Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas….tout à JK Rowling….
NDA : Je remercie une nouvelle fois les reviewers ainsi que les personnes qui viennent lire ma fanfic. Seulement, j'aimerais bien qu'elles m'envoient des reviews (quelle harceleuse celle-là – la ferme Lucius), même si elles sont négatives, cela m'aidera à améliorer !
Résumé : Draco n'en a pas fini avec Voldemort…
Rating : encore T
Title : Disrahere
Réponse aux reviews :
Mimi Lufkin : Merci pour ta review ! Mon chapitre 1 était beaucoup trop sérieux, et le chapitre 2 suit le même chemin, mais il faut en passer par là, malheureusement. Draco a besoin de traverser une phase paranoïaque pour avancer dans la vie. Quant à Harry, je prévois dans quelques chapitres son apparition….et je le plains, le pauvre (niark !) Et non, ce n'est pas un slash. Et surtout pas un slash Harry / Draco.
Et Séléna, chessandmat, Le Trefle noir, Eskarine, IronMaiden Jeanne, Bellasidious, merci pour vos reviews !
Chapitre 2 : Les excellentes nouvelles de Severus Snape
Queudver ne s'attendait manifestement pas à cette interruption intempestive et son visage répugnant exprimait toute sa stupéfaction. Snape, aussi hiératique qu'un temple grec, les observait tour à tour, sans précipitation, la baguette toujours levée.
Draco, bouillonnant de rage, examinait alternativement sa main désarmée et Snape ; son cerveau surdimensionné avait cessé de projeter des images de sa brève existence, un plutôt bon signe. Perdre la vie à cause de cette larve de Queudver lui paraissait à présent totalement farfelu.
- Puis-je savoir ce que vous tentiez de faire, Draco ? demanda froidement l'ex-professeur de potions.
- J'étais sur le point de tuer cet espèce de rongeur, répondit le jeune homme encore agité. Maintenant, si vous vouliez bien me rendre ma baguette, professeur…
Draco appuya volontairement sur la dernière syllabe. Dans l'état de fureur aveugle où il avait décidé sciemment de se complaire, l'ex-Serpentard aurait pu provoquer Lord Voldemort en personne sans ciller. Ai-je précisé que ses veines ne charriaient aucune goutte d'alcool, ce qui ne lui fournissait aucune circonstance atténuante valable.
- Queudver, je suis persuadé que d'autres passionnantes et dangereuses missions réclament ton intervention, dit calmement Snape en se tournant vers le troisième homme. Laisse-nous.
- Je crois t'avoir déjà dit que je n'étais pas ton esclave, répliqua Queudver.
Le même Queudver esquivait soigneusement le regard de l'ex maître des potions, l'homme qui à présent récoltait tous les lauriers de la disparition tant espérée de Dumbledore.
- Je serais curieux de savoir ce que pense le seigneur des Ténèbres de tes passe-temps si utiles à notre cause…..je vais sans doute lui en toucher un mot….Et puis, tu n'aimerais pas m'avoir comme ennemi, non ?
Le petit sorcier se renfrogna subitement : apparemment, sa profonde lâcheté et sa haine inexpugnable de Snape se livraient un féroce combat. La première l'emporta et Queudver rejoignit la fête, en baissant pitoyablement la tête.
Severus Snape était, en l'espace d'une nuit, devenu le Mangemort le plus en vue. On s'arrachait sa compagnie, on brûlait d'apercevoir sa chevelure grasse, on espérait désespérément attirer l'attention du nouveau favori du Seigneur des Ténèbres. Une fanatique retorse avait même sollicité l'honneur suprême : un cheveu du surhomme. L'intéressé avait évidemment refusé, arguant qu'il ne tenait aucunement à se métamorphoser en un ersatz d'Harry Potter. Les Mangemorts parlaient de lui en des termes élogieux, vantaient son comportement héroïque vis-à-vis de Dumbledore, ses incommensurables talents en potion…Bref, l'éphémère professeur de Défense contre les Forces du Mal était la coqueluche du versant obscur de la magie, rien de moins. Il supplantait définitivement les autres Mangemorts dans le cœur des sympathisants, perdus d'admiration devant son exploit extraordinaire : tuer le sorcier le plus puissant de son temps.
