Ho…


Auteur : Fœtus

Titre: Ho…

Rating: R ou M, à votre bon vouloir

Couple : Hahaha HedwigeXCroutard bien sur…

Résumé : Un peu de sport, de vacances et trop de tendresse ! Je suis la reine des fic baveuses de bon sentiments… Vous pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu !

Note Youp youp Chapitre 2 ! Il était dur celui là, il y a un peu plus de remu ménage et j'ai turbiné à fond les ballons... Et pourtant j'aime pas le résultat :'( ! Alala...La vie est un M, tout en creux et en bosses… Et heu... Ha oui! Si jamais vous êtes du genre "amoureux-du-méchant-Draco-sadique", jsuis disolée de l'avoir à ce point metamorphosé, je me le suis trop accaparé le pauvre... Mais je pense que je justifie ce changement, après va savoir si c'est fait avec habileté...


Réponse aux reviews

Myschka : Alors toi (déjà un remerciement spécial embué de larmes de grattitude degoulinantepour avoir été ma première revieweuse Merciiiii), revenons-en donc à nos moutons, c'était court mais alors Merlin c'était clair! J'ai été traumatisé... Enfin non au début pas tant que ça, je me suis juste dit "ouhaou ma première review est vachement émouvante, j'espère que c'est le début d'une longue lignée (l'espoir fait vivre)", seulement après j'ai été tentée d'aller voir tes fics et je me suis sentie un peu bête '... D'abors j'ai été hystérique parce qu'il y avait longtemps que je voulais lire quelque chose qui soit un plus basé sur la psychologie du jeune garçon qui découvre son homosexualité, et puis après le sentiment de bêtitude est arrivée... Je me suis souvenue très distinctement que tu disais devoir me vouer une haine viscérale pour te remuer les tripes à ce point, seulement je me suis rendue compte que je suis loin d'égaler les auteurs de ta trempe...Alors que puis-je dire à par peut-êtremerci de m'avoir fait découvrir unauteur tel que toi mdr! J'espère avoirl'avis de ton oeil avisé sur ce chapitre! zOup!

Arch-nemesis's: Yeah! La grande Arch-nemesis's a lu ma fic, que Merlin me tripote (c'est une façon de parler hein, je suis pas le genre de fille à aimer que les vieux barbus me fassent des trucs bizarres...)! Attend tu vas rire, le hasard est trop bizarre (une petite rime pour la route), parce que toi tu fais des combats de vieilles mais moi avant les poussins (j'ai commencé que cet été ça a eu un franc succès) j'en faisais avec les profs! On en mettait deux dans une salle tu vois, genre le prof de Littérature qui postillone et le prof de Philo qui ressemble à un oeuf Kinder (pas les petits, ceux avec un jouet à l'intérieur) et on faisait un trou dans la porte pour les observer et on pariait sur le vainqueur. Mais on a du arrêter parce que quand le proviseur a perdu contre le cuisinier il était super vexé, tu vois il lui avait mis la tête dans les tortelini à la sauce tartare alors je comprends, à sa place je m'en serais pas remis.

Bref je suis pas sûre que ce soit tout à fait ce que je voulais dire au début, bref on va pas coucher là, s'accouder au comptoir (ça fait ouvrier), on va pas prendre racine, mais bon voilà quoi, la galinette cendrée c'est dur à chasser, c'est ce que je m'evertue à dire aux gens. Cela dit voilà ça fait chier, je voulais lever le coude pour... ben pour lever le coude et j'ai renversé le verre de nectar pèche abricot, sur le clavier t'as vu, à croire que je suis abonnée, genre prenez notre abonnement et une fois par semaine vous renverserez un truc bien collant sur votre clavier. Enfin bref, enfin non pas si bref que ça quand on y regarde bien, sur TotalBuffy j'étais... Muhahahaha faudra que tu devines! En fait moi je t'ai reconnu depuis le début, et déjà sur TotalBuffy j'étais fan de tes fics et on s'envoyait des mails pas très catholiques (HO! Je parle d'affaires humouristiques bandes de pervers yaoistes slasheurs), enfin c'est pour dire que quand j'ai vu le nom de ton PC dans ta biO (oui Abdel Kader, d'ailleurs tu l'a pas changé depuis le temps de "La Playa"?), et ben j'ai failli pleurer de joie (mais je l'ai pas fait parce que le chien rigole quand je pleure), parce que c'était pleins de bons souvenirs de quand j'étais jeune et insouciante qui revenaient dans ma face comme la nappe des voisins qui m'ont prêté leur scie sauteuse (putain pourquoi ça s'appelle une scie sauteuse?)! Enfin juste pour l'info, au début j'étais pas sur de ton identité BadBunny (Muhahahah je t'ai dénoncé je me sens diabolique comme Lucius), et puis j'ai lu Road Trip et là j'ai reconnu le bar à ton nom et je me suis dit aucun doute c'est elle (d'ailleurs j'ai gardé tout tes mails, je suis sentimentaliste)! Enfin bref (oui encore, pardon Pépin), finalement j'aime pas le suspence parce que dans suspence y a... Pence! Alors je te dis que j'étais Sragella, pas straciatela comm les yahourts avec des copos de chocolats attention, jsais même pas si ça va te revenir... J'avais écrit Eux et Bleu...

Sur ce, merci de bien aimer mon pseudo, moi aussi jlaime parce qu'il est universel comme les chansons de Michel Sardou, nan mais tu vois ce que je veux dire c'est que même si c'est dur, on est tous passé par là, mais je voudrais quand même que tu me dises si le tien à une originie ou si c'est genre comme K-maro de l'impro qui se veut improviser tout en stylé tu vois. Et bien et bien, cette réponse à ta review (qui commence fortement à ressembler à la biO de Pompidou bloubloublou), s'achève parce que mon chien est encore accroché à la jambe de Marcel le facteur, et moi, en bonne logeuse, je dois aller chercher le pieds de biche! en attendant que la race humaine soit décimée par l'allien en forme d'ingrédient à paella qui sortirait du ventre de la terre, j'espère bien que la suite sera à ton goût (non pas que je te demande de lécher l'écran, à moins que tu le nettoies avec du Yop aussi, mais bon faut varier les plaisirs alors change de parfum). Enfin bon voilà, on va pas y passer le millénaire, ça serait sympa que tu nous rajoute un ptit OS dans ton recueil de twam d'ici la fin de l'année, ou que tu te décides à nous faire une song ficparce que non pas que je sois en manque ou un truc sale dans ce genre mais tes fics c'est un peu comme les carottes râpées,tu commences et tu peux plus t'arrêter! Bon allez, bizoux troulalaïtou!

Kiara1589: Coucou toi! J'ai été très touché par ta review parce que ça m'arriev assez fréquemment de pas trouver les mots quand je viens juste de lire un ptit quelque chose qui m'a plu! J'ai été voir tes fics (d'ailleurs je t'ai laissé une review si mon souvenir est bon), et j'ai également été faire un tour sur ton blog. Tu ne fais pas dans le joyeux lol mais j'aime bien ton style fluide et pas chiant à lire! Je suis très contente que tu ais accroché avec mon histoire, ça ne m'arrive pas tous les jours de réussir à captiver quelqu'un avec la lourdeur de mes mots mdr! Alors j'espère avoir ton avis pour ce nouveau chapitre! BiZ!


¯'°º:Chapitre II :º°'¯

Trois brins d'herbe égarés sur un denim

Après cet étrange après-midi, Draco eut beaucoup de difficulté à remettre ses idées dans le bon ordre... Comme si ce n'était déjà pas suffisamment compliqué de devoir maintenir une réputation que l'on s'était bâti avec un tel acharnement, il fallait en plus qu'il l'assume jusqu'au bout…

Il venait de découvrir en l'espace de quelques minutes une facette de sa personnalité pour le moins suspecte, et surtout, qui risquait de ne pas correspondre avec les attentes de cette fameuse réputation… On ne peut pas décider d'être Draco Malefoy ET de se prendre d'affection pour un petit machin aux yeux verts ! Ô combien verts les yeux…

Il s'était laissé berner comme un bleu… Par Merlin il avait simplement écouté un autre organe que sa tête sans se contenir ! Pourtant il avait senti la chose venir ! Oh ça oui, il savait depuis le début que cette étrange façon de penser ne lui ressemblait pas. C'était à se taper la tête contre le crépi… Un cyclone emportait le peu de faculté d'analyse qui lui restait, une véritable catastrophe émergeait du flot de ses pensées sans qu'il puisse rien mettre à plat ni faire usage de son légendaire pragmatisme…

Ce foutu gamin avec ses grands yeux fanés qui jouait les cas sociaux sans se soucier du reste, comme si plus rien n'avait d'importance ! Absurde ! Pourquoi est-ce que ce freluquet était si profondément ancré dans sa tête depuis qu'il l'avait revu ! Et d'où diable sortaient tous ces prétextes merdiques qu'il s'inventait pour approcher Potter l'esprit tranquille ? La vérité… C'est qu'il aimait sa présence autant qu'il l'avait hélas imaginé… Par l'enfer oui ! Il l'avait IMAGINÉ ! Il aimait être près du balafré, et sa putain de fragilité le mettait dans tous ses états, le chamboulait comme une collégienne !

