Chapitre 14 : Huit mois plus tard (1)

Harry se prit la tête à deux mains, lâchant la fourchette qu'il tenait, et il vit qu'une fantastique armée avançait sur Poudlard. Cent centuries de soldats en uniformes blancs marchaient au pas, entourées d'un cordon d'hommes en cape noire. Ensuite trois silhouettes géantes surplombaient cette force d'attaque. Puis le plus terrible venait. Une vingtaine de serpents de dix mètres de long entourait un trône sombre qui glissait sur le sol. Au dessus planaient des silhouettes noires déchirées de flammes, enfin, une arrière
garde d'effroi était composée de tout ce que le monde comportait de détraqueurs. Un millier de formes rousses attendaient avec impatience le festin que leur allié leur avait promis.

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Dumbledore attendait avec inquiétude l'arrivée de son ennemi. Il avait été contacté quelques heures auparavant.

-Albus ? Vous allez subir une attaque dans quelques heures. Cinq tout au plus. Mais je ne peux pas arriver tout de suite... Tenez bon. Dans cinq jours, regardez à l'ouest.

Cela lui avait donné à penser : Albus... Apparemment, il m'a pardonné... Ouf. C'est un grand soulagement... Mais il ne m'a pas dit quelle force nous attaquait, ni d'où... enfin, Poudlard pourra se défendre. Mais Harry ne paraissait pas sûr. Mieux vaut demander le plus d'aide possible.

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Le général en chef des aurors était embêté. Dumbledore venait de lui demander de sonner l'alerte générale : une attaque sur Poudlard. La théorie prévoyait ce cas là, même si la pratique n'avait jamais aboutit à un pareil état de guerre. De plus, aucune source réputée « sûre » n'avait confirmée ce fait, et il ne pouvait pas non plus envoyer tous les aurors comme ça. En même temps, si l'attaque était imminente, il devait réagir vite. Très vite même, car Poudlard avait un avantage et un inconvénient : nul ne pouvait y transplaner.

Kiral n'avait qu'une équipe en marge du gouvernement qu'il pouvait envoyer où bon lui semblerait. Il activa le collier correspondant au comandant
Sherborne.

-Les gars, on doit y aller, maintenant !

Une partie du cordon d'homme en noir disparut. Laissant Voldemort très surpris, et très en colère, promettant de se venger. Il n'avait pas été assez attentif et Potter avait réussi à percer ses pensées. L'alerte avait été donnée, et, pire que tout, ses meilleures recrues s'avéraient être des traîtres. Et il ne supportait pas avoir été bluffé un an durant.

Les aurors, à peine arrivés au quartier général, se virent envoyés à Poudlard, pour sa protection. En plus, l'équipe de renfort avait été mobilisée. Cela faisait une trentaine d'aurors, malgré les précisions de l'équipe de Sherborne sur les forces des Ténèbres. Cette équipe se sentait très mal. Ils étaient en claire infériorité, et ils ne pourraient pas avoir assez de renfort. Même si tous les aurors venaient, à l'extérieur de Poudlard, ce serait un massacre pur et simple.

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Ti'Fall vit arriver un Harry assez pressé. Il sut ce qui c'était passé :
Harry avait découvert son pouvoir caché et une très bonne raison pour devoir s'en servir.

-Maître ?
-NON !
-Pardon. Ti'Fall, j'ai besoin d'aide.
-Je m'en doute. Quelle est la raison pour que tu veuilles que je t'apprenne cela ?
-Voldemort à levé une armée de dix mille squelettes.
-Dix milles ? (Ti'Fall paraissait catastrophé.) Tu aurais en effet besoin de la nécromancie pour t'aider, mais tu ne pourras jamais l'apprendre à temps.
-J'ai cinq jours.
-Alors ça va être juste. Que sais tu des squelettes ?
-D'après les souvenirs de Voldemort, ils sont invulnérables à toute magie.
-C'est vrai, seules les attaques physiques peuvent avoir un quelconque effet. Mais tu n'auras jamais le pouvoir de contrer tant de squelettes. Tu pourras apprendre à en lever un, c'est tout. Sans compter qu'il faut que tu en trouves un.
-Il n'y a pas de limite à la taille du squelette, non ?

