Ho…
Auteur : Fœtus
Base Harry Potter
Titre: Ho…
Rating : R pour les old school et M pour les newbies ;-x
Couple : Je bluff ou je bluff pas? Bon il sera question d'une fouine, et d'un balafré...
Disclaimer: J'oublie de le mettre assez régulièrement, mais je suppose que considérant sa présence dans le prologue c'est un peu comme si il était opérationnel pour le reste de l'histoire… ça vous va ?
Note : Je viens de découvrir comment autoriser les reviews anonymes ! On dit merci Arch-Nemesis's (puré avec toute cette histoire j'ai failli mettre bad bunny dis dons, t'aurais été trahie ! En même temps c'est pas comme si je venais de le dire entre parenthèse, mais comme c'est une parenthèse il reste pas dans ton esprit, je suppose qu'il part en Thèse, je connais pas ce coin là) Lalala F0e découvre les merveilles ! N'empèche, si je l'avais su lus tôt nom d'un string à tétard...
Ha et heu... Aussi, J'AI UNE BETA LECTRICE ! Je voudrais déverser à ses pieds une montagne de remerciements fleuris parce que je ne suis pas marrante à corriger, je fais toujours les mêmes fautes ou bien alors je fais des fautes assez douloureuses pour tout bon auteur qui se respecte… Par conséquent je viens quémander une ola pour sa patience angélique et un tonnerre d'applaudissement pour son œil irréprochable ! Ce que j'essaye de vous dire c'est que je suis vraiment admirative parce que… Ô Merlin, lisez les fics de Myschka et vous comprendrez pourquoi je suis tellement à côté de mes pompes quand j'essaye de la qualifier… Quoi qu'il en soit Tiphaine merci beaucoup, avant tout de remplir avec un tel brio ta fonction de beta lectrice, mais surtout pour les heures de lecture intenses que tu m'as offert !
Réponse aux reviews
Myschka : Hey, est-il vraiment utile que je dise quoi que ce soit ? Après tout tu as déjà lu le chapitre qui va être publié à l'instant… Je suis contente que tu ais apprécié la dimension vulgairement franche de ce cher Severus, il est assez brutal dans son genre, mais c'est un parrain débordant d'honnêteté… Pardon, je veux dire, je vais vite en besogne, il ne faut pas trop s'accrocher à Severus il va sérieusement merder, je vais déjà trop loin je n'en dirais pas d'avantage… Pour Ron et Hermione, je les ais sûrement fait réagir violemment… Tout le monde les perçoit comme les deux inséparables compagnons d'Harry mais je ne les ai jamais vraiment senti comme ça… Je pense qu'ils seraient parfaitement capables de faire ce que je leur ai fait faire. Harry est trop différent d'eux, et s'ils se retrouvent dans leurs éclats de joies et dans la douleur, j'ai souvent l'impression que c'est par nécessité plus qu'autre chose… Je les ai refroidit comme des morceaux de banquises hein ? Je regrette tout de même d'y être allée si fort… Et puis l'Immortel débarque de Prague, il est assez malsain en soi, mais tu le sauras assez tôt ! Bien avant tout le monde en réalité ! A quand le prochain chapitre des chroniques d'une dernière année ? C'est pas que j'ai hâte de voir Draco nettoyer son vomis mais presque… biZ !
Arch-nemesis's: Alors ça si on me l'avait dit… Si un jour on m'avait dit " Bad Bunny sous un autre pseudo tu retrouveras, et avec vos reviews à rallonge la force sera", et ben j'aurais répondu "Ta gueule je te le dis depuis le début que ça allait arriver". Parce que dans le fond c'est vrai, c'était inévitablement inévitable, non mais ce que je veux dire c'est qu'on pouvait pas l'éviter tu vois, c'est pas comme une bataille de compote ou un tri sélectif des mouchoirs à carreaux du dernier siècle, ça tu peux pas l'éviter. Alors bon voilà, tu m'as grillé, je suis la reine du bluff, genre moi quand je bluff je bluff pas à moitié, je bluff trois quart, je bluff sept huitième mais JAMAIS je bluff à moitié, faut pas rigoler avec ce genre de choses. D'accord EdwigeXCroutârd c'était osé, fallait oser, parce que quand même un rat qui féconde une chouette on a beau dire, c'est gore, c'est même pire que Jacques Martin avec la fille de Sarkozy si tu veux mon avis, c'est du genre, je préfère pas l'imaginer parce que moi j'aime les détails et les détails génitaux de Croutârd c'est pas aimable, ce que je veux dire c'est je me lève le matin et la première que j'ai envie de penser ça peut être ce que tu veux mais pas « Ha ouais possible que les chouettes ait un vagin », parce que n'importe quoi ça va mais pas ça. Là tu vois sur le coup, moi je dis amen à tout ce que racontes mais un ptit breton vaut mieux que deux tu l'auras tu vois non, tu vois c'est plutôt pas de bretons vaut mieux que deux tu les as tu saisis ? Non pas que j'aime pas les bretons, je veux dire moi le beurre paysans breton je le mets sur mon pain d'épice le matin, mais le breton, la viande bretonne, c'est des fous. Mais c'est pas mon problème, comme Jésus dirait chacun sa croix moi jte le dis chacun sa camisole, si elle est serrée ben… Rachètes-en une autre. Bon là on commence à sentir qu'il est minuit passé quand même, la caféine à remplacé le sang dans chacune de mes artères et je sais plus très bien pourquoi je dis de la merde comme ça. Mais je pense que le plus important dans la vie c'est quand même de pas laisser les autres te mettre des béquilles dans les roues parce que ça, ça tu vois c'est mortel, après t'es bonne pour te racheter une bicyclette. Alors faut mettre des béquilles avant qu'on t'en mette, et si t'as pas de béquilles ma foi… Tu peux essayer le tuyau d'arrosage mais c'est chaud, et l'effet est moins garanti tu vois, tu vois où je veux en venir ?
Bon tu sais, que tu saches pas quoi dire quand tu lis ma fic j'aime. Parce que franchement, si je te coupe le fufu avec Drackounet et son Ryry c'est cool quoi parce que ça veut dire que dans le monde de ta tête au moins et ben j'ai atteint un but, celui de non-butté, c'est à dire que quand je fais quelque chose les gens sont paralysés et ils peuvent pas dire pourquoi, en fait c'est pour pas me faire casser comme un vulgaire lapin, mais ça marche qu'avec toi. Cela dit quand t'auras déparalysé je serais pas fâchée, parce que s'énerver c'est comme être constipé, c'est pas drôle, ça fait chier, mais t'y arrive pas alors t'as mal. Pour passer du lémurien au tamanoir, en ce qui concerne ta fièvre de l'auteur refreinée par les caprices d'Abdel Kader et des tes horaires et ben… Je comprend bien. Ce que je veux dire, c'est que moi même avec Norbert on se fritte souvent, c'est une relation super conflictuelle, on pourrait même dire sado maso mais en fait, je suis pas vraiment informatico-sexuelle donc non, on peut pas dire ça. Tout cette analyse sur ma sexualité pour en venir au fait que l'état larvaire je connais aussi, sauf que moi je bosse de 17heures à 22heures alors je suis une larve au moment où toi tu travailles. Mais quand t'auras fini le travail, (tu fais quoi comme travail ?), tu penses pouvoir gérer une rentrée (d'ailleurs tu rentres où ? où ? Inspecteur Derrick, tu t'assois sur la chaise, j'allume ma lampe de chevet avec Winnie (qui est gay) dessus et je t'aveugle (mais en fait t'es pas très aveuglée alors si tu veux pas que Derrick te pète l'os du mou de l'oreille fait semblant de faire genre que tu fais style que t'as trop mal aux yeux) et c'est l'interrogatoire) ? Bon voilà, pour dire que je voudrais juste savoir si tu prévois de changer (encore) la face du monde avec une fic parce que des comme les tiennes, j'ai beau chercher et crier Aline pour qu'elle revienne, Aline s'est pointée je l'ai jarté parce qu'en fait elle a pas compris que je m'en foutais d'elle, mais par contre, des fics comme les tiennes, rien à faire, j'ai pas trouvé. Alors voilà je t'attends.. Je t'attends je t'attends je t'attends (Moi j'aime Axel Red chacun son dada, et moi c'est pas le tiercé, quarté, quinté plus) ! Bon voilà, aujourd'hui j'ai pas invité Pépin et il est grave jaloux parce que voilà quoi, à la place j'ai invité Jean, mais ça va c'est pas grave la prochaine fois je reprends Pépin (mais jlaisse grox bec et poucanier avec Franklin et les totally spies sur Tfou), donc avant que ta tête fasse un 450degrès et que tu te dise « merde celle là elle doit avoir un problème », ben jte le dis franchement, je crois que je vais aller relire tes fics sur Total Buffy, ça comblera pas mon manque mais c'est toujours ça de gagné et comme j'aime pas perde ça tombe bien! Bon sur ce (sur quoi je sais pas, me demande pas, la seule certitude c'est que je suis solidement dessus), je vais aller heu… je sais pas mais je vais y aller, jpense à tricoter un pyjama mais c'est pas la saison et avec la luminosité ça serait con que je fasse une maille de travers…
J'aime ton pseudo, j'aime tes histoires, je t'aime, fan de toi, à jamais pour toujours, F0etus (Tu crois que ça donnerait ça le fan collant ?)
