Note : cette histoire ne prend pas en compte le passé de l'acteur donc pour moi il est célibataire dans cette fic il a 40 ans.
Disclamer : Tous les personnages sont de moi, je ne me suis inspiré d'aucune fan fic, ben je vois pas quoi mettre d'autre ici, si quelqu'un a une idée, elle sera la bienvenue.
Chapitre 3 : You're my wonderwall (1)
La chaleur était étouffante, une goutte de sueur coulait sur son cou pour continuer sa route sur tout le long du dos de la jeune femme. Elle était affairée à ranger les boites de médicaments dans une pièce de fortune où la poussière rendait l'air quasiment irrespirable. Elle portait un masque pour ne pas recevoir ou transmettre de microbes aux jeunes patients dont on s'occupait dans le camp. Soudain une de ses collègues bénévoles l'appela :
- Eva, tu peux m'amener des gouttes pour les yeux s'il te plait.
- On a encore une infection ? Pas étonnant, ils reversent toutes leurs saletés dans les cours d'eau et voilà le résultat, dit-elle en se dirigeant vers la jeune femme blonde.
- Si on ne devait pas s'occuper d'eux je peux t'assurer que je serais la parfaite militante pour dénoncer ce que font ces usines.
- Moi aussi, je vais voir Emilie pour lui demander où elle a mis les boites de médicaments qui viennent d'arriver.
- Ok.
Eva sortit de la tente et regarda le camp de la croix rouge où elle était depuis trois mois maintenant. En effet depuis la mort de sa grand-mère elle s'était remise à travailler dans l'humanitaire, elle avait pris une année sabbatique pour se ressourcer complètement. Il y avait beaucoup à faire dans cette partie de l'Afrique, de nombreux enfants étaient orphelins. Elle était venue avec six cartons de cahiers et de crayons pour les enfants et se sentait vraiment utile ici. Le Soleil était à son zénith lorsqu'elle repéra enfin Emilie entourer d'une foule de personnes atteintes de maladies diverses et souvent des plus communes, mais malheureusement ce qui sévissait le plus était le SIDA ; et le traitement pour une personne coûtait extrêmement cher, le seul moyen pour éviter que la maladie se répande était le préservatif et dans des pays si sous développés les habitants à un utiliser étaient très peu. Elle s'approcha donc de la jeune femme aux cheveux auburn, qui lui fit un sourire chaleureux.
- Tu sais où sont les cartons de médicament ? Je fais un peu de rangement dans la réserve. Dit-elle.
- Oui, ils sont dans le camion.
Eva se dirigea d'un pas décidé dans la direction du véhicule lorsqu'elle entendit qu'Emilie la rappelait :
- Au fait je voulais te demander, demain arrive les nouveaux bénévoles, et ce serait sympa de ta part que tu leur fasses visiter le camp maintenant que tu connais bien les lieux. De plus, il y a Stéphane qui doit partir dans les villages pour les personnes ne pouvant pas se déplacer et il faut que je m'occupe des malades.
- Ben écoute, il n'y a aucun problème pour moi, ça ne devrait pas être trop compliqué. Répondit-elle.
- Ok c'est cool.
Le soir, l'ambiance au camp n'était pas du tout la même, c'était un peu plus détendu et ça ressemblait beaucoup plus à une grande colonie de vacances. Il y avait toujours quelques bénévoles qui s'occupaient des malades sérieux, mais ce n'était pas exceptionnel d'entendre le son d'une guitare résonner autour d'un feu de bois. Effectivement, Eva jouait de la guitare depuis l'âge de 8 ans et était vraiment une artiste, elle avait en plus la chance d'avoir une jolie voix pour accompagner ces mélodies, mais elle le faisait rarement prétextant qu'elle poussait très mal la chansonnette. Cela faisait du bien à tout le monde ce peu de musique, et ce soir-là elle entonna une chanson très connue de Eagles qui fut énormément reprise : « Hotel California ».
On a dark desert highway, cool wind in my hair
Warm smell of colitas rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light
My head grew heavy, and my sight grew dimmer
I had to stop for the night
There she stood in the doorway;
I heard the mission bell
And I was thinking to myself,
'This could be Heaven or this could be Hell'
Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor, I thought I heard them say...
Dans le camp tout le monde se taisait pour écouter Eva chanter car ce n'était pas tous les jours, d'habitude elle jouait des airs que tout le monde reprenait en cœur, mais ce soir elle ne voulait partager la chanson qu'avec elle-même. Ca pouvait paraître égoïste de sa part mais elle avait vraiment besoin de décompresser surtout en sachant qu'elle allait devoir présenter ce lieu aux nouveaux le lendemain. Et oui, Eva Desblés était très timide et anticipait chaque événement avec un énorme stress non contrôlé.
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place (such a lovely place)
Plenty of room at the Hotel California
Any time of year, you can find it here
Elle faisait entièrement corps avec son instrument, il n'y avait plus qu'elle et sa guitare. Tout autour d'elle semblait s'effacer, elle ne sentait plus le vent tiède caresser sa peau et ses cheveux, elle ne ressentait plus son cœur battre dans sa poitrine. Son esprit s'envolait comme la poussière poussée par chaque souffle du vent.
