Titre : Hell's Rescue : le secours venu de l'Enfer.

Disclaimer : Tous les personnages issus du roman Harry Potter appartiennent à l'auteur : JK Rowling. Or je ne suis pas JK Rowling (non non, c'est marqué KuroiMamba là haut). Vous en déduisez… ? Quant à l'histoire de Jack, je suppose qu'elle appartient à l'histoire rurale, alors à nous tous. Sachons en jouir…

Spoiler : Heu non, c'est un UA, donc pas vraiment d'exploitation du roman… juste les beaux hommes !

N/a : Alors voilà, j'ai eu l'idée là, alors que j'étais ultra déprimée, et en en parlant avec Zoo, elle m'a décidée à l'écrire. On verra bien ce que ça donne hein ? En rappelant bien évidemment que c'est un UA, doublé d'un slash, donc si vous voulez quelque chose de proche de l'œuvre de base, ou que vous êtes homophobes… vous pouvez partir !

ATTENTION ! Je rappelle que le rating de cette fiction est M et que certaines choses qui y figurent sont susceptibles de heurter votre sensibilité quelque soit votre âge… Aussi je vous demanderais, si quoique ce soit vous choque, de ne pas hésiter à cesser votre lecture même au beau milieu du chapitre. Merci.
Si vous voulez lire quelque chose de drôle pour vous changer les idées, passez lire un petit délire écrit avec Zoo sous le pen name de KMamba and Zoo, et intitulé "10 façons de devenir stérile : comment les éviter?" !

Chapitre : 1 (et non, je sens que celle là même si je le voulais ce serait pas un OS…)


« Whitechapel»

La nuit était tombée depuis plusieurs heures, et le brouillard opaque donnait un aspect plus lugubre encore aux étroites ruelles londoniennes.

En cette année 1888, le souverain, âgé de 22 ans, de la puissante nation qu'était l'Angleterre était un Malfoy. Le second de la lignée des rois de l'île.

Draco se leva, laissant ses longs cheveux blonds voleter derrière lui alors qu'il se dirigeait vers l'unique ouverture dans le mur de sa chambre. La Tour de Londres résonnait, cette nuit là comme toutes les autres, des longs sanglots des torturés.

Quelques années auparavant, 4 ou 5 tout au plus, il avait refusé d'asseoir son pouvoir sur les maigres colonies africaines britanniques, leur préférant l'Asie et ses coutumes délicates, parfaitement accordées à ses propres manières d'aristocrate. Il avait d'ailleurs été nommé « Empereur de l'Inde », une de ses plus grandes fierté. Erreur cruciale, lui avait dit son père, alors agonisant.

Père qu'il s'était évidemment empressé de faire exécuter. On ne discutait pas ses décisions. Même si, a posteriori, son commentaire avait été éclairé. Son paternel avait tout de même eu, lui, à faire avec un certain Napoléon, tandis que lui s'était contenté de favoriser une aire industrielle fort à son goût, et d'étendre l'Empire, s'alliant au Royaume Uni pour mieux coloniser.

Mais Draco devait actuellement faire face à un problème tout autre, bien plus compliqué que prévu.

Depuis le 31 Août, un ignoble meurtrier sévissait dans le quartier de Whitechapel, éventrant des prostituées, deux pour le moment, de la plus horrible manière qui soit.

Des lettres signées à l'encre rouge revendiquaient les meurtres sous le nom d'un certain « Jack », mais le Roi soupçonnait un journaliste du Star, un dénommé Bert, de les avoir écrit lui-même pour faire grimper les tirages.

Il en avait fait part à ses hommes de Scotland Yard, qui s'avéraient forts impuissants depuis le début de l'affaire.

Draco lui aurait bien proposé, à cet éventreur, de travailler officiellement à la Tour, vu les techniques de meurtres qu'il employait, il aurait été utile en matière de torture… Une des deux pauvres miséreuses avait été retrouvée avec quelques organes en moins, chose peu commune avouons-le…

Mais rien n'y faisait, rien ne se passait, personne n'en savait plus, et la totalité des prostituées du quartier était dans une panique telle qu'elles redoutaient de travailler seules, et se déplaçaient par deux ou par trois.

Espérons que cela aura un quelconque effet de sécurité… songea le blond, ramenant quelques mèches platines derrière son oreille percée et ornée d'or blanc. Non pas qu'il ait quelque chose à faire des putains, particulièrement des femmes, lui préférait les charmes de ces messieurs.

Mais tout de même, cela faisait désordre…

Ce que le Roi ne savait pas, c'est qu'en cette nuit du 29 au 30 Novembre, « Jack » allait en tuer deux autres. Et que ce même soir, il y aurait quelqu'un pour le voir.

