Disclaimer: Tous les personnages issus du bouquin de LORD OF THE RINGS appartiennent à Tolkien. Les rares éventuels autres sont à moi ;)

Merci pour les reviews :)))))) Ca m'a fait chaud au coeur de savoir que l'histoire vous plaisait :))))

Et je tiens à rassurer Maspalio (copineuh ! :-) ) et d'autres qui doivent penser pareil:
Non, Legolas ne vas pas tomber amoureux d'une princesse elfe ou d'une vierge elfe à sauver d'un sacrifice rituel ou bien d'autres cas similaires de Mary-Sue :p
S'il y a des personnages non-LOTR dans la fic (relativement rares), ils / elles ne seront que de simples figurants destinés à donner la réplique à tel ou tel personnages, afin d'en révéler un peu plus sur les tourments internes des persos de LOTR (par tourment internes, j'entends bien "psychologiques" et non "dérangements intestinaux causés par un trop grand excès d'herbes de hobbit ou de pommes pourries lancées par Aragorn" ;p .

Bon, j'ai un peu cassé l'ambiance avec mes conneries… Allez, on se remet en mode "sérieux et dramatique", là! ;)

DARK IS THE NIGHT FOR HEARTS
CHAPITRE 5 - TENSIONS

Aragorn fixa les attaches des chevaux de manière plus serrées pour le cheval que Pippin et Merry devraient monter. Les Orcs étaient toujours à pied et ils pourraient les rattraper en une journée ou deux s'ils ne perdaient pas leur piste, si visible même en plein nuit. Aragorn redoutait juste qu'ils n'aient passé un cours d'eau entre temps, ce qui rendraient la lecture de leur trace beaucoup plus hasardeuse.

Contre toute logique, il continuait à penser que Legolas était vivant. Il ne pouvait l'expliquer, mais il avait cette certitude en lui. Il sentait aussi qu'il y avait urgence... L'impression que plus le temps passerait plus Legolas se... volatiliserait... Il ne pouvait pas encore expliquer la signification exacte de cette impression, mais il avait le bizarre sentiment que, quoi que cela puisse être, ça avait déjà commencé...

Bien qu'une question lui brûla les lèvres, Pippin n'osait parler à l'héritier d'Isildur; ce dernier avait les mâchoires serrées et le regard sombre. Pippin pensa que Aragorn leur en voulait pour ce qui était arrivé à Legolas, et la culpabilité grandit encore en lui. Il s'approcha doucement de Gimli qui était assis, taciturne à l'écart de ses trois compagnons survivants, le menton appuyé contre le manche de sa hache, scrutant le champ de bataille à la recherche d'un indice, essayant de comprendre.

"Maître Gimli", commença Pippin doucement, ce qui n'empêcha pas Gimli de sursauter, arraché au cheminement de ses pensées. Il tourna vers Pippin un visage qui respirait la bienveillance en comparaison avec l'expression d'Aragorn. "J'ai une question à vous poser...", souffla le jeune hobbit, en jetant un regard mal à l'aise du côté d'Aragorn, toujours affairé avec les sangles des chevaux. Gimli suivit son regard et comprit rapidement l'origine du malaise du jeune hobbit. En ce moment, Pippin devait certainement penser que s'il adressait la parole à Aragorn, ce dernier l'éventrerait et l'étranglerait avec ses intestins en un clin d'œil. Il reporta son attention vers le jeune hobbit.

"A votre avis", poursuivit Pippin d'un ton bas comme s'il craignait de réveiller quelque esprit rôdeur de la forêt, ou quelque ranger sur le point d'exploser, "pourquoi les orcs auraient-ils emmené Legolas s'il était réellement mort?".

L'expression fugace qui passa dans les yeux de Pippin indiqua à Gimli que le jeune hobbit essayait de se persuader que la situation n'était pas aussi grave qu'elle ne le paraissait. Il avait besoin que quelqu'un lui dise que ce n'était pas vraiment sa faute, et que tout allait s'arranger pour le mieux. Après tout, ce n'était presque qu'un enfant, guère habitué à ce genre de situation de crise. Gimli se demanda s'il devait dire le fond de sa pensée à son jeune ami. Depuis qu'ils avaient découvert l'arc couvert du sang de Legolas, Gimli n'avait cessé de repasser en tête tous les types de scénario possibles concernant le sort de l'elfe; aucun n'était bon, mais certains avaient le mérite d'être plus expéditifs que d'autres. Gimli avait commencé à apprécier Legolas depuis leur passage à Lothlórien - bien qu'il vous eût découpé allègrement à la hache si vous lui aviez fait remarquer ouvertement - et pourtant, il souhaitait que l'elfe soit mort de ses blessures plutôt que d'être tombé aux mains des esprits "joueurs" des orcs.

