Dreamoon : ha ha c'est mon petit doigt qui m'a dirigé vers ta fic, plus sérieusement on t'a vendu et je connais la coupable !!!!!!!! Merci pour ses encouragements et je vais faire comme tu dit pour ces mots. Voilà la suite.

Potter-68 : Voilà la suite que tu attendais bonne lecture.

J'espère que ce chapitre vous plaira autant que les précédents.

L'escapade

A peine plus de deux semaines étaient passés depuis l'attaque des Mangemorts, Harry n'avait pas quitté la maison comme lui avait expressément recommandé Dumbledore, tous les 3 jours il envoyait un courrier par la cheminée sur lequel il marquait : R.A.S. Demain il aurait 16 ans, ce serait l'anniversaire le plus triste qu'il connaîtrait il n'était même pas sûr d'avoir le droit de recevoir quoique que ce soit de la part de ses amis. Il ne pouvait pas leur écrire ni avoir de leurs nouvelles, il n'avait pas le droit d'aller chez Mrs Figg. Bref son été était d'un ennui mortel, heureusement son cousin l'évitait autant que possible depuis qu'il savait qu'il avait le droit de faire de la magie, au moins de ce côté là il était tranquille, même son oncle ne se souciait pas de lui. Quant à sa tante elle avait été polie pendant toute les vacances voire même quelques fois aimable à sa grande surprise. Mais ces instants de répit ne suffisait pas à alléger sa peine ni à adoucir son emprisonnement forcé. Bien que sa chambre ne ressemblait en rien à la prison d'Azkaban, il commençait à comprendre ce que son parrain avait pu éprouver en restant si longtemps enfermés dans sa geôle.

Sirius…Il ne serait pas la demain pour lui souhaiter un joyeux anniversaire, il ne lui ferait plus de cadeau, il ne pourrait plus lui parler chaque fois qu'il en avait besoin. A ces souvenirs douloureux, des larmes recommencèrent à couler sur ses joues, son parrain lui manquait de plus en plus. C'était la première perte d'un être cher qu'il éprouvait. Il n'avait qu'un an lorsque ses parents avait été tué par Voldemort et il ne les avait pas connu. Même s'ils lui manquaient souvent ce n'était pas la même chose que pour Sirius, il avait appris à connaître cet homme, à l'apprécier, il avait même faillit aller vivre chez lui. Et sur cette note de tristesse il s'endormit, il s'était allongé sur son lit encore tout habillé et c'est dans le même état qu'il se réveilla, le lendemain de bonne heure en sursaut. Il venait de faire un cauchemar toujours le même qui revenait sans cesse le harceler et qui lui rendait douloureuse sa cicatrice.

Il était dans le cimetière, il faisait nuit et il y avait du brouillard mais il pouvait distinguer quelques tombes avec des noms qu'il ne connaissait pas gravé dessus. Cédric Diggory était à côté de lui et il le voyait se tordre de douleur sans qu'il puisse intervenir. Puis il se tournait et sur sa gauche apercevait son parrain en train de subir le même sort et de se contorsionner sur le sol. Voldemort apparaissait de derrière la brume qui l'entourait et lui lançait un sort impardonnable qui se retournait contre ce dernier et lui laissait sur le front une cicatrice en forme d'éclair. Ensuite le brouillard se dissipait et il se retrouvait dans la salle au ministère de la magie, ses parents apparaissaient et faisait signe à Cédric et à Sirius de les suivre puis tous les quatre franchissaient le rideau noir tandis qu'il hurlait de toute ses forces pour les retenir tout en faisant face à une centaine de Mangemorts. Et en sueur il se réveillait en criant :

« - NONNNNNNNNNNNN !!!!!!! »

Même le jour de ses 16 ans il ne pouvait pas dormir tranquille, d'un sommeil sans cauchemars et véritablement reposant. Il se redressa sur son séant et se frotta machinalement le front passant sa main sur sa fine cicatrice qui le brûlait.

Il était tôt, son réveil affichait 6h30 AM, et il n'avait pas sommeil, de toute manière après le rêve qu'il venait de faire il ne pourrait pas se rendormir. Il décida de se lever, se débarbouilla et se changea puis descendit à la cuisine silencieusement, il prit deux toasts avec un peu de confiture et mangea toujours en silence. Il regarda autour de lui, les murs étaient toujours aussi blanc, le mobilier était toujours à la même place tout était rangé au même endroit rien ne bougeait. Il se rendit compte qu'il ne pouvait plus supporter cette pièce ni aucune autre d'ailleurs, il les avait trop vu il avait besoin de prendre l'air.

