Tous les sorciers sont mortels
Réponse aux reviews :
Lilyunatat : En fait si j'ai mis cette histoire en Harry/Draco je pensais au début à leur relation dans le passé, le fait qu'ils s'aiment avant la mort d'Harry. Même si c'est vrai que le fait qu'Harry soit encore en vie n'est pas vraiment étonnant. Pour savoir ce que Voldy a fait à Harry il faudra attendre le prochain chapitre. En attendant, bonne lecture.
Mel' Amarain : Le moment de la naissance de l'enfant d'Hermione était vraiment un moment qui me tenait à cœur, même si j'ai eut du mal à l'écrire. Mais je voulais qu'on voit Ron sous un autre jour et qu'il soit pardonné. Et non, Harry n'est pas mort ! Pour plus d'explication, il va falloir attendre. J'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres.
Steph : Voilà la suite.
Lee-NC-Kass : En fait, comme vous allez le découvrir dans le prochain chapitre, vous n'êtes pas loin de la vérité en ce qui concerne Harry et Voldy. Et le miroir aura un rôle important. Moi aussi, j'ai bien aimé le Blaise/ Naghal, cette scène me tournait dans la tête depuis un sacré bout de temps ! Dans ce chapitre, il y aura la réaction de Draco… S'y on peu dire ça comme ça !
Bonne lecture !
Chapitre 10 : L'armée du Phoenix
Ses pensées tournoyaient à vive allure sans qu'il ne sache sur laquelle se fixer.
Tant de chose à faire et tellement peu de temps. Il fallait que tout soit parfais pour l'attaque finale, pour ce moment extatique où il tiendrait la vie de ses ennemis entre ses mains.
La potion de la mort fulgurante était prête, ainsi que ses troupes. Il ne lui restait plus qu'à trouver la faille dans l'armure ennemie et d'y engouffrer toutes ses forces.
Pourtant, il n'arrivait pas à ce concentrer sur ce point. Qu'importe ce qu'il tentait d'entreprendre, son esprit ne cessait pas de vagabonder vers…
Vers quoi ?
Des pensées qui n'étaient pas les siennes, qui n'étaient plus les siennes. Il ne savait plus vraiment.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il avait décidé de faire Malefoy travailler sur les notes de Rogue…
Une petite seconde, qu'est-ce que Malefoy venait faire dans cette histoire ? Avait-il un rapport avec le fait qu'il soit incapable de se concentrer. ?
Certainement pas !
Il ferma les yeux, prit une profonde inspiration avant de reprendre le court de ses pensés.
Pour l'instant tout était prêt dans les temps, selon ce qu'il avait prévu… Il était si près du but… Si proche de la perfection dont il avait rêvé.
Une ébauche de sourire éclaira son visage, parfaitement caché par l'ombre de sa capuche.
En fait, il n'était qu'un idéaliste. Il s'était battu toute sa vie pour un monde meilleur, un monde où les sorciers n'aurait pu à cacher leurs dons et où ils pourraient occuper la place qui leurs revenaient.
Et à l'allure où allaient les choses, ce nouveau monde prendrait forme dans peu de temps. Le jour de la victoire, il ferait une cérémonie en l'honneur de tous ceux qui avaient participé à ce triomphe… Avec des médailles immenses, en or blanc.
Il secoua la tête.
Non, …pas de médaille ! Franchement ! quelle idée ridicule. Une cérémonie intime, avec ses meilleurs mangemorts… Sauf Lucille, elle avait été utile durant toute la guerre, elle trouverait bien un moyen de mourir utilement pendant la bataille finale. Oui, exactement, ce serait parfais. Et puis, il y aurait les grandes familles sorcières, les Zabini, les Parkison, les Malefoy, Draco…
Il fronça les sourcils
Qu'est-ce que Draco venait faire dans la planification de la cérémonie de sa victoire ! Ce n'était pas possible, on aurait dit que l'image du sorcier refusait de quitter son esprit. D'ailleurs, après que la mort Fulgurante ait été crée, le miroir lui avait demandé pourquoi il l'avait gardé en vie. Sur le coup, ça lui avait parut stupide, mais maintenant… Il devrait peut-être le tuer… Comme ça il pourrait de nouveau se concentrer sur son travail. Mais, il n'avait pas vraiment envie de tuer son prisonnier… Sans vraiment qu'il sache pourquoi, l'idée d'un Malefoy sain et bonne santé lui semblait plus attirante que celle d'un cadavre froid et sans vie…
L'arrivé à la porte de sa chambre coupa court à ses pensés. Il entra, le cœur battant, après avoir vérifié que rien dans son attitude ne pouvait trahir ce qu'il venait de penser.