"Dans le meilleur des cas...", commença-t-il, hésitant sur la manière de répondre au jeune hobbit; le tact n'était pas une qualité première des nains, mais il fit de son mieux. "Les orcs mangent de la chaire humaine... Mais ils n'ont pas souvent l'occasion de se repaître d'elfe, ce n'est pas souvent qu'ils arrivent à tuer un immortel... Alors.."

Pippin fronça le nez, une lueur horrifiée dans les yeux, Gimli se dit qu'il n'avait peut-être pas utilisé les bons mots, mais qu'après tout, il valait peut-être mieux que ses deux jeunes compagnons s'habituent à la dure réalité de la guerre.

Pippin fronça le nez, une lueur horrifiée dans les yeux, Gimli se dit qu'il n'avait peut-être pas utilisé les bons mots, mais qu'après tout, il valait peut-être mieux que ses deux jeunes compagnons s'habituent à la dure réalité de la guerre.

"Vous voulez dire qu'ils vont... qu'ils vont le... manger?", Pippin avait placé ses mains sur son visage, seuls ses yeux horrifiés apparaissaient encore entre ses doigts.

"Tu te trompes!", dit Aragorn d'un ton sec, et ses yeux se tournèrent vers Gimli. "Si tu penses aux elfes de Lothlórien, protégés par les sorts de Lady Galadrielle, alors oui les orcs n'ont pas l'habitude de tuer des elfes, mais ce n'est pas le cas de là d'où vient Legolas!"

Pippin tourna son visage vers Aragorn et se souvint du conseil d'Elrond, quand Legolas avait fait le récit de la guerre qui faisait rage contre les orcs et les loups dans son pays.

Aragorn reporta son attention sur les sangles tout en continuant de parler d'un ton rude, "Dans les forêts de Mirkwood, chaque jour apporte la mort d'un ou plusieurs elfes. Leur nombre diminue sans cesse alors que Sauron renforce chaque jour son armée des ténèbres."

Pippin demeura silencieux un moment, avant d'oser braver sa peur d'Aragorn et demander: "mais pourquoi maître Gimli semble dire qu'il vaut mieux pour Legolas d'être mort?"

"C'est vrai, il ne mérite pas de finir de la sorte!", intervint Merry pour soutenir Pippin.

Aragorn resserra la dernière lanière d'un geste brusque qui arracha un hennissement de colère au cheval que les hobbits allait devoir chevaucher. Il se tourna vers ses trois compagnons tout en fixant tour à tour les deux hobbits d'un regard à la fois dur et amer. "Parce que si Legolas est toujours vivant, les orcs lui feront subir un sort pire que la mort..." Les deux hobbits remarquèrent que les couleurs du visage de leur leader semblaient avoir disparu. Son teint était même cendré, ce qui faisait ressortir l'éclat sombre de ses yeux.

Pippin fronça les sourcils, "Je ne suis pas sur de comprendre...". Le regard que lui lança Merry lui fit réaliser qu'il n'était pas le seul.

"C'est pas grave parce que nous, on se comprend!", dit alors Gimli. Les hobbits, se tournant vers lui, virent que le regard sombre du nain soutenait celui d'Aragorn.

"En se dépêchant", dit Aragorn, soulevant Merry si brusquement pour le mettre sur le cheval qu'il arracha un cri d'effroi au jeune hobbit, "on peut encore arriver à temps pour le sauver!".

"Suivre une trace de nuit avec des chevaux?", balbutia Pippin d'une voix qu'il trouva trop aiguë à son goût, alors qu'il était soulevé à son tour et placé sans ménagement devant Merry. A deux sur la selle, les deux hobbits paraissaient encore plus petits et menus que d'ordinaire. "Mais on ne risque pas de passer trop vite à côté d'un indice et de perdre leur trace?"

