Note de l'auteur : J'espère que vous aimerez celui là.

Chapitre huit

Chloé : Tu t'es bien débrouillée ce soir. Vous pouvez y aller. Den vous attends pour vous ramener.

Max : Pas avant que tu ne me dises tout.

Chloé : Je peux comprendre. A ta place, moi aussi je demanderais à savoir ce qui s'est passé.

Chloé se leva pour se servir un verre d'eau puis revint s'asseoir.

Chloé : J'avais treize ans quand c'est arrivé. Mon père était menacé par le Comité, parce qu'il voulait que vous soyez plus performants que vous ne l'étiez, et par le Conclave pour ses travaux. Tu devrais peut être t'asseoir. Ce sera long.

Max s'assit en face de Chloé.

Chloé : CJ a toujours été un peu...

Max : Déboussolé ?

Chloé : C'est ça. Dès sa naissance papa l'avait su. C'est comme ça qu'il avait commencé ses travaux. Mon père s'était marié assez tôt, comme tous ceux de sa génération en fait. Ames est notre aîné, de sa première femme. Ensuite, moi. Et deux ans après moi, CJ. Quatre femmes. Nos mères ne sont pas mortes de mort naturelle. Il a fait ce qu'il devait faire et de plus, il n'était pas vraiment amoureux d'elles. Elles avaient été choisi par son père et d'autres membres du Conclave. Notre famille est la plus importante. Je devrais dire était. Un Sandeman vaut cher. Valait cher avant les travaux de mon père. Depuis, on a quelques peu mauvaises réputations. Mais ce n'est pas pour ça que j'ai changé de nom.

Max : Il les a tué ? Je veux dire vos mères.

Chloé : Pas de ses mains. Non, c'est mon grand – père, je devrais dire notre grand – père qui l'a fait.

Max : Son prénom ? Je veux dire à Sandeman. C'était quoi ?

Chloé : Peter Charles !

Elles sourirent.

Max : Au moins, on a des noms plus acceptables !

Chloé : Heureusement pour nous. Enfin bref, ce jour – là comme d'habitude à mon retour des cours, je faisais une partie de cache – cache avec CJ. Il restait tout le temps à la maison. Papa ne voulait pas qu'il sorte. J'étais cachée dans le garage quand des hommes sont arrivés. J'ai eu peur alors j'ai pris place dans le coffre. Peur parce que en ce temps là, mon père avait reçu des menaces d'une famille rivale. En fait pas que d'une seule. Encore aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi je me suis dirigée vers le coffre. Je ne savais pas quoi faire pour aider CJ. Il était sûrement au premier.

Elle s'arrêta un moment avant de continuer.

Chloé : Ensuite, j'ai entendu la voix de mon père. Il demandait à des personnes de faire plus de bruits pour faire peur aux enfants et qu'ils devaient se dépêcher de récupérer la disquette. Je suis restée sans bouger. Je ne pouvais pas croire que c'était mon père. Il ne devait rentrer que trois jours après et il ne nous avait jamais menti. Je ne pouvais croire que c'était mon père. Puis, j'ai sentie la voiture démarrée. Quelques minutes plus tard, l'eau commençait à monter. Je n'ai pas paniqué. J'ai cassé le coffre et je suis sortie. Mon père était entouré d'autres gars. Ils m'ont vu sortir de la voiture. Un homme m'a saisi et il m'a fait asseoir dans une des voitures et les cinq voitures ont démarré. Et tout ça, sans un mot.

Max : Ton père n'a pas vraiment choisi de t'emmener avec lui.

Chloé : Non, pas vraiment.

Max : Alors expliques – moi ?

Chloé : Pourquoi j'ai choisi de prendre position pour vous ? Alors qu'il était poursuivi par le Conclave parce qu'il vous avait créé ? A cause des unités Alphas.

Max : Expliques.

Chloé : Etre la meilleure c'est bien. Mais ça peut être dur. Ma première mission je l'ai fait à huit ans. Je n'avais pas choisi ma vie. C'est tout ce que j'ai connu. C'était mon Manticore à moi. Comme vous, on nous testait. On ne naît pas tueur, on le devient. On l'apprend.

Max : A huit ans ?

Chloé : Je n'ai connu que ça ! Pour moi ce que je faisais c'était bien : je tuais des méchants et qui pouvait soupçonner une gentille petite fille ! Les alphas étaient élevés très différemment des autres : on n'avait pas le droit de sortir, pas de télé. On ne rentrait chez nous que tous les week – ends. C'était comme ça.

