Bastien : vit
vit une rewiew!je suis poursuivi par une oteur fanatique et
dependente et en mank de meringues!
elle va me bousiller si je
met pas vit un pti text.bon...bon...bon... bien ché pa moi la
fic est magnifik mai maintnan fo la suite et vit vit vit ou les roles
s inverseront et c moi qui te mange vilaine auteur:p
Des reviews ! Je veux des reviews ! encore plus de reviews, toujours plus de reviews ! Mdr. Et des meringues auchi ! N'empeche elles étaient bien bonnes, me suis régalé. Encore merci pour ton petit mot mais tu n'auras pas besoin de me manger puisque voilà la suite en espérant qu'elle te plaise, bonne lecture
Zabou :salut! bon bah c encore moi! et je n ai pas grand chose a dire de plus ke la dernière fois... J aime encore autant ta fic, elle est super!
+ et bon courage
Zabou
Kikou, encore et toujours merci, voilà la suite, en espérant que tu l'apprécies, bonne lecture.
L'ange :ta fic est vraiment trop bien il me tarde de lire la suite ac impassience alal g pleuré plus dune foi en la lisé elle étrop belle trop trop bien je lé lu du coup j'ai les yx mort ms sa en valé le coup car elle est trop trop bien gro bisouss bonne continuation si ta msn rajoute moi bisous
Haha une nouvelle ! Tiens tu as droit toi aussi à ta chanson !
Gloire, gloire à la nouvelle,
Qui a lu cette nouvelle,
Gloire, gloire à L'ange,
Que
Elle est des nooooootreuuu, elle a lu l'histoire comme les autreuuuuuuuus. Mes sincères félicitations pour tout avoir lu d'une traite jusque là, quel courage ! Moi la première je ne l'ai pas pour me relire, au fait une aspirine ? Voilà la suite j'espère qu'elle te plaira autant que le reste, bonne lecture.
Linoa Anna Potter : C'est tres beau !
Merci, voilà la suite en espérant que tu l'apprécies, bonne lecture.
Greg83 :quel honneur m avoir fait une chanson rien que pour moi je suis vraiment flatter lol mais bon soyons sérieux deux seconde bon j ai trouver ce chp très intéressent et puis je doit dire que tu a attiser ma curiosité pour l échange de rowna et godric mais sinon j ai trouvai la scène de l infirmerie très touchante mais bon il a fallut quil la perde pour se rendre compte quil l aimais bon voila maintenant je te dit a très bientôt pour la suite bye
Ohhh mais pour la chanson ce n'était vraiment rien, en tant que nouveau tu avais parfaitement le droit à ta chanson d'accueil et moi a piquer mon délire ! Mdr, je suis contente de voir qu'une fois de plus mon chapitre t'a plu et qu'il a piqué ta curiosité, j'espère pouvoir continuer dans ce fil la. Bah tu sais e qu'on dit pour l'amour, c'est toujours quand on le perd qu'on prend conscience de son existence, rahhhh ces ados alors ! Allez voilà la suite, bonne lecture.
Big apple : a kan la suite?je l'atten avec impatience!
Bienvenue parmi les reviewer et lecteurs de la dernière prophétie, nous sommes très heureux de vous accueillir sur LDP airline, nous vous prison de ne point descendre du véhicule avant son arrêt complet, bouclez votre ceinture nous voilà partit ! Bon tu me vois désolé de ne point te faire de chanson de bienvenue mais va donc trouver une rime avec apple ! lol Allez je ne vais pas te faire attendre plus longtemps, voici la suite, bonne lecture.
Ben mes loulous ? On faiblit ? Allez courage, courage on arrive bientôt à la fin, alors n'hésitez pas ruez-vous sur le petit bouton en bas : GO GO GO reviews ! Et puis la 200° gagnera le droit de lire le chapitre avec quelques jours d'avance sur les autres ! Alors que le (ou la) 200° me laisse son adresse mail afin que je puisse lui faire parvenir. Nous voici arrivé à l'avant dernier chapitre de la 6° année d'Harry Potter, plus qu'un avant la fin d'ailleurs cela doit se sentir et quoi de mieux pour célébrer la fin d'année qu'un bal ? Allez je n'ai pas grand chose à dire pour ce chapitre-ci, si ce n'est : Bonne lecture à tous.
H.
Le bal de fin d'année
Durant le mois que passa Harry à l'hôpital Ste Mangouste il ne se passa pas un jour sans qu'il eut la visite de sa grand-mère, ils purent ainsi se découvrir et s'apprécier comme membre d'une même famille. Harry découvrit aussi les mauvais côtés d'avoir de la famille qui se soucie de vous, elle le forçait à manger les infâmes repas qu'on leur servait au déjeuner, lui faisait mille recommandations pour son retour parmi les sorciers. Mais il était tellement heureux qu'on s'intéresse enfin à lui qu'il prenait tout avec le sourire, ou presque, lorsqu'il pensait à ce qui l'attendait au 4 Privet Drive il ne pouvait que faire une grimace, après avoir vécu quasiment avec sa grand-mère comment allait-il supporter la tante pétunia et son cachalot de fils ?
Hermione et Ron vinrent le voir tous les week-end et ils passèrent des heures à jouer à la bataille explosive tout trois, les garçons s'affrontèrent aux échecs version sorcier tandis que Hermione lisait dans un fauteuil.
