Nfertiti : Meuhh faut pas te taper comme ça le plus important c'est que lu l'ait lu mais surtout que tu aies reviewer !!!!!!! Pour Harry/Séréna c'est vraiment pas gagné, mais chuttttt tule saura par la suite : ) Allez voilà la suite j'espère que t'as pas trop attendu, bonne lecture.

Korehard : Ah ah normalement je met le nouveau chapitre en même temps sur les deux sites sauf quand l'un des deux est indisponible ce qui était la cas pour TWWO, mais bref le principal est que maintenant tout marche bien alors voila la suite j'espère qu'elle te plaira, bonne lecture.

Mag : Ah ah deux pour le prix d'un c'était les soldes !!!! : ) Allez j'espère que ce nouveau chapitre va te plaire, bonne lecture.

Shetane : Non, ils s'emmerdent pas, en même temps c'est des méchants faut bien des raisons pour les détester après ça je crois que tu ne les aimeras pas : ) Voilà la suite en espérant qu'elle te plaise, bonne lecture.

Zabou : OyooOOo o0 ma fic violente ? A bien y regarder tu as peut-être raison je ne l'avais pas vu sous cet angle la, en même temps la guerre a commenc ! Je suis contente de voir que tu l'apprécies ca me chaud au cœur de voir que ma fic amène toujours plus de nouvelles personnes, au fait bienvenue dans les reviewers de la dernière prophétie. Juste une question : qu'est-ce qui t'a poussé à la lire ? Le résum ? le nombre de reviews par chapitre ou qq'un qui t'en a parl ? juste par curiosit :)

Gh()st : Elllllllleee est des nooooooooootre elle amis la centième review comme les autressssssssssssssssssssssssssssssssssss. Ouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh t'es ma 100 review (oui je radote) Bizarre, bizarre tu as dit bizarre ? Bizarre mais cela trouvera son explication par la suite, d'ailleurs elle ne devrait pas tarder. Alors ta grande question est avec qui je vais caser Harry ? Hum hum et ben il va sortir avec… Tu croyais vraiment que j'allais le dire ? : ) va falloir attendre, allez voilà le nouveau chapitre j'espère qu'il va te plaire, bonne lecture.

Bon voilà un chapitre un peu plus long que d'habitude, j'espère que vous l'apprécierez. J'ai pris pas mal de plaisir à l'écrire surtout le passage à sainte Mangouste. Après l'action un peu d'émotion et de psychologie, beaucoup de choses se mettent en place notamment la trame principale le problème c'est que cela va être le flou artistique pendant quelques chapitres mais rassurez-vous (ou peut être pas) je pense que l'on est à une dizaine de chapitres de la fin de cette fic et forcement tout s'expliquera dans la 2° fic racontant la 7° année de notre sorcier national. Et oui vous allez en être quitte pour me supporter pendant une longue histoire, encore !!! Je pense que le titre devrait être : Harry Potter et les descendants des fondateurs. Ce qui laisse présager de son contenu : ) mais je ne le trouve pas top si vous avez des idées elles seront les bienvenues. Voili on a atteint les 100 reviews et j'en suis super contente, mais je suis sûre que vous pouvez faire mieux !!!!!. Alors un grand merci à tous pour vos encouragements et les petits mots sympathiques que vous m'avez laissés jusqu'ici, je les adore, continuez j'en veux toujours plus : ) Encore, encore et encore des reviews. Dreamoon, flum, merci de votre inconditionnel soutien, il me va droit au cœur, je vous adore les filles. C'était les remerciement dela centième cela fait unpeu star télé non ? Petite annonce : la semaine prochaine il n'y aura pas de nouveau chapitre because je pars en vacance dans les Voges sans mon pc et sans les chats (de vrais vacances quoi ! Juste en amoureux). Bon allez je vous laisse à votre nouveau chapitre, bonne lecture !

H

L'esprit Gryffondor

Après cet effort Harry se sentit dériver, il avait quitté l'esprit de Voldemort rapidement après son intervention ne voulant pas courir de risques inutiles, il avait vu Dumbledore lancer un bouclier sur Hermione, à ce moment là il savait qu'elle serait sauvée. Mais cet effort et le maintien du bouclier sur lui et Séréna avait eu raison de ses forces et il avait réussit à regagner son corps mais il n'arrivait pas à en reprendre le contrôle, il avait l'impression qu'il était déjà occupé par quelqu'un.

Les professeurs Rogue et Flitwick pénétrèrent à leur tour dans le dortoir des sixièmes années et rejoignirent McGonagall.

- Que se passe-t-il Minerva ? Demanda le professeur de potion.

- Quelqu'un a pris le contrôle du corps de Monsieur Potter.

- Pourtant Minerva il s'agit bien de monsieur Potter. Son aura est la même bien que décuplé mais elle reste celle de Monsieur Potter j'en suis formel. Informa le professeur d'enchantements.

- Comment est-ce possible Filius ? Je peux vous certifier que cette puissance n'est pas celle de Harry.

- Si Minerva, mais c'est la puissance qu'il atteindra d'ici quelques années.

- Comment est-ce possible ? Répéta le professeur de métamorphose.

Rogue observait Harry d'un œil circonspect, quelque chose semblait différent, il se tenait droit le menton fier et le regard, son regard… Il ressemblait à celui de Dumbledore. Sage et espiègle à la fois. Il dégageait une aura absolument impressionnante bien plus grande que ce que lui-même pourrait jamais atteindre, il n'était même pas sûr que Dumbledore pourrait l'égaler et pourtant il était très puissant.

- Il faut prévenir Dumbledore. Weasley retournez au bureau du directeur et attendez-le puis dites lui de venir ici.

La voix de Harry s'éleva alors, plus grave et plus posé en un mot plus adulte :

- Vous n'avez rien à craindre de moi. Je ne suis pas votre ennemi. Professeur Rogue.

- Vous avez pris le contrôle d'un de nos élèves et vous vous dites notre ami ? Libérez Harry.

- Je ne le peux pas.

Harry se leva et vint se placer devant les professeurs protégeant toujours Séréna dans son bouclier, cette dernière tremblait légèrement.

- Rendez nous Harry, s'il vous plait.