Kiara1589: Hey ma ptite revieweuse professionnelle des écrits pas joyeux ! Comment vas-tu depuis le dernier chapitre ? Je sais j'ai mis le temps, c'est assez frustrant d'être en vacances et de ne pas avoir le temps pour les choses les plus simples… C'est profondément… perturbant dirais-je, l'état d'esprit holliday se perd au fil des années… Bref, au lieu de raconter des conneries grosses comme moi (précision, plus on avance tard dans la nuit plus j'ai l'air d'être bourrée et pourtant Merlin sait que je n'ai jamais touché plus d'une vodka orange dans ma vie, enfin tu es prévenue !), je vais donc m'atteler à la tâche ! Tout d'abord, merci beaucoup de revenir à la charge à chaque chapitre, recevoir une review c'est certes agréable, mais jamais plus que de se sentir suivie par un autre auteur de manière régulière, je vais finir par m'habituer à avoir ton avis et bientôt je ne pourrais plus faire sans ! Alors ne faillit pas à ton devoir mdr ! Je suis sincèrement désolée pour le coup du déracinage de dents à la fourchette, il est évident qu'une fois imagé ce n'est pas très ragoûtant, mais Draco n'est pas non plus un enfant de cœur, sauf lorsqu'il s'agit d'Harry évidemment. Contente que le couple de semble mignon, j'ai beaucoup de mal à les mettre ensemble avec cette fic, et ça va avoir tendance à virer relation destructrice avec le temps… Cela dit je sais où je vais ! Je crois… J'espère ne pas te décevoir… BizOu !
¯'°º:Chapitre III :º°'¯
Elles n'ont pas su l'épine…
« La lumière est invisible à nos yeux »
C'est ce qu'ils disent en silence
Quand ils sont deux
Silhouettes exquises
J'imaginais vos cernes
Des amants qui sont tranquilles
A leurs fenêtres…
- Draco ?
- Hum ?
- Comment te l'es-tu faite cette cicatrice ?
- Laquelle mon loup ?
- La petite sur ta tempe…
- Ha celle-ci… C'est une longue histoire compliquée que je ne veux pas voir glisser dans tes jolies petites oreilles…
- Tu as eu mal ? Questionna le brun la voix emprunte de cette inquiétude simple et touchante qui chavirait Draco.
- Non je n'ai pas eu le temps…
Draco lui caressa inconsciemment les cheveux en fixant le lustre ancien au dessus de leur tête, les yeux criblés de souvenirs encore brillants...
L'or blafard de la lumière du plafonnier venait s'échouer lentement entre les lattes du parquet en merisier, vieillissant la douceur de son ocre brun dans l'ambiance intime de la nuit profonde. Assis sur un vieux tapis effrangé devant la cheminée de la salle commune des Serpentards, Harry Potter et Draco Malefoy soudés comme deux pièces d'un même puzzle… Draco était assis, ses jambes calmement étendues, les bras derrière le dos et ses grandes mains blanches posées sur le sol… Un petit Harry recroquevillé en tailleur entre ses longues jambes, la tête appuyée contre son buste semblait sur le point de céder à la supplication du sommeil… Les cheveux du blond, soigneusement tressés, reposaient sur son épaule gauche, une des mains du Survivant jouant inconsciemment avec les pointes. Harry portait le pull bleu de Malefoy qu'il ne voulait plus quitter que pour le laver… Draco sourit en se disant qu'il devrait le lui offrir juste pour voir sa réaction… Ah, et aussi parce que ce morceau de tissus était tellement plus attrayant sur les épaules d'Harry…
- C'est vrai je ne me souviens pas avoir eu mal… Quand je me suis réveillé j'étais déjà à l'hôpital. Un médicomage est arrivé, les yeux hagards et le souffle court. Il a tenté de m'expliquer clairement et en deux mots que j'étais dans le coma depuis quatre semaines… Et qu'en réalité mon esprit l'avait si profondément mis en sourdine qu'ils n'espéraient déjà plus me voir un jour rouvrir les yeux. Tu sais mon loup, je me souviens même des infirmières qui s'agitaient en criant dans les couloirs qu'il fallait prévenir mes parents au plus vite… J'avais tellement mal à la tête que c'était comme si elles hurlaient directement dans mes oreilles, comme si les murs, les portes coupe-feu, l'oreiller en plume ne me protégeaient plus de rien…
- Qu'est-ce qui s'était passé Draco ? Insista Harry en pivotant pour se tenir face à lui, à genoux entre ses jambes.
Draco rit doucement en lui pinçant affectueusement le bout du nez.
- Je me laisse aller moi…se réprimanda-t-il, je ne veux pas te parler de ça aujourd'hui.
- Tu fuis les problèmes toi maintenant ?
- Ce n'est pas aussi simple…
- Je te trouve bien évasif ce soir.
- Et moi je te trouve bien agressif, se défendit Draco qui ne perdait jamais sans sang froid.
- Ho… Je…
- Oui je sais Harry, je commence à avoir l'habitude de tes sautes d'humeur…
- Tu… Mais… Quelle horreur…
- Je n'irais pas jusque là mon loup, se radoucit le blond.
- En fait je ne comprends rien à rien… Je serais toi, je me frapperais…
- Tu me fais mal à la tête avec tes tourments qui n'ont pas lieu d'être, je t… Enfin, je veux dire que si tu me courrais sur les nerfs à ce point je ne serais pas là…
- Draco ?
- Quoi encore !
- Regarde tout ça… Ça ne veut rien dire, c'est comme une histoire dont toutes les pages ont été arrachées… Comme si nous n'étions pas destinés à la réécrire de toute façon… C'est temporaire et dans quelques mois, qui sait peut-être quelques jours, tu vas te lever en te demandant quelle nouvelle lubie t'as possédé pour que tu perdes ton temps à sombrer dans le non sens que je suis…
- Ha… Je ne l'attendais pas de sitôt celle ci…
- Je te fais mal avec mes mots, avec mes gestes, et tu fermes les yeux comme si de rien n'était… Je te pèse, je dors avec toi, nuit après nuit j'inonde tes draps avec mes pleurs, et tu me serres dans tes bras comme si de rien n'était… J'ai peur d'être seul, je n'avance pas, je ne fais pas d'efforts, et tu persistes à me maintenir la tête hors de l'eau comme si de rien n'était…
- Pourquoi faut-il toujours que tes idées soient si tranchées ? Je pourrais t'expliquer les choses simplement mais tu es trop petit et trop fragile, je peux seulement les esquisser pour que tu les devines au fur et à mesure… Je ne sais pas ce que tu as compris quand je t'ai expliqué que bien malgré moi je t'appartenais, mais cela signifie que qui que tu soies tu n'y peux rien, je serais toujours cette ombre calme qui plane au dessus de toi pour te protéger…
Les idées d'Harry cessèrent de se bousculer un instant, figées par un mot qui résonnait encore en cascade d'écho entre ses deux oreilles. Il y avait comme une notion familière dans les termes que Draco avait employé, ce n'étais pas la première fois qu'on imageait les choses de cette façon pour lui expliquer… Presque machinalement il repensa aux propos que Luna lui avait tenus quelques semaines plus tôt, et la clef du mystère se fraya péniblement un chemin jusqu'à sa raison. "L'éclat de lune perdu à la lumière…"
Luna était folle, indéniablement folle... Et ses mots romantiques et démodés, harassants pour qui n'a pas le temps de croire en ces choses qui ne germent que dans les contes de fée… Mais malgré cela, elle voyait toujours si juste…
Harry passa une main ferme mais presque amoureuse derrière le crâne de Draco, perdant ses doigts dans la forêt de ses longs cheveux blonds, défaisant la tresse avec dextérité et tendresse… Puis il l'approcha de lui sans rencontrer de résistance, invitant sa tête à venir se poser contre lui… Il vint cueillir un baiser sur la partie tendre de la peau derrière son oreille. Il laissa longtemps ses lèvres tièdes sur la peau du serpent, se cachant derrière le rideau de cheveux lumineux… Il murmura tout contre lui :
- Je te fais beaucoup de mal ?
- Quand tu fais ce genre de choses j'oublie tout le reste, souffla Draco de sa voix rauque en enserrant la taille du brun. Mais dis-moi, tu as beaucoup parlé en l'espace de peu de temps là…
- Ho…
Draco s'écarta en lui prenant les mains pour les porter à ses lèvres et les embrasser délicatement, l'une après l'autre…
- Quel étrange petite chose tu peux être parfois, surprenante petite chose…
- Draco j'ai sommeil…
- Je me doute petit loup, file vite au lit…
Le regard fuyant, Harry bégaya en se tordant nerveusement les mains.
- Heu… je…
Draco leva les yeux au ciel en baissant les bras, exaspéré par l'attitude tellement prude et incorruptible de son loup…
- Trois semaines que tu me fais le même cinéma tous les soirs à la même heure, soupira le Serpentard en se levant et en l'attrapant dans ses bras sans crier gare.
- Deux ! S'insurgea Harry en s'accrochant précipitamment à son cou pour ne pas risquer de tomber.
- Et alors ? Moi si tu m'avais invité dans ton lit une fois je ne me ferais pas prier pour y retourner ! Je m'inviterais même volontiers quand bon me semble !
- Je ne me fais pas prier ! Et puis c'est en permanence…
- Ne te renferme pas, le prévint Draco en voyant qu'il ne le regardait déjà plus dans les yeux, oui c'est tous les soirs et alors ? Moi j'aime mieux…
- Toi tu es un pervers, et puis la rentrée arrivera bien un jour, alors je ne pourrais plus faire ça, me blottir contre toi pour ne pas faire de cauchemars…
Ils étaient arrivés au bord du lit de Draco qui déposa tendrement son précieux fardeau sur les draps défaits et encore tièdes de leur sieste de l'après-midi…
- Harry, s'attendrit le blond, on trouvera un moyen de te faire dormir dans mon lit, j'inventerais la plus solide des excuses de toute l'histoire du mensonge et tu pourras… Attend une minute ! Qui est le pervers !
- Chuuut… Draco, tout le monde dort !
Harry se retint de rire lorsque Draco outré se releva les poings sur les hanches.
- Je veux pas savoir ! Je ne suis pas un pervers, je suis juste… Plus expansif que toi !
- Draco tais-toi…
- Mais reconnais que…
- Chut ! Oui Draco je reconnais tout ce que tu veux, mais viens te coucher et mets la en veilleuse…
Le dragon défit les rideaux attachés au pied du lit, et le brun délaça les attaches sur les deux autres piliers, à sa tête. Après quoi, le préfet en chef vint se glisser sous les couvertures près de lui…
- Te sens-tu également prêt à reconnaître que je suis le plus beau spécimen mâle de toute l'école ?
