Fenice - oui , peut-être n'était-ce pas très clair… deux tirets qui auraient dû être des virgules, mais en fait, j'avais surtout peur que ce soit le passage du souvenir Susan Remus avec intervention d'Isolfe qui ne soit pas très clair.

Que fiche Isolfe en France ? mais dans une autre revue, tu me disais que tu comprenais qu'elle soit partie … Peut-être est-elle allée faire du cerf-volant sur les plages de son enfance…

Le souvenir maraudeur qui a fait réagir Fenice et Léna. Pas idyllique, certes. J'ai quand même un peu mauvaise conscience de donner ce coup de canif là, je sais que pour Rowling, la transformation animagique est une superbe preuve d'amitié des trois envers Remus. Mais on peut peut-être en avoir une lecture moins lisse, peut-être que les motivations des trois étaient aussi de transgresser, once again, un interdit (en plus en se donnant bonne conscience) et de relever un défi technique, ou intellectuel, lié à la difficulté de l'entreprise. Et puis peut-être aussi pour Sirius une autre manière de damer, assez cruellement, le pion à Remus , en lui montrant que lui aussi était capable d'une transformation animale, mais non subie, volontaire. Cette analyse n'engage que moi et JXC bien sûr ! je serai même capable d'écrire que Sirius, inconsciemment, est jaloux de la puissance et de la force que le loup incarne… et que Remus dédaigne.

Léna - c'est vrai qu'il y a plus d'affinités entre Arthur et Remus, qu'entre Remus et Sacha, intellectuelles notamment, et quand à ce qui va se passer entre eux aujourd'hui…

Astorius - Dumbledore ayant atteint l'âge canonique, je ne m'occuperai pas de sa vie privée !Quant aux autres, je trouve que Rowling ne les considére que comme des fonctions pédagogiques ambulantes, aussi désincarnés que Binns est fantômatique… Je n'ai donc pas trop hésité à leur redonner cette dimension un peu plus « charnelle » dont elle les prive. Et bravo pour ta trouvaille : les deux agités du journal intime ! je retiens…

Fée - pas (encore) de craquements rémusiens en vue !

Pour finir, une suggestion – allez jeter un œil sur « Black lignage » d'Astorius (2 chapitres en ligne) – une fiction centrée autour des personnages de Sirius et de sa mère, l' énigmatique Shaula… rien à voir avec le modèle d'origine… une approche plutôt hm marginale, troublante, et un Sirius très filial. Le chapitre 1 est très comédie, le deux plus tragédie, rires et larmes - 2 versions de Sirius qui donnent de la profondeur au personnage.

Aujourd'hui, un chapitre plus court – ça sent les vacances … donc je ne ferais pas de mises en ligne pendant trois semaines - deux semaines ailleurs (sans micro, mais avec carnet, quand même …faut pas perdre la main) et la troisième consacrée à la préparation d'un entretien pour un job… et comme je suis une fille sérieuse (et anxieuse) , je prépare, ça me rassure…

Bonne lecture (si vous voulez laisser un commentaire, merci de le faire avant samedi matin !)

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Journal de Remus, 2 avril

Je commence aujourd'hui la partie du programme consacrée aux loups-garous. Je l'ai calée sur une absence d'Isolfe, plus longue qu'à l'habitude, elle est partie hier soir, tard, après avoir organisé un cours nocturne pour ses Aspics.

Je n'avais pas envie qu'elle me voit comme je suis maintenant, horriblement renfermé sur moi-même, ou plutôt emprisonné dans moi-même. L'inconvénient est que, par conséquent, ce cours tombe deux jours seulement avant la pleine lune, la pratique suivie de la théorie en quelque sorte.

Oui, cela pourra être une idée, convier mes étudiants a observer de près une transformation et les faire tester sur moi les méthodes que je vais leur apprendre, les milles et unes façons de se débarrasser des monstres de ma terrifiante espèce…

Je rajoute donc épreuve sur épreuve, et j'ai décidé de commencer fortissimo par les septièmes années, un cours général pour l'ensemble de la promo, puis davantage de détails pour les spécialistes. Ensuite, et bien, j'aurais fait le plus dur, les autres années auront le droit à un cours moins détaillé, et je me serai rôdé sur le sujet – je serai dans la pleine possession des mes moyens, ou je les aurais tous perdus…

Ce matin, Dumbledore a insisté pour que je prenne mon petit-déjeuner à côté de lui. Bien sûr, il savait quel – douloureux – sujet j'allais aborder, car il suit très précisément la progression de mon programme.

