Un véritable croisement de journal, la même scène décrite par mes deux protagonistes préférés – dont l'un appartient à JKR (bon voilà, on dira que j'ai satisfait aux obligations juridiques relatives au droit de la propriété intellectuelle). Le style et le contenu sont évidemment différents, mais à la fin, les deux semblent bien être sur la même longueur d'ondes.

J'ai d'abord écrit le journal d'Isolfe, mais l'ordre de lecture, lui, peut très bien être modifié, selon que vous souhaitez commencer/terminer par du rigolo (Isolfe) ou du plus tourmenté (Remus of course), mais je n'irais pas jusqu'à appeler cela de la fan fiction interactive...

Enfin, j'ai décidé que les parents de Remus Lupin s'appelaient John et Susan.

Bonne lecture ! (et si le cœur vous en dit, bonnes reviews...)

Journal d'Isolfe, 17 octobre

Quelle barbe, obligée d'assister à leur truc dont je me contrefiche, et de passer je ne sais combien d'heures à me geler...

Alors voyons le programme, ah oui, Ravenclaw versus Gryffondor, autant dire Filius contre Mac Go. Ahah, je la vois bien lui mettre un pain, enfin faudrait qu'elle se plie d'abord en deux pour avoir une chance de l'atteindre

... Et en plus, il va pleuvoir. J'espère que les tribunes se couvriront au moins, que les joueurs soient mouillés, c'est leur problème, pas le mien.

Bon, enfin, j'ai décidé de recourir à un truc pratique, qui m'évitera de me faire perdre trop de temps, le scribe des pensées, je pense il écrit. Just think comme le dit le slogan. Mon modèle s'appelle iPen, je n'ai pas pu résister à sa pub, aperçue dans un exemplaire du Wizarding Economy. Un beau mec, une belle nana (enfin leurs chapeaux bof bof), il pense (à elle) et sur un papier, judicieusement disposé devant le lecteur, on lit "I love you".

Evidemment, on voit tout de suite qui pense chez les publicistes !

Vector, qui, ce jour là, lisait par dessus mon épaule s'est demandé s'il n'y avait pas une version moins romantique, j'ai fait celle qui ne comprenait pas, mais je me marrais d'avance, comme prévu il a suggéré que les pensées du mec aient pu prendre une autre tournure, style "Want to fuck with me ?".

Enfin, lui aussi en acheté un.

Le iPen se présente sous la forme de deux pastilles dorées, une devant se positionner sur la caboche, enfin derrière l'oreille, et l'autre là où les pensées doivent s'écrire.

Le problème, mineur, c'est que la portée n'est pas très importante, cinq mètres maxi, donc j'ai dû emmener mon journal, dûment pastillé.

Mon premier essai a raté, rien ne se passait, j'avais beau penser à toutes sortes de trucs, intelligents au demeurant, rien ne n'inscrivait sur le papier.

J'ai fini par comprendre et intervertir les deux pastilles et j'ai retrouvé toute ma production neuronale consignée sur la feuille de test heureusement que ça ne marche que dans un sens, sans cela je me serais retrouvée l'esprit aussi vide et blanc que le papier.

Aujourd'hui mon journal est planqué dans ma poche, bon évidemment ça risque d'être un peu décousu et pas trop littéraire, et peut-être difficile à contrôler, qu'est-ce qui se passe si j'ai soudain envie de faire pipi ?

Et ben voilà, j'imagine que c'est noté.

Donc je vais essayer de me censurer, après tout l'enjeu n'est pas d'essayer de comprendre le fonctionnement de mon intellect, ni même de cartographier les méandres de ma pensée, mais d'éviter de trop de me faire chier pendant ce foutu match bon moi qui parlait de me censurer, c'est réussi ...

Les bancs sont sacrément inconfortables, je devrais demander à Filius de me refiler un de ses coussins, c'est çà le truc pour être bien installé, être comme Spirito Sancto ...

