La 'tite rubrique de Bidibou sera petite aujourd'hui ! je vous souhaite à tous une très bonne lecture ! merci de votre soutien !
Mikishine : Coucou ! Encore une qui va être frustrée ! rooohh pauvre de moi ! et de toi !Je t'explique : la relation tant attendue n'aura pas lieu ici ! oui, oui je sais C rageant, mais que veux tu ! j'ai prévu une seule confrontation entre ces deux là ! adultes je veux dire ! et c'est pour le dernier chapitre…tu m'en veux toi aussi ? je comprends ! arf ! G peut être un projet de fic ds la continuité de celle-ci mais il faut déjà que je la finisse, non ? Oui, pr Sevy enfant, on a tous à peu près la même idée.. J'imagine le choc si une révélation de JK R nous faisait revenir sur tout ça d'un autre œil !. Ma motivation revient et GSPR que ça te plaira autant ! bises, merciii et à très bientôt !
Zakath Nath : je te sens bien enthousiaste ! ça fait bigrement plaisir comme dirait l'autre. . Moi ce que j'ai adoré C le prénom du père de Sevy… Ecoute sans ma sœur (et occasionnellement muse) ça aurait été une horreur, le seul prénom que j'avais en tête ne collait pas du tout "damian", ça aurait fait un Flop ! lol), et voilà sur un plateau le prénom de Crassus ! J 'étais folle ! Daline a tout un caractère, mais je 'm'aventure avec bcp de persg et GSPR que j'arriverais à les occuper tous d'une manière ou d'une autre d'ici la fin ! On a bien envie par moment d'être à la place d'Amy, hien ? pour bichonner ce pauvre ptit père ! kiss !
Jwulee :wwwaouuhh ! 4 reviewss ! merciiii ! Et oui, tu en as eu de la chance déjà pas mal de lecture à portée des yeux ! . Je suis ravie que ça te plaise autant et que tu sois aussi sensible à ce qui est raconté, pour ça et pr le reste je te remercie parce que c'est un vrai plaisr pour un auteur (même amateur comme moi) de savoir comment vous réagissez sur le texte !alors merci, n'hésites pas à sourire ou pleurer devant ton pc !et voici la suite ! biz !
Violette ou Ceresse : salut Violette ! mais non ta reveiuw ne va pas trop ds tout les sens, enfin si.. mais bon pas grave !j'adoore !lol ! pour Trotte-La-Mort.. HMmm.. aucune idée non plus ! exact pr Trotte-La vie, Miss ! sur le pt des couleur au moins ! Oui, elle pas de chance Hermione, c vrai… Crois tu seulement qu'elle va s'en sortir ? C une question juste comme ça.. dans la famille, y sont tous dérangés, je crois bien oui, j'attend le moment où Mione va rencontrer Lucius malefoy enfant ! ça va être quelque chose.. t'as une tite idée du boulot du Père ? moi aussi je pose des questions ! lol ! ça change d'inverser les rôles !oui, je pense vous présenter sa mère ! c'est ce qui sera un peu la base de cette haine… Mais tu verras, j'en parle ds ce chapitre.. merci encore de tte ces petites questions très sympa ! et de la reveiew tte aussi sympa et de toi qui est fidèle à la fic ! bises !Bonne lecture !
Jorahjo : salut ! GSPR aussi, que ce soit quand il est enfant ou quand il sera adulte !Je pense qu'ils auront de bons moment quand même ! je ferais en sorte pour ! pr ta question… Je ne C pas… Sincèrement, je ne C pas encore… J'hésite…ça serait simple pr le dénouement je pense… Enfin, on peu tjrs trouver un moyen de compliqué les choses… Grso mercii à twwa ! Bisous !
Infinitylight : lol ! je t'avais dit qu'Hermione retrouvait ses bonnes vielles habitudes de petite gryffondor toute polie en surface et bouillonnante de l'intérieure ! c drôle tt le monde le trouve attachant le petit sevy international (moi aussi, j'avoue..) et il est destiné à être ce qu'on sait qu'il deviendra…. C dommage hein ? voici la suite, merci de tes encouragements ! bisouuusss !