Mais il ne m'en a rien dit, nous avons parlé de musique (Borodine, Moussorgsky), de philosophie, et plus précisément d'épistémologie et de la tentative de transposition que les sophimages du congrès de Swit de 1920 ont tenté d' en faire à la science magique ; j'avais déjà parlé à Albus de cette question qui me passionne : le fait que nos matières soient, par définition, magiques, interdit-il l'émergence du concept de sciences dures au sens muggle du terme ? Nous avons à nouveau évoqué le sujet, mais j'étais trop tendu pour pouvoir en parler sereinement, et encore moins brillamment.

Snape nous regardait d'un air furieux, jaloux de la complicité intellectuelle entre Albus et moi. Lorsque nous eûmes terminé, Dumbledore se leva pour m'accompagner jusqu'en dehors de la grande salle, et me souhaita une bonne journée.

Je suis maintenant face à mes étudiants, je respire un grand coup, je me verrouille et me lance. Ma voix résonne bizarrement, métallique, indifférente, détachée de moi, comme s'il n'y avait plus aucune connexion entre ma pensée (mon âme ?) et les mots techniques qui sortent de ma bouche, régulièrement, mécaniquement.

La classe est visiblement mal à l'aise. Un quart d'heure avant la fin de la première heure, Arthur Brenner me fait signe de la main. J'hésite à lui donner la parole, car cette interruption va me faire perdre le contrôle de mon discours. Il insiste, en levant plus haut sa main. J' abandonne et lui lance :

« Et bien, Brenner, qu'y a-t-il ? »

Il ne semble pas avoir remarqué que j'ai délaissé l'usage du prénom.

« A vous entendre, les loups-garous sont des créatures du mal, exactement au même titre que les autres. Mais, d'une part ils ne sont monstrueux qu'un seul jour sur tous les jours que compte un mois, ce qui me semble réduire considérablement leur dangerosité, et d'autre part ils ne représentent qu'une menace potentielle : pendant leur période humaine, libre à eux de prendre toutes dispositions nécessaires afin de ne faire de mal à personne, ils peuvent lutter contre la fatalité qui les accable, et enfin soyons miséricordieux, ils n'ont pas choisi leur nature, ils en sont innocents, n'importe qui de nous ici pourrait un jour être mordu et se retrouver à partager leur triste sort. Alors, qu'en dites-vous, professeur Lupin, vous nous aviez habitué à moins de manichéisme, et à plus d'humanité ! »

Il attend ma réponse avec calme, voire une certaine sympathie. Je réponds d'une voix brusque que je n'ai pas de jugement de valeur à porter sur l'objet de mon enseignement, donc sur des questions essentiellement techniques. J' en suis encore à me demander si cette réponse a véritablement un sens que je m'entends continuer :

« Et il me semble, Brenner, qu'aucune des créatures du mal dont nous avons parlé jusqu'à présent n' a elle non plus eu la possibilité de choisir son sort et son camp. »

Il ne réplique rien, j'ai même l'impression qu'il dissimule un très léger sourire, curieusement compatissant, et pendant les cinq minutes suivantes il ne prend aucune note, les bras ostensiblement croisés sur la poitrine, les yeux ostensiblement fixés au plafond.

Par Merlin, Arthur, pas la peine d'en rajouter, j'ai déjà suffisamment de mal avec tout cela.

Furieux, je déclare la pause. Tous se précipitent dehors, comme si l'air était progressivement devenu irrespirable et que maintenant la dernière molécule d'oxygène avait été consommée.