Non pas qu'il perdit ses moyens, et sans doute aurait-il préféré qu'il s'agisse de cela, mais il ne pouvait pas étouffer cette envie de le protéger, ce besoin viscéral de lui sourire pour le rassurer et de lui tendre la main pour qu'il refasse surface…

Comment pouvait-on être instable à ce point ? S'en était à pleurer de voir un Malefoy fondre devant son ennemi de toujours. Et plus il niait, essayant désespéramment de se dire que c'était le moment idéal pour pousser Potter à bout et devenir Malefoy le vénéré, plus ses mains vibraient de prendre le défiguré en leur possession pour s'excuser d'une telle pensée ! Elles appelaient à le toucher, lui réapprendre la confiance, à compter sur quelqu'un…

Que le Baron Sanglant soit maudit ! Que se passait-il dans ses intestins ? C'était quoi cette putain de chaleur ignoble qui le faisait sourire comme un con, qui délassait ses muscles ! Un mauvais coup de Dumbledore pour sauver son élève chouchou ? Un charme pervers pour le punir de son insolence incessante ! Toutes ses sensations devenaient dangereusement agréables… En une semaine elles avaient créé en lui un sentiment de dépendance qu'il n'avait absolument pas pu contrôler ni même ralentir… Effrayant...

Il ne fallait pas que ça devienne vital, surtout pas ! Tout cela prenait déjà beaucoup trop de place dans sa tête et… même dans cet organe qu'il était persuadé d'avoir définitivement verrouillé et qu'il refusait de nommer…

Qu'allait-il devenir Merlin! De l'assurance absolue qu'il croyait avoir acquis en décidant de se servir de Potter pour rendre son existence plus épicée, il était passé à l'inévitable perspective d'avoir besoin de ce gringalet… En avoir besoin ! Situation d'addiction très alarmante pour un Malefoy qui est sensé n'avoir besoin de personne.

Le summum de cette tragédie c'est qu'il se trouvait désormais dans une impasse. Il ne pouvait qu'attendre et souffrir encore… Quoi d'autre ? Et déjà une semaine qu'il ne lui avait pas parlé, le vide et les envies de jouer au docteur de l'âme se faisaient pressants, horriblement pressants… Il menaçait de devenir complètement fou à ce rythme !

Un signe Merlin…Juste un signe…

oO0Oo

Les jours s'écoulant, tous plus longs et froids les uns que les autres, Draco était devenu quant à lui plus invivable que de coutume (ndla : Merlin est-ce possible oO ?)…

Plus il réfléchissait et plus il se renfermait sur lui même… Les autres Serpentards ne comprenaient pas l'attitude de leur roi et les rumeurs allaient bon train entre les quatre maisons. Bien qu'il ne se soit jamais beaucoup mêlé à eux, désormais on ne le voyait plus guère qu'en cours. Il était devenu impossible de l'approcher, et il ne fallait même pas oser songer à lui parler, on ne pouvait décemment pas lui adresser la parole sans subir l'acidité de sa colère qui se déversait en fumant comme de l'acide sulfurique sur la peau de son interlocuteur. Draco devenait foncièrement infernal et les professeurs eux mêmes ne savaient plus comment régir face au démon qu'il devenait, un véritable hérisson (ndla : J le mal puuuur !) !

Aussi, par un beau matin, une semaine avant les vacances de Noël, voilà que deux des spécimens issus du corps enseignant de Poudlard se voyaient obligés d'aborder le sujet, débattant avec véhémence de ce cas de crise…

- Qu'est-ce que je vais faire de lui ?

- C'est ton filleul, va lui parler. Cherche à savoir ce qui ne va pas… Prend toi en main !

- Mais… Il faut que je fasse l'assistante sociale ou un truc comme ça ? Il est imbuvable, une véritable peste !

- Oui et puisqu'on y est… Je sais que tu n'es pas le plus doué pour trouver des paroles qui mènent à la confidence alors… Ménage le, ce garçon. Il est réellement… Comment le dire sans heurter ta sensibilité ? Susceptible ?

- Plus que lui tu meurs ! Je ne connais personne qui puisse apaiser l'acidité perpétuelle de son caractère… Mais ce n'est pas un mauvais gars Moony ! Vivement qu'il se trouve une gonzesse, ça l'adoucira peut-être une fois pour toutes.

- Severus soit sérieux deux secondes, soupira le lycanthrope, il faut vraiment qu'il se calme, on a assez à faire avec mon protégé suicidaire…

- Parlons-en de celui-là, grommela le professeur de potion.

- On en a suffisamment parlé. J'espère que tu lui fiche la paix pendant tes cours… Persifla Remus avec un regard inquisiteur.

- Mais Moony ! Tu n'as pas confiance en moi ?

- Chacal, beugla le loup garou en abaissant le col roulé rouge qu'il portait pour découvrir une morsure bleuie. Et après ça tu veux que j'ai confiance !

- Vilain garçon, ronronna Rogue en s'approchant de lui d'une démarche prédatrice, ça n'avait pas l'air de te sembler si déplacé cette nuit…

- Ha… Heu… Ha bon ?

A cet instant précis (évidemment, pas dix minutes après, ni dix minutes avant au grand dam du ténébreux maître de Potion) le Directeur de Poudlard, par une fantaisie que Merlin seul pouvait éclairer, songea qu'il était l'heure idéale pour aller proposer quelques chocogrenouilles à ses deux collègues préférés… Il transplana donc dans les appartements du professeur Rogue qui… se trouvait plus ou moins en fâcheuse posture. Lorsque le "pop" caractéristique de l'atterrissage laissa deviner la silhouette de Dumbledore, Remus ne put s'empêcher d'éclater de rire alors que Severus, sur les genoux duquel notre louloup était confortablement installé, levait les yeux au ciel, la mine dépité… Impossible de définir correctement le terme "intimité" entre les murs de cette bicoque scolaire…

Rogue fixa le vieil homme perplexe et décela dans son regard cette insupportable lueur de malice qui semblait le narguer, comme à chaque fois qu'il se passait entre les murs de l'école une chose dont il n'avait pas eu vent…

- Albus…

- Et bien mes enfants ! Une tasse de thé vous plairait-il ?

- Je vous soupçonne de jouer les ingénus pour mieux faire respecter les lois de Poudlard sans passer pour un tyran Albus, plaisanta Remus en s'installant confortablement, mais sans quitter pour autant les genoux de son grand ténébreux.

- Voyons la charte de Poudlard n'interdit nulle part de prendre un peu de bon temps en dehors des heures de cours ! Elle ne définit pas non plus de normes matrimoniales merci Merlin, sans quoi je me verrais obligé de faire des remontrances à bien trop d'élèves…

- Est-il possible que j'ai sous-estimé l'importance de la population gay au sein de l'école ? Demanda effrontément Severus.

- Vous feriez bien de commencer par surveiller votre filleul…

- Quel rapport ?

- Ai-je dit qu'il y en avait un ? Questionna Dumbledore le regard débordant de malice alors qu'il faisait apparaître une table basse, du thé et des biscuits.

- Quelque chose dont vous voudriez nous faire part peut-être Albus ?

- Oui bien sur Remus, excusez-moi… Je pense qu'incessamment sous peu nous allons rencontrer quelques problèmes d'ordre majeurs avec certains élèves… Gingembre ou clous de girofle Severus ?

- Vous n'auriez pas du Earl Grey plutôt ?

- Evidemment… J'ai l'impression que le relâchement général suite à la disparition de Voldemort a laissé croire à quelques uns de vos disciples qu'ils pouvaient désormais faire justice eux mêmes… à propos Remus, comment va Harry ?

- Je n'espère plus en tirer quoi que ce soit… Ses amis sont indécrottables, je suis profondément déçu par leur comportements…

- J'entends bien, mais n'oubliez pas qu'il sont encore très jeunes…

- Harry aurait subit le nombre de ses souffrances multiplié par celui de ses amis pour les soutenir dans un cas similaire ! S'emporta le loup garou.

- Vous savez comme moi qu'Harry n'a rien d'un enfant ordinaire… Il n'en existe pas deux qui ait ainsi le courage plus gros que le ventre…

- On ne peut plus dire enfant… Nous l'avons dépouillé de toute enfance, trancha sèchement Severus qui n'avait rien dit jusque là.

- Vous vous trompez… Personne n'a plus besoin d'amour que le petit garçon qui sommeille en Harry… Expliqua calmement Dumbledore en portant une tasse exhalant des fragrances de curry à ses lèvres.

- Cette guérilla de mes deux concerne-t-elle Harry ? Qu'est-ce que vous entendez par des élèves qui veulent faire justice eux mêmes ?

- Du calme Remus, si tout se passe comme je l'ai prévu… Alors Harry n'aura pas à se soucier de quelques traumatisés qui se sont mis en tête de finir un travail déjà parfaitement achevé. Ça n'est pas… grave à proprement parler, il sont des leçons que les élèves doivent apprendre à tirer d'eux mêmes…

- S'il arrive quoi que ce soit à Potter, ça aura nécessairement des répercussion sur la santé de Remus… Or je ne tolérerais rien de ce genre Albus et vous le savez…

- Cela va sans dire… Mais, l'heure reste grave messieurs… Il semblerait que notre Immortel ait déserté Prague… Ses geôliers m'en ont informés ce matin.

- Il va chercher à atteindre Harry ! Encore…

- Tant qu'il n'aura pas compris pourquoi il cherchera à le trouver… Puis à le tuer…

- Faut-il prévenir Harry ? S'enquit Rogue inquiet.

- Il n'est pas en mesure de se défendre Albus ! Il faut faire quelque chose ! Avec l'état dans lequel il est c'est insensé, il serait presque trop heureux d'en finir !