Enfin le jour tant attendu arriva et c'est avec une pointe de regret dans la voix en disant au revoir à sa grand-mère que Harry regagna le monde des sorciers et plus précisément Poudlard. Il prit une fois de plus la poudre de cheminette pour se retrouver dans le bureau de Dumbledore, Rowena Dumbledore. Mais quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'elle n' était pas seule, Cornélius Fudge lui faisait face et visiblement ils n'entretenait pas des rapports des plus cordiaux, en fait ils étaient en train de se crier dessus, tant et si bien qu'ils ne s'aperçurent pas de la présence de Harry.
- Ecoutez-moi bien Fudge, tout ministre que vous soyez je ne vous laisserez pas régenter mon école.
- Votre école ? Il s'agit de la propriété de l'état et de ma responsabilité de mettre quelqu'un de compétent à la tête de Poudlard.
- Vous voulez dire un pantin à votre solde et à celle de Voldemort ?
- Je vous défends de m'insulter.
- Et moi je vous prie de quitter les lieux.
- Vous n'avez aucune autorité à faire valoir ici.
- Oublieriez-vous que j'ai crée cette école ?
- Je vous demande pardon ? Demanda Fudge perplexe.
- Albus n'a jamais plié devant vos exigences, reprit-elle pour faire dévier le sujet, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais laisser Poudlard entre vos mains incapables, ce n'est pas parce que mon frère est mort que je vais réduire à néant tout ses efforts. Cette école est toujours restée hors de votre commandement et cela continuera ainsi, reprenez vos lois minables, et votre orgueil, vous n'êtes qu'un incapable et je ne donne pas cher de votre peau pour le prochain mandat.
- Seriez-vous en train de me menacer ? S'empourpra le dit ministre de la magie.
- Ohh je n'en ai pas besoin les élections de cet été se chargeront de vous faire comprendre le mécontentement de nos concitoyens.
- J'exige néanmoins qu'un grand inquisiteur soit nommé d'après le décret numéro 23.
- Ces décrets n'ont plus loi dans cette école, ils ont été retiré.
- Pas par le ministère, rugit le petite homme.
- Cela fait un an que nous nous passons de vos règles et j'entends bien continuer ainsi, Poudlard ne tombera jamais entre vos mains, mettez-vous bien cela dans le crâne Fudge.
- Vous plierez que vous le vouliez ou non. Menaça Fudge.
- Jamais, souffla Rowena.
Ils se fusillèrent du regard pendant encore deux minutes avant de s'apercevoir de la présence du jeune gryffondor qui visiblement n'en revenait toujours pas.
- Bien puisque je ne peux vous faire entendre raison, je vais de ce pas quitter ces lieux, mais je reviendrai, cracha-t-il avant de se tourner et de se diriger vers la sortie, Monsieur Potter, fit-il avec une grimace en passant près de lui.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Fudge essaie de remettre la main sur Poudlard maintenant que Albus n'est plus là, il avait essayé avant mais mon frère l'avait envoyé promener.
- Tu veux dire que depuis l'année dernière…
- Poudlard ne suit plus vraiment les lois du monde magique, sinon tu n'aurais jamais pu remonter sur un balai, et cela est resté en travers de la gorge de Fudge.
- Les décrets n'ont jamais été retiré, c'est juste Dumbledore qui ne les appliquait plus.
- Exactement.
- On est dans une sacré galère.
- Oui, fit Rowena en riant, encore plus que tu ne le crois.
- Comment cela ?
- Ne te soucie pas des problèmes d'intendance du château, c'est mon affaire. Profite de la fin de cette année et de ta 7° année, je me charge du reste… ou presque.
- Rowena ?
- Oui ?
- Non, rien…
- Comme tu veux, mais si tu as besoin de parler, n'hésite pas à venir me voir.
- C'est de famille ce besoin de faire parler les autres et de rester si mystérieux ?
Les yeux de la jeune femme se voilèrent à l'évocation des traits de caractères de son frère.
- Désolé, je ne voulais pas te blesser.
- Moi je ne collectionne pas les bonbons aux citrons. Fit-elle pour alléger l'atmosphère.
- Comment va-t-on faire maintenant pour deviner le mot de passe de ton bureau ?
- Il faudra énumérer tous les sorts que vous connaissez !
Harry la regarda avec horreur, elle n'était pas la descendante de Serdaigle pour rien, même pour aller discuter il devrait réviser ses sorts, cette femme était incroyablement… incroyablement pédagogue ou très perfide.
- Ne fais pas cette tête je n'en choisirais pas des trop dur pour que les premiers cycles puissent le trouver aussi.
Il secoua la tête en signe de résignation avec un léger sourire en coin puis se dirigea vers la porte.
- Je dois te prévenir que ta cousine s'est réveillée trois jours après ta visite, elle se porte bien et veux te voir puisqu'il lui a été interdit de venir te voir à Ste mangouste comme tu l'avais demandé.
- Merci, fit-il d'une toute petite voix.
- Ne la repousses pas Harry.
- Je n'ai pas le choix.