Demoness Lange : merci bcp ! et bien je t'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce dont tu m'as parlé ! mdr ! C'est vrai que cette fic est decliné sur un ton noir qui ne présage pas grand chose de bon, mais …. Je ne pense pas aller jusqu' à tuer Hermione…. En1970 du moins ! lol ! .. Quoique c'est une idée que j'aime bien.. Non.. dsl je te fais marcher ! bisouuuss et bonne lecture !
Flo-fol-œil :C ton préféré? Et béh lol. Je pensais pas ! mais c cool. Clair, la marraine est une sacrée femme, GSPR qu'elle me sera utile pr la suite pck je l'ai crée comme ça en coup de vent. Et tu connais mon habitude de faire des fics à rallonge alors il faut pas que je mette en jeu de trop nouveaux persos sinon je vais m'emballer….. Et j'en finirais plus ! gros bécots, merci à toi de ne aps encore avoir bloké mon contact msn ! je suis tjrs en train de m'incruster !bonne lectureen, Flo ke j'adoorre !
Malicia-moony : mercii ! GSPR que ça ne tournera pas à l'aigre.. E n attendant, je continue, pas de souci, je mets juste plus de temps que prévu !au plaisir de r'avoir une review de toi ! bises !
Disclaimer : tout est à J KR… Pardon ? Vous dites ? Les quelques personnages inventés ? ceux là sont à moi.. c'est vrai… pour le reste et bien, non… Dommage…
Résumé : Deux êtres vont se découvrir et peu à peu s'apprécier, malgré leurs différences d'âge et de maturité. Hermione Granger, dix-neuf ans, va entrer dans la vie d'un petit garçon de 10 ans, désorienté, malheureux et sournois. Un petit homme aux yeux noirs et aux cheveux gras, dont par le plus grand des hasards (ou un artefact de la magie ) elle aura la charge. Un enfant nommé Severus Snape…
Synopsis ; un an après Poudlard. Hemione Granger est entrée dans une Ecole de Magie Supérieure. Voldemort n'a toujours pas été vaincu par Harry Potter. Severus Rogue enseigne toujours au collège en tant que Maître des Potions et tient toujours sa place d'espion dans les rangs de l'Ordre du Phœnix. Hermione en fait également parti.
Résumé du chapitre précédent : Hermione Et Severus commencent à faire plus ample connaissance. Découvrant son affinité pour les histoires de TROTTE LA MORT Hermione décide d'offrir un livre différent à Severus. Elle rencontre la Belle-Mère de l'enfant ainsi que sa marraine qui n'est autre que la mère de Lucius Malefoy.
Chapitre quatrième dans lequel le héros reçoit une lettre d'Amy.
.- « 10 points en moins à Gryffondor ! Vocifère Severus Snape. Et cessez de gober les drosophiles que vous devez verser dans ce que vous osez appeler de la cime abyssale de votre ignorance une « potion » et que je qualifierais à peine de « soupe », Law-Smith ! »
Il toise de toute sa noirceur le dénommé, où plutôt, la dénommée Law-smith. Celle-ci cesse de bayer aux corneilles face au blême, revêche et terrifiant visage de son professeur de Potion honni et rougit furieusement. Elle le maudit, lui et ses descendants –s'il parvient un jour à en avoir et qu'une femme quelconque daigne s'approcher suffisamment de lui- jusqu'à la 20ème génération.
Il lui ôte ensuite 5 points car elle ne s'active toujours pas assez vite à son goût.
La pauvre jeune fille décidée à ne plus avoir à souffrir des sautes d'humeur de ce monstre –puisque c'en est un « et sacrément laid de plus »comme lui fait remarquer Sue-Ellen, sa compatissante partenaire de binôme- se penche avec application sur le contenu velouté de son chaudron et le mélange avec fureur d'un fouet souple.
.- "Trop energique Law-Smith ! Tonne t'il. Ça vous vaudra 5 points ! Vous êtes une incapable ! »
L'élève refoule ses larmes et se demande ce qu'elle a bien pu faire ici-même ou dans une vie antérieure pour que cet homme la haïsse autant et qu'il s'efforce avec un appétit d'ogre à vider le sablier gryffondorien vers des profondeurs négatives et profondément mortifiantes.
