Salut tout le monde !
Comme je suis en vacances depuis ce soir (YEEEES !) pis que vous avez été vachement gentils avec vos 8 reviews (WOUHOU !) ben je vous mets le deuxième chap dès ce soir ! Elle est pas belle la vie ! Bon, rien est à moi à part la traduction. Les persos sont à JK et l'histoire à Wishweaver.

RAR :

Nymphodora Tonks : Wouhou ! T la prem's à me reviewer. Pis vraiment la prem's de prem's ! Tu occuperas à jamais une place particulière dans mon ptit cœur…Je crois que je vais pleurer l . Je suis trop contente aussi que Wish m'ait enfin donné l'autorisation de traduire. En fait, elle m'a expliqué que c parce qu'elle n'avait pas vraiment fait gaffe à ma review vu qu'habituellement c toujours la même chose à savoir : quand est-ce que tu updates ? lol. En tout cas, je suis bien contente que tu l'aimes. Surtout que tu es aussi la première à qui j'ai fait lire ma trad ! T'en as de la chance ! Bizoos.

Mushu : Je suis bien contente que ce début t'ait plu et crois-moi, la suite est vraiment géniale…Enfin, ça c'est mon avis perso, à toi de juger ensuite. Mais bon, quand tu vois que la version anglaise à plus de 4000 reviews, c'est quand même un critère de qualité ! . Pour ce qui concerne les délais de publications, je vais faire ça au fur et à mesure de mes trads…Bizoos.

Onarluca : OUAIS ! J'ai une review de toi ! Ca fait plaisir !. Ben en tout cas, je suis bien contente que ça te plaise et pis j'espère que la suite sera arrivée assez vite à ton goût. Merci beaucoup pour tes compliments, ça me fait très plaisir et ça me rassure énormément sur la qualité de ma traduction. Bon, pour répondre à tes questions : pour l'instant, Harry n'est pas en couple et ses soucis de santé vont s'arranger un peu. Mais pour ce qui est du happy end, je peux pas te dire vu que la fic est pas encore finie…Pas de pb, je l'abandonne pas. Bizoos.

Florilège : Tu rigoles j'espère ! Moi ? Mettre un chap sans t'en parler ? Je suis pas dingue. Pis même, tu sais très bien que je suis incapable de publier un chapitre sans avoir ton accord. J'ai trop besoin de ton approbation. Tu te rends comptes de tout le pouvoir que tu as sur moi, mine de rien. Je suis bonne à rien sans l'avis de ma beta moi ! Bizoos.

Le Saut de l'Ange : Hey ! Contente de te voir par ici ! Alors, comment ça va bien ? Ouais, une chtite traduc (enfin pas si chtite que ça…mais dans quoi je me suis engagée moi ? Je confirme, je suis vraiment tarée !). En tout cas, je suis bien contente que ça te plaise ! Mais qu'est-ce que notre cher Ryry (oui, je c, je c, tu n'aimes pas quand on l'appelle comme ça ! mdr) va bien pouvoir faire ? Tu verras bien dans ce chapitre (et non, pas de HarryxHermione encore une fois…enfin pas pour l'instant !). J'espère que le chap sera arrivé assez vite et ne t'en fait pas, je n'oublie pas Affronter (je suis pas suicidaire non plus !). Bizoos.

Spirit.w.w : Toi ? Ici ? YES ! Je viens de récupérer encore une déglingo ! Youpi ! . Et non, j'ai pas fait de fautes de frappe. Avoue que ça la foutrait mal quand même. Tu fais des fautes même dans le titre. C'est un peu la honte. Enfin, ce n'est pas le cas, donc tout baigne. Ben j'espère bien que tu vas continuer à lire et merci pour tes encouragements parce que là, je vais en avoir besoin…vu la longueur. Enfin, vous, ça vous arrange bien ! Bizoos.

Thealie : Salut toi ! Je suis bien contente que tu ais aimé ce 1er chapitre. Je me dépêche de te mettre la suite ! Bizoos.

