Ho…


Auteur F0etus

Titre : Ho…

Base : Harry Potter

Chapitrage : Epilogue, c'est donc là que l'aventure se termine…

Genre : Jusqu'ici c'est une question qui restait assez litigieuse, mais c'est officiel, mon épilogue est citronné, lemoneux ! C'est à dire pour les novices que dans ce chapitre ce sont deux hommes qui s'unissent, et je n'ai pas seulement esquissé des silhouettes dissimulées par une couverture, c'est précisément décrit. Âme sensibles et homophobes s'abstenir, j'annonce du !R! bien mérité !

Couple : Merlin, je suis à court de blague là…

Disclaimer : Roooo la belle affaire, bien sur que je ne permettrai pas de me faire de l'argent sur le dos de JKR ! ;)

Résumé : Epilogue, ou quand Draco fait un complexe…

Note : Et voilà, c'est terminé, ma fic s'achève ici, Merlin sait que j'aurais eu du mal à la chier… mdr ! J'attends bien évidemment vos réaction en masse, qu'elles soient bonnes, mauvaises, désintéressées ou mitigées. C'est un choix de fin, je pense qu'il n'était pas prévisible étant donné que j'ai moi même complètement bifurqué au dernier moment ! Mon épilogue ne ressemblait absolument pas à ça en début de semaine dernière mdr !

Remerciement spécial : A Myschka, ma beta lectrice, ma première revieweuse… Je ne sais pas si tu auras le temps de laisser traîner ton œil aguerri sur cette petite note particulière mais je tenais vraiment à te remercier du fond du cœur pour ton aide orthographique et ton soutien tout au long de l'aventure Ho… ! Je ne sais pas comment j'aurais fait si tu n'avais pas été là pour corriger le passé simple de mon verbe rire ou encore l'accent circonflexe de mes bien sûr… Alors pour toi, un bizoux spécial, pas la même teneur, pas la même consistance, je t'ai bouffé de ton temps comme une sangsue et tu n'as jamais rechigné mdr ! J'espère te lire encore pendant des années, et qui sait t'acheter en librairie un jour et dire aux gens à côté de moi "Hey, quand j'étais jeune elle corrigeait mes fautes d'orthographe cette auteure de talent"… :D ! Bref, tu l'auras compris, il n'y a pas maintes façon de dire merci à quelqu'un, j'ai beau y glisser artifices et apparats, la meilleure façon de te montrer ma gratitude c'est encore de la formuler… Alors, Myschka, merci pour tout… -F0e-


¯'°º: Epilogue:º°'¯

Les bancs de Poudlard…

A quoi penses-tu en cet instant mon ange ? Raconte-moi, dis-moi quel regrets acides trottent derrière le miroir de tes yeux verts…

Est-ce que tu penses encore à tes amis, ces êtres dépourvus d'appréhension qui n'ont jamais exigé ton pardon ? Est-ce que l'espoir sans réponse qu'ils aient pu un jour en avoir le dessein te hante encore mon loup ? Est-ce que les nuits où tu frissonnes tu les imagines encore, plus grands et plus forts, assis autour d'une table et se remémorant avec un chagrin subtilement blessant les temps où tu étais parmi eux ?

Je n'ai jamais cessé de me poser myriade de question dès lors que ta main a fondu dans la mienne ma petite énigme… J'ai beau chercher comme un forcené, j'ai beau t'aimer, les interrogations demeurent…

Est-ce que tu m'en veux Harry ? Harry, mon Harry… Regarde-moi… Est-ce qu'au fond de toi même tu me reproches de t'avoir arraché au monde ?

Certains matins, j'ai la vague impression d'avoir enlevé le seul fils légitime de la terre et du ciel, le seul enfant qui soit si pur et si fragile que ses parents le rappelaient à eux. Et moi égoïste je ne voulais rien entendre, ni la supplique du ciel qui pleurait sur mon dos et me réclamait l'âme de son descendant, ni les grondements maternelles et frustrés de la terre qui se disputait ton corps avec le mien…

Je ne voulais rien donner de toi, je te voulais à moi seul, tout entier, pour l'éternité…

Te souviens-tu mon ange il y a dix ans ? Il y a dix ans dans cette autre vie que mes souvenirs entretiennent à peine, il y a dix ans lorsque nous commencions seulement à nous aimer mon loup…

