Bon, pitit mot rapide de ma part de peur de me faire lapider pour ce monstrueux retard. Je vous présente mes plus plates excuses mais on va dire que j'ai consacré plus de temps à mon autre fic et j'ai un peu (beaucoup ?) négligé Realizations. J'en suis désolée. Bref, voilà le nouveau chapitre tout nouveau tout beau. J'espère qu'il vous plaira. Je vais essayer de mettre moins de temps à vous poster le suivant (en même temps, ça sera pas dur de faire plus rapide).

Un merci spécial à mes harceleuses de msn grâce à qui vous avez ce chapitre et qui m'ont bienpoussé pourque jebouge monQet qui ont pratiqué un exorcisme du Démon Flemme sur ma petite personne: donc merci Théalie, Nymphe, Emma et ma crevette. Voilà, ça s'est fait.

RAR :

Onarluca : Merci beaucoup pour ta review et je te rassure tout de suite, il ne s'agit en aucun cas d'un futur hg/hp. Je suis aussi allergique à ce couple là. Hermione va avec Ron et Harry avec Draco et les moutons seront bien gardés. Mdr. Bizouilles.

Le Saut de l'Ange : T'abandonnes jamais toi ! Il n'y aura PAS de Hermione/Harry où alors je me pends à mon fidèle bonzaï…Non mais. Sinon, merci pout ta review ! Bizouilles grande et à plus sur msn.

La Folleuh : Yatta crevette ! Non ce n'est pas un Harry/Hermione (pour la troisième fois…lol !). Merci pour tes encouragements et à plus sur msn. Bizouilles.

Mushu : Merci pour tes deux reviews et comme je l'ai dit dans ma note d'auteur, non, je n'abandonne cette trad. Pas de souci. Je mettrai le temps qu'il faut mais je la finirai. En tout cas, je suis bien contente que ça t'ait plu. Bizouilles.

Adeline : Merci beaucoup pour ta review et j'avoue que le chapitre 8 était un de mes préférés. J'adore quand Harry se fait relooké. Héhé ! Bizouilles

Thealie : Arf, c'est pas moi qui suis exceptionnelle mais Wish…moi je me contente de traduire sa super histoire. ;-). Et non, Wish ne vas pas mettre Harry avec Hermione, du moins pas aux dernières nouvelles. Bizouilles ptite puce

Nymphodora Tonks : Merci beaucoup pour ta review ! J'espère que la suite te plaira. Bizouilles ma tite nymphe.

The-insane-demon : Merci pour ta review copine Eidole ! Voilà (enfin ?) la suite. Bizouilles.

Egwene Al'Vere : Wahou ! J'irai pas jusqu'à dire que ma trad est parfaite mais je fais de mon mieux armée de mon fidèle Gildas (c'est le nom de mon dico…faut pas chercher à comprendre !). La VO fait actuellement 31 chapitres et Wish est en train de nous pondre le 32e ! Voilou ! Merci pour ta review. Bizouilles.

Neyarchess : Salut toi ! Tout d'abord, je te présente toutes mes excuses pour cet immonde retard…Me frappe pas par pitiééééééééé ! lol. Oui, je vois ce que tu veux dire quand tu dis Harry sans ses yeux verts c'est bizarre…Mais bon, faut ce qui faut hein ! lol. Mais c'est du provisoire. Juste le temps des vacances je pense. Merci beaucoup pour ta review. Bizouilles !

Gaïa666 : Heu…j'espère que tu as dormi et que tu as mangé autre chose que des haricots verts (yeurk) depuis que j'ai posté le chapitre 8. Sinon, je préfère pas imaginer dans quel état tu dois être en ce moment. Mdr. Bref, merci pour ta review. Bizouilles.

Nefra : Voilà la suite et merci beaucoup pour ta review. Bizouilles.


Chapitre 9 – Plans en préparation
Mercredi 12 Juillet 1995

La vieille demeure des Riddle se tenait sur une colline dominant le village de Little Hangleton, avec toute la grâce et la chaleur d'un vautour affamé. Cinquante ans plus tôt, c'était un grand manoir, résidence de Mr et Mrs Riddle et de leur fils, Tom. Désormais, ce n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été avec ses fenêtres cassées, ses tuiles manquantes et le lierre qui s'étendait partout dans les jardins et sur les murs.

Les Riddle n'avaient jamais été très populaires auprès des autres habitants de Little Hangleton. Ils étaient snobs, très conscients de leur classe sociale et restaient entre eux la plupart du temps, mais, en dépit de tout cela, leur histoire, ou du moins certaines parties, étaient bien connues. C'était un des éléments préférés du folklore local, connu de tous, et la légende avait grandi à chaque fois qu'elle était racontée. Et après tout, c'était une saga particulièrement prenante avec tous les éléments qui font les bonnes histoires : amour, tragédie, trahison, mystère et morts inexpliquées.

Tout le monde s'entendait pour dire que les Riddle n'étaient pas des plus amicaux. Tous les trois n'avaient aucune patience pour les choses ou les personnes qui sortaient un tant soit peu de l'ordinaire et ils se considéraient comme supérieurs par rapport aux autres villageois. Les parents étaient horriblement snobs et Tom l'était encoreplussi c'est possible. Tous à Little Hangleton avaient toujours supposé qu'il finirait par faire un mariage arrangé avec une des filles les mieux dotées de Great Hangleton. Cela avait été donc une énorme surprise pour les habitants quand, une fois devenu adulte, Tom commença à fréquenter une fille du village. Même dans leurs rêves les plus fous, les villageois n'auraient jamais pensé que Tom tomberait amoureux d'une des leurs…ou que ses parents toléreraient une telle relation.

