Léna – si je regarde les beaux garçons, tu auras compris que c'est uniquement à des fins littéraires (héhé). Et ça m'arrive aussi de me faire regarder, mais là, c'est plutôt par des garçons entre 40 et 50 !

No comment sur ta remarque (de l'influence de l'alcool sur l'activité amoureuse ? )je ne vais pas dévoiler mes batteries.

Astorius – toujours prêt à secouer le poil à Lupin je vois. Quant à HMS, c'est vrai qu'Isolfe l'instrumentalise, et je pense même qu'il en est conscient, et qu'il est ravi de lui rendre ce service…

Fenice - moins de doute et plus d'encre, à vos ordres, Madame. Voilà pour l'encre, quant au doute, comment s'étonner que mes personnages s'y adonnent pour leur compte, avec une telle génétrice ? Bon, je vois que JKR me fait les gros yeux, je sais bien que Lupin est à vous, mais quand même, avouez que je travaille pas mal le sujet – je le travaille même au corps….

Fée – j'ai follement apprécié ta rq sur le Champomy… et je n'aurais pas l'impudence de te dire que tu n'as rien compris… même si je vois mal Remus au bord d'une crise d'hystérie…

Aujourd'hui, pour Titou, and everybody, la suite - la version isolfienne, moins « imbibée » que celle de Remus, et qui va vous apprendre pourquoi elle était en retard et de quoi elle parlait avec HMS.

Bonne lecture !

Mais peut-être, pour en rester sur le thème alcool, aurais-je dû faire boire du gin tonic à Isolfe, car, si j'en crois une chanson de Suzanne Vega (Stockings dans l'album Nine objects of desire),

Do you know when friendship ends and passion does begin ?

When the gin and tonic makes the room begin to spin …

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Journal d'Isolfe, 7 avril

Je m'apprêtais à rejoindre la grande salle de réunion, afin de prendre part aux conseils du deuxième trimestre des sixièmes années, j'avais cinq bonnes minutes de retard, mais qu'importe, le jour où une réunion commencera à l'heure à Hogwarts... quand la tête d'Henri Berraire a surgi parmi les flammes de ma cheminée.

De saisissement, j' ai laissé tomber ma pile de dossiers, tous les parchemins sortant de leurs chemises et venant s'éparpiller à mes pieds avec la précision métrée d'un corps de ballet. Constatant le désastre, Henri a lancé un Ordonatur et mon dossier s'est reconstitué. Puis il a très vite enchaîné, et je me suis rendue compte combien il était blafard, puisque même les flammes qui l'environnaient n'arrivaient pas à mettre une quelconque couleur sur son visage.

« Isolfe, j'ai peu de temps et une drôle de nouvelle à t'annoncer : Hogwarts est dans le collimateur de Fudge, son équipe aurait intercepté un message envoyé par un détenu d'Azkaban à quelqu'un ici, ou à plusieurs personnes d'ailleurs, il s'agirait d'un plan d'évasion. On parle de Sirius Black. Et cela fait une semaine que ce message aurait été intercepté. »

Je suis restée quelques secondes sans rien dire, le temps de faire la connexion entre cette information et la présence d'Henri dans ma cheminée. Puis, je m'exclamai :

« Attends, qu'est-ce que c'est que cette histoire de fous ? Hogwarts un repaire de conspirateurs machinant l'évasion de Black ! Je rêve !

– Ne perds pas de vue que a priori tu es dans le lot ! Pourquoi pas , tu fais partie du corps enseignant permanent. Et je me souviens combien la jeune stagiaire que j'avais dans mon service avait été remuée par cette affaire…

– Disons que les condamnations après une parodie de procès, sans avocat, m'ont toujours gênée, oui. Henri, tu ne me soupçonne tout de même pas de… ? »

Je le vis secouer la tête en signe de dénégation.

Je repris, soulagée

« Mais d'abord, qui te dis qu'il s'agirait vraiment de lui, si tant est que tout ce truc soit vrai ?

- Mais voyons Isolfe, si quelqu'un à Hogwarts cherche à faire évader un prisonnier, le prisonnier en question ne peut être que Black !

- Et pourquoi lui ?

- Potter bien sûr.