Il se retourna vers la jeune fille et posa sur elle un regard doux, les professeurs furent surpris devant cette attitude, cet esprit n'avait rien d'agressif pourtant il ne voulait pas libérer Harry.

- N'ayez pas peur Séréna, vous êtes chère à son cœur je le sens je ne pourrai pas vous faire de mal même si je le voulais. Mais je ne peux pas vous rendre Harry, pas immédiatement.

- C'était vous la dernière fois n'est-ce pas, à Halloween ?

- Oui, un sourire tendre naquit sur les lèvres du jeune homme.

- Que voulez-vous dire Miss Black ? Demanda McGonagall.

- Avant de descendre pour le bal d'halloween, Harry a ressentit une douleur au niveau de sa cicatrice Voldemort essayait d'entrer en contact avec lui. Je l'ai alors entendu discuter avec quelqu'un mais qui n'était pas le mage noir, elle se tourna vers Harry, c'était vous.

- Oui, je suis la pour protéger Harry, s'il avait continué à refuser l'accès de son esprit à Voldemort, il aurait pu subir des dégâts. Avec mon aide il a réussit à supporter la venue de ce sorcier malheureusement tout ne c'est pas passé comme prévu il a réussit à amener Harry avant que je n'ai pu l'en empêcher et il a dû revivre la mort de ses parents à travers les souvenirs de Voldemort. Ma première erreur et ma seule erreur, cela ne se reproduira pas. Son regard s'était chargé d'éclairs.

- Potter ne nous en a jamais parlé, vous allez avoir de mes nouvelle Potter quand vous reviendrez dans votre corps !! S'exclama la directrice de Gryffondor.

- Mais il est là, professeur McGonagall, mais il est encore trop faible pour contrôler son corps et son esprit, après ce qu'il vient de faire je crains des représailles de la part de ce Voldemort. D'ailleurs…

Il plissa les yeux quelques secondes, son aura augmenta encore en intensité, les professeurs discutaient tout bas, devant cette manifestation le professeur Flitwick ne put retenir un sifflement d'admiration.

- Potter sera vraiment un très grand sorcier.

- Filius ce n'est pas le moment de s'extasier nous avons un problème sur les bras et aucun de nous n'est en mesure de l'obliger à rendre le contrôle à Potter ! Coupa sèchement Rogue.

- Je vous ai déjà dit que je n'étais pas votre ennemi professeur Rogue.

- Alors qui êtes-vous ? Répliqua ce dernier.

Ron faisait une nouvelle fois le trajet menant au bureau du directeur mais d'un pas plus lent, au bout de 10 minutes il arriva sur place, il prononça le mot de passe et gravit l'escalier. Il déboucha dans le bureau vide du directeur il alla s'asseoir dans un des fauteuils libres faisant face à celui de Dumbedore et attendit patiemment son retour. Il n'eu pas attendre bien longtemps à peine 5 minutes s'étaient écoulées que Dumbledore surgissait dans son bureau en s'extrayant de la cheminée.

- Monsieur Weasley, il me semblait vous avoir demandé d'aller m'attendre dans votre dortoir.

- Je l'ai fait mais le professeur Rogue m'a ordonné de venir vous chercher, il y a un problème avec Harry.

- Allons-y, dit fermement le vieil homme toute trace de gaieté dans les yeux envolée.

- Comment va Hermione monsieur ? Demanda un Ron angoissé.

- Nous avons réussi à la délivrer vivante et nous l'avons conduit à Ste Mangouste, elle a de nombreuses blessures mais elle s'en sortira.

Ils arrivèrent devant le portrait de la grosse dame, Ron donna le mot de passe et ils pénétrèrent dans la salle commune, ils se dirigèrent directement vers le dortoir des 6° années. Dumbledore entra le premier et d'un coup d'œil évalua la situation, les trois professeurs se tenait face à Harry baguette levée et discutaient avec le jeune homme.

- Que se passe-t-il ? Demanda le vieil homme.

- Professeur Dumbledore, Potter est possédé par un esprit nous n'arrivons pas à la convaincre de partir, expliqua Rogue.

- Professeur Dumbledore, je n'arrive pas à faire comprendre à vos collègues que je ne représente aucun danger ni pour Harry ni pour vous. Expliqua à son tour Harry.

- Qui êtes-vous ? Demanda d'une voix tranquille le directeur de Poudlard.

- Il est encore trop tôt pour que je vous révèle qui je suis.

- Pourquoi ?

Harry laissa son regard se poser sur chacun des professeurs alors le directeur ajouta :

- Vous pouvez parler devant eux j'ai toute confiance.

- Je le sais, et vous avez parfaitement raison, je les ai sondé et votre confiance est bien placée, ces trois professeurs ne vous trahiront jamais.

- Comment avez-vous osé sonder nos esprits ? S'indigna le professeur de potion.

- Que vous fait-il le plus enrager professeur Rogue, d'avoir été sondé ou de ne pas vous être aperçut que l'on avait pénétré vos défenses mentales ?

Rogue se renfrogna et Dumbledore se permit un petit sourire au coin des lèvres, cet esprit quel qu'il soit lui plaisait bien et son attitude lui semblait familière.

- Alors pourquoi ne pouvez-vous pas nous révéler votre identit ?

- Parce qu'il est trop tôt pour qu'Harry l'apprenne, même s'il ne se souviendra pas de ce qui se passe ce soir, je ne peux prendre le risque de me révéler trop tôt. L'avenir en dépend.

- Et quand allez-vous nous rendre Harry ? Hasarda Dumbledore.

- D'ici quelques minutes je pense, il reprend des forces rapidement, il sera fatigué mais en état de gérer son corps et son esprit à la fois. Je n'ai fait ça que pour le protéger après l'effort qu'il a fourni.

- L'avez-vous aidé à percer les défenses mentales de Voldemort ?

- Oui mais pas autant que vous le croyez, ce garçon est déjà puissant et il va le devenir bien plus encore.

- Et le contrôle de l'esprit de Voldemort c'était aussi vous ?

- Oui, le contrôle c'était entièrement moi, Harry n'est pas encore capable de ce genre de chose pendant que je confinais l'esprit de ce Voldemort Harry prenait sa place et il a pu faire la diversion.