Il ne fallut pas longtemps à Voldemort pour se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Au lieu de découvrir son prisonnier attablé sur le bureau, occupé à travailler sur les notes qu'il lui avait confiées, ce fut une pièce vide qui l'accueillie. La porte de la chambre, laissée entrouverte indiqua tout de suite où le blond pouvait se trouver.
Il s'avança jusqu'à l'encadrement de la porte et resta un moment à observer la vision qui s'offrait à ses yeux, sans vraiment savoir comment réagir.
Draco était étendu sur le sol, la tête posée sur la couverture blanche qui avait jusque là servi à recouvrir le miroir. Le lord Noir observa son reflet qui penché le plus possible à l'extrémité de sa prison de verre tentait de ranimé la forme inconsciente.
Finalement, il s'avança dans la salle, le pas trop léger pour être entendu.
- Que s'est-il passé ?
Ne l'ayant pas entendu, le reflet sursauta.
- Que veux-tu dire ?
- Je croyais que nous nous étions entendus pour tenir Malefoy le plus loin possible de la vérité…
- Non, tu avis décidé cela seul… le seul problème est que lorsque que tu m'as créé, tu m'as doté du libre arbitre et qu'il s'avère que j'ai une autre vision des choses que toi.
- Oui, mais toi tu oublie que comme chaque être de cette maison, tu dois te plier à mes règles, quelles que soient les raisons pour lesquelles tu penses qu'il devrait tout savoir. Tu sais que je pourrais te détruire !
Le jeune homme du reflet se redressa, ses yeux verts défièrent ceux cachés derrière la capuche.
- Tu sais très bien que tu ne me détruiras jamais ! Je suis une part de toi, une part de vous… Tout serait plus simple si tu me laissais faire à ma guise.
Tom ne répondit pas. A ses pieds, un gémissement se fit entendre, Draco reprenait connaissance. D'un geste vif, le sorcier se saisit du jeune homme par la peau du cou et le souleva sans effort pour que les yeux bleus puissent fixer le vide de la capuche. Là, il lui pointa la baguette entre les deux yeux et prononça clairement
- Oblivio
Les yeux prirent un aspect vitreux.
Il suffit d'une simple pression des mains gantées autour du blond pour que celui regagne l'inconscience. Tom rattrapa le corps de Draco avant qu'il ne s'écrase sur le sol.
- Voilà qui règle la question…
Sur ces mots, il sorti de la pièce, son fardeau sécurisé entre ses bras.
- C'est ce que tu crois répliqua le reflet avant de disparaître de son cadre, laissant le miroir refléter la pièce.
En ce début de soirée, la lumière du soleil couchant illuminait la pièce, donnant un aspect irisé aux rideaux.
Grâce au feu qui crépitait dans la cheminée, l'atmosphère de la pièce semblait plus chaleureuse. Les deux hommes installés sur le canapé étaient assis dans un silence amical.
A une extrémité du fauteuil, Severus, le nez enfoui dans le dernier numéro de Philtre et Potion, étudiait les dernières variations apportées à la potion du sommeil.
A l'autre extrémité, Sirius ne faisait rien de spécial. Il se contentait de fixer le professeur de potion, le sourire aux lèvres.
Severus n'avait pas besoin de lever les yeux de son article pour savoir que l'autre homme l'observait et ça commençait franchement à l'agacer.
- Quoi !
Si possible, le sourire de Sirius s'élargit :
- Je m'ennuie.
- Tu n'as qu'à aller retrouver tes amis répliqua Severus sans lever les yeux de sa revue.
- Je préfère rester ici
- Rien ne t'oblige à le faire, au contraire.
- Je sais, mais je préfère rester.