Et il sortit de la pièce, sur le trajet le menant à sa salle commune il pensa à la décision qu'il avait prise le mois dernier. Sa longue convalescence avait permis à Harry de réfléchir sur sa situation et celle de ses proches, il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il arrivait chaque fois à la même conclusion, à une douloureuse conclusion. Il commençait tout juste à ne plus se sentir coupable pour la mort de son parrain, la discussion avec sa grand-mère lui avait ouvert les yeux sur certains points. Non, Sirius n'aurait pas été content de le voir se morfondre encore sur sa disparition, son parrain avait fait un choix et lui il se devait de le respecter. Autant que la promesse qu'il lui avait faite, toutes les conversations qu'il avait échangées avec Rowena sur « la puissance compagne de solitude » et avec sa grand-mère sur le caractère de Patmol, lui avait fait réaliser qu'il mettait Séréna en danger par sa seule présence. Et il avait compris qu'il tenait trop à elle pour supporter d'être la cause de son malheur, Sirius s'était battu par amour pour lui, il refusait catégoriquement que la jeune fille ait le même choix à faire. Car il savait déjà la réponse comme on disait telle père, telle fille, et il ne pourrait supporter de la perdre elle aussi. La seule solution pour la protéger était de s'éloigner d'elle, de ne jamais lui dévoiler ses sentiments, de ne jamais lui montrer plus que de l'amitié et ce quoi qu'il lui en coûte. Il devrait la traiter comme n'importe quelle autre gryffondor qui était son amie, au fur et à mesure qu'il avait avancé dans son raisonnement, Harry avait senti son cœur se déchirer un peu plus à chaque pas. Heureusement il lui restait Hermione et Ron, il avait bien tenté de les repousser eux aussi mais il avait compris, grâce en partie à Séréna d'ailleurs, qu'ils étaient déjà trop impliqués avec lui pour que cette solution soit vraiment efficace. La jeune gryffondor n'était pas encore au courant de ses sentiments, pour elle il n'était pas encore trop tard, priant silencieusement de lui pardonner, Harry pénétra dans la salle commune des rouge et or. Il fut accueilli par des exclamations et une brunette qui se jeta dans ses bras.
- Harry !
Dire qu'il eut envie de la serrer dans ses bras eut été un euphémisme, il ne l'avait pas vu éveillé depuis avant l'attaque et elle lui avait cruellement manqué. Mais il ne pouvait pas à peine arrivé, envoyer en l'air toutes ses décisions aussi se contenta-t-il d'une faible pression dans le dos de la jeune fille, espérant qu'aux yeux de tous cela passerait comme une marque camaraderie, et d'un vague sourire pour dire d'une voix parfaitement calme ou ne perçait aucune émotion :
- Je suis content de te voir réveillé Séréna. Comment te sens-tu ?
Dieu qu'il était dur de rester de marbre devant elle, il avait tellement envie de l'embrasser de lui répéter ses mots qu'elle n'avait pu entendre mais ce n'était plus possible.
- B… Bien, bégaya la jeune fille troublée par le comportement de son camarade et en se décollant de lui. Et toi ?
- Un peu fatigué, je vais monter me coucher, content de tous vous revoir, fit-il aux autres en se dégageant totalement de Séréna.
Il monta rapidement les escaliers et quelques secondes plus tard la porte du dortoir des 6° année claqua, de là où elle était Hermione aurait pu jurer avoir vu une larme couler sur la joue de son ami.
Après quelques secondes d'hébétude, les larmes envahirent les yeux de Séréna, ne pouvant supporter de rester dans cette salle une minute de plus elle partit en courant, passa le portrait de la grosse dame en un éclair et disparut au coin d'un couloir.
Hermione et Ron allèrent rejoindre Harry dans son dortoir qui entendant la porte s'ouvrir sécha rapidement le flot de larme qui dévalait ses joues. Les deux jeunes gens vinrent s'asseoir en face de lui.
- Que se passe-t-il Harry ? Questionna avec douceur la préfète.
- Rien, j'étais juste un peu fatigué par le voyage en poudre de cheminette et j'ai préféré monter me coucher.
- Je ne parlais pas de cela.
- Alors je ne vois pas de quoi tu parlais. Répondit-il calmement.
- De ton comportement avec Séréna ! Tu as été si froid avec elle, tu ne l'étais jamais avant, je sais que tu te faisais du souci pour elle mais là c'est comme si elle t'était indifférente.
- Ce n'est que ma cousine Hermione.
CLAC, la main de la jeune fille retentit contre la joue de Harry.
- Je n'arrive pas à croire que tu aies dit cela, dit-elle rageusement et d'un pas tout aussi rageur elle quitta le dortoir.
La main sur sa joue endolorie, ils la regardèrent partir, puis Ron reporta son attention sur son meilleur ami.
- Quoi ? Grogna l'héritier de Gryffondor.
Mais le dernier des fils Weasley se contenta de continuer à le fixer sans parler.
- Je suis fatiguer Ron je vais dormir, tenta-t-il.
Mais toujours aucun signe de mouvement de la part de ce dernier. Leur regard croisé Harry sentit à nouveau ses yeux lui picoter mais il ne pouvait décemment pas se laisser aller devant son meilleur ami, il n'avait pas à leur montrer à tous ses états d'âmes. Et pourtant il avait de plus en plus de mal à les retenir, ce regard accusateur qui le perçait malgré ses défenses, malgré sa résistance, ce regard qui semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. Alors le barrage céda, et les larmes recommencèrent à inonder son visage, à ce moment là peut lui importait que son meilleur ami le voit pleurer, il ne pouvait plus se retenir, baissant la tête il murmura.