- La donne est en train de changer Remus… Murmura mystérieusement le Directeur…

oO0Oo

Un jour où Draco s'était réfugié à la bibliothèque pour réfléchir (encore !), caché tout au fond, derrière les rayonnages les plus hauts, et les piles infinies de bouquins serrés en rang d'oignons et poussiéreux, un malheureux élu trouva le moyen de le dénicher pour lui chercher la petite bête. Ce pervers de Baddock flanqué de son regard lubrique et de ses lèvres obscènes vint jouer au plus fin avec le prince de glace… Grand bien lui prenne… Il paya de sa personne cette lubie des occupations malsaines qu'ils collectionnaient pour les conter à son prince…

- Draco ?

- La ferme Baddock !

Sans doute l'absence trop prolongée de Malefoy l'encensé lui avait elle tourné la tête pour qu'il se permette la folie suivante :

- Tu comptes jouer les anguille jusqu'à la fin de l'année ?

Trop heureux qu'un victime aussi accessible s'offre ainsi sa merci, Malefoy ne put réprimer un sourire carnassier qui s'étendit bientôt sur l'intégralité de son faciès lunaire…

- Et bien Malcolm on perd les pédales ? Demanda-t-il dangereusement… Tu n'aurais tout de même pas l'audace de me demander un service ?

- C'est juste que… Tu ne remets même plus les premières années à leur place… Les autres maisons nous ridiculisent…

Draco manqua de s'étouffer avec sa rage. Merlin, alors leurs préoccupations se réduisaient à cela ? Bien heureux celui qui fit que la futilité ne tuait personne… Sans cela nous aurions sûrement assisté au plus grand génocide de tous les temps…

- Et ? Enchaîna-t-il glacial, ton esprit au chromosome défectueux (ndla : je suis désolée, Draco reste Draco, et ce même si le petit brun lui tourne les sens…)s'est éclairé en mon absence ? Il a trouvé son chemin vers la lumière éblouissante de la connaissance ! Tu as eu une I-D-É-E peut-être même !

Il darda son regard polaire sur Malcolm. Le jeune garçon sentit une goutte de sueur se former à la base sa nuque… Un frisson électrique et moite remonta vicieusement son échine… Il regrettait soudain d'avoir jouer la carte de l'arrogant assuré mais il était bien trop tard pour les regrets… Les yeux froids du prince lui raclaient déjà le fond des tripes comme un viol insidieux, avec une brutalité dont lui seul était capable à un âge si tendre de la vie… Il affûta ses prunelles cruelles sur ses os frémissants… Baddock avala péniblement sa salive et se détourna enfin du piège sournois des lames d'argents qui brillaient, incrustées dans le visage froid et calme de Malefoy…

Même lorsque l'on croit prendre Draco à son propre piège, la situation revient toujours se lover au creux de ses mains manipulatrices et séduisantes… Eternellement l'ambition des présomptueux se retourne contre eux… Son jeu préféré aura continuellement été d'étouffer les gens trop intrépides avec leur assurance, leur enfoncer profondément leur petit air supérieur dans la gorge, obstruer leurs voies respiratoires avec leur bêtise… Leur montrer qu'entre leur arrogance et sa souveraineté un fossé infranchissable à jamais persistait…

- Ne joue pas à ça avec moi Malcolm, chantonna-t-il perfidement… Pourquoi ne pas me dire dans les plus brefs délais où ton cerveau de batracien veut en venir ?

Il déglutit difficilement et rassembla ce qu'il lui restait de moyens.

- Potter, grogna-t-il.

Le cœur de Draco manqua un battement. Il cessa de respirer l'espace d'un centième de seconde qui lui parut interminable. Hors de lui à l'idée de ne pas maîtriser toutes ces infimes réactions, ses yeux se délogèrent de leurs orbites et il rapprocha son visage aux veines sur-tendues de la face rubicondes d'un Malcolm en proie à une panique peu commune…

- Et bien quoi avec Potter ?

Baddock n'avait pas saisi la légère transformation dans le comportement de Draco lorsqu'il mentionna Harry… Ou du moins ne fit-il pas le lien. Aussi se contenta-t-il de traduire la tension qu'il évacuait exagérément du bout de ses doigts par sa présence indésirable. D'autant plus effrayé il poursuivit :

- Ce serait pas le moment idéal pour offrir la consécration de son existence à cette bonasse de Potter et à son joli petit cul de vierge effarouchée ?

L'espace d'un court instant, une lueur malsaine remplaça la flamme d'effroi qui dansait dans ses yeux. En apercevant cet éclat insalubre qu'il connaissait trop bien, Draco serra la mâchoire à s'en faire sauter les molaires et attrapa Malcolm par le col…

- Approfondis ta pensée… Grogna-t-il douloureusement.

- Je pourrais m'occuper de son derrière de jeune première histoire qu'il tombe définitivement dans le gouffre… Hein Draco, osa-t-il ajouter en espérant gagner l'approbation de son modèle.

Malcolm était un obsédé sexuel, il n'y avait absolument rien de surprenant là dedans. Il était pervers, tirant sur le dangereux psychopathe libidineux et ingouvernable… En cinq ans il avait déjà reçu plus d'une dizaine d'avertissement pour conduite immorale. A vrai dire, tout le monde se demandait même si les professeurs ne fermaient pas volontairement les yeux sur l'importance réelle de ses actes pour ne pas le renvoyer définitivement. On ne comptait plus le nombre de jeunes vierges trop naïves dont il avait abusé en achetant leur silence à coup de récidives violentes et de pressions psychologiques… Il était certes mentalement limité, mais sans doute pas assez pour ne pas penser au harcèlement moral. Merlin l'aura donc loupé jusque dans sa non-perfection…

Depuis la rentré, son nouveau terrain de jeu s'avérait être les laissés pour compte, les forclos, ceux qui n'oseraient jamais parler quoi qu'il arrive, ceux qui se renfermaient sur eux et devenaient des victimes jusqu'à ce que mort s'en suive… Oui il était infâme, que voulez-vous ? Les malades courent les rues… L'apogée de sa jouissance c'était les garçons, les petits, les frêles, les androgynes, les femmelettes comme il aimait les appeler. Colin Crivey y avait très tôt eu droit, d'ailleurs Draco soupçonnait cette armoire à glace d'en profiter encore bien trop souvent, et pourtant Merlin sait qu'il avait essayé de lui faire avaler sa queue pour qu'enfin il castre ses pulsions et évite de souiller le blason des serpents... Mais rien n'y faisait, la perversité de Malcolm était hélas bien plus grande que sa crainte du prince...

A la simple évocation du nom de son nouveau protégé dans la bouche de cette montagne de graisse et d'obscénité, Malefoy sut que quelques soient les répercussions, quelque soit le temps qu'il allait mettre à assumer ce nouvel engouement, il défigurerait à vie cette dite bouche aux commissures gluantes de bave à demi séchée et aux aspérités creuses et visqueuses si jamais elle osait s'attarder sur la peau fragile de son gamin aux cerises… Il l'élargirait si bien qu'elle irait rejoindre les oreilles de Baddock…

Il prit une grande inspiration pour ne pas céder à ses envies meurtrières et fixa son interlocuteur avec mépris, une étrange expression fit flamber le bleu de ses yeux, un tempête de rage contenue et de violence croissante… Malcolm recula instinctivement mais il le rattrapa par le col de sa robe et lui aplatit brutalement la tête sur la table sans tenir compte des regard effarés autour de lui. Il approcha lentement ses lèvres de la seule oreille apparente de Baddock pris au piège et lui murmura en appuyant de toutes ses forces son visage sur le bois de la table :

- Malcolm… Si ta main venait effleurer ne serait-ce qu'un centimètre carré de Potter, même par inadvertance, je te déracinerais les dents à coup de fourchette… Je me ferais un collier avec la rangée du bas et je te ferais avaler celles de la rangée du haut par un orifice qui risque d'être surpris… On est d'accord mon gros ?

Affolé, la respiration saccadée et le dos moite de peur, le Serpentard couina un oui que même Ginny Weasley aurait émis plus grave.

- C'est bien… Maintenant je vais être bon avec toi… Je vais te lâcher et toi tu vas te casser loin, très loin… Et t'arranger pour que je ne te croise pas avant très longtemps, le temps que j'oublie ta grosse face cauchemardesque…

Alliant le geste à la parole , il frappa une dernière fois sa tête contre la table et le lâcha violemment, l'expulsant presque à trois mètres de lui dans ce simple geste. Malcolm disparut la queue entre les jambe, mi boitant, mi rampant, telle la loque qu'il était…

Draco soupira. Plus aucun doute quant à ce qu'il devait faire… Merci Merlin pour cette année abominable…

Un Malefoy devait toujours faire ce qui était bon pour lui, il ne devait jamais se brimer, être frustré ou se retenir…

Après tout, les Malefoy avaient beau être de véritables monstres, ils n'en restaient pas moins une famille foncièrement hédoniste. Et si ce dont Draco avait besoin c'était d'apprendre le monde inconnu de l'amitié traditionnelle en donnant plus qu'en recevant alors… Par Merlin et bien soit ! Il enfouit sa tête entre ses mains et supplia toutes les forces obscures de le ramener à leur rang. Mais rien n'y fit.

Ereinté, il quitta la bibliothèque en maudissant son masochisme naissant…

oO0Oo

- Il se passe vraiment beaucoup de choses bizarres en ce moment…

- Kephketurahonte ?

- Ron vide ta bouche, c'est deg, rigola Fred.

- Pourquoi tu dis ça Hermione ? Demanda Ginny sans comprendre.