Harry enfouit sa tête sous les couvertures pour qu'il ne le voie pas sourire encore. Mais Draco l'y rejoignit sans scrupules, peu soucieux de passer encore pour un débauché, il l'attrapa par la taille et le serra contre lui. Le brun frissonna et entrelaça ses jambes avec celles du serpent.
- Hum… Oui, tu es le plus beau… Susurra-t-il en fermant les yeux, la béatitude au bord des lèvres.
Malefoy triomphant le fit rouler sur le dos pour l'écraser de tout son poids.
- Et qu'est-ce que tu crois être en train de faire vieux pervers ? Plaisanta Harry.
- Tu me demandes ce que nous sommes l'un pour l'autre, moi je veux bien… Alors je définis les contours de notre relation.
- Et comment comptes-tu t'y prendre?
- Regarde c'est bien simple… Être ami c'est ok, c'est définis, c'est fait et faisable on n'en parle plus. On pourrait donc se décrire comme des amis… MAIS !
Harry étouffa un petit rire dans le cou de Draco, il attendait la suite avec impatience…
- Mes mains, réputées pour devancer ma pensée sont un peu baladeuses et les tiennes, pardonne-moi mon audace, finissent bien par leur répondre si j'insiste assez… Même soucis si ce n'est pire avec mes lèvres… DONC !
- Draco, tu devrais me faire une déclaration debout sur la table des professeurs au déjeuner, en criant comme ça on arrivera au même résultat, chuchota Harry qui voulait avoir l'air sérieux.
- De toute façon laisse-moi finir au point où nous en sommes…Lui dit-il malicieusement. Puisque je ne peux pas passer plus de dix minutes sans avoir de pensées perverses te concernant Harry Potter, je te demande officiellement, comme la tradition djeuns l'exige, si tu veux bien sortir avec moi !
Harry acheva de mourir de rire en pleurant d'hilarité contre Draco dont le visage rayonnait plus victorieusement que celui de la vierge sur les tableaux des plus grands maîtres.
- Alors soit, expira Harry en reprenant son souffle.
- Je n'en attendais pas moins, sans quoi je t'aurais séquestré toute la nuit…
- Aurais-je eu tort de répondre oui si vite ? demanda le brun faussement innocent en plaçant son index sur sa lèvre inférieure.
Draco attrapa le dit index avec ses dents et le glissa plus profondément dans sa bouche… Harry gémit de surprise.
- Rappelle-toi ce qui s'est passé mon ange la dernière fois que tu as voulu jouer à ça… Le prévint-il avant de poursuivre. Tout a fait entre nous, officieusement nous sortirons ensemble, comme le veut l'éthique de notre génération, mais officiellement…
- Il n'en sera rien, compléta Harry. Parce qu'entre nous il ne s'agit pas que de cela, dit-il tristement. Tout ce que nous avons construit jusqu'ici… On ne le nomme pas parce que ces choses-là sont fragiles, et que lorsqu'on les dit elles perdent de leur sens… Mais nous ne "sortons" pas vraiment ensemble…
- Exactement petit loup, acheva le serpent en enlevant doucement les cheveux qui lui barraient le visage et qui s'étaient emmêlés devant ses yeux en sortant de sous les couvertures, nous ne pouvons pas juste sortir ensemble comme deux adolescents normaux, parce que tu es trop fragile et parce que je suis trop vieux… Parce que ce n'est pas léger ni rafraîchissant, c'est une relation intense et lourde à porter mais que nous porterons à deux…
- Alors maintenant je peux te supplier de me serrer dans tes bras n'importe quand et n'importe où? Demanda Harry recouvrant la naïveté invraisemblable qui contrastait avec l'histoire de sa vie.
Draco sourit tendrement en lui attrapant la pointe du menton.
- N'importe quand et n'importe où, répéta-t-il amusé en décelant un double sens là où le brun ne voyait qu'une chaste prière.
Il le dévora du regard, laissant son imagination dériver plus qu'il n'avait encore jamais osé le faire jusqu'ici.
- Tu ne vas pas essayer de m'embrasser là hein ? Articula difficilement Harry, ses yeux épuisés cillant dangereusement…
- En fait j'y songe sérieusement… Je suis obligé de te demander ton avis ?
- Ho… Et bien je suppose que si tu attends ma permission je resterais éternellement vierge de la bouche…
Draco rit en glissant une main sous son dos.
- On va faire un compromis mon loup… Il est très très tard et je veux que tu dormes parce que j'aime la couleur de tes yeux quand tu t'es bien reposé, entre le vert lumineux des blés au printemps et l'eau des îles là où le corail colore les flots…
- Mon poète ! Minauda Harry en l'enlaçant par le cou.
- Alors je vais seulement t'embrasser comme la première fois, ensuite tu dormiras, ça te semble correct ?
- Hum… Je présume…
- Tu n'as pas le choix.
Harry ferma les yeux et sa respiration s'accéléra considérablement.
- Calme toi, je ne ferais jamais rien qui puisse te blesser alors pourquoi as-tu si peur de moi ?
- Tu es bête, souffla la voix hésitante du brun, je n'aurais jamais peur de toi, trop de confiance amassée dans mon cœur…
- Alors pourquoi es-tu si bouleversé à chaque fois que j'approfondis un peu les choses ?
- Je suppose que ce dont j'ai peur c'est que tu sois déçu par ce que tu découvres, murmura Harry qui commençait à sombrer dans le sommeil, toi tu as déjà tellement vécu, déjà tellement connu de… bons coups ! Et moi je suis là, avec ma mine de déterré, mon corps informe, rit amèrement Harry en fermant les yeux.
Draco déposa un furtif baiser sur chacune de ses paupières et croisa ses jambes autour de la taille du brun pour le maintenir étroitement serré contre lui.
- Je ne te dirais pas ce que je devrais te dire si j'étais une personne décente, parce que l'être humain a trop souvent tendance à penser que ces trois mots sont magiques et qu'il suffisent à tout guérir… Mais ce n'est pas comme ça, je ne te promettrais jamais rien de faux avec des mots… Je t'embrasserai un jour. Tu n'auras pas le temps de trouver une excuse attendrissante comme ce soir que déjà je laisserai libre court à mes compétences linguistiques. Je veux que tu sentes combien ce qui comptes c'est la personne et non pas comment elle sait y faire… Et puis, je ne pose pas de question parce que, si c'est moi qui t'apprend à embrasser, ça ne pourra qu'être bien petit monstre, plaisanta le serpent en consolant la peau de son dos sous le pull bleu…
Ivre d'amour, la tête calée sous le menton de Draco, Harry leva les lèvres jusqu'à l'angle de sa mâchoire et y laissa un baiser satiné…
oO0Oo
- Draco tu… Tu me le dirais si quelque chose n'allait pas, n'est-ce pas ?
- Hum ?
Le jeune homme se retourna vers son parrain, il grimaça en fronçant sa bouche sur la gauche et lui offrit un regard des plus perplexes.
Severus soupira en portant une main à son front.
- Je veux dire que si quelque chose te tracassait, tu viendrais m'en parler ?
- Bien sûr oncle Sev', répondit-il en ouvrant le vaisselier.
Le pauvre professeur de Potions s'affala dans un fauteuil en observant dérouté, le soudain comportement de femme d'intérieure de son filleul préféré… De son seul filleul…
- Draco, poursuivit-il plus fermement, je ne vais pas y aller par quatre chemins, depuis que les vacances ont commencé tu ressembles à Bambi ! Alors qu'il y a de ça une semaine tu faisais plutôt dans le… Misanthrope comme la Bête…
- Tu sais que si tu ne m'avais pas obligé à regarder tous les Walt Disney quand j'étais gosse j'aurais rien compris à ta phrase ?
- Saperlipopette Draco ne me prend pas pour un âne!
Le jeune homme éclata de rire en versant quelques herbes dans un chaudron.
- Tu devrais arrêter de fréquenter le professeur Lupin ça t'assagit dangereusement…
- Oh… Oui bien sur, je… Remus est devenu un bon ami…
- Je n'ai plus huit ans mon parrain chéri, il y a belle lurette que vous êtes plus que de très bons amis…
- Ah… Alors tu… Tu savais ?
- Toute l'école est au courant, fit observer le jeune blondinet en souriant toujours.
- Ça ne te choque pas plus que ça ?
- Tu t'attendais à ce qu'en bon fils de Malefoy je sois homophobe ? Tu sais, l'amour c'est universel…
- Oui… Evidemment, mais… Là n'est pas la question ! Je m'inquiète un peu, bien sûr je n'ai jamais dit amen à tous tes agissements très peu fair-play, mais selon les dire de tes camarades tu ne te mêles plus à eux, on ne te voit plus, tu passes ton temps à t'enfermer dans ta chambre de préfet…
Draco plongea une cuiller dans le chaudron qui dégageait maintenant un délicat fumet épicé, il la porta à sa bouche et ferma les yeux en s'extasiant…
- Je suis le roi du couscous ! Allez va t'asseoir oncle Sev' au lieu de me faire subir un interrogatoire qui n'a pas lieu d'être.
Ils se mirent à table et Draco poursuivit :
- Je te rassure, ton filleul n'est pas devenu un cas social, j'ai eu disons… Quelques troubles de l'identité mais ça va beaucoup mieux et les choses vont rentrer dans l'ordre. Ça va ? Tu es soulagé ? Tu vas pouvoir dormir à nouveau sur tes deux oreilles ? Quoi qu'avec un loup garou dans ton lit je doute que tes nuits soient de tout repos… Mais c'est pas la pleine lune demain ?
- Draco ! S'indigna son parrain la cuiller à mi chemin entre son assiette et sa bouche.