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L'odeur d'urine était exaltée par l'inhabituelle chaleur de cette fin d'automne, et elle emplissait les narines à mesure que l'on approchait des pubs, où la bière n'avait pas le temps d'entrer dans la bouche qu'elle se pissait déjà sur les pavés.

Avançant les yeux mi-clos, ses mains frôlant les murs de briques marrons, le jeune homme avait attendu si longtemps pour sortir qu'il ne se souvenait plus comment se rendre auprès de ses « amies ».

Clignant légèrement des yeux sous la lumière d'un lampadaire, il siffla et cracha comme un serpent lorsqu'un soûlard l'éclaira de sa lanterne.

« Oh eh, ça va mon petit gars, tu m'as fait peur, j'suis pas fautif… »

Le grand brun ajusta alors sa cape d'un geste d'épaule avant de lui faire un signe de la main pour lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas, mais il ne put tout de même s'empêcher de passer la langue sur ses lèvres à la vue des grosses joues rouges, gorgées du sang que faisait affluer l'alcool.

Il préféra détourner le regard et attendre l'heure de son repas. D'un pas digne et agile, il parcourut la petite distance qui le menait à son pub favori en quelques instants, et pénétra comme à son habitude dans la salle basse et étouffante de la « Tête de Sanglier ».

Ses immenses yeux émeraudes mirent quelques secondes à s'adapter à la lumière des bougies et allèrent directement se poser sur le charmant postérieure charnu de l'homme dont il partageait parfois les nuits : le patron, Severus Snape.

« La même chose qu'hier, au même endroit, Sev'… » susurra-t-il entre ses dents, demande appuyée par sa main négligemment posée sur une des fesses rebondies.
« Vous insinuez moi, nu, dans votre chambre… ? Continuez de rêver, je viendrai vous apporter votre verre avec les filles… » rétorqua l'homme, son visage dur s'illuminant d'un sourire goguenard.
« Tu es trop généreux… » lui répondit ironiquement le brun, ses émeraudes dardant son vis à vis dont il ne voulait quitter les yeux anthracites.

Mais leur duel optique fut interrompu par un cri strident qui l'obligea à se retourner.

« Harry, viens nous rejoindre mon chéri, ne te fais pas désirer plus longtemps ! » gloussait une femme ronde très vulgairement habillée dans un coin de la salle.

Il l'observa et finit par lui sourire, s'approchant à pas feutrés de la table à laquelle elle était assise en compagnie de trois autres femmes du même acabit, peut-être moins enrobées.

Distraitement, il s'assit aussi, sans cesser de sourire. La petite boulotte le tira vers lui, l'asseyant presque sur ses genoux, et se mit à lui caresser les cheveux avec ardeur, ses gestes brusques caractéristiques de l'abus de bière.

« Tu es une bénédiction, mon ange, le sais-tu ? Tu es un envoyé des cieux, pour nous protéger, tu es si fort… si désirable ! » disait-elle, et toutes ses amies de glousser.

Harry frissonna lorsque la main râpeuse de celle qu'ils appelaient tous 'Lizzie' effleura la peau pâle de sa nuque. Le cou était un endroit particulièrement érogène…

Ses lèvres minces à la couleur framboise s'étirèrent en un sourire cynique, et il déclara :

« Oh oui, un ange… Les cieux, parfaitement… »

Il redressa son corps musclé, tenta en vain de remettre en place les mèches d'ébène qui chatouillaient son front et retira sa cape avant d'engager la conversation.

« Vous avez beau rire, vous êtes terrorisées. Qui vous dit que j'y pourrais quelque chose, moi, s'il s'en prenait à vous ? »

Sa voix rauque s'était légèrement perdue dans les notes de pianos qui animaient la salle, et de fait ses mots ne réussirent pas à enlever les sourires insolents qui déformaient les visages des prostituées.

Il appréciait leur compagnie, certes, et il désirait réellement les aider. Mais devant de telles créatures, imbibés tant d'alcool que de stupidité, il ne pouvait que croire que ses efforts seraient vains.

« Cela fait plus d'un mois que je rôde autour de vous, mesdemoiselles, et il n'y a eu aucune victime. Je ne viendrai pas ce soir. »

Cette fois ci, sa phrase eut l'effet escompté. Toutes cessèrent de sourire. Ce fut une charmante blonde au visage de porcelaine encadrées de boucles d'or qui prit la parole la première :

« Harry chéri tu ne peux pas nous faire ça… viens, encore cette nuit, juste cette nuit… »
« Monsieur Potter n'est pas un 'Protecteur de Putains', Mary… »

La voix de Snape s'était clairement élevée tandis qu'il les servait.