Mais malheureusement, toute cette histoire finit par mal tourner. Les habitants de Little Hangleton avaient été déçus mais pas vraiment surpris quand Tom cessa brutalement toute relation avec sa jeune fiancée et alla jusqu'à refuser de reconnaître son existence. Ses parents n'avaient jamaistoléraient cette fillede toute façon. Humiliée et le cœur brisé, elle avait finalement quitté Little Hangleton et on avait plus jamais entendu parler d'elle.

Les causes de cette rupture étaient largementsuffisantes pour alimenter les ragots. Même après presque 70 ans, les gens se demandaient pourquoi Tom Riddle l'avait laissé tomber si froidement. Certains pensaient qu'elle était enceinte. D'autres croyaient que c'était parce que les parents de Tom avaient pression sur lui pour qu'il arrête cette relation. D'autres encore étaient sûrs que c'était parce qu'il en avait assez d'elle, comme un petit garçon pourrait abandonner un vieux jouet pour un autre plus neuf. Dans tous les cas, le blâme retombait toujours sur Tom, jamais sur la fille.Elle étaitquelqu'un de gentil, doux bien qu'un peu étrange parfois. Les villageois ne pensaient pas que c'était elle qui avait rompu et étaient incapable de l'imaginer en train de tromper Tom ou de faire quelque chose qui aurait pu mérité un pareil traitement. Son destin était également un vaste sujet de débat. Quelques pragmatiques songeaient qu'elle avait dû remonter la pente et recommencer une nouvelle vie. Mais ceux qui avaient un penchant plus romantique ou morbide, insistaient sur le fait qu'elle étaient morte en donnant la vie, ou en se suicidant ou encore à cause de son chagrin.

Il y avait cependant quelques graines de vérité dans toutes ces spéculations fantaisistes. La fille était bel et bien enceinte mais ce n'était pas la seule raison de la ruine de son couple. Tom avait en fait coupé tout lien et l'avait violemment rejeté après avoir découvert que c'était une sorcière.

Une des rares fois où un sorcier ou une sorcière pouvaient révéler l'existence de la magie à un moldu était quand ce sorcier ou cette sorcière allait forger un lien familial avec le moldu en question. Le mariage était la circonstance la plus répandue. Les autres concernaient les fiançailles, l'adoption ou le tutorat. La plupart des sorciers attendaient jusqu'à ce qu'ils aient une promesse, légale ou verbale, avant de partager leur secret mais la jeune sorcière quifréquentait Riddle n'avait pas attendu. Ils avaient en fait discuté mariage et elle avait supposé qu'il serait aussi heureux pour l'enfant qu'elle-même.

Malheureusement pour elle, Tom n'avait pas été enchanté par son héritage ou sa grossesse et alla jusqu'à l'accuser d'infidélité. Horrifié et dégoûté, il l'avait abandonné, lui conseillant de se débarrasser de l'enfant, et l'avait laissé porter ce fardeau seule. Sûr du fait qu'il était la victime, Tom était retourné chez ses parents, dans la demeure ancestrale. Elle lui avait caché des choses après tout, et puisqu'elle était une sorcière, elle aurait dû être capable d'empêcher qu'une erreur pareille se produise. Il ne su jamais qu'elle mourut peu de temps après la naissance de son propre fils, vivant juste assez longtemps pour donner au bébé brun et criard le même nom que son père qu'elle aimait toujours malgré tout. Comme la mère semblait être seule au monde, la bonne sage-femme confia le petit Tom Marvolo Riddle aux autorités. Il fut donc placé dans un orphelinat moldu.

Les villageois avaient été privés de tous ces détails et s'étaient donc crées les leurs. Finalement, la folie provoqué par l'histoire d'amour désastreuse de Tom était retombée et d'autres sujets de conversations étaient arrivés. Les habitants étaient généralement d'accord sur le fait que les Riddle, en plus d'être snobs, étaient cruels et sans cœur. Mais ils pensaient déjà ça avant et la vie à Little Hangleton reprit son cours normal.

Les années passèrent…certains parlent de 15 ans, d'autres penchent plus pour 20 ans. Si rien d'autre ne s'était passé, la petite mésaventure de Tom aurait pu être oublié mais toute chance s'envola quand Tom Riddle et ses parents furent retrouvés morts, un matin.

Des murmures apeurés et excités s'étaient répandus dans tout le village mais aucun ne ressentait de vrais remords. Les villageois se sentaient bien plus concernés par la capture d'un quelconque tueur fou en liberté que par les décédés. Frank Bryce, le jardinier des Riddle, fut arrêté et emmené pour interrogatoire, racontant à qui voulait l'entendre qu'il avait vu un étranger, un garçon pâle et brun, la nuit de la mort de la famille. Son histoire ne fut pas vraiment crue mais il n'y avait pas assez de preuves pour accuser Frank. Il avait été relâché et avait continué à vivre dans sa cabane sur la propriété des Riddle jusqu'à sa mort l'été précédent.