Draco rit de bon cœur et après s'être régalés, c'est toujours dans cette ambiance bon enfant qu'ils parachevèrent le repas avec une petite bouteille de Fire Whisky…
Quelques heures plus tard, alors que Draco rejoignait sa chambre, impatient de serrer fort contre lui le corps de son petit brun, Rogue partit retrouver son "très bon ami"…
Il le découvrit endormi sur les draps défaits de son lit, les lunettes sur le bout de son petit nez, un livre posé sur son abdomen qui se levait et redescendait au rythme de sa respiration posée et régulière. Il sourit tendrement et remonta les couvertures sur lui avant de lui retirer ses lunettes avec amour. Ses cheveux longs étalé en auréole autour de son visage sur le blanc immaculé de l'oreiller, et ses mains entrouvertes encadrant cette vision onirique à merveille… Severus ne put s'empêcher de venir se glisser à ses côtés en soupirant d'aise. Le loup garou ouvrit les yeux avec peine, les paupières encore lourdes des mots de son roman, il aperçut le visage de son vilain professeur et lui offrit son plus joli sourire…
- Alors ? Demanda-t-il la voix encore rauque de sommeil.
- C'est à n'y rien comprendre Moony… Il était là, heureux comme un prince, il s'affairait dans la cuisine comme si c'était son élément, il m'a fait une bouffe du tonnerre, il a rit comme un enfant….
- Alors tout va bien ?
- Draco Malefoy qui fait la popote ? Qui se montre prévenant, fin et plein d'humour sans discontinuer ?
- C'est une maladie que je connais ça…
- Impossible ! Il est trop jeune pour être amoureux !
- Ne fait pas la mère poule mon chat tu veux ? Plaisanta Remus en enlaçant mollement le cou du professeur de Potions pour l'attirer à lui.
Rogue ne grogna pas plus d'avantage, et se laissa glisser dans la volupté des caresses de son "très bon ami"…
oO0Oo
- Tadam !
- Ron quel bronzage ! fit semblant de s'émerveiller Hermione.
- N'est-ce pas ? Ces deux semaines en Afrique m'ont pigmentairement métamorphosé ! Il ponctua sa phrase d'un minable clin d'œil et acheva de se tourner en ridicule… Avec mes splendides petites tâches de rousseur pour souligner le tout je vais être irrésistible ! Et toi 'mione, qu'est-ce que tu as fait de tes vacances ?
- La France comme chaque année, je ne m'en lasse pas cela dit, et puis… Papa et maman ont laissé Lee venir avec nous la première semaine !
- Alors ça y est t'es une femme ?
Ginny lui asséna un coup violent derrière la tête.
- Gougnafier ! Malotru !
- Aouch, rugit-il en se massant la nuque les sourcils froncés, ne joue pas les jeunes vierges effarouchées rebelle de mes deux, t'as pas été un modèle d'innocence…
Cette fois-ci la jeune fille se jeta littéralement sur son dos en menaçant de lui arracher le cuir chevelu sous le fou rire bienveillant d'une Hermione trop heureuse de les revoir pour jouer les sergent caporale derechef.
- Tu sais Ginny, ton frère peut bien se moquer de toi, si un jour il pousse le bouchon vraiment trop loin, viens faire un tour par ma chambre, j'ai deux ou trois scoops bien frais à te faire noter, badina-t-elle en attachant ses cheveux avec adresse.
- J'y manquerais pas, grogna l'intéressée en fauchant son frère derrière les genoux pour le voir s'étaler sur la moquette dans un bruit douloureux.
- Quelle fougue Gigi, ronronna Seamus en entrant ses sacs de voyage à la main.
Mais il n'eut pas le temps de pousser le vice que deux autres énormes valises lui atterrissaient respectivement dans le visage et dans l'estomac, le plaquant dans l'un des imposants fauteuils en cuir bordeaux. A leur suite, Fred et Georges resplendissants…
- Bonjour la compagnie !
- Fred, fit mine de clamer passionnément un Dean sortant triomphalement de la salle de bain de son dortoir, tenant fiévreusement l'infime bout d'éponge qui dissimulait son anatomie à peine aussi bien qu'une feuille de vigne. Hermione rougit violemment, peu habituée à ce genre de vision, et Ginny éclata d'un rire franc
- Ha Dean ma princesse ! S'extasia faussement le roux en tombant à genoux les mains jointes.
- A force de faire semblant, on va les retrouver en train de jouer à se brûler les genoux en copulant sur la moquette tous les deux… Murmura Ron pour lui même.
- Oh oui Fred, mon chevalier obscur, sort ta grosse épée de son fourreau… Brama Dean en portant une main à son front, les yeux mis clos la bouche entrouverte.
- Stop ! Hurla Hermione, alors que Ginny menaçaient de mourir de rire comme le voulait l'expression.
- Les hormones vous travaillent durement pendant l'hiver, grogna Georges en aidant Seamus à se libérer du poids de leur bagages.
- Les chastes oreilles de Georgine frémissent…
- Oreilles qui frémissent, écartent plus vite les cuisses ! Argua fièrement Ron en se félicitant mentalement pour sa rime… Et ce jusqu'à qu'il finisse à nouveau à terre après avoir reçu à son tour la valise dans les… Enfin, là où ça fait mal…
- Chastes oreilles mon cul ! Lança Seamus avec un sourire mauvais. D'ici à ce qu'une furie bien connue de nos fichiers n'ait pas encore trouver le moyen d'enfourner sa langue dedans…
- La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe…
- Mais Seamus n'a rien du crapaud ! Il ressemble plutôt à… un croisement entre un centaure et… une moufette ! Conclut Ginny en lui envoyant un coussin dans la figure
- Ho les mioches, c'est pas bientôt fini tout ce bordel ?
- Tiens voilà Lee, le tombeur de ces dames !
- Peuh ! Facile, moi aussi je me fais des dread et c'est parti, c'est aware, je suis in et j'te casse !
- Des dread rousses ? Ron pourquoi tu fermes pas ta gueule au lieu de dire des trucs pareils…
Hermione se jeta au coup du nouvel arrivant, l'accueillant comme il se doit avec un baiser chaleureux, sous les huées attendries du reste de leurs camarades.
- Bon allez ! S'impatienta Ginny, les cadeaux de Noël !
Et alors que tout le monde s'excitait en amoncelant les cadeaux sur la table basses avant de procéder à la distribution, Harry entra dans la salle commune…
Ils ne le virent pas tout de suite… d'ailleurs sans doute personne ne l'aurait remarqué si il n'avait pas gaiement lancé à la cantonade…
- Salut tout le monde ! … Avant de reprendre son chemin sans un regard de plus.
Un silence surnaturel enveloppa la bande de gais lurons, rompu par Georges abasourdi.
- Alors ça ! Conclut-il, il souriait ou j'ai des hallucinations !
- Merde, des hallucinations collectives, conclut Seamus en se frottant les yeux…
- En plus il a rapetissé, remarqua bêtement Dean.
- A quel point tu es mentalement limité, grogna Hermione, ça n'était pas son pull, c'est pourquoi il flottait dedans comme ça…
Puis Harry réapparu, traversant à nouveau la pièce sous leurs yeux écarquillés, un livre à la main cette fois… Il sortit sans réagir à leurs regards inquisiteurs et pesants.
- Les cadeaux… Reprit Ginny la mine éreintée, et la voix grave.
Et l'animation générale rattrapa le cours des choses, un peu altérée soit, mais ils avaient tous pris l'habitude d'ignorer Harry depuis des mois après tout… Aussi plus personne ne mentionna cet incident jusqu'à l'heure du dîner, où il fut clairement inévitable que ce sujet devait être mis sur le tapis…
oO0Oo
- Sale petit diable !
- C'était bien trop tentant, se défendit le brun en jouant nerveusement avec les doigts de Draco.
- Tu aurais au moins pu m'appeler! Si j'avais été là j'aurais pu te coincer contre un fauteuil devant eux et…
- Hey ! Déjà entre nous on en est pas là ! Je te rappelle gentiment que je suis Saint Potter, ne t'avise pas de descendre sous la braguette dans tes pensées vilain serpent !
- Mon loup, supplia Draco, juste pour s'amuser, je ne ferais rien de méchant, je pourrais juste effleurer ton splendide postérieur…
- Le prolongement de mon dos plat comme une limande tu voulais dire ? Corrigea Harry agacé.
- Hum… Mais moi j'aime tellement la platitude de tes petites fesses…
- Draco, sourit le brun malgré lui, t'es chiant à toujours avoir le dernier mot…
Le Serpentard le fit monter sur ses genoux et croisa ses grands doigts fins avec les siens.
- Je suis triste que tu ne m'aies même pas proposé de venir avec toi étaler publiquement notre relation qui fera la une des magazines people…
- Tu plaisantes ? L'idée d'attendre d'être à table est beaucoup plus séduisante… Le consola Harry en se mordant frénétiquement les lèvres.
Draco le fixa amoureusement, l'enveloppant de son regard arctique, savourant la découpe du profil hâve de la moitié de son être dans la lumière du jour déclinant… Apprenant par cœur les pâles reflets mauves en ondes ouatées sur sa peau ensoleillée, la livide lumière avant la nuit qui s'étalait sur son front d'enfant malade… Il était la plus belle entité que la terre ait jamais porté… Il était magnifique et gracieux jusque dans sa maladive maigreur et ses gestes tremblants, jusque dans sa malhabile naïveté…
- J'ai envie de le dire…
- Ne le dis pas !
- J'en ai très envie…
- Je n'en ai pas besoin, je le lis dans tes yeux…
Le blond lui mordilla le haut de la joue en grognant affectueusement, juste avant de plonger son visage dans ce cou si petit pour s'enivrer de ce parfum si particulier… Son petit Harry sentait le lait de parme et la crème pour bébé, deux effluves qui lui seyaient à merveille selon lui… Deux odeurs distinctes qui, mêlées l'une à l'autre, donnaient tour à tour à Draco l'envie de s'endormir ou de dévorer la peau du brun jusqu'à l'overdose extatique…
- Aïe, sourit Harry en offrant pourtant davantage la peau douce de son cou au serpent.
