Chapitre 2

Max se tenait devant son casier ouvert et mit rapidement son livre d'anglais dans son sac. Il ferma le casier avec un léger claquement et mit le cadenas. "Salut," dit Michael, apparaissant soudainement près de lui.

Max sursauta un peu, effrayé par présence. "Bon sang, Michael," murmura-t-il. "T'es obligé de me faire peur, j'ai presque faillit avoir un arrêt cardiaque." Il examina le visage de son meilleur ami. "Tu vas bien ?"

Michael gesticula en passant. "Tout va très bien. Pourquoi ?"

"Et bien, tu n'es jamais à l'école avant onze heures, c'est tout," précisa-t-il. "Et là on est cinq minutes avant la deuxième heure de cours."

"Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?" répondit Michael. "Je développe plus profondément mon esprit à l'école."

Isabel s'approcha d'eux. "Hey, Max, tu as fait …" Elle s'arrêta quand elle vit Michael. Elle jeta un coup d'œil sur sa montre, un regard inquiet sur son visage. " Tu vas bien ?"

-------

Maria s'assit à sa place habituelle dans sa salle de classe d'histoire. Elle tira un petit miroir compact hors de sa trousse et se regarda dedans. "Maquillage toujours intact, cheveux toujours en place" se dit-elle à elle-même. Elle rangea le miroir compact et jeta un coup d'œil sur le bureau vide à côté d'elle. Elle secoua la tête et tourna son regard vers la fenêtre, dans la cour d'école, se demandant pourquoi elle était tracassée.

Elle agissait si stupidement. Michael ne savait même pas ce qu'elle avait vu dans ces flashes. Elle douta sérieusement qu'il ait perdu trois nuits sans dormir à se demander ce qu'elle avait vu, comme elle qui a passé trois nuits sans dormir, analysant chaque image qu'elle a vu dans les flashes. Et Michael n'a pas même eu le plus léger intérêt romantique pour elle. Quand il a fait la chose de regarder-dans-son-futur, il essayait juste d'être gentil. Une sorte de faveur en échange d'avoir voler la Jetta de sa mère. Diable à quoi pensait-elle ? Les nouveaux vêtements, les cheveux soigneusement placés et le maquillage parfait.

"Salut" dit une voix masculine familière, qui s'assit à côté d'elle.

Maria était surprise. "Quoi … pourquoi …" elle s'arrêta, et essaya encore, espérant dire une phrase entière cette fois. "Je veux dire, salut. Qu'est-ce que tu fais là ?"

Michael souria. "Je crois que tout le monde à la mêmes réaction ce matin."

"Le mot-clé étant matin ," répondit Maria. "Tu vas bien ?"

"Tout va très bien," répéta Michael pour la troisième fois en dix minutes. "Je ne peux pas être un garçon qui va à sa deuxième heure de cours sans être interrogé ?"

"Pas quand le garçon n'a pas été à sa deuxième heure de cours depuis, oh, je ne sais pas... l'année dernière ?" Elle fit une pause, puis demanda encore, "alors tout va bien ?"

"Tout va très bien," répéta Michael amusé. "Détend toi. Armageddon n'est pas près d'arrivé."

"Je suis certaine que montrer tous les signes de responsabilité est un signe distinct d'une prochaine apocalypse," railla-t-elle.

"J'essayerai de ne pas en faire une habitude," répondit-il.

Une petite femme brune, en retard et habillée comme dans les années 30 en passa en coup de vent devant la porte de la salle de classe. "Bonjour tout le monde," dit Mme Grey en plaçant sa serviette sur son bureau et se plaçant sur l'estrade. "Ouvrez s'il vous plaît vos livres au début du chapitre 5 et nous pourrons commencer après que j'ai fait l'appel." Elle jeta un coup d'œil en bas de la liste de la classe. "Aspiras?"

"Ici"

"Benton ?"

"Ici"

"Damian ?"

"Présent"

"DeLuca ?"

"Ici"

Mme Grey commença à marquer un X sur le prochain nom. "Et Guerin absent..."

"En fait, je suis là" dit Michael, entraînant le reste de la classe à se tourner vers lui. "Ici"

Mme Grey habituellement calme est apparu un peu déconcerté. "Oh, hum ... bien, ensuite" dit-elle en effaçant le X et passant au prochain nom. "Hosenkamp?"

"Ici"

Michael regarda Maria s'empêchant de rire. Il lui sourit et ouvrit son manuel au chapitre 5.

---------

"Je suis sérieuse, Max," dit Isabel à son frère pendant qu'ils descendaient les escaliers pour aller vers leurs salles de classe en troisième heure. "Tu ne penses pas que Michael est légèrement bizarre, avoir une soudaine une envie d'étudier ?"