- Tu crois vraiment qu'il chercherait toujours, une fois libéré à se … se débarrasser de Harry ? Je me demande ce qui peut bien rester d'un bonhomme après 10 années d'Azkaban... ils ont dû le … le vider, comment penser qu'il aurait conservé suffisamment d'énergie vitale pour se lancer à la poursuite de Potter ? Mais ce qui voudrait dire aussi que quelqu'un ici voudrait éliminer Harry et se servir de Black et soit prêt à lui donner un coup de main pour le faire évader ? Qui songerait à faire cela ?

– De deux choses l'une Isolfe, ou bien la connexion entre la tentative d'évasion et Hogwarts est de l'intox, permettant de diriger les soupçons du ministère sur une fausse piste, et vu les relations cordiales qui existent entre Fudge et Dumbledore, on comprend qu'ils se soient précipités dans le panneau tête baissée, ou bien…

- Ou bien quoi ?

– Réfléchis Isolfe, qui à Hogwarts a le bon profil pour faire évader Black afin de lui permettre d'achever ce qu'il a commencé ? au bénéfice de No Name ?

– No Name ? Ah, vu. C'est son nom de code… Très rigolo , c'est de Paul j'imagine ?

– Ouais, notre cher chef a un sens de l'humour aussi développé que son goût du pouvoir, ce qui n'est pas peu dire. Si j'étais Berla, j'enchanterai ma chaise avec un sella curulis et pour plus de précaution je ferais comme les muggles, je la visserais au plancher ! ... Donc, tu as percuté ?

– Snape, tu veux dire ?

– Ça pourrait se tenir, tu ne crois pas, après tout, qui peut dire avec certitude qu'il a vraiment viré sa potion ?

– Attends, c'est complètement tiré par les cheveux ! Dumbledore ne l'aurait pas pris ici s'il n'était pas absolument sûr de lui. Et puis, de toute façon, personne ne s'est jamais évadé d'Azkaban … quand on sait qui sont les gardes-chiourmes...

- Non, ça je te l'accorde, on n'est pas censé s'échapper d'Azkaban, enfin depuis le temps que les Magibrits font les malins avec ça ! en se foutant de Bastibagne (1) et des sorts-gardiens ! Enfin, l'heure n'est pas au tirage de bourre, mais à la coopération. En tout cas Trixos Périlogue, le directeur d'Azkaban, voulait essayer de rattraper le coup sans que ça se sache, et Fudge qui est toujours partisan du pas de vague, lui a accordé une semaine pour démonter toute l'affaire. Mais le délai est écoulé. Une dizaine de gardes-chiourmes, comme tu le dis, sont sur le départ en ce moment, direction ici, m'est avis qu'à partir de demain tu risques d'en croiser dans les couloirs en allant prendre ton p'tit déj. Ils accompagneront deux enquêteurs officiels, afin de vous interroger et de démasquer les coupables. Tu… tu as un bon patronus, Zozolfe ?

- Quoi, ne me dis pas que ces tarés vont être sur notre dos jour et nuit ?

- Bah, à leur place je ne me gênerais pas, ce serait un bon prétexte pour embrasser une jolie fille comme toi … ! Non, sérieux, ton patronus c'est OK ?

- Je suppose que oui, ça fait longtemps que j'ai pratiqué ce genre de sport.

- C'est quoi ? Excuse-moi, je sais que c'est indiscret, mais Berlacaron et Lebrant tiennent à le savoir.

- Une licorne. Alors, ça leur convient ? D'ailleurs, ils se foutent du monde, Paul doit bien le savoir, c'est dans mon dossier. Il m'a même testé sur ce point. Il ne releva pas l'agressivité contenue dans ma voix.

- Bon, en tout cas, moi, ça me rassure. Un animal magique, c'est presque ce qu'on fait de mieux.

- Que veux-tu, je suis tellement froussarde, il fallait bien que j'ai en un costaud pour assurer à ma place ! Mais pourquoi être venu me prévenir en avant-première ? je suis chargée de l'apprendre à Dumbledore ? ça risquerait de créer un incident diplomatique, tu ne crois pas ?

- Dumbledore doit le savoir à l'heure qu'il est… nous, nous avons eu l'information par une de nos taupes en place à Londres. En tout cas, Lebrant a voulu que tu sois prévenue le plus tôt possible, tu sais qu'il espère bien te récupérer vivante ... quand tu auras fini de t'amuser à faire le prof, je cite bien sûr.