- Vous n'avez pas remarqué que chez les Serpentards c'est la débandade depuis quelques semaines ? Ils ne se soucient pas du tout du décompte des points pour la coupe des quatre maisons cette année. Ils n'arrangent même carrément pas leur cas pour ainsi dire… Draco se bat à la bibliothèque avec son initié le plus pervers… C'est le démantèlement des minis forces du mal !

- J'y pense, coupa Ron, ça fait sacrément longtemps qu'on n'a pas croisé cette sale fouine de Malefoy justement…

- Oui, acquiesça Hermione, il doit préparer quelque chose de très mauvais pour avoir déserté les troupes comme ça…

Ils se turent et s'observèrent les uns les autres. Evidemment…

- Non ! Hurla Ron brisant violemment le silence qui les avait dévoré, On s'était mis d'accord quant à la façon dont nous devrions réagir si cette situation se présentait ! Même s'il est en train de mijoter la pire des vengeances nous ne pouvons rien faire ! On était d'accord, ça suffit les sacrifices, l'angoisse, c'est terminé ! On n'est pas majeurs que nous avons déjà l'expérience d'un Auror au trouillomètre ! C'est terminé maintenant ! Harry doit se débrouiller tout seul…

- Mais là il ne s'agit plus de cet été… Avança timidement Ginny, et c'est quand même notre ami…

- Stop, trancha Hermione dans un aigre murmure, C'était. C'était notre ami. Le garçon que nous connaissions n'existe plus, il ne vit même plus, il se traîne dans les couloirs comme une ombre… Nous sommes beaucoup trop jeunes pour abandonner notre vie à sa guérison vous comprenez ! Ce n'est pas de la lâcheté, ni de la méchanceté, c'est dans l'ordre logique des choses si on veut survivre ! Nous n'avons pas la force pour supporter ça et se relever indemne après… Sa voix se brisa. Ce n'est pas… Notre faute…

Là dessus, les trois autres n'ajoutèrent rien, ils n'agiraient donc pas. Des larmes perlèrent au coin des grands yeux de Ginny et Ron la serra fort dans ses bras en lui murmurant que ces douleurs là passaient bien plus vite que celles qu'ils auraient dû affronter en aidant Harry… Il essaya de s'en convaincre par la même occasion…

oO0Oo

Depuis combien de temps cette silhouette effilée était-elle assise là ? Des heures ? Peut-être une journée ? Draco se mordit la lèvre inférieure et reprit le contrôle sur sa respiration pour ralentir la course folle du tambour dans sa poitrine. Il venait de dévaler les escalier quatre à quatre en entendant le vieillard d'un tableau discuter avec la laitière sa voisine. Quelques murmures réprobateurs étaient tombés malencontreusement dans son oreille et il comprit vite qu'ils parlaient de Harry. Visiblement le Survivant était encore immobile dans la grande salle à jouer le perchoir à poussière… En effet il l'y trouva, tous les élèves étaient au Pré au Lard et comme d'habitude Harry était resté. Il avait toujours rencontré ce grotesque obstacle de l'autorisation d'un parent ou d'un tuteur quel qu'il fut, et Sirius décédé, il n'y allait plus jamais. Draco douta de toute façon qu'il en ait l'envie…

Il fallait qu'il aille le voir, il n'y avait personne c'était le moment idéal… Et puis il mourrait d'envie de lui parler depuis des jours ! Convaincu, il enfonça profondément ses mains dans ses poches et avança vers Harry de sa démarche féline et apathique. Arrivée à sa hauteur il s'installa agilement sur le banc en face. Le brun leva silencieusement les yeux vers lui.

- Ho…

- Encore Potter ? Sourît malicieusement Draco, nos rencontres sont oralement très limitées tu ne trouves pas ? Ça frôle le primitivisme…

Harry continua de le fixer avec cette expression vide, comme s'il ne fut rien de plus qu'un insecte insipide. Pas découragé le moins du monde, Draco sortit un livre de la poche arrière de son jean et demanda :

- Ça ne t'embête pas si je lis à côté de toi ?

- Non, se contenta-t-il de répondre.

Alors le jeune Serpentard cala un de ses genoux contre la table et ouvrit le livre la page qui était corné sur un coin extérieur…

Ils restèrent des heures ainsi. Draco tournait les pages au fil des minutes qui s'égrainaient et que le regard chaotique de Harry semblait ingurgiter…

L'éternité devait à peu de choses près ressembler à ça, une période étirable à l'infini, une pause de l'esprit qui ne comprenait plus ce qu'était le temps… Une bulle de soixante misérables secondes qui recommençait, inlassablement la même…

Et le silence ne les troubla à aucun moment, il se fit leur allié, comme un tendre complice qui communiquait entre eux tellement plus de chose que cette parole maladroite…

Bien sûr les élèves revinrent peu à peu, la vie et le quotidien tapissèrent à nouveau les murs vierges de la salle. Des formes étrangères à leur univers de quiétude s'agitèrent autour d'eux, les tables s'animaient… Sans rien dire, ils se levèrent et chacun disparut de son côté…

Au cours des jours suivants, la dernière semaine de cours s'achevant, Draco profita de l'effervescence pour pousser le vice jusqu'à calquer son rythme de vie sur celui de Harry. Tout le monde était bien trop occupé par les magasines de Jouet Club® pour prêter attention à ça…

Aussi se levait-il aux aurores, bien avant l'agitation bruyante du petit-déjeuner, lorsque le ciel était encore mauve et l'air humide de rosée… Il descendait les cheveux encore ruisselants d'une douche récente, la peau fraîche, et il s'installait infatigablement devant lui, dévorant livre sur livre inlassablement… Le soir encore, persévérant comme personne il restait tard pour profiter au maximum de cette solitude à deux…

Mais rien n'est immuable, et un matin lorsque Draco entama son quatrième livre "L'enfant des Ombres", Harry lâcha d'une voix rauque :

- Je l'ai déjà lu celui là…

Surpris par cette réaction qu'il n'osait plus espérer attendre, Draco pinça les lèvres et plongea son regard bleu ciel dans les yeux de Harry.

- Ça ne m'étonne pas…

Pour la première fois depuis qu'il essayait de l'amadouer, Draco aperçut une lueur de sentiment humain dans les opales fixes et profondes de son obsession… De la détresse…

- Tu restes là pendant les vacances ?

Comme cette phrase anodine était belle prisonnière entre les lèvres minces et esquintées du fragile petit brun… Le Serpentard ferma son livre et attrapa son épaule gauche avec sa main droite, c'était son tic le plus insupportable, il annonçait l'incertitude…

- Oui, finit-il par répondre sur un ton ferme et rassurant.

oO0Oo

- Avec moi tu vas souffrir le martyre, grinça la voix lente du dragon.

- Malefoy s'il te plait arrête ça ! Enlève tes mains !

- Potter ! Plus de deux mots dans une phrase, une volonté ET un point d'exclamation décelable ! Serions-nous en progrès ?

Harry laissa lourdement sa tête retomber sur le sol sans la ménager et poussa un court soupir d'abdication. Il tourna la tête sur le côté, sa joue rencontra l'herbe spongieuse et il se retint de grogner. Son regard vert flotta quelques secondes dans le vague et se perdit définitivement loin sur la cime des sapins les plus hauts de la forêt interdite…

- Ha non ! Allez Potter ! Garde seulement tes fesses sur le sol ça fait beaucoup moins mal comme ça. C'est ton bassin qui doit se lever dans le prolongement de ton dos. Potter ! Arrête avec ce regard vitreux ça craint, j'ai vraiment l'impression d'abuser de toi…

Harry immergea ses yeux sombres et tourmentés dans le métal impénétrable des prunelles de Draco. Il afficha son air le plus blasé et interrogea d'une voix monocorde :

- Parce que c'est pas ce que tu es en train de faire peut-être ?

- Merlin bénissez moi ! J'ai rendu ses sarcasmes à Saint Potter ! Alléluia ! Allez arrête de pleurnicher et bouge moi ce corps de danseuse étoile que je le sculpte un tantinet…

- Mais Malefoy ! Reprit Harry habité par le démon de l'humanité, ça fait déjà cinq cent abdos et tu me broies les genoux ! (ndla : Ben vi, à quoi vous étiez-vous attendu ? )

- Bon, abandonna son tortionnaire, je suppose que je n'arriverais plus à rien avec toi ce soir…

Il lâcha les jambes de son protégé et se laissa tomber sur le dos à côté de lui.

- Putain de merde… C'est humide…

- Ha ouais ? C'est gentil de faire remarquer ça au seul type allongé dans cette gadoue depuis des heures, chevauché par un tyran incontrôlable…

- C'est cool que la torture te fasse parler… Je songe à peut-être t'attacher aux gradins pour les pompes la prochaine fois…

- Hum…

Harry ferma les yeux, se concentrant avec délice sur toutes les douleurs qu'il ressentait en cet instant… Il entendait son sang galoper sous sa peau. Et dans chacun de ses muscles tirés à l'extrême, il sentait battre son cœur lourd et rapide… Il aimait ressentir autant son corps, il aimait être enivré de sensations… Mais ça pour rien au monde il ne l'aurait avoué à ce sadique gisant à ses côtés avec un sourire satisfait.

Très tôt dans la matinée ils s'étaient rendu sur le terrain de Quiditch sur un coup de tête de Malefoy, du moins, correction : Malefoy s'était rendu sur le terrain en riant, Harry Potter se débattant comme un beau diable sous son bras.

- Potter… Faut que tu manges d'avantage…

Le jeune homme soupira… Mais Draco insista.

- T'as failli me percer la vésicule biliaire avec tes coudes alors c'est dire…

Harry sentit un étirement tiède et étranger au niveau de ses joues… Par Merlin ! Il souriait ! Il se redressa brutalement en écarquillant les yeux.