- Vous êtes puissant.

- Légèrement plus que vous, en effet.

- Légèrement ? Ironisa le directeur de Poudlard.

- Je ne voulais pas vous froisser.

- Je retourne dans mes cachots puisque vous semblez maîtriser la situation, grogna Rogue.

- Merci Séverus. Lui répondit Albus.

- Mmmmmm. Et le professeur de potion tournoya dans ses capes et quitta le dortoir.

- Vous aussi Minerva et Filius vous pouvez y aller.

- Albus, vous êtes sûr que c'est bien prudent, je veux dire…

- Ne vous inquiétez pas Minerva, Filius il s'agit bien de monsieur Potter ?

- Oui Albus, son aura a augmenté mais c'est indiscutablement la sienne.

- Alors vous voyez Minerva, Harry ne m'attaquera jamais, ne vous faites pas de soucis.

- Bien, je serai dans mes appartements si vous avez besoin de quoique ce soit. Bonsoir professeur.

- Bonsoir Albus, dit à son tour le professeur d'enchantements.

- Bonsoir.

Il ne resta bientôt dans le dortoir plus que les deux Weasley, Séréna, Harry et Dumbledore.

- Vous pouvez baisser votre bouclier je ne vous attaquerai pas.

- Désolé de vous avoir retenu si longtemps Séréna. Dit Harry en posant un regard empli de tendresse sur la jeune fille.

- Ce n'est pas grave. Lui répondit-elle avec un franc sourire.

- Vous me rappelez quelqu'un que j'ai connu autrefois, il y a bien longtemps. Il est temps pour moi de vous laisser et de laisser Harry reprendre sa place, dommage j'aime beaucoup cet endroit.

- Albus à bientôt.

- Au revoir mon cher.

Petit à petit les yeux de Harry reprirent leur couleur verte habituelle de même que l'intonation de sa voix lorsqu'il dit :

- C'est moi ! Et il s'effondra inconscient.

- Monsieur Weasley allez jusqu'à l'infirmerie et demandez à Mme Pomfresh une potion revigorante et une potion de sommeil sans rêve.

Ron s'exécuta et revint un quart d'heure après avec les potions, Dumbledore les administra à Harry qui était allongé dans son lit.

- Allez vous coucher demain nous irons à Ste Mangouste pour rendre visite à Miss Granger.

- Professeur Dumbledore ?

- Oui miss Black.

- Non rien professeur.

- Bonne nuit jeunes gens.

- Bonne nuit professeur, répondirent les deux Weasley et Séréna.

Après cette éprouvante soirée le sommeil les gagna rapidement et ce n'est que lorsque le professeur McGonagall vint les tirer du lit le lendemain matin qu'ils se rendirent compte qu'ils avaient dormi presque 12 heures.

Harry se réveilla avec un furieux mal de crane et avec des souvenirs partiels de ce qui s'était passé la veille au soir. Ils descendirent déjeuner rapidement bien qu'il soit près de midi et remontèrent hâtivement se préparer pour partir à l'hôpital. La voix de McGonagall se fit entendre dans la salle commune leur indiquant que le professeur Dumbledore les attendait dans le hall. Ils descendirent rapidement les escaliers du château, ils avaient pris avec eux leurs cadeaux de noël, ainsi ils pourraient les déballer en même temps que Hermione.

Ils marchèrent jusqu'au village de Pré au lard qui était en reconstruction, les trois balais qui avait été littéralement soufflés était presque achevé, des bâtiments émergeaient du sols se hissant vers les cieux. Cela semblait irréel comme une plante qui pousse après qu'un cyclone ait tout ravagé, seule et fragile mais bravant les dangers avec courage. Ils entrèrent dans une maison qui était l'ancienne boutique Zonko, et se dirigèrent vers la cheminée la voix du vieil homme s'éleva dans le silence de la pièce.

- Nous allons prendre la poudre de cheminette et nous arriverons directement dans le hall de Ste Mangouste.

Le directeur alluma rapidement un feu et lança la poudre verte dans les flammes qui prirent une teinte turquoise.

- Allez y Miss Weasley.

- Hôpital Sainte Mangouste.

- Miss Black. Séréna pénétra à son tour dans le feu et prononça la destination avant de disparaître.

- Monsieur Weasley, à vous. Ron imita sa sœur et disparut lui aussi, Harry fit un pas en avant mais la main de Dumbledore le retint.

- Harry, je te demanderai de ne plus prendre de tel risque pour sauver quelqu'un.

- Mais professeur il s'agissait d'Hermione.

- Je vais te dire quelque chose de cruel mais de nécessaire Harry, ta vie importe plus que celle de n'importe qui d'autre et si l'on doit sacrifier une personne pour que tu restes en vie je suis près à le faire que ce soit Hermione ou moi ou quelqu'un d'autre, même s'il t'es cher.

- Vous ne pensez pas ce que vous dites, s'horrifia Harry.

- Oh si Harry, je le pense sincèrement, la victoire est plus importante que quiconque.

- Vous avez raison professeur, ce que vous dites est cruel, et je ne suis pas prêt à faire de tels sacrifices.

Il lança sa poudre de cheminette dans l'âtre, s'avança et disparu à son tour après avoir clairement énoncé sa destination. Dumbledore le suivit peu après et ils se retrouvèrent dans le hall bruyant de l'hôpital, le directeur les mena dans le département des blessures magiques, ils suivirent plusieurs couloirs avant d'arriver devant la chambre de leur amie. Le vieil homme toqua doucement contre la porte et ouvrit celle-ci avant d'avoir entendu la moindre réponse. Hermione était en pleine discussion avec un auror, et elle semblait passablement énervée lorsqu'elle aperçut son directeur elle poussa un ouf de soulagement avant de lui demander.

- Professeur auriez-vous la gentillesse de dire à ce monsieur que je ne sais rien de plus que ce que j'ai dit ce matin aux autres aurors.

- Je voulais juste savoir si des détails vous revenez et si…

- Bon sang mes parents sont morts et vous m'obligez à revivre la scène encore et encore alors que je préfèrerai l'oublier !!! Cria la jeune fille en laissant libre cours à ses larmes.