- Je ne pourrais jamais tenir.
- Et pourtant il le faudra bien.
- Tu crois que j'ai raison de faire cela ?
- Non… Mais c'est ta décision et je me dois de la respecter. Et gauchement il passa son bras autour des épaules du survivant dans une tentative de réconfort. Harry se laissa aller dans cette étreinte fraternelle et appuya son front contre la clavicule de son meilleur ami tout en laissant les flots de larmes se tarir par eux-même.
Harry n'eut pas souvenir de s'être endormi avant de se réveiller le lendemain matin à l'aube, il restait une bonne heure avant que ses camarades ne se lèvent, aussi décida-t-il de prendre sa douche et de descendre lire un peu. Il attrapa sans même le regarder le livre qui trônait sur sa table de chevet et descendit en silence les escaliers. Seulement la salle commune n'était pas vide, un tête brune dépassait du fauteuil devant la cheminée, il s'apprêtait à faire demi-tour elle était bien la dernière personne qu'il souhaitait voir, lorsqu'elle l'interpella.
- Je voulais justement te parler Harry.
- Bonjour Séréna, comment vas-tu ce matin ? Demanda-t-il nonchalant en venant s'asseoir sur le canapé face à elle.
- J'irai droit au but, lorsque j'étais dans le comas, j'avais une conscience particulière de ce qui m'entourait.
Harry commença à se sentir mal à l'aise, Séréna fixa l'âtre de la cheminée pour y puiser l'inspiration.
- Avant que Dumbledore et Rémus ne viennent me chercher. J'ai… J'ai vu… J'ai vu Malefoy torturer devant moi des moldus, il m'a fait… Il m'a obligé à… Bref, ce n'est plus important, elle fit un mouvement de dénis avec la main pour chasser ces mauvais souvenirs qu'elle n'arrivait pas à exprimer, mais suite à tout cela, je n'avais plus très envie de regagner le monde des sorciers lorsque je me suis retrouvé dans le comas. Et en même temps je souhaitais me réveiller pour te revoir mais à quoi bon tant d'effort si c'était pour me retrouver aussi seule qu'avant…
- Séréna…
- Laisse moi finir, je n'entendais pas vraiment ce qui se disait autour de moi mais plutôt les sentiments qui était projeté et par qui. Et une seule chose pouvait me décider à revenir, connaître tes sentiments à mon égard. Je me suis réveillée parce que tu m'aimes Harry…
- Tu te trompes Séréna.
- Quoique tu en dises, seul ton amour pouvait me ramener, tu auras beau le nier je sais ce qu'il en est et je sais ce que tu essaies de faire, Ne nous fait pas ça Harry.
- Séréna, soupira le jeune homme, ne rend pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont.
Elle se leva et s'approcha de lui, son nez à deux millimètres du sien elle murmura :
- Tu ne trompes personne et je ne te laisserai pas faire Harry, tu ne m'évinceras pas de ta vie et ce malgré tous tes efforts.
Et elle le planta là pour se diriger vers son dortoir, les yeux dans le vague il songea qu'il serait encore plus dur de la repousser à présent.
… Mais l'espoir perdure…
C'est dans cette même position que le trouva Ron 10 minutes plus tard, il lui tira la manche et ils descendirent déjeuner dans la grande salle, rejoignant Hermione.
- Je chuis décholé pour lo boffe, fit-elle avec un bout de sa tartine beurré dans la bouche.
- Ce n'est pas grave, mais tu ne m'approuves pas, n'est-ce pas ?
- Non, mais comme l'a si bien dit Ron, c'est ta décision.
- Merci.
Après quelques minutes de repas en silence, Rowena Dmbledore se leva et annonça :
- Comme l'avait prévu mon frère, un bal va être organisé pour la fin de l'année, il aura lieux dans 15 jours, la veille de votre départ par le Poudlard Express, toutes les années sont exceptionnellement autorisées à y participer. Un marché aura lieu dans le parc du château pour tout ceux voulant faire des emplettes à cette occasion le week-end prochain. En raison de l'attaque du mois dernier et de la disparition de notre bien aimé ancien directeur, les examens de cette année sont annulés.
Un vive clameur accueillit ses propos et il fallut quelques minutes avant que la salle ne retrouve un niveau sonore acceptable.
- Sauf… Tenta-t-elle.
- Sauf pour les 5° années qui ont un délai supplémentaire pour passer leur B.U.S.E.s et pour les 7° année qui ayant participer à la bataille, ont d'ors et déjà acquis leur Aspics de DCFM, Enchantement et Métamorphose. Il ne leur reste donc qu'à passer le reste de leur option.
