Chapitre 11 : Révélations.
Luna se mit en face de Marc, qui continuait à faire semblant de manger :
-Marc ?
-Oui ? Luna ? C'est ça ?
-Oui. Je peux te parler ?
Merde, ce n'était pas du tout sensé se passer ainsi... qu'est ce que je vais faire, moi ? Je DETESTE l'improvisation.
-Mais bien sûr. D'ailleurs... N'est ce pas ce que tu es en train de faire ?
-Bien. Je t'aime.
Luna avait lâché ça comme ça, sans rien laisser paraître. Les observatrices en avaient pour leur compte, et attendaient vite la suite, qui tardait trop à leurs yeux.
MERDE ! Mais ce n'est pas possible ! Tout mais pas CA ! Qu'est ce que je vais faire, maintenant ?
-Je ne pense pas, non...
-Si. J'en suis sûre.
-Mais comment peux-tu l'être ? Tu ne me connais même pas !
-Ah bon ? Tu es sûr ?
Bien sûr que j'en suis sûr, comment aurait-elle pu découvrir quoi que ce soit... ? Mais je ne peux pas en être certain.Luna continua.
-Je sais que tu évites les autres Serpentards, comme tous les autres élèves. Je sais que tu es en sixième année. Et je sais aussi que tu sais très bien lancer les sorts anti-attention. Par ailleurs, à ton air troublé, je me doute que tu cache un secret. Qu'as-tu à y répondre ?
Je ne peux pas lui jeter de sort de modification de mémoire, tout de même...
Marc sortit sa baguette :
-Insonorus.
-Si tu veux vraiment savoir ce que je suis, vient ce soir dans les cachots les plus profonds de la tour nord.
-J'y serai.
Marc se leva, et annula le sort. Il avait peut-être été superflu, mais on n'était jamais trop prudent.
Luna partit de son côté, et apostropha Marc avant qu'il quitte la salle.
-A ce soir en haut de la tour d'astronomie, alors ! Je viendrai vers vingt heures. Cria Luna dans la grande salle pour l'instant vide.
Eh... C'est qu'elle a pensé à la même chose que moi... Ou alors, c'est qu'elle est vraiment folle. De toute façon, j'aurai la réponse ce soir.
Les trois serdaigles se dépêchèrent d'engloutir un petit déjeuné avant de se mettre à la recherche de Luna, pour lui tirer les vers du nez. Personne n'avait jamais réussi à leur caché quoi que ce soit... Et elles comptaient bien en savoir un peu plus sur ce rendez-vous nocturne en haut de la tour d'astronomie entre ce beau brun et Luna.
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Ron et Hermione avaient écrit une lettre plus longue où ils racontèrent tout ce qu'il s'était passé depuis le début de l'année :
-La rencontre avec un certain Marc, de Serpentard. (Ron était d'ailleurs jaloux qu'il ait osé regarder Hermione, mais il s'en était aussi apparemment remis.)
-L'attaque du Poudlard express et le sort qu'avait lancé Ginny. (sans que personne ne comprenne)
-La reprise de l'association de défense à laquelle Draco participait toujours.
Le fait qui intéressait le plus Harry était l'attaque du train : Ginny avait levé la main, lancé un sort qui avait balayé trois avada kedavra et supéfixié une dizaine de mangemorts, sans compter Voldemort.
Cependant, elle ne se rappelait pas avoir levé la main droite, mais selon elle, elle avait gardé les bras le long du corps. Elle n'avait pour souvenir qu'un brouillard blanc.
C'est à dire exactement la même chose que ce qu'il s'était passé avec Harry. Il avait donc la réponse à un de ses questions qui était : « où était passée mon énergie ».
Maintenant, une autre question remplaçait celle ci :
« Comment est-ce que cela a-t il pu se produire ? » Heureusement, il pouvait toujours demander à Gugrierrin, qui aurait certainement la réponse.