« Nous en sommes conscient, Severus, mais laisserais-tu ta femme, quand bien même tu les apprécierais, travailler dans la rue ces temps ci ? » répondit une brune au décolleté outrageux qui se faisait appeler Cathy.
« Si j'avais une femme, laisse moi t'assurer que ce ne serait pas une pute. »

Le rire cristallin mais tout de même inquiétant de Harry retentit, puis il se reprit et déclara :

« Effectivement, je ne suis pas votre protecteur, jeunes filles, moi les femmes je préfère les… croquer… »
« C'est toi qui est à croquer mon chou… »

Lizzie avait posé une main sur sa cuisse.

« Viens avec nous ce soir… s'il plaît… Elean est enceinte et je suis seule… tu n'auras que moi à surveiller ! »

Harry tressaillit légèrement et retira doucement sa jambe avant d'abdiquer, non sans un soupir révélateur de Snape :

« Bien, bien… Mais uniquement parce que tu es seule, et ce soir pour la dernière fois. »

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L'obscurité sourit à ceux qui savent la dompter.

L'homme, enroulé dans sa cape noire de jais, rasait les murs, son chapeau haut-de-forme bien vissé sur son crâne, masquant à demi ses yeux qui brillaient d'une étrange lueur rouge sang.

Son gant de cuir frôla quelques secondes les briques noircies par les déchets jetés à même à la rue, et son visage se déforma en une moue de dégoût. Il commençait à regretter d'avoir choisi ce quartier. Mais à présent qu'il avait commencé, plus rien ne pouvait le faire reculer.

A quelques minutes de lui, sur Berner Street, il la remarqua immédiatement. Frémissant d'impatience, il sortit de sa poche une montre à gousset et nota mentalement l'heure. Il lui faudrait la reporter sur son cahier de notes. Comme pour les deux premières, avec le récit exact de ses exactions.

Tout son corps était pris de frissons, et l'excitation était telle qu'il sentit son sexe durcir dans son pantalon à pinces. Il le flatte du bout des doigts et se laissa aller à fermer les yeux une minute…

Lorsqu'il les rouvrit, son cœur cessa de battre, et des sueurs froides descendirent lentement le long de sa colonne vertébrale : le brouillard lui cachait sa future victime.

Humant l'air, il sentit de vagues relents d'alcool, exacerbés par l'humidité.

Fabuleux. Elle est ivre. Comme les autres. Elles ne méritent pas de vivre de toute façon.

Gagnant confiance par ce simple fait, il se décida à sortir de sa cachette, et mit un pied hors de la minuscule cour pour s'engager discrètement sur la rue pavée. Avançant tel un félin, il s'amusa à la détailler, imaginant par avance ce qu'il lui ferait subir.

Elle était forte, un peu trop, il lui faudrait une scie à crans pour pénétrer en profondeur sans être barré par la couche de graisse qui couvrait son abdomen.

Ses cheveux roux était bouclés, et tout en elle respirait la vulgarité : ses tâches de rousseur autour d'un nez mutin, sa bouche pulpeuses aux lèvres rouge cerise, ses seins opulents qui semblaient vouloir jaillir de son corset, ses doigts potelés et ses yeux en amande…

Il prêta attention à la couleur de ses vêtements et fut heureux de constater que son jupon était blanc. Le sang marquerait à merveille.

« Je peux vous aider mon cher ? »

Il la fixa droit dans les yeux, et le fait qu'elle n'ait aucun mouvement de recul le conforta dans l'idée qu'elle était totalement imbibée d'alcool. Sans s'en rendre compte, il s'était approché à seulement un mètre d'elle. Il lui fallait à présent prononcer les mots habituels.

« Bien que n'étant pas de votre condition, je souhaite moi aussi faire bon usage de vos charmants atouts, mademoiselle… »

Il lui baisa aimablement la main et passa la langue sur ses propres lèvres, comme pour en prolonger le goût.

« Je vous promets une somme d'argent considérable si vous consentez à me suivre… Contre une prestation exceptionnelle, cela s'entend… »
« Pour l'argent mon cher monsieur, je suis prête à tout faire, mais je demande un avant goût… »

Contrairement à la sienne, la voix de la femme était discordante, horriblement dysharmonique, et son parlé était gras, malgré ses efforts. Il ne put se retenir de froncer les sourcils. Peu importait, elle serait parfaite dans son prochain rôle.

Il s'approcha de son visage et lui mordilla le lobe de l'oreille, feignant de poser ses mains sur ses fesses.