Je ne me souviens plus du nom de personne, ni même de l'endroit… Seul résonne contre ma cornée la réminiscence optique de la nuit où tout s'est terminé…

Tu étais froid, tellement froid que j'ose à peine y songer… Mon petit amas de neige qui s'écoulait lentement sur le carrelage, indistinct de l'eau qui fuyait au goutte à goutte du robinet… J'ai cessé de respirer, j'avais la dérisoire impression que si j'économisais mon souffle, peut-être cela permettrait-il d'en avoir assez pour toutes les minutes où le tien t'avait abandonné… Qui t'avait fait ça mon loup, rappelle-moi ? Il était grand et il n'avait… Qu'un seul œil, un cyclope, il sentait la mort et… Je me souviens à peine, il voulait la même odeur sur ton corps, je ne le supportais pas. Je me souviens avoir invoqué Merlin pour lui faire peur, le menacer, le faire chanter… Je me faisais rire, moi qui n'ai jamais cru en rien… J'ai enlevé tes vêtements trempés, cajolant ton corps qui était redevenu si souffreteux ces dernières semaines, tu n'avais pas le droit de partir sans moi, je savais que tu le savais, j'avais tellement confiance en toi… J'ai cru devenir fou…

Tu faisais le même rêve depuis des jours, des jours que je ne comptais plus et que tu remplissais en agonisant silencieusement entre mes draps… Tu n'étais encore qu'un enfant, en sera-t-il jamais autrement ? Je maudissais le destin et ta candeur excessive, je maudissais les cernes qui soulignaient tes grands yeux et les cauchemars décousus qui cavalaient sur ton oreiller… Encore aujourd'hui lorsque tu as peur, ta seule défense reste de répéter mon prénom comme une litanie religieuse, tu le murmures tant et si bien qu'il est encré sur tes lèvres qui n'auront jamais plus d'autre saveur que celle des miennes… Et tu m'appelais incessamment, me réveillais en pleine nuit pour pleurer contre mon ventre et souffler contre ma peau des fragments de mots disloqués dans lesquels je discernais un château calciné. Tu tremblais si fort, la fièvre montait en toi et parvenait à te faire hurler des heures durant, elle faisait affluer le sang avec une violence telle que le bout de tes doigts alternait rouge et blanc au rythme des pulsations de ton cœur fragile… Ton cœur qui m'appartient…

Si tu avais su mon loup n'est-ce pas ? Nous vivions dans ce château je ne sais plus très bien pourquoi… Comment aurions-nous pu deviner que ces rêves nous dessinaient la fin ? En quelques heures tout avait brûlé, le château, le cyclope et son père mais nous… Nous étions déjà loin…

Je sais que tout ça te paraît distant et étranger mais souviens-toi mon loup, cette nuit là tout à changé… J'ai soulevé ton corps nu dans mes bras décidés, tu respirais, imperceptiblement mais tu le faisais, et malgré la situation j'étais fier de penser que pour le temps de quelques expirations, c'est mon propre souffle qui se logeait dans tes poumons… D'une nouvelle façon encore, c'est à travers toi que je vivais…

Tu m'as supplié de ne pas t'en vouloir et j'ai posé mes lèvres sur les tiennes avant de te dissimuler sous ma cape, je t'ai juré que tu ne souffrirais plus et au petit matin, lorsqu'il a fallu faire état des pertes humaines, nous avions déjà depuis longtemps disparus.

Comment ai-je pu marcher jusqu'à la mer, t'en souviens-tu ? C'était impossible, j'avais sacrifié les deux piliers de mon corps pour nous extirper du cœur de ce foyer hurlant, alors comment… Ma mémoire me fais défaut, donne-moi ta main, pose là sur mon front, aide-moi à me souvenir…

Aujourd'hui, exactement dix ans plus tard, je réalise que plus les années passent, plus mon esprit occulte cette existence dans laquelle je t'ai vu souffrir, et je me demande encore…

Est-ce que tu m'en veux Harry ? Est-ce que tu penses encore à eux ? A ces doucereux qui n'auront plus jamais l'occasion de connaître l'absolution de ta bouche… Pardonne-moi mon ange, je t'aime encore si fort, tous les jours d'avantage…