Draco ressentait une frustration insupportable à chaque fois qu'il entendait des clans vagissants de femmes décrire avec excitation leurs projets, qui incluaient toujours le héros Severus Snape ainsi que des allégations purement spéculatives sur la taille des baguettes. D'autant plus que c'était Draco Malfoy qui aurait logiquement dû se retrouver à cette place bénie. Au lieu de ça, il déclenchait des quolibets agressifs sur son passage, les railleries offensantes se collaient à ses semelles. La vie était vraiment trop injuste : un homme maigre, au visage ingrat et aux cheveux dégoûtants attisait une admiration sans bornes, alors qu'un jeune homme bien de sa personne, hormis sa mégalomanie galopante, ne récoltait que du mépris.
- Evitez de menacer Queudver, Draco. Cette vermine vous causerait des ennuis dont vous ne sauriez vous dépêtrer.
- Professeur, je me moque de vos conseils et je suis capable de me débrouiller, riposta Draco. Rendez-moi ma baguette.
- Votre déplorable manque de jugement n'excuse qu'en partie votre comportement, Draco. Vous n'êtes pas en position de force, rajouta Snape avec un rictus.
- Donnez-moi ma baguette et réglons çà entre hommes.
- Mais vous n'êtes qu'un enfant, Draco. Physiquement et psychologiquement. Votre…maturité me pousse au contraire à garder votre baguette. Vous pourriez blesser quelqu'un.
- Une personne effectivement, qui se trouve juste en face de moi.
Snape sourit, enfin sa bouche adopta la forme de ce qui ressemblait le plus à un sourire. Manifestement, cela l'amusait beaucoup de contempler un Draco Malfoy courroucé. Severus n'accéda pas à la demande du jeune homme et s'assit nonchalamment sur un des fauteuils en osier. Il posa sa propre baguette sur ses genoux, à portée, et déposa celle de Draco sur un des bras du siège.
- Asseyez-vous, Draco, lui intima-t-il sans se départir de son impassibilité olympienne. Et vite.
- Draco, dans une position plutôt néfaste pour sa santé mentale, acquiesça à contrecoeur et choisit une place, très éloignée de son ex-mentor. Bellatrix, Queudver et maintenant Snape : Une soirée extrêmement réussie et pleine de rencontres agréables et enrichissantes, pensa-t-il avec humeur.
- Draco, reprit Snape, votre comportement depuis quelques jours vous dessert.
- Ah, c'est seulement depuis quelques jours ?
- Le Maître n'apprécie pas votre absence prolongée et l'assimile à un manque de soumission intolérable, continua Snape sans lui prêter attention. Queudver avait apparemment résolu de vous en avertir…en y mettant les…formes.
Une boule d'angoisse se noua soudainement dans l'estomac de Draco, atténuant progressivement sa colère : tous les êtres conscients savaient qu'il valait mieux ne pas contrarier Lord Voldemort. Une fois, un Mangemort avait emprunté la fourchette du maître. A son corps défendant, il ignorait totalement l'identité du propriétaire légitime : ses cris hantaient encore des promeneurs Moldus qui l'avaient découvert, pendu par l'intestin grêle, à un arbre près de Londres. Et l'ex-Serpentard ne se sentait pas de taille à endurer quelques Doloris suivi d'un Avada Kedavra. Une minute de silence obstiné et pesant suivit la déclaration de Snape. Voyant que Draco fixait opiniâtrement ses pieds, le bras droit de Voldemort poursuivit :
- Des excuses ?
- Je…je croyais que…balbutia Draco en martyrisant sauvagement ses doigts.
- Vous croyiez quoi, Mr Malfoy ?
- Je croyais que…le Maître…(Draco déglutit péniblement en prononçant ce mot) ne voulait pas me voir.
- Sur quelle présomption idiote vous êtes vous appuyé pour conclure ceci ?
Draco se tut, désorienté. Depuis son retour, il avait appliqué méthodiquement la politique de l'autruche, s'apitoyant pathétiquement sur l'avalanche de malheurs qu'il subissait continuellement, essayant sans y parvenir d'oublier le monde extérieur. Et notamment celui qui représentait un péril inévitable, le Seigneur des Ténèbres. Dans son ignorance insouciante, il n'avait pas réalisé qu'en agissant ainsi, il risquait de ruiner irrémédiablement son mince crédit auprès de Lord Voldemort.
