Note de l'auteur : Petit avertissement, si la relation entre deux hommes vous dégoûte, ne continuez pas votre chemin. Pour les autres bonne lecture.

John : Wow…

Rodney recula son visage et regarda le major qui avait ouvert les yeux. Il affichait son sourire supérieur.

Rodney : Je sais…

Sheppard allait répliquer mais sa radio se mit à grésiller et la voix d'une Elisabeth en furie en sortit.

Elisabeth (par radio) : Major ! Où êtes vous ? Je vous rappelle que nous avons rendez vous !

Sheppard s'écarta de Rodney pour répondre à Elisabeth.

John (par radio) : Oui, je sais. J'ai complètement oublié, une affaire urgente à…

Elisabeth ne lui laissa pas le temps de finir. Elle lui rappela qu'en tant que militaire le plus au gradé il pourrait faire preuve d'un peu plus de professionnalisme. John s'excusa une énième fois et annonça à Elisabeth qu'il serai dans son bureau sous quelques minutes puis il coupa sa radio.

Une affaire urgente…

C'était donc comme ça qu'il le voyait, il allait se venger, et rapidement en plus. Rodney croisa les bras et attendit patiemment que le major finisse sa conversation. Lorsqu'il eut finit il prit la parole.

Rodney : Alors c'est comme ça que tu me considère, comme une « affaire urgente ».

Il insista bien sur les deux derniers mots. Sheppard se tourna, Rodney avait prit un air faussement outragé qui fit sourire Sheppard. Ce dernier s'approcha du scientifique et plaça ses lèvres sur les siennes. Rodney était décontenancé. Le major se recula, se retourna et sortit du laboratoire, mais revint quelques minutes plus tard.

Sheppard : Ce soir, mes quartiers ?

Rodney : Heu…d'accord.

Sheppard lui envoya son sourire qui faisait pâlir presque toutes les femmes du complexe et sortit à nouveau. Rodney regarda la pièce autour de lui. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de ce passer quelques minutes auparavant. Il se repassa la scène et un sourire vint flotter sur ses lèvres.

Décidément, même les rêves les plus fous peuvent se réaliser…

Il fut arrêté dans sa rêverie par Zelenka entrant dans le laboratoire. Rodney reprit ses esprits et alla s'excuser pour sa « conduite » envers ce dernier. Le tchèque n'en revint pas : Rodney MacKay s'excusait ! Il se demandait s'il devait appeler Carson mais finalement se ravisa, après tout, tout le monde pouvait avoir ses sautes d'humeur, même Rodney. Ils remirent au travail même si Rodney avait quelques difficultés de concentration…

Sheppard faisait semblant d'écouter Elisabeth, il avait décroché un quart d'heure auparavant. Il ne cessait de repenser à ce qu'il s'était passé dans le bureau et à ce soir. Il jeta un coup d'œil à sa montre : encore une heure à attendre. Son geste ne passa pas inaperçu aux yeux d'Elisabeth.

Elisabeth : Si ce que je raconte vous ennuie, dîtes le major.

Ce dernier leva la tête vers elle.

John : Non, non, c'est…très intéressant.

Elisabeth : Pouvez vous me dire de quoi je viens de parler ?

John : Heu…

Il essaya de se souvenir des premières minutes de leur conversation mais il n'y avait sans doute pas prêté beaucoup d'attention.

Elisabeth : Je vois. Merci de voir que la sécurité de la Cité vous intéresse à ce point.

John : Je suis désolé Elisabeth, je suis un peu fatigué en ce moment.

Elisabeth le regardait, incrédule.

Elisabeth : J'imagine que vous ne prêterez pas attention au reste non plus, vu l'état de « fatigue » dans lequel vous vous trouvez. Je suggère que l'on remette cette conversation à demain matin, en espérant que vous soyez bien réveillé.

John : Vous pouvez comptez sur moi Elisabeth.