Je ne leur laisse que cinq minutes de détente. Le cours reprend, j'ai l'impression d'y assister moi aussi, d'avoir troqué ma place de récitant contre celle d'étudiant. Je m'émerveille de la quantité d'informations que je possède sur moi, sur mon loup. Je pourrais presque l'imaginer parader de contentement, à me voir, pour une fois, le mettre en vedette.

Hélas, je vois soudain la main de Martia Kerry, une Slytherin, jaillir dans les airs. Ses yeux sont impatients et audacieux, avec lesquels elle me fixe avant d'articuler soigneusement sa question :

« Professeur Lupin, quel risque y a-t-il pour une femme à coucher avec un loup-garou ? »

La partie masculine de la classe s'esclaffe et se lance dans divers commentaires, du genre - Tu as déjà essayé ? ou c'est pour ton tableau de chasse ?

Apparemment, elle a la réputation d'être une fille facile. C'est d'ailleurs ce que m'avait appris un jour Isolfe en me disant d'elle qu'elle n'avait froid ni aux yeux, ni … aux fesses. Devant mon air interloqué, elle avait continué, gentiment moqueuse - Et bien, cela prouve au moins qu'elle ne vous a jamais fait d'avance, et elle avait ajouté, en insistant sur les mots, encore plus moqueuse. – Me voilà rassurée, je préfère voir mes amis éviter les mauvaises fréquentations.

Bon, pour le moment toute la classe est suspendue à mes lèvres. :

« Coucher avec un loup-garou, mais à quel moment, Miss Kerry, quand il est homme ou quand il est loup ? »

Je vois mes mains qui tremblent légèrement, je les pose à plat sur mon bureau.

Les commentaires reprennent – Alors Martia, la zoophilie te tente ? Moi, je connais une belle brochette de monstres qui seraient prêts à ….

Je frappe la table du plat de la main :

« Silence, laissez Miss Kerry préciser sa question ! »

Elle me regarde avec une insolence calculée, en rejetant lentement ses cheveux en arrière :

« Et bien quand il est homme, évidemment.

– Nous sortons alors du sujet de mon cours, je ne peux donc pas vous répondre.

Elle insiste, elle devient carrément provocante

– Mais, vous auriez pu en entendre parler ? J'imagine que vous avez vu des loups-garous de près, non ? vous semblez les connaître si bien !

– Miss Kerry, vous conviendrez avec moi que connaître les sujets dont je vous parle est une exigence de base de ma fonction. »

Vite, vite, Remus, trouve des arguments valables afin de lever l'immense doute qui commence à peser sur tes étudiants, et toi aussi, tu te demandes si cette fille n'aurait pas découvert ton monstrueux secret et ne s'apprêterait pas à le révéler.

« Je suis désolé, je n'ai aucun élément d'information à fournir pour répondre à votre question. Et n'ayez crainte, elle ne fera pas l'objet d'une question d'examen. »

Ma réponse déclenche de nombreux rires, j'espère que le sujet est clos. Mais bien sûr elle va me faire boire la coupe jusqu'à la lie.

« Et bien, c'est que j'ai entendu parler d'une jeune femme, dont l'amant était un loup-garou, et qu'on a retrouvée un jour, à moitié dévorée, dans le lit où elle avait couché avec lui, une nuit de pleine lune… »

Si elle ajoute encore un mot, je vais vomir devant eux. Quelle cruauté, quelle vicieuse intuition l'habitent pour ainsi évoquer si précisément l'image qui me torture depuis que je connais Isolfe, pour me renvoyer si effroyablement à ma fatalité de monstre nocif. Je n'ai plus qu'une envie, partir en courant, et tant pis si cette fuite constitue un aveu transparent. Au moins Isolfe saura qui je suis et j'aurais mis fin au mensonge entre elle et moi.

La voix d'Arthur Brenner vient soudainement taper sur mes tympans, se substituant au battement désemparé de mon sang.

« Nul doute qu'il ne se passe des choses passionnantes dans ta vie, Martia, et que tu sois tentée par de nouvelles expériences ; d'ailleurs je me tiens à ta disposition car, a-t-on jamais vu un Gryffondor coucher avec une Slytherin ? mais on pourrait peut-être reprendre le cours, non ? »

Les Slytherin frémissent sous l'injure, les autres se marrent, il ne me reste plus qu'à reprendre ma classe en main et à enchaîner sur la suite.