Draco releva la tête et contempla le splendide suçon qu'il venait de lui laisser... Une œuvre d'art, songea-t-il. Il aurait du avoir honte de ce geste possessif et commun, mais loin de cette sensation, il caressa le petit cercle rougi sur l'épiderme de son loup avec le bout de sa langue... savourant ce geste d'offrande qu'il lui donnait ainsi en rejetant sa tête pour mieux laisser le dragon apposer sa marque sur son corps…
- Parfois je songe à te faire tatouer une phrase du style Propriété de Draco Malefoy sur le ventre… Mais j'ai tellement mal au cœur à l'idée de voir une aiguille effleurer ton petit abdomen doré que je préfèrerais l'écrire avec ma langue et ma salive quand tu m'en donneras l'autorisation…
Harry lui embrassa le front en souriant à nouveau.
- Qu'est-ce que j'aime quand tu es comme ça, souffla le blond en l'allongeant sur le lit.
- Comment ? Demanda Harry qui ne comprenait pas.
- Si tendre… Expliqua le serpent en embrassant son sourcil levé en accent circonflexe.
- Ho… sourit-il toujours.
Draco lui mordit l'épaule, ce qui fit gémir le brun…
- Si tu pousses ce genre de nouvelles versions de ton célèbre "ho" dans des situations comme celle ci je ne donne pas cher de ta virginité…
- Encore faudrait-il qu'un jour tu trouves le juste moyen de laisser à la porte de cette chambre mon titre ecclésiastique…
- Un jour je pousserais le vice jusqu'à ce qu'il tombe à tes genoux, comme ton petit pantalon, petit Potter…
- Draco ! S'indigna Harry.
- Oh oui, crie mon prénom, geignit le blond qui se délectait à le pousser jusque dans ses derniers retranchements. La liste de mes péchés ne sera jamais exhaustive, se complimenta-t-il en laissant sa main gauche divaguer à cet endroit malvenu qui paralysait le reste des facultés mentales de son loup…
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Dans la grande salle, tous les élèves voyaient leurs esprits lubriques d'adolescent fraîchement pubères frôler la surchauffe. Ils se tortillaient tous sur leur séant, animés par leur nouveau sujet de conversation, les sens exacerbés, à l'affût du moindre geste qui pourrait prêter matière à leurs idées dérangées…
Ils avaient tous très bien pu constater la main du Survivant fermement étreinte par celle du roi des Serpentards, certains étant même allés jusqu'à grimper sans gêne sur les épaules de leur voisin de devant pour mieux voir de leurs propres (ndla : c'est vite dit bande de petits pervers --') yeux ce que tout le monde chuchotait tout bas. Et tandis que quelques uns criaient au canular, et d'autres encore carrément au scandale, les plus inventifs s'affairaient déjà à coudre du bout de leurs imaginations fertiles et débridées les ragots les plus invraisemblables, en jouant à celui qui serait le plus vite colporté…
Force était d'admettre que le tableau qu'offraient Harry et Draco était des plus contrastés…
Draco l'indolent, une main négligemment enfoncée dans la poche de son large jean, le buste toujours droit et fier, sa musculature sportive artistiquement rehaussée par un tee-shirt près du corps sans être moulant… Draco l'insensible et ses cheveux longs paresseusement noué dans son dos, cette expression d'ennui profond perpétuellement figée sur ses traits féminins mais provocants…
Et puis… Dans le prolongement de son autre main, nerveusement agrippé à lui, Harry se démenait avec ses sentiments. On pouvait à peine l'apercevoir sous les flots de tissus du pull bleu qui lui tombait juste au dessus des genoux, dissimulant du même coup le petit short en toile beige qui épousait ses formes graciles… Le visage à demi caché derrière l'épaule de Draco, il se rongeait les ongles, sa main perdue dans la grande manche en laine turquoise…
L'atypique couple se figea dans l'embrasure colossale, à la mesure de la porte, affichant clairement et ouvertement la nature de leur proximité, laissant jaser l'assistance à qui mieux mieux. Le blond jaugea l'assemblée de son regard scrutateur et dédaigneux, puis il entraîna fermement Harry jusqu'à la table des Serpentards, avec dans l'idée de régler toute hostilité dès sa source. Il n'omit pas bien entendu d'offrir un sourire Colgate® marque déposée à la table des professeurs.
Dumbledore, égal à lui même, eut simplement tout le mal du monde à cacher son amusement. Emue, Minerva ne put quant à elle réprimer un sourire attendri, tandis que le professeur Lupin écrasait littéralement le pieds de Rogue sous la table en envoyant un clin d'œil charmeur aux deux garçons.
- Je ne sais pas si comme on le dit "ceci explique cela", articula Hermione en observant assommée les gestes ordonnés de Draco qui chamboulait le plan de table des Serpentards afin de s'asseoir à côté d'Harry, mais, poursuivit-elle, peut-être que ce phénomène est à l'origine du sourire auquel nous avons eu droit alors que nous ne pensions plus que ce fût possible un jour…
- Alors ça, gémit Ginny, et dire que j'ai soupiré après lui pendant presque quatre années de ma vie ! Vous n'auriez pas juger bon de m'informer qu'il était de l'autre bord ?
- En fait en y réfléchissant, lança Ron tout haut, jusqu'ici Harry était un être asexué pour nous… Tu sais, le genre qui prétend qu'il a des chaussettes à trier quand on se met à parler de masturbation…
- C'est vrai, admit Dean, bien que je sois très fidèle à mon Fredounet, – l'intéressé lui envoya un baiser avec la main sous le regard hilare de Ginny – quand je lui faisais du rentre-dedans, c'était peut être gros comme une maison pour qui passait par là, mais lui restait tellement naïf, tellement sourd à l'idée que je puisse seulement être en train de le draguer que je finissais toujours par abandonner…
- En fait, acheva Hermione, même moi qui ne m'étais jamais posée de question sur la sexualité de Harry, j'avais fini par penser ces derniers mois que de toute façon, arrivé à ce stade, il ne serait jamais capable de construire quoi que ce soit de sain et de stable avec qui que ce soit…
- Mais… Draco Malefoy ! Eructa Georges.
- Et ouais ma poule, renchérit son frère jumeau en lui assénant une tape conciliante sur le dos, cette bombasse de Dray n'est plus célibataire… Encore que je ne sois pas sûr que ce soit précisément ce Serpentard qui ferait rougir ton slip petit bateau…
Sans cesser de fixer le nouveau couple avec curiosité, Georges enfonça prestement la tête de son double dans le plat de lasagnes, maudissant par la même occasion sa mère de lui avoir fait partagé le même utérus que ce cas de la médecine psychiatrique pendant neuf longs et pénibles mois… Car, bien qu'il ne s'en rappelle pas distinctement, ce dut être le calvaire le plus éprouvant de l'histoire Weasley…
- Ne rejette pas tes penchants sexuels sur tout ton entourage, sale polygame pluri-sexuel tordu !
- Parle bien à ton frère, il est gentil fais lui un bisous ! Gronda Dean.
Excédé, Georges quitta la table en sentant poindre une migraine grosse comme la valise qu'il avait envoyé valser sur Seamus quelques heures plus tôt après y avoir volontairement rangé les boules de pétanques de pépé Weasley.
- Je suis scié, conclut Ron en sifflant la bouteille de jus de citrouille, dans l'espoir dérisoire de noyer sa surprise dans le légume.
- Il a vraiment l'air petit et vulnérable à côté de Malefoy, s'attendrit Ginny en attrapant le bras d'Hermione qui soupirait d'exaspération.
- Quand même, ça doit être fatiguant de supporter l'orgueil de la fouine et son caractère bien trempé à longueur de journée…
- Ben écoute Harry à l'air en forme… Au delà de son aspect physique toujours aussi rachitique, c'est même écœurant de le voir rayonner ainsi à la table des persifleurs ! Lui qui fut notre emblème…
- On ne va pas se voiler la face, coupa Seamus que cette dernière remarque trop hypocrite avait blessé, Draco a brillamment réussi là où nous avons lamentablement échoué… Tant mieux pour lui, et bien fait pour nous et nos décisions à la con…
- Seamus à raison, chuchota faiblement Ginny, à lui tout seul Malefoy lui a redonné le sourire en si peu de temps… Nous avons fuit nos responsabilité un peu rapidement j'ai l'impression…
- Ça n'est pas si simple, leur expliqua Hermione, nous ne saurons sans doute jamais si nous avons failli ou non à notre tâche d'amis parce que… Lorsque des êtres comme Draco tombent amoureux, ils sont plus acharnées que dix personnes avec la même volonté que chacun d'entre nous…
- Berk, Malefoy amoureux qui pleure de gratitude au pied d'une statue de Merlin pour le remercier de lui avoir envoyer Harry… Berk, berk…
- Tu veux pire avant d'aller dormir mon Seamus chéri ? Draco qui arrache le string d'Harry avec les dents !
L'Irlandais quitta la table sans demander son reste, des images violentes lui agressant les paupières…
- C'est ce que j'aime lui faire, éclaircit Fred en illustrant l'exemple de Dean avec un claquement de mâchoire qu'il voulait sensuel.
Ginny manqua s'étouffer avec une datte en riant et Hermione recracha malgré elle son verre de lait par le nez.
C'est ce moment que choisit Lee pour venir chercher sa belle.
- Ton ex pote est vraiment un pervers de la pire engeance… Avec Malefoy ! C'est la chose la plus dégueulasse que mes yeux aient jamais vu. Quel couple mal assorti, Merlin que c'est laid !
- Ça suffit Lee, le supplia Hermione surprise par le dégoût clairement palpable dans sa voix.
- Joue pas aux cons, l'agressa Fred, tout le monde bave devant l'union quasi évidente du glacial serpent fier et hautain et de l'émotionnel lion écorché vif… T'es bien le seul à cracher sur l'indiscutable beauté du tout qu'ils forment…
- Tu ne sais pas de quoi tu parles, cracha-t-il en serrant férocement l'épaule de Fred.
