La p'tite rubrique de Bidibou : Bonjour tous ! alors tout d'abord je tenais à m'excuser de la longue attente ! j'étais déjà peut avancée sur ce chapitre lorsque j'ai fait paraître le précèdent, et une baisse de morale terrible n'a pas arrangé les choses… donc je tiens vraiment à m'excuser du retard, je viens de me rendre compte que je n'ai pas fait apparaître sur cette fic ma petite note d'info à ce propos.. Bon c'est pas plus mal à la limite parce que, cette info est totalement démoralisante et vous auriez eu de quoi paniquer pr la suite de cette fic ! mais je n'abandonne rien ! j'espère vite retrouver de l'inspiration , voilà, je vous laisse avec un nouveau chapitre avec Hermione et petit severus et la semaine prochaine (si tout va bien…) on retrouvera Severus Snape, age nature, si je peux dire ! bises !BONNE LECTURE § Bidibou
rar :
Mikishine ! merci beaucoup c très gentil ! GSPR que ce nouveau chapitre ne C pas fait trop attendre !
LunaPotter : j'te fais une tite reveiew quand même toi quia eu de problèmes pr reviewver l'ancien chapitre !gros bisous, GSPR que la suite te plaira aussi ! valou
Violette ou Ceresse :Bah tu sais quoi ! G tout compris à ton raisonnement ! lol ! parce que tu es totalement ds le vrai ! en effet, elle pourrait changer le passé de Rogue, mais c'est impossible puisque le Rogue qu'elle connaît elle a déjà modifié son passé et en a fait, involontairement (pas elle seulement, bien sur..), ce qu'il est devenu (dc un mangemort, mais aussi l'espion.. Quel coté a t'elle influencé ? That is the question ! hé hé ! comme tu dis si bien ! )! TT … je crois que j'explique bien plus mal que toi ! mdr.. Heu… pr être plus claire… comment dire… Ben je dis rien, tu as déjà bien réfléchit à tout ça ! tu as tout compris déjà ! ça m'épate ! si si ! bravo ! mais je reviens quand même dessus, en fait, Hermione ne cherche pas trop à s'impliquer, pour cette raison, et donc quand elle parle à Sigrid, elle décide qu'il lui faudra simplement suivre son instinct… Comme ça, elle ne risque pas de faire de faux calculs en se lançant ds des réflexions ! merci beaucoup pr tes encouragements ! Tu es adorable ! bises, bonne lecture ! bidibou
LaskaMalefoy : et oui ! C bien tout ça ! Pourquoi il lui en veux ? C terrible ce genre de questions, apck, figure toi ke je n'en sais encore vraiment pas gd choses, (honte à moi) je me suis pas encore décidée mais ds tes deux propositions il y en a une qui se rapproche énormément de ce que je pense que je vais faire ! mais en fait, il y aura différentes raisons, elle va remuer qqs plaies à vif chez lui enfant ! et le Pauvre Sevy adulte qui du coup se remémore tout ça ! gros merci ! BisooOoosss !bidibou
Jorajho : c vrai ! rooohhhh ! ça me fait trop plaisir ! alors GSPR que tu vas continuer à apprécier autant ! d'acc pr le pseudo ! à très bientôt et gros bécots !bidibou
Superfan : et bien on continue alors ! et on découvre comment est la belle mère de Sevy ! T prét ? Bonne lecture ! kiss +. bidibou
Infinitylight : merci beaucoup! c trop gentil ! … hi hi hi.. suis toute rouge ! lol. Alors que dire… T'aimes bien l'accent de Zigrid ! mwa oci ! Elle me fait bien rire ! j'ésseré qu'elle soit utile oui ! tu as raison pour Hermione, c'est vrai qu'en y repensant, elle a un peu bcp les pétoches face au père, … Je ne C pas comment je réagirai sans repères.. N'empêche que je vais quand même lui faire reprendre du poil de la bête, il est temps, je suis bien d'accord avec toi ! encore merci, Bises et bonne lecture !