0

oO Oo

J'entends la lourde porte en bois de notre maison grincer, tu es rentré… Je perçois un bruit sourd suivi d'un silence amusé et puis… Sans préavis tu exploses en une nuée de jurons robustes qui s'exaltent enroulés dans ta voix basse et féminine. Je souris et devine déjà l'hématome qui apparaîtra sur ton petit front doré en fin de journée. Mon doux rêveur, mon Icare qui ne fait attention à rien, combien de fois déjà la poutre du montant supérieur de la porte a-t-elle goûté l'affront de ta tête qui ne tient pas en place ? Tu avances lentement vers mon fauteuil en massant la rougeur qui s'étale déjà fièrement à la racine de tes cheveux, et malgré moi je fronce les sourcils d'inquiétude et te supplie de venir t'agenouiller plus près pour que je t'ausculte. Le clignement de tes yeux qui s'habituent graduellement à la pénombre me fait sourire, tu repousses ma main gentiment le temps d'allumer la bougie sur le guéridon posé à ta gauche et reviens vers moi, tendrement tu replaces sans attendre ta tête au creux de mes genoux qui ne ressentent plus rien…

Tu me demandes avec une grimace charmeuse pourquoi cette porte à été construite à ma hauteur et non à hauteur d'homme, et je te rappelle gentiment que tu es le seul bâtisseur de cette maison. Tu sens vibrer la note de grisaille dans ma voix et me demande pardon, mon abrutis fini… Je devrais être celui qui passe mes journées à coudre des excuses tout autour de toi sans jamais discontinuer, et ce qui m'est arrivé n'est qu'une moindre punition…

J'entends les larmes poindre au coin de tes grands yeux sapins, j'entends les flots lacrymaux se battre avec toi pour ne pas couler et je détourne les yeux en te rappelant d'une voix rauque que je n'ai plus la prétention de te forcer à rester, que je ne suis plus l'amant tyrannique qui jouait à te rendre mal à l'aise… Tu te redresses et viens effrontément t'asseoir à califourchon sur mes moignons de jambe déformés et inutilisables, tu desserres le frein du fauteuil roulant et, avec la puissance facile que tes bras ont acquis depuis que nous vivons ici, tu nous fais rouler jusqu'à la chambre. Tu me murmures que les temps ont changé, tu mords délicatement le sommet de mon oreille en susurrant avec espièglerie que désormais c'est toi l'homme de la situation… Déjà dix ans mais je me sens toujours aussi impuissant que la première fois que j'ai perdu mes jambes. Il y a longtemps j'étais un jeune garçon arrogant et mal dans sa peau qui avait besoin de se sentir supérieur, désormais je n'ai plus rien pour cacher mon mal-être.

Le fauteuil bute enfin contre le lit dans un bref sursaut et ton ventre se presse au mien dans geste souple que tu t'amuses à faire durer.

Dix longues années que les rôles se sont inversés…

J'entends ton rire sucré de courtisane lécher ma conscience et je m'offre au joug de tes doigts, non sans résister les premières minutes, gêné par mon infirmité…

Tu rejettes ta tête en arrière avec sensualité et ton dos se cambre arrachant une plainte grinçante au métal de mon fauteuil. Tu poses tes deux mains à plats sur mon torse sur développé et les fais glisser jusqu'à saisir mes hanches robustes… J'ai tellement honte de ce corps difforme qui autrefois fut si harmonieux…

Tu te relèves et hisse mon corps sur le milieu du lit avec délicatesse. Tu grimpes et t'installes avec aisance sur mon bas ventre en t'étirant comme un chat, tu fais voyager tes doigts impatients sur mon visage crispé par la honte avant de les laisser se perdre dans la jungle peroxydée de mes longs cheveux…

Je sens tes lèvres venir recouvrir désespérément les miennes, mais je ne peux pas céder, je n'arrive pas à me détendre, moi qui suis aujourd'hui si laid, monstrueux… Mais tu souffles sur ma peau et secoue doucement la tête en souriant. Tu caresses la courbe de mon crâne avec tendresse et me supplie d'enrayer la turbine dans cette tête dérangée, tu me dis que tu ne m'as jamais tant aimé qu'avec ce tronc musculeux et ce ventre trop dur…

Je rougis et tente de fuir ton regard brûlant et téméraire, j'ai tellement peur que tes mots ne soient qu'une couverture pour me rassurer… Mais tu retiens mon menton sans pitié et parle plus fort pour m'obliger à t'entendre. Tu devines ce que je m'imagine et cela te rend fou. Alors tes jambes autour de mon corps se font plus pressantes, tu ondules lascivement du bassin dans l'espoir de me faire succomber, tu me dis aimer mes jambes atrophiées qui ne s'animeront plus jamais. Tu te penches plus près et me chuchotes que cela te fait jouir de toujours devoir me prêter les tiennes, que tu aimes la sensation perverse et enivrante de ne faire qu'un avec moi…