-De la téléportation de magie instantanément sur cinq mille kilomètres et à travers au mois tous les boucliers elfiques de notre montagne ? IMPOSSIBLE !
-Kyrvain, Kyrvain, c'est en effet théoriquement impossible, ou plutôt ; disons qu'un tel cas ne s'est jamais présenté, nos serons plus proche de la vérité. Il ne faut pas oublier que nous parlons de magie...
-Je l'ai quand même fait.
-Rien n'est moins sûr. Vous nous aviez dit que vous aviez levé le bras. Or, nous soutenons que vos deux bras sont restés le long de votre corps.
Harry aquiesca
-Eh bien, il se peut finalement que nous ayons en fait tous raison ; ou tous tord. Cela revient au même : si téléporter un sort sur cinq mille kilomètres pour atteindre une cible précise ne s'est jamais vu, l'échange d'esprit, lui, existe. C'est de la télépathie très avancée, et chacun des deux esprits doit parfaitement maîtriser la télépathie. Hmm... Au vu de votre expression ça ne doit pas être le cas. Alors, je ne vois plus qu'un seul moyen : vous êtes lié à un objet où à une personne qui se trouvait là où vous avez jeté le sort, ce qui à rendu la « téléportation d'esprit » plus facile. Cependant, les liens magiques sont rares, et les liens non humains le sont encore plus. Que vous en ayez un avec votre chouette est déjà exceptionnel.
-Maître. Il en a deux. Il ne faut pas oublier Norbert... Le dragon qui nous a aidés l'an dernier.
-Vous voyez : deux liens. Du jamais vu. Enfin... Maintenant, monsieur Potter, c'est à vous de comprendre ce qu'il s'est passé. Retournons à notre entraînement.
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Le soir même, trois serdaigles se dirigèrent au couvert de leur sort de désillusion, vers la tour d'astronomie. Il était dix heures moins deux, mais personne n'était pour l'instant arrivé.
Dans les fondations de la tour nord, qui étaient assez profondes, Luna se dirigeait vers son rendez-vous. A peine fut elle arrivée dans la pièce la plus profonde que Marc prit la parole :
-Tu es venue, finalement ?
-Bien sûr ! Pourquoi n'accepterai-je pas un rendez-vous si romantique !
Le ton de sa voie n'était pas ironique. Marc fronça les sourcils.
-Romantique ?
-Bien sûr ! Toi et moi... Seul... dans ce merveilleux lieu.
Trois gouttes tombèrent du plafond moisi, et on pouvait entendre les araignées filer leurs toiles. Marc paraissait plus que septique.
-Tu devrais voir ta tête, elle est vraiment impayable. Je n'en ai jamais vu une pareille, et pourtant...
-Tu te moques de moi ?
-Moi ? non, je n'oserais pas. Je me moque surtout de la tête que tu fais.
Me déclarer sa flamme, accepter un rendez-vous après un refus poli et me rire au nez. Elle est vraiment... bizarre.
-Tu te souviens de ce que j'ai dis. Tu ne me connais pas...
-Non, mais quelque chose me dit que je vais bientôt apprendre à mieux te connaître.
-Tu as peut-être raison. Mais je vais poser mes conditions.
-Pose toujours. (1)
-Si je ne suis pas satisfait par ta réaction, je devrais effacer ta mémoire.
-Oh... c'est tout ?
Luna paraissait déçue.
-Tu aurais préféré quoi ? Que je te tue ?
-Ca aurait été vraiment plus excitant, non ? Et puis... du coup, je suppose que tu n'es pas un vampire. Un loup-garou, peut-être ?
-Désolé de te décevoir. Marc sortit sa baguette, et, d'un geste, fit apparaître son nom en lettres de feu :
« Marc Falodoy ».
D'un autre geste, il réorganisa les lettres, alors que son sortilège de changement d'apparence s'effaçait.
-Ca fait bien un quart d'heure, et il n'y a toujours personne.