"Je ne dirais pas exactement qu'il a développé une soudaine envie, Iz," répondit Max. "Il n'a probablement rien de mieux faire."

"Bien, j'ai toujours des doutes," dit-elle en serrant ses livres sur sa poitrine. "Je veux dire, il pourrait être …"

"Rien. Il pourrait être, et est, absolument rien." Max essaya pour de la calmer. "Tu t'es dit que tu veux une vie normale. Bien, tu ne l'obtiendras pas si tu te tracasses pour chaque chose nouvelle comme celle là." la rassura-t-il, "Tout va est bien. Ne recherches pas quelque chose qui n'est pas là."

Une expression d'inquiétude était toujours présente sur le visage d'Isabel. Ses yeux bruns expressifs étaient remplis du souci, et elle dit en chuchotant. "Je ne peux pas l'aider. Particulièrement depuis cette excursion au Texas. Une chose que nous savons et qui nous a renseigné sur nous-mêmes est là-bas et nous devons faire attention. Kyle et son père ne doivent pas l'apprendre."

Max soupira et lui dit en étant aussi calme qu'il pouvait l'être. "Ecoute, je parlerais à Michael et je verrais si quelque chose ne va pas, bien que je doute fortement de qu'il y ait quelque chose. Ok ?"

Isabel hocha la tête. "D'accord" Elle essaya de rester en équilibre et commença à marcher vers la porte de sa classe de géométrie. "Je te verrais plus tard."

"Bye" dit-il à sa soeur. Il commença à marcher vers le laboratoire de biologie mais fut momentanément stoppé quand il vit Liz marchant dans la direction opposée. "Liz" appela-t-il.

Elle s'arrêta dans le couloir, et sembla un peu agité quand elle vit que c'était Max qui l'avait appelé. "Oh, salut, Max" répondit-elle en regardant à gauche et à droite impatiemment.

"Tout va bien ? Tu sembles un peu nerveuse … "

"Je vais bien, je vais bien," répondit-elle hâtivement. "Qu'est-ce qui te fait penser que ça ne va pas ?"

"Le fait est que ton prochain cours de biologie est de ce côté et que tu te diriges vers l'autre côté" observa-t-il.

"Oh, je ne suis plus inscrite en bio."

Les yeux de Max exprimaient la confusion. "Tu n'es plus en cours de bio ?"

Liz commença à être un peu sidéré. "Oh, je suis toujours en cours bio, pas simplement en bio... Je veux dire, en troisième heure de cours en bio. J'ai été transféré dans une classe différente parce que... il y avait une ... chose... " Sa voix semblait lointaine.

" Une chose ?"

"Oui, une chose," dit-t-elle. "Mais ne t'inquiètes pas, j'ai parlé avec le professeur et tu seras installé avec un nouveau partenaire ainsi tu ne seras absent au cours d'aucune des expériences. . Et... hum... Je dois vraiment aller en cours de géométrie. Alors... on se voit plus tard, Max." Liz se retourna autour et commença à marcher.

Max toucha doucement son épaule et se mit face à elle pour lui parler encore. "Tu as un cours de géométrie différent aussi ?"

"Non, non. Ce n'est pas du tout, " insista Liz. "Quand j'ai demandé à avoir un nouveau cours de bio, ça a complètement changer mon emploi du temps et toutes mes classes sont maintenant différentes et... Max, je vais être en retard en maths."
Il hocha la tête, compréhensif. "Bien" répondit-il. "Je te verrais plus tard."

Liz marcha vers la porte oû Isabel était précédemment entrée, alors queMax se tenait toujours dans le couloir maintenant vide, la regardant disparaître dans la salle de classe.

Et il se demanda pourquoi soudainement Liz Parker ne voulait plus rien faire avec lui.

---------

"Le visage humain est une chose puissante," lut M. Cowan tout en marchant dans classe. "C'est un personnage plein de la vie, plein de l'émotion. C'est votre devoir en tant qu'artiste de capturer toutes ces énergies et ces passions dans un portrait simple, pour capturer la personne entière avec un croquis simple." Il cessa de marcher quand il arriva au centre de la salle, un cercle de supports l'entourant maintenant.

Faisant des gestes vers la petite table qui supportait un buste de femme grecque, il continua, "Aujourd'hui, vous n'esquisserez pas ceci. Pour vous, ce buste est impersonnel. Vous n'avez pas de vraie connexion avec cette chose faite d'argile, ainsi comment pouvez-vous capturer l'émotion présente ici ? Non, vous dessinerez grâce à votre mémoire et vos expériences personnelles. Cela peut-être n'importe quelle personne de votre vie. La chose importante à se rappeler est que vous n'avez aucune limites, aucunes restrictions. Le feu et la passion sont ce que nous recherchons, les lignes et les structures non définies." Il battit des mains. "Maintenant, au travaille, mes jeunes artistes !"