Isa-Syn ex U.S Hermy : mdr! Le pauvre bichon en effet ! c'est vrai que ça donne envie de lui faire un gros calinoux et de gros poutoux baveux ! (enfin la bave, et le câlin aussi je crois que ce serait une option avec lui qui semble si… comment dire… affectueux à souhait! mdr !). C bo comme tout ta phrase, la poésie est publiée, que j'aille faire un tit tour ? oui, tu es pressée mais c légitime.. No chance, c'est prévu pr la fin du dernier chapitre ! non, non, je ne suis pas sadique ! Kisses !bidibou
Flo-Fol-œil : Hello Flo ! HECTOR VA TROP BIEN ! mdr ! merci pr ton getil commentaire ! tu es tjrs aussi adorable twwa ! oui, on y voit plus clair hein, y a plus énormément de mystère il reste plus qu'à suivre l'évolution des persos ! BisoooOOss ! valou
Aresse : merciiiii ! ! pour moi c'est que du bonheur d'avoir l'avis de nouveaux lecteurs ! alors gros merci à toi ! je suis soulagée, apparemment l'enfance de Rogue correspond à celle de bcp d'autres visions ! j'update… hmmm… Toute les semaines théoriquement… Mais heu là… heu… Comme tu constates… je suis à la bourre ! vraiment dsl !merci aussi d'avoir pris le temps de lire les deux one-shot… Et oui, j'adore écrire des histoires tristes et en lire des délirantes ! lol ! BONNE LECTURE et à bientôt GSPR !
Zakath nath : c'est vrai, oui le coup de l'armoire est plutôt… cruel et atroce ! Je voulais qu'il puisse simplement montrer sa force de caractère, je pense que ça se démarque assez…et j'espère ne plus avoir a trouvé d'autre moyens de tortures envers un gamin… bises et merci ! bonne lecture !bidibou
Disclaimer : tout est à J KR… Pardon ? Vous dites ? Les quelques personnages inventés ? ceux là sont à moi.. c'est vrai… pour le reste et bien, non… Dommage…
Résumé : Deux êtres vont se découvrir et peu à peu s'apprécier, malgré leurs différences d'âge et de maturité. Hermione Granger, dix-neuf ans, va entrer dans la vie d'un petit garçon de 10 ans, désorienté, malheureux et sournois. Un petit homme aux yeux noirs et aux cheveux gras, dont par le plus grand des hasards (ou un artefact de la magie ) elle aura la charge. Un enfant nommé Severus Snape…
Synopsis ; un an après Poudlard. Hemione Granger est entrée dans une Ecole de Magie Supérieure. Voldemort n'a toujours pas été vaincu par Harry Potter. Severus Rogue enseigne toujours au collège en tant que Maître des Potions et tient toujours sa place d'espion dans les rangs de l'Ordre du Phœnix. Hermione en fait également parti.
Résumé du chapitre précèdent : Hermione a commencé à rencontrer la maisonnée et a déjà faillit à sa tache. Elle est en contradiction totale avec les méthodes d'éducation de M. Snape, elle découvre qu'il n'hésite pas à séquestrer son fils pour le punir de boutades… Elle se met aussi Severus à dos qui n'admet pas qu'on puisse avoir pitié de lui. Hermione prend la décision de veiller à son bien être…
Chapitre troisième, dans lequel l'héroïne découvre les aventures trépidantes de Trotte-La-Mort.
Trotte-La-Mort suffoque.. Ce pays porte bien son nom ! Tout ce brouillard qui l'entoure. Il aurait presque l'impression de flotter dans les nuages si son œsophage ne réclamait pas de l'eau pour soulager les brûlures aigres et douloureuses qui le font siffler comme un Basilic. Il se retourne.. Encore et encore.. Il ne voit pas où il est… A l'est ou non.. Au Nord, il y a les marécages emplies de strangulots et par derrière il y a cette communauté de géants.. Il plisse ses yeux vides de spectre… lI avance.. Trotte-La-Mort tâtonne hasardeux puis trottine allégrement, oubliant cette vapeur suffocante.. Il ne craint pas la mort..Il la connaît, il l'a rencontré et elle lui a donné une nouvelle chance.. Il trotte dans l'obscurité… Parce qu'il en est une par.. lui, mort, un minuscule trou noir, errant, dans le vide … Il avance vers les Ténèbres , vers ce qui constitue sa vie.. vers ce qu'il aime… Le Néant.
Manoir Snape, monde et date ont été déterminés
Il est conseillé de ne pas se fier à la première impression. Alors, Amy Granger, gouvernante dans la sinistre maison des Snape reste sur ses gardes lorsqu'elle rencontre Lovise Snape, le soir de son quatrième jour de travail.
La jeune maîtresse de maison ne ressemble en rien à ce qu'Hermione a imaginée d'elle. Il faut dire que les ragots colporté à une vitesse éclair par Sigrid entre deux cours de pâtisserie magique à sa nouvelle « cheune amie » se démentent les uns les autres….