Maintenant, les villageois regardaient la vieille maison avec suspicion et refusaient de s'en approcher. Les plus terre-à-terre mettaient en évidence son délabrement mais ceux à l'imagination débordante étaient persuadés qu'elle était maudite, ensorcelée ou hantée. Peut-être était-ce l'esprit vengeur de la malheureuse jeune fille qui se cachait là ?Peut-être était-ce les Riddle eux-mêmes ou Franck Bryce qui erraient entre ces murs ?Les gens commencèrent à éviter de s'approcher de la vieille maison. Même les jeunes garçons du village cessèrent de casser les vitres de la maison ou à se défier les uns les autres à entrer. Les anciens qui se souvenaient du temps où les Riddle étaient morts se voyaient demander de raconter à nouveau leurs histoires. La mort de Frank avait tout fait remonter à la surface, surtout qu'il avait été retrouvé dans la même maison, dans les mêmes conditions que les Riddle 50 ans auparavant. C'était sûrement la chose la plus effrayante. Il n'y avait aucune marque ou blessure sur aucun des corps. Ils semblaient en parfaite santé, excepté leurs regards horrifiés. Etait-il possible de mourir de peur ?


Tom Marvolo Riddle, également connu sous le nom de Lord Voldemort, était assis près de la cheminée de la maison des Riddle, son serpent Nagini à ses côtés et son serviteur, Peter Pettigrew, alias Wortmail, tapi dans l'ombre, dans l'attente d'ordres ou d'instructions.

Voldemort avait décidé que la maison servirait de QG acceptable pour le moment. Il se souvenait de la première fois qu'il était venu ici, la première fois qu'il avait posé les yeux sur l'immonde moldu qui lui servait de père et sur ses grands-parents. Il ne les avait pas tué imméditatement, bien entendu. Il avait voulu son comptant desang pour la mort de sa mère et pourtoutes les misérables années qu'il avait passé à s'ennuyer dans cet horrible orphelinat avant de recevoir sa lettre de Poudlard. Ça lui avait fait du bien de lâcher toute sa fureur…de les entendre hurler et supplier. Il s'était aperçu qu'il aimait être le tortionnaire plutôt que le torturé. Grandir dans cet orphelinat moldu avait été une expérience malheureuse et pitoyable et quand il était arrivé au pouvoir, Voldemort avait décidé que le monde entier devrait payer pour ne pas l'avoir sauvé et protégé. Sa haine pour les moldus et les sangs-de-bourbe en particulier, et tous les sorciers qui les toléraient, ne connaissait aucune limite.

Le Seigneur des Ténèbres renifla avec mépris en observant discrètement Pettigrew du coin de l'œil. L'homme était un couard, un faible aussi bien magiquement que physiquement, mais pour le moment il était nécessaire. Voldemort s'était débrouillé, avec l'aide de Pettigrew, pour se construire un nouveau corps, se servant des os du père, de la chair du serviteur et du sang de l'ennemi. Voldemort aurait aimé voir le visage de Pettigrew quand celui-ci s'était coupé la main et celui de Potter quand son sang avait été ajouté à la potion. Au lieu de ça, il devait se contenter du souvenir des sanglots angoissés de son serviteur et de la douleur et l'horreur du garçon quand il avait réalisé que la protection de sa mère avait était annulé. La cérémonie avait été un succès mais son nouveau corps se fatiguait rapidement. La nuit de sa renaissance et de son petit duel avec Potter lui avait coûté plus qu'il ne l'aurait souhaité. Cela lui avait pris deux bonnes semaines pour récupérer son énergie magique et physique.

Ses Mangemorts n'avaient rien suspecté de son infirmité. Ils s'attendaient à ce qu'il aboie des ordres et étaient habitués à être à ses petits soins. Aucun n'avait fait le moindre commentaire quant à son rôle de "supervisation" au moment où la Maison Riddleavait étéréparée et fortifiée par des barrières, des sorts de protections et des Sortilèges Repousse-Moldus. Il était le Pouvoir Suprême. l'Ultime Mage Noir de l'Histoire Contemporaine. En tant que tel, on ne s'attendait pas à ce qu'il se salisse les mains à accomplir ces tâches ingrates.

Mais il avait tout de même réclamé les services d'un serviteur à plein temps, du moins pour le moment, et bien qu'il soit un pleurnichard incompétent, traître et peureux, Pettigrew avait été le choix le plus logique pour cette tâche. Tout le monde le croyait mort et il n'avait par conséquent aucun emploi, pas de famille ou d'amis qui remarqueraient son abscence (Ndt : so sad…je crois que je vais pleurer °°sourire sadique°°). La bouche de Voldemort se tordit d'un sourire cruel. Sa condition s'améliorait de jour en jour. Une fois qu'il aurait retrouvé toute sa force, il pourrait se débarasser de ce petit parasite s'il en avait envie. Mais pour l'instant, il laisserait l'autre sorcier rester. De plus, Peter Pettigrew détenait les informations qui le mèneraient à Harry Potter. Dès que la Potion de Mémoire de Snape serait terminée, tout se mettrait lentement en place.

Voldemort bouillit un moment de frustration en se rappelant de la manière dont son autre plan minutieusement élaboré avait été déjoué par cette demi-portion. Au départ, il avait voulu se débarasser lui-même de Potter et ce, de manière rapide. Une frappe chirurgicale et sans bavure pour montrer au monde sorcier à quel point il était stupide d'avoir placé tout espoir dans une jeunesse inexpérimentée. Mais désormais, il avait bien l'intention de faire souffrir son ennemi pour se venger de cette humiliation. Oui, il allait planifier une mort bien plus…satisfaisante pour le Sale-Morveux-Qui-Vivait-Juste-Pour-L'Ennuyer.