– Aha, je n'en attendais pas moins de lui. Typique aussi qu'il t'envoie à sa place, non pas que je ne sois pas contente de te voir…

- Il n'a pas pu venir lui-même, il est avec Berlacaron et le chef de la Surveillance du Territoire Magique National, Macovius Kozarsky. Ils vont déclencher le HP zinzolin.

- HP, quézaco ?

- Hyper Vigie, c'est nouveau, et zinzolin c'est le stade danger imminent. Car, pour corser l'affaire, Berlacaron court un autre lièvre, il est persuadé que le message n'était pas pour Hogwarts, et que le futur potentiel évadé est Azraël Gargamolle, qui l'avait menacé publiquement de lui faire la peau. Ça lui avait tellement foutu la trouille qu'il avait demandé aux magico-britanniques de le fourrer à Azkaban, en espérant de jamais plus entendre parler de lui. Moi aussi je participe à cette réunion, ils m'ont laissé quelques instants pour te prévenir... bon, je me sauve, prends garde à toi, ma petite Isolfe...j'imagine que ça va remuer ici dans les jours à venir. En tout cas, soit prudente, mais a priori les enquêteurs de Fudge ne vont pas trop d'asticoter, ils ne prendront pas le risque de se fâcher avec nous … et donne de tes nouvelles, il y aura toujours des flammes dans ma cheminée pour toi... tu le sais bien. Sans cela, je te fais rapatrier...

- Non mais, ça va pas ! Fichez moi la paix ! je n'ai aucune raison de bouger d'ici, j'ai même toutes les raisons d'y rester, et la première de toutes, c'est que j'ai un conseil de classe qui a commencé il y a 15 minutes

- Ben, si tu veux mon avis, il y a peu de chance qu'il ait lieu dans les heures qui viennent... Bon, cette fois j'y vais. Promis, Isolfe, tu nous donnes de tes nouvelles, hein ?

Mécaniquement, je lui réponds oui. Je suis finalement beaucoup plus perturbée par cette histoire que ce que j'ai bien voulu montrer à Henri. Moi qui pensais à Hogwarts comme un des lieux les plus protégés au monde, se pourrait-il que Snape ... Je sens mes jambes trembler légèrement alors que je me dirige vers la salle des conseils en suivant les couloirs déserts. Je serre ma main autour de ma baguette, je me mets à courir pour rejoindre mes collègues au plus vite.

Mais comme Henri l'avait pressenti, le conseil n'a pas commencé, ni les officiels, ni Dumbledore et sa garde rapprochée ne sont là. Et Remus fait apparemment partie de cette dernière, puisque sa place est inoccupée. Et Snape aussi ?

Sebastien me fait signe de venir m'installer près de lui, et à côté de Filius. Il me met au courant de la situation, Filch venant chercher Minerva et Remus, tiens donc, alors Severus était déjà avec Albus… - Je remarque tout d'un coup qu'il ne peut pas s'empêcher de me scruter très attentivement lorsqu'il prononce le nom de Remus, ce qui fait que mes deux sens, audition et vision, se mêlent étroitement et que j'ai l'impression que ses yeux poussent, presque de force, le prénom vers moi.

Je lui demande ce qu'il pense de cette convocation, il me répond qu'il n'en a pas la moindre idée, mais qu'il doit s'agir d'une affaire grave. Filius renchérit, la mine inquiète. J'ai vraiment mauvaise conscience d'en savoir plus qu'eux, mais ce n'est pas à moi de me substituer à Dumbledore. J'imagine que nous n'allons pas tarder à être prévenus par la voix officielle. Je dois néanmoins me reprendre, j'étais sur le point de demander à Vector s'il disposait d'un bon patronus...

En fait, une fraction de seconde avant, je me posais la question, mais à propos de Remus… Finalement, tout comme Henri, je redoute davantage les gardiens que l'éventuel évadé d'Azkaban. Quant à ce Sirius Black, je connais les chefs d'inculpation, l'affaire avait fait grand bruit à l'époque et avait été abondamment suivie et commentée en France, j'étais en stage au ministère, donc j'avais profité de sources d'information de première main, si ce n'est de première qualité... je me demande ce que Harry connaît de cette partie de son histoire, rien j'imagine, quelle horreur d'apprendre que le meilleur ami de ses parents a trahi leur secret et les a envoyés à la mort.

