Chapitre 3

Isabel observait Max pendant qu'il mangeait son hamburger, un regard mélancolique sur le visage. Elle soupira, légèrement gênée mais concernée pour ce qui arrivait à son frère. "Max, tu te souviens ce que tu m'as dit tout à l'heure ?" lui dit-elle. "Ne recherches pas quelque chose qui n'est pas là ?" Elle s'assit de nouveau sur les coussins de la banquette. "Suis ton propre conseil. Elle a probablement juste eu un problème avec l'emploi du temps qui lui a chamboulé toutes ses classes." "Non, ce n'est pas ça" insista Max. "Elle avait cet... air sur son visage. Comme si elle ne voulait pas être en contact avec moi. Et en ce moment, quand elle demande à Maria de prendre notre commande ... "

"Elle allait être en retard en classe. Liz est l'archétype type de l'étudiant parfait, elle ne serait jamais surprise parce qu'elle est en retard. Quant Maria qui a prit notre commande, Liz était probablement occupée avec une autre table. Il y a d'autres clients à part nous" rationalisa Isabel. Max ne dit rien, il continua seulement manger son repas, sans en avoir réellement envie. Elle décida qu'il était plus sage de changer de sujet. "Alors, tu as encore parlé à Michael ?"

"Non" répondit-il en mettant du ketchup sur ses frites. "Il viendra sûrement ce soir. Je lui parlerais à ce moment là."

Isabel repéra Maria qui se dirigeait dans leur direction pour leur apporter leur commande. "Bien, elle est là. Donnes lui l'addition pour qu'elle la donne à Liz et nous pourrons sortir d'ici."

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Michael attendait patiemment devant la voiture de Maria. Jetant un coup d'œil sur sa montre, il vit que le Crashdown sera fermé dans trois minutes. Il fit passer un papier de sa main gauche vers sa main droite et s'appuya contre la porte de voiture.

Il regarda fixement vers la nuit étoilée, le scintillement des étoiles étant la seule chose visible au-dessus de lui.

Pourquoi est-ce que je ne peux pas la faire sortir de mon esprit ? demanda-t-il silencieusement aux minuscules points lumineux.

Il n'était pas censé ressentir ça. Il n'était pas été censé s'attacher à n'importe qui ou à n'importe quoi. De cette façon, s'il … quand il serait parti, il n'aurait pas n'importe quel sentiment à éprouver. De cette façon, il n'aurait aucune hésitation pour partir. Aucune.

"Hey, spaceboy, tu as besoin d'un chauffeur ?"

Maria se tenait devant lui, grimaçant, son uniforme du Crashdown posé sur son bras et ses clefs dans sa main. C'était étrange : elle était là, vêtue simplement d'un jeans et d'un top blanc sans manche, avec un peu de maquillage et ses cheveux légèrement bouclés, et elle le regardait, plus belle que jamais et lui souriant en se tenant au clair de lune.

"Hey terrienne, je pense que j'ai appris ma leçon sur le fait d'entrer dans une voiture avec toi" répondit-il en lui renvoyant un sourire taquin et en se redressant.

"Hey, qui a détruit la voiture ?"

"A qui appartient la voiture qui a été détruite pour commencer ?"

"Qui est un abruti ?"

"Qui est fleur bleue ?"

"Qui..." Maria fut stoppée quand Michael mit sa main sur sa bouche.

"Hey, laisses moi juste gagner ce round, ok ?" dit-il avec une grimace. Il enleva sa main et lui donna le croquis. "Je voulais seulement te donner ça. J'ai obligé M. Cowan à le noter après que je l'ai fini."

Le visage de Maria s'éclaira. Elle posa son uniforme et ses clefs sur le capot de sa voiture et, prit le croquis qu'il lui tendait puis commença à le dérouler aussi soigneusement et rapidement que possible. Quand elle eut fini de le déroulé, la stupéfaction s'empara de Maria. "Oh, mon dieu..."

Michael avait peint par-dessus le fusain et avait ajouté une palette de couleurs et de tons qui rendaient l'image bien plus vibrante et réaliste. La Maria qu'elle vit apparaître était comme si elle était passée sur le papier, riant et parlant, elle était si radieuse, si pleine de la vie et de passion.

Alors c'était comme ça que Michael l'a voyait.

Curieuse, elle fit tourner le croquis pour voir la note qu'il avait obtenu.

"Mon tout premier A+" dit Michael fièrement. "Tu es libre de l'accrocher sur ton réfrigérateur."

