Fée Fléa(u) Tu m'offres là une revue à sauter au plafond ! Et si je ne le fais pas, c'est simplement parce que je ne suis pas d'un naturel expansif (si c'était le cas, il y a longtemps que Remus aurait déjà conclu avec Isolfe). Je vais donc la ranger dans ma malle aux trésors…
J'ai beaucoup aimé ton analyse de l'obsession amoureuse de Remus, c'est vrai que notre expert es-DCFM aurait pu penser à la piste familiale. Mais difficile de faire passer Isolfe et ce qui la concerne sous les fourches caudines de l'objectivité scientifique !
Et le Chemin des Confessions… très beau ! tu veux qu'on brevète ?
Léna Vrai qu'il est plus facile de parler de soi en marchant et en tournant le dos à son confesseur ! Ce n'est sans doute pas très courageux, mais je pense que cela contribue à augmenter le niveau de sincérité.
Parler de Charles à Remus ? Il va l'interroger, elle va le renvoyer dans ses marques (un peu mesquinement, je dois bien avouer…)
Fenice Comment vais-je faire pour te convaincre que non,Isolfe et Remus ne se feront pas de mal en se rapprochant davantage ? En te disant qu'Isolfe a la sale manie de voir d'abord le côté négatif des choses (si Charles se manifeste à elle, c'est bien sûr parce qu'il vient lui reprocher quelque chose ! ) et ensuite seulement le bon côté. (Remarque, c'est une stratégie comme une autre ! les coups avant le réconfort…)Elle va donc se rendre compte au bout d'un moment que son patronus vient matérialiser (si je puis dire) la force du lien qui l'unissait à son frère et que c'est une belle et bonne chose… Le patronus est protecteur, donc forcément positif, ce n'est pas un démon, ce n'est pas un fantôme qui hante et empêche de trouver la paix avec soi.
Astorius Merci de cette identification - Sirius comme le frère de substitution. Je pense que c'est un peu délicat, mais que ça pourrait marcher. Et donc, c'est au fond à gauche qu'il faut gratter pour faire émerger un Sirius sensible…
Titou Je laisse, fort peu courageusement, Fée répondre à ma place " danse interminable… sans jamais se séparer ni se toucher réellement "
Allez je reprends la main – ça n'avance pas beaucoup d'accord, mais ça avance quand même – ne serait-ce que vers la fin de JXC – il reste un mois et demi !
Je laisse à Remus le soin de conclure (enfin) l'épisode des dementors. Avec l'aide de Fang.
Bonne lecture !
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Journal de Remus, 12 avril
Severus est parti ce matin, en vacances ! en Australie ! Je n'aurais jamais cru cela de lui, qu'il puisse avoir une vie en dehors de Hogwarts. Ou alors, tout ceci n'est qu'un leurre, et il est juste parti remplir ses fonctions d'agent double. Enfin, pour ce que j'en ai à battre !
J'ai mis fin un peu plus tôt que prévu à mon cours, vers 11 heures 30 – je me suis réservé les après-midis - et je suis allé voir Albus, je sais qu'il est habituellement disponible avant le déjeuner. Je suppose qu'il comprendra pourquoi je viens.
Il était en train d'écrire, mais pas à son bureau, il s'était installé dans l'embrasure d'une de ses fenêtres, son encrier et le gros volume sur lequel il travaillait lévitant commodément au dessus de ses genoux.
" Remus, quelle bonne surprise, je ne crois pas vous avoir vu hier ?
Non, effectivement, mais c'est vous qui n'étiez pas là ! Minerva m'a dit que vous assistiez à une réunion de Wizenmagot à Berlin ".
Mon ton s'était déjà quelque peu crispé.