Filch vient de passer une tête par la porte, nous nous figeons tous subitement, persuadés que nous allons avoir des nouvelles sur ce qui se passe, mais non, il bougonne, jette des yeux furieux dans toutes les directions, puis il se casse sans rien dire. Sybille s'exclame :

« Il aurait pu nous dire quelque chose, tout de même ! C'est un comble !

Sebastian me glisse, rigolard

– Quel est le comble du professeur de divination ? », sans arriver à me faire sourire. Madame Hooch menace d'aller faire un tour en balai pour se dégourdir les jambes, je demande à Filius si quelqu'un a prévenu les élèves

« Filch s'en est chargé, j'imagine qu'ils doivent être en train de chahuter, et accessoirement de se demander ce qui se passe ! »

Je replonge dans mes réflexions, en faisant semblant de feuilleter mes dossiers. A Londres, ils doivent prendre la menace très au sérieux, mais enfin toute cette histoire est plutôt embrouillée et hautement improbable. Et puis, de toute façon, dans quel état peut-il être, Black, après dix ans de prison, pendant lesquels ils ont tout extirpé de lui ? Quelle méthode à la con, d'ailleurs, s'ils n'ont pas réussi à lui sortir ses idées de meurtre de la tête ! Si tant est qu'il ait vraiment l'intention de faire du mal à Harry.

Severus vient d'entrer, avec une drôle de tête, il en serait presqu' amusant, il nous annonce que le conseil est annulé, reporté après les vacances, et que nous sommes tous invités par Albus à le rejoindre dans son bureau. Nous nous mettons en route, chacun y va de ses commentaires, Filius me dire craindre le pire ; attentive à ne rien laisser voir de ce que je sais déjà, je dois présenter un visage plutôt inexpressif, car il me fait signe de me pencher vers lui et me glisse à l'oreille :

« Peut-être Vous-Savez-Qui ?

- Bon sang, il ne manquerait plus que cela , un problème à la fois, s'il vous plaît Filius. »

Merde, je viens de me trahir à moitié. Mais Filius est tellement tourneboulé parce ce qu''il vient d'oser exprimer qu'il ne remarque rien.

En entrant chez Albus, je me surprends à chercher Lupin, mais Hugues MS se précipite vers, ou plutôt sur moi, d'un merveilleux air soulagé. Il me prend les mains, les serre dans les siennes, je suis tellement déconcertée par ce que Henri m'a appris il y a une heure, que je serre ses mains moi aussi, pour me rassurer. Je jette tout de même un regard de côté vers Lupin, qui semble rempli d'une froide colère. Mais quoi, ce geste que Moody-Stuart m'offre, toi bien sûr tu ne l'aurais pas osé, et pourtant c'est exactement ce dont j'avais besoin. Je lui souris néanmoins, afin de l'extirper de sa jalouse humeur. Mais s'il 'interprétait mon sourire de travers et qu'il en déduise que je me fiche de lui ?

HMS me met rapidement au courant, la rumeur d'Azkaban, l'évasion projetée, la procédure d'enquête à notre encontre. Il aurait envie de m'en dire plus, mais Dumbledore a commencé à nous parler, d'une voix plus tendue qu'à l'habitude, comme si, pour une fois, serais-je tentée de dire, un paramètre lui échappait. Je sens mon angoisse croître, je me surprends à guetter le moment où il va nous indiquer l'endroit et le lieu de notre interrogatoire, peut-être pourrais-je exciper de ma qualité de franco-magique et échapper à ce truc ? Je doute que Berlacaron apprécie, d'après ce que m'a raconté Henri, il est évident qu'il n'a pas envie de se fâcher avec ses confrères qui lui garde son Gargamolle au chaud. Tout cela me fatigue, me gave au plus haut point.

Tout d'un coup, un soupir de soulagement collectif se fait entendre, en provenance de notre deuxième vague. Donc, Dumbledore a décidé de prendre sur ses vaillantes épaules toute cette histoire et de démontrer à Fudge par A + B qu'il ne s'agit que d'absurdes racontars. Il a l'air certain d'arriver à faire avaler cette pilule au ministre, ma légère tendance au pessimisme me dit que cela pourrait ne pas marcher, mais je sais aussi, pour le pratiquer au quotidien depuis quelques mois, que le directeur d'Hogwarts a plus d'un sort au bout de sa baguette.