De physionomie, Lovise Snape est commune : d'une taille moyenne, la silhouette flexible, des traits banaux… Elle porte, ce soir là, ses cheveux châtaigne relevés en un bandeau souple et ondoyant, et sa toilette, coûteuse se distingue par ses fanfreluches, ses rubans et motifs d'oiseaux paradisiaques… Un mélange détonnant… Hermione se retient même de froncer le nez devant tant de mauvais goût et se lève, dans un raclement de chaise concerté du père et Fils Snape.
Madame Lovise arbore une moue pincée quand elle fait son apparition, stoppant net la monotonie soporifique de ce souper au chandelle, rythmé par le balancier d'une lourde pendule décorée d'aigles et parsemées de colchiques, et entrecoupé uniquement par les bruits de sussions, du potage à la citrouille, et les cliquetis des couverts d'argenterie polis avec une vigueur exceptionnelle par Sigrid.
Devant la galanterie des siens, la moue laisse place à un sourire opaque rehaussé d'un rose à lèvres mat.
.- « Ne vous occupez pas de moi, voyons, asseyez-vous.. Dit-elle d'une voix grasse qui dément ses affables propos et elle éclate d'un rire ravi.
« Coquette, va ! » pense Hermione et cette dernière tourne un regard vers sa gauche, lorgnant sans détour un Severus Snape qui semble soudain avoir le moral plus bas que terre.
Mr Snape dépose un baiser sec sur la main boudinée de pierreries chatoyantes montées sur des rondelles d'or massif de son épouse et de sa voix modulée, déclare :
.- « Vous voilà, Ma chère ? Nous ne vous attendions plus.. Excusez donc notre impolitesse d'avoir commencé sans vous… »
Elle rit de nouveau, agitant une main cliquetante devant son visage au teint un peu jaune…
.- « Oui… Oui… Je voulais vous faire une surprise, Crassus.. Ainsi qu'à Severus. »
Severus qui la fusille allégrement de ses iris de jais alors qu'elle lui ébouriffe joyeusement les cheveux.
« C'est du propre avant de souper ! » Se récrie Hermione.
.- « Bonjour, mon enfant. Babille toujours Madame. Es tu content de me revoir ?
.- Ravi. » Répond l'enfant concerné d'une voix monocorde.
Le sourire de Madame Lovise s'estompe net.
Crassus Snape –Puisque c'est apparemment son prénom..- s'empresse de lancer un regard furieux à son fils.
.- « Je suis bien content de ne plus vous savoir alitée, Belle-maman. Ajoute t'il d'un ton trop mordant pour être franc.
.- Ce qu'il est charmant ! Glousse t'elle. N'est-ce pas, Miss ? »
Elle s'adresse à Hermione, posant enfin ses yeux sur elle, et pas de moindre façon. Elle la dévisage comme un enfant reste de longues minutes, dans sa béatitude macabre à observer un oiseau mort sur le bord d'une route. Avec pitié, curiosité malsaine et dégoût.
.- « En effet, Madame. Acquiesce poliment Amy alors qu'Hermione bout de rage, et elle ajoute dans un sourire hypocrite, puisqu'ils sont de mises dans cette demeure : Tout comme Monsieur son Père. »
Il tourne son regard vers elle et elle y lit une profonde honte de ce qu'elle est. Elle lui retourne son plus joli sourire.
Le potage à la citrouille sauvage, dans les coupelles de faïence, refroidit fâcheusement alors que Madame Snape, d'une prévenance excessive s'enquière des nouvelles conditions de vie de sa gouvernante et des améliorations de l'attitude de « Ce cher petit enfant ».
Enfin, dans un dernier sourire rose-bonbon, elle s'installe à sa place, laissant le soin à Mr Tillmore, impeccable avec son petit plateau d'argent sur son gant blanc, de lui tirer une chaise , le nez élevé dignement vers le plafond. Elle déplie savamment son carré de serviette et permet qu'on finisse l'entrée dont elle n'a « pas envie, hélas.. »
Hermione n'en a plus envie, elle –même. Le velouté orange est résolument froid.
oo000oo
Elle tend le bras et passe un pyjama de coton rugueux, gris et délavé à Severus. Pudique, il se change toujours derrière un paravent de fer forgé.
.- « Elle semble bien gentille votre Maman, Severus. Ment-elle.
.-Belle-mère. Corrige t'il en grognant. C'est une flatteuse ! Comme vous !"
Hermione sourit.
L'insulte ne la touche pas. Mais sa réponse, elle, si.. Et positivement en plus. Parce que non seulement, Severus Snape, en personne, même du bas de ses 10 ans, lui répond. Mais en plus est –il honnête ! Malgré que ce soit des réponses courtes, sèches, parfois déjà avec cette pointe de sarcasme qui ne peut égaler faute de vocabulaire et de savoir vivre celle du futur Maître de Potion qu'il sera.