« Pas un avant goût de cela voyons ! », gloussa-t-elle, « Je parlais de l'argent, gentleman ! »
« L'argent ? » Il s'était redressé, et mesurait au moins 1m90. « J'ai laissé besace et bourse dans cette cour que vous voyez là bas, des amies y logent, si vous me suivez, je vous montrerez ce que vous toucherez, ma tendre… »
« Lizzie. »
« Lizzie... »

Il tenta de se persuader que ce nom sonnerait bien avec le reste de la liste, mais lorsqu'il la vit avancer d'elle même vers l'arche de pierre qui menait à la sombre impasse, il frémit d'appréhension et en oublia tout le reste.

Les deux derniers pas de Lizzie furent les derniers de sa vie. Alors que son pied gauche touchait pour la première fois les pavés de la cour, elle entendit distinctement que l'on ouvrait derrière elle un mallette, et croyant y apercevoir son argent, elle se retourna en souriant.

La lame d'une finesse absolue traça un trait mince sur son cou rebondi, une rayure rosée qui ne tarda pas à s'élargir pour laisser gicler son sang rubis. Les yeux écarquillés, elle ne put que regarder l'étrange sourire de l'homme qui se tenait devant elle. Ses yeux avaient la couleur de l'or.

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Jamais Harry n'avait vu plus beau spectacle.

Lorsqu'il avait vu l'homme s'avancer à pas de loup, traversant Berner Street à l'affût, courbé en avant, le nez relevé, son couvre-chef dissimulant son regard, il l'avait tout de suite soupçonné d'avoir des intentions louches. Peut-être était-il de son espèce.

A quelques pas de là, tapis contre le mur d'une ruelle perpendiculaire, il tenta d'écouter la conversation qui animait le nouveau couple. Mais rien ne filtrait.

C'est seulement au moment où le noble (car il l'était à coup sûr) s'était mis à lui embrasser le cou ou quelque chose de la sorte qu'il avait cessé de s'inquiéter. C'était un client. Un simple client.

Alors il avait laissé Lizzie s'éloigner et disparaître de sa vue, puis s'était assis, laissant tout son corps glisser contre les briques pour que ses fesses atterrissent. Il l'attendrait là.

Au bout de vingt minutes, Harry avait commencé à s'inquiéter. Qui plus est, il était environ deux heures du matin, et il était tiraillé par la faim. Sa peau pâlissait à mesure qu'il y songeait. A cette heure-ci, il n'y aurait plus un chat dehors, et il devrait se passer de repas. Heureusement, il n'habitait pas loin.

Il finit donc, d'impatience, par sortir de son repaire et se rendit en soupirant vers la cour dans laquelle son amie avait pénétré, pour vérifier si elle avait terminé sa « besogne ».

C'est là qu'il le vit.

L'homme avait ouvert à ses pieds une mallette métallique d'environ 40 centimètres sur 30, dont l'intérieur était recouvert de velours rouge, et dans laquelle brillait de nombreux instruments… de torture.

Son visage était couvert de sang, le sang de Lizzie qui jaillissait de son ventre, pulsant comme si son cœur battait encore, ce dont Harry doutait. Il était en train de l'éventrer, du pubis au plexus.

Les yeux émeraudes du brun se focalisèrent sur le cou de la rousse. Elle était égorgée. La trace de la lame dessinait un macabre sourire qui allait d'une oreille à l'autre, ouverture béante qui faisait que la tête de Lizzie était rejetée en arrière dans un angle étrange.

Contre sa langue, Harry sentit ses canines pousser. Il lui fallait se nourrir, sur le champs, et ce soir, il ne saurait se contenter d'un simple chat.

Le brun détestait tuer pour se nourrir, et ces dernières années, il avait appris à s'habituer à sa nouvelle condition, et mises à part quelques femmes dont il s'était (malheureusement pour elles) épris, il s'était contenté d'animaux, ne redoutant ni la peste ni la rage, puisqu'il était déjà… mort.

S'il avait eu un cœur, Harry était sûr qu'il l'aurait sentit battre à l'instant où l'homme, aux aguets, s'était vivement retourné, manquant le surprendre. Le jeune homme avait bondi sur la rue comme un chat, laissant là la prostituée, que l'éventreur avait pris soin de recouvrir de son jupon.

Il leur fallait à tous les deux une proie sur le champs.

Harry trouva au fond de lui même de dernières ressources qui lui permirent de courir et de rejoindre l'avenue principale de Whitechapel, tandis que l'homme lui, rangeait avec délicatesse ses différents instruments dans la mallette argent et rouge. Pour la première fois depuis le début de son œuvre, il savait qu'une seule ne suffirait pas pour la nuit.