" Bien sûr, où avais-je la tête ! Berlin a beaucoup changé, savez-vous, enfin le Berlin des muggles, bien sûr, des chantiers partout – hôtels, cinémas, bureaux… Très moderne, tout cela, mais je ne déteste pas. Mon cher ami, le Zauberdoktor Quangel, m'a emmené boire un verre au bar de l'hôtel Adlon, très impressionnant, extrêmement somptueux. Bon, j'arrête, Remus, je sens que je commence à vous énerver. Pourtant Wilfried m' a appris quantité de choses intéressantes… mais j'ai dit que j'arrêtais. Vous savez, si un jour vous deviez occuper des fonctions un peu similaire aux miennes…
il s'arrêta et me jeta un coup d'œil, je m'appliquai à rester strictement sans réaction
– je vous conseillerai de faire comme moi, utiliser ces … comment dire ? entrées en matière ? des anti-pasti en quelque sorte, oui, pas mal çà, surtout quand vous savez que vous aller avoir à faire face à une revendication, cela vous permet de vous rendre maître du jeu, en énervant et en déstabilisant votre vis-à-vis. S'il se laisse manipuler bien sûr. L'autre risque, évidemment, est que vous passiez pour un gâteux, donc ne vous y mettez pas trop tôt, soixante dix ans me semble ce qu'on puisse faire de mieux " .
Bon Dieu, il m'aurait presque fait rire, quelle idée de me raconter tout cela, de revendiquer sa rouerie, tout en en faisant une brillante démonstration, parce que, bien sûr, cela ne pouvait pas être de la naïveté ?
" Mais, Albus, détrompez-vous, je ne viens rien revendiquer, je voudrais savoir si vous avez eu des nouvelles de Gn1-2, et de … Sirius ?
– Non, toujours rien, mais je vous répète que vous serez le premier prévenu dès que j'aurais matière à le faire. Et je vous recommande de ne pas vous inquiéter. "
Il me donna une petite tape sur le genou ; je m'étais assis en face de lui, et avais eu la surprise de constater que mes mains ne pouvaient pas descendre plus bas que le niveau auquel son volume lévitait ! J'avais cru qu'il en serait de même pour les siennes. Et au moment où je me rendais compte du phénomène, ses yeux s'étaient mis à étinceler de malice, comme s'il venait de me jouer un bon tour.
– Alors, maintenant, parlez-moi de votre autre sujet de préoccupation.
Je restai stupide et muet.
– Remus, vraiment pour un professeur habitué à transmettre son savoir à l'oral, il faut vous arracher les mots de la bouche.
Je…je m'interroge sur le patronus d'Isolfe… Savez-vous qui il est ? Albus, j'ai besoin de savoir…. J'ai pensé que cela pouvait être moi, sans que je puisse m'en réjouir, d'ailleurs, vous avez vu comme moi comment elle a réagi… "
Je m'aperçus brusquement que je m'étais levé, et que, légèrement penché sur lui, je dominai Dumbledore de toute ma hauteur, dans une sorte d'attitude mi-menaçante, mi-implorante.
– Rasseyez-vous, Remus. Nous parlons d'égal à égal…
J'obéis docilement. Il reprit alors –
Bien, donc vous avez remarqué, comme nous tous, qu'Isolfe possède un patronus humain, un homme, jeune. Ce n'est pas rare, mais néanmoins… Je comprends que vous soyez intrigué, cela implique, comme vous le savez bien sûr, une relation forte entre patronus et patroné, parfois la connexion est évidente, parfois moins. Mais il s'agit là d'une affaire très privée, très intime."
Je lui criai d'en venir au fait, sacrémerlin.
Je sais tout cela ! Je le tourne dans ma tête depuis des heures et des heures. "
Comme s'il était soudainement frappé de cette exaspération que je n'arrivai plus à dissimuler, il me frappa légèrement le bras et enfin me répondit :
Ni vous, ni Herr Hemans. Alors, Remus, vous voilà rassuré ou désappointé, ou les deux ?
Je me taisais, puis :
Je ne sais pas, oui, je m'étais imaginé que cela pouvait être moi … ? Mais alors, de qui s'agit-il ? Et pourquoi a-t-elle réagi comme cela ? il n'y a pas à être effrayé, ravagé par son patronus, c'est même le contraire qui devrait se produire. Un soulagement intense.