"Merci," dit-elle calmement, les yeux légèrement humides. Maria essuya rapidement les larmes qui commençaient à apparaître aux coins de ses yeux. Elle était incroyablement touchée par le présent de Michael, mais elle ne voulait pas qu'il voit comment elle pouvait être vulnérable.

Elle se pencha en avant et lui planta un baiser sur la joue. La gorge de Michael se serra au contact des lèvres de la jeune fille. Il resta un moment sans bouger, son cœur battant à 100 à l'heure. Il lutta avec ses pensées qui entraient dans tout les sens dans sa tête.

Puis il prit la décision la plus logique qu'il crut être.

Avec précaution, il fit un pas vers elle puis doucement prit son visage entre ses mains, la prenant légèrement par surprise. "Michael ?" chuchota-t-elle déconcertée. "Qu'est-ce que..."

Il se déplaça vers elle, et doucement mit ses lèvres sur les siennes, une secousse électrique le traversa à ce simple contact. Le visage de Michael s'écarta légèrement pour voir sa réaction, priant que ce qui suivrait ne serait pas un regard de dégoût total ou une claque douloureuse au visage.

Elle battit des paupières, comme si elle se réveillait d'un rêve, et ils se regardèrent fixement l'un l'autre, attendant que l'autre fasse un mouvement ou un geste, se fixant intensément. Finalement, Maria lui fit un petit sourire, comme pour lui donner la permission de continuer.

Michael se pencha encore, et cette fois le baiser se fit plus profond, plus ardent. Les bras de Maria s'accrochèrent au cou de Michael et lentement ses mains à lui descendirent jusqu'à sa taille. Michael attira Maria plus près de lui, ils étaient tellement proche que leurs corps étaient pressés l'un contre l'autre et elle aimait pouvoir sentir le battement de son cœur contre le sien.

Il ne savait pas combien de temps ils étaient restés l'un contre l'autre. Mais quand ils se séparèrent, il ne la laissa pas s'éloigner de lui et elle reposa sa tête sur son épaule. Ils sont restés là, sur le trottoir, oubliant tout autour d'eux.

"Je suis... Je ne suis pas censé ressentir ça " dit-il en respirant dans son cou.

Cela prit plusieurs secondes avant qu'elle ne puisse répondre. "Je sais" répondit-elle doucement avant d'enfouir sa tête plus profondément dans la courbe entre son cou et épaule. Après un moment de silence, Michael sentit son sourire se former contre sa peau. "Alors, faire un dessin, obtenir une fille, hum ? Très DiCapriesque."

"Ouais, excepté qu'il esquissa la nudité d'une fille." Il fit une pause. "Quelque chose que je ne ferais jamais"

Maria lui pinça le bras, et railla Michael, "Tu sais, d'habitude, quand les filles craquent pour des types, c'est sur leurs fes…" Elle lui pinça encore le bras.

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Chère Liz, je ne sais pas ce qui se passe avec toi, ou même si je suis concerné, mais je veux seulement savoir si tout va bien.Max

Liz soupira pendant qu'elle relisait le mot. Elle était là, se reposant les jambes croisées sur son lit, ayant toutes ses pensées centrées sur ce qu'elle devait faire suite au mot de Max.

Avec une expression exprimant la souffrance sur son visage, elle se leva et jeta le morceau de papier dans sa poubelle, bien que son cœur lui indiquait de faire autrement.

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Ce matin, Max Evans vit que quelque chose qui lui fit penser qu'il ne rencontrerait jamais personne d'autre de toute sa vie.

Son meilleur ami arriva en souriant.

"Bonjour, Max" dit Michael avec une voix étrangement vive, passant devant Max et alla dans la cuisine.

"Tu es extrêmement gai," dit Max en traînant derrière lui.

Michael ouvrit le réfrigérateur et examina son contenu. "Je suis de bonne humeur."

Max s'assit sur le comptoir de la cuisine et observa son meilleur ami de son perchoir. "Etre de bonne humeur est une chose, mais une grimace éternelle fixée sur ton visage en est une autre. Qu'est-ce qui t'arrives ?"

Michael prit un soda. "Qu'est-ce que tu veux dire ?" demanda-t-il innocemment et en tapant légèrement le dessus de la cannette avant de l'ouvrir.

"Tu n'agis pas comme d'habitude, Michael. Isabel l'a d'abord remarqué, et maintenant je commence à me poser des questions. Quelque chose ne va pas ?"

"Tout va très bien" répondit-il en prenant une gorgée de son soda.

Max souleva un sourcil. "Tu es sûr ?"

"Certain" confirma-t-il.

"Bien" dit Max en sautant du comptoir puis se servit.