Il se leva nonchalemment et se tourna vers Wortmail, appréciant la manière dont les yeux de l'homme s'écarquillaient de terreur.

- L'heure de notre réunion est arrivé, sussura Voldemort. Je requiers ton assistance pour convoquer le reste mes fidèle Mangemorts.

Retenant un soupir résigné, Peter mumura un obéissant "Oui, Maître, c'est un honneur de vous servir" et s'approcha du mage noir. Sachant très bien ce que l'autre voulait, il s'agenouilla et tendit son bras gauche, exposant ainsi la Marque des Ténèbres. Dieu que je déteste ça, (Ndt : fallait y penser avant, abruti !) songea Peter en attendant de sentir le toucher glacial et la douleur qui allait suivre imanquablement. Il était sûr que la Marque des Ténèbres fonctionnerait tout aussi bien sans cette brûlure et cette douleur atroce. Un petit avertissement pour les fous téméraires, pour leur rappeler que le Seigneur des Ténèbres les avait à l'œil et qu'une quelconque désobéissance ne serait en aucun cas tolérée.

- Mangemorts, répondez à mon appel ! psalmodia Voldemort en posant sa main sur le bras gauche de Pettigrew alors que sa magie activait la Marque des Ténèbres.

Peter grimaça et cria quand le tatouage se mit à brûler sous le toucher de son maître. Les barrières anti-transplanage s'abaissèrent pour permettre l'entrée. Pendant quelques minutes, rien ne se passa, puis des sorciers et sorcières vêtus des robes noires et des cagoules de Mangemort commençèrent à arriver. Avec l'aisance de la pratique, ils formèrent un demi-cercle devant Voldemort, s'agenouillant et inclinant leur tête en signe de soumission.

- Bienvenue Mangemorts, dit Voldemort en retirant enfin sa main du bras de Pettigrew pour leur faire face.

Et sans autre préambule, il se tourna vers le Maître des Potions de Poudlard.

- Comment progresse ta potion, Severus ? demanda-t-il, ignorant superbement Pettigrew qui sanglotait tout en caressant son bras avec sa nouvelle main d'argent.

- Les préparations sont presque achevées, Maître, répondit la voix de Snape. La potion sera prête à la fin de la semaine.

- Très bien, répondit Voldemort.

Il marmonna un sort et créa un sphère en verre, similiaire à un Rappeltout.

- Utilise ce Portoloin dès que la potion sera terminée et nous pourrons enfin finaliser les plans pour la mort de Harry Potter.

Voldemort tendit le Portoloin à Snape puis sourit cruellement.

- Et fais en sorte de garder un œil sur tes réserves d'ingrédients. Je ne veux plus subir ce genre de désagréments à nouveau. Endoloris ! siffla-t-il en agitant sa baguette vers Snape.

Il le maintint sous le Doloris pendant quelques secondes, en guise d'avertissement. Une fois sûr que son message était passé, il se détourna de Snape et appela séchement :

- Malfoy !

- Oui, mon seigneur ?

- Que se passe-t-il au Ministère ?

- Le Ministère nie toujours votre résurrection, mon seigneur, reporta Lucius Malfoy. Arthur Weasley et Amos Diggory ont fouiné un peu partout et ils essayent de gagner des alliés pour Dumbledore mais la plupart refuse de s'opposer à Fudge sans preuve.

Voldemort hocha la tête puis plissa les yeux.

- Qu'a-t-on dit du Tournoi des Trois Sorciers ?

- Il n'y a eu qu'un petit article, Maître. Harry Potter a été désigné comme vainqueur, pas plus. La majorité des détails ont été étouffés.

- Le garçon qui est mort n'a pas été mentionné ? Pas du tout ? pressa Voldemort avant d'éclater d'un rire cruel quand Malfoy secoua la tête. Excellent ! Le Ministère de la Magie fait tout le travail pour nous.

Il se frotta les mains, une lueur de joie malsaine dans les yeux.

- Mais, maître, tenta un Mangemort. Ne voulez-vous pas que le monde soit au courant de votre retour triomphal ? N'allons-nous pas continuer le noble travail de Serpentard ?

- Patience, Avery. Tu pourras torturer Moldus et Sangs-de-Bourbes dans peu de temps, siffla le Seigneur des Ténèbres. Pour le moment, nous allons être discrets de manière à avoir l'effet de surprise quand nous attaquerons.

Il regarda tous ses Mangemorts les uns après les autres.

- Nous serions fous de précipiter les choses.


Samedi 15 Juillet 1995

En fait, je pense que c'est ça que doit vouloir dire l'expression "c'est trop beau pour durer", songea distraitement Harry Potter en remontant le Chemin de Traverse vers le Chaudron Baveur. Plusieurs commerçants remarquèrent son passage et des salutations amicales fusèrent.

- Ca va, Jim ?

- Hey, Jimmy !

- Salut Sparky !

Le Gryffondor sourit et salua d'un geste de la main en passant. Sa situation actuelle était un peu difficile à décrire. Le Chaudron Baveur restait son premier lieu de travail mais, grâce à l'insistance de Tom, il avait commencé à faire des jobs bizarres un peu partout sur le Chemin de Traverse.

Il avait d'abord été un peu nerveux de quitter la sécurité de sa routine nocturne mais Tom avait insisté.