Enfin ! Elle constate, un léger progrès ! Il ne se contente plus, au terme de quatre jours en commun, de la considérer avec haine et mépris savamment dosé et d'obéir en silence.. Non… Il parle maintenant. Que ce soit pour ânonner- pas très poliment c'est vrai- ses leçons ou pour la critiquer.
Toujours est-il que le voir réagir dans une veine qu'elle connaît de lui, elle se sent rassurée.
.- « Pourquoi dites-vous cela ?
.- Elle n'aime qu'elle. »
IL sort.
Le pyjama est trop court. Il a un air pathétique là dedans, et le sait. Il la défie de lui lancer encore un seul regard de pitié. Alors, elle s'efforce de sourire gentiment.
.- « Parfait. Au lit !
.- Et ma prière ? » S'étonne t'il .
Hermione grimace. Ce n'est pas un Pater qu'il récite chaque soir, agenouillé devant son lit monumental. C'est un appel à la somnolence, des foutaises, dénuées de toute rigueur ecclésiastique qui visent à le faire absoudre de toutes les fautes qu'on lui a dit avoir commis et de toutes celles qu'il est sensé avoir été empêché de réaliser.
.- « Il n'y en aura pas ce soir. Je vous en dispense.
.- Mais qui êtes vous pour faire cela ? Rugit il en tombant malgré tout à genoux sur sa carpette de lit. Et il enchaîne : Seigneur. J'ai fauté de nouveau aujourd'hui.. J'ai regardé un rayon de soleil et il y avait de la poussière. J'ai trouvé ça beau et Père m'a surpris.. Il m'a dit que la poussière est laide, elle est vile, ce sont les hommes ne travaillant pas à votre gloire qui la laisse s'accumuler… »
Hermione l'attrape par le coude et le relève durement. Elle ne supporte pas ses âneries.
.- « Savez vous écouter, Severus ? Le gronde t'elle. J'ai dit. Au lit ! »
Il se dégage d'un coup sec et ôte deux faux plis sur son pyjama.
.- « Très bien.
.- Soyez poli, enfin ! » s'énerve t'elle.
Elle se mord la lèvre sitôt son emportement dévoilé. Ses nerfs menacent de la lâcher ce soir. Elle trouve ça très fâcheux !
.- « Très bien, Miss. »
Il parle comme si ce mot lui avait été arraché du plus profond de lui par une torture particulièrement impitoyable.
.- « Amy. » Le corrige t'elle dans une brave tentative de sympathie tout en défaisant son lit et ôtant la bouillotte qu'elle lui a même glissé pendant qu'il prenait son bain.
Il grimace, grimpe sur le lit, et se positionne, les bras croisé sur sa poitrine fluette, le dos droit, comme une momie, sous le drap.
.- « C'est chaud, constate t'il. Pourquoi ? Vous cherchez à m'ébouillanter ? »
Elle soupire.
.- « Cela vous empêcherai sans doute de proférer de telles âneries. Ne croyez –vous pas ?
.- Je…
.- N'attendais pas de réponses de votre part ! Dormez maintenant … Enchaîne t'elle, puis dans un murmure, elle ajoute : Bonne nuit… »
La réponse qui se fait entendre ressemble à une sorte d'hybride entre un chuintement et un grondement. Quelque chose comme : « Hmmmpfffgggr… ». Elle trouve ça presque encourageant. D'ordinaire, il ne grommelle pas.
De toute façon, elle sait qu'il lui faudra du temps pour qu'il lui fasse confiance. Alors, elle souffle la bougie sur sa table de chevet et s'en va à pas furtif.
oo0 FLASH BACK 0oo
Hermione se mord pensivement la lèvre inférieure. Elle ne sait pas par quoi commencer…
« Un sourire peut être ? » Lui conseille son esprit.
Il est crispé, à fleur de peau mais aurait il était parfait ou totalement feint comme ceux de la télévision pour les publicités de dentifrice au gel mentholé que diffuse ses parents à longueur de journée à leur cabinet, le résultat aurait été le même… Il n'aurait pas répondu non plus.
Severus Snape ne semble pas savoir sourire.
Il la considère, assis très raide, sur un banc de chêne face au seul pupitre de la salle d'étude.
Aujourd'hui, c'est leur premiers cours … Et elle ne sait vraiment pas par quoi commencer.
Il ne lui facilite pas les choses, lui, la bouche fermée, le regard tellement neutre qu'il semble absent de cette piécette où trône en arrière plan l'armoire fatidique qu'Amy ne souhaite plus avoir à ouvrir, étayant le mur nu par ses imposantes portes ouvert sur un vide caverneux et terrifiant.
