Et voilà donc l'épilogue. Après ça c'est fini fini. Eh bah...

Ah, au fait, si quelqu'un trouve trace de Jeanne, Lyserg, Marco ou n'importe lequel des X-Laws dans cette fic... félicitations n.nU Je suis presque sûre de les avoir tout le temps oubliés. Donc, je me foule pas et je parle pas d'eux du tout, na n——n Pardon Lyserguichou mais t'es trop dur à insérer dans ce genre de fic.

Disclaimer: Nopee ! Shaman King n'est définitivement pas à moi, malheureusement, ça aurait fait une meilleure fin que celle de l'anime je pense /death glare pas content/

Warning : Nyéhéhéhé ! Shônen-ai, yaoi, shôjo-ai, yuri, inceste, twincest, tabac et alcool. Mais ça va, ils sont majeurs maintenant.

oxoxoxoxoxoxoxoxoxo

Les choses changent, en quatre ans.

La porte d'entrée avait été remplacée. La petite cloche qui sonnait doucement dès que quelqu'un entrait, avait disparu.

Les cheveux d'Anna étaient plus foncés que dans ses souvenirs, et tirés en chignon. Ses mains avaient toujours l'air (trompeur) fragiles et inoffensives, mais ses ongles étaient un peu plus longs, et vernis. Ses yeux bruns étaient plus brillants, plus chauds, plus vivants, et il remarqua qu'elle était légèrement maquillée. Le long collier bleu était toujours là, mais le bracelet avec disparu. Lorsqu'elle le vit, elle sourit et vint lui serrer la main.

— Ça faisait longtemps, Ren.

— Oui. Jun n'a pas pu venir, elle est en voyage d'affaires ou je ne sais quoi, elle m'a demandé de l'excuser.

Elle hocha la tête et le conduisit au salon. Les fenêtres avaient de nouveaux rideaux, du même rouge vif que le nouveau fauteuil.

— Tamao ! Ren est arrivé.

La porte de la cuisine s'ouvrit et Tamao passa la tête dans l'entrebâillement. Elle sourit largement mais ne bougea pas.

— Bienvenue, Ren-san. Je suis désolée, le repas n'est pas encore...

— Je vais t'aider, proposa-t-il.

Elle sourit à nouveau et disparut dans les profondeurs de sa cuisine. Il alla la rejoindre ; sur le mur, à côté de la porte, il y avait un petit tableau, représentant deux jeunes filles sous un cerisier en fleurs.

Les cheveux de Tamao étaient toujours du même rose vif, mais ils avaient poussé. Ils ondulaient entre ses omoplates à chacun de ses mouvements, et elle les remettait tout le temps derrière ses oreilles. Elle n'avait plus de bandages autour de ses doigts, bien sûr ; même pas une cicatrice, apparemment. Elle souriait beaucoup, rougissait peu. Elle lui dit quoi faire clairement et sans bafouiller, et prononça plusieurs fois son nom simplement, sans ce satané suffixe. Ses fantômes flottaient sans but autour des étagères, étrangement calmes.

Alors que Ren terminait de préparer la sauce, il entendit des voix dans le couloir et la porte d'entrée se refermer lourdement. Tamao sourit et hocha la tête lorsqu'il la regarda, alors il déposa son bol et sa cuillère et alla voir dans le couloir.

— Hey, Ren !

HoroHoro souriait toujours de la même façon, largement et de toutes ses dents, mais l'ombre d'une barbe mal rasée rendait ce sourire très différent ; ses cheveux étaient plus longs, et comme il ne portait plus de bandeau, ils tombaient dans ses yeux et sur son front. Ren sourit en retour et lui serra la main, et embrassa Pirika sur la joue lorsqu'elle apparut derrière Anna. Sa longue natte bleue tressautait en rythme tandis qu'elle sautillait le long du couloir, rayonnante. Ses doigts étaient entrelacés à ceux de son frère et il souriait doucement en se laissant entraîner dans le salon.

Pirika alla saluer Tamao, et quand Ren voulut revenir l'aider la jeune Ainu lui ferma la porte au nez. Il retint un petit rire en se souvenant de la trouille qu'il lui inspirait des années plus tôt, lorsqu'un regard de sa part lui faisait regarder ses pieds, un geste lui arrachait un couinement et un mot suffisait à la faire détaler.

Les gens changent.