Il se leva, lui envoya son sourire charmeur et sortit de son bureau. Elisabeth leva les yeux au ciel. Ce type allait la rendre folle…

Rodney sortit de son laboratoire. Après avoir effectué une centaine de tests sur divers objets et n'avoir rien trouvé d'intéressant, il avait congédié Zelenka et était sortit. Il décida d'aller faire un brin de toilette. Il arriva devant ses quartiers. Il prit une douche, s'habilla en civil et sortit de ses quartiers. Il arriva devant les quartiers de la personne qui occupait ses pensées. Il allait frapper à la porte mais se retint. Il eut une sensation d'angoisse. Il ne savait pas ce qu'il allait se passer, c'était la première fois qu'il sortait avec un homme, même si actuellement on ne pouvait pas dire qu'ils étaient en couple. Il fut interrompu par la voix de John.

John : Vous allez prendre racine devant ma porte MacKay ?

Rodney : Hum…non, non.

John s'effaça pour laisser entrer le scientifique. Ce dernier regarda la chambre comme s'il ne l'avait jamais vue. Il serrait ses mains l'une contre l'autre pour éviter qu'elles ne tremblent. John le remarqua immédiatement. Il s'approcha de lui et posa une main sur son épaule.

John : Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer.

Rodney se retourna.

Rodney : C'est juste que…c'est inhabituel.

John : Oui, je sais. Moi aussi je ressens ça.

Pour la première fois depuis son arrivée, Rodney sourit.

John : Enfin un sourire sur ce joli minois.

Le scientifique se mit à rougir à ce compliment. Il s'avança, espérant que le militaire n'ait rien remarqué. Il n'était pas très habitué aux compliments.

Rodney : Alors, hum…tu as prévu quoi ?

John s'approcha de son lit sur lequel était posé un paquet.

John : Je suis passé au mess et j'ai « tenté » de trouver quelque chose de mangeable.

Il sortit deux sandwichs au poulet et deux tartes : l'une au citron et l'autre à la fraise.

John : Sandwich au poulet et tarte à la fraise, ça te dit ?

Pour toute réponse Rodney lui sourit. Ils s'installèrent sur le lit et commencèrent à manger. Un silence pesant s'installa entre eux. Rodney, qui parlait tout le temps, ne trouvait rien à dire. Finalement, John se mit à rire nerveusement. Ce rire se transforma vite en fou rire.

Rodney : Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?

John (tentant de reprendre sa respiration) : On…on dirait deux ados…à leur…premier rendez vous…

Rodney tiqua à la mention « rendez vous » et manqua de s'étouffer avec sa tarte. John reprit une attitude sérieuse.

John : Ça va Rodney ?

Rodney (toussant) : Oui oui, ça va. C'est quand tu as dit « rendez vous ».

C'était donc ça…

John : Ecoute, il vaudrait peut être mieux qu'on…

Rodney s'approcha de John.

Rodney : Non, j'ai envie d'être ici c'est juste que…les rendez vous et moi…avec les femmes c'est déjà difficile alors avec les hommes…je te laisse imaginer.

John poussa un léger souffle de soulagement, il n'avait pas envie que le scientifique parte. Il s'approcha de Rodney. Il détailla son visage et arrêta son regard vers ses yeux. Rodney avait de magnifiques yeux bleus.

Le Rodney en question ne savait pas trop quoi faire. Le major le regardait, sans rien faire…il attendait peut être quelque chose…de toute manière, il fallait qu'il fasse quelque chose, ils ne pourraient pas rester éternellement comme ça, et puis il avait envie de goûter à ses lèvres à nouveau. Il ferma les yeux et approcha son visage du sien.

Le signe qu'il attendait arriva enfin, lorsqu'il sentit les lèvres de Rodney sur les siennes. Il posa une de ses mains sur la nuque du scientifique, pour l'approcher encore plus de lui. Leur baiser fut encore plus passionné que le second, la langue de Rodney tournant et retournant avec celle de John. Ce dernier avait du mal à garder des pensées cohérentes. S'il avait été avec une femme, il serait passé à l'action depuis un moment. Mais avec Rodney, tout était différent. Il voulait prendre son temps. Ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux. John posa un baiser sur la bouche de Rodney puis se coucha sur le dos, le regard rivé au plafond.

Rodney observa la major de long en large. Les vêtements n'aidaient guère, mais il pouvait quand même apercevoir les muscles situés sous son t-shirt. Sans vraiment réfléchir, il posa sa main dessus et caressa le torse du major doucement. Tout d'abord hésitantes, ses caresses se firent plus précises…