– Remus, je vous l'ai dit tout à l'heure, les relations entre patronus et patroné procédent du domaine de l'intime, nul doute que nos amis muggles mettraient du subconscient, du moi et du surmoi, là dedans, allez Remus, souriez avec moi… chacun a ses grilles de lecture… Je sais qui est le patronus d'Isolfe, quand nous nous sommes rencontrés, elle m'a dit certaines choses qui me l'ont fait deviner. Mais cela lui appartient. Tout ce que je puis vous dire, pour vous expliquer, dans une certaine mesure, sa réaction, c'est qu'elle l'a vu, à l'occasion de ce regrettable événement, pour la première fois – elle s'attendait à voir surgir son patronus de toujours, une licorne et… eh bien, vous avez vu ce qui s'est passé…
Et vous m'avez demandé de la laisser.. pour la laisser surmonter ce choc toute seule… ?
– Exactement. Vous n'aviez pas votre place à ses côtés hier soir. C'est cruel de vous dire cela, alors que vous êtes son ami, mais mon but n'est pas de vous mentir…
– Mais elle va mieux maintenant, le savez-vous ?
– Je le pense, Remus.
– Elle est venue vous voir ?
– Non, mais je pense qu'elle va venir. Ne vous inquiétez plus Remus. … Ah, une dernière chose malgré tout, il ne vous aura pas échappé que l'existence d'une relation très forte entre deux personnes, un homme, une femme par exemple, n'implique pas obligatoirement que l'un soit le patronus de l'autre, et réciproquement. Vous avez bien fait de venir. J'ai infiniment apprécié notre conversation, et je pense que vous vous sentez mieux, n'est-ce pas ? "
J'acquiesçai de la tête, je dus même lui sourire, je vis Isolfe me sourire du dedans de moi ( tu venais de si loin derrière ton visage…. ). Et comme je ne voulais pas la trahir, je changeai de sujet et demandai à Albus pourquoi il s'était installé pour écrire, tout contre sa fenêtre, surveillait-il quelqu'un ?
" Surveiller, non, quelle idée ! Je laisse cela à ce cher Argus, ou à Severus…Non, la lumière est superbe aujourd'hui. Jugez-vous même. " Je m'approchai de la croisée, je regardai les alentours, les pelouses, le lac, le ciel, voilé de nuages gris pâle, tout cela formant un très délicat mélange de verts et de gris.
" Effectivement, c'est très beau, mais cela fait plus penser à une lumière d'hiver… cet éclat diffus et velouté, comme si le soleil était très bas sur l'horizon.
– Une lumière d'hiver, oui, c'est cela. Curieux, à cette époque de l'année. Allons, il est l'heure de déjeuner. Vous m'accompagnez, je vais vous parler de Berlin ! "
Journal de Remus, le 13 avril
Isolfe est partie ce matin, accompagnée par Hagrid, comme à l'habitude. C'est d'ailleurs par lui que je l'appris, pour une fois, il était venu prendre son petit déjeuner dans le réfectoire. Fang était avec lui.
" S'pas, comme c'est les vacances, Dumbledore dit rien. Et pis, Fang est un brave garçon, pas, hein, Fang ! I' sait s'tenir en société quand j'lui demande. "
Je constatais qu'il était heureux qu'il y eût une table au dessus de lui pour faire croire aux autres ici présents, Minerva, Sebastian et Sybille, que Fang savait se tenir en société, car il était en train de se bâfrer à grands bruits de babines de tout ce que son maître subtilisait dans les plats pour lui fourrer dans la gueule. Tout en me donnant de grands coups de queue enthousiastes dans les mollets.
"Alors, Hagrid, vous avez accompagné le professeur Dazurs à Hogsmead, comment allait-elle ? "
C'était Minerva qui venait de poser la question, Hagrid, qui s'apprêtait à mettre la main sur deux scones, s'était brusquement arrêté. Tout comme moi, avec ma tasse de thé, restée absurdement à mi-chemin entre la table et ma bouche.