- Qu'est-ce qu'il y a Potter ? Demanda la voix traînante de Malefoy toujours allongé dans l'herbe les yeux clos, y a une chenille qui voulait faire du rappel sur ton menton ?

Soulagé que Draco n'ait pas remarqué, il posa une main tremblante sur son visage, dessina les fossettes nouvellement creusées du bout des doigts… Un frisson le parcourut et il éternua.

- Merde ! Mais quel con ! Pesta Draco.

Il sauta sur ses jambes avec une souplesse féline déconcertante, alerte, le front barré d'un pli soucieux. Il enleva son écharpe et l'enroula habilement autour du cou de Harry.

- Je suis pas un con… Murmura Harry avec cette expression de fragilité blessante qui bouleversait le blond. Draco ria nerveusement et passa une main sur sa nuque, visiblement plus inquiet que gêné…

- Pardonne-moi, je ne parlais pas de toi… Je veux dire… J'aurais dû faire ça dès le début… Te donner mon écharpe. Les couleurs sont un peu… vertes pour un Gryffondor, je te l'accorde mais… Enfin elle va bien avec tes yeux…

Harry sourit alors à nouveau, l'étrange picotement chaud et agréable sur son visage refit surface.

- Ho… Répondit-il simplement au compliment de Malefoy.

Draco songea que ce gosse était vraiment trop adorable pour être vrai… Quoi ! Haaaaaaa par Merlin que venait-il de penser !

Puis il se concentra sur Harry… Quelque chose clochait… Une chose tellement énorme qu'il ne la voyait pas, comme à son habitude… Nom d'un scrout à pétard ça y est il y était! Il souriait !

Draco tomba très peu élégamment sur les fesses sans même essayer de se retenir à quoi que ce soit.

- Putain Potter ça fait combien de temps que t'as pas fait cette grimace ! J'avais oublié que t'avais autant de dents !

Amusé, Harry ferma les yeux et sourit de plus belle. Malefoy se releva en époussetant les quelques brins d'herbes égarés sur son jean, le visage toujours emprunt d'une surprise qui ne s'atténuait pas. Puis il tendit sa main à Harry dont le sourire avait enfin disparut, mais laissant place à une étrange lueur dans le fond de ses yeux verts…

- Allez viens ptit loup, on rentre au vestiaire avant que tu gèles la goutte au nez.

En réalisant ce qu'il venait de dire, Draco grogna comme un ours mal léché…

Mais où ! Où donc était passé son projet sournois et délicieux d'une amitié hors du commun ! Voilà que ce qui était sensé être la partie astreignante de l'aventure prenait le monopole de leur relation ! Et pire encore, s'avérait finalement aussi délectable si ce n'est plus que ses originels dits projets pervers…

Harry attrapa la main de Draco en répétant amusé par la coïncidence :

- Petit loup…

Il voulut se camper fermement sur ses deux jambes, comme un homme digne qui sort de la salle de musculation, mais les courbatures, le manque de force, les kilos en moins… Son corps instable l'entraîna vers le sol dans une chute qui promettait d'être douloureuse. Il ferma très fort les yeux et attendit la douleur fulgurante mais… rien. Rien si ce n'est les bras trop puissants à son goût de Malefoy derrière ses genoux et sous sa tête.

- Je t'ai poussé à bout sac d'os j'ai l'impression, il lui fit un sourire charmeur, allez hop mon loup ! A la douche !

Harry sentit la lave d'une émotion inconnue lui pigmenter gentiment les joues… Il bougonna, bien sûr il était faible mais il gardait sa fierté, bien qu'il aurait préféré la ravaler en cet instant.

- Je peux marcher Malefoy…

- Je te repose ? Demanda-t-il très sérieux, soucieux de l'avoir blessé.

Le brun réfléchit à toute allure. Pourquoi avait-il dit une chose aussi bête ? Il ne put s'empêcher de crier presque en répondant :

- Non !

Radieux, Draco lui intima l'ordre de s'accrocher à son cou pour ne pas tomber. Sur le chemin jusqu'aux vestiaires il tenta d'expliquer quelques petites choses fondamentales à sa princesse improvisée…

- Tu sais Harry… Il s'arrêta une seconde… Oui, je pense que ça serait bien que ce soit Harry maintenant… Ça fait un peu trop longtemps que tu fermes les portes de ce que tu es au nez des gens… Je sais bien que ces bâtards n'ont absolument rien compris à la vie mais, sans vouloir toujours tout recentrer sur ma petite personne… Il s'arrêta encore. Attend là… Qui j'espère convaincre avec cette phrase ?

Il sentit Harry sourire malgré lui contre son cou. Satisfait, il poursuivit :

- Enfin je ne sais pas trop ce qui m'a pris de me lancer là dedans, le fait est qu'aujourd'hui je te prête mon épaule avec forfait illimité, et en contrepartie il va falloir que tu m'ouvres un peu les portes de ton enfer Harry… Je vais juste commencer par te demander d'accepter d'être faible devant moi d'accord ? Je ne suis pas là pour te juger, pour me servir de tes failles à mon profit ou que sais-je encore… Je ne sais pas ce qu'a foutu Merlin avec mon horoscope ce mois-ci pour être honnête, mais si j'ai décidé de te protéger c'est que j'en ai envie… Alors quand je fais un truc comme t'empêcher de te rétamer sur le sol en te rattrapant dans mes bras, soit gentil de ne pas tenter vainement de sauver les apparences… Accepte juste que j'ai une place minuscule dans ta vie, que maintenant tu n'es plus tout seul et qu'il était grand temps que tu puisses te laisser aller contre quelqu'un de plus fort… Sa voix se brisa, parce que je ne sais pas jusqu'où tu serais aller comme ça…

Ils étaient arrivés aux vestiaires. Draco aida Harry à s'asseoir sur l'un des bancs en métal et commença à lui enlever ses vêtements. Il fit lentement passer le tee-shirt humide au dessus de sa tête en grondant :

- Par la barbe de Merlin Harry on dirait qu'une force démoniaque t'aspire de l'intérieur ! Bordel qu'est-ce qu'il faut que je fasse ! Que je descende jusqu'à la table des Gryffondor pour beurrer tes tartines et te les fourrer dans le bec !

Le jeune homme enroula ses bras autour de ses côtes pour dissimuler sa maigreur maladive. Il baissa la tête et murmura d'une voix à peine audible :

- C'est moche hein ?

Draco se sentit devenir mou comme un ourson en gélatine. Il termina soigneusement de décoller le vêtement englué à ses bras par l'humidité, et le posa sur le banc en soupirant. La vulnérabilité de ce gamin était ingérable. Il calma sa colère et s'agenouilla patiemment entre les jambes de Harry. Il lui attrapa le menton…

- Harry ?

- …

- Harry regarde-moi maintenant…

Un lourd voile d'eau vint se poser sur les grands yeux cernés du brun, il leva son regard embué vers le visage anxieux et songeur de son atypique protecteur…

La voix de Draco… douce et grave, elle glissait sur lui et l'enveloppait d'une sensation rassurante, une chaleur familière qui séchait ses larmes et lui insufflait l'envie de se battre… Il ne savait pas qu'un tel modèle de froideur pouvait cacher une voix si profonde…

- Non ce n'est pas moche petit loup tu m'entends ? Moi je ne trouverais jamais ça moche mais je ne veux pas que tu t'en prennes à ta santé…

Cette fois il ne chercha plus à retenir quoi que ce soit, il se laissa aller à ses sanglots et s'effondra désespérément dans les bras de Malefoy. Il était tellement fatigué de pleurer tout seul, de pleurer toujours plus fort parce que personne n'était là pour lui dire que tout irait bien…

- Je suis tout seul et tout moche, hoqueta-t-il entre deux sanglots.

Cela ne fit qu'attendrir d'avantage le Serpentard. D'abord il n'avait pas su comment réagir, il n'avait pas su où poser ses mains maladroites sur ce squelettique enfant, la peur de le briser le minait tellement... Maintenant il refermait son étreinte avec assurance, serrant fort cette silhouette malingre contre son cœur…

- Oh Harry cesses d'être stupide, chuchota-t-il affectueusement en essuyant doucement ses larmes avec le dos de son index, ça n'est pas important ces choses là…

Le brun nicha sa tête dans le pull bleu ciel de Malefoy et pleura plus fort en s'y accrochant comme à une bouée de sauvetage… Il serra si fort le tissus que ses phalanges blanchirent en tremblant légèrement. Alors délicatement, Draco lui attrapa les mains et les prit dans les siennes. Instinctivement les doigts de Harry se décrispèrent pour aussitôt s'agripper aux mains du blond…

- Chut… ça va aller maintenant…

Il le garda dans ses bras pendant un très long moment, fondant la forme gracile de son corps aigu dans la musculature aux courbes souples de sa propre enveloppe charnelle et athlétique… Il pouvait sentir la peau fine et presque transparente de Harry qui roulait sur ses os, ses côtes palpables à travers cette chair cristalline contre son ventre à lui… Même avec cette épaisseur de vêtement il sentait leurs angles pointus…

Harry se cramponnait si éperdument à lui que c'est à peine si l'air pouvait se frayer un chemin entre leurs deux corps. Il y avait tellement de désespoir dans ses gestes, tellement de peur dans sa façon d'enfouir ainsi sa tête dans le creux de son épaule… Draco lui caressa tendrement le dos en le berçant imperceptiblement pour calmer les spasmes qui secouaient son corps grelottant… Il allait de ses cheveux à sa taille, s'attardant sur chaque parcelle de peau qui réclamait de l'attention, ses mains légères couraient sur son corps meurtris, sages et expertes elles le consolaient…