Obscura : Ooooh, mon dieu ! Que de compliments en si peu de mots ! En tout cas merci beaucoup pour cette review ! J'espère que la suite te plaira ! Bizoos.


Chapitre 2 – Retour à Privet Drive


Samedi 1er juillet 1995

Deux heures plus tard, Harry attendait toujours.

Il avait compté toutes les briques de la colonne, remarqué toutes les fissures du mur, savait exactement combien il y avait de cabines téléphoniques, de fontaines publiques et de toilettes dans les environs et s'ennuyait tellement qu'il commençait à envisager la possibilité de sortir un de ses livres "anormaux" pour le lire. Il n'avait même plus la compagnie d'Hedwige. Il avait décidé un peu plus tôt de tirer avantage de l'enchantement de sa cage. Il avait beau adoré sa chouette, sa présence attirait l'attention de la plupart des passants.

Il avait donc donné à Hedwige un peu de nourriture pour hibou et l'avait fait boire à la fontaine avant de la relâcher en lui disant de le retrouver à la maison de son oncle. Une fois partie, il avait rapidement nettoyé la cage, l'avait plié et rangé dans sa malle.

Il avait essayé d'appeler à la maison une fois, mais personne n'avait répondu. Harry avait interprété ça comme un bon signe, certain que ça voulait dire que les Dursley étaient en route.
C'était il y a une heure et demi.

Ce n'était plus "ils vont arriver en retard" ou alors "ils sont coincés dans les bouchons". L'oncle Vernon n'allait apparemment pas venir le chercher.

Harry jeta un coup d'œil à la grande horloge sur sa gauche et réfléchit aux différentes options qui s'offraient à lui. Il allait devoir bientôt faire quelque chose. Des personnes du personnel de la gare bien intentionnées étaient déjà venues vers lui à plusieurs reprises, et maintenant il était assis sur sa malle, collé autant que possible au mur.

Il était peut-être le Survivant adulé et vanté dans le monde sorcier mais Harry savait se fondre dans le décor quand la situation l'exigeait, en dépit de sa dramatiquement célèbre apparence. C'était un moyen de défense qu'il avait appris chez lui…le cas classique du "loin de la vue, loin de la pensée". Si les Dursley ne le remarquaient pas, ils ne pouvaient pas lui dire des choses cruelles. C'était une des seules fois où le fait d'être mince et petit pour son âge tournait à son avantage.

Le nombre de personnes qui traversaient la gare allait en faiblissant au fur et à mesure que le temps passait. La foule de Poudlard s'était dispersée depuis longtemps. Il y avait encore quelques voyageurs moldus mais ils étaient loin d'être aussi nombreux qu'avant. Harry sortit la carte de visite du Dr Granger et la regarda pensivement. La tentation de l'appeler était forte mais alors qu'il repérait quelle cabine téléphonique était vide, la conversation qu'il avait eue avec son directeur le matin même lui revint en mémoire.

- Mr Potter, puis-je vous dire un mot, s'il vous plait ? fit le Professeur Dumbledore avec un signe de la main alors qu'Harry attendait avec Hermione et Ron à la gare de Pré-au-Lard.

Harry avait laissé ses affaires à ses amis et s'était approché du directeur.

- Oui, monsieur ?

- Les parents de Mr Weasley ont exprimé le souhait de t'inviter chez eux pendant l'été…avait commencé Dumbledore.

Le cœur d'Harry était remonté dans sa gorge. Est-ce que ça voulait dire qu'il pourrait aller directement au Terrier ?

-…et je ne vois aucune raison pour que l'on ne puisse pas arranger ça un peu plus tard cet été, termina Albus, dissipant les espoirs d'Harry. Des préparations doivent être faites avant. Toi et tes amis serez plus en sécurité si tu retournes pour l'instant chez ton oncle et ta tante.

Harry avait acquiesçait d'un air abattu.

- Okay, professeur.