Alors, le visage de Ti'Fall s'éclaira, et le vieil elfe sourit.

-Très bien, mettons nous vite au travail, viens par là, j'ai déjà tout préparé pour un moment comme ça. Tous les squelettes se ressemblent… Tu commenceras par un squelette humain. Le classique, quoi. Pendant que tu t'entraîneras, je chercherai un squelette qui te convienne. Voici les bases.

Le vieil elfe donna un parchemin à Harry, qui se pencha sur la première formule, et sa description.

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Dumbledore grimaça un peu devant les effectifs réduit des aurors envoyés par le ministère. Il convoqua donc tous les élèves dans la cour intérieure du château. Il lancerait un premier sort qui ralentirait forcément Voldemort, mais qui le fatiguerait beaucoup, il allait ensuite laisser les elfes faire un bouclier… Cela allait devoir suffire. Ou du moins, retenir Voldemort assez longtemps pour qu'il puisse avoir le temps de se reposer.

D'un coup de baguette magique, il fit venir une trentaine de tables dans la cour intérieure, et les métamorphosa en quelque chose que les élèves d'origine moldue reconnurent tout de suite : une catapulte géante.

Rangeant sa baguette, Dumbledore commença une invocation, bougeant ses mains devant lui comme aucun autre sorcier n'était connu pour savoir le faire.
Une petite boule violette apparu dans la cuillère de la catapulte.

Dumbledore chancela un moment, puis se reprit : Il expliqua à tous les élèves qu'ils allaient être attaqués, et qu'il leur demandait une première participation : lancer tous les sorts mineurs sur la boule qu'il venait de
faire. Ensuite, il les prévint que les élèves de six et septième année voulant participer à la défense du château pourraient le faire en cas d'extrême urgence. Les autres allaient devoir rester dans leurs dortoirs respectifs, et n'en sortir sous aucun prétexte.

L'énergie qu'il dégageait en parlant disparut, et il sembla plus fatigué que jamais. Il demanda aux professeurs présents d'encadrer les élèves avant de les raccompagner dans leurs dortoirs, puis il se dirigea vers le château, pour organiser le reste de la défense.

Quatre heures plus tard, les professeurs réveillèrent Dumbledore. L'armée de Voldemort était visible au loin. Dumbledore descendit voir la catapulte.
La petite balle violette faisait maintenant cinq mètres de diamètre. Le directeur eut un petit sourire, et regarda par magie en direction de l'armée de Voldemort.

La présence d'une telle force le surprit un instant, puis il visa les mangemorts, et actionna la catapulte.
Immédiatement après que le projectile ait quitté Poudlard, un bouclier se déploya, et engloba le château ainsi qu'un bord du lac.

Les mangemorts ne s'attendaient pas à une contre attaque aussi rapide,
c'est pourquoi il n'y en eut qu'une dizaine pour lancer des « rejectio », qui n'eurent pour effet que de faire grandir l'énorme boule magique.

Celle-ci s'écrasa sur l'armée de Voldemort, mais aucun effet apparent ne se passa. Alors, Voldemort comprit.

Il sortit sa baguette, et la pointa en direction du bouclier de Poudlard :
-Avada Kedavra.

Un bouquet de fleurs sortit de l'extrémité de sa baguette. Rageusement, il ordonna alors à ses mangemorts de jeter des sorts jusqu'à ce que leurs baguettes leur répondent parfaitement.

Les sorts que jetèrent cet après midi là les mangemorts furent tous les sorts produits par les élèves et habitants du château.

L'armée de Voldemort était à présent arrêtée par un mur invisible, et Voldemort, bien que sachant très bien que ses squelettes pouvaient traverser le bouclier magique, ne les envoya pas sans la protection magique qu'offrait ses mangemorts.

Il ordonna donc une pose durant la nuit. Il perdait du temps, et n'aimait pas cela, mais ses mangemorts auraient besoin de toute leur puissance magique qu'ils avaient perdue durant l'après midi.