Une dizaine de minute passèrent dans un silence tendu avant que Severus ne s'exclame :
- Quoi encore ?
- Tu lis quoi ?
Le professeur de potion prit une profonde inspiration pour garder son calme.
- Un article sur la potion du sommeil.
- Tu peux me le lire ?
Severus secoua la tête :
- Tu n'y comprendrais rien
- Oh ! Je suis profondément vexé, tu me prends vraiment pour un idiot.
Pour faire bonne mesure, Sirius laissa échapper de fausses larmes.
- Bon, je te lis l'article, mais tais-toi et écoute.
Il commença à lire sur un ton professoral.
- Le célèbre chercheur en botanique Aristote Pouldacre reconnu dans le cercle fermé des meilleurs maître en potion de la décennie a encore fait une découverte extraordinaire. En effectuant un croisement avec des Papaver rhoeas…
Lentement, la voix sévère du sorcier s'estompa alors que Sirius se perdaient dans la danse des ses lèvres pales. Amusé, il se rendit compte que Severus avait oublié sa présence pour se replonger dans son travail.
Si le sorcier faisait d'énorme effort pour qu'ils soient un vrai couple, il était rester le même dans tout ce qui concernait le travail.
- Tu ne m'écoute pas !
- Bien sur que si ! Tu parles du professeur Aristide…
- Aristote !
- Comme tu veux ! Aristote et de son papier de verre…
- Le papaver rhoeas Sirius ! Tu n'as rien suivi !
Avec son expression la plus joueuse, il lui arracha e magasine des mains et le laissa tomber sur le sol.
- Sirius !
L'ex Gryffondor le fit taire d'un doit sur les lèvres. Ils restèrent un instant à se regarder. Ce fut Severus qui fit le premier pas, timide en l'embrassant. Sirius passa les mains entre les mèches ordonnés…
- Sirius ?
- Hm ?
Le sorcier se dégagea doucement.
- Je crois qu'il a une réunion de l'Ordre.
Sirius fronça les sourcils et se tourna vers la cheminée pour constater avec agacement que le feu avait prit une teinte verdâtre : synonyme d'une réunion.
Severus n'avait pas perdu de temps pour enfiler ses chaussures. Debout devant la cheminée, il jeta une poignée de sable dans le feu et attendit un moment avant que les flammes inscrivent le lieu et l'heure de la réunion.
« le bureau, 23h20 »
Il regarda l'heure sur sa montre à gousset et fut stupéfait de voir que le temps avait filé si vite.
- Nous allons être en retard.
- Tant pis ! Y'a pas idée à faire des réunions à n'importe quelle heure fit Sirius en grommelant.
Ils étaient neufs, les membres les plus importants de l'Ordre, à être assemblés dans le bureau de directorial pour cette réunion exceptionnelle. Et s'ils se demandaient pourquoi ils avaient été appelés à cette heure tardive, seule Dumbledore connaissait vraiment la réponse.
Quand le dernier sorcier fit son entré, MacGonagall se leva pour présenter à chaque sorcier un papier sur lequel ils apposèrent leur signature scellant ainsi leur voix sur tout ce qui se dirait dans la salle.
C'était une assemblée étrange qui se présentait devant Dumbledore.
Tous avaient abandonné leurs activités pour rejoindre le point de ralliement :
Les Weasley qui devait être entrain de dormir quand l'appel avait retenti, s'était contenté d'enfiler une robe par-dessus leur pyjama. Tout comme Remus qui ne parvenait pas à garder les yeux ouverts. Severus comme toujours semblait impeccable même s'il ne portait qu'un pantalon et une chemise, tandis que Sirius avec qui il était arrivé paraissait plus débraillé. Kingsley était le seul à être formellement habillé, encore dans ses vêtements d'Aurors, il venait sans doute de finir son service.
Dans un coin de la pièce, Charlie Weasley tentait de se faire oublier peut-être intimidé d'être admis pour la première fois à une réunion du cercle décisionnel de l'Ordre.
- Bonsoir à tous ! Fit Dumbledore d'un ton enjoué. Tout d'abord je tiens à m'excuser de cette réunion impromptue. Cependant, il est parvenu à mes oreilles une information capitale et il m'a semblé primordial de la partager avec vous le plus rapidement possible.