- Harry, tu dois me promettre que tu n'iras pas chez tes amis jusqu'à ce qu'on t'envoie un message comme quoi c'est sans danger, avait dit Dumbledore très sérieusement en observant Harry de son regard perçant. Contacte-les seulement en cas d'extrême urgence.

Ses yeux bleus ne pétillaient alors plus d'amusement, juste d'une volonté de fer. Harry avait déglutit avant d'hocher la tête, saisissant l'avertissement.

- Je vous le promets, Mr le Directeur, avait-il répondu doucement, plongeant son regard déterminé dans celui du directeur. Je vous le promets…

Harry poussa un soupir frustré et remit la carte du Dr Granger dans la poche de sa chemise.

Pour la plupart des personnes, être coincé dans une gare sans aucun moyen de transport disponible aurait pu être qualifié d'urgence. Ça aurait pu être même considéré comme un cas "d'extrême urgence". Mais Harry avait une vision quelque peu déformée des urgences si on considérait tous les dangers auxquels il avait fait face dans sa courte vie.

Est-ce que la situation était gênante ? Oui. Vraiment embêtante ? Définitivement. Un cas d'extrême urgence ? Nan, pas vraiment. Il n'était pas blessé, rien ne le poursuivait et personne n'essayait de le tuer. Tout allait bien.

De plus, Harry était habitué à devoir se débrouiller seul. Ce n'était pas la première fois que sa famille montrait une consternante indifférence à l'égard de son bien-être. Avant sa première année à Poudlard, les Dursley l'avaient déposé à la gare de King's Cross sans même prendre la peine de vérifier s'il trouvait le Poudlard Express. Harry grimaça un peu. Il n'avait alors aucune idée de ce qu'il devait faire et aurait eu de gros ennuis s'il n'avait pas rencontré Ron et sa famille.

Dans ces moments les plus cyniques, Harry se demandait si sa famille n'avait pas été contrainte de quelques façons que ce soit à le prendre avec eux. Dieu seul savait combien de fois ils l'avaient menacé de le placer dans un orphelinat.

Décidant qu'il avait attendu assez longtemps, Harry ramassa sa malle, l'ouvrit et fit une rapide étude de son kit de survie. Après avoir été pris à l'extérieur sans argent moldu juste avant sa troisième année à Poudlard et après avoir été soumis au régime de Dudley l'été dernier, Harry transportait désormais un peu de monnaie moldue avec son or sorcier et assez de barres de céréales pour tenir pendant ses premières semaines de vacances. S'il était chanceux, il n'aurait peut-être pas à demander à ses amis de lui envoyer encore à manger.

Harry songea à appeler une dernière fois les Dursley mais il écarta rapidement l'idée. Un autre coup d'œil à l'horloge de la gare lui dit que c'était maintenant l'heure à laquelle les Dursley dînaient habituellement et dans tous les cas, personne ne répondrait.

Il caressa légèrement la bourse qui contenait son argent sorcier. Je pourrai toujours aller à Chaudron Baveur…pensa Harry dans un instant de rébellion. Il était resté un certain temps dans le pub-auberge l'été avant sa troisième année. Il avait presque sorti sa bourse quand il stoppa et secoua la tête. Une promesse est une promesse, Potter, se sermonna-t-il. De plus, pensa Harry en attrapant une barre de céréales et son argent moldu, Hedwige t'attend. Rasséréné par le fait qu'au moins une créature vivant à Privet Drive serait heureuse de le voir, Harry ferma rapidement sa malle et marcha jusqu'au guichet avec une idée en tête.

Un peu plus tard, Harry se retrouva dans un train roulant vers le sud. Le rush de fin de journée était passé et par conséquent le train était presque vide et très calme, ce qui changeait du Poudlard Express !