Ah here we are, voilà les joueurs, est-ce que je vais me souvenir d'un minimum de règles pour arriver à faire semblant de suivre, ou alors je laisse tomber...

Bon, je suppose qu'il suffit de prendre l'air inspiré en regardant les joueurs bon sang combien de temps depuis que j'ai utilisé mon vieux Luft & Wolken 80, la qualité allemande, pas à dire, impeccable, jamais eu de problème bien sûr je me vois mal jouer au quidditch avec, plutôt style coureur de fond que sprinteur ...

l'inconvénient du balai c'est l'altitude et ses températures qui font vite concurrence à celles de la Sibérie

Ahagg, qu'est-ce qui leur prend, on a pas idée de hurler comme ça, j'étais en train de rêvasser douillettement, et ah oui un point. ...

Filius s'est tourné vers moi ravi, - Vous avez vu, notre équipe vient de marquer, c'est bien parti, ça va leur donner du cœur au ventre.

Il tressautait de joie sur sa pile de coussins, j'ai bien cru qu'il allait tout faire dégringoler.

Alors voilà, encore un inconvénient du scribe des pensées, c'est que ça ne capte rien de la parole orale, donc si je ne veux pas avoir à compléter à la mimine, il faut que je me repasse tout par le ciboulot. ...

Voyons quelle tête fait MacGo, excellent, on dirait qu'elle vient de rater une transformation niveau grand débutant, bon je suis vache, et Filius, notre équipe, tu vas vite en besogne, j'ai rien à voir là dedans, j'ai toujours snobé le Hauteville Hautducoeur Club, je ne vais pas commencer à m'enthousiasmer pour un club d'étudiants étrangers ...

c'est vrai que je les aime bien mes Ravenclaw, mes intellos, et tiens oui s'ils pouvaient foutre leur pâtée à ces orgueilleux de Gryffondor oh là là mais Hagrid serait si malheureux ...

eh, nouveau point pour Ravenclaw, dangereuse déstabilisation de la pile de coussins sous les fesses de Filius, va finir par m'atterrir sur les genoux, je sens que je vais y prendre goût enfin pas Filius sur mes genoux si ça continue tellement bien de se trouver dans le camp du vainqueur mais ça va redonner la gniaque aux autres teigneux de toute façon j'men fous je vais simplement m'apercevoir à la fin de la journée que je ...

ah Potter a l'air de faire quéqchose que je comprends, on dirait qu'il aurait repéré le vif machin truc l'avantage s'il le trouve c'est que ça met fin à tout le bazar eh ben eh ben on m'avait dit qu'il était doué je commence à comprendre pourquoi ... on a vraiment du mal à le suivre et les Ravenclaw faudrait peut-être voir à se remuer un peu le balai j'veux bien me geler dans votre tribune mais en l'échange de résultats !

Ahaha nouvelle interruption orale de Filius qui me disait "Vous voyez, Isolfe, on ne peut pas rester indifférent face à un match de quidditch".

Flûte, j'espère que je ne me suis pas laissée aller au point de sauter sur mon siège.

Isolfe pourquoi toujours vouloir ramer à contre courant tu ne peux pas te laisser aller et hurler avec les loups, non les supporters essaie donc, je suis sûre que ce sera très marrant, hyper exaltant. Cesse d'être toujours sur tes gardes, dissous-toi dans le collectif ...

Mind you, et c'est comme ça qu'on se retrouve embrigadé par Voldemort : quand on arrête de penser par soi-même déjà tout à l'heure par fière d'avoir pensé que c'était agréable de se trouver dans le camp du vainqueur. En tout cas, baisser sa garde, c'est un truc qui ne risque pas d'arriver à Lupin ...

