'accueil. Elle s'arrêta à des pages et alors qu'elle s'apprêtait à parler, des mots s'inscrivirent sur le bout de parchemin jaunit.

Avec un autre sourire elle dit,

- Madame Weasley vient juste d'être déplacer en salle d'accouchement. Donc il faut vous rendre aux services de la maternité, troisième étage premier couloir à gauche, c'est la salle 562.

Elle ajouta un autre sourire mielleux à l'information et leurs souhaita bonne chance.

Ron suivait toujours Remus, le sourire au lèvre. Il ne pouvait pas s'empêcher de sautiller derrière le sorcier, il avait l'impression que d'un instant à l'autre, il allait exploser de bonheur.

Il fronça tout de même le sourcils quand une penser importune vint effleurer son esprit : Hermione allait avoir leur bébé et il n'était pas à ses côtés ! Et si quelque chose se passait mal ? Et s'il y avait une complication ? Ou encore pire s'il y a avait une attaque de Voldemort ? Il ne pourrait rien faire, il n'avait même pas sa baguette !

Et puis, il devait y se passer quelque chose de grava pour qu'on le laisse sortir de sa prison et venir à l'hôpital ? Bien sur, la réceptionniste n'avait pas l'air triste quand elle leurs avait parlé d'Hermione, elle leurs avait même souhaité bonne chance...

Mais ce n'était pas vraiment rassurant, on ne souhaitait bonne chance qu'à des gens qui risquait gros. Peut-être que ce qu'elle avait voulu dire, c'était plutôt « les choses ne se passent pas vraiment bien au bloc, j'espère que votre femme et le bébé vont survivre »

Il secoua la tête, se n'était pas le moment de laisser son imagination prendre le dessus sur la réalité. Tout allait bien se passer...

Ils arrivèrent enfin à la salle d'attente, juste en face d'une porte marqué du numéro 562.

Remus laissa son regard balayer la salle, tous les membres de la famille Weasley étaient réunis, il ne manquait que la plus jeune, mais il repoussa cette pensée refusant d'y penser pour le moment.

Assis sur le rebords de la fenêtre, en retrait du groupe uni que formait la grande famille des Weasley, se tenaient Sirius et Severus assis côte à côte chuchotant doucement. Il choisit de les rejoindre et rapidement prit par à leur conversation silencieuse.

Ron resta immobile sans vraiment savoir que faire. Après une longue hésitation, il s'approcha de la porte et colla son oreille pour écouter ce qui se passait de l'autre côté. Il eut une exclamation de surprise entendant les cris et les gémissements qui provenaient de l'intérieur. Il s'avança encore un peu et agrippa la pognée avec la ferme intention d'ouvrir la porte.

Une main se posa sur son épaule.

- Ce n'est pas la peine d'essayer, fit Molly Weasley, ils ne te laisseront pas entrée.

Elle l'entraîna ver un des fauteuils inconfortable de la salle d'attente où il s'installèrent côte à côte. Molly serra son fils contre sa poitrine et le serra contre lui en murmurant des paroles rassurantes.

- Tout va bien se passer... Hermione est forte... Ne t'inquiètes pas... Tout est normal... Dans peu de temps tu tiendras dans tes bras un magnifique bébé... Tout va bien...

La voix apaisante de sa mère, rassura Ron.

Mais de l'autre côté de la porte, les cris bien qu'atténuer, n'avait pas cessé. Le pire était de devoir rester asses là, sans pouvoir rien faire... de na pas être présent prêt d'Hermione comme il lui avait promis.

Malgré tous les livres sur la naissance et l'éducation des enfants qu'Hermione lui avait faits ingurgité, il se sentait totalement inutile. Il avait pourtant lu 'sorcier actuel', 'Bien éduqué son petit sorcier' et 'la magie d'être parent' mais si les ouvrages lui enseignait comment changer les couches ou préparer un repas équilibré pour toute sa famille, il ne lui avait pas dit que faire durant un accouchement alors que sa femme hurlait de douleur à quelque pas de lui.

Il se résigna à l'attente, portant de temps à autre les yeux sur le pendule placé devant lui.

Cinq minutes et quarante-cinq secondes depuis qu'il était arrivé...

Six minutes et vingt secondes depuis qu'il était arrivé...

Sept minutes et cinquante-huit secondes depuis qu'il était arrivé...