Dean lui planta discrètement mais néanmoins violemment sa fourchette dans la main pour qu'il lâche le jumeau Weasley. Lee lorgna son cadet avec mésestime et tira Hermione derrière lui avant de quitter la salle pour éviter d'avoir à frapper ce crétin… Personne ne pouvait comprendre ce qu'il endurait…
Pendant ce temps, Harry se dépêtrait avec toute les peines du monde de sa situation pour le moins saugrenue. Pansy Parkinson le foudroyait du regard comme s'il état en train de lui faire essuyer l'affront le plus vulgaire de tous les temps… Hum, réflexion faite, en dînant à la table des Serpentards, lui l'être le plus honni de tous les persifleurs, le grand et noble Harry Potter, accoutré du pull de son futur mari, et bien… Oui c'était de la provocation suicidaire. Mais c'était sans compter Draco qui menaçait de lui faire avaler ses petits pois par les trous de nez. A eux trois, il formait le triangle amoureux le plus biscornus que l'histoire de Poudlard eût jamais connue, à cela près qu'avec son amour à sens unique, Parkinson faisait un bel angle bancale et inutile. Troublée à l'idée de devoir aspirer des légumes par voie nasale, elle n'insista pas en se disant que de toute façon, Malefoy était trop blond, et que de plus, son père croupissant en prison, sa fortune ne voudrait bientôt plus dire grand chose…
Blaise Zabini, qui rappelons-le pour information entretenait alors une relation très… heu… physique avec nul autre que George Weasley, (ndla : Explosif… !)… Notre charmant Blaise donc, semblait pour son compte très bien s'accoutumer au fait qu'un autre Serpentard que lui fasse la monumentale embardée de s'offrir un relation avec un homme qui, de surcroît, appartenait à la maison qui était leur rivale depuis des millénaires… Il s'autorisa un clin d'œil complice avec le prince des serpents, et les deux jeunes hommes convinrent dans ce geste qu'ils en auraient sans doute de belles à se raconter… En effet, porter le poids d'un secret aussi torride s'avérant de suite une affaire bien plus aisée.
Dans le dessein d'un bilan général, Draco pouvait s'avérer satisfait de diagnostiquer une entrée en matière pour le moins raisonnable. Outre l'évanouissement de Milicent, et les rires gras de Crabe et Goyle qui ne voulaient pas comprendre qu'il ne s'agissait en rien d'une blague, les autres étaient soit indifférents, soit profusément dégoûtés, soit enthousiastes (en minorité hélas)… Ceci étant, personne n'avait hurlé à leur encontre de "Au bûcher !" intempestifs. Merlin soit loué.
A une exception près, tout le monde se replongea dans son assiette, discutant avec véhémence de ce nouveau potin qualifiable de "monstre".
Une seule et unique personne avait gardé le silence à l'insu de tous dans ce brouhaha infernal. Jamais repu du spectacle vomitif qu'offraient les jeunes amoureux… Ce soir là, Malcolm comprit enfin ce qui lui avait valu une telle correction le mois précédent… Mais, de vous à moi, qui pouvait ne serait-ce qu'imaginer une seconde une telle improbabilité ? C'est entre ses dents qu'il se jura que sa vengeance n'en serait que plus délectable…
oO0Oo
- C'était marrant, rit Draco en sortant torse nu de la grande salle de bain de sa chambre de préfet, frictionnant vigoureusement ses cheveux avec une serviette.
Il tituba aveuglement jusqu'au lit et s'y laissa mollement tomber aux côtés d'Harry, envoyant voler ses pantoufles à travers la pièce.
Harry se dressa sur ses genoux et prit le relais en poussant tendrement les mains de Draco pour lui sécher les cheveux avec un peu plus de douceur.
- J'ai trop mangé je crois, dit-il en massant langoureusement le cuir chevelu du blond.
- Hum mm… Gémit le serpent qui n'écoutait déjà plus, transporté par les sensations magiques et délicieuses que le bout des doigts du brun offrait à son crâne alourdi par les soucis de la journée…
- Tu prends si peu soin de tes cheveux que je n'arrive pas à comprendre par quelle bénédiction de la nature ils restent aussi fluides et lisses que de la soie, constata Harry en se levant pour aller étendre la serviette humide dans la salle de bain.
Lorsqu'il revint, l'étendue anthracite ourlée de copeaux gris perle des yeux de Draco le dévorait avec impatience. Le serpent songea qu'avec les semaines, son loup était devenu plus grand, plus beau et plus fort… A moins que ce ne fût son amour ?
Harry portait un vieux débardeur noir délavé Dead Can Dance coupé au dessus du nombril, révélant le strass noir du petit anneau qu'il arborait négligemment et les récents abdominaux qui apparaissaient tout juste sur son filiforme estomac ambré… Un large pantalon en toile gris tombait très bas sur ses hanches pointues…
Le brun frissonna et croisa les bras autour de lui en détournant le regard, embarrassé…
- Mes yeux t'intimident encore, plaisanta Draco.
- Je déteste quand tu me fixes comme… comme…
- Une part de fraisier, l'aida le blond, c'est mon dessert préféré….
- Voilà exactement ! S'emporta Harry en levant les bras au ciel, je ne suis pas une… pâtisserie !
Amusé, Draco décida de jouer l'ingénu qui prenait tout au pied de la lette et il alla prestement se glisser sous les draps frais.
- Ça se passe comme ça chez les Malefoy ! Rugit Harry.
- Tu ne veux plus que je sois attentionné fier petit lion, alors soit… Tu viendras trouver du réconfort quand l'envie t'en prendra…
- Merlin je déteste encore plus t'entendre dire des choses pareilles…
Draco se dressa brusquement sur ses coudes, et lui demanda d'une voix plus contrariée qu'il ne l'aurait voulu :
- Ça t'écorche la bouche à ce point de me demander des câlins plus par envie que par besoin d'être consolé ?
Harry sursauta en constatant l'éclat de douleur qui avait traversé le regard métallique du jeune éphèbe... Il ne supportait pas l'idée d'avoir perçu ce trouble dans sa voix, cette faille qui traduisait la possibilité qu'il ait pu le blesser…
Il ne pouvait pas envisager lui faire le moindre mal, surtout après tout ce que Draco avait enduré pour lui.
Il le rejoignit sous les couvertures et éteignit la lumière, le cœur au bord des lèvres, les yeux embués de larmes et le ventre noué… Il attendit quelques minutes dans le silence, ne sachant pas comment s'y prendre. Puis il entendit le Serpentard pousser un soupir de désespoir à s'en fendre l'âme avant de se tourner dos à lui…
Harry se mordit la lèvre, ses idées fusant à près deux cents kilomètres heure… Il reconsidéra la situation et parvint à la conclusion qu'il n'avait hélas qu'une vie, et que certaines choses valaient la peine d'être vécues le plus rapidement possible…
De son côté, profondément désarmé, Draco s'apprêtait à fermer les yeux pour ne pas d'avantage souffrir de se silence lourd de sens… Mais, une petite main timide émergea de sous son corps et vint tendrement tracer les grandes lignes découpées de son torse. Il l'attrapa en souriant malgré lui…
- Tu sais comment te faire pardonner toi, pas vrai ?
Il se retourna et chercha à rencontrer le regard vert et mordoré de son petit monstre mais n'aperçut que le sommet de sa tête échevelée, le reste de son visage s'étant enfoui plus bas, contre son ventre…
- Draco, murmura la voix étouffée par sa peau et l'épaisseur des couvertures, tu sais… si je suis tellement insupportable c'est aussi parce que je passe mon temps à me battre avec mon incompétence…
- Ta… de… Mais qu'est-ce que tu es en train de raconter !
- Parfois je… Je te regarde, quand tu t'endors en lisant le soir sur le rebord de la fenêtre et… Tu crois que je suis assoupi, alors j'essaye de ne pas respirer trop fort, les yeux à demi dissimulés par ces draps qui sentent comme toi… Tu t'es moqué de moi si souvent, et là c'est moi qui regardais tes doigts fins remonter les petites lunettes en demi lune sur le bout de ton nez… Ta chemise est transparente avec la lumière violacée de la lune et j'ai le ventre qui se tord. Si je te regarde ainsi trop longtemps, ma tête tourne tellement vite que les couleurs dégoulinent en larmes multicolores sur ta silhouette… Et je n'arrive plus à savoir si je suis en train de respirer ou de boire ton odeur… Je sens dans le picotement de mes mains que mon corps meurt d'envie de se fondre littéralement dans le tien mais… Je ne sais même pas si tu vas aimer, ce que tu aimes, où je dois poser mes mains pour te faire plaisir… Je me sens frustré et découragé, je reste toujours là sans rien faire et j'ai… J'ai vraiment envie de pleurer…
Harry choisit cet instant pour relever enfin la tête, guettant la moindre réaction du blond avec appréhension. Ce dernier semblait en proie à une terrible lutte intérieure, il fixait les tentures vertes qui délimitaient le cœur de leur intimité, ses yeux gris s'étaient assombris, chargés de la même lourdeur qu'un ciel d'orage…
On ne s'était jamais soucié de lui, on ne lui avait jamais appris la valeur de la tendresse, les codes de la complicité, le bonheur que l'on éprouve à serrer cet être à la fois fort et fragile contre son cœur. Il était de notoriété publique que Draco était le genre de gay à s'assumer et à assumer sa réputation de collectionneur d'aventures d'un soir. Il n'aimait pas les câlins, les caresses, les mots doux, enjôleurs et surtout… Faux…
Avec Harry, rien n'était faux. Harry suintait la sincérité par tous les pores, à tel point qu'avant de s'en amouracher Malefoy avait toujours trouvé cette caractéristique écœurante au possible. Il ne connaissait pas la fourberie autrement qu'en en étant la victime. Harry était le genre d'être rare et pur que l'on ne croisait pas deux fois dans sa vie… Le genre de créature qui, si on ne la protège pas à temps, est tellement à fleur de peau que ses sentiments finissent par la dévorer et l'anéantir de l'intérieur… Le genre de petit être altérable qui se cache derrière de grands mots et de grandes choses pour qu'on ne voie pas combien il perd le contrôle sur ses sens exacerbés. Le genre qui brille si fort que l'on finit par croire qu'il est inébranlable et autonome, qui lorsqu'il tombe enfin, ne ressemble plus à rien qu'un nœud de chair et de maux qui tremblent d'étonnement. A cet instant, Draco sut qu'il était le plus amoureux des hommes, et que le projet même de devoir apprendre à aimer doucement grâce à la fragilité de cet enfant était la plus belle étape de sa pitoyable vie de fils de mangemort atrophié du sentiment, complexé du muscle de l'affection, et handicapé du cœur.