Il s'arrêta un court moment et jaugea chacun des sorciers avant de reprendre.
- Mais pour comprendre la portée de cette information, il faut que je vous explique un fait que seul deux d'entre vous connaissaient pour l'instant.
Tous les sorciers présents tendirent l'oreille
- A la mort d'Harry Potter, la situation pour les membres de l'Ordre était très chaotique. Nous avions perdu notre meilleur espion et Voldemort en infiltraient de plus en plus dans notre camp. Je me suis mit en rapport avec d'autres ministères de la magie et des sorciers du monde entier. Peu à peu nous sommes rendus à l'évidence que pour pouvoir vaincre Voldemort, il nous fallait une force plus puissante et mieux organisée qu'avant. D'où l'idée de créer l'armée du Phoenix, composé de sorcier qui accepterait de se battre contre les mangemorts. Grâce à ces relations Kingsley…
Tous les regards se tournèrent vers le sorcier
- Kingsley à organiser le recrutement international et la formation de ces Aurors dans une des îles du nord de L'Angleterre. Et c'est Charlie Weasley, qui c'est chargé du recrutement en Angleterre même.
A la fin de son discours il y avait des murmures dans toute la pièce. Aucun des sorciers ne pouvait croire que quelque chose d'aussi énorme ait pu rester secret depuis si longtemps.
- Aujourd'hui, poursuivi le vieil homme imperturbable, avec l'aide des membres de l'Ordre nous constituons une forcez assez importante pour vaincre les mangemorts et leurs alliers surtout si nous attaquons sur notre terrain.
- Personne ne peut vaincre Voldemort, du moins pas totalement fit Severus
Les yeux bleus pétillèrent d'amusement derrière les lunettes en demi-Lune.
- Sur ce point vous allez devoir me faire confiance. Il y a un moyen de le vaincre et mon informateur et moi y travaillons.
Les sorciers ne surent pas vraiment que dire. Dumbledore était un sorcier puissant, au savoir presque absolu. Mais lorsqu'il se trompait cela pouvait entraîner des situations désastreuses, comme la nuit écarlate.
Harry Potter était le seul qui aurait pu vaincre le sorcier des Ténèbres et il était mort et avec lui étaient mortes toutes les chances de vaincre le Lord Noir.
De plus, Voldemort avait fortement accru ses forces depuis cette nuit. A chaque fois que l'Ordre s'était opposé aux mangemorts, cela c'était soldé par une défaite… par la mort.
Néanmoins, malgré les doutes, aucun ne songea à s'opposer au vieil homme. Ils ne croyaient pas vraiment à ce qu'il venait de dire mais ils lui faisaient confiance avec la déférence des élèves devant le maître. Si Dumbledore disait qu'il y avait une solution alors il y en avait une. Où alors comme un soldat acculé devant la mort, ils avaient décidé de se battre jusqu'à leur dernier souffle parce que peut-être… peut-être…
- Voilà ce que nous allons faire.
L'appartement était toujours aussi blanc, les murs toujours aussi décrépis et les meubles toujours aussi branlants… mais pour lui quelque chose avait changé. A moins que se soit lui qui ait changé.
Il hésitait à ouvrir les yeux de peur que la nuit précédente et celles qui l'avaient suivis.
Il était seul sur le matelas défoncé, la couverture délavée en boule à ses pieds.
Mais il n'avait pas vraiment besoin d'ouvrir les yeux pour sentir sa présence et le localiser exactement dans la pièce.
Le vampire était accoudé à la fenêtre, dos au mur.
- Il faudrait quand même que tu m'expliques ce qui c'est passé.
Naghal le fixa, impassible. Son regard rubis semblait pouvoir le transpercer.
- Je me demandais quand tu allais le demander… La curiosité a toujours été le pire de vos vices.
- « vous » ?
- Oui, vous… Les Humains, les éphémères.
- Oh…
Il y eut un silence alors que Blaise formulait soigneusement sa prochaine question.
- Donc cette nuit, la morsure et le signe tracé sur mon front ? Ca avait une signification ? Comme une sorte de cérémonie ?
