Titre : Petit Frère
Genre : Un mélange d'aventure, de romance et une pointe de tragédie dira-t-on !
Note de l'auteur : Voici une fic que j'ai coécrite avec Maliang, pour le forum StargateFanfiction. Je tiens à remercier Hestia pour nous avoir soufflé l'idée de départ, et bien sûr, tous ceux qui nous ont poussé à continuer cette fic jusqu'à la fin...
Disclaimer : Les persos ne m'appartiennent pas et blablabla on connait la chanson.


La nouvelle était tombée tôt dans la matinée : une connexion avec la Terre allait se faire dans la journée. Sheppard n'avait pas la moindre idée du pourquoi ou du comment de la chose, mais toute la base était en ébullition. Après les derniers événements et le message envoyé à la Terre quelques semaines auparavant, le SGC avait décidé d'intervenir. La veille, la porte s'était mystérieusement activée, sans que les scientifiques d'Atlantis y soient pour quelque chose. A leur tour, ils avaient reçu un message de la base terrienne : une équipe de renfort allait être envoyée dans la galaxie de Pégase…

Le Docteur Weir était plus que nerveuse. Aucune connexion pour un transfert d'hommes entre les deux mondes n'avait été faite depuis leur arrivée sur la base. Elle angoissait légèrement.

- Vous croyez que cela va marcher ? demanda-t-elle à McKay

- Si la base a pris cette décision… je pense que oui.

- Donc… ça va marcher ?

- Oui. Enfin, j'espère !

Elizabeth ne tenait plus en place. Elle ne pouvait plus attendre.

- Qu'est-ce qu'ils font dans ce cas ?

- Calmez-vous Liz… tout va bien se passer…

Elle se retourna vers Rodney. Celui-ci leva les yeux de son boîtier de commande.

- Elizabeth… rectifia-t-il. Tout va bien se passer… docteur Weir.

John arriva à son tour sur le balcon de la salle de contrôle, face à la porte des étoiles :

- J'ai manqué quelque chose ?

- Non, pas encore Major !

- Dites-moi Rodney, vous croyez vraiment que ça va marcher ?

- Mais arrêtez de me demander ça ! Je n'en sais strictement rien !

Et il se replongea dans ses affaires. Sheppard s'adressa à Weir.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

A peine dix minutes plus tard, l'iris de la porte s'ouvrit. Sur la base, chacun était déchiré entre une excitation démesurée et une peur incontrôlable. Des hommes armés avaient été placés tout autour de la porte. Pas question de courir le moindre risque d'invasion. Et comme l'activation de la porte n'était pas sous leur contrôle…
Le colonel Castel fut le premier à franchir le vortex. Ford le reconnut immédiatement, il avait déjà eu l'occasion de rencontrer l'homme. Une forte tête d'ailleurs ! Il fut bientôt suivi par une dizaine d'équipes, composés essentiellement de militaires. Puis, les derniers arrivants furent les scientifiques, reconnaissables à leurs chargements et leurs uniformes bleus. Elizabeth pu enfin recevoir la transmission du SGC, leur annonçant que tout s'était bien passé, et ce, à son plus grand soulagement. Elle s'empressa d'aller à la rencontre des nouveaux venus.

John, Aiden et Rodney regardaient de la salle de contrôle la masse qui venait de passer la porte : principalement des hommes, jeunes. Ils commencèrent à commenter les nouveaux visages.

- Ne regardez pas sur votre droite Sheppard, mais il y un sosie de Bates ! dit Ford

- Moi, si j'étais vous, je regarderais de l'autre côté. Il y a une demoiselle qui visiblement ne laisse pas de glace notre cher McKay !

- Très drôle Major…fit-il agacé

Après tout, il avait bien le droit de regarder lui aussi, non ? Il ajouta même :

- De toute manière, à votre place, je ne ferais pas le malin. Vous avez vu le petit brun, au pied de l'escalier ?

Sheppard se pencha pour apercevoir leur nouvelle cible.

- Vous allez avoir de la concurrence John. Les petits jeunots vont vous faire de l'ombre !

Quand il découvrit enfin le « jeunot » en question, John s'arrêta net. Il ferma les yeux, les rouvrit, comme s'il ne pouvait croire ce qu'il voyait.

- Mais c'est impossible…

- Quoi donc ? demanda Rodney

- Matt ? Ici ?

Le docteur McKay n'eut pas le temps de demander plus d'informations, le Major avait filé droit comme une flèche et descendu les escaliers à la vitesse de la lumière. Le jeune homme lui faisait dos. John posa sa main sur son épaule et le força à se retourner.

- Matt ?...

Oh mon Dieu ! Ce n'était donc pas une illusion !

- Mais qu'est-ce que tu fous là ?