Et parce que l'un avait encore tout à apprendre à l'autre, ils ne pouvaient plus être deux personnes distinctes. Ils étaient les deux parties d'un tout qui se complétaient tant bien que mal, presque maladroitement, mais tendrement… Il y avait Harry, foncièrement bon mais que sa bonté rendait trop vulnérable aux attaques du monde, et Draco, qui ne serait jamais vraiment blanc comme neige mais dont l'amour était sans bornes. Il n'était pas juste le méchant de l'histoire à qui était permis de faire un jour la bête à deux dos avec le plus grand héros de tout les temps, il était devenu le tuteur du lierre grimpant qu'était Harry. Et quoi qu'il arrive il réalisait doucement qu'il aurait toujours un rôle à jouer à ses côtés, que sa fragilité était éternelle et que son rôle à lui était de rester l'immuable Draco qui était froid au dehors mais sage et patient dans l'intimité de leur amour hors normes (avec quelques fonctions plus pécheresses étant donné qu'Harry était bel et bien en train de le supplier à mi-mots de lui apprendre à faire l'amour, mais il n'en restait pas moins très fier).
- Je suis faible Harry, et tu ne pourras pas éternellement m'empêcher de te le dire… Si pour toi c'est un geste qui altère l'exemption de nos sentiments, pour moi c'est juste le moyen de les transcender en les voyant se réfléchir dans tes yeux quand je les formule…
- Je t'aime, le devança Harry qui s'était rapproché de lui pour l'embrasser chastement…
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- Alors cette rentrée Frédéric Norbert Weasley ? Paré ?
- Tiens… Angelina, t'es pas morte toi ?
- Ça fait plaisir de se sentir fiévreusement attendue par une horde de fans aussi acharnés que toi mon chou…
- T'es capitaine du club de sport le plus réputé de l'école, pas miraculée de la tuberculose…
- Fred ! C'est quoi cette mine de six pieds de long ? Si je ne te connaissais pas je dirais que c'est une peine de cœur…
- Excuse-moi, soupira le rouquin, je me suis disputé avec Dean ce matin et ça me fend la conscience, je ne trouve plus de sens à l'existence…
- Je… Heu… Marmonna l'athlétique jeune femme en se grattant le menton.
Devant sa mine déconfite, le malicieux Weasley ne put maintenir la blague plus longtemps. Il éclata d'un rire franc et ensoleillé en jetant son écharpe sur son interlocutrice enragée.
- Tous les deux ! Hurla-telle, à force de jouer à faire semblant…
- Ouais ouais, je sais, on ne me l'a déjà que trop répété, s'amusa-t-il à compléter en lassant ses chaussures.
- Bien, je vois que tu viens à la réunion de ce matin. On n'a bien évidemment toujours pas d'attrapeur, soupira-t-elle, et le match de mi janvier qui nous court après comme si les semaines étaient divisées subitement par deux…
- Alors ça ma poule, la nargua-t-il en faisant rouler ses yeux de contrariété feinte, si t'avais pas jarreter Potter comme un malpropre…
- C'était une loque Fred ! Il ne faisait plus rien, ne venait plus à aucun entraînement !
- On a tous des hauts et des bas ! Y a pas QUE le quiditch dans la vie, et si tu avais été un tant soit peu plus patiente, si tu avais laissé le temps aux choses de suivre leur cours, tu te retrouverais aujourd'hui avec un Potter frais et dispos dans tes rangs !
- Hein ! Beugla-t-elle sans comprendre où il voulait en venir avec tout ce verbiage.
- Mais tu débarques ma vieille ou quoi ! Si t'es pas au courant va vraiment falloir songer à remettre tes antécédents de commère à la page… Parce que si t'as l'air out au moment où THE sujet est au cœur de TOUTES les conversations, s'en est fini de ta réputation d'œil de faucon…
- Fred attention je vais te frapper… Je suis arrivée d'Australie seulement ce matin et je m'estime encore heureuse d'être en cour en ce lundi de rentrée sans que ma grand mère ait confondu janvier avec juillet alors n'agresse pas mes neurones de cette façon !
- Ha… Et bien Harry va beaucoup mieux au cas où ça pourrait t'intéresser… Annonça-t-il mystérieusement en récupérant son écharpe… Je pourrais même ajouter que musclé et fluet comme il est aujourd'hui tu pourrais facilement faire de lui un meilleur attrapeur qu'il ne l'a jamais été…
- Fred ! Coupa-t-elle en lui envoyant une claque bien sentie sur le sommet du crâne.
- Aouch ! Ah oui j'ai failli oublier ! Je ne te promets cependant pas qu'il mette la pâté aux Serpentards comme tu y fut habituée naguère jadis dans des temps reculés… (Elle le frappe à nouveau) Aïe ! Mais c'est une manie ! C'est juste pour te prévenir qu'il ne faudra plus compter sur lui pour coller une branlée du tonnerre de Merlin aux Serpentards. D'ici à ce qu'il les laisse même gagner en laissant l'attrapeur des vicieux lui rouler un patin d'enfer au beau milieu du terrain… à moins qu'il ne préfère se faire peloter sous les gradins, commença à déblatérer Fred.
- Mais… Mais Fred ! T'as fumé TOUTE la moquette de ton dortoir ou quoi !
- Tu sais, tu as raison… Peut-être que ce qu'il préfère c'est attendre l'intimité des douches ou des vestiaires après le match… Ouais ça c'est le genre de la fouine, l'ambiance homme, bœuf qui transpire et tout…
- Fred je vais à nouveau te taper, le prévint-elle en levant la main.
- Ça va, t'énerve pas… de toute façon tu verras bien au petit déjeuner, c'est vraiment hardcore de passer à côté…
- Mais bon sang, nom d'un hippogriffe de quoi tu parles !
Angelina commençait vraiment à fulminer, à tel point que Fred crut déceler une légère vapeur s'échapper de ses oreilles flamboyantes. Elle attrapa l'un des nombreux coussins en velours rouge et or qui traînaient sur le sol et enfonça violemment sa tête dedans avant de pousser un hurlement que l'épaisseur du coton atténua à peine…
La tête de Ron apparut alors au balcon de la salle commune. Les cheveux hirsutes, le pyjama à l'envers, les yeux collés il s'énerva avec la délicatesse d'un phacochère en rut…
- Est-ce que c'est un nouveau jeu pervers de faire du bruit à une heure pareille du matin ! Il reste deux heures avant qu'on ne se farcisse Flitwick pour quatre belles heures d'examens en commun avec les Serpentards et vous… VOUS bande de troufions sans respect pour le sommeil d'autrui, vous voilà ainsi hardis de troubler ma paix onirique alors que je rêvais d'un journal géant qui écrasait une araignée à tête de Malefoy toute aussi géante!
- Je pense qu'Harry le prendrait très mal… Pronostiqua Fred en sachant fort bien qu'il ne se mouillait pas trop.
- Rien à branler, grogna Ron qui retournait se coucher malgré tout.
Angelina frappa Fred qui avait baisser sa garde.
- Qu'est-ce que tu veux que ça lui fasse à Potter qu'on pulvérise la tronche allongée du rongeur à coup de Times ou de tapette à mouche format poche de troll?
- Vous risqueriez de me mettre dans une rage Voldemorienne, osa le principal intéressé qui venait chercher ses vêtements restant pour les installer dans la chambre de Draco sur ordre incontournable de ce dernier.
Angelina le fixa tout en maintenant sa mâchoire pour l'empêcher de tomber au niveau de ses genoux.
- Il… Il a… Il a dit… Il a dit plus de trois mots ! Bégaya-t-elle en le pointant du doigt.
- Tiens t'es tout seul Harry ? Avança Ron avec trop d'arrières pensées pour que ça ne s'entende pas…
- Même pas dans tes rêves Weslaid de mes deux, cracha l'inimitable voix traînante de Malefoy qui venait d'entrer à la suite de son loup, les mains enfoncées loin dans ses poches comme à son habitude, moi vivant Potter ressemblera à Whitney Houston dans Bodyguard on est clairs ?
- Ben… Ben bien sûr ! Vociféra Angelina, la fouine qui entre dans notre dortoir au moment où on l'insulte copieusement, frais comme un gardon avec son petit denim comme si c'était la fête ! T'as peut être un sacré joli petit cul Malefoy, mais Harry et toi n'avez pas élevé les cochons ensemble alors tes familiarités tu peux te les mettre où je pense !
- Laisse mon cul où il est Johnson…
- On n'a pas élevé les cochons ensemble, répéta Harry rêveur en disparaissant dans le dortoir.
- Non c'est vrai, acheva Draco qui semblait lire dans ses pensées, mais on songe sérieusement à le faire avec nos enfants…
- Je dois être arrivée dans une dimension parallèle… Je sais que mémé à un problème avec son portoloin, il était peut-être plus défectueux que ce que j'avais prévu…
- Je suis désolé Angelina mais il n'y a pas plus véridique que la main de Malefoy que tu viens de louper et qui s'est égarée sur le postérieur d'Harry.