Elle ne se doute pas que ce sont ses cheveux, ce « foin » comme elle avoue elle-même en pestant chaque matin devant son miroir qu'elle ne parvient pas à les arranger joliment, qui sont causes de ces déboires !
Ces cheveux oui, rien moins que ça.
Un tas de frisottis doux, de boucles soyeuses, d'anglaises mais aussi de mèches aussi sèches que du papier de verre qui se tortillent, se crêpent, se laisse pendre dans un fouillis monstre d'une nuance châtaigne.
Elle ignore que ce capharnaüm atypique est quasi-similaire à la texture capillaire d'une certaine Hermione Granger, ancienne élève de Poudlard actuellement disparue et recherchée activement… Enfin pas par tous..
Mais le Maître des potions, lui, ne l'ignore pas !
Il claque furieusement sa langue contre son palais et fait tourbillonner sinistrement les pans de sa robe noire.
Quand l'étudiante passe une main nerveuse sur sa nuque pour en dégager une mèche, il suffoque et murmure pour lui-même :
.- « C'en est trop. »
Et dans un grincement irascible, il fait évacuer la salle et s'enferme dans son bureau.
oo0oo
Severus Snape décortique avec hargne une cuisse de poulet, dodue et croustillante à souhait, qui subit avec un héroïsme muet les assauts piquants de cette fourchette dorée et les sciures de ce couteau crissant de la même fichue teinte éclatante et sacrément trop lustrée.
Severus n'aime pas le poulet. Alors, sitôt la séance de dépeçage terminée, le pilon, devenu immangeable, en rejoint deux autres qui ont subi la même malheureuse infortune et qui stagnent stoïque, sur le rebord de l'assiette.
.- « Tenez Severus, servez-vous. »
Il baisse sa tête, et par conséquent ses yeux brumeux qui voyageaient au plus loin de La Salle grouillante d'élèves affamés, sur le plat que lui propose Albus Dumbledorre.. Un plat de poulet.
Un frémissement parcourt la barbe grise de l'homme qui le considère de yeux follement amusés. Le directeur rit.
Severus Snape repousse son assiette.
.- « Non-merci, Albus. Je n'ai plus faim. »
Le fait est qu'il n'a pas faim du tout. Il a le ventre noué, la gorge sèche et ces aigreurs d'estomac.. Tout ça à cause de cette tignasse qui le poursuit depuis quelques jours.. Il n'a vraiment pas d'appétit.. Quoique… Il dévorerait bien cette crinière rebelle - histoire de ne plus la voir sans cesse- qui s'agite impertinemment sous son nez.. C'est à dire tout près.
Law-Smith a eu l'audace d'imposer sa présence a quelques mètres de la table des Professeurs ! En fait, une bonne dizaine de mètres ! Mais c'est bien assez prêt.
Il ne demande pourtant pas grand chose… Que certains de ces souvenirs s'estompent et si ce ne peut être durable que ce soit au moins éphémère. Qu'il ai du répit lorsqu'il travaille ! Et bien non… Il y a cette fille, là, dont la chevelure tournoie sans cesse devant ses yeux cernés et lui rappelle constamment Amy…
Il s'appuie sur ses coudes… Voilà… Quelques secondes d'introspection et tout est anéanti, elle vient se réimposer à lui…
Minerva de sa voix sèche ajoute le sel manquant à cette journée admirable :
.- « J'ai vu Harry, aujourd'hui. Il a plus que jamais cet air morose qu'il traîne depuis la disparition d'Hermione Granger. »
Harry Potter.. En voilà un qui lui aussi va mal… Dire qu'il et morose est un euphémisme, il traîne ses savates, le nez sur le sol, heures après heures, jour après jour.
Severus renifle méprisant. Lui au moins, ne sait pas la façon dont Miss-Je-Sais-tout passe son temps !
.- « Ne me dites pas, Minerva, qu'il a l'audace de constater qu'elle lui manque ! »
Minerva rosit de fureur et secoue sa fourchette avec indignation. Les éclats dorés du métal se réfléchissent en des nuances chatoyantes et vives qu'il abhorre.