Lorsqu'il rentra dans le salon, HoroHoro parlait très normalement avec Anna, et ils accueillirent Ren dans la conversation sans broncher. Le champ de fuki se développait très bien, un petit Koropokkuru était né deux jours plus tôt. Non, Anna n'avait pas de nouveau petit copain, merci. Les Asakura n'avaient pas beaucoup donné de nouvelles, mais Keiko était venue vivre avec Anna et Tamao à l'auberge après le Shaman Fight ; elle et Ryû devraient bientôt rentrer du supermarché, d'ailleurs. Il ne fallait pas s'inquiéter pour Ryû, il avait mal interprété quelque chose que Keiko avait dit et croyait qu'elle et Mikihisa avaient divorcé. Kororo disait toujours "Klup".

La porte s'ouvrit encore une fois et Ren se demanda pourquoi Anna n'avait pas fait installer de sonnette, parce que c'était assez dérangeant. Anna retourna dans le salon suivie d'un Faust souriant et dégoulinant — Ren et Horo tournèrent la tête d'un même mouvement pour regarder par la fenêtre, et s'apercevoir qu'il pleuvait des cordes à présent.

Faust laissa Anna se charger de son large manteau trempé, et Ren remarqua avec surprise qu'il avait pris du poids. Alors qu'auparavant on pouvait compter ses côtes à travers le tissu, Faust semblait plus sain, plus solide ; les énormes cernes mauves étaient oubliées et il souriait joyeusement. Ses cheveux étaient coupés courts et la petite fleur rouge sur son vieux chapeau informe semblait fraîche. Eliza, elle, n'avait absolument pas changé ; elle avait toujours le même sourire doux tandis qu'elle observait d'un regard tendre son mari.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Keiko et Ryû rentrèrent, ruisselants, grelottants, deux sacs plastiques dans chaque main, mais souriants de toutes leurs dents ; Chocolove et Manta les suivaient, dans le même état et chargé de la même façon. Tout le monde leur fonça dessus pour les aider et les saluer.

Manta avait beaucoup grandi. Il n'était pas gigantesque pour autant, mais il n'était plus beaucoup plus petit que Ren ; une dizaine de centimètres de différence, peut-être. Le sommet de sa tête atteignait l'épaule de HoroHoro. En tous cas, il était visiblement capable de porter des sacs plastiques. Sa tête toujours aussi ronde était un peu rouge et il était essoufflé, mais il souriait largement.

Chocolove avait un peu grossi, portait un blouson de cuir, et avait rasé sa coupe afro ; ça faisait bizarre de penser que quatre ans plus tôt, cet homme portait une drôle de jupe et se déguisait en cake au fromage. Par contre, il avait toujours le même humour douteux, et il était toujours aveugle, bien sûr. Il pencha la tête pour écouter, renifla un peu l'air, et se dirigea vers Ren avec un grand sourire pour lui serrer la main — percutant Pirika en chemin, ce qui n'était jamais arrivé à la connaissance de Ren. Manque de pratique, probablement. Ren remarqua la canne blanche passée dans sa ceinture.

Ryû, par contre, n'avait pas changé du tout ; les mêmes larges épaules et carrure gigantesque, les mêmes gros bras poilus, la même banane ridicule, le même grand sourire chaleureux. Il salua Pirika avec empressement, des coeurs dans les yeux, mais il éclata de rire lorsque HoroHoro attira sa soeur contre lui d'un air farouchement protecteur, et alla déposer ses sacs dans la cuisine.

— Nous avons rencontrés Manta-kun et Chocolove-san en allant au supermarché, alors ils nous ont accompagnés, expliqua Keiko en tendant un sac à Anna. Ils sont arrivés d'Amérique il y a quelques heures.

Ren n'avait jamais vraiment fait attention à Asakura Keiko. Les mères ne lui avaient jamais paru très importantes. Mais quatre ans après leur départ, la mère de Hao et Yoh avait envoyé une lettre à tous les compagnons de ses fils qu'elle avait pu contacter, disant qu'elle avait eu des nouvelles d'eux et leur demandant de venir à l'auberge si cela les intéressait.

Apparemment, tous les amis de Yoh avaient répondu présents.

Restait à voir si certains de la bande de Hao se ramèneraient.