La capitaine de l'équipe de quiditch fit brusquement demi tour sur elle même mais l'insondable couple avait déjà disparu.
- Tout ! Je pouvais tout encaisser, tout envisager dans ma petite tête, même imaginer que Lee quitte Hermione pour Rogue, mais ça !
- Hey ! Rugit la jeune Gryffondor qui venait d'entrer dans la salle commune, Lee est trois cent pour cent hétéro LUI aux dernières nouvelles… qui remontent à hier soir d'ailleurs !
- Je ne veux rien savoir, coupa Ron en collant ses mains sur ses oreilles dans un geste désespéré.
Un raclement de gorge se fit entendre depuis le balcon, derrière Ron….
- Je suis époustouflé…
- Fred, qu'est-ce qui t'arrive encore ?
- Admirez cette lumière qui surgit à l'orient… Dean tu es plus lumineux, plus éblouissant que les rayons matinaux de ce soleil d'hiver…
- Fred il pleut dehors…
- Toute la compagnie de si bon matin, mais c'est un miracle ! S'extasia Neville en manquant de se prendre les pieds dans le tapis.
- Londubat ! T'es revenu de Sainte Mangouste ma vieille ! Ils ont trouvé comment faire rétrécir tes oreilles et tes doigts de pieds au bout de deux mois alors !
C'est en cet instant d'effervescence (ndla : aussi difficile à imager pour vous que pour moi mdr) apocalyptique qu'Harry et Draco refirent surface, le premier littéralement souriant qui criait après le second en essayant malgré tout d'avoir l'air très énervé.
- Draco, tu ne peux pas emmener TOUT ça ! Je veux dire… Dray tu m'écoutes !
- Harry, tu ne retourneras pas dans le dortoir rouge et or tant que l'ambiance sera aussi… cauteleuse !
- Tu peux bien te permettre ce genre de remarque satané serpent…
- Oh ça va Wesmoche ! Tempêta Draco qui s'évertuait à l'affubler de tous les patronymes les plus biscornus possibles.
- Mais Draco si Dumbledore apprend ça qu'est-ce que je fais ?
- Tu te caches derrière moi, je le stupefix bien comme il faut, on lui fauche ses bonbons au citron et on s'enfuit ! Bonnie et Clyde 2 le retour !
- Draco Marius Malfoy deuxième du nom, reprenez vos esprit et regardez moi quand je vous parle !
- Tout le monde à sniffé de la coke ce matin ou c'est moi seul qui ai l'impression de me retrouver dans du vaudeville de bas étage?
Je ne sais pas si un ange faisait sa tournée dans Poudlard à cet instant précis pour souffler une telle inspiration au Serpentard mais mué d'une céleste ambition, Draco fit passer l'immense pile de vêtement dans son unique bras droit et se retourna vers Harry… Alors, pris d'une irrépressible envie de faire comprendre à la terre entière que ce bout de chou tourmentée, complètement barré, capricieux et caractériel était l'homme de sa vie, il l'embrassa.
Là, au cours de cette minute ou chacun savait qu'il était difficile durant l'année de rassembler plus de Gryffondor en même temps dans un même salle, il prit la grave décision de se pencher vers le mètre soixante quinze de son démon pour lui faucher les lèvres amoureusement. Scandalisé, Harry écarquilla les yeux, ses mains se crispèrent dans l'air à mi hauteur entre la taille et le visage du malfaiteur, et il sentit son téméraire de cœur vouloir s'extirper de sa poitrine…Comme si la notion de temps avait était arraché de son sens commun, ce n'est qu'à retardement qu'il se liquéfia sous la soie familière des lèvre de Malefoy contre les siennes… Les neurones plongés dans un état second, le cosmos entrait directement en connexion avec ses sens dénaturés par la douceur de cette bouche. Il n'eut pas le temps de réagir que déjà le blond était sorti.
Rouge d'embarras, les yeux voilés par une myriade d'étoiles, à la fois fier et penaud, voilà notre petit Harry qui se lançait à la poursuite du méchant dragon pour lui faire passer le plus horrible quart d'heure de son existence de reptile pervers...
- Comme il y va cet aspirateur, grogna Neville, avec cette fougue il finira bien par aspirer Voldemort hors d'Harry.
- Oh non j'avais oublié ça… Le fan numéro un de Potter toutes catégories confondues, surpassant même Colin Crivey est de retour ! Et voilà qu'il découvre la scandaleuse relation que son icône entretient avec le fils du plus grand ex mangemort de tous les temps…
- Ne me compare pas à ce petit voyeur de Crivey ! Je… je… J'aspire juste au bon déroulement de la vie d'Harry !
- Je parie que si t'avais été là dès la rentrée Nevillou, on n'aurait jamais pu faire de Potty la paria de l'emblème des lions…
- Vous avez fait quoi ? S'époumona le maladroit jeune homme en attrapant Ron par le col, trouvant le moyen de renverser au passage un panier en osier remplit de chocogrenouilles préalablement déballés par les jumeaux …
- T'as encore perdu une occasion de fermer ta gueule poil de carotte...
- Ginny ! Ma propre sœur qui partage mon sang… C'est pas parce que ta flamboyante crinière est aujourd'hui noir de jais qu'il faut dénigrer de cette manière l'image…
- Déjà fort peu reluisante, grinça Seamus.
- …De ton frère ! Meugla Ron outré.
oO0Oo
Si les roses étaient si belles… fleuries…Le cœur encore bouleversé, les sens sans dessus dessous, le sourire au bord des lèvres, Harry finit de trottiner malicieusement lorsqu'il parvint aux dernières marches de l'étage…
Rien de grave…Cette silhouette au bas des escaliers…
Grande et noire, cette découpe majestueuse et cette allure de corbeau… Ces cheveux bouclés couleur de cendre qui tombaient effrontément sur sa nuque imposante. Ces avants bras noueux, parcourus de veines évidentes et entrelacées, marquant la violence de ses nerfs ombrageux… Et ces grandes mains précises et rougies par le froid… Ces muscles saillants sous le tee-shirt découpé, lacéré… Cette cicatrice barrant la moitié de son visage impassible et mélancolique… Immense cicatrice qui n'altérait jamais l'envoûtement de ce faciès bien qu'elle traverse allégrement son œil droit et la moitié de sa bouche pulpeuse…
Elles n'ont pas su… L'épine…- Draco… Appela-t-il dans un murmure, sentant irrémédiablement venir les larmes.
C'était impossible qu'il soit revenu, il ne pouvait pas le hanter jusqu'ici… Mais les deux gigantesques pupilles, les deux abyssaux puits de chaos se posèrent sur lui, soulignés de ce sourire suffisant qui lui glaçait le sang.
L'improbable silhouette qui s'avance…- Draco… Essaya-t-il de manière un peu plus audible.
L'angoisse, celle qu'il avait presque oublié de se figurer au cours de ces magnifiques semaines, le froid imparable, les souvenirs exempts de toute joie, la douleur indescriptible et sourde dans son cœur plein d'effroi… La douleur vibrante et le plaisir qui vaporeux, s'enfuit entre ses doigts… Plus de doute et plus de méprise… Harry Potter ne peut être heureux à sa guise… Cette voix dans sa tête… Et la migraine, comme une vague lourde et nauséeuse qui déferlait à nouveau…Il se retint à la rambarde pour ne pas laisser ses jambes fatiguées se dérober sous lui…
Imprévue dans ce silence…C'était un cauchemar… Son ange gardien ne pouvait pas être en train de parler avec ce souvenir lointain, ça ne voulait rien dire qu'ils se connaissent, ça ne pouvait juste… pas être possible…
- Draco, s'étrangla Harry en s'effondrant sur le sol.
Le blond leva les yeux, et réagit au quart de tour. Fidèle à son inquiétude impérissable, il ne lui fallut pas plus de dix secondes pour prendre le pouls d'Harry, toucher son front et virer au blanc livide en le soulevant comme s'il eut s'agit d'un simple morceau de polystyrène.
Il daigna alors enfin s'adresser à l'inconnu…
- Vous devriez trouver tout seul, c'est l'étage suivant, tournez à gauche, vous n'aurez qu'à frapper notre Directeur à l'ouïe fine malgré son grand âge...
Harry soupira et remercia Merlin que leur rencontre ne fut qu'un simple hasard… Il serra Draco aussi fort qu'il le put. Le blond n'eut pas besoin de d'avantage pour faire état de la santé mentale déjà facile à ébranler de son loup, aussi enfouit-il brièvement mais ardemment son nez dans son cou grelottant pour l'embrasser et y apposer un sentiment de sécurité liturgique…
Qui guette…- C'est inutile, souffla une voix gutturale qui fendait l'air comme une lame aiguisée, je crois que vous avez en votre possession, c'est le moins que l'on puisse dire, la personne la plus apte à me renseigner…
Harry leva enfin les yeux vers lui, frémissant en parvenant à la conclusion qu'un accent aussi mystérieux dans un tel endroit ne pouvait appartenir qu'à un seule personne…
Le regard du brun se scella derrière un voile opaque… Comme si l'alarme de protection greffée sur son cœur raccommodé venait d'être déclenchée.
- K… Karel… Murmura-t-il douloureusement alors que Draco redescendait à la hauteur de l'étranger en le scrutant avec une violente défiance, presque trop familière...
- Et bien Draco… Inutile de jouer la comédie plus longtemps… Il semblerait que les frères Malefoy aient une connaissance commune…
Une absence…
Tadam! Le chapitre 3... Bon c'est une question de point de vue mais... je pense que j'ai forcé la dose sur un certain nombre de niveau, en fait pour être honnête avec moi même j'ai franchi les limites du mièvre et le résultat est assez vomitif... Berk Merlin, je ne veux pas le relire encore ou je ne publierais plus jamais rien mdr!
Je suis humaine et comme chacun j'ai mes faiblesses... Je vous le confesses j'aime les reviews, F0e est mauvaise, F0e aime les reviews... Si l'envie vous en prends...
Bizoux troulalaïtou!