Doucement… Lentement… La prise du brun se relâcha, progressivement il se détendit dans les bras qui se faisaient consolants, ces bras qui se refermaient grands et forts, chauds et cajoleurs sur lui… Ses muscles laissaient la pression s'envoler par à-coups, dans le flot désordonné de ses sanglots qui s'étouffaient peu à peu…

A demi inconscient, las, à bout de force et soûlé de chagrin, il laissa le sommeil le happer dans son infini… Et pour la première fois depuis très longtemps, c'est un sommeil lourd et sans rêve qui l'engloutit. Il laissa tous ses horribles cauchemars mourir dans ce pull bleu ciel qui le serrait si bien, comme un filtre magique qui retenait les mauvaises images qui lui grattaient les paupières…

La dernière chose qu'il sentit avant de sombrer fut les doigts longs et prévenants qui se repliaient sur sa nuque, épousant parfaitement sa forme fragile pour maintenir confortablement sa tête. Il inspira de toute son âme, imprimant dans sa mémoire olfactive l'incomparable parfum d'herbe humide de son sauveur, puis il clôt définitivement les yeux…

oO0Oo

Lorsque Harry s'éveilla, la lueur tamisé d'un soleil étouffé par un rideau en voile vert lui caressa doucement le visage. Il avait chaud… Pas trop chaud, juste ce qu'il fallait de chaleur pour sentir peser sur ses paupières l'irrépressible envie de se rendormir. Il était enroulé dans un énorme édredon en plume couleur sapin et il portait un pull noir beaucoup trop large pour ses épaules d'enfant, un pull qu'il sentait lui descendre jusqu'aux genoux. Les yeux grands ouverts à présent, il constata que ce qui obstruait ainsi la lumière, en fait d'être un rideau s'avérait être les pans de tissus d'un lit à baldaquins. Ce n'était donc pas son lit… Il ne s'alarma pas pour autant, il ne fit pas un geste pour chercher à savoir où il était. Car peu importe où il pouvait être, il y avait dans cette situation un élément absolument indéfinissable qui l'empêchait de paniquer… Il se sentait en sécurité mais il n'aurait sans doute pas su expliquer le pourquoi du comment… Et puis avec cette couleur comme un étendard de fierté suspendu tout autour du lit, il n'y avait pas maintes réponses.

Il remua les doigts de pieds en soupirant d'aise, puis il réfléchit un instant à cette drôle de sensation. Mué par un instinct qui sortait d'on ne sait où, il attrapa la main posée sur sa taille et comprit l'origine de cette confiance qui l'habitait depuis le réveil. Il soupira en se tournant vers le propriétaire de cette main possessive et ne put réprimer un sourire en entendant Draco bougonner dans son sommeil.

Hum… Alors c'était ça le truc indéfinissable ? Il sortit un bras de sous l'édredon et approcha ses doigts du visage fardé de tourment de son bienfaiteur. Il retraça avec application l'arrête de son nez, la courbe fine et féline de ses sourcils, puis il laissa sa main s'égarer sur une petite cicatrice au niveau de la tempe gauche.

Il était dans le lit d'un Serpentard. Il était dans le même lit que Draco Malefoy… Merlin a quel point une telle situation pourrait être néfaste sur la réputation de l'impétueux Malefoy. Qui aurait pu prédire un jour qu'une des rares fois où Harry Potter recommencerait à sourire ce serait justement dans ce lit maudit ? Sans savoir exactement si ce qu'il faisait était raisonnable, Harry se blottit contre le blond à la recherche d'un sentiment qu'il avait oublié… Il songea qu'il y avait bien longtemps qu'il ne s'était pas levé sans avoir mal à la tête. L'absence de cette douleur qui était devenue quotidienne le laissait serein, il n'y avait pas cette pression qui descendait jusque dans sa mâchoire et qui faisait bourdonner ses oreilles… Son esprit flottait, libre de choisir ce à quoi il voulait penser, guéris, silencieux, plus d'ombres dans sa tête…

Bien sûr Harry savait que tout ça ne durerait pas, mais il avait tellement attendu ne serait-ce qu'une infime échappatoire comme celle-ci… Il posa son oreille contre le cœur de Draco et sentit le sommeil l'engloutir à nouveau progressivement, bercé par le rythme régulier des battements sourds… Un cœur stable et calme, même sa façon de battre était rassurante.

- Non, non, non petit loup… Il ne faut pas se rendormir maintenant… Chuchota une voix rauque et attendrie.

- Ho… Tu… Tu faisais semblant de dormir ?

- C'est pour mieux te surveiller mon enfant…

- Me surveiller ? Harry releva la tête vers lui.

Draco soupira et passa une main encore engourdie par les morceaux de nuit coincés dans ses articulations sur son visage. Ses cheveux blonds peroxydés, tirant sur un blanc angélique étaient désordonnés et encadraient son visage mutin avec malice… Harry ne put s'empêcher de songer que le Serpentard était vraiment un très bel homme…

- A supposer que te réveiller dans mon lit te fasse environner la crise cardiaque ou partir en prenant tes jambes à ton cou… J'aurais eu peur que tu te fasses dévorer par ma bande de serpents… Mais je ne pensais pas que tu serais si extenué, maintenant ils sont déjà tous levés, nous sommes dimanche et c'est les vacances aujourd'hui, ce qui nous évite pas mal de désagréments…

- Draco… J'ai mal aux abdos…

Le jeune homme éclata de rire en ébouriffant affectueusement les cheveux de Harry qui le fixait toujours très sérieux…

- Et puis pourquoi tu voulais que je parte en courant ?

- Tu deviens très bavard Harry…

- C'est ton influence de reptile pernicieux…

- Tu te remets même à m'insulter je suis considérablement fier de toi…

- Tu ne réponds pas beaucoup à mes questions Draco Malefoy… Ses yeux s'obscurcirent et l'estomac du blond se noua.

- Ne fais pas cette tête là, il me faut toujours une demi heure pour m'en remettre… Replace juste cette situation dans le contexte de l'année dernière et tu comprendras pourquoi j'appréhendais ta réaction.

- Ho…

- Ça faisait longtemps ! Plaisanta Draco.

Harry laissa à nouveau sa tête tomber sur le torse de Malefoy et s'agrippa à son pull en fermant les yeux. Il prit une grande inspiration…

- Je… Je ne sais pas pourquoi c'est devenu si différent, je ne sais pas pourquoi avec toi… Mais… C'est bien que ce soit toi parce que tu… Tu fais ça si bien… Et… Tu ne me forceras jamais à sortir de ce lit promis ? Acheva-t-il précipitamment.

Surpris par l'aveu qu'il venait de lâcher en bloc de mots, le regard de Draco se fit songeur… Il passa sa main dans les cheveux de Harry pour la énième fois de la matinée… Il aimait le contact de cette multitude de mèches enchevêtrées les une aux autres et de tailles si différentes, si irrégulières, ces petites mèches contre sa main… Il aimait les démêler avec ses doigts, indéfiniment jusqu'à ce qu'ils y passent sans s'arrêter…

- C'est vrai… tu as raison, moi non plus je ne sais pas pourquoi… Mais je te promets que tant que tu en auras besoin, même si ce n'est pas moi qui t'y conduit, mon lit te sera ouvert… Il s'arrêta une seconde et poursuivit, Hum… Dans quelle genre de conversation m'as-tu impliqué là petit loup ?

Harry sourit et remonta plus haut l'édredon sur lui. Il constata alors que Draco l'avait soigneusement emmitouflé dedans mais que lui s'était contenté de dormir sans couverture… Il allait s'excuser quand… Il sentit une main se glisser sous le pull noir qu'il portait et supposait appartenir à Draco (ndla : la main autant que le pull vous vous en seriez douté…). Il ouvrit des grands yeux ronds et rencontra les prunelles pétillantes et amusées du blond.

- C'est quoi ça Harry ?

- Ho… Je… Je pensais que tu n'aurais pas remarqué…

- En même temps ça ne fait rien mais je ne m'y attendais pas… Venant de Saint Potter c'est surprenant…

- Tu trouves ça vulgaire ?

Draco posa l'index de sa main libre sur le bout du nez du brun et répondit en plissant les yeux :

- Non, c'est très mignon !

MERLIN ! Avait-il vraiment dit mignon ! Harry lui avait-il vraiment demandé de cette façon gênée si c'était vulgaire comme on le demande à son petit ami ! Mais quand allait-il se réveiller ! "Pas tout de suite pitié" implora une petite voix dans sa tête. Draco se mordit la lèvre pour couper court à la cohue dans son esprit, et pas QUE dans son esprit… Merlin, Merlin, Merlin ! Si le gosse apprenait qu'il était pédé comme un phoque il crierait sans doute au viol…

- J'ai fait pas mal de connerie cet été tu sais alors ce genre de chose… Enfin tu n'es pas au bout de tes surprises, dit-il tristement. Son visage se ferma à nouveau.

- Je peux le voir de plus près, demanda Draco d'humeur particulièrement provocante ce matin là…

Il manqua s'étouffer avec sa langue. Comment avait-il pu aller jusque là !