Keiko avait l'air fatiguée, mais heureuse. Elle souriait largement en écartant ses longs cheveux noirs collés dans ses yeux, et serra tout le monde dans ses bras malgré les protestations, semblant prendre du plaisir à imbiber de pluie ses pauvres invités. Ren se demanda pourquoi il n'avait pas eu droit à une mère comme ça, puis il décida que c'était très bien qu'elle soit la mère de Yoh et Hao.

La porte s'ouvrit avec fracas et tout le monde se retourna. Il y eut un silence, puis Keiko coinça avec peine une longue mèche, d'où des gouttes de pluie continuaient de couler, derrière son oreille, et sourit.

— Marion Phauna, ... Matilda Matisse... et Kanna Biskmarch, c'est bien ça ? Ravie de vous voir parmi nous, je suis Asakura Keiko.

— Pour les gens gentils, Marion c'est Mari, indiqua aussitôt la blonde.

De la coiffure à la robe, en passant par la poupée déglinguée et sa main droite cramponnée à celle de la rousse à côté d'elle, Mari était exactement telle que Ren l'avait vue pour la dernière fois, quatre ans plus tôt. Mais son visage rond de petite fille avait adopté des traits plus durs, plus adultes, qui ne lui allaient pas. Ses yeux verts éclatants semblaient presque choquants, au mauvais endroit dans son visage.

Debout tout près d'elle, Matilda mit sa main libre sur hanche et envoya au groupe muet un sourire en tranche de courge. Ses cheveux roux trempés étaient collés à son front, son cou et ses épaules, et Ren la trouva très bizarre sans ses couettes. Elle portait une salopette en jean usé jusqu'à la trame, et son ancien look de sorcière était définitivement oublié.

— On se demandait c'qui était arrivé à notre Hao-sama ces dernières années, déclara-t-elle, alors quand on a reçu votre lettre j'ai téléphoné à Kanna et on a toutes pris le premier avion.

Keiko sourit.

— Je suis contente pour lui. Je suis sûre qu'il sera très heureux de vous revoir.

Il y eut un grand silence.

— Pardon ! lâcha Horo, les yeux écarquillés.

— Ah, oui, j'ai oublié de vous le dire, reprit Keiko avec un sourire angélique. J'ai moi-même reçu une lettre de Yoh et Hao il y a deux semaines. Ils annonçaient qu'ils viendraient visiter aujourd'hui. Ils devraient bientôt arriver.

Graaand silence.

C'était une chose que d'avoir enfin des nouvelles de Yoh. Mais le revoir brutalement après quatre ans, sans avoir rien su de lui pendant tout ce temps, et confronter son grand frère au passage, même maintenant... c'était autre chose. Autre chose qui demandait une préparation, et Keiko avait visiblement pris du plaisir à balancer la bombe maintenant qu'ils étaient tous là et que l'arrivée des jumeaux était imminente.

— Dire que je croyais en avoir fini avec tout ça... marmonna Kanna en sortant une boîte de clopes d'une poche intérieur de son veston.

Keiko se mordit distraitement la lèvre, un peu gênée, mais Anna n'hésita pas et vint se planter pile devant la femme qui se cherchait une cigarette sèche. Kanna était plus grande qu'elle d'une bonne trentaine de centimètres, mais même si la blonde devait lever la tête pour la regarder dans les yeux, elle semblait beaucoup plus impressionnante.

— Invitée ou pas, tu ne fumeras pas dans ma maison, déclara d'un ton très calme, mais ses yeux lançaient des éclairs d'alarme.

Kanna haussa un sourcil et lentement, alluma sa cigarette et la leva vers sa bouche ; Mari se tortilla sur place, mal à l'aise, et Matilda l'entraîna un peu plus loin en secouant la tête, l'air de dire "je ne suis pas responsable".

Kanna referma ses lèvres sur le tube de papier, prit une grande bouffée et souffla délibérément la fumée dans le visage d'Anna, qui ne cligna même pas des yeux.

Mais les deux femmes sursautèrent lorsqu'une main se referma avec autorité sur la cigarette qui s'éteignit aussitôt.

— Crois-moi, Kanna, tu ferais mieux de ne pas la contrarier.

Il y eut un nouveau long silence, puis la porte se referma et une tornade orange se précipita vers Keiko en criant "OKA-SAN!". Ren cligna des yeux et sourit. Yoh freina brutalement devant sa mère, puis, voyant qu'elle était déjà aussi humide que lui, la serra dans ses bras sans plus hésiter.