« Bien, tout d'abord, il faut que tu saches, Hermione… »
Elle expire profondément, se lève, sort une craie d'un tiroir et se rapproche de l'enfant..
.- « Voulez-vous m'écrire la date du jour au tableau, s'il vous plait, Severus ? »
Elle lui tend la craie , et il la saisit du bout des doigts, faisant bien attention à ne pas effleurer ceux d'Amy.
Il s'exécute, visiblement pas de gaieté de cœur et elle bloque sa respiration…
C'est bien ce qu'elle craignait….
Elle est vraiment dans un chaos monstre…
Sur le tableau noir, il note d'une écriture enfantine, aux caractères réguliers : « 21 Octobre 1970. »
Il se retourne et la considère. Un sourire exhaustif au bout des lèvres.
.- « Vous êtes sur ? Demande t'elle.
.- Bien sur. Pourquoi ne serait on pas le 21 octobre ! Réplique t'il. Je n'ai pas de perte de la mémoire courte et hier nous étions le 20 octobre !
.- 1970 ?
.- Evidemment !
.- Ah…Allez à votre place dans ce cas, nous allons commencer… »
Elle s'affaisse elle même sur sa chaise. Effarée mais certaine, cette fois. Elle est dans le passé… Ce n'est pas un univers alternatif, elle a lu La Gazette le matin même, et toutes ses connaissances historiques se sont révélées exactes en confrontation aux articles du journal sorcier.
Comment va t'elle faire pour revenir à son univers à elle ? En 1998 ! Est elle seulement destinée à revenir chez elle ? Ou va t 'elle rester ici ? Dans la vie de Severus Snape enfant… Va t'elle vieillir en le voyant grandir et devenir un adolescent isolé à Poudlard, puis un homme du mal et enfin un simulateur, une poupée de cire aux deux visages, au rôle ambiguë ?
Elle ne sait pas … Et lui, s'impatiente.
D'une voix faible elle lui demande qu'elles sont ses activités, et il hausse des épaules. Il n'en a aucune répond t-il.
.- « Aimez-vous lire ?
.- Non. J'ai horreur de ça. » Répond t-il, mais une étrange lueur s'est allumée dans ses yeux…
Elle en est certaine… Il ment.
.- « Que savez-vous sur l'école où vous allez rentrer l'an prochain ?. Que vous en ont dit vos anciens professeurs ?
.- Rien. C'est à vous de me dire tout ce que vous savez … Vous y êtes vraiment allée ? »
Elle s'étonne devant cette question.
.- « Oui. Pourquoi ?
.- Père dit que les femmes devraient rester à la maison, il a eu beaucoup de réticences à vous accepter. Les femmes devraient élever leurs enfant et point final. Je le comprend. J'aurais préféré Un précepteur ! »
C'est là un point de vue qu'elle trouve stupide, mais il est vrai qu'à cette époque les femmes restaient à la maison…Ah ! Comme son époque lui manque !Et comme il l'agace à toujours lancer des sous entendus sur sa prétendue stupidité.
Elle arpente, prise d'une idée subite, la courte distance entre son bureau et le pupitre de Severus.
.- « Votre Père nous autorisera t'il à une promenade en ville d'ici quelques-jours ? » lui demande t'elle soudain se penchant vers lui, une lueur affamée dans ses yeux…
Noisettes… Non caramel… non pas plus.. Quelle drôle de nuance danse dans ses prunelles ? Il n'arrive pas à déterminer quelle texture s'y rapproche le plus.
Il est pris de court.
.- « Je n'aime pas sortir ! Ment-il encore. Dehors, on est bousculé, les gens détaillent de la tête aux pieds et leurs yeux vous disent à quel point vous êtes laid ! »
Elle se relève brusquement et lui tourne le dos.
.- « Bon, et bien puisque vous éludez la question, je vais demander moi-même ! En attendant, prenez une feuille et écrivez tout ce que vous savez sur Poudlard, les Maisons, où vous préféreriez aller et tout ce qui vous passe par le tête ! » Ordonne t'elle.
Il se dresse sur son séant et lui lance à la nuque, comme victime d'une terrible injustice :
.- « Mais je vous ait dit que je sais quasiment rien ! »
Elle se retourne tout sourire :
.- « Oh ! Mais vous savez si peu de choses quand il ne s'agit pas de vos complexes ridicules sur votre physique Severus ! Vous ne m'avez pas dit non plus que vous étiez un menteur ! »
Les joues de l'enfant prennent une couleur coquelicot. Elle ne l'a jamais vu avec des joues teintés et elle ressent un drôle de pincement au cœur. Elle vient de le blesser.