Ta voix se réchauffe encore, se précise. D'une main tu attrapes mon pull à l'encolure alors que l'autre se glisse déjà en dessous pour réveiller mes points faibles… J'entends ta voix rauque me dire que mon torse blanc et noueux te fait bander comme jamais, cette voix qui m'ordonne de me laisser convaincre alors que ta main droite quitte mon col pour conduire la mienne jusqu'au cœur de ton organisme qui vibre sous ma paume hésitante.

Ma respiration s'accélère et je perds pied, je me décale de la réalité sans pourtant comprendre comment des mots si crus peuvent s'échapper de ta petite bouche vermeille…

Tu parachèves ma lente agonie en me soufflant que j'ai donné mes jambes pour ta vie, et que dès lors cette vie m'appartient, que rien ne t'excites plus que de savoir que je détiens le pouvoir de te donner la mort quand bon me semble… Tu es fou, complètement, définitivement dérangé…

Tu arraches mon pull maintenant en hurlant presque que mon malaise en lui même ranime ton corps de façon bestiale, que si je m'imagine te punir en te gardant près de moi alors tu veux bien être masochiste et que la faiblesse me sied avec la même vulgarité juste et sexuelle que la nudité…

Tu te repais de mon prévisible silence alors que tes dix doigts prestes et urgents s'affairent déjà à annihiler l'entrave métallique de la fermeture éclair de mon pantalon. La voix brisée par la douleur, je te dis que je t'aime, que je te demande pardon et que je ne comprends plus comment les rôles ont pu un jour s'intervertir de cette façon. Tu me réponds avec une surprenante douceur cette fois que ça n'a pas d'importance, qu'il n'y a que toi pour observer ma vie, pour la contempler dans toute la splendeur de sa déliquescence et pour voir son rythme couler au ralenti. Tu m'expliques que cela te fait jubiler, que je suis ton prisonnier, que je ne pourrais plus jamais t'abandonner et que tu aurais de toute façon fini par devenir fou et me les couper toi-même ces jambes si fonctionnelles…

Tu gémis presque alors que ta voix m'avoue que tu ne souffrirais pas qu'un autre puisse succomber au charme ensorcelant de la fragilité de mon handicap…

Dans ta bouche et à travers tes yeux, ma paralysie m'apparaît belle et en accord avec moi même. Alors, pour la énième fois en dix ans, je comprends pourquoi je ne pourrais pas survivre sans toi.

Je me sens amoindri mais dans tes bras que m'importe ?

Alors, le temps d'un temps qui dure longtemps, je m'oublie dans les affres de ton amour en espérant secrètement t'avoir fait ressentir la même ivresse lorsqu'il y a dix ans de cela tu étais le petit garçon morbide qui ne voulait plus compter les jours de la semaines.

Je n'ai pas parlé à haute voix. Pourtant tu me murmures en fauchant de furtifs baisers dans la coquille de mon oreille :

« Je ne serais jamais capable de te rendre ne serait-ce qu'un centième de l'amour dont tu m'as drapé dès l'heure où tu m'as cueilli sous le cerisier… »

Après cela, les mots nous sont superflus et, si nos voix interagissent encore c'est pour un concert de gémissement, toute une gamme de soupirs divins, les arpèges sourds et veloutés de nos doigts sur nos peaux respectives…

Je sens la pression de ton corps sur le mien se faire plus lourde, ce corps qui s'imprime au mien avec un pouvoir sans égal… Tu n'es vraiment pas sage aujourd'hui Harry…

Et voilà que tu entames ta vertigineuse descente, tu n'es pas très consciencieux, tu laisse mon jean et mon caleçon là, nonchalamment à la pliure de mes genoux…

Je suis si… sensible, si facile à faire frémir depuis que mes jambes n'existent plus pour mon esprit, l'instrument de mon crime vers lequel le sang afflue est seul au monde, plus aucune autre partie alentour à laquelle me raccrocher. Tu soupires d'anticipation alors que je commence seulement à réagir et à te répondre…