Et à essayer de me raisonner, serait-ce laborieusement : il est finalement peu probable que Martia se doute de ma véritable nature, elle voulait sans doute me confronter au mot "coucher" – qu'un certain nombre de mes étudiants se demandent si je couche actuellement avec quelqu'un à Hogwarts, voilà qui est certain. Et ceux qui en tiennent pour le oui doivent avant tout penser au professeur Dazurs

Le cours se déroule ensuite normalement, je me dis que je n'aurai plus d'alertes aussi chaudes maintenant, je me détends peu à peu et eux restent calmes. Néanmoins j'avais été trop optimiste – à la fin de la classe, Arthur reste en arrière et me demande de le recevoir dans mon bureau, le plus rapidement possible.

Je lui propose de me suivre, c'est lui qui referme soigneusement la porte sur nous deux. Je reste debout, lui indique un siège, mais il refuse de s'asseoir. Il me regarde tranquillement, je serai tenté de dire affectueusement.

Je sais d'ores et déjà ce qu'il va me dire, ce que finalement je redoutais depuis des mois, la vérité à côté de laquelle il ne pouvait pas passer, car toute sa maîtrise de la matière, tous ses talents, son intuition de futur auror ne pouvaient que la lui faire découvrir, une sorte de test grandeur nature que je lui aurais involontairement fait passer et auquel il ne pouvait pas échouer.

Je me sens finalement soulagé : il sait qui je suis et il n'a pas peur de rester seul avec moi, je ne lui fais pas horreur, et il n'a pas donné l'alerte. Il est toujours silencieux, il a dû suivre la progression de mes pensées, son silence est une politesse qu'il me fait, le choix des armes qu'il me laisserait.

« Félicitations, dis-je, en m'asseyant. Je n'en attendais pas moins de vous. Depuis quand le savez-vous ? Depuis ce matin ?

Non, depuis plus longtemps.

Je lève un sourcil interrogateur.

– J'ai commencé à avoir des doutes un peu avant Noël, et j'ai senti que j'avais vu juste en janvier, mais bon, peu importe.

Il se penche vers moi, par dessus le bureau entre nous :

– Ecoutez, professeur Lupin, je suis sincèrement désolé. » Ses yeux sont presque tendres maintenant, et l'expression de son visage est d'une franchise absolue.

« Je comprends ce que vous pouvez éprouver, je comprends votre souffrance ; et je rends hommage à la lutte que vous menez contre votre …. Je suggère en souriant légèrement – handicap ?

– Handicap, si vous voulez. En tout cas sachez que cela ne change rien pour moi, et évidemment je n'en ai parlé à personne.

Il continue avec vivacité et chaleur, pour m'imposer sa conviction.

Où est le problème d'ailleurs ? Vous êtes le meilleur professeur de DCFM qu'Hogwarts ait jamais eu, vous savez que j'avais choisi ma spécialité en pensant qu'il faudrait que j'aille me perfectionner pendant encore 1 ou 2 années, ailleurs, pas à Durmsdrang, parce que là ç'en aurait été fini de la réputation d'Hogwarts, - il rit, je l'imite à moitié - avant de pouvoir me présenter aux épreuves de sélection pour la spécialisation d'auror. Mais Dumbledore a su vous convaincre de venir ici et j'ai rattrapé tout le temps perdu avec, entre autres, ce connard et ce fumiste de Lockhardt. Donc, finalement je me fous de savoir qui vous êtes ».

Il se redresse, et se jette dans le siège que je lui désignais à l'instant, en allongeant ses jambes.

« Je garderai votre secret évidemment, et tout sera comme avant. »

Il a dû voir mon visage se contracter brusquement, car il reprend, mais posément :

« Excusez-moi, j'ai été blessant, il est facile pour moi de raisonner comme cela, de dire "pas de problème" et de vous donner l'impression que je fais passer au premier plan mon intérêt d'étudiant. Sachez que ce n'est pas vrai, mais je ne sais pas trop comment vous convaincre que je ne vous mens pas en disant cela et…

Je l'interromps – Je sais que vous êtes sincère, Arthur, vos yeux et votre visage, votre attitude parlent pour vous, il vous faudra apprendre à être moins transparent, vous savez. Mais excusez moi, je ne peux pas m'empêcher de faire le professeur….