Neuf minutes et treize pardon quatorze secondes depuis qu'il était arrivé...

Dix minutes et trente-deux secondes depuis qu'il était arrivé...

Il bailla.

Onze minutes et une seconde... deux... trois...quatre...cinq...six...sept...huit...neuf

Combien de temps était censé durée un accouchement ?

Autour de lui, les autres sorciers géraient leur stress de manière différente.

Allongé sur le sol, Bill et Lyra jouaient avec les jumeaux, amusés par leur babillage. Un peu plus loin, Charlie enfilaient tasse de café après tasse de café, il avait arrêté le compte à partir de la huitième. Arthur avait rejoint Sirius, Severus et Remus dans leur discussion et vu leurs expression l'affaire avait l'air sérieuse.

Seul dans un coin, Percy étudiait un rapport, l'air hautain en essayant de ne pas se laisser atteindre par l'agitation déplorable qui régnait autour de lui. Tandis que de leurs côté, Fred et George se concentrait apparemment sur une de leur nouveau projet. De temps à autre, l'un des sorciers levait les yeux et adressait un sourire ou une grimace inquiète à un autre membre de la famille.

Pour Ron le temps défilait au ralenti, les secondes s'égrenaient dans sa tête.

Finalement, après plus de dix heures d'une attente interminable, un médicomage ouvrit la porte et après avoir scruté l'assemblé, il s'exclama :

- Alors ? Qui est le père ?

Ron leva timidement la main.

- Moi... Je veux dire c'est... c'est moi le père.

Le sorcier eut une énorme sourire.

- Félicitations ! Vous avez une ravissante petite fille !

Il y eut des « oh » et des « ah » dans la salle.

- La mère et l'enfant vont bien. Suivez moi, vous pouvez venir les voir.

Ron entra dans la salle avec appréhension.

Cela faisait prés de deux mois qu'il n'avait pas vu Hermione et ils ne s'étaient pas quittés en très bon terme.

La sorcière était allongée sur un lit d'hôpital, le visage rouge et les cheveux humide de sueur collés sur le front. Elle paraissait à la fois épuisée et heureuse. Elle tenait contre sa poitrine un être minuscule, la créature la plus petite que Ron n'ait jamais vu.

Le roux resta un moment à les observer, émerveillé par cette vision.

Es mots du médicomage prirent soudain un sens. Il avait une fille ! Non, mieux ! Il était papa !

Il fut interrompu dans ses pensées par la vois d'Hermione :

- Tu veux la prendre dans tes bras ?

Il parut un instant pris de cours.

- Vraiment ? Je peux ?

Sa seule réponse fut de rire.

- Ne t'inquiètes pas, elle ne va pas se briser si tu la tiens.

Ron s'assit sur le bord du lit et prit SA fille dans ses bras.

Elle était si petite ! Un petit nez, une petite bouche édentée et de petits yeux qui pour l'instants étaient clos. Le plus étonnant étaient ses dix doigts minuscules et ses ongles microscopiques.

Elle était parfaite, décida Ron après l'avoir examiné attentivement.

- Comment s'appelle -t-elle ?

- Je ne sais pas encore, je t'attendais pour décider.

- Ah...

L'homme reporta son attention sur le nouveau-né.

- Ambre

- Pardon ?

- Elle s'appelle Ambre Jane Weasley

La jeune femme eut un sourire fatigué et répondit.

- Bienvenu dans la famille Ambre Jane Weasley.

Le jeune père passa une main dans les cheveux de sa femme, loin d'être surpris que celle-ci s'était endormie.

Bien sur, il restait beaucoup de chemin à parcourir pour reconstruire leur couple. Les actes qui avaient été commis ne seraient pas facilement oubliés. Mais il était persuadé que la petite Ambre les aiderait à reconstruire leur foyer.


Le retour au Terrier fut silencieux. Malgré l'arrivé de la petite Ambre, La bonne humeur avait rapidement quitté Arthur et Molly.

Arthur s'était enfermé dans son bureau pour étudier des objets moldus, tandis que Molly s'était mise à l'énorme tache de nettoyer la maison.

Tout était bon pour se libérer de leurs inquiétudes.