Mais Harry ne semblait pas choqué le moins du monde… La seule pensée qui lui traversa l'esprit fut que Draco avait le don de toujours savoir quand il fallait changer de sujet et quand il fallait lui tirer les vers du nez pour qu'il ne devienne pas cinglé… Pour cela il lui était très reconnaissant. Et puis, ce côté canaille de sa personnalité le faisait beaucoup sourire, l'insouciance et la malice de ses questions lui picotait agréablement le ventre… Il avait vraiment envie de jouer à ça… Vraiment envie…

- Si tu veux, mais je refuse de sortir des couvertures pour tes beaux yeux…

- Qu'est-ce que je dois comprendre par là Harry ?

Le brun ria doucement en rejetant sa tête en arrière contre les oreillers…

- Monsieur Malefoy, quel prude jouvenceau vous faites ce matin…

Abasourdi à s'en décrocher la moitié du visage, Draco récupéra bien vite ses moyens pour reprendre la situation bien en mains.

- Vous jouez sur un terrain dangereux petit imprudent… Commença Draco en se glissant sous l'édredon à ses côtés.

- Je suis un joueur avide…

Draco posa une main de chaque coté de son visage et se maintint en suspension au dessus de lui… Un sourire en coin il demanda :

- Êtes-vous sur de savoir où vous allez comme ça Saint Potter, c'est la route de la débauche que celle-ci…

- Vous feriez mieux de vous concentrer sur votre chemin qui n'est pas tout tracé sournoise vipère que voilà…

Amusé par son audace, Draco commença sa longue incursion… S'appuyant sur ses coudes, son corps épousant à merveille les formes exiguës de celui du brun, il descendit avec une lenteur insupportable... Lorsque sa tête eut enfin disparu sous la couette Harry ferma les yeux en souriant. Il sentit le souffle chaud et mentholé du serpent courir entre ses pectoraux à peine dessinés, descendre lentement la ligne imaginaire jusqu'à son petit nombril frémissant et se suspendre à cet endroit si inattendu… Il patienta dans le silence étouffant du lit aux rideaux fermés, savourant la violence de son cœur qui pulsait dans son estomac à en faire trembler la peau de son ventre… Enfin les lèvres fruitées et acides du malin reptile se posèrent à côté de ce petit nombril si personnel et si cher au cœur des amants… Il entendit Draco rire légèrement, ses lèvres chatouillant à peine la peau ensoleillé de son bas ventre… Puis il sentit la chaleur électrique et si particulière de sa respiration remonter aussi lentement qu'elle était descendue… Effleurant plus intimement encore cette ligne délicate… S'échouant sur la pointe de son menton. Le regard à présent immergé dans les opales étincelantes de son prisonnier, Draco murmura :

- Heureux de l'avoir vu de si près petit dévoyé, voilà un piercing qui tournera la tête à plus d'une… (ndla : qu'avez-vous cru qu'il voulait voir ? ;))

Le brun posa une main tiédie par la douceur des couvertures sur la joue fraîche du démoniaque adolescent qui l'emprisonnait de ses bras.

- Plus d'une, plus d'un…

- Et bien et bien Harry Potter, je vous trouve particulièrement excité le dimanche de si bon matin…

Le regard rieur de Harry s'éteignit lentement. Draco qui n'avait pas manqué d'observer cette petite lumière avec délice, sentit son cœur se serrer en la voyant s'affaiblir pour disparaître et laisser place à ce vide effrayant…

- Draco ? Implora-t-il d'une voix sourde.

- Qu'est-ce qui ne va pas petit loup ?

- Prend moi dans tes bras comme hier…

- Harry… Soit raisonnable… Je sais que tu as besoin de te sentir vivre maintenant que tu refais surface mais trouve une autre chose que ma tendresse à laquelle t'accrocher s'il te plait, parce que ce que tu es en train de faire là, tu le regretteras beaucoup lorsque tu iras mieux. Je n'ai déjà que trop profité de ça, tu veux jouer les aguicheurs entreprenant j'entends bien… Mais il y a d'autres façons de ressentir que par la chair…

Les larmes vinrent à nouveau inonder les yeux du faible brun, il les laissa rouler en silence sur ses joues et tourna la tête pour que Draco ne le force pas à le fixer pendant qu'il l'achevait avec ses mots…

- Tu ne comprends pas vraiment n'est-ce pas…

D'un revers de main tremblant, il essuya inutilement les lourdes perles d'eau amères auxquelles d'autres plus encore chargées de tristesse se succédaient… Malgré tout il poursuivit :

- Tu crois que c'est ma façon de revenir à la réalité… C'est amusant parce que je pense que si réellement il s'était agi de ça, et bien je n'aurais pas fait mille détours avant d'oser être aussi franc dans mes mots… Bien sur je vais vite en besogne mais j'ai tellement, oui tellement besoin de tes bras… Draco… Je pensais que plus j'irais dans ce sens moins je courrais le risque de te perdre…

Quand les songes m'ont réveillé…

Le blond l'observa, à la fois perplexe et interdit. Il se redressa et s'assit, à cheval sur sa nouvelle moitié, puis il s'attrapa l'épaule gauche avec la main droite.

- Alors tu es toujours aussi crétin, lâcha-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.

Harry posa ses mains sur son visage pour ne pas le voir, mais Draco les attrapa au vol pour le forcer à le regarder quand il lui parlait…

Quand on ose pas crier…

- Harry… Tu vas écouter attentivement ce que je vais te dire maintenant… Tu n'es plus un enfant, il tiqua sur cette phrase et la reprit nerveusement ; Si ! Evidemment qu'est-ce que je raconte ! Bien sur tu as beaucoup trop vite grandi et certaines parties en toi n'ont pas été suffisamment soignées pour qu'elle se développent correctement… Mais tu comprends malgré tout ce genre de choses… Tu as très bien compris ce qui vient de se passer Harry… Il serra plus fort ses poignets en veillant tout de même à ne pas lui faire de mal. Je ne suis pas ton ami au sens où tu l'entends… D'ailleurs j'ai peur de ne pas saisir ce que tu attends de moi, mais après tout peu importe. Ce que je veux que tu me promettes en revanche, c'est que tu ne te forceras jamais à adopter ce… Ce "genre" d'attitude tout sauf amicale dans le simple but de t'attirer mes faveurs… Je me fiche que tu sois froid comme la banquise ou torride comme un volcan avec moi, je te demande juste d'être toi… Je serais là, toujours tant que tu en auras besoin, même si tu me frappais, même si tu me faisais du mal…

Les larmes du brun s'amoindrirent. Il avait été le premier à déranger volontairement Draco avec ses propos aguichants, et pourtant il ne pouvait pas croire que dans toute l'histoire de Poudlard il y ait jamais eu une chose aussi invraisemblable que leur conversation… Si Voldemort l'avait demandé en mariage, cela l'aurait sans doute même moins étonné que la puissance émotionnelle que le serpent mettait dans ses mots. Il frissonna…

- Je t'appartiens Harry, termina Draco d'une voix grave.

Quelque chose au bout de moi

Aussitôt que les mots eurent franchi ses lèvres il sut qu'il avait toujours eu besoin de les dire. Il ne comprenait pas pourquoi il ne se l'était pas avoué plus tôt, ce n'était pas la première fois de sa vie qu'il tombait amoureux… Bien sur jamais aussi fort… C'était un sentiment un peu plus grand que pour les autres fois, un peu plus chaud et beaucoup plus long et douloureux. Et puis c'était son meilleur ennemi, tout allait s'opposer à cette attirance contre nature… Il ne pouvait définitivement pas être heureux en étant amoureux du Survivant… Si ?

Qui me fait mal…

- Draco ?

- Hum ?

- Je ne regretterais jamais d'avoir fait ça…

Mes tes lèvres ont fait de moi…

Harry attrapa le pull bleu du jeune homme et l'attira contre lui, lentement… Il tira sur le vêtement à sa guise jusqu'à ce que le ventre de Draco protège le sien par ce contact si serré.

Un éclat… de toi…

A quelques millimètres à peine du visage émacié du brun, le Serpentard fixa intensément ces lèvres minces et pâles… Si minces qu'elles semblaient avoir été dessinées simplement pour le provoquer, pour qu'il aille les chercher…

Harry combla les derniers infimes nanomètres qui les séparaient en murmurant :

- J'ai peut-être besoin de tes centimètres en plus au dessus de ma tête… Mais en attendant c'est moi qui remplit ceux qui nous éloignent…

Draco ferma les yeux en restant sourd à la douleur de sa tête qui lui hurlait de ne pas profiter de l'état de fatigue mentale de Harry. Il sentit la douceur incomparable de ces petites lèvres timides sur l'ourlet charnu de ses lèvres de tombeur… Et pourtant en cette seconde, des deux paires ce fut sans doute celles du brun qui semblèrent les plus expertes...

Il joua indéfiniment avec les lèvres vibrantes de son sauveur, en embrassant les coins, savourant le contour qu'il retraçait de son souffle long et patient, il mordilla tendrement la lèvre supérieure, pinça à peine l'inférieure… Puis il s'attarda sur les joues avant de revenir au galop toujours plus audacieux sur la bouche désormais entrouverte de son petit dragon. Depuis le début c'était ce qu'il avait voulu, c'était dans ce genre d'étreinte qu'il rêvait de se perdre… Il ne cherchait plus de réconfort, il était en train de tomber…

Draco ne voulait évidemment pas rompre cet instant divin, cependant son corps, indépendamment de sa volonté, menaçait de réagir au quart de tour et de ne pas supporter d'avantage cette exquise torture sans en demander plus. Il ne connaissait pas la tendresse de ce genre d'étreinte, mais la pureté de Harry l'obligeait à s'armer de patience pour ne pas le perdre à nouveau… Il avait beau être prévenant, gentleman et posé quand il avait l'esprit clair, sa tête ne faisait pas le poids devant l'engouement rapide de ses hormones. Traversé par un instinct de carnivore, il ne put rester passif une minute de plus.