Michael le regarda, légèrement assommé par son investigation. "Tu vas seulement me dire ça, juste ça ? Maintenant c'est toi qui n'agis pas comme d'habitude."

"Bon... Je ne te dirais pas que je ne veux pas savoir "dit Max, les yeux scintillants de malveillance. "Alors j'attendrais qu'Isabel te rendes visite dans le merveilleux pays de rêves ce soir pour obtenir quelques réponses."

Michael considéra ses options et puis finalement lui dit. "D'accord, je vais te le dire." Il exhala lentement. "J'allais te le dire par la suite, quand les choses auraient été plus claires et définies."

"Continue" l'incita Max puis prit une gorgée de sa boisson.

"Bien, récemment..."

"Récemment..."

"J'ai eu des sentiments pour quelqu'un." Il regarda maladroitement vers son soda pendant un moment, puis regarda pour voir l'expression étonnée de son ami.

"Vraiment ? Qui ?" Une idée germa dans son esprit avant que Michael ne puisse répondre. "Attends... Non..." Son visage devint incrédule. "Maria ?"

Michael se tenait là silencieusement, même un peu timidement, ce que Max prit comme un oui.

"Mais... Je pensais que les types comme toi ne pouvaient pas éprouver ça !"

"Bien, elle se développe en moi," répondit Michael.

"Oh, mon Dieu..." Max commença à rire discrètement. "... toi et Maria Deluca..."

"Pourquoi est-ce que tu trouves ça si drôle ?"

"C'est juste que... toi et Maria..." Son rire diminua puis il se racla la gorge. "La dernière personne que j'aurais pensé pour être avec toi c'est elle. Vous êtes tous les deux totalement opposés."

Michael gesticula. "Nous avons plus en commun que tu ne le penses" dit-il en posant sa boisson sur la table de la cuisine puis s'assit sur une des chaises. "Sans compter que... J'aime être avec elle, j'aime lui parler... et quoiqu'elle me tape sur les nerfs parfois... " Sa voix devint lointaine. "Elle me donne juste cette énergie incroyable, tu comprends ?"

Max hocha la tête en pensant à Liz. Il comprenait.

"Et elle embrasse très bien aussi" Michael ajouta avec une grimace.

Max s'étouffa presque avec sa boisson. "Excuse-moi ?"

"Je sais, je sais, je suis fou" dit Michael en secouant la tête. "Je ne devrais pas m'attacher à n'importe qui ici, parce que Dieu sait ce qui arrivera." Il soupira. "Il y a une part de moi qui me cris de rester loin d'elle. Mais il y a une autre part qui me pousse dans sa direction."

"C'est l'humain qui est en toi. Irrationnel et parfois erratique, mais qui ne peut pas t'aider."

Michael et Max se regardaient l'un l'autre silencieusement. Isabel choisit ce moment pour entrer dans la cuisine et aller vers eux. "Alors, qu'est-ce vous faites ?" demanda-t-elle en regardant de l'un à l'autre.

Max grimaça vers Michael. "Discussion de mecs."

Isabel leva un sourcil. "Discussion de mecs ?"

"Discussion de mecs" confirma Michael lorsque la sonnette sonna.

Isabel leva les yeux au ciel devant les deux garçons. "Je le saurais" dit-elle en se dirigeant vers la porte de la cuisine.

Elle ouvrit la porte et se retrouva avec Liz Parker se tenant devant elle et semblant impatiente et un peu nerveuse. "Salut Liz," dit-elle, quelque peu étonnée.

"Salut, Isabel," répondit Liz tranquillement. "Est-ce que Max est là ?"

La porte s'ouvrit un peu plus loin et Max apparu devant la porte à côté d'Isabel. "Liz."

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"Je suis désolé, j'aurais dû appeler avant de venir " lui fit Liz comme excuse avant de s'assoire sur le perron devant sa maison.

"Non, c'est pas grave" répondit Max en s'asseyant à côté d'elle, si proche que Liz pouvait sentir le parfum léger de son eau de Cologne et sa main reposait à quelques millimètres de la sienne.

"J'ai reçu ton mot" commença-t-elle en regardant fixement la route devant elle.

Il resta silencieux, attendant qu'elle continue.

"Je ne voulais pas venir, mais..." Elle se força à le regarder dans les yeux. "Ce que je voulais... j'avais pensé à le faire. Je pense qu'il serait mieux pour nous de nouveau de ne plus se voir et d'être vu ensemble le moins souvent possible."

Max la regarda, assommé. "Pourquoi ce changement soudain de tes sentiments ?"