S'avachissant dans son siège, Harry grimaça en songeant à "l'accueil" qui l'attendrait quand il arriverait à Privet Drive. Il ne pensait pas que l'oncle Vernon et la tante Pétunia seraient très heureux de savoir qu'il avait besoin de nouvelles lunettes. J'espère juste qu'ils ont oublié l'incident des Pralines Longues Langues…Ah ! Harry se sentit embarassé quand il réalisa ça. Bien sûr. Tout prenait un sens.

Vernon n'allait pas lui faire la moindre faveur vu que, selon toute vraisemblance, toute la famille était encore furieuse à propos de la farce de Fred et George l'été dernier. Sachant que Dudley était au régime, les jumeaux s'étaient débrouillés pour qu'il trouve une de leurs pralines truquées. Dudley en avait naturellement mangé et le résultat avait était spectaculaire. Selon le père de Ron, Arthur Weasley, la langue de Dudley avait atteint un mètre avant que l'oncle Vernon et la tante Pétunia le laisse la rétrécir. L'explosion de la cheminée n'avait pas dû aider non plus.

Super, pensa Harry avec amertume. Je me demande combien de jours je vais tenir sans retourner dans le placard.

Quand Harry arriva finalement à la gare de Little Whinging, le soir tombait déjà.

Il songea à prendre un taxi jusqu'à Privet Drive avant d'hésiter. Le billet jusqu'à la maison avait entamé ses fonds d'urgence plus qu'il ne l'avait souhaité. Il n'était même pas certain qu'il aurait assez pour un taxi. Imaginant la tempête que cela occasionnerait s'il arrivait à Privet Drive et avait à demander quelques pounds, Harry préféra partir à pied. La gare, comme si ce n'était pas suffisant, était à une bonne distance de la maison de son oncle.

Harry attrapa sa malle ensorcelée et regarda prudemment autour de lui. Le sentiment de malaise qui avait commencé à King's Cross n'avait pas faibli. Il avait même plutôt augmenté. Etrange. Il ressentait peut-être seulement toute la pression de la situation. Tout le monde, de Dumbledore à ses amis, lui avait fait promettre d'être prudent et maintenant, il était là, seul dans la rue, après le crépuscule. Arrête ça, Potter, ou tu vas finir par avoir peur de ton ombre, se réprimanda-t-il, irrité. Et si tu veux arriver avant que les Dursley n'aillent se coucher, tu ferais mieux de commencer à marcher.

Alors Harry marcha.

Et marcha.

Et marcha.

Cela prit plus longtemps qu'il ne pensait. La gare ne lui avait pas semblé aussi loin de la maison avec la voiture et la malle le ralentissait considérablement.

Résistant à l'envie de s'arrêter et de se reposer, Harry se concentra sur sa tâche et continua sa marche avec ténacité.

Presque arrivé, marmonna-t-il, s'encourageant lui-même. Allez. Tu peux le faire.

Après ce qui lui sembla une éternité, le but d'Harry fut finalement en vue. L'enchantement que Mrs Weasley avait placé sur sa malle avait été énormément utile. Elle était encore difficile à porter mais il se serait effondré d'épuisement depuis longtemps si elle avait pesé son poids normal. Ajouté à tout cela, Harry souffrait de douleurs un peu partout sur son corps depuis plusieurs jours. Il supposait que c'était des souvenirs soit du Tournoi des Trois Sorciers ou alors du Doloris que Voldemort lui avait envoyé. Ces douleurs n'étaient pas vraiment insupportables, juste ennuyeuses. Harry songea qu'elles partiraient sûrement au bout d'un certain temps et ne se posa plus de questions. Et après avoir porté sa malle tout le long du chemin, ses bras, épaules et dos le faisaient souffrir implacablement.

Plus que quelques maisons. Plus pour longtemps maintenant, souffla-t-il en gardant un œil sur le ciel.

Il semblait qu'une tempête se préparait. Peut-être que s'il avait de la chance, il pourrait arriver à la maison avant que la pluie ne commence à tomber.
On y est. Merci mon Dieu. Harry sourit malgré lui quand il atteignit le numéro 4. Il hésita un instant, rassemblant son courage, puis pénétra dans "l'arène". Il laissa son regard errer nonchalamment sur le jardin et les parterres de fleurs et leva un sourcil, confus.