Il va tout à l'heure proposer à Fudge de venir le rencontrer dès demain, ici ! De plus en plus fort, il a retourné la situation et va convoquer son ministre, lui, son subordonné. Je suis admirative mais encore plus sceptique. J'ai même l'impression que Dumbledore est en train d'exécuter un numéro, une pitrerie derrière laquelle il dissimulerait autre chose - se pourrait-il qu'il y ait du vrai derrière cette histoire d'évasion ?

Je regarde en direction de Remus, ah perdu Isolfe, il avait les yeux fixés sur son patron, le visage pâle et tendu. Se livre-t-il aux mêmes réflexions que moi ? D'autant plus qu'il a dû être élève à Hogwarts en même temps que Black.

Bien, Albus en a terminé, Sebastian demande si nous sommes assignés à résidence jusqu'à l'arrivée de Fudge & Co, au cas où ils voudraient quand même nous faire passer sur le grill, la réponse est oui, et merci de m'avoir posé la question. Dommage, je serai bien allée à Paris me voir un film.

Enfin, Albus enchaîne adroitement en nous rappelant que si le conseil est annulé, il n'en va pas de même de la réception subséquente. Bonne idée, Hugues s'est déjà tourné vers moi, je me faire offrir du champagne et nous allons parler beaux-arts et s'il veut me faire du charme, même un peu appuyé, pourquoi pas ? Je serais même prête à me faire draguer par Malfoy (qui, soit dit en passant, semble plongé dans un état de profonde stupeur) pour me changer les idées… et voir comment Remus réagit.

Finalement la soirée s'est passée de façon plutôt plaisante, nous avions l'impression d'avoir échappé au pire, champagne aidant, nous étions tous persuadés que cette histoire n'était qu'une rumeur sans fondement. Et puis, nous venions de gagner un jour de vacances …

Dumbledore avait l'air de s'amuser à la perspective de recevoir Fudge dès le lendemain, Softy Moody a été délicieux dans le rôle de chevalier servant, il m'a raconté des quantités d'anecdotes plaisantes sur le ministère et sa carrière, il a notamment travaillé au service des relations internationales, donc il connaît bien Berlacaron et le père de Sacha. Il a fait le coup de feu lors des grèves des gobelins en 1954, s'occupant du transport des sacs de monnaie entre Londres, Stockholm et Genève. Les différents ministres de l'époque leur avaient interdit d'utiliser la magie afin d'éviter d'alerter l'attention des gobelins, ils avaient décidé d'utiliser les transports muggles, ce qui excluait les lignes aériennes, car évidemment ils n'auraient jamais passé les contrôles de douane, de même qu'ils ne pouvaient utiliser ni voitures, ni camions, car aucun d'eux ne possédait de permis de conduire muggle. Ils avaient donc fait prendre le train à leurs sacs d'or, les planquant tant bien que mal dans les soufflets pour passer les différentes douanes. Et à la fin de leur périple, à Stockholm, pour se remettre de toutes leurs émotions, ils s'étaient organisés une grosse beuverie à l'aquavit et c'est là qu'ils s'étaient presque faits arrêter par la police suédoise.

Il a cinq enfants, 3 filles et 2 garçons, les deux aînés sont plongés – c'est son terme – dans leurs études de médico-magie, l'une envisage de s'orienter vers la neuropsychiatrie magique et il semble qu'elle ait déjà pris contact avec un des grands spécialistes du domaine, le prometteur professeur Benedikt Hemans Zurlauben…Je n'ai rien ressenti de plus qu'un léger pincement au cœur. Néanmoins, je l'ai vite interrogé sur les études des trois suivants. Il a poussé un profond soupir en se demandant si l'un d'eux embrasserait la carrière des Hautes Fonctions Publiques Magiques !

Et j'ai appris qu'il avait décidé d'acheter une maison dans le Périgord, et que, forcément, j'y serai invitée ! et présentée à Aideen, son épouse et à ses enfants.

Seul Lupin affichait une face de carême muggle. Mais j'avais atteint un niveau d'ivresse légère, plaisante, qui me permettait de me désintéresser totalement de lui.

(1) il s'agit de la prison de la communauté magique française.