Snape patientait, ses yeux sombres insondables scrutant avec une précision chirurgicale toutes les couleurs par lesquelles passait le visage de Draco. Une pâleur effrayante venait de se substituer à la rougeur de la rage qui animait son visage quelques minutes plus tôt.
- Quelle attitude stupide de votre part, Draco, renchérit Snape. Pensiez-vous vraiment qu'éviter le Seigneur des Ténèbres vous préserverait de son ressentiment ?
- Je…je ne pensais pas….
- Une autre chose que je vous reproche, Draco. Aviez-vous peur ?
Draco venait-il juste de percevoir une once d'inquiétude dans la voix de Snape ? Peu importait, dans l'abyme infinie où il chutait, Draco se fichait des états d'âme de son ancien professeur. Et puis Snape n'avait pas d'états d'âme. Impossibilité scientifique démontrée par 6 années d'études à Poudlard et corroboré par la totalité du corps professoral.
- Evidemment que vous aviez peur, continua Snape, imperturbable. Vous n'êtes pas de taille à lutter contre le Seigneur des Ténèbres. Alors que Potter….
- Quoi, Potter !
Snape lui adressa un rictus satisfait, et Draco réalisa que l'allusion à son pire rival visait avant tout à l'extirper de l'apathie où il avait tendance à se vautrer régulièrement. Il ne lui en fut certainement pas reconnaissant, mais un regain d'intérêt du jeune homme pour la conversation s'ensuivit. Il ne parvenait pas à chasser complètement de son esprit la vision atroce d'un Lord Voldemort lui jetant coup sur coup des Doloris, mais son attention s'améliora sensiblement.
- A l'avenir, Draco, j'espère que vous vous montrerez plus combatif. Et que vous n'hésiterez plus à faire ce qui doit être fait….
- C'est vous, et vous seul, qui m'avez volé ma gloire, cracha Draco.
- Draco, votre mauvaise foi me stupéfie. Vous étiez incapable de tuer Dumbledore et vous le savez.
- J'avais seulement besoin d'un peu de temps, plaida le jeune homme, tout en sachant qu'il menait une bataille vouée à la défaite.
- Et vous aviez l'intention d'invoquer ce genre d'excuses navrantes devant le Maître ?
- Non, répondit Draco, d'un ton piteux.
- Dans sa grande mansuétude, le Maître a décidé de vous donner une autre chance de faire vos preuves.
- Le Maître veut me voir ? s'enquit Draco.
- Le Maître est beaucoup trop occupé pour vous consacrer une minute de son précieux temps. En revanche, il m'a confié une mission pour vous.
Draco secoua la tête, persuadé que son cerveau agité avait enregistré une information erronée. Une mission ? Le Maître lui redonnait une chance de faire ses preuves ? A cette seconde, Draco aurait bâti une centaine d'autels afin de célébrer la bienfaisance de la déesse de la Fortune. Ainsi, il s'était abîmé dans la fange de l'autodépréciation négative pour des prunes ! Il avait gâché une partie de sa belle jeunesse, et tant pis pour l'exagération facile, à se morfondre comme le premier Potter venu, pour rien ! Il en aurait pleuré si la crainte d'annihiler tous ses projets ambitieux ne l'en avait retenu. Et puis, verser des larmes devant Snape, ça craignait vraiment trop. Il n'allait pas se métamorphoser en clone de cette stupide Cho Chang, il avait déjà donné avec Mimi Geignarde l'année dernière.
- Pourquoi vous ne me l'avez pas dit plutôt ?
- Je vous ai sauvé la mise, mais cela a exigé une argumentation complexe et tenace. Et du temps, expliqua froidement Snape.
- En gros, c'est vous qui avez intercédé auprès du Maître ?
Une incrédulité totale s'afficha sur les traits de Draco. Snape l'avait aidé ?
- Draco, j'ai dû procéder à un sacrifice abominable pour vous sauver la mise.
Draco craint soudain le pire. Ses nerfs déjà fortement ébranlés par les évènements récents menaçaient de lâcher à tout moment. C'est alors qu'un miracle incroyable se produisit : Snape soupira, chercha quelque chose dans les vastes pans de sa cape et en extirpa un bonbon au chocolat. Il le jeta négligemment à Draco. Ne vous méprenez pas, il n'agissait pas par compassion : il redoutait seulement de gâcher son temps à répéter ses explications à ce petit merdeux psychologiquement instable. Rien de plus.