- Je suis désolé Miss mais…

- Gardez vos excuses et sortez d'ici j'en ai assez de vous voir.

- Mais je n'ai pas fini…

- Allons, Gretchones vous voyez bien que cette jeune fille n'est plus en état de répondre à vos questions, laissez la se reposer et repassez demain.

- Merci professeur.

- Très bien, à demain Miss Granger.

- C'est ça à demain.

- Et bien Hermione tu as l'air d'aller bien je ne t'ai jamais vu aussi remont ! S'exclama Ron en prenant place sur le lit à côté de la jeune fille.

Séréna et Ginny vinrent se placer de l'autre côt du lit en tirant deux chaises, tandis que Dumbledore faisait apparaître un magnifique fauteuil et s'y installait, seul Harry demeurait un peu à l'écart de toute cette agitation.

- Alors comment tu te sens ? Demanda Ginny.

- Pas trop mal compte tenu des circonstances, j'ai eu beaucoup de chance.

- Tu sais Hermione ce n'était pas la peine de te faire attaquer pour montrer que l'enchantement que tu avais placé sur la boule fonctionnait, gronda faussement Ron ce qui amena le premier sourire à la jeune file hospitalisée.

- Ha ha ! J'ai gagné tu as souri ! Ne mens pas on t'a vu.

- Tiens on t'a apporté tes cadeaux de Noël, et Ginny lui tendit son paquet.

- Merci Ginny, elle déballa soigneusement le paquet cadeau et découvrit une brosse à cheveux, assortie au miroir que lui avait offert Ron. Elle est très jolie, merci.

Séréna tendit à son tour son paquet, et Hermione le défi délicatement, pendant tout ce temps Harry était resté au pied du lit et n'avait pas lancé un regard à la jeune fille. Il ne pouvait pas la regarder en face, pas après ce qu'il avait vu à travers Voldemort et le sentiment de culpabilité qui le submergeait.

- C'est peu de chose mais je me suis dit qu'avec un si beau miroir et une si belle brosse il te fallait un joli coffret pour les ranger.

- Merci Séréna, c'est très gentil de ta part et il est vraiment joli.

- Celui-là est de moi, lança Ron en tendant son paquet à Hermione.

- C'est marrant on s'en serait pas méfier en voyant le paquet. Lança ironiquement sa sœur.

Le cadeau avait été mal enveloppé et avec du papier disparate, il portait la signature incontestable du jeune homme. Mais Hermione le défi avec la même patience et la même douceur que ses deux cadeaux précédents.

Ron la regarda plus attentivement et il fut choqué par ce qu'il vit apparaître devant ses yeux. Ce qu'il avait pris pour de la délicatesse et de la patience n'était en fait que l'absence totale d'enthousiasme et de passion, son amie s'était éteinte, il n'y avait plus la petite flamme qui dansait dans son regard. Interloqué, il se tourna vers Dumbledore qui devait avoir sans doute déjà remarqué vu le froncement de ses sourcils et son regard qui ne quittait pas la jeune fille ou presque. Car il releva la tête et croisa le sien, le directeur poussa un soupir de tristesse imperceptible mais qui ne lui échappa cependant pas, le vieil homme n'était pas dupe dès le début il avait remarqué que quelque chose n'allait pas. Ron reporta alors son attention sur Harry qui se tenait toujours au pied du lit le regard rivé au sol et les poings tellement serrés que les jointures étaient livides. Il l'observa pendant le temps où Hermione défaisait son paquet et pas une fois il ne leva les yeux vers leur amie ni ne desserra les poings.

- Merci Ron, c'est très joli.

Ces quelques mots réussirent à le tirer de ses réflexions, il se retourna vers Hermione avant d'ajouter précipitamment.

- Ce n'est rien ça m'a fait plaisir.

Harry esquissa alors les premiers gestes de la matinée il se rapprocha d'Hermione et lui tendit son cadeau sans toutefois la regarder.

- Joyeux Noël Hermione.

Cette phrase ne lui avait jamais plus semblé aussi déplacée que ce jour là, elle venait de perdre ses parents par sa faute et lui, il lui souhaitait de joyeuses fêtes. Comment pourrait-elle à présent trouver un noël joyeux puisqu'il signifiait la mort de ses parents ? Il n'osait toujours pas la regarder en face pour voir les ravages qu'il avait une fois de plus causé, elle lui reprocherait de l'avoir sauvée elle et pas ces parents il en était sûr. Elle lui reprocherait d'avoir tant attendu pour intervenir et de lui avoir fait subir tout ce qu'elle avait vécu avec Malefoy père et elle aurait raison. Parce qu'une fois de plus tout était de sa faute parce qu'il était le survivant destiné à détruire Voldemort et bien il n'en voulait plus de ce destin ! On lui demandait de sacrifier la vie des familles de ses amis, qui était-il pour leur imposer une telle chose ? Le survivant ? Cela ne lui donner pas le droit de tous les sacrifier sur l'autel de la paix, sinon il ne vaudrait pas mieux que celui qu'il cherchait à détruire. Il serait un autre Voldemort, un être implacable prêt à tout pour réussir et dénué de sentiments. Une voix le sortit de ses pensées.

- Harry, regarde moi. Demanda Hermione.

- Mais je te regarde Hermione.

- Regarde moi dans les yeux, exigea-t-elle.

Harry ne pouvait se résoudre à faire ce qu'elle lui demandait, bien qu'il souhaita de tout son cœur lui faire plaisir il ne pouvait pas répondre à son attente.

- Regarde moi je t'ai dit, dit-elle d'un ton impérieux ou perçait une nuance de colère.

Doucement et douloureusement Harry releva son regard jusqu'à rencontrer le sien et fixa les yeux noisettes de son amie. Il découvrit ce que son ami avec compris quelques minutes plus tôt, la flamme de la passion s'était éteinte, il n'y avait plus de vie derrière les yeux noisette habituellement si rieurs. Il en ressentit une profonde tristesse pour son amie et les larmes lui montèrent aux yeux, il devait détourner le regard ou sinon il ne pourrait pas les retenir. Mais il était comme hypnotisé par ce regard, il ne pouvait s'en détacher pour la première face il faisait face à la vérité et elle était douloureuse. Les larmes commencèrent à couler le long de sa joue droite traçant un sillon dans lequel les suivantes s'engouffrèrent cascadant à leur tour. Harry murmura un vague « je suis désol » avant de s'enfuir en courant à travers les couloirs et les étages de Ste Mangouste.