" Oh, la pauvre, la pauvre, par toutes les pythies du monde, ce qui lui est arrivé, c'est vraiment terrible. "
Là, c'était Sybille. Je reposais ma tasse dans un grand fracas, faisant jaillir la moitié du liquide chaud sur mes doigts. Cette idiote me foutait hors de moi, avec sa commisération mal placée. N'était-elle pas censée prévoir à l'avance les événements graves ? Je n'y tins plus, alors que je m'étais juré de ne jamais attaquer un collègue sur ses compétences professionnelles en public. Mais dans ce cas présent, s'agissait-il de professionnalisme ?
" Eh, bien, Sybille, au lieu d'être désolée a posteriori, peut-être auriez-vous pu prévoir ce qui allait arriver a priori ? A quoi sert donc votre discipline ? "
Je voyais la main d'Hagrid disparaître à nouveau sous la table, le regard interloqué de Minerva balayant rapidement l'espace entre Sybille et moi, le sourire, hésitant pour une fois, de Sebastian et les lunettes de notre oracle, animées de tremblements et dans lesquelles je devinais mon visage.
Elle répondit enfin, d'une voix anormalement enrouée, elle qui donne volontiers dans le vibrato inspiré.
" Les ondes divinatoires ne se convoquent pas d'un claquement de doigts, ce n'est pas aussi simples que vos ignobles créatures magiques, vous vous avez des … des … trucs, oui, des trucs, des bidouilles, ce n'est que de la technique, dites-moi où est le spirituel dans votre discipline… ahaa, vous ne répondez rien, n'est-ce pas, les choses de l'esprit, ce n'est pas votre domaine… cela vous échappe ! Complétement ! "
Effectivement, que pouvais-je lui répondre, qu'elle était d'une mauvaise foi confondante ou qu'elle avait, après tout, raison, en venant me défier sur le terrain de la spiritualité ? Les autres, Hagrid y compris, l'écoutaient avec une attention aiguë, comme s'ils attendaient une révélation stupéfiante, et qu'ils regrettaient d'avoir sous-estimé leur collègue.
C'est finalement Fang qui nous tira de cette sorte de transe inerte dans laquelle il semblait que nous fussions tous tombés. Comme son maître ne le nourrissait plus, il sortit sa gueule baveuse de sa cachette, et vint la poser sur la table, tout près de moi. Sybille, qui n'avait pas cessé de me fixer, comme si elle voulait mater mon esprit récalcitrant, vit le mouvement, rompit le contact visuel avec moi et découvrit la tête du chien, sans doute la chose au monde à la quelle elle s'attendait le moins ?
Ahah, avoir des visions est une chose, effectuer une analyse rationnelle de son environnement quotidien en est sans doute une autre ! Toujours est-il qu'elle se leva brusquement, et abandonna la table en s'exclamant :
" C'est plus que je n'en peux supporter. "
Rien ne se passa pendant quelques instants, puis Minerva me fit un signe du menton, discret mais impératif, la sous-directrice d'Hogwarts avait tranché - dixit dominus. Soupirant ostensiblement, je me levai à mon tour, me mettant presque à courir pour rattraper l'oracle sanglotant. Le peu d'élèves présents continuaient à déguster la scène, on pouvait presque entendre leurs gourmands claquements de langue. J'attendis que nous fussions tous les deux hors de leur vue pour l'intercepter.
Je la tirai par la manche, sans ménagement – elle faillit trébucher. Et en plus, elle se comportait comme une sotte, refusant de me regarder, cherchant à se dégager. Je me mis à lui parler, d'une voix beaucoup trop dure, qui devait lui faire comprendre combien mes excuses n'étaient qu'une parodie, à laquelle j'étais obligé de me soumettre.
