Note de l'auteur : Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira. Il y aura un peu plus « d'action » dans ce chapitre.

Il était libre, enfin ! Carson avait capitulé et l'avait laissé partir à la condition sine qua none qu'il fasse acte de présence pour que le médecin écossais puisse refaire ses bandages. Après avoir pris une bonne douche et changé de vêtements il décida d'aller voir Rodney. Bien qu'il soit allé le voir lors de sa « convalescence forcée », il sentait comme une barrière entre deux et il voulait absolument la faire tomber.

Pendant ce temps là, le scientifique en question réprimandait encore une fois le pauvre Zelenka. Ce dernier excédé par le comportement de Rodney décida de lui dire ses quatre vérités.

Zelenka : Rodney, ça suffit !

Le ton employé par Radek le fit taire immédiatement.

Zelenka : Nous connaissons tous votre caractère de cochon et les conséquences que cela entraîne pour votre entourage, mais ces derniers jours vous dépassez vraiment les bornes !

La colère était montée aux joues du tchèque. Rodney ne faisait plus un geste, c'était bien la première fois qu'il voyait Zelenka réagir comme ça. Le silence qui avait suivit la tirade de Zelenka fut interrompue par l'ouverture de la porte. Sheppard entra dans le laboratoire et regarda tour à tour les deux scientifiques. Il vit que Zelenka n'était pas dans son état normal.

John : Ahem, je ne savais pas que vous étiez en grande discussion, je repasserai plus tard.

Zelenka : Non, c'est bon major. J'avais fini.

Le scientifique prit son ordinateur portable et sortit en trombe du laboratoire, manquant de percuter Sheppard qui s'écarta juste à temps.

Rodney jeta un coup d'œil au militaire puis se retourna vers son ordinateur. Sheppard s'approcha de lui.

John : Alors ?

Rodney (pianotant sur son ordinateur) : Alors quoi ?

Il était clair qu'il ne voulait pas parler. Sheppard l'interpella mais le scientifique ne répondit pas. John leva les yeux au ciel.

John : Rodney, ouhou ici Atlantis.

Tout en disant cela, il agita une de ses mains devant les yeux de Rodney. Sachant que le major n'allait pas lâcher le morceau, Rodney s'arrêta de pianoter sur son ordinateur et tourna son visage vers John.

Rodney : Nous avons eu un…léger accrochage. Maintenant que vous êtes au courant, vous pourriez me laisser travailler ?

Il s'éloigna du major, prit un rapport et commença à le lire. Quand MacKay faisait cela, John abandonnait la partie, il savait qu'il n'obtiendrait rien de plus de la part du scientifique. Mais il ne ferait pas ça aujourd'hui, il avait besoin d'une réponse et il comptait bien l'avoir.

John : Rodney ?

Ce dernier leva les yeux au ciel.

Rodney : Je vous ai dit ce qu'il s'était pas…

John : Ce n'est pas de ça dont je voudrais parler.

Rodney leva les yeux de son rapport vers le major puis détourna la tête. Il voulait à tout prix éviter de parler de ça.

Rodney : Nous en avons déjà parlé il me semble.

John : Oui, je sais. Mais, j'ai l'impression que…

Rodney : Que quoi ?

John : Qu'il y a comme une barrière entre nous depuis… « l'incident ».

Rodney répéta ces mots dans sa tête. Il aurait tellement aimé lui dire que depuis ce fameux soir, il ne pensait qu'à ça. Et puis, il y avait les rêves. Il avait tout d'abord pensé que c'était du à la fatigue et au stress mais, le rêve réapparaissait presque toutes les nuits à présent. John s'approcha de MacKay.

John : Nous sommes amis Rodney et…

Rodney : John…

Il prononça ce mot comme une supplication. John s'arrêta aussitôt. Il n'avait jamais vu Rodney comme ça. Il s'approcha encore un peu. Ils étaient face à face à présent. Rodney pouvait sentir l'odeur de l'after shave du major. Alors Rodney fit une chose à laquelle le major et lui même ne s'attendaient vraiment pas.

Rodney (en colère) : Eh bien ! Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Depuis ce fameux « incident », comme vous l'appelez, je suis entrain de devenir fou. Je ne pense qu'à ça, je n'arrive même plus à travailler sans y penser et puis ça ne m'obsède pas que pendant la journée non, ce serait trop beau, la nuit aussi j'y repense. Mais disons que durant ce moment là, les choses vont beaucoup plus loin !

MacKay avait dit cela d'une seule traite. Ça y est, il l'avait sa réponse et il ne savait pas quoi en penser. Le discours de Rodney avait eu un impact auquel il ne s'attendait pas et lui fit réaliser quelque chose qu'il avait enfoui en lui depuis de longs mois…

Rodney attendant que le major réponde, s'impatientait. Il pensait que Sheppard réagirait du tac au tac, mais au contraire il semblait prendre son temps. Il ferma les yeux et se donna une gifle virtuellement. C'était bien une des première fois qu'il se rendait compte qu'il avait était stupide. Sheppard devait le prendre pour un fou maintenant qu'il lui avait dit qu'il rêvait de lui. Il savait que le major était attiré par les femmes, qui le lui rendait bien d'ailleurs. A la réflexion, lui aussi était attiré par les femmes c'était du moins ce qu'il croyait avant d'arriver sur Atlantis. Mais en quelques mois, son univers avait complètement changé. Il était passé du stade de scientifique égocentrique à celui de membre d'une équipe d'exploration, il avait appris à travailler en équipe, mais la plus importante des choses qui lui soit arrivée était l'amitié qu'il partageait avec Teyla, Ford et Sheppard. Enfin, ex-amitié avec Sheppard vu ce qu'il venait de se passer. Rodney allait continuer son « introspection intérieure » lorsqu'il sentit une main sur sa joue. Rodney rouvrit les yeux et rencontra ceux du major. Ce dernier lui souriait.

Rodney : Mais…

Sheppard approcha sa tête de celle du scientifique.

John : Tais toi…

Ces mots n'avait été qu'un murmure. John approcha ses lèvres de Rodney. Il hésita quelques instants puis posa ses lèvres sur celle de Rodney. Ce dernier ferma les yeux et posa une de ses mains sur la nuque du major. Il décolla, à grand regret, ses lèvres du major, mais il fallait qu'il sache…

Rodney : Est ce que…

John hocha positivement la tête. Rodney rapprocha le visage du major et l'embrassa. Mais leur baiser était plus sauvage que le premier. Rodney entra sa langue dans la bouche de John. Il commença à jouer avec cette dernière. John était surpris de la teneur du baiser, il n'aurait jamais imaginé que Rodney l'embrasserait avec une telle…ferveur. Mais cela n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire…Ils se séparèrent et John colla son front contre celui du scientifique.

John : Wow…

Rodney recula son visage et regarda le major qui avait ouvert les yeux. Il affichait son sourire supérieur.

Rodney : Je sais…