Séréna secoua la tête de gauche à droite en poussant un grand soupir avant de prononcer.

- Je vais aller le chercher, il se sent coupable, il m'a déjà fait le coup à son anniversaire.

- Que veux-tu dire ? Demanda Ron.

- Le jour où votre maison a été détruite on a entendu ton père et ta mère parler dans le couloir et Harry s'est sentit coupable de ce qui vous était arrivé, il voulait vous éloigner de lui pour vous protéger.

- Mais c'est absurde, il n'est pas responsable de ce qui arrive c'est Vol… Voldemort. Ron trébuchait encore sur le nom du mage noir mais il ne tremblait plus lorsqu'il le nommait, il y avait du progrès.

- Moi je le sais mais lui n'en est pas convaincu. Comment tu réagirais toi, si pour t'atteindre on tuait les parents d'Hermione et on détruisait la maison de Harry. Exposa Séréna.

- Mal, je me sentirai coupable.

- Exactement. Bon je vais aller le chercher.

- Non reste là, je vais y aller, on doit parler lui et moi, j'aurai du m'apercevoir bien avant de ce qui le tourmentait, je fais un bien piètre meilleur ami. Tu le connais depuis moins longtemps que moi et pourtant tu le comprends mieux.

- J'ai la facheuse tendance à me retrouver toujours où il ne faut pas que je sois et entendre ce que je ne devrais pas entendre. Expliqua-t-elle avec un petit sourire.

- Je vais le chercher. Et sur ces dernières paroles Ron sortit de la chambre et parcourut les couloirs à la recherche de son ami.

Sa course à travers l'hôpital avait mené Harry devant la porte des victimes de sortilèges au 4° étage, derrière cette porte, réalisa-t-il soudain, il y avait sa grand-mère. Cette grand-mère qu'il n'avait jamais vue et qui pourtant existait bel et bien, seule une porte le séparait de ce membre de la famille qu'il ne connaissait pas. La seule qui pourrait lui apprendre des choses sur ses parents, tout compte fait elle ne pourrait rien lui en apprendre de plus, il n'était pas sûr qu'elle le reconnaisse seulement, elle avait perdu la raison encore un événement dont il était responsable. Il hésitait à pousser le battant qui se dressait devant lui, une vois familière lui parvint dans son dos.

- J'étais sûr que je te trouverai ici.

- Et pourtant je suis arrivé là par hasard, je ne me suis pas rendu compte vers où je courrai avant de voir cette porte.

- Et pourtant, consciemment ou pas lorsqu'on fuit la tristesse on se dirige vers les seuls personnes capable de nous consoler : les membres de sa famille, professa Ron, et pour toi c'était ta grand mère.

- Sauf que ma grand-mère ne pourra pas me consoler puisqu'elle ne me reconnaîtra même pas.

- Qui te dit que le simple fait de la voir ne t'apaisera pas.

- Tu sais Ron tu commences vraiment à m'inquiéter tu deviens un peu trop sage et philosophique pour moi.

- Que veux-tu, je fais des rondes tous les soirs avec Hermione, comment veux-tu que je ne devienne pas philosophe avec tout ça. Elle passe des heures à me faire réfléchir sur tout et n'importe quoi.

- Vous vous êtes beaucoup rapproché tous les deux cette année. Constata Harry avec une pointe de reproche dans la voix.

- Oui, mais pas comme tu le penses, Hermione est vraiment très éprise de Victor, elle et moi c'est plus de l'amour fraternel, elle représente autant à mes yeux que Ginny… Harry ?

- Oui ?

- Je voulais m'excuser d'avoir été un mauvais ami.

- De quoi tu parles ?

- Je n'ai pas su voir que tu te sentais coupable de tout ce qui nous arrive, c'est Séréna qui a du m'ouvrir les yeux.

- C'est plutôt à moi de m'excuser de vous faire subir tout ça, si tu savais comme je m'en veux, si vous n'étiez pas mes amis vous n'auriez eu à subir rien de tout cela. Tu n'aurais pas perdu ta maison et Hermione ses parents.

- Harry tu n'es pas coupable de tous ces malheurs, c'est Voldemort le seul coupable. Est-ce que ma mère ou moi-même t'avons reproché ce qui est arrivé.

- Non mais…

- C'est parce que nous ne t'en voulons pas nous savons que tu n'es pas responsable, lorsque mes parents sont entrés dans l'ordre ils savaient à quoi ils s'exposaient et à quoi ils nous exposaient. Et pourtant ils ont fait ce choix sans hésiter, toi tu ne sais peut-être pas ce qu'était le règne de terreur lorsqu'il avait la pleine puissance de ses pouvoirs mais mes parents nous ont raconté un peu. Et ce n'est pas tant les horreurs qu'ils nous ont raconté qui m'a fait peur mais le regard affolé qu'il se jetait de l'un à l'autre lorsqu'ils parlaient, j'avais à peine 6 ans mais ce jour là je me suis juré de ne jamais revoir ce regard dans leurs yeux. Je suis prêt à perdre chaque membre de ma famille.

- Ne dis pas ça Ron, le coupa Harry.

- Oh si Harry, je suis prêt à tous les perdre si cela peut nous débarrasser à jamais de ce monstre parce que je sais qu'ils auront été heureux que leur sacrifice ait réussi à sauvegarder la paix du monde sorcier.

- Mais moi je ne suis pas prêt à les perdre.

- Et pourtant il va falloir que tu le sois, parce que dis-toi bien que Voldemort ne s'arrêtera pas là et si tu ne te ressaisis pas alors il a déjà gagné et ça je ne le permettrai pas dusses-je te botter les fesses pour te forcer à réagir.

- Merci Ron, et ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre dans une réconfortante accolade, quoique tu en dises tu n'as pas failli tu es le meilleur ami que je puisse avoir, merci.

Ils se dégagèrent aussi gêné l'un que l'autre, Ron se racla la gorge et demanda :

- Alors on la pousse cette porte ?