Oui, je suis sincère, et je sais que pour vous il y a évidemment un problème, pas pour votre poste, après tout Dumbledore vous a recruté en sachant qui vous étiez, donc quelle meilleure preuve que ce choix, mais je … je me doute bien que le problème il est pour vous, pour votre vie… hm personnelle.

Il se remet d'un bond sur ses pieds.

– Dites-moi, puis-je faire quelque chose pour vous aider ? J'ai évidemment, comme vous, j'imagine, essayé de découvrir si la morsure d'un loup-garou pouvait être réversible mais….

– Mais vous n'avez rien trouvé, parce qu'il n'y a rien à trouver. »

Ma voix est lasse, je l'ai usée à trop me répéter qu'il n'y avait pas de solution à mon "problème", pas d'échappatoire à ma cage de loup.

« Continuez à me considérer comme un homme normal, voilà, c'est déjà énorme. Et dites-moi, là, croyez-vous que d'autres en soient arrivés à la même conclusion que vous ?

Il répond trop vite – Vous voulez dire Isolfe Dazurs ? »

Je me détourne tout aussi vite, comme sous l'effet d'une gifle exactement ajustée , il comprend qu'il vient de commettre une maladresse. Et moi qui lui reprochait d'être transparent ! Alors qu'apparemment tous les regards d'Hogwarts sont capables de percer à jour mes sentiments pour elle. Mais il est vrai que c'est une connaissance de moi que je leur abandonne consciemment et voluptueusement.

Je ne peux donc pas à la fois revendiquer ces sentiments, parce que c'est pour moi le seul moyen de les faire momentanément émerger de la virtualité à laquelle ils sont condamnés, en confiant à d'autres le soin d'en être les témoins, et me froisser de ce qu'on y fasse allusion. Je reprends donc, en réorientant mon regard vers lui

« Alors, qu'avez-vous à me dire au sujet d'Isolfe Dazurs ?

– Je suis sûre qu'elle ne sait rien, et je pense aussi, que si elle l'apprenait, elle continuerait à voir l'homme en vous, pas le loup. Elle ne vous fuirait pas. C'est une fille réglo, il suffit de la voir se fritter avec Snape et de rabattre son caquet à ce petit con de Draco Malfoy et aux autres types de son genre…. Voilà ce que je peux vous dire d'elle, le reste, ça la concerne, ça vous concerne.

– Et Martia Kerry ?

– Elle, non , bien trop hm conne. Ce matin, elle voulait simplement s'amuser avec vous, elle avait fait le pari de vous jeter le mot "coucher" à la figure, et vous savez son histoire, je suis sûr que c'est inventé. »

Je renonce à lui demander en quoi me jeter un mot tel que "coucher" au visage est considéré par certains de mes étudiants comme recelant un potentiel comique.

« Par contre, Jason MacNeil, je me demande … - Vous croyez qu'il s'en est rendu compte ? »

Cette fois-ci c'est moi qui parle trop vite, car la perspective est assez effrayante, mon secret, percé par un Slytherin, verrait ses chances de survie drastiquement laminées.

« J'en suis presque sûr, mais ne craignez rien, il a trop besoin de vous, il ne prendrait pas le risque de vous voir hm disparaître d'Hogwarts. Lui aussi tient à garder un bon prof.

– Même si ses motivations ne sont pas aussi limpides que les vôtres. Pourquoi êtes-vous venu me parler de tout ça, Arthur ?

– Eh bien, comment vous dire, cela me semblait plus honnête vis-à-vis de vous, non ? Bon sang, je voudrais tellement pouvoir vous aider !

– Mais vous pouvez le faire : continuez à surveiller Mac Neil et continuez à être brillant. »

Que lui dire de plus : allez faire un enfant à ma splendide et faites-moi la politesse de m'en abandonner la paternité ?

Je le laisse partir.