Son visage bronzé appuyé sur l'épaule de sa mère était rayonnant. Keiko écarta les mèches sombres collées sur son son front et y déposa un petit baiser, et son fils sourit largement en la lâchant. Puis il se retourna et regarda son frère.

Hao jeta la cigarette éteinte dans une petite poubelle à côté de la porte, coinça tranquillement une longue mèche dégoulinante derrière son oreille — dans une mimique exacte du geste de Keiko —, et rendit son regard à Opacho, qui était debout à côté de lui, mains sur les hanches, et semblait attendre quelque chose. Hao lâcha un tout petit soupir et fit lentement glisser son regard sur Yoh, dans la même position, puis sur Keiko.

Il s'humecta les lèvres d'un petit coup de langue et jeta un rapide coup d'oeil autour de lui, l'air soudain terriblement nerveux. Ren se pinça, juste pour être sûr.

— O...

Hao déglutit.

— O-Oka... san ?

Keiko eut un doux sourire et ouvrit largement les bras.

Hao s'y précipita.

Yoh émit un petit bruit s'apparentant à "SQUEE!" et passa les bras autour de sa minuscule famille trempée. Puis Hao laissa échapper quelque chose qui ressemblait à un sanglot, et Ren pinça Horo pour le coup.

Au milieu des cris de l'Ainu, il entendit à peine Hao ajouter, d'une voix un peu étranglée :

— Et Kanna, je croyais t'avoir dit que fumer est très mauvais pour la santé.

oxo

Yoh avait changé ; pas de beaucoup, mais tout de même. Il souriait toujours, mais moins largement, presque moins sincèrement, et il semblait un peu tendu au milieu de ses anciens amis. Ses yeux étaient sombres, pensifs, attentifs, et la petite étincelle ne s'y allumait plus que lorsqu'ils se posaient sur Hao. Il avait grandi, ses traits avaient mûri et perdu leur innocence, ses cheveux semblaient un peu plus longs et sombres, quoique ce pût être juste à cause de la pluie. Ren vit un petit anneau doré au lobe de son oreille gauche et soupira.

Hao, par contre, semblait toujours le même. Il avait de nouvelles boucles d'oreilles — deux grands anneaux dorés avec de petites étoiles en 'pendentifs' —, ses cheveux était encore plus longs et retenus en queue de cheval, et il portait un blouson et un jeans, mais son regard était toujours aussi brûlant et mettait toujours aussi mal à l'aise que quatre ans auparavant. Comment Yoh pouvait-il faire confiance à ce type ? se demanda Ren en prenant machinalement un verre de champagne que lui tendait Tamao.

Puis Yoh se glissa sans prévenir sous le bras de Hao, un quartier d'orange dans la bouche et un autre dans la main qu'il tendait à son frère, et Hao sourit en le prenant sans se faire prier. Et Ren comprit.

Hao avala son bout de fruit et déposa un baiser tout simple sur la joue de Yoh — simple mais dégoulinant de jus d'orange... — et les jumeaux sourirent à l'unisson, et le sourire de Hao était tout aussi sincère et humain que celui de Yoh. Les flammes disparurent complètement de ses yeux, et Keiko caressa machinalement les têtes humides de ses fils en passant à côté d'eux.

Ren fit la moue et détourna la tête.

Puis il dût la re-détourner dans l'autre sens, car Horo et Pirika était assis sur le canapé à côté de lui et s'embrassaient tendrement, et il venait de se rappeler à quel point ça le mettait mal à l'aise. Ren se prit une gorgée de champagne en maudissant l'amour fraternel, et fit un croche-pied à Ryû qui suivait Keiko avec des coeurs dans les yeux.

oxo

Hao et Yoh ne dirent pas grand-chose d'eux. Juste qu'ils étaient très heureux et qu'ils repartiraient le lendemain matin. Puis, comme Anna les regardait fixement sans rien dire, Yoh ajouta qu'ils voyageaient un peu partout dans le monde, avec Spirit of Fire et la petite Opacho.

La petite Opacho qui n'était plus si petite que ça, en fait ; elle devait approcher ses dix ans. Lorsqu'elle avait fini par lâcher les basques des jumeaux (après que tous les invités aient jurés sur leurs têtes respectives qu'ils ne feraient rien à son Hao-sama), elle s'était baladée discrètement dans toute la maison, visiblement à la recherche de quelque chose mais n'adressant la parole à personne. Finalement, Tamao lui demanda gentiment si elle voulait de l'aide, et Opacho répondit qu'elle cherchait Seyrarm.