"Ce n'est pas soudain" répondit Liz. "Au fond de moi, j'ai toujours su que c'était la meilleure chose à faire mais j'étais trop égoïste pour l'admettre."

"Est-ce que c'est à cause de ce qui s'est produit au Texas ?" demanda-t-il. "C'est à cause de Kyle et son père ?"

"Oui. Kyle, il est de plus en plus près de découvrir la vérité, et plus je serais impliquée, plus il essaiera de me protéger. Ce n'est pas prudent, Max " répondit-elle avec tout le calme et la raison qu'elle pouvait rassembler. "C'est la meilleure chose à faire."

"Je ne veux pas que les choses soient ainsi" dit-il doucement.

"Mais elles doivent l'être" lui dit-elle. "Je suis désolé. Je ne veux pas que ça se passe de cette manière moi non plus, mais…"

"Alors elles ne doivent pas l'être" dit-il d'une voix plus forte que d'habitude.

"Oui" dit-elle aussi fermement que possible.

"Nous ne pouvons même pas être des amis ?" Ses yeux semblaient parler en sa faveur, et elle dû regarder ailleurs encore.

"Non" répondit Liz, sa voix commençant à trembler.

"Ca ne va pas fonctionner, Liz. Nous avons déjà essayé avant, et ça n'a pas marché."

"Nous essayerons quand même" répondit-elle en se levant. "Max, je dois y aller…"

"Non" dit-il en se levant du trottoir. Il l'attrapa par le bras et la fit se mettre face à lui. "Pas jusqu'à ce que tu m'ais entendu. Regarde-moi, Liz. Regarde-moi."

Quand finalement ses yeux bruns tristes se sont levés pour le regarder, il lui dit, "Je sais qu'il y a un million de raisons pour que nous restions loin l'un de l'autre, mais en même temps..." Il prit une profonde respiration. "Je ne peux pas aller contre ce que je ressens. Je ne peux pas aller outre ce que je pense de toi. Je... je t'aime. N'importe comment j'ai désespérément essayé de ne pas ressentir ça, je t'aime. Je t'ai toujours aimé."

C'est à ce moment que le barrage a cédé. Les larmes coulèrent en bas du visage de Liz. "Et je t'aime" chuchota-t-elle d'une voix rauque. Les battements du cœur de Max se sont accélérés à ces mots, mais il s'est émietté après ce qui suivit. "C'est pour l'une de ces millions de raisons que nous ne pouvons pas être ensemble. Parce queje m'inquiète trop de mettre ta vie en danger. Au revoir, Max." Elle s'éloigna loin de lui et commença à courir en bas de la rue.

"Liz, attends !" l'appela-t-il. Mais il était trop tard.

Elle était partie.

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Maria sortit un cahier de son casier et le glissa dans son sac. "Bonjour" dit Michael, apparu soudainement à côté d'elle puis se pencha contre le casier à côté du sien.

Maria, momentanément effrayée, se resaisit rapidement. Elle s'était habituée aux arrivées surprises de Michael. "Tu aimes bien faire peur aux gens ?"

"Et qu'est que ça fait...?"

"Bien, tu es aujourd'hui plus à l'heure encore qu'hier" dit Maria en jetant un coup d'œil à l'horloge dans le couloir. "Continues comme ça et tu rendras ton professeur complètement sans voix."

"Hum, je ne dirais pas ça" répondit Michael. Son infâme grimace commença à apparaître, et il se pencha un peu vers elle. "Mais on ne sait jamais. Il se pourrait seulement que tu ais une bonne influence sur moi." L'espace entre leurs deux corps s'était rétréci pendant que ses lèvres touchaient les siennes dans un rapide baiser pourtant suffisamment troublant.

Quand Michael s'éloigna d'elle, ils se sourirent timidement l'un l'autre. "Je t'attendrais à dix heures pour ça" admit-il.

Maria rougit légèrement. "Alors, qu'est-ce que c'est ?" demanda-t-elle. "Qu'est-ce que nous sommes l'un pour l'autre ?"

"Nous... sortons ensemble, je pense." Ajouta-t-il rapidement "Si… si tu veux bien, naturellement."

Elle plaisanta "Je pense que nous sortons ensemble, réellement ensemble. Comme des rendez-vous."

"Je viendrais te chercher à sept heures ?" répondit Michael, les yeux pétillants.

Le sourire de Maria s'élargit quand elle accepta son offre. "Avec plaisir."

Son corps se contracta légèrement. "Whoua, c'est étrange."

"Qu'est-ce qui est étrange ?"

"Je pense que l'enfer est plus froid que ça" remarqua-t-il en plaisantant. Maria rit et lui pinça le bras.