Draco avisa le bonbon d'un air méfiant, mais son ventre affamé se rappela à lui. Oubliant toute prudence, notre paranoïaque professionnel avala le chocolat. Une douce chaleur coula dans ses veines, lui procurant une sensation d'euphorie bienvenue…Un tel changement interpella Snape qui, saisi d'un mauvais pressentiment, déchiffra l'emballage : un Mon Chéri. Draco avait absorbé de l'alcool, et Lucius lui avait assez asséné durant sa vie que le jeune homme pouvait basculer dans le coma éthylique à tout moment. Pour l'heure, Draco débitait des phrases sans queue ni tête, jusqu'à ce qu'il paraisse se souvenir de la dernière réplique de Snape.
- Votre virginité ? demanda-t-il en ricanant.
- Petit insolent ! tonna un Snape au teint pivoine. Ce qui se mariait merveilleusement avec sa peau jaunâtre.
- Désolé, c'est sorti tout seul. Vous disiez ?
Bouffi d'ingratitude naturelle, Draco nageait à présent dans une béatitude extrême, attitude contrastant totalement avec son abattement passé. Son cerveau sélectif et noyé dans les effluves alcooliques avait passé à la trappe toutes les informations concernant un certain Unbreakable vow (je préfère ne pas me risquer à la traduction), son inaptitude notoire à assassiner un vieux sénile et le fait que Snape lui avait sauvé la mise un nombre incalculable de fois.
- Tout d'abord, il faut que je vous parle de votre père.
- Qui ça ?
Manifestement, un bonbon fourré à 0.000000001mg d'alcool était fortement déconseillé aux organismes délicats comme celui de Draco. Des yeux vitreux, une bouche pâteuse, des paroles incohérentes entremêlées d'éructations indélicates : les conséquences répugnantes d'un abus d'alcool. Severus Snape, bien qu'il conservât une apparence flegmatique, était anéanti par ce spectacle. Décidé à prendre le taureau par les cornes, il leva la main droite et flanqua une torgnole impressionnante à Draco. Ce dernier décolla presque, mais cette action radicale lui remit les idées en place. Sonné, il décocha un regard interrogateur à Snape qui frottait sa main endolorie. Manque d'entraînement.
- Ne me faites pas regretter mes actes, Draco, le morigéna-t-il. Vous comprenez ce que je dis ?
- Oui…oui…balbultia le pauvre garçon en retenant tant bien que mal sa mâchoire douloureuse.
- Bien. Le Maître doute encore de vos capacités à faire votre devoir, et m'a laissé carte blanche pour élaborer vos missions.
Le fait flagrant que Snape bénéficiait outrageusement de la confiance du Seigneur des Ténèbres ne détourna pas Draco de son problème immédiat : Une de ses dents résistait à tous ses efforts pour rester attachée à la gencive.
- Vous m'avez déchaussé une dent ! se plaignit-il en massant frénétiquement sa joue.
- Plombo, prononça Snape, un air de lassitude plaqué sur son visage.
La sorcellerie dentiste de Snape répara les dommages infligés à la dentition parfaite de Draco. Celui-ci, agréablement surpris, reporta son attention sur son interlocuteur qui paraissait sur le point de se tirer une balle. En parler moldu, évidemment.
- Maintenant, cessez de m'interrompre. Lucius se trouvant dans l'incapacité d'assurer votre tutelle….
- Attendez, mon père n'est pas mort ?
Les tripes de Draco recommencèrent à danser la bourrée campagnarde. Si Lucius Malfoy avait vaillamment trépassé au cours de sa réclusion forcée à Azkaban….
- Non, et vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, dit Snape, coupant court à toute discussion.
Draco, tout à son soulagement, n'aperçut pas que Snape croisait furtivement les doigts sur sa robe noire.
- Quoi qu'il en soit….j'ai sacrifié ma dignité de célibataire et me suis vu confié votre tutelle.
- Mais…mais…bredouilla Draco en roulant des yeux exorbités, je suis majeur !
- Vous dites ?