C'est décid, se dit-il, aujourd'hui je sors d'ici et je vais me promener dehors !! Il se leva et partit rapidement en direction de sa chambre. Il tira sa grosse malle de sous son lit et l'ouvrit il farfouilla dedans quelques minutes et en sortit une magnifique cape argent : la cape d'invisibilité de son père. Seulement si la porte s'ouvrait et que personne ne sortait les Mangemorts qui surveillait la maison se douteraient de quelque chose. Il allait devoir attendre que son oncle parte travailler pour profiter de ce qu'on ouvrait la porte pour sortir.

Plusieurs bruit lui parvenaient maintenant du couloir, son oncle et sa tante se levait, il n'aurait pas à attendre longtemps encore pour sortir de la maison. L'escalier en bois craquait sous chaque pas que faisait l'oncle Vernon comme pour protester devant cette surcharge de poids. Il du attendre une bonne heure dans sa chambre à contempler son plafond avant de pouvoir mettre son plan à exécution. Il attrapa sa cape, l'enfila prestement sur ses épaules et quitta sa chambre pour gagner le hall d'entrée. L'oncle Vernon était sur le pas de la porte et parlait à la tante Pétunia, elle était légèrement ouverte assez pour qu'il puisse s'y faufiler de profil. Il s'en approcha pendant que son oncle discutait, se colla dos au mur et le parcouru jusqu'à arriver à la porte et la passa juste avant que son oncle ne fasse de même et la ferme. Il était dehors enfin !! Il inspira à plein poumon l'air frais du matin, comme il était bon de revoir le soleil, il porta son regard en direction du Mangemorts qui surveillait la maison. Ils l'avaient épié tout l 'été, il le savait car ils n'avaient même pas pris la peine de se cacher disparaissant à chaque fois qu'un Auror arrivait et réapparaissant chaque fois qu'il disparaissait. Il devait cependant être invisible aux moldus car ils ne semblaient pas le voir lorsqu'ils passaient à proximité de l'homme en noir. Visiblement celui-ci ne le voyait pas non plus, soulagé il sortit du petit jardin et pris la direction du parc qui était un peu plus loin. Il descendit la rue tourna à gauche et pénétra dans le parc, à cette heure de la journée il était désert et pour cause il était 8h du matin et c'était les vacances d'été tous en profitaient pour faire la grasse matinée. Il s'assit sur un banc proche des balançoire et huma l'air : comme il était bon d'être à l'extérieur. Il rêvassa pendant plusieurs minutes puis décida d'aller voir Mrs Figg, enfin Rowena, il quitta son banc non sans vérifier au préalable que sa cape était bien mise et qu'elle le recouvrait en entier. Puis il se dirigea vers la maison de la vieille dame tranquillement, il était bien décidé à profiter de son escapade.

Il toqua à sa porte et celle-ci mis quelques minutes à s'ouvrir, il avait d'abord cru que Rowena n'était pas la puis il avait pensé qu'il la réveillait mais lorsqu'elle ouvrit la porte il se rendit compte que ce n'était ni l'un ni l'autre. Voyant l'air perplexe de la vieille dame il se rappela qu'il avait toujours sa cape et dit à voix basse :

« - Mrs Figg, je veux dire Rowena, c'est Harry vous voulez bien me laisser entrer ? »

Elle fut encore plus surprise en entendant la voix du jeune homme mais sans le voir, elle répondit d'une voix hésitante :

«- Harry, c'est toi ? Mais où es-tu?

- Juste devant vous, je suis juste invisible, mais laissez moi rentré je vais tout vous expliquer.

- Euhhh… Oui, entre. » Dit-elle en s'écartant du passage puis en refermant la porte quelques secondes après.

A peine la porte s'était refermée qu'Harry retira sa cape et fit un sourire à Rowena.

« - Mais que fais-tu donc ici ?

- Je… J'en avais marre de rester cloîtré chez moi, j'avais besoin d'air. Dit-il d'une voix hésitante.

- Tu sais que ce que tu viens de faire était très imprudent de ta part, ils auraient pu te voir et tu aurais pu avoir de sérieux problèmes.

- Mais j'avais ma cape d'invisibilit tout le long, personne ne m'a vu et il ne m'ai rien arrivé vous voyez bien.

- Harry, même si utiliser ta cape était ingénieux, tu ne dois pas sortir de chez toi, c'est important, l'avenir des sorciers dépend de toi.

- Oui, et bien peut être que j'en ai marre que tout dépende de moi, peut-être que j'ai envie de sortir un peu sans avoir besoin de toute une escorte ou de me faire agresser à chaque pas, peut-être que j'ai envie d'avoir une vie comme les autres et de ne plus perdre ceux que j'aime.

Il jeta la cape sur ses épaules et sorti en trombe de la maison, plus en colère que jamais et d'un pas rapide regagna Magnolia Crescent.