"C'est un risque à courir", dit Aragorn d'un ton rauque, "mais si on attend plus longtemps pour se lancer à leur recherche, Legolas...", il déglutit avec difficulté, "... souhaitera la mort..."

Pippin et Merry froncèrent les sourcils, mais Aragon ne rentra pas plus dans les détails. Aragorn s'avança vers son propre cheval; Gimli, sachant qu'il allait devoir chevaucher en sa compagnie fixa l'animal gigantesque d'un air farouche. Il avait presque réussit à s'habiter à chevaucher en compagnie de Legolas, mais l'elfe avait été calme et attentionné, ce que ce que Aragon pourrait jamais être dans l'état dans lequel il était. Gimli lorgna de l'œil le cheval où se trouvaient Pippin et Merry, se demandant vaguement s'ils pourraient tenir à trois là-dessus. Il voyait la prochaine chevauchée en compagnie d'Aragorn comme un voyage au bout de l'enfer.

Aragorn allait se mettre en selle quand il avisa l'arc de Legolas, gisant toujours dans l'herbe, les deux lames elfiques non-loin de là. Il relâcha la bride de son cheval et s'avança vers l'arc. Il pourrait toujours le remettre à Legolas s'ils arrivaient à temps pour le sauver, ou s'en servir lui-même pour exterminer ses ennemis dans le cas contraire.

Au moment où il se penchait pour ramasser l'arc, son pied heurta quelque chose de dur. Il regarda distraitement ce dont il s'agissait avant de reporter son attention sur l'arc.

Au moment où sa main entra en contact avec l'arme elfique, son esprit se figea.

--Oh non... faites que ce ne soit pas... Tout mais pas...--

Et lentement, comme si ses articulations avaient été soudainement gelée par un froid intense, Aragorn tourna la tête pour fixer à nouveau l'objet contre lequel son pied avait heurté. Ses trois compagnons, qui le regardaient à ce moment-là, eurent l'impression que ses yeux lui mangeaient le visage alors qu'il tendait la main vers l'objet que eux ne pouvaient pas encore voir.

Aragorn referma sa main sur l'objet et le releva à hauteur de ses yeux. A première vue, il s'agissait du manche d'une dague ou d'une épée. Curieusement, la lame semblait avoir disparu, comme volatilisée, car aucun morceau de métal ne tenait plus à la poignée. Aragorn détailla le manche qu'il tenait dans sa main. Il avait l'impression de toucher quelque chose à la fois de brûlant et de glacé. Le manche était parfaitement noir, et la lumière ne semblait pas accrocher sa surface dure, si ce n'était sur quelques fines runes marquées d'un noir moins dense. Ces runes étaient en langage sombre de Mordor, mais bien qu'il ignorât ce langage - il était toujours dangereux d'étudier un ennemi tel que Sauron de trop près - Aragorn compris instantanément leur signification. Il avait déjà vu ce type de dague...

Son sang se figea dans ses veines.

-- C'est un cauchemar... Il faut que c'en soit un... Je vous en prie, faites que ce ne soit qu'un cauchemar...! --

"Aragorn?"

C'était Gimli. Aragorn se rendit compte que tous les trois le fixaient avec des mines interloquées. Il sortit de sa torpeur et se rua soudain sur son cheval, tenant toujours l'arc de Legolas dans sa main.

"ON N'A PLUS UNE MINUTE A PERDRE!!!!", il hurlait presque alors qu'il attrapait Gimli par le bras et le plaçait sans ménagement derrière lui. "Mais qu'est-ce qui se passe?", protesta Gimli, peu heureux d'un tel traitement. Aragorn talonna son cheval et le fit s'élancer sur la piste encore sanglante des orcs.

"Les choses sont plus graves encore que je le pensais!!", dit-il d'un ton sec, chargé d'inquiétude.

Gimli fronça les sourcils. Comment les choses pourraient être encore pire que les "jeux" des orcs?

[à suivre]

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He bien voila pour le chapitre 5.

Y a pas eu d'apparition de Legolas dedans, bien que certaines données à son sujet aient été révélées.
Si vous voulez revoir notre elfe favori (sauf pour celles qui préfèrent l'agent Smi-, heu… Elrond ^^; ), il faudra attendre le chapitre 6 ou l'action se concentre à nouveau sur lui :p

A pluche ;)