.- « C'est sa meilleure amie Severus.
.- Ah vraiment ? Bien il me semblait qu'il ne se parlait plus depuis des années. Potter devait être fatigué d'entendre cette pie jacasser et pour une fois, je ne l'en blâme pas ! »
Il sent une migraine monter.
.- « Vous m'étonnerez toujours par votre vision des choses, Severus ! Il n'empêche que cette pauvre Hermione est toujours introuvable ! Peut être est-elle même entre les mains de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom et proche de nous !
.- Vous ne croyez pas si bien dire en pensant qu'elle n'est pas si loin ! »
Il se tait. Comment a t'il pu laisser échapper cette réflexion !
Les yeux félins de Minerva s'écarquillent alors que la table laisse échapper des cris de stupeur suivi d'un silence gênant. Tous sont penchés vers lui désormais. Seul Albus, serein, se sert d'une part de tarte à la mélasse.
Il éloigne sa chaise dans un grincement sinistre.
Son œsophage le brûle.
Alors qu'il se lève, il se sent soudain retenu par un étau nerveux et serré. Minerva Mac Gonagall, à demi dressée sur son séant, lui maintient le poignet de ses longs doits osseux :
.- « Pas si loin, Severus ? » Répète t'elle. Quoi ? Vous savez et ne dites rien ! Ne faites rien non plus ! Albus.. Appelle t'elle à l'aide en se tournant vers son compagnon et ami.
Il lui adresse un sourire réconfortant et la prie de bien vouloir lâcher son collègue. Elle s'exécute en lui lançant un regard méfiant, et, de sa main libre, elle jette sa fourchette rageusement sur la table. L'ustensile rejoint le plat de volaille.
« Satané poulet ! » S'emporte Severus .
Il ne répond pas. Son regard est étrangement vide face à ceux inquisiteurs qui le lorgnent sans aucune considération des règles de bienséance.
.- « Pas si loin, pas si loin… Fait toujours en écho le professeur de métamorphose. Expliquez-vous par Merlin !
La table gronde cette fois. Effervescente. Il y a ces regards sur lui, debout. Ces regards qu'il ne prend pas la peine de considérer et ce bourdonnement qui lui monte aux oreilles et qui l'emplit d'un écœurement impalpable qu'il ne parvient pas à expulser.
Elle n'est pas loin. Pas loin du tout. Elle est même là. Présente. Ce soir. Dans son esprit. Dans son seul esprit ! Voilà pourquoi ces regards ne le touchent pas, voilà pourquoi ce bourdonnement le tourmente ! Ils ne savent pas ! Ils ne savent rien. Et jugent !
Ils ne savent pas que dans les limbes de ses souvenirs, une jeune femme, nommée Amy, mange avec ravissement du poulet. Il se rappelle, lui, que c'est son plat préféré. Et il la voit, les yeux brillants de gourmandise, se délectant d'un vulgaire plat à la portée de tous ! Voilà pourquoi il déteste ce volatile, parce qu'il l'abomine, elle !
C'est une parole d'Albus qui lui fait prendre conscience de son étrange attitude. Il est froid et réservé comme de coutume, mais d'ordinaire, il agit où il siffle.. Dans tous les cas, il ne campe pas ici comme un imbécile.
.- « N'insistez pas, Minerva, entend t'il d'Albus. Vous voyez bien que Severus a parlé sur un coup de tête …
.- Ah vraiment, souffle t'elle, estomaquée et sure du contraire. Et bien, acceptez mes excuses, Severus…Ajoute t'elle à son intention, de son air pince-sans-rire coutumier.
.- Bien sur, Minerva. Répond il dans un rictus mielleux. »
Il accepte bien sur, mais il s'attend déjà à ce qu'elle le r'attaque ! Cette fois là, rien ne lui échappera ! Pas un mot, pas un regard pas un souffle. Une tombe, voilà ce à quoi elle s'attaquera. Un mort, sans couleur. Un trou. Le néant. Muet. Neutre et ignorant de tout malgré ce savoir qui tourbillonne alentour.
Severus se sent épuisé. Il prend la peine s'excuser de son humeur moribonde et les informe qu'il se retire.