Lorsque le brun déboula dans la ruelle la plus fréquentée du quartier, il ne fut pas surpris d'y trouver seulement trois jeune femmes, vu l'heure tardive. Harry remarqua tout de suite l'une d'entre elle.

Elle se tenait à l'écart, appuyée nonchalamment contre le mur, ses yeux d'un bleu vif perçant la nuit de la même manière que ses deux jades dont la sensibilité était exacerbée comme pour tout ceux de sa race.

Un instant, il se concentra sur son coup pâle, fermant son esprit et dirigeant son regard sur cette petite parcelle de peau couleur de lait entre deux mèches de cheveux châtains. Son cœur battait. Elle était humaine. Et elle avait l'air délicieuse.

En quelques minutes à peine, il réussit à la convaincre, usant de son charme et puisant dans ses dernières réserves sanguines pour donner un peu de couleur à son visage, sans toutefois se retenir de se délecter devant les lèvres gorgées de sang de la magnifique jeune femme toute prête à s'offrir à lui.

Rarement il avait vu prostituée aussi belle, et il crut se mettre à pleurer lorsqu'il songea que ce n'était vraiment pas son jour de chance, à cette pauvre fille. Dans d'autres circonstances, il lui aurait probablement fait l'amour des heures avant de la vider de son fluide vital.

Pénétrant dans sa petite chambre de bonne, qu'ils avaient rejoint main dans la main à un rythme effréné, il l'allongea avec douceur sur le lit. Il fallait prendre soin des femmes, même si elles n'étaient que nourriture.

Il ouvrit doucement son corset, lui faisant miroiter de douces caresses, appuyant ses lèvres sur le bout de ses seins, posant ses mains fines sur ses hanches tandis qu'elle s'accrochait éperdument à son cou…

Harry embrassa langoureusement sa poitrine pour remonter impatiemment vers sa gorge, dont il mordit doucement la base.

La prostituée poussa un petit cri d'étonnement. C'était la première fois qu'on la mordait au sang, et ça n'avait rien de déplaisant.

Son cri suivant fut de terreur et de douleur. Les longues canines effilées du brun venait de pénétrer sa jugulaire, s'abreuvant du sang écarlate dont quelques gouttes réussissait à s'échapper.

Il sentit ses ongles s'enfoncer dans son dos. Il sentit la chaleur du merveilleux breuvage emplir son corps, ses joues brûler d'un nouveau feu, et comme à l'accoutumée, son sexe se gorger de ce sang nouveau qui venait couler dans ses veines.

Jusqu'au moment où le cœur lâcha. Le plaisir qu'il en dégagea fut d'une intensité rare, et comme à chaque fois, il ne put retenir les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.

L'horreur avait été commise, il était trop tard pour reculer. La jeune femme était morte.

S'écartant doucement d'elle, il la maintint entre ses bras, et posa son menton sur sa douce chevelure, appuyant le visage déformé par la peur contre sa clavicule. Il réalisa qu'à présent, tandis que ses lèvres à lui prenaient la teinte de la framboise, c'était elle qui était un peu pâle.

Lentement, son corps se laissa envahir par les secousses, et son cœur par le regret.

Lentement, il serra contre elle cette exquise beauté dont il avait stoppé la courte vie de débauche.

Lentement, il se mit à la bercer, tendrement, lui murmurant des excuses qu'elles n'entendrait jamais.

Elle avait dit s'appeler Hermione. C'était un prénom français.

Tout contre elle, la gardant au creux de ses bras, Harry finit par trouver le sommeil.

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Au même moment, sur Mitre Square, dans une minuscule cour obscure, les longs cheveux bruns de Cathy étaient arrachés de son crâne un à un par le mystérieux homme, tandis que sa Majesté Malfoy buvait un dernier thé, espérant lui aussi dormir cette nuit là malgré le tueur qui rodait en ville.


Fin.

Je suis d'accord avec vous c'est horrible. Mais j'avais envie de dark et de gore, pardon…

Bon quelques petites choses à préciser. Les surnoms des prostituées sont de moi, ce ne sont pas ceux qu'elles utilisaient réellement, mais ils sont dérivés de leurs véritables prénoms.
Les lieux de leurs meurtres sont les vrais, mais je n'ai pas insisté sur leur déroulement, vous pouvez trouver tous les détails sur le net, moi je n'ai pas eu le courage…

En ce qui concerne le journaliste du Star c'est également une véritable information… Et si vous aimez l'ambiance je vous conseille le film "From Hell"...

Maintenant, place à vos avis… GO ! (s'il vous plaît, que je sache si ça vaut la peine que j'écrive la suite…)