Une fois de plus le principal sujet de conversation des derniers jours fut le bal de fin d'année et les couples qui se formeraient pour l'occasion. Victor ne pouvant à nouveau être présent, Ron se désigna pour escorter Hermione, « entre préfet il faut se serrer les coudes » avait affirmé le rouquin pour justifier officiellement sa demande. Bien que la nervosité dont il avait fait preuve au moment de la dite demande avait laissé Harry dubitatif quant à la motivation officieuse. Pour sa part le survivant ne savait trop avec qui y aller ni même s'il désirait y aller, non pas qu'il n'avait pas eu plusieurs demandes mais il n'avait pas trop le cœur à la fête en cette fin d'année. Et puis voir Séréna danser avec un étranger et se coller à lui, non merci, il souffrait déjà bien assez comme cela pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, il n'était pas masochiste non plus. Par conte il se demandait si sa cousine n'avait pas tendance dans ce genre là, il ne comptait plus tous les traquenards et les coups fourrés qu'elle lui avait fait pour le forcer à l'accompagner au bal ou à avouer ses sentiments. Elle lui faisait vivre un véritable enfer, juste retour des choses selon elle, vengeance certes puérile mais surtout efficace selon lui. Les affrontements étaient récurrent et bien trop nombreux à son goût et ce matin là n'échappait pas à la règle, il gardait un silence prudent tandis que Séréna usait de tout ses talents pour le convaincre ou le faire parler, mais la patience n'était pas son point fort et tous les deux le savaient.
- Séréna, me laisserais-tu finir ma tartine s'il te plait ? Demanda-t-il d'une voix calme.
- Non, cela ne me plait pas, pas avant que tu n'aies dit ce que je veux entendre. Reprit-elle avec véhémence.
- Alors tu vas attendre longtemps, je n'ai rien à te dire.
- Cela m'étonnerait tu ne tiendras pas aussi longtemps. Fit-elle moqueuse.
- Séréna, explosa-t-il soudain, fiche moi la paix !
Il se leva subitement et en trois grande enjambée il regagna la sortie de la grande salle, 5 pas pus tard il inspirait l'air frais de ce matin de printemps et expirait profondément, espérant évacuer ainsi son exaspération, il avait beau l'aimer qu'est-ce qu'elle pouvait « être chiante » quand elle s'y mettait. Heureusement on était samedi, et aucun cours n'était prévu ce jour là, 10 jours qu'il était revenu, 10 jours dans la presque paisible vie de Poudlard et il lui fallait déjà envisager de repartir d'ici, de retourner chez sa tante et son oncle. Il repensa encore une fois à comment il allait supporter les réflexions sarcastiques de son oncle, la méchanceté de son cousin, et la sécheresse de sa tante, mais il du s'avouer qu'il n'était pas très honnête. L'été précédant la tante Pétunia s'était plutôt comporté civilement, son cousin l'avait évité et l'oncle Vernon… L'oncle Vernon était resté l'oncle Vernon pensa-t-il en soupirant. Il décida de marcher pour se détendre et penser à autre chose que ce maudit bal, il était encore bien tôt et l'air était plutôt frais, Hermione et Ron dormait encore et il n'avait pas très envie de repasser par le hall pour aller prendre sa cape et risquer de tomber sur Séréna. Il descendit vers le lac, les traces de bataille étaient toujours visibles et elles le resteraient longtemps encore, songea-t-il ne serait-ce pour que tous se souviennent de ce jour là. Bien que rien n'aurait pu le lui faire oublier, il se rappela d'une voix que le professeur Dumbledore lui avait dit au sujet de sa cicatrice : « il est des marques qui sont utiles et qui servent à nous rappeler ce que l'on souhaiterait oublier. » Cela l'amena à penser à la blessure d'Hermione qui s'était résorbée juste après la bataille, pourtant la jeune fille ne semblait pas aller mieux, pas en apparence du moins. Il soupçonnait Victor de volontairement passer plus de temps à l'étranger ne sachant comment se rendre utile auprès de son amie, c'est une épreuve que leur couple devait traverser pour s'en sortir grandit ou voir leur limite et en rester là. Et malheureusement c'était vraisemblablement plus la seconde option qui se profilait, Krum, constatant toute son impuissance dans cette affaire, avait préféré s'en éloigner. Ses pas le menèrent à l'entrée de la forêt interdite, il la regarda fixement quelques minutes, se repaissant de sa dangereuse beauté puis finalement s'enfonça dans les fourrés. Il aurait des ennuis s'il se faisait attraper mais peu de personnes s'aventuraient dans celle-ci il y avait donc peu de chance qu'il rencontre quelqu'un. Il fit appel à ses souvenirs pour retrouver l'itinéraire menant à la petite clairière dans laquelle il avait débouché quelques semaines plus tôt et accéder à ce cimetière où une tombe avait marqué son esprit. Il n'eut aucun mal à arriver à l'endroit voulu, ayant vu le chemin de nombreuse fois dans ces rêves, seulement son cœur s'emballa lorsqu'il constat qu'une personne était déjà là. Lui rappelant de mauvais souvenirs, il ne put empêcher sa conscience de constater que ce n'était pas vraiment la meilleure idée qu'il avait eu surtout si l'homme prostré était le même que la fois d'avant. Mais à son grand soulagement ce fut le visage de son ancien professeur de DCFM qu'il pu voir quand l'homme se redressa, il s'avança dans le pré et dit d'une voix distincte.
- Bonjour professeur Lupin.
- Harry ? Fit celui-ci surpris, que fais-tu ici ?
- Je… Je me promenais.
- Dans la forêt interdite ? Ironisa-t-il en fronçant les sourcils.
- Je fuyais Séréna et j'en ai profité pour venir voir cet endroit.
- Elle te mène la vie dure, n'est-ce pas ?
- Oui, professeur. Fit-il avec un pâle sourire, les yeux rivés au sol.
- Rémus, je n'ai pas été ton professeur depuis 3 ans, appelle-moi seulement tonton Rémus.