.- « Une migraine » Ment-il.
Mme Pomfresh s'empresse de lui proposer une tisane de plantes, mais il la rassure, d'une phrase. C'est lui-même qui lui fournit le médicament.
Albus lui demande alors un instant et fouille activement dans ses longues poches. Il en retire des friandises, des plumes, des objets hétéroclites et baroques, puis, dans un sourire satisfait, il en sort une enveloppe jaunie et la tend à Severus.
Severus accepte sans comprendre, le questionnant de ses prunelles impavides.
Et puis, comme l'autre hausse des épaules, semblant bien plus ignorant encore, il baisse les yeux et voit.
L'écriture.
Arrondie, ourlée, admirable, agréable à lire.
Celle d'Amy.
La lettre le brûle. Il la glisse dans sa poche pour éviter ce contact indésirable.
Il fuit le regard d'Albus. Il fuit tout ces regards désormais. Ils le fixent tous. Il ne s'est pas vu blêmir, il ne s'est pas vu vaciller. Il n'a vu que son patronyme sur cette enveloppe.
Il sort de la salle. Lugubre, anéanti, inquiet.
Il maudit cette journée, la petite Law-Smith, le poulet et elle… Amy.
La lettre crisse et le tissu de la doublure noire de sa pochette se froisse. Il sent le papier ripper contre sa cuisse et une envie de la déchiqueter en micro-bouts le submerge, conduite par des relents de haine.
oo0oo
Il est assis à son bureau
Il n'entend pas un bruit. Il est au calme. Ou presque. Il lui suffit d'anéantir les remous de son esprit.
Il sort la lettre de sa poche et relit le patronyme.
Severus Snape
Maître des Potions à Poudlard.
L'enveloppe est jaunie mais bien conservée et elle sent. Oui… Elle sent. Il la hume et un nouveau flot de souvenirs lui revient.
« Essence de Rose… C'est tout elle… »
Il ne veut pas savoir pourquoi il a une lettre d'elle.
Il ne veut pas savoir ce qu'elle lui raconte de son écriture appliquée d'enfant sage.
Il ne veut pas penser au jour où elle lui a écrit cette lettre, pourquoi elle l'a fait. Si elle était effarée, triste, heureuse..
Il ne veut pas avoir si elle se doute qu'elle ne le quitte jamais.
Il pose la lettre sur le bureau et la coince dessous un lourd demi-globe de verre. Neutre, vide par-dedans, poli et lustré en surface.
Un globe qu'il aime bien, tant il expose des contrastes, tant il lui parle, le touche par cette demi-rondeur artificielle que des souffleurs lui ont donné.
Et, adossé contre une chaise, il ferme les yeux et s'évade…
Au pays des merveilles.
oo0 flash back 0oo
Trotte-La-Vie gambade. Il chantonne d'une voix aiguë, qui lui semble bien mélodieuse, un hymne à la beauté de la nature.
... c'est le moment où les lecteurs se bouchent les oreilles pour ne pas percer leurs tympans ...
Severus s'appuie sur ses coudes et s'installe plus confortablement.
D'ailleurs, les crapauds roses ont peur et plongent dans la mare étincelante scintillant comme un saphir, où Trotte-La-Vie voit son reflet qui gambade et s'émerveille et chantonne, dans son petit complet bleu marine à col blanc. Et puis, Trotte-La-Vie porte un pipeau à sa bouche rosie et ses doigts papillonnent avec légèreté. La musique est jolie et rythmée et Trotte-La-Vie en est bien content.
« ah ! Que c'est beau la vie ! Que c'est beau la nature ! Et ces petits colibris qui piaillent savamment ! et ces -»
.. Les lecteurs s'imaginent une vallée verdoyante coupée d'une étendue bleu-ciel étincelante sous un ciel azur sans l'ombre d'un minuscule nimbus. Ils s'imaginent les papillons multicolores qui sucent le nectar de fleurs odorantes en poussant de petits soupirs de contentement, et Trotte-La-Vie au milieu de tout ça.