Après la sortie de Ron, Dumbledore envoya les deux jeunes filles s'acheter quelque chose à la cafétéria du dessus, il se retrouva ainsi seul avec la convalescente.

- Vous désirez me parler professeur ?

- Plus que jamais j'admire votre sagacité Miss Granger.

- Ce n'était pas bien difficile à comprendre vous les avez, certes gentiment mais tout de même, envoyé promener si vous me permettez l'expression.

- Je ne parlais pas de maintenant, fit-il avec un vague geste de la main, mais des ressources dont vous avez fait preuve hier soir. Vous avez montrer un courage extraordinaire et un sang froid que bien des sorcier aguerris vous envierez, vous êtes une vrai Gryffondor Miss Granger je suis fier de vous.

- Pas moi. Répondit-elle plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu. Si j'avais été si sagace, comme vous dites, mes parents seraient encore de ce monde. Je ne suis vivante que pour une seule et unique raison, Voldemort voulait vous attendre pour me tuer devant vos yeux malheureusement Harry est intervenu et à contrarier ses plans. Je dois ma vie à Harry pas à mon intelligence ! Lâcha-t-elle amère.

- Et pourtant c'est votre intelligence qui vous a sauvé. Si vous n'aviez pas offert cette boule ensorcelée avec un sortilège dépassant le niveau ASPIC4, ni Monsieur Weasley ni Monsieur Potter n'aurez su que vous courriez un danger et monsieur Potter n'aurait pas pu intervenir à temps.

- Alors pourquoi mon intelligence n'a pas pu sauver mes parents ? Hein ? Dites-le moi. Hurla Hermione en sanglotant.

Elle porta ses mains à ses yeux embués, lorsqu'elle avait hurlé elle s'était redressé vivement dans son lit, un peu trop vivement et sa cicatrice recommençait à saigner. Dumbledore fixa d'un air interrogateur le pansement qui prenait la teinte du sang, des lettres semblaient apparaîtrent comme une empreinte.

- Miss Granger, avez vous fait disparaître toutes les marques ?

- Toutes sauf une, je voulais vous demander un service à ce propos. Elle pencha la tête vers son ventre et vit le bandage taché. Je voudrais que vous ensorceliez la blessure pour que la cicatrice ne s'en aille qu'à la mort de celui qui l'aura causé.

- Miss Granger il ne serait pas très sain de garder la marque de cette blessure.

- Je vous en prie professeur.

- Vous savez quel mot y est grav ?

- Oui.

- Si quelqu'un le découvre, vous savez que vous aurez des problèmes.

- Oui.

- Vous êtes sûre de votre choix ?

- Oui.

- Je n'approuve pas votre décision Miss Granger, s'il y a des cicatrices qu'il vaut mieux garder, il y en a d'autre au contraire qu'il vaut mieux faire disparaître.

- Je sais professeur mais comme vous l'avez dit c'est ma décision, aucun garçon ne me touchera tant qu'elle sera là, aucun garçon ne me touchera tant que je n'aurai pas tué Lucius Malefoy.

- Il n'est pas bon de se complaire dans la vengeance, Miss Granger.

- C'est la seule chose pour le moment qui me fasse tenir le coup, professeur, s'il vous plait.

- Très bien. Fermez les yeux.

Dumbledore ensorcela la blessure comme lui avait demandé la jeune fille, Ginny et Séréna revinrent quelques minutes après.

- Harry et Ron ne sont toujours pas revenus ? Demanda la dernière Weasley.

- Non. Mais je crois savoir où ils sont. Informa hermione.

- O ? Demanda Séréna.

- Au 4° étage.

- L'étage pour les longues maladies ? Mais que font-ils là-haut ? réfléchit tout haut la jeune Black.

- …… Sa grand-mère, s'exclamèrent en même temps les deux 5° années.

- Allons les chercher. Proposa Hermione.

- Tu ne dois pas te lever, tu dois rester au lit et te reposer, réprimanda Ginny.

- Et puis quoi encore ! Je me suis assez reposée cette nuit j'ai envie de marcher et de me dégourdir les jambes, et puis j'ai horreur des chambres d'hôpital. Le professeur Dumbledore vient avec nous si je me sens mal il me ramènera, et j'ai très envie de voir à quoi ressemble cette grand-mère pas vous ?

Les deux jeunes filles opinèrent du chef et le petit groupe prit doucement le chemin de la salle où résidait le professeur Lockhart et les parents de Neville.

Harry poussa le battant de droite et pénétra dans la pièce suivit par Ron, il n'avait pas fait un pas de plus qu'on l'apostropha.

- Harry !! Ron !

- Neville ?! Bon… Bonjour. Bredouilla Ron.

- Salut les gars, mais que faites-vous ici ?

- Je suis venu voir ma grand-mère. Expliqua Harry.

- Ta grand-mère est ici, dit Neville d'un air ahuri, mais pourquoi ne me l'as-tu pas dit l'an dernier ?

- Parce que je l'ignorais, je ne l'ai appris que cet été.

- Et tu es venu lui rendre visite spécialement le jour de Noël. C'est sympa.

- Pas vraiment, comme j'étais à Ste Mangouste j'en ai profité pour venir la rencontrer.

- Que faisais-tu ici alors ?

- Je suis venu voir Hermione elle a été blessé la nuit dernière.

- Comment va-t-elle ?

- Physiquement elle s'en remettra.

- Physiquement ? Reprit Neville en relevant un sourcil d'interrogation.

- Elle a perdu ses parents, les mangemorts les ont tué. Mais n'en parle pas tant qu'elle ne t'en aura pas parlé.

Neville hocha la tête signifiant qu'il avait compris, il s'excusa et retourna auprès de ses parents et de sa grand-mère.

Harry fit le tour de la salle d'un œil à la recherche du dernier membre de sa famille qu'il ne connaissait pas encore, et soudain il la vit dans un coin de la pièce avec une infirmière. Il s'avança en direction du lit s'approchant doucement, l'infirmière se retourna et le vit elle s'avança vers lui et lui demanda alors.

- Vous êtes un membre de sa famille ?

- Je suis son… Je suis son petit fils.