" Je suis désolé, je me suis laissé bêtement emporté. Je vous présente mes excuses. "
Ce mot, celui qu'elle devait attendre, finalement, la calma. Elle cessa de pleurnicher, sortit un mouchoir de sa poche et se mit à tamponner ses yeux, à petits coups précis et rusés, derrière ses lunettes. Quelle absurdité, j'étais là, à essayer de consoler cette bonne femme, alors que ma splendide venait de traverser une épreuve terrifiante, sans qu'à aucun moment je n'ai pu m'approcher d'elle et lui prodiguer ce réconfort que maintenant Sybille extorquait de moi ! Et ce matin, j'étais le dernier imbécile à apprendre qu'elle était partie !
Quand elle eut terminé tout son cirque, elle me déclara, avec toute la suffisance voulue " C'est bon, je vous comprends. Mais Isolfe Dazurs a beau jouer les esprits forts, un jour il faudra bien qu'elle se souvienne d'une certaine chose".
Et elle me tourna brusquement les talons, en reniflant à grand bruit, non sans m'avoir jeté un dernier regard, débordant d'avertissement. Foutremerlin, que voulait dire tout ce fatras ? qu'Isolfe se souviendrait enfin que j'étais un loup-garou, parce que, n'est-ce pas, elle l'avait appris, un jour, mais que cette information, somme toute triviale, lui était sortie de la tête ? Je balançais un furieux et inutile coup de pied dans le vide.
Je revins prendre ma place à table, mes pieds rencontrèrent Fang, affalé de tout son long, ronflant doucement, repu. Je renvoyais son coup de menton à Minerva, elle rougit et détourna ses yeux. Elle se leva, faisant signe à Sebastian de la suivre. A peine avaient-ils disparu qu'Hagrid se penchait vers moi, se tassant sur sa chaise du mieux qu'il pouvait, afin que sa bouche attînt - à peu près – la hauteur de mon oreille.
" Sacrebleu, professeur, j'allais oublier, mais l'professeur Dazurs, et ben, a' m'a donné un mot pour vous. T'nez, l' v'là."
Il me fourra entre les doigts un bout de papier, bleu pâle, sa couleur, dieux du ciel, je ne voyais plus que ce bleu dans ma main, une palpitation azurée, ma peau allait devenir bleue elle aussi.
" Allez, lisez, on est pus que tous les trois, vous gênez pas pour moi et pour Fang ! Et pis, vous m'direz si c'est des bonnes nouvelles, mais vous savez, a' avait l'air d'aller plutôt bien, a' retournait dans sa famille, Saint- Odon, qu'ça s'appelle. Et pis a' a été voir Dumbledore, hier après-midi.. bon, j'pense pas qu'il a la solution à tous les problèmes de tout le monde, mais j'vous dis : al' allait mieux".
Je me décidais enfin à agir, je dépliai le papier, le bleu s'étala somptueusement, soyeusement sous mes yeux.
Remus,
Il m'est arrivé une drôle de chose, et là, je ne parle pas de la rencontre avec les dementors ! et j'avais besoin d'être seule, pour le surmonter. Albus m'a dit que vous aviez voulu m'apporter votre aide, j'en suis très touchée, mais il a bien fait de vous retenir, je vous le répète, il fallait que je sois seule.
Maintenant, j'ai besoin de m'éloigner d'Hogwarts pour quelques jours, d'ailleurs c'est ce qui était prévu. Simplement cette première semaine de vacances ne se sera pas déroulée comme je l'aurais souhaité. Je pensais que nous aurions pu faire de grandes ballades et partir explorer les environs d'Hogwarts… vous souvenez vous que vous vouliez me montrer le loch Shin et que nous avions fait le projet de gravir le Beinn Nibheis ?
Disons que ce n'est que partie remise !
A bientôt donc
Amicalement
Isolfe.
Alors Isolfe, puisque ce n'est que partie remise, j'irai reconnaître le terrain pour toi du côté du loch Shin et du Beinn Nibheis – je dénicherai les coins les plus inédits et les plus superbes des points de vue, ceux qui sont tellement beaux qu'ils te mettront les larmes aux yeux. Et je suis sûr qu'au sommet du Ben, tu chercheras à voir la mer.