Les lecteurs s'imaginent simplement, le pays des merveilles, et ils trouvent ça bien beau ! Tout autant que Trotte-La-Vie qui trottine le long d'un chemin de terre derrière une licorne amicale et son poulain doré. Oui ! Le monde est bien beau ! Et chacun y est bien gentil !..
Severus essaie de s'imaginer tout ça dans son lit que Miss Amy a chauffé d'une bouillotte bienvenue désormais.
Il ferme les yeux et voit un papillon. Bien, il est gris, mais c'est tout de même un papillon. Un papillon de nuit.
Puis, il imagine un batracien. Une grenouille rose à pois bleus et jaunes ferait l'affaire et serait charmante.
Mais c'est un crapaud vert bouteille qui prend naissance dans son esprit.
Sa tentative avorte donc. Il r'ouvre les yeux et contemple sa chambre plongée dans l'obscurité. Aucune couleur.
Le monde est noir. Il asphyxie tout !
Comme dans Trotte-La-Mort. Les ténèbres dominent.
Et pourtant, il songe au Chemin De Traverse. Tous ces gens en couleurs bariolés, dans des tissus soyeux ou brillants, ou inchiffonables, toutes ces jolies devantures, roses bonbon, bleu, orange….
Et pourtant, il sait, lui, que les grenouilles à pois n'existent pas.
Severus se redresse.
Il a entendu un bruit.
Vite, il récupère le papier d'emballage, délicatement ouvert et y ré-enveloppe le livre. Précautionneusement.
Il le replace au coin de la table de chevet et mouche sa bougie.
Il se recroqueville alors dans son lit et prend une respiration régulière.
Des pas se font entendre dans le corridor attenant. Des pas légers et le froissement d'une robe de soie.
C'est l'heure du réveil et la porte s'ouvre sur Amy.
Elle entre et tire les rideaux. Un rayon de soleil chatouille les yeux de Severus qui feint de se réveiller et s'étire comme un chat.
Il baille et elle se retourne.
Indéniablement, ses yeux se portent vers le paquet qu'elle croie intact.
Elle a un air triste, quelques secondes, avant qu'elle ne vienne vers lui et lui demande d'une voix qu'elle s'efforce d'affermir :
.- « Vous avez bien dormi ? »
Il a comme l'étrange impression que la jeune femme se retient de pleurer. Et ça lui déplait.
Il se dit que le lendemain, elle trouvera le papier chiffonné et le livre, ouvert, en évidence.
Il se sent soudainement comme Trotte-La-Vie une âme d'aventurier. Il veut voir des paillettes dans les yeux de celle qui l'a soutenu face à Daline, et qui ne l'a pas questionné sur sa mère. Faisant la sourde.
Il veut savoir si le pays des merveilles existe en vrai ou s'il pourrait exister un jour.
Miss Amy sait sans doute.
Elle pourrait le lui dire…
oo0 fin du flash back 0oo
Aujourd'hui il sait, alors qu'il sort de son tiroir un coupe papier et ouvre l'enveloppe.
Il sait qu'il a beau scruter. Ses yeux resteront éteints.
Il voudrait donner un conseil à tous ces jeunes emplis de béatitude et il leur dirait : « Vos iris distillent encore des étincelles dilettantes ? Alors Scrutez. Scrutez et vous verrez : Le Monde est noir, il asphyxie tout. Même ces éclats que vous ne retrouvez plus dans mon regard… Votre étoile mourra un jour prochain… Voilà tout. Mais au moins, quelqu'un vous aura prévenu. »
Mais personne ne l'écoute. Tous le craignent.
Et ils ont raison.
Il extirpe trois feuilles de l'enveloppe blanche et lis.
oo0oo
Manoir Snape, le 02 novembre 1970Severus,
Permettez que je vous appelle par votre prénom, il m'est désormais bien plus familier que votre ancienne désignation de « Professeur Snape ».
Ancienne ? Quel drôle d'adjectif pour qualifier votre situation présente, n'est ce pas ? C'est que, voyez-vous, pour moi, tout ceci est bien loin.
Avez vous l'habitude de recevoir des lettres d'Amy ? Est-ce qu'à cette première tentative, il y en aura d'autres ? Plus gaies ?
Il est bien dur pour moi de vous écrire, cela me coûte beaucoup. Il m'a fallu pas moins de dix brouillons pour rédiger les deux premières phrases.