Tamao s'informa donc auprès de Keiko, qui fut très évasive dans sa réponse. Les enfants Munzer étaient restés sous la garde de Mikihisa, et elle ne disait plus jamais rien à propos de son mari. (Ni du reste de la famille Asakura, à part Hao et Yoh, d'ailleurs.) Ryû semblait sûr et certain de leur séparation, et Tamao commençait à se demander s'il n'avait pas raison.

En tous cas, Seyrarm n'était pas venue et ne viendrait pas, et Opacho resta à bouder sur la table de la cuisine jusqu'à ce que Tamao lui donne une tasse de chocolat chaud. Un instant, la jeune fille pensa à en apporter une à Pirika aussi, puis elle se rappela que Pirika avait disparu avec son frère une heure plus tôt. Ils devaient être quelque part dans le jardin, mais personne n'avait envie d'aller les chercher. "Autant qu'ils fassent leurs cochonneries ailleurs", avait grogné Ren, en même temps que Mari couinait qu'ils étaient adorables.

Pendant que Ren et Mari se gueulaient dessus et que Matilda tentait tant bien que mal de calmer sa petite amie, Tamao avait remarqué les yeux d'Anna pensifs, fixés sur les deux filles l'une après l'autre. Kanna l'avait remarqué aussi, visiblement, car elle vint s'asseoir à côté de l'Itako et lui dit à voix basse quelque chose qu'un "KIISAMAA!" de Ren couvrit. Anna sembla répondre très sèchement à l'Allemande, mais celle-ci ricana et répliqua quelque chose qui fit rougir la blonde. Pour une raison ou une autre, Anna avait regardé Tamao à ce moment-là, et la jeune fille avait aussitôt détourné les yeux, honteuse.

La porte de la cuisine s'ouvrit et Tamao sourit, sachant parfaitement qui c'était.

Anna n'avait jamais été du genre bavarde, ne serait jamais du genre à faire une déclaration d'amour, mais elle était décidément du genre entreprenante quand elle s'y mettait. Ça lui avait pris quatre ans, mais lorsque Tamao se retourna pour la regarder ce soir-là, ses yeux brillants et ses lèvres souriantes et ses joues rosies, Anna prit délicatement son visage entre ses mains et l'embrassa.

oxo

Le lendemain matin, au déjeuner, Horo boudait d'avance à la perspective de devoir dire au revoir aux jumeaux aussi tôt. Il s'était toujours bien entendu avec Yoh, et il s'était rendu compte la veille que Hao était tout à fait supportable, et même plutôt sympa. Ils commençaient tout juste à s'amuser, et les jumeaux repartaient déjà.

Contrairement à Ryû, qui fondit presque en larmes, il fut donc absolument ravi lorsque Mikihisa frappa à la porte. Les jumeaux refusèrent catégoriquement d'aller le saluer (Yoh se blottit dans les bras de Hao, l'air terriblement mal à l'aise) , alors Keiko resta dehors avec lui. Ryû, le nez et le front écrasés contre la vitre d'une fenêtre, leur apprit d'un air sombre que leurs parents "discutaient".

La cause de la joie d'Horo, cependant, n'était pas directement liée à la venue d'Asakura Mikihisa. Naaan, il n'avait jamais aimé ce mec. Par contre, le vieux avait amené les enfants Munzer avec lui.

Opacho n'avait plus vu Seyrarm depuis quatre ans, Keiko et Mikihisa semblaient à voir un tas de choses à mettre au point, Ludoseb et Kanna étaient déjà en train de se gueuler dessus et Anna s'était enfermée dans la cuisine avec Tamao. Alors les jumeaux n'avaient pas vraiment le choix.

— Nii-san, je crois qu'on va devoir ralonger notre séjour ici d'au moins vingt-quatre heures, décréta Yoh en souriant à la vue du joyeux bordel régnant déjà dans le salon.

Hao soupira.

— Yoh, à ma connaissance, tu n'es ni aveugle, ni sourd. On est déjà restés ici vingt-quatre heures, et tu vois ce souk !

Le sourire de Yoh s'élargit.

— Cette maison a eu trop de calme ces quatre dernières années, sourit-il. Tant qu'on est là, autant l'animer un peu, nan ?