La tante Pétunia, toujours soucieuse des apparences, tirait une très grande fierté de sa maison étincelante et de son jardin immaculé. Harry ne savait pas si elle faisait le travail elle-même quand il n'était pas là ou si l'oncle Vernon avait engagé quelqu'un pour aider, mais toujours est-il que toutes les fois où il était revenu pour les vacances d'été, le jardin était impeccablement entretenu et tondu et les parterres de fleurs étaient une explosion de couleurs, sans aucune mauvaise herbe visible.

Désormais, le jardin commençait à avoir besoin d'être tondu et les habituels parterres de fleurs impeccables semblaient…et bien, ils semblaient un peu brouissailleux. Comme s'ils n'avaient pas été entretenus pendant un moment.
La vue était inattendue et tellement inhabituelle venant des Dursley que Harry ne pouvait que rester bouche bée, atterré.

Son cerveau épuisé cherchait une explication raisonnable, même si les battements son cœur et sa respiration s'accéléraient. Quelque chose ne va pas ! pensa Harrydans un début de panique, laissant tomber sa malle. Quelqu'un doit être malade…ou blessé…

…ou mort, murmura sournoisement une petite voix dans sa tête. Mort comme Cedric.

Harry serra les poings et s'accroupit instinctivement. Même s'il se disait d'arrêter d'être si stupide, ses yeux errèrent du le gazon mal tondu…

Il n'y a rien ici

…à l'allée mal balayée…

Rien, absolument rien ! C'est si calme que je peux entendre le lampadaire grésiller.

…à la petite pancarte…

C'est trop tard. Ils sont probablement parti se coucher.

…aux parterres de fleurs négligés…

Non. Pas de Mangemorts ici…

Attends une minute.

Reviens en arrière.

Une pancarte !

Harry fronça les sourcils en s'approchant pour voir de plus près. Il vit très bien la pancarte mais ne put lire dans le noir ce qui était inscrit dessus. Alors qu'il avançait, la lune perça les nuages et éclaira un peu mieux la scène. Quand Harry fut assez près pour voir, il cligna des yeux de surprise.

Le numéro quatre de Privet Drive était à vendre.

Harry fixa la pancarte pendant un moment avant de se secouer. On déménage ! pensa-t-il, pas vraiment certain de ses sentiments face à la tournure des événements. Songeant que les Dursley allaient sûrement continuer à le traiter comme ils l'avaient toujours fait, peu importe où ils se trouvaient, Harry haussa les épaules et revint chercher sa malle.

- Tu as de la chance que Ron, Fred et George ne puissent pas te voir en ce moment, grommela Harry à lui-même. Ils mourraient de rire en voyant le 'Grand Harry Potter' agir comme un con paranoïaque.

Je pense qu'ils étaient trop occupés à faire les cartons et à nettoyer, médita Harry avant de froncer le nez. Ils m'ont certainement laissé toutes les corvées.

Mais il était tout de même étrangement heureux. Déménager n'était pas une petite chose. Peut-être que les Dursley ne l'avaient pas fait revenir seul à la maison délibérément après tout. Harry se raidit en soulevant sa malle. C'est tellement pathétique, pensa-t-il, désabusé. La plupart des personnes se seraient senties insultées d'être oublié ainsi. Je suis heureux parce qu'en fait ils n'ont pas fait exprès de m'oublier. Du moins, je l'espère.

Harry s'avança jusqu'à la maison, souhaitant que ce pressentiment qu'il avait depuis King's Cross le laisse tranquille. Il ne savait pas si c'était juste les nerfs ou s'il y avait vraiment quelque chose qui clochait. Tout ce dont il était sûr c'est que ses sens étaient en alerte malgré l'atmosphère paisible. C'était vraiment énervant. La lumière du porche s'alluma alors qu'il s'approchait de la porte d'entrée. Allons-y, songea Harry avec une sorte de résignation. Que le jeu commence, se dit-il. Ne les laisse pas t'avoir.