Je vous imagine vous gausser de moi, dans votre bureau sombre, environné de tous vos bocaux.
Car nul doute, que Severus Snape s'isole pour lire sa correspondance à l'abri des regards indiscrets, vous êtes si discret.
Oui, vous vous moquez de mon utilisation sommaire de la langue de bois dans cette lettre vieillotte dont vous avez la bonne intuition qu'elle vous menace. Ou tout du moins votre tranquillité. Ai-je tort ? Je ne crois pas.
Vous riez de moi qui m'y prends si mal, qui hésite, qui radote et qui tremble même. Voilà l'explication de ce pâté d'écolière que vous trouverez au début de cette phrase. Cela salit la lettre, mais je n'aurais pas le courage de recommencer cette épître, me voilà lancée…
Vous riez aussi, et surtout, parce que vous savez qui je suis, n'est ce pas ? Et que tout cette confusion ne me ressemble pas. Et vous savez que, là où je suis, à cette époque lointaine pour vous, je ne sais rien, moi, justement. Vous êtes bien aise, non ? De savoir que cette Miss-Je-Sais-Tout d'Hermione Granger est paniquée.
Voilà, le mystère est levé, bien qu'il me semble que vous ne doutiez pas.
Et voici la suite des aveux. Je vous écris cette lettre en 1970 dans un seul but : celui de vous lancer un SOS.
Cette fois, vous ne riez plus Severus… Mais oui, pourtant. Vous avez bien lu. Ne reportez pas vos yeux si froids et si noirs vers cette ligne juste au-dessus. Lisez plutôt la suite. Même si cela ne vous enchante pas.
Vous vous y sentez poussé de toute façon, ou suis-je encore dans l'erreur ?
Non. Votre vision ne vous a pas leurré et j'ai besoin d'aide. De votre aide. Car vous seul savez. Ou pouvez savoir. Vous seul pouvez partir en quête de mon avenir.
Oh ! Je sais bien que vous ne pouvez me donner de réponses promptes, il y a tant de failles dans la magie... Mais, je dois tenter. Sans cela, je perdrais mon seul atout...
Oui, vous êtes un atout. Cela vous procure t'il une sensation étrange ? Moi, je me sentirais grandie, et puis, sitôt après, minuscule, comme un grain de mil dans une machine imposante qui va me moudre. Et c'est ce que je vis. C'est ce que je ressens. Et j'ai peur.
Dites, Severus… Serait t'il possible que je fasse toujours parie de vos connaissances ? Présentes, je veux dire. En 1998.
Me rendez-vous visite quelquefois ?
Ou suis-je morte, simplement ?
Amy fait-elle parti de votre quotidien ?
Ne croyez pas que ma curiosité s'emballe. Et puis, près tout, croyez ce que vous voulez.. Peut être que d'ici 28 ans, - ou demain pour vous- viendrez-vous me voir, où que je sois. J'aurai sans doute des cheveux grisonnants, et là, vous me direz, dans le ton de la conversation : « Bonjour Amy ! Je ne t'ai pas dit j'ai reçu une lettre de toi, hier, au collège. Tu l'as écrite dans un excès de nostalgie, ça m'a bien fait rire à certains moments ! »
Oui.. Oui.. Vous me tutoierez, c'est bien plus commode, et puis, entre vieilles connaissances, certaines frontières son abolies…
Et d'ailleurs, je vous tutoie, moi déjà. Enfin, je tutoie votre ancien vous. Je ne me permettrai pas d'user de cette familiarité avec vous Professeur... Non… Severus ! Que c'est étrange qu'un mois d'intimité chasse 8 ans de courtoisie glaciale au galop !
Votre ancien vous commence à me faire confiance.
Faites-vous toujours confiance à Amy ?
Vous êtes assis face à moi, dans l'étude, vous savez. Vous êtes punis. Il est puni, votre ancien vous d'une dizaine d'années.
Comment ? Il lit. Quel moindre mal, n'est ce pas ? Comparé à cette armoire à l'odeur de moisi.