- Quoi ? Fit Harry en relevant la tête pour voir le grand sourire de son ancien professeur et le frémissement de ses lèvres signifiant qu'il contenait à grand peine son rire.
Cette fois il sourit franchement et le lycanthrope libéra son rire clair.
- Appelle-moi simplement Rémus.
- D'accord, Rémus.
- Alors tu te promenais dans la forêt interdite ?
- Euhh en fait je cherchais cet endroit, je voulais voir le cimetière.
- Je suppose que tôt ou tard tu l'aurais découvert ou je te l'aurais montré. Devant le regard d'incompréhension que lui lança le jeune homme il continua : Approche.
Harry contourna la première pierre tombale et vint se placer à côté du dernier des amis de ses parents et lorsqu'il lu le nom de la tombe son souffle resta coincé dans sa poitrine et quelques secondes après une larme coula le long de sa joue.
- Comme le manoir de la famille Potter avait été détruit, nous avions peur que le domaine entier ne soit la proie de vandale ou que sais-je encore, je ne voulais pas que leur dépouille puisse être malmené d'une quelconque façon. Alors j'ai demandé à Albus de pouvoir les faire enterrer à Poudlard. Il a gentiment créer cet endroit afin qu'ils y soient en sécurité et qu'ils puissent reposer en paix, ce n'était que justice que Sirius soit inhumé auprès d'eux même si on ne retrouvera jamais son corps.
Devant lui Harry ne pouvait détacher les yeux de l'inscription qui était gravé : Liliane Eleanor Potter née Evans, mère dévoué et aimante, puisses-tu retourner auprès des anges, fleur de lys, ton sacrifice ne n'a pas été vain. Il se déplaça vers la tombe suivante et y lu l'autre inscription. James Thomas Potter, auror réputé mais père avant tout, maraudeur pour toujours, vielle sur nous Cornedrue, comme tu as protégé ta famille. Il se rapprocha de Rémus et fit face à l'avant dernière tombe de la première rangé et ses yeux embués se posèrent sur les mots gravés. Sirius Nigel Black, homme volontaire et courageux, ami fidèle au cœur sincère, repose en paix Patmol, que la mort te soit plus agréable que ta vie. Il fit un pas de plus de côté et se retrouva au côté du dernier maraudeurs encore en liberté. Albus Dumbledore, directeur respecté, frère protecteur et ami sincère, que l'éternité te soit aussi agréable que la place que tu occupais dans nos cœurs. Détenteur du grand ordre de Merlin, première classe.
- Qui… Comment ? Parvint difficilement à articuler harry.
- Pour tes parents et Sirus, c'est moi qui les ait fait inscrire.
- Merci. Il renifla chercha à reprendre contenance et d'une voix un peu plus assuré il poursuivit. Et pour le professeur Dumbledore ?
- C'est Arabella.
- Vous n'avez pas marqué son nom complet.
- Non, rit-il, il ne serait jamais rentré entier sur la pierre tombale, Arabella a jugé préférable de marquer une épitaphe plutôt que son nom complet.
- Elle a bien fait.
- Je trouve aussi.
- Ré… Rémus ?
- Oui ?
- Comment est-il mort ? Demanda-t-il d'une petite voix comme s'il demandait qu'on lui révèle un secret.
Le loup garou se passa une main devant le visage comme les souvenirs l'assaillaient, il avisa une roche plate sur laquelle il s'installa et commença son récit. Le même qu'il avait fait à McGonagall lorsqu'il s'était réveillé à l'infirmerie deux jours après la bataille.
- Après avoir lu le billet de Drago, nous sommes partis tous les deux vers le manoir Malfoy pour faire entendre raison à Lucius. Seulement on s'est rendu compte trop tard que c'était un piège, j'ignore si c'était vraiment prémédité puisque on ne s'en est pas aperçu de suite, enfin on n'a pas été attaqué de suite. Mais le résultat est qu'une trentaine de mangemorts nous sont tombés dessus tandis que Lucius revenait avec Séréna qui était déjà bien amochée. Albus est entré dans une colère noire quand il a vu une de ces élèves admonestées mais il n'a pas eu le temps d'exprimer sa colère que l'on devait faire face à plusieurs sorts. Puis Voldemort est apparu à la porte, là on a compris que l'on ne s'en tirerait pas tous vivant. Albus s'est sacrifié pour que nous revenions vivant Séréna et moi, Rémus reprit son souffle, se remémorant la raison pour laquelle il s'était arrêté ici lorsqu'il en avait discuté avec Minerva Mc Gonagall, il étouffait les sanglots dans sa voix et il avait reprit, je n'ai pas tout compris à ce qu'il m'a dit mais cela a quelque chose à voir avec Harry et Séréna.
- Comment cela ? Avait demandé le professeur de métamorphose.
- Séréna est celle qui permettra à Harry de développer sa pleine puissance et de rester lui-même, il a dit que je devais veiller sur eux jusqu'à ce que Rowena vienne prendre sa place. Mais de cette partie pas un mot il n'en révèlerait au jeune homme et pourtant les voix de Harry et de Minerva dans son souvenir se mêlaient.
- Co… Comment est-ce arrivé ?