Pourquoi personne ne voulait comprendre ce qu'il ressentait, sa vie n'était déjà pas facile mais si en plus on le privait des seuls soutiens dont il disposait il n'irait pas bien loin. Il ne pouvait plus rendre visite à la seule personne qui rendait ses vacances un tant soit peu, moins difficile à supporter. Il tournait dans Privet Drive, il fulminait littéralement de colère et avançait toujours dans la rue lorsqu'il marcha sur sa cape et manqua de trébucher, il se rétablit de justesse mais sa cape tomba le dévoilant totalement. Pétrifié, il resta quelques secondes sans bouger, puis réalisant qu'il était à découvert il lança un regard inquiet au Mangemort qui était au coin de la rue espérant qu'il n'avait rien remarqué, mais c'était peine perdue. Il regardait dans sa direction, il n'avait visiblement pas loupé une once de la situation et était encore sous le coup de la surprise.

Harry se mit à courir, il n'était qu'à quelques pas de chez lui et au même moment l'homme en noir transplana devant lui, n'ayant pas le temps de réfléchir l'héritier fonça sur le sorcier et le bouscula. Avant que ce dernier ait pu se rétablir, il avait déjà sauté par dessus la clôture et était en sécurité dans le jardin. Il l'avait échappé belle une fois de plus il se retourna et fit un sourire narquois au Mangemort avant que celui-ci ne disparaisse puis rentra chez lui.

Il se retrouva nez à nez avec sa tante qui s'apprêtait à sortir de chez elle, revenant de sa stupeur elle demanda :

« - D'o ?… D'où viens-tu ? Puis levant les yeux vers la porte elle ajouta d'un ton plus dur :

- Tu n'avais pas le droit de sortir. »

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, Harry explosa littéralement :

« - Et bien j'ai pris le gauche !!! Je ne vais pas passer ma vie terré dans ma chambre. Je n'ai plus dix ans vous ne pouvez plus m'enfermer dans le placard, ma tante, et si l'envie d'aller me promener dehors me prend et bien j'irai me promener !!! Et peu m'importe qui je met en danger. Qu'est ce que ça peut vous faire qu'il m'arrive quelque chose, vous ne vous en êtes pas soucié pendant plus de 15 ans, continuez donc !! »

Il allait reprendre son souffle après cette longue tirade quand il reçut une monumentale gifle de la part de sa tante.

« - Ne me parles pas sur ce ton !! Pour qui te prends-tu ? »

Elle avait le visage rouge de colère et détachait chaque mots pour bien les accentuer. Interdit et la main sur sa joue encore endolorie il fixa sa tante dans les yeux qui soutint son regard puis prit la direction des escaliers remonta dans sa chambre et claqua la porte.

Décidément l'année de ses 16 ans commençait bien, il se jeta sur son lit en pestant contre l'univers entier et en particulier contre sa tante. Lui qui avait cru qu'elle devenait gentille il s'était lourdement trompé, ce n'était pas parce qu'elle avait été aimable quelque fois qu'elle allait se mettre à l'aimer tout à coup. Il ne savait plus s'il était en colère parce qu'elle lui avait crié dessus ou parce qu'il avait été déçu de s'être trompé sur son nouveau comportement envers lui. Un petit bruit le tira de ses pensées, on cognait contre sa fenêtre, Hedwige était de retour et portait un petit paquet et une lettre accrochée à sa patte.

Voir qu'on pensait à lui le jour de son anniversaire et qu'il avait le droit de recevoir quelque chose suffit à faire retomber un peu sa colère. Il se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit et laissa entrer sa chouette qui fit le tour de la pièce avant de venir se poser sur son épaule en lui tendant gracieusement sa patte. Il déplia d'abord la lettre, avant d'ouvrir le paquet qui l'accompagnait et la parcourut des yeux, ce qu'il lit fit remonter sa colère. Quel idiot il avait été de croire qu'on pensait à lui et qu'il allait recevoir du courrier et des cadeaux venant de ses amis pour son anniversaire. Il jeta le paquet à travers la petite pièce de rage et la lettre atterrit sur son lit. Le seau du département des héritages du ministère de la magie était apposé au dos du parchemin. Le seul courrier qu'il recevait pour ses 16 ans était officiel, il reprit la lettre et la relut avec dépit :

Cher monsieur Potter

Ayant atteint aujourd'hui vos 16 ans vous êtes endroit de prendre connaissance des testaments laissés par vos parents : James Thomas Potter et Liliane Eleanor Evans Potter ainsi que celui de votre parrain Sirius Nigel Black.

Veuillez trouvé ci-joint un portoloin qui vous amènera directement au lieu de rendez-vous, l'heure étant fixé à 14h.

Veuillez accepter toutes nos condoléances pour la mort de vos proches.

George Perceval, directeur adjoint au département des héritages.

Il lui restait environ trois heures avant le rendez-vous, il aurait largement le temps de prévenir sa « famille » avant de partir et de se changer. Il descendit à la cuisine pour aller prendre son repas de midi.