Hao secoua la tête d'un air désespéré, mais il souriait. Yoh laissa échapper un petit gloussement ravi et frotta son visage dans le cou de son frère.

oxo

Hao et Yoh avaient rapidement calmé Kanna et Ludoseb, surprise. Enfin, pas tout à fait, à la réflexion. Par contre, Ren avait vraiment du mal à comprendre comment ils avaient réussi à les faire jouer aux cartes ensemble — et comment Ludoseb savait-il jouer au poker, d'abord !

Horo avait trouvé une bouteille de sake intacte en-dessous d'un canapé, et lui, les jumeaux, Chocolove, Mari et Matilda semblaient complètement ivres. Vision d'horreur.

Pirika s'occupait d'Opacho et Seyrarm, jetant juste un coup d'oeil distrait à son frère de temps en temps, histoire de s'assurer qu'il ne faisait pas trop de bêtises. Un instant, ses engueulades avec son frère manquèrent à Ren — puis il se rappela qu'elle trouvait toujours un moyen de rejeter la faute sur lui.

Faust était assis sur le canapé et regardait les autres mettre le salon à sac en souriant ; assis à côté de lui (parce qu'il était désormais trop grand et lourd pour aller sur ses genoux, probablement), Manta essayait mollement de le faire réagir et lui faire comprendre qu'Anna ne serait pas contente d'apprendre qu'il n'avait même pas tenté d'arrêter le désastre.

Mais Anna était toujours dans la cuisine. Avec Tamao. Et Ren avait le sentiment qu'elles n'en sortiraient pas de sitôt.

Keiko et Mikihisa étaient partis quelque part, ce qui était probablement la raison pour laquelle Ryû était en train de vider une des bouteilles qu'il venait de remonter de la cave avec Horo.

Ren changea distraitement de position dans son fauteuil, observant toujours le décor d'apocalypse.

Les choses changent, en quatre ans. Les gens aussi. Mais pas tant que ça, finalement.

oxoxoxoxoxoxoxoxoxo

WOUHOU ! Tout à fait fini, cette fois n——n Ça fait bizaaarre, je me souviens de quand j'ai écris le one-shot original, le premier chapitre de cette fic ; je me demandais si j'arriverais à faire plusieurs chapitres ou si je me dégonflerais. C'est pas allé trop mal, hein ? n—n

Tsunami : /s'évente/ Ouf, Dieu merci, cette horreur est enfin terminée...

Mares : Ouais ç.ç /tête d'enterrement/

C'est bon, pleure pas, j'ai d'autres fics toutes prêtes, héhé ! n.n /hug Mares/

Tsun' : Naaaaaaaaaaaaaaaan... /cherche sa corde préférée pour se pendre pour la millième fois/

Ma' : /se laisse ébouriffer les cheveux et entre en mode chibi-eyes suppliants/ Ah wiiiiiiiiiiiiii ? Quoooiiiii ? n——n

XP J'dirai rien, muahahahahahahahahahaha.

Ma' : è.é 'Spèce de meuchante.

Nanananananèèèèèèèreuh n——n

Eh bien, je me répète : qu'est-ce que vous en avez pensé ? J'ai eu un mal de chien à représenter tous les persos, j'ai failli oublier Manta et Ryû n—nU Ah, et oui, vous pouvez décider qu'il y a du FaustxManta si vous voulez, parce que j'avais l'intention de lâcher de pitits indices ça et là mais j'ai oublié ; PAR CONTRE, NON, Keiko et Mikihisa n'étaient pas en train de s'embrasser. Ils discutaient. Miki essaie de convaincre sa femme de revenir mais NIET. Mwahahahahahahahahaha.

Ma' : Nyark.

Awi, et les couples, au final, c'était donc HaoxYoh, HoroxPirika, AnnaxTamao et MatildaxMari, avec très légères mentions de JunxPyron, FaustxEliza, FaustxManta, et RyûKeiko non réciproque, et ANTI-MikihisaxKeiko, juste au cas où vous en auriez raté un... Et OpachoxSeyrarm si vous voulez vraiment, beeeuuh...

Tsun' : Beeeuuh, en effet X.X

Ma' : Nyéhé ! n———n

Azalée : —.—U Enfin bon. Reviouzes, pliz ! n—n

/agite la main en au-revoir/ A pluche mes chéris ! nXXXn /envoie des baisers à ses revieweurs adorés/