Dans son bureau, Arthur étudiait la carcasse d'un 'frigérateur', qu'un de ses collèges d'origine moldu lui avait rapporté. Il se concentrait intensément sur la machine fascinante, oubliant tout ce qui l'entourait. Avec un peu d'imagination, il pouvait transformé la maison froide et triste que le Terrier était devenu au fil du temps par un foyer chaleureux.

Il pouvait imaginer que c'était une journée tout à fait normale.

Charlie et Bill en visite pendant quelques jours avaient décidé de dégnomer le jardin. Percy était sans doute enfermé dans sa chambre dans un ouvrage plus grand que lui. Dans la chambre d'à côté, les jumeaux mettaient au point leur dernière farce qu'ils testeraient sur Ron pendant le dîner. Le plus jeune des garçons essuyaient la vaisselle avec sa mère. D'ailleurs d'après le bruit de verre brisé qu'il entendait, il lui faudrait passait par le chemin de Traverse pour acheter de nouvelle assiettes !

Et Ginny... elle n'était certainement pas retenue dans un par Voldemort... Non ! Il l'entendait dévalé les escaliers en riant. D'une seconde à l'autre, elle ferait irruption dans son bureau pour lui faire par de sa dernière découverte.

Oui... S'il restait là, il la verrait entrer les cheveux roux rendu flamboyant par la lumière du couloir et un énorme sourire au lèvre...

Après plus de deux heures d'attente, il dut se rendre à l'évidence. Ce n'était pas un jour comme tous les jours au Terrier.

Il ferma les yeux, luttant contre les larmes. Il n'y aurait peut-être plus jamais de jour comme les autres au Terrier.

Arthur descendit les escaliers, la maison était plus propre qu'elle ne l'avait jamais été. Il pensa un instant que chacun avait une manière différente de gérer l'angoisse d'avoir perdu un enfant. Molly et lui était incapable de partager cette peine ensemble, il s'enfermaient dans leurs douleurs, chacun de son côté... Et quand la nuit venait et que la maison était encore plus silencieuse, ils ne trouvaient personne vers qui se tourner, pas d'épaule sur laquelle pleurer. Ils étaient seuls ensemble !

Arthur trouva sa femme dans la cuisine, couverte de farine et les cheveux en désordre.

Elle s'affairait à cuisiner des bonshommes en pain d'épice qu'elle ensorcelait pour qu'il puissent bouger.

Devant elle, plusieurs piles de ces petits bonshommes s'agitaient joyeusement.

Arthur resta devant la porte sans savoir que dire, avec l'impression croissante qu'un monde les séparait.

- Je ne pense pas qu'on puisse en manger autant à nous deux. Dit-il, hésitant.

Elle l'ignora.

Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule.

- Ca na la ramènera pas.

D'un mouvement brusque de l'épaule, Molly se dégagea de son emprise.

- Je sais... c'est juste que...

Le sorcier secoua la tête et se dirigea vers la porte prêt à regagner son sanctuaire.

- Arthur !

- Oui ?

- A la fin de la guerre, on pourrait accueillir des orphelins au Terrier. La maison est vraiment triste sans enfant autour.

Arthur acquiesça.

Peut-être que des enfants étaient tout ce qui leurs manquaient pour se reconstruire.

Si seulement la guerre s'arrêtait un jour, ce serait merveilleux d'avoir de nouveau une maison pleine de cris d'enfants.


Draco travailla sérieusement pendant plus de deux heures, juste au cas où.

Depuis qu'il avait terminé de confectionner la potion de mort fulgurante, le Seigneur des Ténèbres lui avait donné d'autres taches.

Il passait en revue les documents et les expériences que Severus avaient laissées derrière. Enfin pour l'instant, il essayait juste de déchiffrer le langage codé qu'avait utilisé le maître de potion pour écrire ses notes.

Mais ce travail bien que fastidieux ne le dérangeait pas : pour éviter qu'un autre de ces mangemorts ne puissent étudier les notes, Voldemort l'avait installé dans ses appartements. C'est à dire plus près de la réponse de ses questions.

Depuis la mort de son père, il ne pouvait pas s'empêcher de s'interroger sur ses derniers mots.

Que pouvait bien cacher le Lord Noir derrière sa capuche

Au début, il avait pensé que la capuche servait à caché un visage déformé par l'utilisation de la magie noir. D'après ce que lui avait raconté Harry, la renaissance de Tom Jeudusor avait eut un sacré effet sur son corps.