- On a commencé à se battre mais on a vite été dépassé par le surnombre, Séréna avait réussit à récupérer sa baguette qui était dans la poche de Lucius et malgré ses blessures elle s'est battu avec nous. Albus a réussi à éliminer Crabe et Goyle, je ne sais pour quelle raison il s'est concentré sur eux ils n'étaient pas les plus dangereux et quand je dis « éliminer » il les a tué de sang froid mais en légitime défense.
A ce moment là Minerva l'avait interrompu en répondant à sa question.
- Malefoy.
- Quoi ?
- Il a cherché à protéger Drago.
- Je ne suis pas certain que j'en aurai fait autant pour ce petit prétentieux. Avait-il confessé.
- Moi non plus mais poursuit. Avait avoué Minerva
Mais Harry n'avait les connaissances nécessaires pour arriver à la même conclusion que son professeur de métamorphose et il s'était contenté d 'un froncement de sourcil lorsqu'il avait énoncé les deux noms des acolytes de Malefoy, père et junior, le laissant néanmoins poursuivre sans interruption.
- Oui. Je crois que j'en ai mis un ou deux également hors d'état de nuire pour un long moment Puis Voldemort à lever la main et tous les sorts se sont arrêtés Albus s'est alors rapproché de moi et de Séréna et nous a dit de nous préparer mais je n'ai pas tout compris. Puis il a crée un bouclier autour de nous trois et Fumsec est apparu, on était pressé car les mangemorts attaquaient le bouclier. Il a demandé à son phénix de nous attraper Séréna et moi et de nous emmener à Poudlard, on ne voulait pas partir mais j'ai forcé Sen : le bouclier commençait à céder. Au moment ou le bouclier lâchait, Fumsec m'a attrapé sans que je ne puisse rien y faire j'ai essayé à mon tour d'attraper Albus mais en vain, Fumsec nous portait déjà haut dans le ciel, je n'ai pu qu'assister impuissant aux derniers instants de Albus, il se battait en duel avec Volemort, je l'ai vu perdre l'avantage sur son ancien élève et lever les yeux vers nous juste avant de recevoir l'Avada Kadavra que lui envoyait le seigneur des ténèbres. La dernière image que j'ai vu ce sont les yeux vitreux d'Albus qui s'écroulait à terre devant le rire de Voldemort et de ses sbires. Ensuite je me suis retrouvé ici. Acheva-t-il d'un air contrit et les larmes aux yeux.
- Voldemort a fini par comprendre que seule sa peur de Dumbledore l'empêchait de le vaincre.
- Voilà des paroles étonnement sage pour un garçon de ton âge. S'étonna le loup garou.
- Ce sont celle de Dumbledore lui-même. Il me les avait dite lors d'un cours d'occlumencie avancé. La croyance est parfois plus forte que la vérité. Ou quelque chose comme ça.
- Simple et criante de vérité une vrai phrase comme les aimait Albus. Sourit l'ancien professeur.
- Oui.
- Si on retournait vers la civilisation.
- Est-on obligé ?
- Je crains que oui.
Avec un soupir de résignation Harry regagna le château et sa salle commune ou un pile de devoir l'attendait et dont Hermione et Ron s'était déjà attelait. Il s'assit à côté d'eux sans eux mot, prit le premier livre en haut de la pile et commença à travailler lui aussi.
L'échéance du bal arriva enfin à son terme, Harry n'avait toujours pas cédé à Séréna et pour s'en débarrasser lui avait annoncé qu'il avait une cavalière, ce qui n'avait en réalité fait qu'empirer la situation puisqu'à présent elle lui posait toutes sortes de questions sur sa compagne d'un soir. Questions auxquelles il ne pouvait apporter de réponses puisque c'était faux, il avait décidé de ne pas aller au bal, lui qui avait espéré pouvoir se tenir loin de la jeune fille et essayer de l'oublier, c'était loupé, il l'avait presque plus vu ces derniers 15 jours que les 6 mois précédents. Au détour d'un couloir, elle avait essayé une fois de plus de le coincer et toute sa frustration était ressortit lorsqu'il avait du une nouvelle fois la repousser.
- Séréna, Arrête ce cinéma ! Je ne sais pas quelles idées tu t'es mis dans la tête, mais cesse ce manège tout de suite, je n'ai jamais été, je ne suis pas et je ne serai jamais amoureux de toi. J'ignore ce que tu es allé t'imaginer lorsque tu es sortit du coma ni je ne sais quelle histoire de princesse et de prince charmant tu as mise en place, mais oublie cela tout de suite. Je ne t'aime pas, tu es ma cousine, et on ne peut pas aimer quelqu'un de sa famille c'est contre nature ! Alors arrête ton char et fiche moi la paix !
Ces mots lui avaient fait autant de mal qu'à elle et la main de la jeune fille était entrée violemment en contact avec sa joue avant qu'elle ne s'enfuie en courant vers son dortoir. Les zygomatiques endoloris il s'était retourné et avait appuyé son front contre le mur de pierre froid et avait murmuré, loin de se douter que deux yeux gris à cet instant l'observait avec minutie.
- Tu ne me rends pas les choses faciles, Sen, je suis désolé.
C'est en repensant à ce moment que le surprit Ginny dans la salle commune des Gryffondor.
- Alors on rêvasse ? Demanda la jolie rouquine en s'installant dans le fauteuil à côté.
- Rêvasser ne serait pas le terme exact, disons plutôt que je réfléchissais, avoua Harry.
- Tu pensais à Séréna ?
- Oui.