- Ca te fera du bien de sortir un peu, mon gars, avait encouragé l'aubergiste quand Harry avait hésité. Ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu avais tendance à broyer du noir en rodant partout la nuit.

Harry avait été choqué par cette constation. Il ne pensait pas que ce serait si évident. Mais apparement, il n'avait pas été si discret que ça. Pas vraiment. Tom était juste plus fin et plus observateur que la plupart des sorciers et sorcières. Il jouait son rôle de "vieil homme sans défense" et de "gentil barman" à la perfection. Harry avait remarqué que pas mal d'autres patrons de pubs autour du Chaudron Baveur avaient des discussions sérieuses et parfois même personnelles avec son boss…juste comme il en avait eu une le dimanche où il était arrivé. Harry eut une petite grimace. Tom était problablement au courant de tous les ragôts sur chaque personne de la communauté sorcière, incluant le Survivant. Heureusement, Tom respectait le "secret professionnel" et dans la plupart des cas, il essayait d'aider du mieux possible les autres à régler leurs problèmes. Harry avait relevé ça quand il avait essayé d'expliquer sa situation à Tom le premier jour.

Pour des raisons inexpliquées, Harry était capable de détecter les personnes en qui il pouvait avoir confiance depuis…et bien, depuis toujours en fait. Il ne le comprenait pas et il ne parvenait pas toujours à cerner les personnes mais au fil des années, il avait appris à se fier à ses intuitions. Tom rentrait définitivement dans sa catégorie des gens dignes de confiance.

Le mur de brique qui séparait le Chaudron Baveur du Chemin de Traverse se dressa devant lui. Harry s'arrêta en dérapant et sortit sa baguette de manière à tapoter les bonnes briques et ouvrir le passage secret. Tout en attendant que les briques se séparent, Harry tourna en rond en prenant quelques grandes inspirations. Il supposait qu'il n'avait pas vraiment besoin de courir tout le long du Chemin de Traverse, mais, aussi stupide que cela paraisse, il adorait la sensation que lui procurait ses nouvelles baskets.

Le problème de la taille mis de côté, les semelles des vieux tennis de Dudley avaient perdu une bonne partie de leur ressort. Bien entendu, son cousin avait dû les écraser bien plus rapidement que la moyenne à cause de son énorme poids mais ce n'était pas la question. Dans un sens, Harry était en quelque sorte ravi des problèmes de poids de Dudley. Dudley Dursley était gros et fort et un sale crétin tyrannique mais il n'avait jamais été ce qu'on pourrait appeler un grand sportif et il n'avait en auncun cas l'énergie nécessaire pour courir vite et loin. Yep. Définitivement le fils de son père. Harry, d'un autre côté, était léger et rapide et il pouvait courir comme le vent ce qui lui donnait un avantage non négligeable. Après tout, ils ne pouvaient pas frapper ce qu'ils ne pouvaient pas attraper.

Le Gryffondor fronça pensivement les sourcils en traversant la cour arrière du Chaudront Baveur, jetant un coup d'oeil en arrière pour être sûr que l'arche se refermait bien derrière lui. Il n'avait pas pensé aux Dursley depuis des jours et il n'avait pas non plus chercher à y penser. Non, il savait ce que ça donnait à chaque fois. Il se battait encore de toutes ses forces pour garder à distance les souvenirs de la Troisième Tâche. Malheureusement, même s'il parvenait à les repousser quand il était éveillé, le labyrinthe, Voldemort qui sortait du chaudron, les yeux gris et vides de Cedric et l'Endoloris revenaient fréquemment hanter ses cauchemars.

Harry trouvait ironique le fait qu'il ait autant de chagrin pour un garçon qu'il connaissait à peine avant l'an dernier, un garçon qu'il considérait comme un rival pour l'affection de Cho Chang alors que la perte de sa dernière famille de sang et de sa maison d'enfance ne lui inspirait que quelques regrets par moment. Après s'être remis du choc initial, il s'était juste dit qu'il aurait souhaité que ça se passe autrement entre eux et c'était tout. Bien sûr, Cedric Diggory était mort et les Dursley étaient juste partis mais quoi ? Il avait quand même fait partie de la famille (du moins la plupart du temps) pendant presque 14 ans ! Devrait-il être plus bouleversé ? Est-ce qu'il s'en fichait ? Harry grimaça un peu en entrant dans la taverne. Il savait très bien que si le professeur Dumbledore avait accédé à sa requête de rester à Poudlard pendant les vacances d'été après sa deuxième année, il n'aurait jamais plus mis un pied à Privet Drive.

Restant près du mur et essayant de ne pas se faire remarquer, Harry contourna le périmiètre de la salle principale et s'esquiva dans la cuisine, attirant l'attention de Tom. L'aubergiste s'occupait alors de quelques clients tardifs pour le petit-déjeuner mais le bar et la salle était quasiement vide. Bien. Il avait besoin de monter à l'étage pour se laver avant de se préparer et servir à manger.

§§

Patches cligna paresseusement des yeux quand Harry pénétra dans sa chambre quelques secondes plus tard. La chatte tachetée était étendue sur son lit, occupée à faire la sieste au soleil. Elle avait débarqué dans sa chambre peu de temps après le départ de Hedwige. Harry était sûr que la chouette lui manquait et qu'elle attendait son retour. Les deux animaux ne s'étaient pas entendu au premier abord mais maintenant, ils semblaient apprécier énormément la compagnie de l'autre. Harry supposait que l'échange de cadavres de souris créait des liens. Si seulement il pouvait les convaincre toutes les deux d'arrêter de lui laisser des "cadeaux". Le garçon secoua la tête avec une exaspération amusé, touché et un peu embarassé par leur générosité extravagante.