Max : Au moins, tu avais le droit de rentrer chez toi ! Nous, nous n'avions pas de chez nous où rentrer.

Chloé : Tu as raison. Mais durant les premières années j'avais grandi sans mes frères ni mon père. Jusqu'à mes sept ans. Quand ils ont pensé que j'avais été assez endoctriné : j'ai pu rentré chez moi. Enfin, chez moi j'étais traitée de la même manière qu'à l'école. Si on pouvait appelé ça une école.

Max : Tu n'as jamais eu envie de t'enfuir, de partir, de disparaître.

Chloé : Fuir pour aller où ? Mon grand – père me collait au train. Oh ! C'est vrai qu'il était fier de moi. Et j'aimais ça ! Parce que je ne connaissais pas mon père, parce qu'il se comportait comme s'il ne me connaissait pas. Et puis, il y a eu ce jour où je suis sortie de sa voiture. C'était peut – être la première fois qu'il me regardait comme sa fille et non pas un soldat du Conclave. On a pris un avion, on est arrivé quelque part dans le Sud. Mon père ne m'avait toujours pas adressé la parole.

Max : Comment sont recrutés les alphas ?

Chloé : Par naissance : il faut porter le bon nom. Et je peux te dire que notre nom de famille était celui qu'il fallait porter à l'époque. Quand je suis née. Je ne sais pas comment a fait mon grand – père mais il l'a su dès qu'il m'a vu paraît – il. Je crois qu'il ne pensait pas que je reviendrai pour le détruire, lui et les siens !

Max : Par naissance seulement ?

Chloé : Ce qui portent le bon nom sont prioritaires. Ensuite, il y a ceux qui viennent de familles moins importantes. J'ai compris seulement qui j'étais et ce que je faisais que quinze jours après notre installation définitive . Ca avait pris quinze jours à mon père de venir me parler alors qu'on vivait dans la même maison. Il avait même préparé des antisèches au cas où il se planterait !

Elles sourirent de nouveau.

Chloé : C'est lui qui m'a appris qui j'étais, et aussi qui étaient les familiers. Non pas que je n'étais pas au courant de ce que je faisais. Mais, mais il m'a expliqué. Expliquer. Il m'a montré qu'on pouvait choisir une autre voie. Qu'on n'était pas supérieur simplement parce qu'on avait ces incroyables qualités.

Max : Est – ce qu'il t'a jamais parlé du fait qu'il ait voulu t'abandonner et qu'il ait abandonné tes frères ?

Chloé : Oui. C'était l'une de mes premières questions. Il pensait qu'on ne l'aimait pas. Notre grand – père se mêlait beaucoup de notre éducation : inutile de te dire pourquoi. Alors pour lui cela semblait évident que l'on préfère grand – père. Et de plus il ne voulait pas qu'on vive comme des fuyards. Parce qu'on a vécu comme ça pendant six mois.

Max : Et après les six mois ?

Chloé : On est d'abord allé de refuge en refuge. Je ne voyais rien, je ne sortais jamais on me bandait les yeux. En tout cas, je peux dire qu'on a toujours été près de l'océan. Six mois et je n'ai dit que les mots : « votre bouffe est dégueulasse. » Mais je sentais des tas de gens. Je ne savais pas qu'il y avait tant de gens qui suivaient mon père.

Max : Et on te parlait ?

Chloé : Non. Personne ne m'a adressée la parole. J'entendais des conversations mais personne ne me parlait à moi. Et crois – moi, ça a été dur.

Max : Ne pas parler pendant six mois ! Je ne penses pas que l'aurais supporter. Est – ce qu'il t'a jamais parlé de Joshua et de Isaac ?

Chloé : Oui. Je crois qu'il les aimait. Je n'ai jamais véritablement compris avant de rencontrer les unités H. Ils sont ma famille. Je ferais tout pour eux et je sais qu'ils feront tout pour moi. Enfin, ça dépend quoi. S'il n'aime pas ce que je fais, ou ce que je pense ils le disent.

Max : Et que veux dire les tatouages que j'ai eu ?

Chloé : Exactement ce que tu penses. Leur signification importent peu. Ils ne sont que des signes extérieurs de ce que tu es. Une Clé, un Elu. Appelle ça comme tu veux, mais tu l'es. C'est ce que j'ai compris. J'étais trop jeune pour comprendre exactement la signification du dialecte qu'il a employé.