Her mind is Tiffany-twisted, She got the Mercedes Benz
She's got a lot of pretty, pretty boys, that she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat.
Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain, 'Please bring me my wine'
He said, 'We haven't had that spirit here since 1969'
And still those voices are calling from far away
Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say...
Soudain tout le monde reprit en cœur la fin de la chanson et elle sembla se réveiller, son sourire s'agrandissant en voyant que tout le monde s'amusait avec elle.
Welcome to the Hotel California
Such a lovely Place (such a lovely face)
They livin' it up at the Hotel California
What a nice surprise, bring your alibis
Mirrors on the ceiling, the pink champagne on ice
And she said 'We are all just prisoners here, of our own device'
And in the master's chambers, they gathered for the feast
They stab it with their steely knives, but they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was running for the door
I had to find the passage back to the place I was before
'Relax' said the night man, We are programmed to receive.
You can check out any time you like, but you can never leave
Elle s'arrêta alors de jouer et tout le monde l'applaudit, elle rougit de plaisir et souhaita finalement une bonne nuit à ses camarades.
§§§§§
Un rayon de soleil éclairait ses cheveux lorsque Eva se réveilla le lendemain matin. Une rude journée était devant elle, et malheureusement pour les autres elle était d'une humeur exécrable : un moustique l'avait empêché de dormir. Elle se leva tant bien que mal et s'apprêta à coiffer lorsqu'elle remarqua qu'elle était en retard pour présenter le camp aux nouveaux. C'est donc les cheveux emmêlés, la tête dans les choux, et le visage affublé d'immenses cernes, qu'elle s'enfonça finalement une casquette sur la tête et sortit de sa tente.
Elle vit tout un attroupement autour d'Emilie qui en la remarquant lui dit :
- Je pensais que tu devais t'occuper des nouveaux arrivants aujourd'hui…
- C'est bon je suis là maintenant, la coupa Eva, pas la peine de m'en faire un fromage si j'ai eu une panne de réveil.
- Oh très bien, fais moi penser à éviter de te parler de la journée ! répliqua la jeune femme en partant.
Eva se retourna devant le groupe d'une vingtaine de personnes qu'il y avait devant elle. Le seul point positif de sa mauvaise humeur était qu'elle ne ressentait plus aucun stress devant cette troupe d'inconnus.
« Bon déjà je vais me présenter, moi c'est Eva. Ici on se tutoie et on s'appelle par nos prénoms, c'est plus simple et ça donne une meilleure ambiance au sein du groupe. » Elle entendit quelqu'un toussoter légèrement pour s'empêcher de rire et elle s'empressa d'ajouter : « Bien sûr la petite scène à laquelle vous venez d'assister n'est due qu'a mon caractère particulièrement explosif lorsqu'un moustique m'empêche de dormir. Donc mon premier conseil pour survivre ici : N'oubliez surtout pas et j'insiste sur le surtout pas de bien fermer votre tente après en être sorti. Bon maintenant suivez moi, je vais vous montrer les différentes parties de ce camp ainsi que vos tentes ».
Après avoir présenter les différentes parties elle s'approcha enfin des tentes des nouveaux venus et pris une feuille avec les noms des derniers arrivés.
« Très bien quand je vous appelle, vous vous mettez devant votre propre tente. Alors… »
Trois nouveaux étaient déjà installés devant leurs tentes dont deux garçons très mignons qui regardaient Eva avec insistance. Elle les en dissuaderait plus tard car elle n'aimait vraiment pas se faire reluquer comme un vulgaire morceau de viande. Ses yeux bleu-vert parcoururent la feuille et Eva se figea lorsqu'elle vit le nom de Steven Corner sur la liste. C'était peut être quelqu'un qui avait exactement le même nom ? Et si c'était le même, est-ce qu'il lui en voulait pour son départ précipité de Sicile sans explication il y a trois mois de cela ? Ou l'avait-il simplement oublié ? Mais pour ne pas montrer son trouble elle clama d'une voix forte et assurée :
« Steven ! »
A la fin du groupe, un homme se déplaça et se dirigea vers elle, pendant quelques secondes elle crut que c'était un autre Steven Corner qui était installé devant elle mais lorsqu'elle entendit la voix de Steven et son léger accent français. Elle sentit ses jambes doucement défaillir lorsque la main de l'homme frôla la sienne en voulant se saisir de la feuille d'information. Il se baissa soudainement vers elle pour prendre le sac qu'il avait posé par terre et en profita pour lui dire dans un souffle : « Je pense que tu me dois quelques explications ». Personne ne le remarqua et Eva continua l'appel quelques peu désorientée.