La chatte ronronna de contentement et ferma les yeux quand il s'arrêta pour lui gratter les oreilles.

- Elle devrait rentrer bientôt, tu sais, dit-il au chat. Aujourd'hui je pense ou peut-être demain.

Patches le regarda hautainement, d'un air de dire "Je ne vois pas de quoi tu parles" avant de commencer sa toilette.

Comprenant le message, Harry rit légèrement.

- Très bien, stupide animal, fais comme tu veux, dit-il en lui donnant une dernière caresse. Tu es uniquement dans cette chambre parce que la lumière du soleil qui tombe sur ce lit en particulier est clairement la plus chaude et la plus brillante de tout le Chaudron Baveur. C'était complètement idiot de ma part de penser autrement.

Passant dans la salle-de-bains, Harry vérifia rapidement son apparence dans le miroir. Il s'était contenté de ranger les arrivages dans les rayons du Magasin d'Accesoires de Quidditch ce matin donc il n'était pas trop sale. Ce n'était pas comme deux jours auparavant, quand il était retourné au Chaudron Baveur recouvert de boue. L'apothicaire avait un jardin à l'arrière de sa boutique qui lui permettait d'avoir des ingrédients frais quand il faisait chaud. Quand Harry s'était présenté pour travailler, il avait été chargé de désherber le jardin et de récolter quelques ingrédients parmi les plus communs pour remplir les rayons vides. Ce jour-là, il avait été obligé de quitter plus tôt pour avoir le temps de se doucher et de se changer avant de revenir à la cuisine pour le rush du dîner. En dépit de tout cela, il avait gagner quelques-uns dess ingrédients les moins chers dont il avait besoin pour reconstituer son stock pour les Potions et il avait aussi gagné trois livres dont il aurait besoin pour sa cinquième année chez Fleury et Botts. Si ça continuait comme ça, il n'aurait pas de problème pour récupérer ses fournitures scolaires avant le début de l'année.

Scrutant curieusement son reflet dans le miroir, Harry essaya de voir ce qui était si différent chez lui tout en se lavant rapidement. Honnêtement, il n'aurait jamais cru que sa petite ruse aurait fonctionné. Pour lui, le changement n'était pas si visible que ça. Oui, les yeux verts hérités de sa mère étaient désormais cachés derrière des lentilles de contact marrons, oui, grâce à la mère de Hermione, il était habillé correctement, oui, ses cheveux en pétard avaient conservé (pour une fois) la forme que leur avait donné le coiffeur et oui, sa fameuse cicatrice en forme d'éclair était cachée à la vue de tous, mais comment de si petites choses pouvaient provoquer un tel changement ?

Harry toucha la mince bande de tissu noir nouée autour de son front, abasourdi à nouveau par le fait que quelque chose d'aussi simple ait pu fournir un si bon déguisement. Car ça avait été la dernière solution. Tom avait essayait sans succès de placer un Sortilège de Dissimulation sur sa cicatrice. Elle s'était également montré obstinément résistante aux correcteurs généralement utilisés, qu'ils soient moldus ou magiques. Tom avait même fait un saut sur l'Allée des Embrumes pour acheter un pot de l'unique potion correctrice avec une durée de 24h, garantie pour dissimuler n'importe quoi, résistant à l'eau, à la sueur et qui ne part pas tant qu'on ne l'a pas enlevé, une concotion connue sous le nom du Gommeur de Marque.

Le Gommeur de Marque n'était pas exactement illégal mais il avait une réputation douteuse. Il pouvait faire disparaître les tâches de rousseur, les cicatrices, les tâches de naissances, les tatouages et autres problème de peau et était particulièrement populaire auprès des sorciers qui trouvaient ce genre de caractéristiques très problématiques, comme les fugitifs ou encore les Mangemorts. Le commerçant de l'Allée des Embrumes ne fut pas trop surpris ou suscipieux en voyant Tom arriver. Bien qui le Gommeur de Marque soit un excellent produit, beaucoup de magasins refusaient de le vendre, affirmant que ce n'était pas quelque chose qu'un sorcier décent utiliserait. Ceux qui le faisaient, même dans des buts purement cosmétiques, n'en parlaient pas ouvertement. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière d'ailleurs, que Tom venait dans la petite boutique de potions de l'Allée des Embrumes pour acheter un flacon de Gommeur de Marque pour un client anonyme du Chaudron Baveur.

Harry lança au miroir un regard ennuyé tout en se séchant. Le Gommeur de Marque, une fois acheté, devait normalement s'adapter à la couleur de peau et ce n'était pas réversible. La potion avait bel et bien marché, effacant toute trace de cicatrice mais Harry avait fait une violente réaction allergique et ne pouvait supporter la potion plus de quelques heure sous peine de voir de grosses plaques rouges apparaître. C'était juste bon pour les courtes apparitions mais une meilleure solution avait dû être trouvée pour le quotidien.