Max : C'est du minois, non ?

Chloé : C'est bien ça, seulement, pour que ce soit encore plus difficile pour les autres de comprendre, les familiers y ont inséré quelques modifications au fil des années.

Max : Je vois. Je comprends pourquoi Logan a tant de mal à les traduire. Et d'un côté, je ne comprends pas vraiment pourquoi il essaie encore de les traduire parce que ça ne me servira à rien de savoir ce qui est écrit. Ce que je veux savoir...

Chloé : C'est ce qui se passe en toi. Pourquoi tu arrives à faire la différence entre les simples humains et les familiers ?

Max : C'est ça.

Chloé : Ca revient à la même question. Et je ne peux pas vraiment y répondre, seulement je peux t'aider d'une différente manière.

Max : Comment ?

Chloé : En t'entraînant comme les Alphas. Tu es digne d'en être, de part le nom et de tes capacités.

Max : Je croyais que tu étais encore petite quand tu es partie.

Chloé : J'avais treize ans. Il me semble que toi aussi tu aies quitter Manticore assez jeune mais je ne crois que ça ait altéré tes souvenirs de Manticore.

Max revit dans sa tête des visions des entraînements et de la vie en générale à Manticore.

Max : Quelque chose d'aussi marquant ne peut pas s'effacer aussi facilement. Même quand on essaie d'oublier.

Un silence s'installa pendant un moment puis Max reprit.

Max : Je suis censée faire quoi exactement le jour de l'avènement ?

Chloé : Le jour où le linceul de la mort tombera, celle dont la force est cachée se réveillera...

Max : Logan a dit la même phrase le jour de la prise d'otage.

Chloé : Alors, il a fait du très bon travail. Au fait, dit lui que le nouveau Veilleur lui passe le bonjour.

Max : C'est toi qui as fait les flashs, n'est ce pas ?

Chloé : On ne peut rien te cacher. Et si mes sources sont vraies, c'est ton petit ami Logan qui est le Veilleur.

Max : Ce n'est pas mon petit copain.

Chloé : Avec la façon dont il, non, dont vous vous regardez. Explique – moi.

Max : Un rétro virus.

Chloé : Dans ton sang, je suppose. On règlera ça, en tant et en heure.

Max, Alec et Gem étaient de retour à TC. Gem alla directement voir sa petite Eve qu'elle avait laissé avec Luke.

Logan était en train de faire les cents pas en attendant Max.

Max : Logan ?

Il se retourna. C'était Max.

Max : Qu'est – ce que tu fais dans ma chambre ?

Logan : Je...Je t'attendais.

Max : Et ?

Logan : Depuis quand est-ce que tu copines avec cette Chloé ?

Max : Arrête un peu avec ça. J'ai pas trop envie d'en parler.

Logan : Parce que toi, tu la connais peut – être. Je regrette de te dire ça mais je préfères encore la période où tu ne lui faisais pas confiance.

Max : Elle est la fille de Sandeman.

Logan : Quoi ?

Max : C'est sa fille. Elle n'a aucune raison de mentir et ne t'inquiète pas je ne lui fais pas entièrement confiance. Mais je vais continuer à coopérer avec elle. C'est comme ça. J'ai envie que tout le monde sorte vivant de cette histoire. Et même si elle mentait, je saurais le déceler. J'ai été entraîné pour.

Logan : Donc tu la crois.

Max : Elle n'a pas choisi de s'enfuir avec son père. Elle s'était retrouvée avec lui par hasard. Il y a encore quelque chose en elle que je n'arrive pas totalement à saisir. Mais ce n'est pas dirigé contre nous.

Logan : Peu importe ce que je vais dire, tu ne vas pas changer d'avis ?

Max : Aucune chance. Mais promis, je ferais attention comme d'habitude. Je dois aller voir Dix. Tu connais la sortie.

Elle alla dans une pseudo salle de bain aménagée et se changea avant de rejoindre de nouveau le centre de commande.

Quand elle ressortit de la salle de bain, Logan était reparti.

Elle alla directement voir Dix pour qu'il lui fasse son rapport.

Dix : On n'a pas eu de problèmes. L'équipe des X6 ont ramené des provisions avec l'aide de Mole. Alec sera content, ils ont récupéré des packs de bières.

Max : Ils n'ont pas eu de problèmes pour revenir à TC.