Le jeune sorcier attendit quelques secondes que la porte s'ouvre. Ca allait être probablement Vernon. Harry allait être traîné de force à l'intérieur sans aucune forme de cérémonie et l'oncle Vernon allait sûrement se lancer dans un long discours à propos de combien Harry était inutile, impoli et ingrat, et cetera, et cetera, ad nauseam.

La lumière du porche s'éteignit, tirant Harry de ses pensées.

Oh, génial, dit-il avec désapprobation. Jusqu'à quel point une famille peut être puérile ? s'exaspéra-t-il en posant sa malle et en levant la main pour frapper à la porte.

La lumière se ralluma

Harry souleva à nouveau un sourcil. Est-ce qu'ils essayent de me rendre fou ? se demanda-t-il en frappant

- Oncle Vernon ? Tante Pétunia ? C'est Harry. Je peux entrer ? appela-t-il à haute voix.

Plusieurs secondes s'écoulèrent. La porte resta hermétiquement fermée.

Harry grinça des dents et compta lentementjusqu'à dix quand la lumière s'éteignit à nouveau. Il était fatigué et courbaturé et il n'était certainement pas d'humeur pour des jeux stupides. Grâce à un effort colossal, il se retint de hurler "Ouvrez cette fichue porte !" et passa une main lasse sous ses lunettes.

La lumière s'alluma.

Dudley. Ça doit être Dudley, pensa Harry en lançant un regard furieux à la lumière grésillante du porche. Enorme crétin. Il était prêt à frapper une nouvelle fois quand il se rendit compte de quelque chose.

La lumière du porche était nouvelle. Après une inspection plus approfondie, il vit que c'était le genre avec la capture de mouvements. Harry se souvint distraitement que Vernon avait admiré la même chez un des voisins, l'été dernier. Il y avait un petit interrupteur sur le côté qui était généralement installé pour tester. La lumière s'éteignit encore une fois alors qu'il étudiait l'interrupteur.

Harry déglutit et sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque. Il agita une main devant la lumière et fut récompensé quand la lumière se ralluma.

La vérité le frappa alors de plein fouet. Harry ferma les yeux et s'appuya contre la porte alors qu'il réalisait ce qui l'avait embêté depuis qu'il avait mis les pieds dans la propriété. A part la lumière du porche, la maison était complètement silencieuse et sombre.

Pas de veilleuses.

Pas de télé.

Pas de voix.

Rien.

Essayant d'ignorer le sentiment qui lui contractait l'estomac, Harry reprit ses esprits et marcha jusqu'à la fenêtre du salon. Alors qu'il s'approchait, il remarqua qu'il n'y avait plus de rideaux.

Tante Pétunia est peut-être en train de les laver…tenta Harry avant d'abandonner l'idée. Il savait qu'il essayait de trouver des excuses. Pétunia nettoyait régulièrement ses rideaux, c'est vrai, mais elle les remettait toujours en place avant la tombée de la nuit.

Les picotements de mise en garde à l'arrière de la nuque d'Harry se répandirent sur toute sa tête, descendirent le long de sa colonne vertébrale et de ses bras.

Il ne voulait pas regarder à travers la fenêtre.

Il ne voulait vraiment pas regarder à travers la fenêtre.

Il ne voulait pas.

Il ne pouvait pas.

Il devait le faire.

Prenant son courage à deux mains, Harry risqua un coup d'œil à travers la vitre.

La maison était plongée dans l'obscurité, complètement vide. Les seules choses qu'il y avait dans le salon étaient les tâches de lumière de la lune sur les murs et sur le sol.


Voilà, voilà ! Encore un chap de traduit. J'adore celui-là...trop stressant ! J'espère qu'il vous aura plu aussi ! Si c'est le cas, faites le moi savoir !
Bizoos à tous et à je sais pas quand !