-Ils sont aussi fous l'un que l'autre. J'arrête tout.
-Moi aussi.
-Mais... Bon, d'accord. Mais ce mystère m'énerve quand même. Et dire que je n'ai rien pu tirer de Luna.
-Eh, ne désespère pas ! Ce n'est que ton premier échec. Et, après tout, il est fort compréhensible. Si ça se trouve, elle a déjà oublié tous ses comportements depuis le début de l'année. Tu sais, elle n'a pas vraiment toute sa tête.
-Oui... On verra bien demain... Si elle ne se lève pas aux aurores, et si elle agit comme les ans passés, c'est que nous avons perdu notre temps avec une autre de ses bizarreries...
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Harry sentit sa sphère de protection se perturber. Mais ce n'était pas une boule. Il réfléchit trop, et se retrouva foudroyé. La boule était apparue en dehors de sa sphère de surveillance. D'un geste rageur, il élimina la boule.
Ca y est. Maintenant, ça se corse vraiment... Il faut vraiment que je réagisse à la vitesse de l'éclaire. Au sens propre du terme... Mais je n'aurais jamais le temps de lancer un sort. Il faut donc que j'esquive...Harry se replongea dans son livre, quelque peu énervé de s'être fait encore toucher.
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Albus Dumbledore rentra dans son bureau après un bref passage à la cuisine. Il était encore en train de grignoter une tablette de chocolat, quand il vit qu'il avait une lettre sur son bureau. Les seules lettres qui lui parvenaient directement (sans passer par les hiboux) étaient de ses meilleurs amis, et les plus importantes.
D'un coup d'œil, il sut de qui venait la lettre : Albert Kiral, le général en chef des aurors.
Très cher maître. IDIOT ! Il m'énerve ! combien de fois faudra-t il lui dire que je ne suis plus son maître, mais son AMI !
Je vous écris pour vous annoncer une très bonne nouvelle : les rangs de Voldemort se sont grossis de dix nouvelles personnes. Elles sont aussi en formation sous les ordres du commandant Waren, en qui j'ai toute ma confiance.
Vous comprendrez que malheureusement, vous ne pourrez pas avoir toutes les informations nécessaires, mais vous serez informés des lieux et heures précis des attaques de Nos mangemorts.
Ainsi, ils pourront officier en toute sécurité, et ne seront pas dérangés par une riposte trop active. Ou, du moins, pas avant qu'ils aient accompli « au mieux » leur mission.
Albert Kiral.
Dumbledore sourit : Voldemort devenait imprudent, et ne marquait plus ses nouvelles recrues. Cela venait confirmer ses conclusions : il préparait des troupes pour une attaque de grande envergure... Ou il n'hésiterait pas à sacrifier de la chair à canon.
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Les lettres de feu se réorganisèrent :
« Draco Malfoy »
Le jeune serpentard se tenait devant Luna, dont la surprise n'avait pas duré assez pour changer son expression :
-Eh... Mais tu n'es pas mal non plus en blond... Tu peux me remontrer la version brune, pour comparer plus attentivement ?
-C'est tout ?
-Comment çà ? Ah, non, si tu veux parler de ça... rassure-toi. Ton expression est toujours aussi impayable.
Après une brève exclamation, Draco prit un masque d'indifférence totale longuement appris. Cela fit taire les éclats de rire de Luna :
-Beuh, tu triches, tu n'es plus drôle comme ça...
-Je n'ai pas l'habitude d'être drôle. Draco avait répondu avec toute la froideur et le mépris dont il était capable.
Luna reparti à rigoler :
-Oh, le beau parfait petit Malfoy ! Qu'il est mignon...
-Mais c'est pas vrai ! Qu'est ce qu'il te faut, enfin, pour que tu comprennes ! (Draco avait abandonné son « masque ») Je vous ai menti ! « Marc » n'existe pas. Je suis le méchant...