Et Mac Go j'aimerais bien voir à quoi elle ressemble quand elle exulte tiens d'ailleurs dans quelles conditions autres que professionnelles exulte-elle ? Isolfe, ttt, à quoi tu penses non d'ailleurs je suis injuste je l'ai entendu rire de moi lors de cette séance de natation tiens et Marigold ah oui elle est là-bas pas d'enjeu pour sa maison aujourd'hui je mettrais ma main au feu qu'elle pense à son programme de plantation

Oh, je viens de voir Garzinia Naamân, une superbe fille, syrio-égyptienne, je crois, un accent oriental qui est un ravissement pour l'oreille, des yeux de princesse du désert, fascinants, couleur tabac d'Egypte.

Et malgré sa beauté et sa gentillesse, solitaire, est-ce une volonté de sa part ou les garçons sont-ils cons au point de ne pas découvrir les trésors qui sont à portée de leurs mains ?

Enfin en l'occurrence à portée de balai... Oups, elle a failli se faire rentrer dedans par cette espèce d'horrible machin, le tapeur ou tabasseur, complètement dingue ce truc je crois qu'il y a déjà eu des morts si un jour j'ai des enfants je ne pourrais jamais les laisser jouer à ce jeu de fous ...

Ah revoilà Potter, bon qu'il attrape le vif argent euh non d'or, enfin diamant peut-être enfin peu importe mais qu'il l'attrape bon sang déjà 16 heures 30 c'est que demain c'est mon anniversaire donc tout à l'heure quand mes obligations mondainesauront pris fin tiens comment faire pour que ça s'écrive en italique-ironique attention je reprends mes obligations mondaines ouais je suis certaine que ça l'a fait bon je vais tout de même sortir mon journal pour vérifier, si jamais Filius s'en apercevait horreur

... que se passerait-il d'ailleurs si un autre que l'attrapeur mettait la main, par inadvertance, sur le fameux truc – aha imaginons Oliver Wood crier ses ordres par moment il a vraiment l'air de hurler sur eux donc il hurle et toc le machin qui cherchait à se carapater hors d'atteinte de Potter lui entre dans la bouche consternation dans les tribunes surtout s'il l'a avalé j'imagine les deux petites ailes qui lui chatouillent l'estomac bon il faudra que j'en glisse un mot à Cynthia Hooch. ...

Où j'en étais ah oui donc mon anniversaire, ce journal va être d'un fouillis, je risque d'être consternée par ce que je pense bref anniversaire je retourne à Saint Odon ce soir, Papa va être mort de rire quand il apprendra que sa fille a assisté à un match de quidditch et il y a des chances pour que ça continue toute l'année ouais je vais être mortifiée je vais lui raconter qu'ils m'ont jeté un sort pour m'attirer dans leurs tribunes ...

je me demande ce qu'ils vont m'offrir, j'ai bien fait quelques allusions subtiles éhéhé aux Yeux de Rembrandt ils ont dû percuter. ...

Potter est vraiment doué puisque même moi qui n'y connaît rien je m'en aperçois tient ça de son père m'a dit Mac Go elle le couve du regard, Neville et Ron le suivent la bouche béante d'admiration... quel voltigeur ! et Lupin il est au côté de Mac Go, il donne l'impression qu'elle est sa patronne ...

voyons voir ce qu'il fabrique ahah il est en train de regarder de mon côté. No comment. Peut-être devrais-je compter les points qu'il me laisse marquer sur lui ? Ai-je envie de faire souffrir un homme, pour me venger de celui qui m'a plaquée ? Mais pas lui, alors, je pense qu'il a déjà atteint son quota de tourment il est emprisonné dans lui-même étrange ce que je viens de penser étrange le serrement au cœur que je viens de ressentir ..........................................

Ça y est ils viennent encore de me déranger dans mes pensées quel barouf on n'a pas idée de hurler comme ça je lance un coup d'œil en biais à Filius ouh là quel visage dépité et puis on dirait qu'il a rapetissé est-ce le choc de la défaite qu'il vient de prendre sur la tête ou un coussin a-t-il glissé au sol voyons je regarde non rien bon donc il semble que Harry, brave gars, a déniché le Rapide de Platine bon je vais prendre l'air consterné tiens idée je vais faire la même tronche que Snape ah oui effectivement je crois que je vais avoir du mal à aller aussi loin dans la hargne déconfite et Lupin est-ce qu'il sourit merde Mac Go est devant tous levés dans la tribune des Gryffondor je n'arrive pas à le voir ...