Au réveil, les armées de Voldemort entouraient Poudlard. Mais elles étaient toujours bloquées par le bouclier maintenu par les elfes de maison.
Après une petite évaluation de la puissance du bouclier, Voldemort en vint vite à la conclusion qu'il lui faudrait énormément de puissance pour l'abattre. Il commença donc une petite invocation.
Devant lui se dressait maintenant un pentagrame violet.

Le pentacle violet faisait approximativement un mètre de large, et les mangemorts commencèrent à l'attaquer avec tous les sorts de destruction qu'ils connaissaient, ce qui voulait dire un nombre certain.

Voldemort ne semblait pourtant pas satisfait par la puissance accumulée, et il demanda à ses mangemorts de se relayer quarante huit heures durant avant
d'être satisfait.

Durant ces quarante huit heures, à Poudlard, les aurors avaient été désignés meilleurs cuisiniers. Car les elfes, occupés à maintenir le bouclier, ne pouvaient préparer les repas comme à leur habitude. Les Professeurs, quant à eux, n'avaient pas reçu d'aussi bons résultats car si les poisons n'ont aucun secret pour vous, de même que leurs contre poisons, il n'est pas forcement logique que vous sachiez faire la cuisine correctement. Si vous savez faire faire des ballets aux ananas, il faut aussi savoir les préparer. Quand à métamorphoser les pierres en pains... Le goût n'est pas souvent au rendez-vous.

Les aurors, quant à eux, sont souvent envoyés dans des missions où la survie sans cuisiniers est nécessaire. Leur cuisine, sans être du grand art, nourrissait donc convenablement les occupants du château.

Ainsi donc, après deux jours de charge, Voldemort était content de la puissance qu'il avait accumulée. Une puissance suffisante pour terrasser le bouclier qui osait se dresser devant lui. Une puissance telle qu'il lui fallait toute sa magie et compréhension du sortilège pour la maîtriser. Mais, il réussit, et un sort d'une éblouissante lumière violette frappa le dôme invisible qui protégeait Poudlard, le faisant résonner en sol dièse.
Cependant, le Seigneur des ténèbres avait négligé quelques petites choses. Tout d'abord, faire se rencontrer de si grandes quantités de magies peut s'avérer un coup de poker. Ensuite, les elfes sont très bons en bouclier, et surtout, très déterminés à protéger Poudlard.

C'est ainsi que, alors que les habitants du château se bouchaient les oreilles, Cent elfes gisaient inconscient sur le sol des cuisines de Poudlard, lieu où ils pouvaient au mieux se concentrer sur leur magie.

Mais, à l'extérieur, Voldemort enrageait. Son sort avait apparemment réussi à battre les elfes, mais le bouclier avait résisté. Ou plutôt, la magie du bouclier s'était cristallisée sous la pression de son sortilège. Le problème qui se dressait maintenant devant lui était un dôme blanc bleuté, tout aussi solide que le bouclier précédent.

Il lança donc rageusement encore une fois l'incantation permettant de créer
le pentagrame collecteur d'énergie, et ordonna à ses serviteurs de l'attaquer. Pas un n'émit la moindre remarque, et tous sentaient qu'il valait mieux se taire, tout juste parler pour jeter les sorts commandés. Le Maître était dans un tel état de fureur qu'il n'accepterait sûrement pas une simple remarque, ni même une simple parole qu'il pourrait prendre pour une remarque.

Après deux nouveaux jours de charge, le sort était prêt. Cette fois ci, le globe ne résista pas, et il vola en éclat, une pluie de cristaux retombants
sur Poudlard.

Dans le château, tous les élèves entendirent l'appel de leur directeur : pour ceux qui le souhaitaient, le moment était venu de défendre le château.

Une vingtaine d'élèves se portèrent volontaires, et rejoignirent les professeurs et les aurors sur les remparts.
Il y avait donc maintenant une soixantaine de défenseurs… Rien qui ne puisse durer pendant bien longtemps. Mais Voldemort ne semblait pas redouter quoi que ce soit. Il prenait son temps…
Il commença par envoyer les détraqueurs, contre qui la quarantaine de patronus produits était bien insuffisante. Le moral des troupes de Poudlard
chutait donc horriblement.

Rogue, aux côtés de Draco, craignait aussi à tout moment que sa trahison se révèle, et qu'il attaque le directeur dans le dos. De son côté, l'élève pensait strictement la même chose de son professeur.