.- « Je… Vous. ». Bredouille t'il, perdu.
Elle s'en veut. Terriblement :
.- « Le physique ça se corrige. C'est simple. Pour les mensonges, ça se corrige aussi. Je ne veux plue en entendre. Je n'aimerais pas en référer à votre Père et vous n'aimeriez pas retourner dans cette armoire… »
Il baisse les yeux et imperceptiblement hoche du menton.
.- « Ecrivez… Si tout se passe bien, nous irons promener au Chemin de Traverse en fin de semaine. »
Il n'est visiblement pas convaincu, ni ravi… Qu'à cela ne tienne, il a besoin d'air et elle aussi. En plus, il faut qu'elle lui fasse lire L'Histoire de Poudlard !
oo0 fin du FLASH BACK 0oo
Le 25 octobre 1970; Chemin de Traverse, Londres.
Hermione tient la manche de Severus Snape pour ne pas le perdre dans la longue allée noire de Sorciers et Sorcières zigzagants entre les échoppes telles des fourmis autour de leur Reine.
Elle lui prend la manche, oui, parce que sa main se dérobe farouchement.
Il cache bien son plaisir à se promener ainsi, dans un chemin bordé de boutiques attrayantes dans lesquelles il n'a du pénétrer que très rarement.
Il affiche une moue morose, mais ses joues sons rouges d'excitations et ses pupilles pétillent. Et puis, il marche hardiment, alors qu'il a presque fallut à Amy le pousser dans la cheminée de la cuisine 1h00 auparavant tant il était réticent .
Hermione tremblote légèrement, Le Chemin de Traverse est immuable. C'est bien la même atmosphère, les mêmes odeurs qui troublent l'air, les petits pavés irréguliers contre lesquelles elle bute régulièrement. Les devantures des échoppes sont un peu plus neuves, un peu plus brillantes, peintes de couleurs bariolées et les visages sont différents, mais elle respire enfin, ici, elle a des repères, ici, elle se sent bien.
Elle dépasse la boutique d'Ollivander et pousse la porte de Fleury & Bott.
Elle pousse un léger cri d surprise. Ici, dans ses rayonnages, il y a son âme.
Elle sursaute cependant en ne découvrant pas la tête amicale de la propriétaire avec laquelle elle avait pris l'habitude de discuter, des heures durant, d'un livre ou d'un autre.
Hermione ressent un petit pincement au cœur mais adresse toute fois un sourire chaleureux au vendeur, un moustachu aux yeux pétillants de malice.
Elle se dirige aussitôt ver lui pour passer commande, mais la manche de Severus Snaoe glisse entre ses doigts et lui, reste là, ébahi. Il tourne sur lui-même, alors qu'elle se fend d'un sourire joyeux. Il dévore de ses prunelles Opium, les rayons poussiéreux qui lui offrent des milliers de tranches de cuirs aux noms intrigants.
.- "Est ce que je peux.. Miss ? Demande t'il en pointant un doigt vers une étagère de contes pour enfants.
.- Bien sur."
Son sourie ne la quitte plus. Elle est fière de sa bonne idée.
Elle l'observe lire avec ravissement les titres qui se présentent à lui et piocher un livre à la couverture jaune . Et puis, il s'assit à même le sol et se plonge dans l'ouvrage.
.- "Qu'est ce que je peux pour vous, ma petite demoiselle ?"
Elle le lui explique d'une voix chantante.
Le sourire du libraire s'épaissit et sa moustache s'étire. Il secoue un doigt replet devant elle.
.- "Ah ! Une connaisseuse ! Quel plaisir !"
Elle éclate de rire. Le vendeur file dans l'arrière boutique et en revient chargé du gros pavé honnis des étudiants de Poudlard.
.- "Et avec ça ma p'tite dame ?"
Elle se retourne pour observer Severus Snape pris dans une action apparemment terrifiante ou tout du moins stressante car il se ronges les ongles.
.- "S'il vous plait, quelle collection lit 'il ?
.- Trotte–La-mort. "répond il sitôt un coup d'œil à l'enfant qui vient de sursauter soudainement.
Hermione roule des yeux.
.- "Qu'est ce que c'est que cette horreur ? laisse t'elle échapper, perplexe.
.- Les péripéties d'un spectre. C'est assez noir si je peux dire, Miss." Répond l'autre.
Elle a une idée. Sans doute un peu osée… Mais…
Elle se penche par dessus le comptoir de vieux bois et chuchote :
.- "Vous n'auriez pas quelque chose de plus comique ?"