- Enchantée de vous rencontrer, depuis le temps que personne n'ait venu la voir nous pensions qu'elle n'avait plus de famille vivante, nous ne savons même pas quel est son nom.

- Je n'ai découvert son existence que cet été.

- Vous avez de la chance, elle semble être dans sa phase de lucidité.

Incrédule, Harry bafouilla :

- Co… Co… Co… Comment ?

- On teste sur votre grand-mère un traitement expérimental afin de lui rendre sa lucidité définitivement. C'est une potion assez élaborée qui permet de régénérer les cellules endommagées, nous sommes entrain de tester son efficacité. Cela fait maintenant presque un an que nous l'essayons sur votre grand-mère et nous avons commencé à avoir des résultats il y a tout juste 6 mois. Un stimulus de la mémoire sera une très bonne chose pour ce programme, elle reste de plus en plus longtemps lucide, nous avons bon espoir. Et si ce programme marche nous pourrons le tester ensuite sur les parents de ce jeune homme, fit l'infirmière en pointant du menton le coin de la salle où Neville et ses parents s'échangeaient des cadeaux de Noël.

- Beth, qui est ce jeune homme avec qui tu discutes ? Demanda la vieille dame.

- C'est une visite pour vous, Meredith.

- Bonjour jeune homme, je suis Mérédith mais vous devez le savoir puisque vous venez me rendre visite par contre ne me demandez pas mon nom de famille je ne m'en souviens pas, j'ai quelques problèmes de mémoire, peut-être pourrez-vous me l'apprendre. Dit-elle, espiègle, en tendant la main en direction du jeune homme.

- Evans… Votre nom… Votre nom de famille est Evans. Articula difficilement Harry la gorge nouée par l'émotion tout en serrant la main de sa grand-mère. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine il ne s'était jamais senti aussi nerveux de sa vie même le jour de son premier match de Quidditch son angoisse n'avait pas atteint un tel paroxysme.

Le regard de la vieille dame se brouilla et elle murmura :

- Pétunia… Lily… Ses yeux se posèrent sur Harry. Vous avez les yeux de ma Lily…

- Mérédith, qui sont Lily et Pétunia ? Demanda doucement l'infirmière.

- Ce sont mes filles. Elle porta une main à sa tête et ses yeux redevinrent nets puis elle expliqua, lorsque des souvenirs me reviennent cela me fait toujours un peu mal à la tête.

- Voulez-vous que j'aille vous chercher une potion pour le mal de tête Mérédith ? Proposa aimablement l'infirmière.

- Oui, s'il vous plait Beth je sens que je vais en avoir besoin. Puis semblant remarquer enfin le trouble du jeune homme en face d'elle elle ajouta. Ne soyez pas aussi nerveux je n'ai jamais mangé personne enfin jusqu'à aujourd'hui. Et qui es-tu ?

- Harry, Harry Potter, je suis…

- Le fils de Lily. Le coupa la vieille dame. Oh mon petit, mon tout petit. Dit tendrement la vieille dame les larmes aux yeux.

- Bonjour grand mère, répondit Harry dans le même état.

La vielle dame s'avança et le sera chaleureusement dans ses bras en laissant couler ses larmes de joie et en répétant inlassablement d'une voix tremblante par l'émotion, « mon petit, mon tout petit ». Des cris venant de l'autre côté de la pièce les tirèrent de leur étreinte, ils se tournèrent pour voir d'où ils provenaient et ce n'est qu'à ce moment là que Harry s'aperçut de la présence de Dumbledore et des filles.

- Professeur Dumbledore ! Professeur Dumbledore ! venez vite ! Cria Neville au comble de l'excitation.

- Allons du calme Monsieur Londubat, que se passe-t-il ?

Mais ce ne fut pas Neville qui lui donna la réponse, sa mère s'avança vers le directeur en ouvrant les bras et en s'exclamant.

- Albus, quel plaisir de vous voir.

Pour la première fois de sa vie, le directeur de Poudlard fut pris de cours, il ouvrit la bouche comme un enfant et ses yeux s'agrandirent de surprise, il ne put articuler un mot pendant plusieurs secondes. Devant ce spectacle, les élèves ne purent réprimer le rire qui leur montait dans la gorge voir leur directeur habituellement au courant de tout avant tout le monde dans cet état de surprise était pour eux aussi une première et des plus hilarant.

- Albus, vous allez bien ? Venez vous asseoir vous n'êtes plus tout jeune.

- C'est extraordinaire n'est-ce pas professeur ?

- Oui, Alice c'est bien vous ?

- Qui voulez-vous que ce soit professeur ?

- Par Merlin, s'exclama le vieil homme en se triturant la barbe comme en proie à une intense réflexion, extraordinaire, tout simplement extraordinaire. Mais comment est-ce possible ?

- Lorsque vous êtes entré dans la pièce, elle a porté la main à sa tête m'a regardé et a prononcé mon nom puis elle est devenue totalement lucide.

- Je vais aller chercher d'autres potions revigorantes nous allons en avoir bien besoin, constata l'infirmière qui était entrée en même temps que le directeur.

Dumbledore resta quelques minutes avec les Londubat tandis que Harry et ses amis repartaient vers le lit de sa grand-mère.

- Qui sont ces jeunes gens, Harry ?

- Ce sont mes amis, grand mère je te présente Ron Weasley et voici sa sœur Ginny.

- Weasley, vous êtes les enfants de Molly et Arthur n'est-ce pas ?

- Oui, confirma Ginny.

- Ron Weasley… Sembla réfléchir la vieille dame, oui je me souviens je t'ai gardé une fois avec mon petit fils et… et le petit Londubat, vos parents étaient partis en mission et ma fille m'a demandé si je pouvais vous garder tous les trois ainsi que les jumeaux… Les jumeaux Weasley, oui je me souviens bien maintenant ils m'ont fait des tours en pagaille ils étaient si adorables et si mignons, comment vont-ils ?

Ron pouffa de rire, c'était bien la première fois que l'on traitait les jumeaux d'adorables sa mère les qualifiait plutôt de petits diables, avant de répondre :

- George et Fred ont ouvert leur propre boutique de farces et attrapes, ils se portent à merveille de même que leur entreprise.

- Cela ne m'étonne pas d'eux.

Puis Harry poursuivit les présentations.