L'utilisation d'un morceau de tissu était en fait un accident. Harry devait alors effectué un travail particulièrement difficile et physique au Chaudron Baveur le jour après son shopping. Agaçé d'être obligé de s'essuyer le visage toutes les 30 secondes et fatigué par les gouttes de sueur qui ne cessaient de luitomber dans les yeux, l'adolescent avait déchiré le bas du vieux t-shirt moldu qu'il portait et le noua autour de sa tête. Il avait gardé quelques-uns des vêtemens de Dudley (ceux qui était à peu près à sa taille niveau longeur) pour les gros travaux. Quand Tom était venu voir où il en était, il avait immédiatement souri et s'était traité d'idiot pour ne pas y avoir pensé plutôt.

Harryétait donc maintenant en possessiond'un paquet du rayon "Tenues d'entraînements" du Magasin d'Accesoires de Quidditch, contenantune douzaine de bandes de tissus noirs. Similiares aux bandeaux de coton et autres bandanas moldus mais beaucoup plus fins et légers, les bandeaux sorciers étaient extra absorbant et laisser la peau respirer, avec son unique épaisseur de tissu. Ils s'adaptaient également au porteur et s'accochait grâce à une agrafe à l'arrière ce qui faisait qu'il n'y avait aucun risque que le nœud se défasse ou que le bandeau glisse. Harry avait remarquait que le bout de tissu noir s'accordait bien avec ses cheveux, surtout s'il le mettait sous ses mèches rebelles. S'il le portait haut son sur front, juste pour couvrir sa cicatrice, ça ne se voyait pas trop.

Tom lui avait même offert de jeter un sortilège sur le tout pour que personne n'y prête attention mais ça n'avait pas été vraiement nécessaire. Les commerçants qui avait remarqué le nouveau couvre-chef de Harry ne s'en préoccupaient pas plus que ça. "Jim" faisait beaucoup de travaux manuels sur le Chemin de Traverse après tout et le temps était très chaud.

Harry sourit en redescendant les escaliers, vers la cuisine. Tom s'était arrangé pour que quelques-uns de ses collègues viennent au Chaudron Baveur pour rencontre "Jim" le dimanche après-midi, après qu'ils aient fermés. Harry avait répondu aux gentils appels de Tom et était venu à la table où ils étaient tous assis, au bord de la crise de nerfs. Il était sûr quequelqu'un allait s'apercevoir du manège et qu'il le reconnaîtrait en tant que Harry Potter mais, à sa plus grande surprise, aucun ne broncha. Il eu droit à des regards "je-suis-sûr-de-l'avoir-déjà-vu-quelque-part" mais ceux-ci disparurent dès que Tom le présenta fièrement en tant que "Jim Patterson".

La semaine passée n'avait pas été facile. Les propriétaires du Chemin de Traverse avaient été impressionnés par l'état du Chaudron Baveur et voulaient que Harry fasse de même chez eux. Il avait commencé chez Fleury et Bott lundi matin, essayant de mettre un peu d'ordre dans le bazar monstrueux et complètement désorganisé de la remise. Le gérant était connu pour être assez particulier et difficile à satisfaire et c'est pour cela qu'il voulait d'abord "essayer Jim". Mais avant la fin de la journée, ses louanges à l'égard du garçon se répandirent à travers tout le Chemin de Traverse et Harry avait désormais plus de demandes de jobs étranges qu'il ne pouvait en satisfaire.

- Salut Sparky. Tu es juste à l'heure, taquina Tom en lançant à Harry un tablier avant d'éclater de rire en voyant le garçon levait les yeux au ciel et sourire en entendant son surnom nouvellement acquis.

Harry l'avait récupéré il y a quelques jours. Il était occupé à faire briller la vitrine de Florian Fortarôme quand la première cliente de la journée, une petite sorcière âgée du nom de Mrs Talridge était entrée.

Elle avait sourit chaleureusement en voyant le travail de Harry et lui avait tapoté la main.

- Très bon travail, mon chéri, s'était-elle enthousiasmé. La pièceétincelle tout simplement.

Florian, bien entendu, avait songé que c'était la chose la plus drôle qu'il n'ait jamais entendu et avait commencé à apperler Harry "Sparkles"(1) quand il n'y avait aucun client.

Tout l'affaire aurait sûrement été oubliée si "Sparkles" n'avait pas été raccourci en "Sparky" durant la journée. Harry ne souvenait pas de qui l'avait utilisé en premier mais le nom avait été adopté et maintenant il lui collait à la peau.

Harry haussa mentalement les épaules et commença rapidement à préparer et à servir les commandes des clients. Après tout, être surnommé "Sparky" n'était pas si mal que ça. Ça le changeait de "Mon garçon", du "Balafré" ou encore de "Monstruosité anormale et inutile".

Je me demande ce que Sirius en penserait, songea Harry avec petit rire puis il haussa un sourcil en se rapellant de la manière dont les Maraudeurs en étaient venus à trouver leurs surnom. Je me demande si mon surnom irait avec mon animagus si j'en avais un. Ça serait tellement cool…mais quel sorte d'animal irait avec "Sparky" ? Harry réfléchit encore quelques minutes puis s'arrêta net avec un reniflement moqueur. Oh oui. Je vois ça d'ici. Harry Potter la luciole. C'est vraiment une forme très virile. J'aurais jamais dû me poser la question.(Ndt : Ben quoi ? C'est viril les lucioles...mdr !)