Quelques minutes plus tard, la manche de Severus Snape est tenu par ses doigts fins et elle fredonne une vieille chanson. Elle serre contre son cœur l'histoire de Poudlard et un paquet emballé. Le propriétaire lui a trouvé son bonheur dans une parodie adorée des enfants, qui porte un nom on ne peut plus simple et sympathique : Trotte-la-vie au pays des merveilles.
Il adorera , elle en est sure !
ooo00ooo
.- "Severus Snape ! Ça alors ! que fais-tu ici et seul en plus !"
Severus s'immobilise au milieu de la venelle et une femme papyrus emmitouflée dans un drapé marron l'accoste.
.- "Je ne suis pas seul, Marraine. Répond il après une bise qui lui a été arrachée de force. Ma réceptrice m'accompagne. Miss Granger, ma marraine : Daline Malefoy."
Hermione s'avance et salue la femme tout en os qui la dévore d'un regard sec.
.- "Bonjour Madame. "Dit elle après un hochement de tête de rigueur.
Elle a des cheveux blonds presque blancs qui s'échappent de sa capuche de crochet en mèches savamment bouclées; Ses yeux sont d'un bleu délavé presque javellisé. « Aucun doute, c'est la mère de Lucius Malefoy ! »
.- "Bonjour ! répond sèchement l'autre. Comment va ta mère, Severus ?"
Les joues rosies tirent soudain au lait caillé et le gamin lève un menton tremblant d'une rage mal contenue
.- "Vous savez bien qu'elle se meure ! "hurle t'il.
Amy hoquète et le regarde avec frayeur. Ment-il encore ? Sa mère n'est donc pas morte ? Pourquoi ne vit il pas avec ?
Severus a les yeux qui brillent, ils crient, ils font violence à cette marraine qu'il ne semble pas apprécier. Face à eux, Daline Malefoy a reculé subitement, une main sur sa poitrine plate.
Et puis, brusquement, comme un vautour, ses doigts maigres aux longs ongles fondent sur les épaules de l'enfant et le secouent avec rudesse.
.- "Crassus m'a appris qu'elle n'était plus alitée ! S'étonne t'elle et puis soudain, elle le ballotte plus vigoureusement encore, et d'une voix saccadée : je te parle de Lovise, petit crétin ! Pas de cet épouvantail sans cervelle qui t'a donné le jour !"
Hermione s'interpose devant cette violence. Severus est au bord des larmes. Elle ne l'a jamais vu pleurer, elle ne le veut pas.
.- "Arrêtez-ça, Madame ! Vous lui faites-mal !" Crie t'elle à son tour.
Et elle décrispe les doigts de l'enragée pour enserrer les épaules meurtris de ses bras à elle. Il recule et s'abandonne, quelques instants, brefs, mais il se repose sur elle, contre sa taille, avant de faire trois pas et de siffler vers cette femme, d'une voix abominablement basse :
.- "Ma mère n'est pas folle. Mais il paraît que la votre, oui !"
C'en est trop pour la dame, qui vengeresse le soufflette.
.- "Calmez vos ardeurs filleul ! Crache t'elle, fielleuse. La pauvre Lovise doit bien avoir du mal avec vous ! Quant à votre Père, quel malheur pour lui de voir votre affreuse petite tête toute noire et abjecte devant lui chaque jour que Dieu fait ! Vous lui faites maudire sa vie à lui rappeler ainsi cette monstrueuse créature de laquelle vous êtes sortie aussi répugnant qu'un Chapo-rouge !"
Elle rejette d'un mouvement de main un pan de son châle ballotté par le vent, prévient Hermione de se méfier de « cet enfant qui l'embobine » et salue l'enfant qui porte la trace de doigts filiformes sur une joue blême :
.- "Je ne te confie pas la tâche de saluer ton Père et ta Mère..
.- Belle-mère.
.- Je me ferais moi-même en leur faisant part de ton attitude, sale petit crapaud !"
Et pointant un nez fin vers le ciel ombrageux de ce début d'hiver elle s'en retourne et se laisse englober dans la foule.
La manche glisse une nouvelle fois des doigts d'Amy. Elle se tourne vers l'enfant, le regard insondable tourné vers le point marron qu'il suit des yeux et elle sent soudain une chose étrange palpiter contre sa paume.
Un chose chaude et moite….
Une main.
Sa main.
Elle se sent soudain très vulnérable..
Presque autant que lui dont la vie est jonchée de pierres incisives.
ooo00ooo
Le petit est assis dans son lit et contemple la voûte du plafond.