Michael regarda fixement le papier blanc devant lui, le morceau de fusain qu'il tenait dans sa main et qui noircissait ses doigts. Il regarda autour de lui, ses camarades de classe remplissaient déjà leurs feuilles. Il roula des yeux et gémit face à la dureté de la tâche, mais lentement, il commença à faire la même chose.

Et ce n'était pas un dôme géodésique qu'il esquissait.

Une paire d'yeux noisette, miroitant avec la plus petite quantité de sottise. Des lèvres douces et volumineuses, formant un sourire brillant. Des joues colorées. Un mignon petit nez. De longs cheveux longs, bouclés et blonds encadrant un visage rond.

Soudain, la tâche n'était plus aussi difficile.

Pendant que l'heure passait, Michael est devenu de plus en plus impliqué dans son travail. Il oublia le temps, ainsi que tout ce qui l'entourait. Il était ravi de ce qu'il dessinait. Il n'entendit même pas la sonnerie qui signalait le début de la pause déjeuner. Les autres élèves commençaient à ramasser leurs affaires et à partir de la salle de classe.

"M. Guerin," dit M. Cowan pendant qu'il approchait. Michael regarda et effrayé, remarqua que la salle était devenue vide. "Je vois que vous avez choisi l'architecture poste-moderne comme sujet."

"J'ai décidé d'essayer autre chose," répondit-il aussi naturellement que possible.

"Ce n'est pas pour critiquer votre travail passé, mais ceci..." Il examina le schéma et commenta à perdre haleine, "Ceci est magnifique. Cela me rappelle le travail postérieur de Renoir."

"Renoir ?"

"Pierre Auguste Renoir," répondit M. Cowan. "Un fabuleux peintre impressionniste, inspiré par la Renaissance. La plupart du temps connu pour ses peintures de femmes et d'enfants en bas âge." Il retourna son attention de nouveau sur le croquis. "Elle est certainement une belle jeune femme."

Michael rougit légèrement et feint de s'occuper de son morceau de fusain. "Ouais, elle l'est," marmonna-t-il.

"Et vous êtes un homme chanceux," dit-t-il en souriant. "Doué, aussi. Il y a le feu et la passion dans ceci." M. Cowan regarda le croquis de Michael un peu plus longtemps avec une satisfaction profonde, puis racla sa gorge. "Bien, je ne suis pas à l'heure pour déjeuner. Prenez autant temps que vous voulez pour finir votre croquis."

"Merci" dit Michael, et soudain il se retrouva seul dans la classe. Avant de continuer le croquis, il prit un momentpour regarder fixement le portrait qui ressemblait à Maria DeLuca.

----------

Alex s'était assis à une table dans un coin de la bibliothèque, des livres et des papiers d'école dispersés sur la table. Il écrivit furieusement des mots et des phrases, priant de pouvoir finir ses devoirs avant la fin du déjeuner.

Maria s'assit à côté de lui sur une chaise vide. "Hey, Alex."

Sans prendre la peine de la regarder et en continuant à écrire à la hâte, il lui répondit indifféremment, "Hey, DeLuca, qu'est-ce qui t'amènes ?"

"Hum ..." Maria hésita. "J'ai besoin de ton avis sur quelque chose."

"Maria, normalement je serais heureux de t'écouter me parler mais je n'ai pas vraiment le temps maintenant" répondit-il en faisant des efforts. Tu vois, je dois écrire un papier de cinq pages sur l'influence de Jefferson sur le gouvernement américain et que je dois rendre dans moins d'une heure et j'ai à peine rempli une feuille de papier. Peut-être devrais-tu essayer de parler à Liz. Elle est responsable et fait tout son travail. Elle est probablement libre.

"Je sais que tu es occupé, mais si tu pourrais me consacrer, comme, 45 secondes de ton temps, j'apprécierais" plaida Maria. "J'ai besoin de conseil strictement du point de vue d'un d'adolescent mâle."

Alex devint intéressé et laissa tomber son stylo sur la table. "Bien, maintenant tu as ma complète attention," dit-il complètement concentré sur elle. "Qu'est-ce qui se passe ?"

"D'accord, parlons des représentants de ton espèce..." commença-t-elle. "Si tu étais romantiquement intéressé par une fille, ferais tu quelque chose que tu ne ferais pas normalement ? Comme, par exemple, allez dans une classe oû tu ne va habituellement pas parce qu'elle est dans cette ladite classe ?"

"C'est fort probable" répondit Alex. "Je veux dire, je voudrais passer autant d'heures possibles avec cette fille."

Maria le contempla tranquillement pendant un moment. Alex, curieux, lui demanda, "Alors qui est ce type ?"