Dix : Non. Enfin, une patrouille d'ordinaire qui étaient dans les égoûts.

Max : Personne n'est blessé ?

Dix : Non, tout le monde va bien...

Max(elle venait de voir Alec) : Donc, tout s'est bien passé ?

Dix : Comme je te le dis.

Max : Je te fais confiance. Je vais te laisser.

Elle se dirigea vers X5-494.

Max : Ca va ?

Alec(avec un grand sourire) : Ouais. Mais tu le sais. Je vais toujours bien.

Max : Merci d'être venu avec moi.

Alec : Tu veux d'avoir obéis.

Max : Sûrement.

Alec : C'est rien. Je suis ton lieutenant, non ?

Max : Un des lieutenants.

Alec : Si tu veux. Et toi ? T'as pensé à te reposer ? A peine on revient t'es déjà ici.

Max : Comme je te l'ai dit, je n'ai pas besoin de dormir.

Alec : T'as peur de fermer les yeux et de refaire ses rêves, hein ?

Max : J'ai pas trop envie d'en parler.

Alec : Ok. Mais il y a un truc que j'ai envie de savoir.

Max : Tu veux savoir ce que moi et Chloé on s'est dit.

Alec la regarda longuement attendant qu'elle prenne la décision ou non de se confier.

Max : Viens avec moi.

Elle l'amena tout en haut d'un des immeubles de TC.

Alec : Ton nouveau perchoir ?

Max : On peut dire ça.

Alec : Sympa. Ca ne vaut pas le space needle mais c'est déjà ça.

Max : Et c'est calme.

Alec : Alors ? Qu'est ce que vous vous êtes dit ?

Max : Pas de préliminaires, hein ?

Alec : Tu as de l'humour. Qu'as tu fait de Max ? Sérieusement. Alors ?

Max : C'est la fille de Sandeman.

Alec : Ca je ne le sais déjà. Tu te souviens, j'étais là.

Max : Je le disais plus pour moi que pour toi.

Alec : Mais qu'est ce que vous vous êtes dit ? A moins que tu n'aies pas vraiment envie d'en parler. S'il te plaît, confies toi à moi Max !

Max : Sandeman est mort. Tuer par le Conclave. Elle veut se venger. C'est pour ça qu'elle nous aide. Principalement pour ça.

Alec : Tu as confiance ?

Max : Bizarrement oui. Mais je voudrais que tu fasses quelques choses pour moi.

Alec : Et c'est ?

Max : Un plan B.

Alec : Max, tu es sûre de me confier ce genre de choses ?

Max : J'ai confiance en toi.

Alec : Ok, que veux tu que je fasses ?

Max : Pour l'instant, rien. Tu es plus douée que moi pour juger les gens. Dix ans d'entraînement en plus je suppose.

Alec : Je ne penses que ce ne soit pas seulement à cause de l'entraînement.

Max : Tu veux dire ?

Max le regarda intensément avec un regard interrogateur.

Alec : Tu as appris à faire confiance. Moi pour survivre j'ai besoin de soupçonner les gens. C'est un compliment.

Elle avait vu qu'il avait peur qu'elle ne le frappe. Ca la fit sourire.

Max : On a besoin de quelque chose sur laquelle nous pourrions nous asseoir afin de garantir notre sécurité.

Alec : Je connais un moyen.

Max : Lequel ?

Alec : Le nucléaire.

Il s'attendait à ce qu'elle se mette à lui crier dessus mais à la place, elle le regarda de nouveau très intensément.

Max : Tu veux dire, qu'on pourrait posséder une arme nucléaire. Ca pourrait se retourner contre nous. Je veux dire pour l'opinion publique. Et puis, où est ce qu'on obtiendra ce genre d'arme ?

Alec : J'ai quelques contacts.

Max : Et l'argent ?

Alec(tout sourire) : Qui te dit qu'on aura besoin d'argent ?

Elle lui sourit à son tour.

Alec : Ce sera probablement un travail pour deux. Tu crois que tu pourras passer outre le « on travaille pour les gentils, alors on ne peut pas voler les gentils ! »

Max(toujours souriante) : Alec ! Nous sommes les gentils. Ceux qu'on vole ce sont les méchants.

Elle détourna ses yeux d'Alec et regarda droit devant.

Max : Quoique cette fille nous veuille, je peux dire que les choses vont changer. Très vite.

Ils restèrent un long moment là, sans rien dire.