.- "D'où connaissez vous Trotte –La-Mort, Severus ? "Demande Amy d'une voix douce en pliant des vêtements dans un énorme coffre au pied du lit.
Il crispe ses doigts sur le drap.
.- "Je ne connais pas. J'ai découvert ç atout à l'heure. Ce sont les aventures de-
.- D'un spectre oui, c'est assez sympa," ment'elle en souriant.
Elle feinte, elle joue, elle veut qu'enfin il considère d'un autre œil. Celle avec qui il pourrait être complice. CElle avec qui il pourra blablater durant des heures de tout de rien, même de ce spectre sur lequel elle va se renseigner.
Il ouvre des yeux ronds comme des soucoupes.
.- "Mais j'avais dit plus de mensonges, Severus !" Le sermonne t'elle.
De retour à une taille normale ses yeux se baissent vers ses mains, tripotant nerveusement les draps.
.- "Bien.. En, fait.. J'en ai …Un...ou deux.."Parvient elle à lui extirper.
Elle observe les étagères vides.
.- "Où ça ? S'étonne t'elle.
.- Caché. Père ne sait pas. S'il vous plait ne lui dites rien, ajoute t'il devant les sourcils froncés D'amy. Oh ! Et puis si , dites lui, je suppose que c'est mal de lui mentir."
Elle pense à cet homme là bas, à Poudlard 1998. celui dont la vie n'est qu'un filet de mensonges. Celui qui jongle entre toutes ces calomnies d'une manière experte, celui dont le vie doit être bien misérable. Elle se sent mal, affaiblie..
.- "Il y a de fois où mentir et dissimuler des sentiments peut vous sauver la vie, "Murmure t'elle pour elle même et Severus Snape se relève quand elle se reprend et lui demande d'aller chercher le livre, afin qu'elle juge sur pièces.
Elle s'étonne de le voir déplacer une dalle sous un tapis et d'en extirper des livrets qu'il lui tend tête basse. Il y en a trois. Usés à force d'avoir été ouvert et leur couverture se détache et se craquelle.
.- "Si votre père n'est pas au courant… Qui vous offert ces livres ?
.- C'est un emprunt. Marmonne t'il.
.- Je vois. De qui ? Demande t'elle, plissant les yeux.
.- Hmm… Hmmm.. Lucius.
.- Malefoy ? Hoquète t'elle.
.- Bah oui ! J'en connais qu'un et y n'aime pas ces livres et il en a plein et y n'a jamais vu que je les lui ai pris et …"
Il se mord furieusement la langue et se dandine sur ses pieds nus.
.- "Olala… Je veux dire y ne se souvient plus qu'il me les a prêté, miss.
.- Et y vous fait pas peur, c'est ça ! Rit elle avant d'ajouter sérieuse : Ok. Confisqué !"
Il lève des yeux de chiens battus avant que son visage ne devienne insondable.
.- "Mais…Tente t'il.
.- Non. Z'ou au lit ! Je vous le rendrais un jour.. Je pense."
Il la fusille du regard et elle sourit en le bordant un air affable sur le visage.
Elle sort d'une de ses longues poches le paquet brun et le pose sur la table de chevet.
Il la regarde faire, un rien hébété.
.- "Bonne nuit Severus. "Murmure t'elle enfin, comme chaque soir depuis une semaine maintenant.
Elle ne souffle pas la bougie et elle ferme la porte de la chambre, le cœur ému, sans avoir entendu la réponse qu'elle n'attendait pas.. Venue de dessous les draps.
.- "Bonne nuit.. Miss Amy."
Elle lui a laissé un cadeau.
Il ne tient qu'à lui de l'accepter et par là même de l'accepter elle.
Elle passe la nuit dans les accidents de Trotte –La-Mort et quand elle revient le lendemain, pour le réveiller, le paquet est intact et son cœur se serre.
Il n'est pas prêt.
Elle se demande s'il le sera un jour seulement.
Connaîtra t'il l'amitié, lui qui dort paisiblement dans son environnement noir et gris…
Saura t'il que les couleurs n'attendent que lui ?
Elle ne sait pas…
Mais elle voudrait tant.
Trotte-la mort rentre chez lui. Il ferme les volets, efface ces rainures de soleil qui éclairaient un verre et dessinaient un arc en ciel sur le crépi. Tout est terne autour de lui mais Trotte-la-mort ne connaît que ça. Les couleurs le fuient., les couleurs c'était sa vie avant… Avant qu'il ne soit spectre… Maintenant son univers et gris et noir…La mort… Il n'aime plus que ça… Ça le fascine…
voilà.. C un oeu plus long , vous avez aimé?
