Bonjour à mes nouvelles lectrices !

Bon, la revue des reviews

The fool

Merci à de t'être laissée attendrir et de m'en redemander ...

Fenice -

Donc Remus ne réagit pas assez vigoureusement en revoyant Harry – puis-je m'en tirer par une pirouette ? Ni Remus, ni Isolfe ne sont obligés de tout confier à leur journal, c'est une liberté que je leur laisse...

Et puis ce n'est pas par ce fil là que j'ai entrepris de dévider le personnage de Lupin, Remus : (tu t'en charges admirablement bien ! ) : j'ai choisi une focale étroite et très discriminative. Tu parles de UA, je dirais plutôt variation sur le thème ...libre, très libre la variation, finalement pas bcp de points d'accroche - me serais-je trompée de support ?

Surveillance lacunaire de Dumbie – dans mon esprit Jason s'adonne à la magie noire pendant ses vacances...et je ne m'imagine pas Albus en big brother !

Pb de mise en page, désolée, j'avoue que ça ne m'avait pas choquée, j'ai même une certaine affection pour la densité typographique, bon j'ai fait une mise à jour pour respecter les normes FFnet...

Enfin, économiste est un bien grand mot, je ne suis pas au niveau macro, mais micro- économie, bref pas de théorie, mais du terrain, les mains dans les chiffres

Léna

Fidèle et vigilante, tu m'as pris en flagrant délit de désordre chronologique, mais tu sais déjà que je n'ai rien d'une orthodoxe...

Pour tous : je me suis aperçue que la fin du chapitre 6 s'était perdue dans les limbes internautiques quand j'ai téléchargé – j'ai un vague souvenir d'avoir un peu cafouillé ce jour-là. Donc chapitre 6 in extenso dispo.

And now, pour les fans de Lupin (les Remusettes ???), une livraison 100 Remus. Première confrontation directe avec Snape.

Journal de Remus, 2 novembre

Il a fait très beau aujourd'hui, ciel totalement dégagé, sans transparence, comme une couche opaque de pigment bleu.

L'air froid du matin s'est doucement échauffé. J'ai déjeuné, assis à côté de Sebastian, lui même installé à côté d'Isolfe. En face de moi Snape. En moi, le souvenir des moments où je dansais dans les bras d'Isolfe.

Elle riait avec Sebastian, et moi aussi, je lui envie ce talent, savoir faire rire toute une tablée (enfin pas Snape, quoique il m'a semblé qu'il se mordait l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire avec nous, quel abruti).

Sybille était en face de Sebastian, elle avait abandonné ses poses de medium inspirée, disons que toute son exaltation habituelle s'était transformée en rire, ce qui en faisait une certaine quantité. Les plaisanteries et anecdotes que Sebastian nous débitait à toute allure m'étaient un prétexte commode et plausible pour me tourner de son côté et épier Isolfe, qui m'apparaissait, tantôt devant, tantôt derrière la tête de Vector, selon qu'il s'avançait plus ou moins sur sa chaise au rythme de ses blagues. Et comme elle le regardait, tout comme moi, je la voyais de face, et mes yeux ont touché les siens, plissés de rire, à plusieurs reprises.

Nous nous sommes levés de table tous ensemble, il y au un léger flottement, je pense qu'il fallait nous réhabituer à l'idée de reprendre les tâches de la journée après cette pause délectable.

Isolfe a disparu sans que je comprenne comment, j'ai décidé d'aller faire un tour au bord du lac, pour voir s'il pouvait être plus bleu que le ciel.

J'ai déjà parcouru une centaine de mètres, ouvrant la tiédeur de l'air docile devant moi, quand je suis rattrapé par Snape, courant de peur de me manquer. Il est subitement tout près de moi, à une distance incongrue, imminente, agressive et qui rend inutile tout préliminaire.

Je continue à marcher, je ne vois aucune raison de modifier mon allure.

Il commence, timbre dur, mordant, efficace.

– Je vous ai observé à table, vous, regardant le professeur Dazurs, vous l'aspirez du regard, vous vous gorgez des mots qu'elle dit, des rires qu'elle a comme un jour vous vous gorgerez de son sang et de sa chair, parce qu'un jour viendra où vous la mordrez.

Sa main se met soudain à briller dans le soleil, puisqu'elle enserre une lame, longue, et mince.

Avec laquelle il se met à jouer, la piquant dans sa paume, la faisant tourner habilement et rapidement.

Tout d'un coup, il m'attrape le bras, le tord vers lui et m'entaille l'intérieur du poignet. Je continue à marcher, lui aussi. Il lève ma main vers mon visage, la fait monter jusqu'à mes yeux, puis l'applique sur ma bouche, je découvre le goût de mon sang sur mes lèvres.

A aucun moment je n'ai essayé de résister, à quoi bon, le seul point sur lequel je ne veux pas céder, c'est ma progression vers le lac, je tiens à aller jusqu'au but que je me suis fixé.

Il vient de relâcher mon bras, j'accélère l'allure, il suit sans peine.

– Faites attention, Lupin, si vous osez aller trop loin avec elle, je veux dire si vous faites semblant de vouloir la mettre dans votre lit, je me verrai contraint de tout lui révéler de vous et alors elle vous fuira à toutes jambes, pour se protéger de votre innommable nature. Vous serez toujours un loup-garou, auriez-vous oublié qu'il n'y a pas de solution ?

Comment m'a-t-il deviné si vite, suis-je donc si transparent ?

– Vous avez compris ?

Je ne réponds pas, je sors un mouchoir de ma poche, je l'applique sur mon poignet. Pourquoi a-t-il fait ce geste ? Pour me renvoyer à ma nature monstrueuse et sanguinaire ? - Le mouchoir se teinte fatalement de rouge -

Ou pour me signifier que je ferai mieux de mettre fin à ces deux moitiés de vie, mi-homme mi-loup, qui ne peuvent pourtant en faire une au niveau de celle d'Isolfe ?

J'étouffe tout d'un coup malgré l'air immense autour de moi. Je suis prisonnier d'un destin inamendable, il a raison, il n'y a pas de rémission possible.

Je m'aperçois que je suis à nouveau seul, à quelques mètres du lac, encore plus bleu que le ciel.

Bleu d'azur.

Journal de Remus, 8 novembre

J'ai failli bousculer Isolfe, alors qu'elle avançait à grands pas vers son bureau et que moi je sortais du mien. Je me suis arrêté à temps, elle aussi, mais maintenant je gémis intérieurement de ma bêtise – que n'ai-je continué afin de me retrouver dans ses bras !

Elle a poussé un cri léger, vite réprimé, elle a souri, moi je cherchais ses yeux crispé comme un extravagant, mais elle s'est détournée trop vite, un pas de côté pour me contourner et me laisser derrière elle.

Oh Isolfe, ne me dérobe pas tes yeux, comme tu sais si bien le faire, avec un petit sourire qui allonge ta bouche sur un côté seulement, en guise de compensation. Laisse-les moi encore, laisse-les moi encore tout entiers : cornée, iris, pupille, cristallin, fovéa, tes yeux profonds.

J'ai parfois l'impression que je te brûle quand tu te détournes si vite.