Même après toutes ces années, j'ai encore terriblement peur de te briser. Ma main tremblante avance vers ta peau avec une incertitude qui te fait grogner de frustration. Tu n'attends pas, tu l'attrapes brusquement et la conduit sur l'une de tes hanches étroites. Aussitôt, mes réflexes tactiles me reviennent, je l'épouse cette hanche tant aimée, je la caresse, attrape sa jumelle et me calque à ton mouvement de balancier… Je sais, tu me le dis chaque nuit, je sais que tu aimes danser sur mon ventre comme une princesse orientale et sentir la chaleur de mon corps vrombir contre l'étroitesse de ton pantalon que je me refuse à défaire… Mais ta patience a des limites, je fais traîner les choses trop en longueur. Tu pousses un rugissement animal en t'extirpant toi même de ce pantalon qui t'encombre et je ris doucement en t'aidant à enlever ton pull, comme à un enfant capricieux. Tu es si beau Harry…

Et moi ridicule, mon pantalon à mi-cuisse, mes chaussettes qui ne tiennent plus sur mes pieds déformés, je ne mérite pas ça… Tu l'entends, je ne l'ai pas dit mais tu l'entends. Tu te redresses, me fixe avec lubricité, tes cheveux charbonneux et épais en friche autour de ton visage doré et félin… Tes yeux luisent, ils suintent une luxure qui n'a ni dieux ni maîtres, tu me dis que je ne devrais pas penser toutes ces choses, que ça te rend fou… Tu caresses ma virilité du bout des doigts et je m'arque violemment, mon dos quittant le contact moelleux des couvertures pour quelques instants durant lesquels mon corps et santé mentale s'envolent. Tu me murmures que je suis puissant mais que j'ai tendance à l'oublier, que tu vas rappeler cette puissance à mes sens…

Joignant le geste à la parole, ton corps fin, nu et athlétique ondoie une dernière fois contre mon bas ventre avant de venir s'empaler de lui-même sur mon désir à la verticale. Tu es fou, sans préparation aucune, sans me laisser le bonheur de te voir porter graduellement à ébullition. Je ferme les yeux et les oreilles, appréhendant ta douleur comme si elle allait être mienne mais tu te contentes de pousser le même long gémissement que celui qui t'échappe lorsque tu te glisse dans l'eau chaude du bain. A peine ai-je rouvert les yeux que ta langue mutine et sur le bout de mon nez, elle descend la gouttière des anges et rentre dans ma bouche que je ne savais même pas ouverte. Tu es tellement étrange et moi tellement perdu, suis-je réellement en train de te faire l'amour Harry ? Ta langue effleure mes dents avant de ressortir puis de rentrer à nouveau, plus passionnément cette fois. Elle attrape la mienne pour la rassurer, la pétrir, l'enlacer. Enfin ta bouche s'éloigne, tu poses tes deux mains sur mes flancs, épouse le dessin de mes côtes et prend appuie sur mon torse pour t'élever imperceptiblement… Tu penches la tête sur le côté, ferme les yeux et mords ta lèvre inférieure, je brûle… Mon sexe comme un fœtus dans sa matrice savoure la chaleur organique de l'étroitesse délicieuse et maternelle de ton intérieur…

Doucement tu t'engages sur la route de notre nirvana commun, jamais tu n'accélères, tu viens toujours lentement… A ton rythme tu perfectionnes le mouvement, montes et redescends avec habileté, mes mains trouvent le chemin de l'extrémité de ta tension et s'en emparent. Tu rouvres les yeux brusquement et ton regard de prédateur m'avale, me demande plus. Tes mains qui toujours prennent appui sur moi voyagent sur ce torse blanc, elles aspirent ma peau…

A l'instant même où j'imprime un mouvement précis et tendre sur ton désir, tu ne tiens plus et ton visage viens trouver refuge dans mon cou. Je fais éclater des milliards d'étoiles dans ta tête et tu ne gères plus rien, tu ne sais plus comment exhorter le plaisir, tu laisses ton corps te guider… Tu commences à lécher ma carotide, sinuant merveilleusement jusqu'à ma clavicule que tu mords alors que je joue des pouces sur l'intérieur brûlant de tes cuisses. Tu dévores mes mamelons en dégustant mes tremblements et maintenant, tu te retires presque entièrement de moi pour mieux revenir et me sentir plus profondément.