- Je vois que je t'ai manqué, c'est déjà ça ! répondit le garçon

- Comment… ? Je veux savoir comment tu t'es retrouvé dans cette situation Matt !

- Oh, ça va… ils voulaient m'envoyer en Irak ces imbéciles. Comme si je me sentais l'âme suicidaire, franchement ! Alors, quand le général O'Neill m'a proposé de faire partie de la mission…

- O'Neill ? Tu as vu le général ?

- Qu'est-ce que tu crois ! J'ai mes entrées, répliqua-t-il, amusé.

Avec ses deux grands verts, son sourire au coin des lèvres, ses cheveux légèrement en bataille, la ressemble entre les deux hommes étaient plus qu'évidente.

- Tu ne me prends même pas dans tes bras Johnny ?

Sheppard s'avança doucement vers le nouvel arrivant et lui tapota amicalement sur l'épaule.

- Dis, est-ce qu'il faut que je t'appelle « Major » moi aussi ?

- T'es bête…

Les deux hommes se mirent à rire quand Elizabeth les rejoignit.

- Ah John, je vous trouve enfin dans cette foule. Nous avons débriefing dans dix minutes, je vous le rappelle. Alors prenez congé de vos nouvelles recrues, vous aurez tout le temps qu'il vous faudra pour apprendre à les connaître plus tard.

- Je vais venir Elizabeth…

- Elizabeth Weir ? Vous êtes le Docteur Weir ?

Elle se retourna vers le jeune homme.

- Oui, c'est bien moi… Mais à qui ais-je l'honneur ?

- Sergent Matthew Sheppard, pour vous servir madame…dit-il en exécutant un délicat baisemain.

- Sheppard ? Vous voulez dire que…

John la coupa.

- C'est… c'est mon petit frère, en effet !

- Petit, petit… il n'y a que sept ans entre nous. Et en plus, j'ai presque dix centimètres de plus que toi !

Matt semblait très fier de ce qu'il venait de dire. John le taquina :

- Tu as oublié de préciser tes cinq ans d'âge mental oui !

- Il ne faut pas se fier aux apparences : en réalité, il m'adore ! souffla-t-il à Weir.

- Je vois ça... fit Liz, amusée

- D'ailleurs, je ne devrais peut-être pas vous le dire, mais Johnny m'a toujours enviez !

- Johnny !

Décidément, Elizabeth s'amusait beaucoup de cette situation. Sheppard, lui, un peu moins.

- De toute manière, Matt ne restera pas longtemps là...

- Et pourquoi pas ? C'est sympa par ici !

- Sympa... hum... ce n'est pas vraiment le mot qui me viendrait à l'esprit...

C'est vrai qu'entre les attaques des Wraith, l'isolement continu, les tensions au sein du groupe, les diverses rébellions des peuples environnant, ainsi que l'instabilité et les surprises que la cité leur réservait encore... Non, vraiment John aurait sûrement dit...

- Mortel plutôt !

Ils se mirent à rire... mais John revint vite à la réalité.

- Non mais sincèrement Matt, je t'interdis de rester ici compris ?

- Tu n'es pas ma mère, et je suis majeur d'après ce que je sache ! Et puis, de toute manière, comment voudrais tu que je rentre ? Il paraît que vous n'avez pas assez d'énergie pour ça...

- Pour une fois, arrête de te comporter comme un gamin !

Le ton était monté d'un cran. Elizabeth les regardait, en silence. S'il y avait bien une chose qu'elle savait, c'est qu'il ne fallait surtout pas s'immiscer au sein d'une querelle familiale.

- Mais je ne suis plus un gamin John ! On dirait que tu l'as légèrement oublié !

- Non, justement ! Je sais très bien que je ne peux plus rien faire pour t'empêcher de faire une bêtise...

- Pourtant, tu es là toi ! Et ça n'est pas quelque chose d'horrible, je me trompe ?

Les deux hommes étaient l'un devant l'autre, leur visage face à face.

- Je ne veux pas que tu restes ici Matt !

- Et je veux que tu arrêtes de te mêler de ma vie John !...

Il y eut un blanc. Le docteur Weir voulut parler, mais elle ne savait pas quoi dire. Heureusement, Bates vint les interrompre.

- Sergent Sheppard, le colonel veut vous parler.

Matthew s'en alla sans adresser un regard à son frère. Sheppard ne le quitta pas des yeux avant qu'il ait totalement disparu de son champ de vision. Elizabeth s'approcha de lui.

- Venez Major, on va nous attendre...

John se retourna vers elle et ils se mirent tout deux en marche, direction la salle de briefing.

- Vous savez, je trouve votre frère... charmant !

- Charmant et complètement givré oui ! Attendez qu'il se retrouve face à un Wraith, on verra si ça sera toujours aussi "sympa" !