Le vampire se laissa tomber gracieusement sur le matelas avant de répondre.
- En peu de mot, on pourrait dire cela… Je préfère dire que nous sommes liés.
Le sorcier fronça les sourcils et s'assit en ramenant ses genoux sous son menton.
- En fait, on ne peut pas vraiment dire que les éphémères y connaissent grand-chose aux usages de notre race. Je crois que pour dire la vérité, les quelques connaissances que vous détenez, tiennent plus du mythe que de la vérité.
Il semblait tellement perdu dans ses pensées que Blaise hésita à l'interrompre.
- Je pense qu'il est temps que j'en apprenne plus, non ? Les seuls souvenirs que j'ai de ce qui c'est passé ces derniers jours, sont flous… Pus que des sensations qu'autre chose.
Il toucha son front et ajouta :
- C'était quoi ces signes cabalistiques ?
- Signes cabalistiques… C'est juste une écriture qui nous est propre. En te marquant de nos sangs mêlés, j'ai proclamé que tu étais mien et que quiconque poserait la main sur toi s'exposerait à ma colère.
Le sorcier ne savait pas vraiment que dire.
- A partir de maintenant, tu es mon compagnon, celui qui restera à mes côtés pour toute l'éternité.
- Ca signifie quoi ?
- Nous sommes une paire, ce serait trop compliqué à expliquer pour l'instant… Mais cette union nous confère à tous deux plus de force. Tu n'es pas immortel, loin de là… tu bénéficie d'une jeunesse qui durera temps que tu paiera le tribu du sang.
En voyant l'expression confuse de Blaise, il ajouta :
- Je dois boire ton sang une fois par mois, à l'exacte date de notre union si tu veux conserver ta jeunesse.
- Donc, si j'ai bien tu compris, tu as vu en moi un compagnon et c'est pour ça que tu es venu. Pourquoi moi ?
Le vampire eut son premier sourire.
- Ne me dis pas que tu ne l'as pas senti, ça courre depuis notre première rencontre, cette sensation. Je sais que tu l'as ressenti depuis le première fois que nous nous sommes rencontrés et à chaque fois que tu me vois depuis cette date. Ca n'aurais pas pu être quelqu'un d'autre.
Blaise rougit, sans vraiment savoir pourquoi.
- Mais alors, si je suis fait pour être ton compagnon ? pourquoi avoir eut recourt à un subterfuge ! fit le sorcier accusateur tu as joué avec mon esprit !
- Hypnose.
- Pardon ?
- Ca s'appelle de l'hypnose
- Pourquoi s'en être servit contre moi ?
Le regard du vampire se fit soudain plus vague.
- Les unions entre vampire sont beaucoup plus simples. Mais, avec vous, c'est plus complexe… Il arrive que les éphémères même choisis refusent l'union. Mon dernier compagnon a préféré la mort à une éternité avec moi… J'ai préféré prendre mes précautions.
Le ton soudainement menaçant :
- J'espère que tu n'as pas l'intention de mourir… Il pourrait t'arriver un sort pire que la mort.
Le vampire souffla ses derniers mots à son oreille.
- Et maintenant que nous sommes unis ?
- Rien de particulièrement captivant, J'ai une dette à honorer, tu as des choses à apprendre sur mon monde… Il y a de quoi occuper plusieurs décennies. Après, nous verrons.
- Une dette ?
- C'est une autre histoire… Disons juste que c'est pour cela que j'ai votre cause durant cette guerre.
- Oh ?
Naghal n'en dit pas plus et ils restèrent un moment allongés, chacun plongés dans ses pensées.
Blaise fut réveiller brutalement par le vampire qui le secouait. Il eut un mouvement de recul en voyant le visage pâle flotté au-dessus de lui et dut plisser les yeux pour voir ce qui se passait dans la semi-pénombre qui enveloppait la pièce.
- Habille-toi, je pense qu'on t'appelle.
Blaise enfila ses vêtements à la hâte et suivit le vampire, curieux.
Dans le salon, le feu de cheminée avait viré du jaune au vert. Comme le voulait la procédure et y ajouta une poignée de sable vert.