Harry était un gentil garçon, bien trop gentil, d'ailleurs il ne méritait sans doute pas qu'il lui prête ainsi sa bouche, mais à l'inverse Draco restait un méchant garnement, très très méchant… Aussi pour lui les choses devenaient-elles beaucoup trop lentes pour une si courte vie. Assoiffé de peau, il commença par déplier son coude pour effleurer la cuisse mince et imberbe de son futur terrain de chasse. Il attrapa la base du pull à la hauteur des genoux noueux du brun et glissa sa main dessous. A cet instant plus que jamais, Harry se dit qu'il n'était pas un Serpentard que pour ses qualités mentales. L'audacieux reptile fit courir ses doigts chargés de passion sur l'épiderme frémissant de cette sublime silhouette allongée, il dessina du bout de ses doigts la courbe à peine perceptible de sa hanche dorée… Son autre main, désœuvrée de l'autre côté, rejoignit la première à l'ombre de ce pull qui devenait étroit, flattant l'autre hanche du Gryffondor aux yeux perdus… Puis sans crier gare, il raffermit puissamment sa prise, emprisonnant avec une violence délicieuse le buste fin entre ses grandes mains blanches, parvenant presque à les faire se rejoindre autour de cette maigreur… Le dos du brun se creusa brusquement sous la surprise et un gémissement charmant remonta sa gorge pour mourir sensuellement au cœur de ses lèvres closes, presque inaudible, mais perceptible sous la bouche du blond qui devint fou.

En se cambrant de la sorte, les os aigus des hanches de Harry vinrent s'emboîter dans l'aine tendre et sensible de Draco qui finit de se laisser consumer pour brûler intégralement. Sans plus rien contrôler, il sortit enfin sa langue de reptile de son antre pour venir caresser la bouche trop fine de son petit loup, rompant du même coup la pudeur jusque là religieuse qui les liait…

- Draco… Souffla Harry apeuré en s'écartant un peu.

Avec toutes les difficultés du monde, le Serpentard versa mentalement un bac à glaçon sur la braise de ses ardeurs, décolla doucement son corps irradié par le plaisir de celui du brun et se redressa pour voir ce qui n'allait pas…

- Ben alors ptit loup ?

- Draco je…

Désormais inquiet, il crut comprendre ce qui placardait un tel doute sur le visage de son protégé. Mortifié par son laissé allé il attrapa son épaule gauche avec sa main droite et les yeux troublés du brun achevèrent de le refroidir.

- Tu as raison, j'ai failli te laisser faire avec moi quelque chose de très regrettable…

Harry s'insurgea en essayant tant bien que mal de se dégager de dessous le serpent. Il avait beau avoir voulu jouer les poules de luxe, ce genre de situation le gênait et réveillait son corps d'une façon qui lui était trop étrangère pour son jeune âge (ndla : c'est pas Saint Potter pour rien cui là… Désespérant…). Malgré tous ses efforts rien n'y fit, la prise des genoux musclés autour de sa taille ne se défit pas.

- Non ! Mais tu n'as rien écouté de ce que je t'ai dit tout à l'heure ! Vociféra-t-il

- Bien sur que si ! Mais alors pourquoi tu te tiens à distance de moi comme ça ! Tu vois bien que je tremble comme un toxico en manque à moins d'un micromètre de toi ! Laisse-moi te prendre dans mes bras ou je vais devenir fou, gémit Malefoy en grimaçant.

Gauchement touché par le désespoir du jeune Laurent de Médicis à la crinière gorgée de lumière, de surcroît assis sur lui, Harry cessa de s'agiter et sourit timidement. Draco se liquéfia d'admiration et son désir se ralluma irrémédiablement à la vue de cette moue irrésistible. Il grogna de frustration, toujours à cheval sur Harry, puis il inspira longuement pour reprendre son calme…

- Dis moi ce qui ne va pas ou je ne répond plus de rien et je devrais vivre avec le poids d'un viol sur le dos… annonça-t-il posément.

La froideur insensible de sa voix et le désespoir soumis de ses mots contrastaient si fort que le brun ne put réprimer un sourire. Il fit signe à Draco de s'approcher de lui… Plus près… Encore plus près… Toujours plus près… Lorsque son oreille fut presque accolée à la bouche de Harry, si près que la respiration sucrée de l'enfant lui caressait les tympans, ce dernier lui chuchota quelque chose. La réaction ne se fit pas attendre, Malefoy éclata de rire.

- Je savais que tu ferais un truc comme ça, se renfrogna Harry en tournant la tête.

- Non, excuse-moi ça n'est pas ça, haleta Malefoy mi riant mi pleurant, mais j'avais tellement peur que ce soit quelque chose de grave…

- Mais c'est très grave !

Draco ria de plus belle, et plus il riait, plus Harry se renfermait. En observant le processus, il prit sur lui pour s'arrêter et respirer normalement.

- Il y a tellement longtemps que… Non, en réalité ça ne m'était jamais arrivé, expliqua sérieusement Malefoy.

- Mais c'est encore pire ! S'emporta Harry.

- Tu es tellement… à croquer ! Jubila le blond hystérique comme une pile électrique surchargée.

- Hein ?

- Qu'est-ce que tu t'imaginais imbécile ? Que je trouverais ça honteux ?

- Peut-être… En tout cas pas que tu te transformerais en adorateur de moi…

- Merlin que tu es bête… J'avais toujours rêvé de rencontrer un jour un garçon comme ça, bien que je sache que je ne le méritais pas mais…

- Attend… Tu es en train de me dire que ton rêve c'était de te faire rembarrer par une sainte n'y touche comme moi qui n'a encore jamais embrassé personne !

- C'est amusant qu'on parle de ça… J'avais pensé que tu te mettrais à hurler en t'apercevant que je… Hum… Préférais les garçons… Souffla Draco d'un air rêveur.

- Heu…

Draco s'arrêta donc pour aujourd'hui, trop heureux de compter fleurette à un puceau aussi appétissant… Il se dit en son for intérieur que Merlin était bien trop clément de lui offrir ce sacrifice sur l'autel de sa concupiscence… dans un mouvement leste et adroit il se rallongea à côté de Harry en soupirant.

- Je… Excuse-moi, murmura le brun en sentant le froid laissé par l'absence de Draco le lacérer.

L'ange blond se positionna sur le flanc, suspendu sur un coude, la tête enfouie dans sa main, les yeux rieurs…

- Je n'ai vraiment pas l'habitude et c'est moi qui devrait m'excuser.

Il l'embrassa furtivement sur le front.

- Tu es toujours tellement naïf Harry Potter… C'est à peine si cette candeur ne déborde pas de toi, elle est partout, tatouée sur ton corps, même imprimée sur ce petit nombril joliment percer, sur tes lèvres de gamin, et j'ose à peine énumérer la suite par peur de m'emporter.

Harry ria de bon cœur.

- J'aime vraiment te voir rire à nouveau…

- Ne dis pas des choses comme ça ! Tu vois bien que ça me transforme en écrevisse bouillie, murmura Harry catastrophé en posant ses main sur son visage pour dissimuler ses joues.

Alors le jeune Serpentard se leva en riant, il ouvrit les rideaux du lit et, appuyé à l'une desgrandes colonnes en bois sculptée au pied de l'imposante couche, il observa les rayons du soleil qui coulaient à flot ininterrompus sur la peau d'or de son loup. Une de ses jambes négligemment sortie des draps lourds et douillets s'amusait à taquiner les reflets du soleil déjà haut dans le ciel, ses courts cheveux bruns et indomptables leur servant de refuge… Draco sentit son cœur battre plus fort…

- Tu ne crois pas qu'il est temps de se lever petit loup ? Demanda-t-il en venant s'asseoir sur le sol près de l'oreiller d'Harry…

Les yeux perdus dans un conflit qui n'était plus de ce monde, Harry lui dit :

- Ce sera dur d'être fort toute la journée sans jamais avoir le droit de te sentir contre moi, juste pour se cacher des autres…

Il se redressa et demanda inquiet :

- Qu'est-ce que tu feras si j'ai besoin de sentir tes bras autour de mes peurs pour qu'elles ne m'emmènent pas avec elles ?

Draco se hissa sur le lit dans un geste paisible et rapide, prenant place près de la tête d'Harry.

- Tu n'as pas à penser à ces choses, je te ferais déjeuner sur mes genoux à la table des Serpentards simplement si cela pouvait te faire sourire… Lui dit-il en dégageant les mèches rebelles désormais plus longues qui barrait encore son visage séraphique.

Harry captura la taille musclée du blond entre ses bras grêles, et pressa son corps lourd contre le sien, froid et inexistant. Il glissa ses mains timides dans le dos de Draco et attrapa une des longues mèches argentée qui tombait entre les omoplates du blond pour l'enrouler autour de ses doigts.

- Il ne t'aura pas fallu longtemps pour devenir dépendant de mes bras, plaisanta ce dernier en caressant les reins de Harry avec une douceur féminine.

- Je défis quiconque de résister, grinça la voix du brun, étouffée dans le cou nacré du jeune homme…


Tadam! Et voilà, le chapitre deux, il était un peu différent, y a des tas de passages supers maladroits mais j'en ai eu ma claque de tout remanier, à force l'histoire ne ressemblait plus à rien, alors déjà qu'elle est bancale mdr! Pour les fautes d'orthographe même topo, je vous rappelle que je suis toujours à la recherche d'un beta lecteur!Vos réactions sont les bienvenues !

zOup!

Foe