Juste avant de venir entre mes mains avides alors que je viens entre tes chairs embrasées, tu balances le poids de ton corps en arrière et viens prendre appui sur mes cuisses pour savourer le plaisir sous un angle différent…

Et tu avais raison, la vision de ton corps incliné jouxté au mien me fait me sentir comme maître d'une galaxie entière où tes orbes verbes sont mes planètes, tes pores flamboyants de sueur mes étoiles et ta semence ma voie lactée… J'observe les intrépides gouttes de ton plaisir dévaler ton ventre plat et encore candide avant de fermer les yeux et de retentir en toi…

Avec la légèreté d'une plume, tu te laisses mollement tomber sur mon corps, mêlant amoureusement ta moiteur à la mienne. J'essaye de me retirer de ton corps désormais repus mais tu protestes avec violence et capture ma taille dans tes bras… Tu flattes encore mes cheveux, mes hanches quelques instants avant de sombrer dans le sommeil. Sieste fatale au sein de laquelle je te rejoins une éternité plus tard, avec la sensation ineffaçable de ton corps littéralement branché au mien… Je ne peux pas vivre sans toi… Je sers tes reins pour que ton corps embrasse le mien et ferme enfin les yeux…

0

oO Oo

C'est ici que tout s'achève, et comme j'ai endossé la responsabilité du prologue dix ans plus tôt, c'est avec un autre plaisir que je reprend le flambeau pour clore notre histoire…

Le sable caresse le sable à perte de vue, le terre nue et grise, le décor hivernale mais l'atmosphère humide et suave… J'aime tout ici, je suis heureux d'y finir mes jours, même diminué de moitié.

Harry soupire, relève et réajuste la couverture sur mes genoux avant de déposer un baiser tiède et long sur mon front blanc et noble. Ses yeux me disent je t'aime et les miens répondent j'aime Merlin. Je préfère Harry mais en cet instant je bénis Merlin…

Ce fils de chien galeux m'a pris la moitié de mon corps, mais tout à un prix en ce bas monde et ce n'est que peu cher payer, le principe de l'échange équivalent… En retour du présent de mes jambes comme presses-livres il m'a offert près de cent kilomètres carrés de verdure où ne résonne que l'absence de toute vie sur l'île natale d'un célèbre vampire que je vous laisse percer à jour. On dit qu'il a péri dans l'incendie d'une célèbre école sorcière il y a dix ans… Je ne vois vraiment qui pourrait être cet hérétique, qu'en pensez-vous ?

Harry enlève son polo rayé beige et bleu et prend ma main pour la poser sur son ventre, allongé à la perpendiculaire de mon corps, la tête posée sur mes jambes mortes et anesthésiées pour l'éternité…

Je me penche doucement vers lui, il sourit car il sait l'effronté, pour le punir je capture son sourire entre mes lèvres. Je ferme les yeux, je ressens, je m'envole…

Au moment précis où je regagne la planète Terre, on entend le bêlement mélodieux d'un mouton, Harry explose de rire et je rouvre les yeux. Son souffle chaud vient s'écraser en rafales sur mon visage, il repousse une longue mèche de mes cheveux qu'une autre vient aussitôt remplacer…

Il me dit qu'il m'aime, que je suis beau, m'appelle mon bébé et guide ma main jusqu'à son cœur qui bas la chamade, encore… Même dix ans après…

Les larmes menacent de nous engloutir, déjà elles voilent ma vue, je prend sa main et la conduit à mon cœur qui s'affole, encore… Même dix ans après…

Je m'étais trompé sur l'amour, c'est encore plus douloureux… C'est sans doute pour ça que j'ai fini par céder, comme tout le monde… Une faiblesse commune à tous les êtres humains, moi compris aujourd'hui.

Les bancs de Poudlard, je les laisse à un autre trou du cul, moi j'ai Harry, je l'aime et il suffit à mon bonheur…


Je vous fais tous d'énormes bizoux monstrueux, je vous remercie pour TOUTES vos gentilles (ou moins gentilles) reviews, je vous remercie simplement d'avoir été là et d'avoir réagi... En attendant de retrouver peut être quelques uns d'entre vous sur la prochaineproduction de mon cerveau(je ne sais pas encore, j'hésite à construire une fic autour de l'univers deFake, Saiyuki, Fruit Basket ou Nana...)Arrivée d'air chaud mes cocos!

Allez vas-y Barnabo!

-Follement F0e-