Après une heure éprouvante, les détraqueurs se replièrent, et Voldemort envoya une partie de son armée contourner Poudlard : les trois géants et la horde de quintapeds allaient prendre Poudlard en étau.
Les aurors de renfort durent aller protéger le côté nord, alors que le directeur, les élèves, et les professeurs restaient au sud, face au gros de l'armée de Voldemort(2).

La pluie de sortilège des défenseurs ne pouvait pas durer bien longtemps, et c'était ce que Voldemort voulait : épuiser les défenseurs pour ne mener qu'un seul et unique carnage. Le soir tombait… Il attendrait le matin pour la curée. En attendant, les détraqueurs allaient pouvoir continuer leur travail de sape durant la nuit.
Aucune résistance ne serait alors là au matin, et même Harry, qui devait s'être réfugié dans les murailles du château, tomberait devant lui.

La nuit passée sur le château fut horrible, les patronus des professeurs ne suffisant pas totalement face aux trois cent détraqueurs. Alors que le soleil se levait, ceux ci se retirèrent, pour laisser la place à leur maître. L'armée de Voldemort se mit en branle.
Voyant les premières lueurs de l'aube, Dumbledore sourit : il avait gagné.
Cinq jours avaient passés. Cinq jours horribles. Il fallait maintenant compter sur Harry…

Le directeur se dressa fièrement sur les remparts, et regarda à l'ouest.
Au dessus de la forêt interdite s'élevait un nuage de plus en plus sombre et de plus en plus gros. Eclairé par le levé de soleil, la lumière était une lumière d'apocalypse. Dans un roulement de tonnerre, le nuage se déchira, laissant apparaître un cavalier.

Le seigneur des ténèbres regardait aussi ce spectacle, et fut tout aussi surpris que le directeur par le cavalier. Monté sur un cheval blanc qui galopait dans les airs, une silhouette anthropomorphe était habillée d'une cape sombre qui flottait, malgré l'absence de toute brise.

Alors qu'elle était à mis chemin, et que Voldemort pouvait commencer à deviner deux lueurs d'un bleu intense sous la capuche, un bras saisit quelque chose dans son dos, et le monta en un éclair.

Le cavalier avait survolé l'armée de Voldemort pour se positionner en face de leurs chefs. Celui-ci pouvait à présent voir le sourire de la Mort. Dans un ultime espoir, il parvint à bégayer une phrase :

-Qui… Qui êtes vous ?
La mâchoire osseuse bougea, donna la réponse d'une voix d'outre tombe, chaque lettre pesant plus que la normale :
-TON PIRE CAUCHEMAR.

La faux, dont la lame était bleutée, s'abaissa vers la tête de Voldemort, dont la face avait prit une expression de terreur absolue.

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(1) Oui, l'entraînement commençait à bien faire, alors je passe tout de suite à la fin… D'autant plus que j'ai déjà lu (et apprécié) le tome 6
(2) Le gros étant constitué de Voldemort, même s'il est maigre.

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Merci à tous mes reviewers.

magali Tiens, Bonjours, voici ma correctrice ! Ah, mais oui, cela fait maintenant une éternité que je n'ai pas écrit…. Fichus concours. Bon, je me remet tout de suite au boulot.

Thealie « Ca devient lassant tous ces entrainement, non ? » Ouaip. C'est pour ça que j'ai passé 8 mois.
Merci pour ta review.
A+

Raffi Oh, soit un peu plus poli. Ce n'est pas grave si tu as oublié quelques chapitre. En tout cas, merci du compliment.
Donc, merci pour ces 76 reviews.
En effet, cette idée de multireviews n'est pas si mal. Merci beaucoup.

Harry plotteur Merci pour ton compliment.

Pour les personnes qui parlent, c'est mon plus grand défaut… ! Voici la suite, après une trop grande pause.

LoiK Salut, Si tu veux connaître toutes les fictions d'un auteur, il faut aller voir sa page, en cliquant sur son nom. Mais je n'ai écrit que deux fics, et un premier essai minable.
Merci pour tes compliments.

underphoenix Bon, d'accord, je suis peut être un peu en retard… Désolé !