-... Luna souriait.
-Mais c'est pas vrai ! Qu'est ce qu'il te faut !
-Apparemment, tu as été satisfait par ma réaction. J'ai encore toute ma tête.
-Tu aurais du au moins me demander pourquoi j'avais joué la comédie ! Ou hurler. Ou être... je ne sais pas, moi, n'être qu'un peu étonnée.
-Ben... Oui, j'ai été étonnée.
Draco la regardait sans comprendre.
-Tu sais, j'ai beaucoup aimé les livres de bonne tenue mondaine quand j'étais petite. J'ai soigneusement étudié toutes les expressions.
Son visage changea alors : triste, joyeux, faché, dédaigneux, froissé, moqueur sans l'être trop...
-Mais mon préféré, c'est sûrement celui-là : Luna prit son air réveur qu'elle arborait le plus souvent.
-Alors là... Je dois dire que je suis étonné.
-Tu sais. Tu ne le montres pas non plus.
Draco sourit.
-Tiens. Je n'avais jamais vu un Malfoy faire cette tête là... C'est super craquant !
-Mais tu m'énerve, à la fin. Pourquoi tu dis que je suis « craquant ».
-Ben... parce que je t'aime ?
-Oui, bon, et pourquoi ? Je peux savoir ? Maintenant que tu me connais, je n'ai plus aucun intéret.
-Ben... si. Je ne peux pas non plus dire que je te connais, puisque je n'ai pas parlé à Draco très longtemps en six années. Je n'en connais que les masques, l'extérieur. Et en plus, tu as changé, alors... tu vois.
-Qu'est ce qui te fais dire que j'ai changé ?
-Et bien... Le Draco que tout le monde connaît n'aurait jamais hésité à modifier la mémoire de personne s'il se trouvait embêté, n'est-ce pas ? Et puis... Je ne vois plus aussi souvent cet air de « dégoût » face aux « sang de bourbes ».
-Tu es trop intelligente.
-Tu sais, il parait que c'est un des nombreux défauts de Serdaigle.
-Au moins, tu sais aussi t'amuser.
-Toi, tu n'as pas l'air, si tu veux, je t'explique comment faire penser aux gens que leur interlocuteur a subi de graves lésions au cerveau.
-Non, merci. Puisque tu as compris que j'ai « changé « , tu as sûrement compris ce que ça impliquait.
-Ah, oui... Les Autres. Malfoy le sang pur qui prendra la succession de son père... Tu veux garder ta façade pour ça ?
-Oui, et aussi à cause d'une autre chose... Draco était mortellement sérieux.
-Voldemort ? L'autre débile ? Ne me dis pas que tu t'en fais pour ça ?
-SI.
-Ah. Bon. Mais tu sais... Tu vas être majeur, tu pourras donc faire tous les choix que tu veux... ou presque. Ton père ne pourra jamais rien faire sans souiller encore plus le nom des Malfoy.
-Tu es Vraiment, mais VRAIMENT trop intelligente.
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(1) Petite référence à Astérix Légionnaire.
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Bon, je suis désolé de ne pas avoir posté dimanche, et de ne pas avoir prévenu, mais je n'ai pas eut de connection internet jusqu'à auourd'hui... Voilà quand même le chapitre que j'avais écrit.
Merci à mes trois reviewers.
stupefix
"Marc, ce serait pas la m personne que Drago, par pur hasard?"
Mais Qu'est ce qui a put te faire penser une chose pareille ? (Faut il que je réponde, ou n'était-ce qu'un question réthorique ? )
Merci pour ta review.
"ca fait longtemps que nous n'avons pas eu de nouvelle de Neville, pourquoi ? "
PARCE QUE ! (eh zut... mais ya trop de persos dans cette histoire. écoute, je vais voire ce que je peux faire, mais je ne promet rien, d'accord ?)
satyaC'est vraiment chic de bien vouloir attendre et de reviwer. MERCI
