- Major Sheppard ?

John se retourna et vit le Colonel Castel, entouré de deux de ses hommes.

- Que faites-vous ?

- Nous allons vérifier que tout le monde s'est bien dirigé vers ici Colonel. Je tiens à m'assurer que personne ne restera derrière nous… répondit-il

- Bonne initiative Major ! Je vais vous prêtez quelques hommes pour…

- Inutile de faire courir de risques à vos hommes Colonel.

- Si le major et moi-même avons besoin de votre aide, nous vous le ferons savoir… ajouta Teyla.

- Très bien. Dans ce cas, partageons-nous la tâche. Je vais partir dans l'aile est.

- Et nous prendrons l'aile ouest.

- Bonne chance Major…


Un peu plus bas, dans les couloirs de la cité, Matthew se déplaçait tant bien que mal. Il arriva finalement devant le laboratoire. Mais lorsqu'il y pénétra, il n'y trouva personne.

- Où peut-elle bien être ?

L'alarme continuait de lui hurler dans les oreilles. Et même s'il ne voulait pas l'admettre, il était encore faible. Matt prit appuie sur le mur et respira profondément. Sous ses mains, il sentait la cité vibrée. Dehors, l'attaque devait faire rage. Il avait entendu les Jumpers partir quelques minutes plutôt. Il se demanda si John faisait parti du convoi. Il s'avança jusqu'à la fenêtre et vit deux énormes vaisseaux ruches. Ils tiraient des rafales en direction de la cité. Matthew ne supportait pas d'être là, sans rien faire. Il savait qu'à l'heure actuelle, la plus part des habitants de la cité franchissait la porte des Etoiles. Bientôt, plus personne ne serait là. Et il n'était pas de taille à affronter ça tout seul…

Il se ressaisit et quitta la fenêtre. Au même moment, son bras heurta un objet métallique, en suspension sur la table. Matt se pencha pour le ramasser. Il observa l'objet quelques minutes et s'aperçu qu'il ressemblait étrangement aux armes des Wraiths.

- Je n'ai pas eu le temps de le terminer…

Matthew se retourna et vit Elsa à la porte. Elle s'approcha de lui.

- C'était ça votre projet ? demanda-t-il

Elle acquiesça.

- Mais je n'ai malheureusement pas eu le temps de mener à terme mes recherches.

Ils se regardèrent quelques secondes, sans bouger. Puis, Matt caressa doucement la joue de la jeune femme.

- Ce n'est pas grave Elsa…

- Je sais. Mais j'aurai tellement voulu sauver tout ça…

Matt la serra dans ses bras. Mais Elsa coupa court à leur étreinte.

- Il faut qu'on parte. Maintenant.

Elle se détacha de lui et se dirigea vers la sortie.

- Allons-y Matt ! Le temps presse.

- Attends…

Il s'empara d'une corde et l'attacha à l'arme de manière à pouvoir la porter comme un arc sur son dos. Elsa s'impatienta.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je sauve ton travail bébé… répondit-il en un sourire.


Dans l'aile ouest de la cité, le Major Sheppard et Teyla passaient au crible les derniers quartiers, susceptibles d'abriter encore des hommes. Mais tout le monde avait visiblement évacué.

- Nous devrions peut-être regagner la porte Major !

John regarda l'Athosienne et lui répondit positivement de la tête. Depuis qu'ils avaient quittés le Colonel, ils ne s'étaient que très peu adressés la parole.

Parce qu'elle avait trop peur d'en dire trop et de trahir ses sentiments.

Parce qu'il craignait de ne plus pouvoir se concentrer sur ce qui les entouraient s'il commençait à penser à elle.

Ils reprirent la direction de la base. Au même moment, une violente secousse fit littéralement trembler la cité. Ceux qui s'apprêtaient à franchir la porte se retenaient comme ils le pouvaient pour ne pas tomber. Elizabeth demanda aux militaires d'accélérer le mouvement. Les Wratihs étaient tout simplement en train de mettre en pièce Atlantis. Pourquoi ? Elle n'avait pas le temps d'y réfléchir. Peut-être les provoquaient-ils ? Mais ils voulaient la porte pour atteindre la Terre. Elle le savait. Alors ils finiraient par arriver. Ils cherchaient à les empêcher de franchir la porte, tout simplement…

Dans leur couloir, John et Teyla s'étaient collés chacun de leur côté au mur. Le temps que la secousse passe. Puis, tout redevint calme.

- Vous allez bien ? demanda John

- Oui Major…

Il quitta son côté pour se rapprocher d'elle.

- J'ai comme l'impression qu'il va falloir courir si on ne veut pas trop tard pour…

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Une autre secousse ébranla de nouveau Atlantis. Il se retrouva projeté contre la jeune femme. Teyla ferma les yeux. Mais John réussit tout de même à amortir son impact à l'aide de ses bras. Puis, il se rapprocha encore un peu plus d'elle, de manière à la protéger, en faisant barrière de son corps. Ils attendirent plusieurs minutes, que les secousses se calment, mais rien ne changea. La cité tremblait de plus en plus.

On entend des bruits sourds de murs en train de s'écrouler. La cité résistait tant bien que mal à l'attaque mais certains pans étaient plus fragiles que d'autres…

Toujours collés l'un contre l'autre, John releva la tête.

- N'ayez pas peur…

Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux. Sans trop savoir pourquoi, John se pencha un peu plus vers elle et déposa ses lèvres sur les siennes. Mais lorsqu'il s'écarta d'elle, il sentit une vive douleur sur la joue : elle venait de le gifler !

- Mais vous êtes folle !

- Je peux vous retournez le compliment Major ? Vous croyez que c'est le moment adéquat pour ça ?

'Quel crétin' pensa-t-il… 'Je n'aurais jamais dû écouter Elsa'

Pourtant, il ne regrettait absolument pas son geste. Ce n'était peut-être pas le moment idéale, certes, mais c'est le seul qu'il avait trouvé !

- Vous savez quoi ? Ce n'est effectivement pas le bon moment, je vous l'accorde, mais je refuse de m'excuser !

Il marqua une pause.

- On devrait se remettre en route si on ne veut pas finir là-dessus !

Autour d'eux, la situation continuait d'empirer. Si bien que l'alarme avait totalement stoppée, sans doute les circuits électroniques de la cité étaient-ils endommagés ? John tourna légèrement la tête… La poussière émanait de tous les coins. Les murs s'étaient fissurés. Et pourtant, aucun d'eux ne bougea. Peut-être était-ce à cause de cette vision apocalyptique que malgré son apparente indignation, Teyla n'avait toujours pas repoussé le corps du Major. Les yeux de John croisèrent ceux de la jeune femme. Elle glissa sa main dans ses cheveux en bataille. Sans rien préméditer, elle l'embrassa. Un baiser langoureux et passionné. John y répondit avec la même intensité, tout en laissant sa main remonter le long de la jambe de l'Athosienne, avant de la replier contre sa hanche. Elle se laissa faire. Elle sentait son souffle chaud sur sa gorge, ses lèvres caressant sa peau. Ils étaient enlacés, l'un contre l'autre, ne cherchant plus à comprendre où ils étaient, ni même ce qu'ils faisaient. Plus rien n'avait d'importance. Plus rien…