Les flammes tournoyèrent sur elle-même pour former le mot « bureau »
Il se tourna vers Naghal.
- J'ai une réunion pour l'Ordre à Poudlard.
- Je t'accompagne.
Blaise s'apprêtait à protester, mais il s'arrêta de justesse. Il ne savait pas encore exactement ce que leur nouvelle relation impliquait. Naghal et lui n'en n'avaient pas vraiment parlé, il préférait se taire pour le moment et voire les choses évoluées.
Les deux hommes sortirent de l'appartement, Blaise montrant le chemin. Arrivé à un parc situé à quelques rus de chez lui, le sorcier se prépara à transplaner.
Le vampire lui fit signe de s'arrêter et le serrât dans ses bras, l'expression toujours aussi indéchiffrable.
- Je connais une méthode beaucoup plus rapide.
Blaise laissa une exclamation de surprise lui échapper en sentant ses pieds quitter le sol. Le voyage ne dura qu'un millième de seconde, mais le sorcier eut l'impression de voler à travers les nuages, de voir plus loin qu'il n'avis jamais été. Il comprit la majesté de l'univers. Il se sentit si grand et en même temps si petit. La sensation était indescriptible.
L'atterrissage se fit en douceur, juste devant le portail de l'école.
Le sorcier fit quelque pas en titubant, étourdi par le voyage. Il dut courir pour rattraper Naghal qui traversait déjà le parc à vive allure.
Le trajet jusqu'au bureau du directeur se fit dans le silence le plus complet. En ce début de soirée, Blaise s'arrangeait pour emprunter les passages les moins utilisés.
Dumbledore les attendait à la porte de son bureau.
Il haussa les sourcils à la vue du vampire, mais ne fit aucun commentaire.
Il se contenta de glisser à l'oreille du Serpentard, quand celui-ci passa devant lui pour grimper les marches qui menaient au bureau.
- J'espère que vous savez ce que vous faite.
Posant une main protectrice sur son épaule, le vampire répondit à sa place.
- C'est bien plus que cela, nous sommes liés.
Encore une fois, Blaise eut une fois de plus l'impression que la situation lui échappait totalement.
Le vieux sorcier et le vampire échangèrent un regard de connivence et il se sentit comme un enfant qui assistait à une conversation d'adulte.
Les deux autres discutaient surtout entre eux, de chose dont la signification lui échappaient totalement et pour dire vrai, il était loin d'apprécier la situation.
On aurait dit que depuis que le vampire était apparu, sa vie était littéralement hors de contrôle.
Finalement, en sortant de la salle, il n'en savait pas plus qu'à l'arrivé
Naghal joua un instant avec une des ses mèches brunes sans vraiment le voir. Quand il le libéra se fut pour lui dire :
- Je resterai dans la salle, pas loin, au cas ou quelque chose se passerait mal.
Puis il disparut dans la foule.
Blaise laissa son regard se promener dans la salle surpeuplée. Il avait choisi comme lieu de rendez-vous un endroit que les moldus appelaient « boite de nuit ».
Pour l'appellation de boite, il pouvait comprendre. Une succession de petite pièce où s'entassait des moldus qui s'agitaient dans des grands gestes grotesques…
Il pouvait sentir tout autour de lui des personnes le toucher, le bousculer et s'agripper à lui pour conserver l'équilibre. Il se sentait au bord d'une crise de claustrophobie.
Sans compter le bruit infâme qu'ils osaient appeler de la musique et les lumières multicolores qui s'échappaient du plafond.
Le brun se fraya un chemin à coup de coude jusqu'au bar, tenté à tout moment de sortir sa baguette et rayer l'existence de cette vermine !
Il en était déjà à six verres et trois personnes éconduites avant que Lucille ne consente à faire une apparition royale. Tout en fait dans le ton dans sa jupe courte et sa chemise sanguine. Appétissante, à en croire le regard de certains moldus.
- Alors ? Demanda-t-elle suave. Pourquoi cette réunion soudaine ?
Blaise dut tendre l'oreille pour comprendre ce qu'elle disait.
- Je voulais juste savoir situ avais des informations pour moi. Le lieu où était gardé la pierre de Lémure a été attaqué et plusieurs membres de l'Ordre ont été capturée.