Elle ferma son sac et car elle était sur le point de fermer la porte de son casier, ses jambes tremblèrent et elle perdit presque son équilibre. Elle se tint à son casier pour retrouver l'équilibre.

"Hey, tu vas bien ?" demanda Michael, sa gaîté désormais envolée. Il mit sa main sur son épaule pour l'aider doucement.

"Ouais, je suis seulement un peu étourdie" répondit Maria puis ferma à la hâte la porte de son casier. "J'ai dû me retourner trop rapidement" ajouta-t-elle en lui faisant un sourire radieux pour le rassurer sur le fait qu'elle aille bien.

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"D'accord, alors je pense..." dit Alex à Liz en marchant d'un air désinvolte à côté d'elle "... que le meilleur thème pour le bal d'hiver serait… tu es prête pour le..." Il s'arrêta et dramatisa sa voix. "... RETOUR DES HOMMES DES NEIGES TUEUR ! Hum ? Nous pourrions obtenir ces sculptures en glace, ces sculptures totalement de glace qu'on frappe avec des couteaux et des haches. Et pour les rafraîchissements, plutôt que le punch habituel et des... CÔNES DE NEIGE. Je pense que le bal sera un succès, pas toi?"

Liz, pas du tout amusé, demanda "Tu es sérieux ?"

"Non, je voulais essayer me débarrasser de ce nuage de dépression, de découragement, de désespoir qui vol justes au-dessus de toi" répondit Alex. "Dit-moi, est-ce que tu le vois et le désire comme les adolescents typiques représentants la mode du Sud ?"

"La même chose que tu vois dans sa sœur ?" répondit Liz avec un petit sourire.

Alex fit une pause. "Un point partout" répondit-il.

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La vie nocturne à Roswell n'était pas du tout excitante. Elle en manquait sérieusement. En fait, ce n'était pas faux du tout dedire qu'elle était absolument pathétique.
Pourtant Maria et Michael marchaient dans les rues, plaisantaient ensemble, parlaient, leurs rires et leurs voix leur faisant écho dans les ruelles si calmes.

"Tu sais, tu devrais vraiment rire plus souvent" dit Maria en prenant avec sa cuillère une partie de sa glace à la fraise. "Pourquoi est-ce que tu dois toujours garder cette image de rebelle ?"

Michael avala la dernière cuillerée de sa glace à la pistache qu'il avait mit dans sa bouche. "Hey, ce n'est pas juste, tu as déjà eu ta part de questions. C'est mon tour."

Maria gesticula. "Bien, allons-y. Moi, à la différence de toi, M. Je dois rester un homme mystère, je n'ais rien à cacher." Grimaça-t-elle, en s'écartant.

"Bien, je connais déjà ton parfum de glace préférée," dit-il en jetant un coup d'œil sur sa coupe de Baskin Robbins. "Ton émission favorite."

"Les Simpson" répondit Maria sans cligner des yeux. Elle finit son dessert et jeta son pot et celui de Michael dans une poubelle voisine.

Michael hocha la tête pour approuver son choix, et lui et Maria s'assirent côte à côte sur un banc donnant sur la cour de jeu d'une école primaire. "Livre préféré."

"Hamlet"

Michael la regarda, étonné. "Hamlet ?"

"Mourir,... dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux milles tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur." récita-t-elle, sachant chaque mot par cœur. "Mourir,... dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter." Maria sourit à l'expression quelque peu confuse de Michael. "Acte I, Scène 3. Tu n'es pas le seul qui peut citer mots pour mots la littérature classique. Question suivante, s'il te plaît."

Il la regarda solennellement. "Que fait une fille comme toi avec un type comme moi ?"

"Ah, ce n'est pas sur la liste."

"C'est ma question personnelle, ok ?"

"Je ne réponds pas aux questions personnelles, ok ?" elle l'imita à la perfection.

Michael leva les yeux au ciel. "Sérieusement"

"Sérieusement..." Maria soupira. "Cette fois dans le motel, quand nous parlions... c'était la première fois que je sentais que quelqu'un m'écoutait. Vraiment écouter, tu vois ?"

Il hocha la tête. "Ouais, je vois."

"Alors, naturellement, je veux ressentir à nouveau ce sentiment."

"Quel sentiment ?"

"Le sentiment que quelqu'un pourrait réellement faire attention à ce que je dirais" répondit Maria. "Que je ne suis pas seule, que je pourrais probablement appartenir à cette terre."

Michael lui sourit. "Ouais, je sais" dit-il avant de se pencher pour l'embrasser encore.

A suivre...