Postface : l'idée de retranscrire directement les pensées au fur et à mesure qu'elles se forment dans l'esprit d'Isolfe a été gracieusement empruntée à David Lodge (sans doute dans mon top ten auteurs) et à son roman "Pensées secrètes".

Journal de Remus, 17 octobre

Reprise de la saison de quidditch cet après-midi.

J'ai été prié par Minerva d'assister au match dans la tribune de Gryffondor, elle a l'air de considérer que c'est ma place.

Me voilà transformé en sous-fifre de la chef de mon ancienne maison, voilà qui ne va pas arranger mes relations avec Snape, enfin de toute façon il y a peu de chances que nous arrivions à nous débarrasser de l'antagonisme avéré qui serpente et siffle entre nous.

Bien alors, la tribune de Gryffondor, je l'ai pourtant pratiquée assidûment quand j'assistais, supporter zélé et patenté, aux matchs au cours desquels s'illustraient brillamment James, attrapeur et Sirius, batteur, bien sûr quel autre rôle pour lui, force, puissance, volonté d'en découdre physiquement.

Et aujourd'hui je vais avoir le plaisir de voir jouer Harry et de le voir donner la pleine mesure de son talent. Et avec un peu de chance, tout à l'heure je me retrouverais dans le camp du vainqueur, cela m'est-il déjà arrivé ? Oui, j'imagine quand j'ai réussi brillamment mon ASPIC de DCFM, mais pour quoi faire, briller dans le néant.

Le problème est qu'Isolfe n'a pas été priée de venir assister au match du côté Gryffondor, c'est Filius qui lui a mis la main dessus, enfin au figuré j'entends, j'espère...

D'ailleurs je les vois tout les deux, ma vision de loup fait merveille, je la vois précisément, comme si elle n'était qu'à deux mètres de moi. Bon, elle ne déborde pas d'enthousiasme, ma pauvre chérie (ai-je le droit d'écrire cela ? - je le prends) qui m'a avoué avoir horreur du quidditch, une véritable corvée a-t-elle ajouté.

Je partage mes yeux entre Isolfe (j'ai peur que Minerva finisse par le remarquer, tant pis, elle sait que je suis un monstre, pourquoi ne comprendrait-elle pas que je peux aussi être amoureux ? ) et Harry qui évolue rapidement sur le terrain, il a beau de ne pas avoir pu s'entraîner durant tout l'été, il me semble réellement au meilleur niveau, démontrant une parfaite maîtrise du jeu.

A-t-il conscience que le quidditch constitue sans doute, pour le moment, le lien le plus fort entre lui et son père ?

(Et le lien le plus fort entre moi et Isolfe ? Ce que je projette vers elle et qu'elle n'a aucun intérêt à attraper... )

C'est incroyable comme il ressemble à son père, comme il joue le même jeu que lui, habile, innovant, virtuose, alors qu'il ne l'a jamais connu, quelle douleur ce doit être de n'avoir jamais connu ses parents. Comment peut-on se construire sans leur amour ?

Et moi, est-ce que je ressemble à mon père, ce John Lupin qui est mort quand j'avais six ans, qui n'a pas supporté plus de trois ans d'avoir un fils transformé en loup-garou, en monstre. Un fils qui ne perpétuera jamais la lignée des Lupin, enfin pour peu glorieuse qu'elle soit, cela vaut peut-être mieux !

Curieusement, après le décès de Susan, c'est lui John, dont j'ai ressenti cruellement l'absence, la vie ne sera jamais ni douce ni bienveillante pour moi, je suis privé et de mon père et de la paternité.

L'avenir m'est fermé, ou du moins n'est-il ouvert qu'étroitement, une mince déchirure à mon exacte et unique mesure, et qui viendra se refermer sur ma mort. Harry, pour en revenir à lui, aura des enfants... Isolfe aussi...