Le visage de la jeune femme prit une expression peinée.
- Je suis triste de l'apprendre. Si j'avais su pour l'attaque, je vous aurais prévenu immédiatement.
« Menteuse » faillit s'écrier Blaise. Il imaginait Lucille le sourire détraqué derrière un masque blanc, alors qu'elle obéissait aux ordres du Lord Noir.
- J'en suis convaincu, fit-il
Mais rien que le fait de la regarder le rendait fou de rage. Il fallait absolument qu'il se calme. Il se pencha vers elle pour se faire entendre dans ce boucan infernal.
- Si tu veux bien m'excuser.
Lucille hocha la tête et retourna à l'examination méfiante de sa boisson.
Blaise parvint à se faufiler non sans mal jusqu'aux toilettes qui étaient heureusement vides. Il poussa un long soupir en se laissant glisser le long du mur. Ses mains tremblaient et son cœur battit à vive allure. Il fallait absolument qu'il se calme !
Il se leva, ouvrit le robinet et se passa de l'eau sur le visage.
Ce n'était pas bien compliqué !Tout ce qu'il avait à faire c'était d'essayer d'obtenir des informations sur l'endroit ou était retenu les disparus et glaner d'un ou deux renseignements utiles.
Rien qu'il n'ait pas déjà fait ! Sauf qu'avant, il était persuadé que Lucille espionnait pour l'Ordre.
Maintenant, il avait affaire à une vipère qui l'avait manipulé depuis le début.
- Mauvaise journée ?
Surpris, il fit volte-face la main près de la baguette pour se retrouver face à face à un moldu d'une vingtaine d'année.
Il eut un sourire mauvais et lui répondit.
- Par les temps qui courent, les honnêtes gens devraient se mêler de leurs affaires s'ils veulent vivre une autre journée.
Le jeune homme le regarda partir, interloqué, tandis que Blaise se sentait calmé.
Lucille n'avait pas quitté sa place. Tenant le verre encore plein à la main, elle regardait les danseurs sans vraiment les voir.
- Ca va mieux ?
Blaise ne put que lui offrir un sourire crispé.
- Tout va bien.
Ils se rapprochèrent pour pouvoir s'entendre.
- J'aurai aimé savoir si tu avais des informations pour moi ? Les mangemorts ont non seulement volé la pierre, mais ils ont aussi capturé deux des notre : Ginny Weasley et Thomias Robinson. Est-ce que tu aurais quelque chose d'utile ?
Elle parut réfléchir un instant.
- Non, ça ne me dit rien. J'ai été en mission à l'étranger pendant plusieurs jours, je ne suis pas au courant de ce qui s'est passé ces derniers jours.
- Même pas un petit détail qui pourrait nous aider ?
La sorcière posa la main sur la sienne.
- Tout ce que je peux te dire c'est que le Lord Noir prépare une attaque. Il compte profiter de son avantage pour détruire la résistance, déjà ses alliés se préparent. Ca ne m'étonnerait pas qu'il y ait une attaque dans les mois qui viennent. Malheureusement, je ne sais pas où il a l'intention de frapper.
Blaise enregistra les informations qu'elle venait de lui fournir.
- C'est toujours mieux que rien. Merci quand même…
Il se leva, laissa une poignée de billets sur le comptoir et parti sans attendre la monnaie.
Lucille le suivit des yeux un sourire goguenard aux lèvres.
« Avec les informations que tu vins de me fournir, l'attaque de notre maître pourra avoir lieu beaucoup plus tôt que prévu » se dit-elle.
Elle rabroua vertement un moldu qui tenait de l'inviter à danser et disparu dans la nuit, ne laissant derrière elle qu'un parfum de fruit et d'épice.
A suivre…
Cette fois si vous devez être surpris ! non ?
Pour le prochain chapitre : Draco apprendra-t-il un jour la vérité sur Voldemort ? Harry est-il devenu un détraqué anti-moldu ? Quel scénario abracadabrant l'auteur va-t-elle sortir de sa besace ? Pour le savoir, il faudra attendre le prochain chapitre… la semaine prochaine ou un peu plus tôt.
Review please.
Le 19/08/05