"Tu t'en occuperais plus si je te disais quand j'ai une meilleure idée des sentiments qu'il a pour moi ?" répondit-elle. Je ne suis même pas sûr moi-même de ce que je pense de lui."

"Pourquoi ?" l'interrogea Alex. "Est-ce quelqu'un que tu ne penses pas qu'il finira avec toi ?"

"Ouais," dit Maria, en hochant la tête. "Tu peux dire ça." Soudainement, elle grimaça et commença à frotter son front doucement avec ses doigts.

Alex le remarqua immédiatement, et son instinct d'ami prit le dessus. "Hey... tu va bien ? Tu veux que j'aille à l'infirmerie ?"

"Je vais bien," dit Maria d'une voix lointaine. "Ces maux de tête que j'avais déjà avant..." Elle grimaça encore et un petit gémissement s'échappa de ses lèvres.

"C'est ça, nous allons à l'infirmerie," dit-il en se levant.

"Non, non, non," insista Maria. "Je vaisbien, je dois juste prendre une aspirine."

"Maria ... "

"Je vaisbien" dit-elle encore. "Ce n'est pas grave."

-----------

Maria se tenait à la fontaine, buvant un peu d'eau pour avaler le médicament. Elle se recula et s'essuya les lèvres, soupirant pendant qu'elle marchait. Pendant qu'elle flânait vers les portes menant hors dela cour, elle passa devant la salle d'art. Maria fut étonnée de voir Michael à l'intérieur. Il était dos à elle mais il était évident qu'il était concentré sur ce qu'il faisait, son attention seulement concentrée sur son travail devant lui.

Alors qu'elle s'approchait vers lui tranquillement, le croquis qui était devant elle devint de plus en plus clair. Quand Maria réalisa finalement ce qu'était le croquis, ses yeux s'élargirent sous la stupéfaction. Ses chaussures grincèrent accidentellement sur le plancher et Michael se retourna pour voir qui était l'intrus.

Quand il vit que c'était Maria, il jeta un coup d'œil en arrière sur le croquis et ensuite vers elle. "Ne fais pas attention " dit-il rapidement. "Nous faisons des croquis de visage humain, et ..."

"Faire attention ?" demanda Maria incrédule, son visage rougissant entiérement. Elle s'avança plus près du croquis pour avoir une meilleure vision. "Personne ne m'a jamais dessiné avant. À moins que je compte la caricature à Disneyland quand j'avais huit ans, mais celui là ne pourra jamais être comparable."

Michael souria, satisfait.

"Est-ce que tu penses que tu pourrais ..." elle commença à lui demander, puis changea d'avis. "Oublies-ça."

"Quoi ?"

"Je me demandais seulement si..." Maria hésita. "Et bien, après quand tu auras fini avec ça, et après qu'il est été évalué... est-ce que je pourrais l'avoir ?" "Je pourrais mieux te dessiner" répondit soudainement Michael. "Je pourrais …"

"Mais je veux celui-ci" dit Maria.

Michael resta tranquille pendant un moment. Il hocha la tête. "Bien sûr, mais vraiment je pourrais en dessiner un qui serait meilleur que le …"

"Je veux celui-ci" répéta-t-elle, souriant avec le même sourire que celui qu'il avait capturé sur la toile.

Michael hocha encore la tête, incapable de parler. Cette proximité lui faisait cet effet là, il en oubliait comment parler.

-----------

Maria chantonna en elle-même pendant qu'elle essuyait le comptoir du Crashdown avec un chiffon. Liz est venu de la cuisine avec quelques plats propres et de l'argenterie. "Quelqu'un est de bonne humeur" observa-t-elle, souriant en voyant Maria heureuse.

"Et j'ai de bonne raison de l'être" dit Maria en souriant malicieusement.

"Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?" dit Liz, pratiquement en train de couiner.

"Je te le dirais plus tard" dit-elle. "En privé."

Le sourire excité de Liz disparu quand elle vit du coin de l'œil Max et Isabel entrés dans le Crashdown. Maria se retourna autour pour voir ce qui avait causé ce changement soudain d'humeur.

Elle se tourna de nouveau vers Liz. "Tu veux que je m'occupe de leur table ?"

Liz hocha solennellement la tête. "Merci."

"Je devine que tu dois vraiment te tenir loin Max" dit Maria.

Liz soupira. "Je ne peux pas être avec de lui, Maria. Kyle devient de plus en plus soupçonneux. C'est pour le bien d'Isabel, de Michael et de Max que je dois rester loin d'eux."

"Mais ce n'est bon pour toi" répondit Maria. "Liz, c'est en train de te détruire. Et de ce que je peux voir... " Elle jeta un coup d'œil vers sa direction. "C'est en train de le détruire aussi."

Liz ne dit plus rien. Elle saisit simplement deux menus du compteur et les lui remit puis repartit tranquillement dans la cuisine.

A suivre...