Le premier point a été marqué par Ravenclaw, agitation dans leur tribune, la seule à être restée calme a été Isolfe.

Je jette un coup d'œil vers Slytherin, ils sont aujourd'hui obligés de supporter Ravenclaw, afin d'enfoncer Gryffondor, effectivement la physionomie de Snape se tordait de contentement ; j'ai déjà remarqué que le bonheur, non c'est un concept qui lui est étranger, disons le contentement lui gondole la figure, comme si des serpents se mettaient à circuler sous la peau, alors que la colère, ou la haine, ou la fureur lui figent les traits – les serpents se tordent alors dans ses yeux.

Et pourtant, il reste atrocement froid, refusant définitivement de se laisser aller à la moindre exaltation, celle d'un supporter en chef, on a l'impression qu'il les déteste tous, ceux de sa maison, dont il a pourtant plein la bouche, comme les autres.

J'admire la façon dont Oliver Wood suit, resserre et aiguillonne son équipe, sachant leur imposer la cohésion nécessaire. Indéniablement, le capitaine de Ravenclaw, Davies, est loin d'avoir son niveau, il se contente d'être un joueur sur le même plan que les autres. J'imagine que c'est cela qui fait la force de l'équipe de Gryffondor, entre autres. Je me demande comment joue l'équipe de Slytherin, sans doute dans le style ça passe ou ça casse...et tous les coups sont permis.

Ravenclaw a marqué un deuxième point, j'ai senti Minerva se rigidifier à côté de moi, mais je n'avais aucune envie de la regarder et de faire semblant d'avoir l'air désolé. Filius exultait, il s'est tourné vers Isolfe, lui a dit quelque chose, elle a pris un air gêné, puis a rapidement reporté ses yeux vers le terrain, où le jeu venait de reprendre, mais j'ai eu l'impression qu'elle se fichait royalement de ce qui se passait, elle avait plutôt l'air de se consacrer à ses pensées.

J'en avais soudain assez d'être là, jouant les utilités au plus grand profit de l'esprit de corps d'Hogwarts. Je me sens déphasé, il y a certes en moi un besoin d'appartenance à un groupe, ce besoin que satisfaisaient les Maraudeurs, que j'avais cru disparu avec eux et qui pourtant a refait surface depuis que je suis ici... Mais il y a eu trop d'années passées seul avec mon loup et je ne sais plus trop quelle place pourrait être la mienne ...

Appartenance à un groupe humain j'entends, car peut-être suis-je déjà allé rejoindre une meute de loups avant que je ne décide de m'encager pendant mes transformations, mais cette partie de là m'échappe, je n'en ai ni le souvenir, ni le contrôle. Et l'atroce question qui resurgit : ai-je mordu, ai-je tué ?

J'avais un peu perdu le fil du match, mais un brusque mouvement de Minerva – son coude venant heurter mon bras alors qu'elle se levait – et un déferlement de cris et d'applaudissements autour de moi me firent comprendre qu'il venait de se passer quelque chose de positif pour Gryffondor.

J'ai levé les yeux, j'ai vu toute l'équipe rouge et or se congratuler et au milieu Harry, serrant le poing autour de deux petites ailes vibrionnantes. Et je me suis retrouvé des années en arrière, rempli de joie et de fierté, comme si j'avais à nouveau eu James sous les yeux.

Et puis, une seconde après, je me découvre furieux contre moi, comment ai-je pu me laisser prendre à ce piège si élémentaire ! Mais l'âge adulte est impitoyable, qui ne vous laisse, cruellement, vagabonder dans vos jeunes années que pour mieux vous rappeler qu'elles ont perdu toute matérialité.

Et son injonction est irrésistible, j'ai donc réintégré le présent.

Toute notre tribune s'était levée, Minerva s'était portée au plus près de la rambarde, afin de féliciter les vainqueurs, sa maison, et m'empêchait de voir Isolfe.