Mais maintenant, il avait plutôt l'impression que c'était pour caché un autre type de secret.

Et puis Voldemort ne le frappait comme étant du genre à se soucier de son apparence.

Après s'être assurer que personne ne risquait d'enter à l'improviste et en priant sa bonne étoile que la salle n'était pas fortement surveillé par des artefacts magiques, le sorcier se mit à explorer la salle.

Il se trouvait à l'entrée de la suite, dans une pièce qui faisait office de salon.

A sa gauche, deux portes : une qui menait aux toilettes –petite pièce sombre sans grand intérêt- et l'autre qui était fermée et protégée par un sort.

A sa droite, une porte double, elle aussi fermée et qui conduisait sans doute à la chambre.

Les tiroirs du bureau sur lequel il était censé travaillé étaient tous fermés magiquement et après s'être blessé en essayant de les ouvrir, il abandonna.

En poussant un profond soupir, le jeune homme se rassit sur sa chaise Ce n'était pas aujourd'hui qu'il pourrait faire quoique se soit. Pas qu'il abandonnait, loin de là. Il se trouvait juste devant une difficulté et il lui fallait un nouveau plan.

En attendant, il pouvait toujours essayer de comprendre les documents devant lui.

Il commençait à comprendre, déchiffrer les hiéroglyphes était le plus compliqué. En comprenant les dix premiers caractères, il comprit que les signes formaient des mots en latin...C'étaient bien sa chance ! Il avait toujours été pathétiquement mauvais en latin.

Plongé dans son travail, il lui fallut du temps pour se rendre compte de ce qu'il se passait autour de lui. C'était comme si tout autour de lui était touché par une vague de magie, pas assez puissante pour être inquiétante, mais tout de même étrange dans une pièce qui normalement aurait dut être totalement vide.

Rapidement un bourdonnement empli la salle. Au départ diffus, il augmenta comme si une ruche entière d'abeille furieuse se tenait dans la salle.

Draco fronça les sourcils, cherchant à déterminer l'origine du bruit.

Il s'approcha en voyant une raie de lumière passée sous la porte double et écarquilla les yeux en voyant tourner la poignée de la porte qui lui faisait face.

Lentement les portes pivotèrent sur leurs axes, jusqu'à ce que le sorcier puisse se glisser entre les battants.

La chambre du Lord Noir ne ressemblait en rien à ce qu'il aurait pu imaginer. Lumineuse, décorée dans différents ton de bleu et de blanc.

D'un côté des portes-fenêtres laissaient passer la lumière du jour, tandis qu'un peu partout dans la pièce, un jeu de miroir donnait une apparente profondeur à la pièce.

La chambre comportait en tout et pour tout un lit – énorme, qui pouvait héberger confortablement quatre personnes- et un miroir sur pied couvert d'un drap blanc.

Après une légère hésitation, Draco s'avança dans la pièce et souleva le drap.

Devant ce qui se trouvait devant lui, il se tint immobile, incapable de prononcé un mot. Il relâcha son souffle qu'il avait retenu inconsciemment. Sa respiration se fit haletante et il se dit que s'il restait comme ça, il allait hyperventiler.

Au lieu de lui renvoyer son reflet, le miroir lui avait montré l'image du Lord Noir, capuche sur la tête. Quand la capuche était tombée, il avait vu le visage d'un jeune homme aux traits volontaires, des lèvres un peu trop épaisses, un nez droit surmontés par des yeux verts cerclés de rouge, le tout encadré de mèches brunes désordonnées.

Le visage d'Harry Potter.

- Calme toi ? Je veux tout t'expliquer

Draco ferma les yeux, même la voix était semblable.

Quand il rouvrit les yeux, la pièce tournait autour de lui. Il tenta de s'appuyer sur quelque chose de solide et s'écroula comme une masse.

A suivre…

Alors surpris, pas surpris ?

Pour le prochain chapitre : Que prépare donc Dumbledore et son mystérieux collaborateur ? Harry Potter serait-il devenu un grand méchant en revêtant la cape du Lord Noir ? Molly Weasley va-t-elle réussir à engloutir tous les bonshommes en pain d'épice qu'elle à préparer ? Pour le savoir, il faut attentre le prochain chapitre !

Le 06/08/05