Pourquoi ? Vous souvenez-vous de notre seconde promenade ? Celle qui a changé tant de choses ? Pour Severus et moi, c'était hier… Et pour vous, est-ce si loin ? Sans doute avez vous voulu oublier, c'est normal. J'en aurai fait de même !
Mais j'en reviens à Miss Amy. Peut être a t'elle disparu de votre vie dés votre rentrée à Poudlard ? Ou même avant ?
Vous ne pouvez pas me répondre, je sais.
Mais comprenez ma détresse. Je vis dans le doute.
Severus, Professeur, je vous en prie. Sachez ! Pour moi.
Ce sera la seule chose que je vous demanderais.
Sachez quoi faire :
Me laisser là.. Me faire revenir d'où je viens, notre époque commune. Ou alors.. Non. Cela ne serait pas vous. Vous ne pourriez pas. Comment puis-je penser que vous commettriez une erreur volontaire ? Je m'excuse ! De douter de votre intégrité, Professeur, Severus. Pardon.
Le petit vous s'impatiente. Il vient de finir de lire les deux chapitres les plus longs et assommants de l'Histoire de Poudlard ! Votre punition s'achève et ma lettre aussi.
Enfin, dites-vous !
Et pour moi ? Bientôt ! J'espère !
Ma lettre est bien floue.
Sans doute, affichez vous maintenant un de vos rictus condescendants à découvrir que vous aviez raison et moi, bien tort.
Je suis ignorante. Et, parfois, il vaut mieux me taire et ne parler que lorsqu'on m'y autorise. Je me suis affranchie de cette solution que vous m'imposiez lors de vos cours dans ces quelques feuillets.
Pourtant, sachez une chose. J'ai parlé bien vite face à cette annonce autotransporteuse. (Ces détails doivent vous être connus) et je ne regrette rien… Parce que, ce petit Severus, là, qui ferme le gros pavé d'un air moribond, et bien... Je l'aime bien.
Vous me méprisez maintenant, je sais. Mais, croyez le ou non. Ce n'est pas de la pitié.
Je ne sais pas quelle formule de politesse est adaptée à la circonstance. Je crois qu'il n'en existe pas. Je m'en abstiens donc. Ne prenez pas cet oubli pour une ultime forme d'insolence et permettez que je signe, simplement :
Amy Granger.
Un courant d'air fait vaciller la flamme mince des bougies et Severus Snape replie soigneusement les feuillets de la lettre. Il les glisse dans l'enveloppe odorante et place cette dernière dans son manuel de référence en Potions.
Il reste, après ça, une dizaine de secondes, sans un bruit, sans un mouvement.
Et puis, pour faire au plus pressé, il décide d'entretenir Albus par voie de cheminée.
Celui-ci consent, à tout.
Une fois cette affaire réglée, Severus rejoint son appartement, prend quelques effets personnels et s'établit de nouveau devant une cheminé, son sac à la main, sa cape noire de voyage en grosse laine sur le dos. Il entre sous le conduit et laisse filer entre ces doigts anguleux un mince filet de poudre verte.
Et puis, il annonce sa destination.
Vers un univers qu'il refoule.
.- « Manoir Snape » dit-il.
C'est là que tout a commencé, c'est là que tout finira.
Et lui a besoin de savoir aussi.
Ne serait ce que pour étouffer cette haine qui va et vient par déferlantes brûlantes et aigres.
Pour enfin s'affranchir de toutes ces suppositions qu'il s'est forgées et ces préjugés.
Pour qu'un jour, il avance sans craindre quoi que ce soit, affranchi de tout : Haine crainte, remords. Ce jour est loin. Peut être n'existera t'il pas. Mais, il l'a su, par Amy, il y a bien longtemps. Le pays des merveilles n'existe pas vraiment. Il suffit de se le créer.
Lui, ne veut pas de grenouilles multicolores ni de licornes ridicules. Il veut marcher, au calme, et se dire, que, oui, finalement, ce n'est pas une tare de trembler, l'important c'est de trembler pour un idéal. Et de tout faire pour l'atteindre.
un chapitre un peu plus court desolé, mais au moins il est presque dans les temps ! gros bisous épurés de tous les microbes que je véchiule depuis trois jours !