- Je suis majeur depuis le 5 juin !
- Mais vous n'êtes pas au courant ? Si vous consultiez plus souvent la tribune des Mangemorts éditée par Grindelwald & Cie, vous sauriez que le Seigneur des Ténèbres a retardé la majorité légale.
- Mais il n'a pas le droit ! protesta Draco, atterré de tant de duplicité affirmée.
- Le Maître a tous les droits, Draco, y compris celui de vous jeter enduit de miel sur un nid de fourmis carnivores. Je ne mentirais pas en vous révélant qu'il y a effectivement pensé….Mais ne nous appesantissons pas sur le passé. Draco, nous n'obéissons plus aux lois forgées par le ministère. Ainsi, le seigneur des Ténèbres, au vu de lacunes incontestables rencontrées chez certains jeunes….(coup d'œil appuyé vers Draco, qui fit mine de ne pas s'en apercevoir) a estimé préférable de fixer l'âge adulte à 21 ans.
- QUOI ?
- Cela étant, continua Snape, et pour des raisons personnelles que je vous dispense de discuter, j'ai résolu de vous adopter.
- Mais je refuse ! s'emporta un Draco consterné.
- Vous n'avez pas droit à la parole, vous êtes encore un enfant. Si vous étiez un peu cultivé, Draco, vous sauriez que « enfant » provient du latin « infans » qui signifie « ne parle pas ».
- ? Mais je m'en moque ! J'ai déjà des parents ! Vous vous souvenez, Narcissa Black et Lucius Malfoy ? Ca vous dit quelque chose ?
- Si vous preniez la peine de lire le journal officiel, commença Snape.
- Vous savez où vous pouvez vous le mettre, votre journal officiel ?
- .. vous auriez pris connaissance des dispositions imaginées par le Maître pour pallier à certaines déficiences portant sur l'éducation, continua Snape sans s'émouvoir. En temps de guerre, un enfant dont l'un des parents se trouve aux mains de l'ennemi provisoirement ou pour une durée indéterminée, se verra adjoindre une tierce personne chargée de veiller à son éducation.
La mâchoire de Draco chuta lourdement, mais Snape ne s'en formalisa pas et continua son exposé des activités législatives de son Seigneur et Maître.
- Cette personne recevra l'honorable fonction d'initier le sujet au noble art de la magie noire, de le protéger des attaques de l'Ordre du Phénix, et de l'empêcher de basculer du côté lumineux de la magie.
- Ce qui veut dire, déglutit malaisément Draco après l'abandon relatif de son mutisme.
- Ce qui veut dire, reprit Snape avec un rictus narquois, que d'un point de vue bassement matériel, je gère tes possessions personnelles. Et tu peux m'appeler Papa.
- AAAAAAAAAARRRRRRRRGGGGGHHHH !
Le hurlement de révolte poussé par Draco se répercuta dans le lointain, dérangeant un couple de chouettes hulottes. Heureusement, le double vitrage étouffa ce témoignage d'affection et aucun être doté d'une ouïe humaine ou vampirique ne perçut la scène apocalyptique se jouant sur le balcon. Un Draco blanc comme un linceul persistait à ouvrir la bouche comme une carpe, mais aucun son ne franchissait la barrière de ses lèvres. Un Severus Snape qui paraissait plus heureux qu'à Noël tripotait d'un air absent sa baguette.
- Et, fiston, j'ai une mission en adéquation parfaite avec tes talents, rajouta Snape, notre modèle de sadisme. Une relativement simple, un entraînement en quelque sorte. L'infiltration, c'est à la portée de n'importe quel Potter….
FIN DU CHAPITRE 2
Alecto McLeod : un chapitre plus court que les précédents, mais je me voyais mal le continuer après ces révélations fracassantes de Snape…. Snape va-t-il devenir un papa poule ? Draco va-t-il se remettre de sa dépression nerveuse ? Voldemort deviendra-t-il gâteux ? Quelle mission attend Draco ? Toutes les réponses à ces passionnantes questions dans les prochains chapitres.
Lucius : Et moi ?
Alecto : toi, je te réserve pour un futur Slash dans une autre fanfic. Bref, vous connaissez la chanson, REVIEWEZ ! Il n'y a rien de plus déprimant pour un auteur de ne pas recevoir de reviews !