- Voici Séréna Black.

- Black ? Comme Sirius Black ?

Les souvenirs affluaient de plus en plus dans la mémoire de la vieille dame et sont mal de tête allait par conséquent en empirant.

- Oui madame, c'était mon père.

- Je t'en prie appelle moi Mérédith.

Séréna hocha la tête en signe d'affirmation.

- Sirius Black, c'était un drôle de zigotos ce garçon.

Les jeunes Gryffondor sourirent à ce qualificatif si imagé mais au combien vrai.

- J'ignore si tu le savais mais il était ton parrain, Harry, mais si vous en parlez au passé je suppose que lui aussi est décédé.

- Oui, grand-mère, je le savais mais il est mort en juin dernier en tentant de me sauver la vie, avoua douloureusement Harry.

- Je suis désolé pour votre père Miss.

- Appelez-moi Séréna.

- Avec plaisir jeune fille, elle est charmante cette petite, ajouta en aparté la vieille dame pour les seules oreilles de son petit-fils qui rosit légèrement.

- Grand-mère, s'exclama le jeune homme il reprit plus calmement, et voici Hermione Granger.

- Bonjour madame Evans.

- Tu peux aussi m'appeler Mérédith, vous pouvez tous m'appelez par mon prénom cela me fera plaisir.

- Bien mada.. Mérédith, se reprit la jeune hospitalisée.

- Mais vous portez une des robes de cet établissement vous avez été bless ? Ne restez pas debout venez vous asseoir. Ordonna d'un ton pressant et qui ne laissait placeà aucune objection la vieille dame. Et d'un geste de la main elle désigna le lit sur lequel Hermione vint prendre place.

- C'est elle qu'on était venu voir aujourd'hui, et j'en ai profité pour venir te rencontrer.

- Tu m'en vois ravi. Puis-je vous demander ce qui vous est arrivé, si ce n'est pas trop indiscret.

- Non pas du tout, j'ai été attaqué hier soir avec mes parents pendant mes vacances en France, ils n'ont pas survécu.

- Je suis désolé pour tes parents, mais si je comprend bien entre les lignes, les mangemorts ont repris du service avec ce Voldemort à leur tête n'est-ce pas ?

- Oui, grand-mère. Mais je préférai que l'on parle de choses joyeuses aujourd'hui.

- Comme tu voudras mon petit, dit-elle affectueusement en passant sa main dans les cheveux du jeune homme pour les ébouriffer. On doit te le dire souvent mais tu ressembles beaucoup à ton père avec les yeux de ta mère. Je voudrai te poser une dernière question douloureuse, ma Lily est morte n'est-ce pas ?

- Oui, quelques minutes après mon père, elle m'a sauvé la vie, elle s'est sacrifiée pour moi et Voldemort n'a pas pu me tuer.

- Et Pétunia ?

- Elle va bien, elle vit avec son mari et son fils dans une petite maison à Little Winning.

- Si on finissait de déballer les cadeaux, proposa Hermione voyant que le sujet de conversation ne rendait pas Harry très à l'aise, puisque vous êtes là je vais vous donner les votre. Professeur ? Demanda –t-elle au directeur qui se rapprochait d'eux, auriez vous la gentillesse de faire venir les paquets jusqu'ici avec votre baguette ?

- Bien sûr Miss Granger, ACCIO CADEAUX.

Les paquets arrivèrent devant chaque destinataire qui s'empressèrent de les saisir avant qu'ils ne retombent au sol.

- Mme Evans, je suis ravi de vous revoir.

- Moi également professeur Dumbledore.

Pendant que le directeur échangeait des civilités avec la grand-mère de Harry, Hermione se pencha à l'oreille de Harry et lui dit.

- Merci Harry, sans toi je ne serai pas là aujourd'hui.

- Sans moi tu n'aurais pas à y être, tu fêterais Noël tranquillement avec tes parents. Je suis désolé Hermione.

- Tu n'es pas coupable de ce qui m'arrive harry.

- Responsable mais pas coupable c'est ça ? Dit-il d'un ton amer.

- Non, tu n'es ni l'un ni l'autre, c'est voldemort le seul coupable, tu ne l'as pas obligé à nous torturer et à tuer mes parents, il a fait ça de sa propre volonté, c'était son choix. Nous ne sommes responsable que de nos actes et de nos choix pas de ceux des autres.

Un sourire ironique apparut sur les lèvres du jeune garçon.

- Qu'est-ce qui te fait sourire ? Demanda Hermione.

- Je comprends mieux maintenant pourquoi Ron devient aussi philosophe, tu as une drôle d'influence sur nous. Merci Hermione, c'est à toi que les malheurs arrivent et c'est moi qui me fais réconforter.

Ils passèrent leur après-midi à échanger banalités et cadeaux puis il fut l'heure pour les élèves de regagner leur école. Harry fit des grands adieux à sa grand-mère en lui promettant de revenir lui rendre visite très bientôt, ils dirent également au revoir à Hermione qui regagna sa chambre avec l'aide du professeur Dumbledore qui s'entretint avec les docteurs avant de quitter la clinique par la même voie qu'ils avaient pris pour venir. Ils regagnèrent rapidement le château, il était tard et le repas avait du être déjà annoncé aussi se dirigèrent-ils directement vers la grande salle. Hermione quitta l'hôpital quatre jours après leur première visite, Harry profita de ses visites à son amie pour aller voir sa grand-mère il ne la trouva malheureusement jamais aussi lucide que ce jour là. L'enterrement des parents d'Hermione avait eu lieu le jour de sa sortie de la clinique, les professeurs ainsi que Harry, Séréna, Victor Krum et la famille Weasley étaient présent pour soutenir la jeune fille dans cette épreuve. Etrangement elle ne versa aucune larme au moment de dire un dernier adieu à ses parents, mais Harry qui était à côté d'elle à ce moment-là l'entendit murmurer sur les cercueils.

- Je vous vengerai, je n'aurai pas de repos tant que celui qui vous a tué ne sera pas mort dans d'atroces souffrances. Alors je vous pleurerai, adieu, je vous aime.

Elle se releva les yeux aussi sec que le désert du Sahara mais avec une profonde tristesse ancrée en eux.