§§§§§
Elle se dirigeait vers un petit garçon d'environs cinq ans qui était apparemment atteint des oreillons. Depuis qu'elle était arrivée elle avait appris quelques bribes du dialecte local et savait demander l'essentiel aux patients dont elle s'occupait. La mère était très inquiète mais elle n'avait pas pu emmener son enfant avant car elle avait été elle-même malade et qu'elle ne pouvait pas faire la route jusqu'au camp car son village était situé à une cinquantaine de kilomètres. Eva expliqua à la mère du bambin qu'il devait appliquer tel médicament et revenir six jours plus tard. Ce fut très compliqué de convaincre la femme de refaire un trajet de cette distance en si peu de temps et Eva était légèrement déprimée car elle ne pensait pas qu'elle reverrait cette femme et son enfant. Ici les gens ne revenaient pas à chaque fois et dans la campagne certains morts jonchaient les routes et leurs cadavres amenaient de plus en plus de microbes ce qui n'aidaient pas les associations humanitaires.
Le soir tomba peu à peu, et Eva allait pour se restaurer lorsqu'elle entendit quelqu'un gratter sur une guitare ; elle progressa à travers les tentes pour arriver à l'origine de cette mélodie, et ce fut à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'elle était arrivée devant la tente de Steven. Elle ne lui avait pas parlé depuis qu'il était arrivé car elle redoutait sa réaction. Mais les pensées de la jeune femme s'arrêtèrent lorsqu'elle réalisa que Steven commençait à chanter une de ses chansons préférées.
Because maybe
you're gonna be the one that saves me
And after all
you're my wonderwall
Ca devait faire un moment qu'il faisait de la guitare car il enchaînait les accords avec facilité et la technique d'un professionnel. Quand elle constata enfin qu'il s'était arrêté et que ça s'animait à l'intérieur, elle se dépêcha de rejoindre les autres. Elle s'assit à côté d'Emilie.
- De meilleure humeur j'espère ?
- Oui, désolée pour ce matin mais j'ai énormément besoin de mes heures de sommeil surtout que ce soir je vais devoir faire la garde de nuit.
- Ouais c'est bon t'es pardonnée, alors comment tu trouves les nouveaux ?
- Ils ont l'air motivés et j'ai regardé leurs références, il n'y a qu'un seul débutant.
- Oh oui c'est le beau brun super bien foutu qui est le sosie de Johnny Depp ?
- Ben…euh… je suis obligée de répondre oui.
- Il a l'air très sympa en plus je vais peut être tenter une approche…
A ces mots la gorge d'Eva se resserra. Elle ne savait pas pourquoi elle réagissait ainsi, il n'y avait pas de raisons, Steven n'avait jamais été son petit ami, elle ne l'avait même jamais embrassé, mais il est vrai qu'elle avait toujours espéré qu'il devienne plus qu'un ami. Depuis qu'elle l'avait quitté précipitamment de la Sicile elle s'en était voulu, elle ressentait déjà des bribes de sentiments pour l'homme elle devait bien se l'avouer. Et depuis qu'elle l'avait revu et surtout entendu chanter, ses légers sentiments s'étaient ravivés de plein fouet. Elle sortit de sa profonde réflexion lorsque que quelqu'un lui demanda la salade de pommes de terres elle la donna à la personne assise à sa gauche et réprima un cri d'exclamation en voyant que c'était l'objet de ses pensées qui était à côté d'elle. Mais elle se leva très rapidement et quitta l'endroit sans dire mots sous les regards interloqués de toutes les personnes qui avaient assisté à la scène.
La première chose qu'elle avait faite était de se diriger vers les lits des patients dont elle aurait la garde cette nuit. Elle entendit quelqu'un entrer et elle ne fut même pas surprise quand elle constata que c'était Steven qui était assis en face d'elle. Elle lui raconta toute l'histoire et à son grand étonnement il ne lui en voulait pas le moins du monde et il comprenait très bien car il avait lui-même perdu un oncle très proche huit mois plus tôt. Il dit alors à la jeune femme:
"Maintenant que je t'ai retrouvé je ne vais pas te laisser filer une nouvelle fois."
Eva ne savait pas quoi répondre à cela et elle resta sans réaction pendant une bonne minute, elle sortit de sa rêverie quand elle vit la main de Steven devant elle.
- Amis ? demanda-t-il.
- Amis," répéta-t-elle en lui serrant la main
(1) : Tu es mon mur de merveilles. (2) : Wonderwall, Oasis.
RAR:
maaarie : kikou bobynette ! Ben tu l'as eu un avant première celui là mais comme d'hab la fin des chapitres tu dois la lire ici ;-) bisouxxXXxxx. boby.
crazy of jack : ben oui Johnny Depp célibataire ça fait rester rêveuse. Merci pour tes compliments, ça fait super plaisir, comme tu as pu le voir j'ai changé le résumé mais si tu as une bonne idée dis la moi ! J'espère que la suite t'a plu. Bye. lilpuce.
Stephounne : merci beaucoup et voici la suite qui j'espère te plaira. Bye. lilpuce.
Prochain chapitre dans une semaine je pense, car il est pas encore écrit mais j'ai déjà quelques idées, des fois elles arrivent comme des flash alors que je suis en cours, donc je devrais avoir plus d'idées bientôt, mais ne vous inquiétez pas je sais où je vais.
Et reviewez si vous m'avez lu, dites ce qui vous plait, ce qui vous plait pas, ça me permet de m'améliorer et ça fait souvent plaisir.
À la prochaine.
lilpuce.