Tom sourit, s'arrêtant un moment pour regarder Harry travailler. Il avait eu raison sur deux points. Sortir le garçon et le faire voir du monde sembler le ragaillardire et l'empêchait de broyer du noir et il était rentré de sa sortie à Londres à l'opposé de ce qu'il était en partant. Tom avait eu du mal à y croire. Le garçon replié sur lui-même et habillé n'importe comment qui était parti faire du shopping avait disparu.

Harry avait prouvé qu'il pouvait travailler sans être supervisé mais Tom le suspectait de ruminer ses récentes mésaventures durant ses rondes solitaires, la nuit. Une routine quotidienne qui lui demandait de communiquer avec les autres lui permettait de tenir ses pensées concentrées sur le présent et pas sur le passé…ou le futur. Harry ne se plaignait pas mais les cernes légères sous ses yeux montraient qu'il ne dormait pas si bien que ça. Tom ne l'avait pas interrogé parce qu'il ne savait pas si c'était à cause de cauchemars ou si c'était parce qu'il avait du mal à retrouver son rythme de sommeil normal. Il avait finalement décidé de lui donner un peu de temps avant de lui en parler.

Il était tout de même heureux d'entendre tous les échos positifs et les compliments à propos de son nouvel employé. Harry ne travaillait en "free-lance" que depuis quelques jours mais il s'était déjà forgé unesolide réputation. Le rush du déjeuner se réduisait peu à peu. Bientôt, les clients n'arriveraient plus que par deux ou trois. Tom sourit légèrement alors qu'il se dépêchait de mettre les couverts sur les tables que Harry venait juste de nettoyer. Il n'en pouvait plus d'attendre de voir la tête qu'ils feraient tous quand leur petit manège serait fini et qu'ils découvriraient qui était vraiment "Jim Patterson". Il était tellement absorbé par sa tâche qu'il ne vit pas le hibou de Poudlard voler gracieusement vers lui jusqu'à ce que l'animal lâche une lettre sur la table qu'il était en train de dresser, tournoie un moment autour de la salle et quitte la salle aussi silencieusement qu'il était arrivé.

Tom fronça légèrement les sourcils puis se dirigea vers la cuisine où il trouva Harry en train de placer les assiettes sales dans l'énorme évier tandis que l'éponge et le torchon enchantés lavait et essuyait avec entrain. Tom fit tourner la lettre entre ses mains, perplexe. Il n'avait pas la moindre idée de pourquoi le directeur de Poudlard lui écrivait. Peut-être Harry avait-il mentionné quelque dans sa lettre à Dumbledore. Harry l'avait cherché et lui avait montré un petit nombre d'enveloppes avant d'envoyer Hedwige le vendredi précedent.

Il était à deux doigts d'attirer l'attention de Harry et de lui demander s'il savait quelque chose quand Hedwige entra par la fenêtre ouverte de la cuisine, et planta ses serres dans le t-shirt de l'adolescent.

- Hedwige ! s'écria Harry avec surprise alors que la chouette blanche hululait et battait furieusement des ailes, essayant de le traîner vers les escaliers.

- Hey ! Stop ! T'es devenue folle ?

Tom était partagé entre l'inquiétude et une furieuse envie de rire. L'oiseau était apparement agité par quelque chose mais la tête de Harry n'avait pas de prix ! Prenant finalement pitié du garçon, il se hâta vers Harry et essaya de calmer la chouette.

- Hedwige ! Tout doux ma fille, appela-t-il en espérant la distraire. Ne t'inquiète pas, il va venir avec toi. Arrête ça maintenant ou tu vas déchirer son t-shirt.

Finalement Hedwige se calma et tournoya vers les escaliers en hululant après Harry quand il ne la suivit pas immédiatement.

- Vas-y, dit Tom à un Harry particulièrement confus. On a presque fini ici.

Harry acquiesça et courut après Hedwige. Tom semblait croire que quelque chose n'allait pas mais Hedwige ne semblait pas bouleversée, elle était excitée. Elle attendait à sa porte, occupée à jouer avec Patches qui avait évidemment entendu et s'était empressée de traverser la chattière pour venir la saluer.

Harry secoua la tête et sourit avec amusement en les regardant toutes les deux. Quand il n'ouvrit pas la porte assez vite, Hedwige plongea sur lui et poussa quelques cris perçants qui semblaient dire : Dépêche-toi ! Dépêche-toi ! pour manifester son agitation.

- Okay, okay, dit finalement en ouvrant maladroitement la porte. J'aimerai bien savoir c'est quoi ton problème à la fin…grommela-t-il avant de se figer, fixant, abasourdi, le spectacle qui s'offrait à ses yeux.

Plusieurs lettres étaient empilées surson lits et le hibou de Ron, Coq, piaillait joyeusement en faisant le tour de la pièce mais ce qui accapara toute l'attention de Harry fut la grosse boîte ou plutôt l'oiseau auquel elle était attachée.

- Fumseck ?! souffla-t-il finalement.


(1) Jeu de mot de l'auteur. La VO donne ça : "She had smiled brightly at Harry's work, and reached up to pat his hand. "Very nicely done, dear," she had enthused, "The place just sparkles! " " d'où le fait que Florian surnomme Harry Sparkles puis Sparky. J'ai préféré laissé en VO parce que je me voyais mal appeler Harry "Etincelle". mdr.
Voilou ! Fini ! J'espère que ça vous a plu. Z'avez le droit de me laisser une review ! Bizouilles les gens et à très vite...enfin normalement. Pastapépastapé ! lol.