- Alors tu rêvassais ! Fit-elle triomphante comme quelqu'un qui vient de prouver que 1 + 1 2
- Pas vraiment, grimaça-t-il. Tu ne vas pas te préparer pour le bal ?
- Je n'y vais pas. Mais toi ? Ta cavalière va t'attendre.
- Je… N'ai pas vraiment de cavalière.
- Oh…
- J'ai dit cela à Séréna pour qu'elle me fiche la paix.
- Je vois… Enfin, je ne sais pas trop à quel jeu tu joues ni pourquoi vous vous faîtes cela.
- Ginny…
- Laisse moi finir. Tu peux donner le change aux autres Gryffondor ou même à tous les autres élèves de l'école mais pas à moi, pas à tes amis, on voit bien que tu en souffres. Alors j'ignore pourquoi tu agis ainsi, pourquoi tu la repousses si soudainement, mais sous sa façade combative et « je ne me laisserai pas faire » je peux te garantir qu'elle en souffre, et très profondément. Séréna est ma meilleure amie et tu as beau être comme un frère pour moi, en cet instant je ne t'approuve pas Harry. Je ne t'occasionnerai pas la gêne que pourraient avoir mes questions, tu as sûrement tes raisons pour faire cela mais j'espère pour toi qu'elles sont bonnes.
- Vouloir la garder en vie, est une assez bonne raison pour toi ?
- Cela en est une, admit-elle, mais dans ce cas la tu n'as pas la bonne méthode.
- Et que devrais-je faire selon toi ? S'énerva-t-il. Plus elle reste près de moi, plus elle est en danger, ne me dit pas le contraire Ginny et soit honnête tu sais que j'ai raison, elle est tout ce qui me restes qui s'apparente de près ou de loin à une famille hormis la tienne et Rémus, je ne veux pas prendre le risque de la perdre je ne peux pas. Elle est mon dernier lien avec… Avec Sirius.
- Je comprends ce que tu ressens, plus que tu ne le crois, mais ce n'est pas à toi de faire ce choix ! Tu n'as pas le droit de lui enlever ce libre arbitre.
- Je ne prendrai pas le risque qu'elle prenne la même décision que son père.
- Ce n'est pas à toi de l'empêcher, c'est égoïste de ta part. Et puis de toute manière il est déjà trop tard, ce choix nous l'avons déjà tous fait.
- Non !
- Tu ne peux pas décider pour nous Harry, nous avons choisis de tout risquer pour que tu réussisses y compris nos vies.
- Non ! Je ne veux pas.
- C'est trop tard Harry, accepte-le une bonne fois pour toute. Tu risques de nous perdre un jour ou l'autre alors pourquoi ne pas profiter des êtres qui te sont cher maintenant, on ne sait de quoi demain sera fait, Voldemort ou non alors Carpe Diem.
- Qu'est-ce que vous avez tous à parler si sagement subitement ? Vous devriez vous préoccuper d'avoir un petit ami ou une copine, de fantasmer dans vos rêves, de savoir qui va finir avec qui à la fin de nos études, tu ne devrais pas parler comme cela, ce n'est pas normal Ginny ! Tu devrais être en train de te préparer pour aller au bal avec Dean ou que sais-je encore.
- Dans la vie on a pas toujours ce que l'ont veut, fit-elle sombrement, et avec la guerre à nos portes on est même pas libre de nos choix.
- Comment cela ?
- Rien, oublie cela.
- Expliques-toi.
- Oublie.
- Alors la pas question tu en as trop dit ou pas assez. Affirma le survivant
- Et bien justement j'en ai trop dit.
- Dans tous les cas tu dois continuer.
- Non.
- Ginnyyyyyyyyy. Ne m'oblige pas à lancer l'attaque du petit indien.
- La quoi ?
Et il se jeta sur elle les mains en avant et commença à la chatouiller en criant d'une voix suraiguë.
- Guiliguiliguiliguiliguiliguiliguiliguili.
Ginny commença à rire et à rire tant et si bien que le souffle commençait à lui manquer et ses reins à la faire souffrir.
- Ass… Assez.
- Alors tu te rends ?
- Ja… Jamais. Protesta-t-elle entre deux éclats de rire.
- Très bien alors je continue. Guiliguiliguiliguiliguili.
- Stop ! Ginny inspira une grande bouffée d'air.
- Tu vas parler ?
- Non !
- Dommage pour toi !
Après deux autres minutes de tortures intensives Ginny capitula.
- C'est bon… C'est bon tu as gagné je vais parler.
- Ahhhhhhhhhhhhh, Harry sourit d'aise, c'était une victoire facile.
- Prétentieux ! Ils rirent tous les deux, ces quelques instants d'hilarité avait fait retombé la tension qui s'était créée lorsqu'ils avaient aborder des sujets plus graves juste avant.
- Alors ? Revint à la charge le survivant.
- Alors… Je ne suis plus avec Dean.
- Tu m'en vois désolé pour toi.
- Pas autant que moi.
- C'est pour cela que tu ne vas pas au bal ?
- Oui.
- Ron est au courant ?
- Non pas encore, en fait personne n'est au courant, la nouvelle étant fraîche.
- Tu devrais lui dire rapidement, on risque de bien rigoler.
- Pas trop tôt, je le laisse encore se faire à l'idée que je puisse avoir des copains, cela lui fait les pieds.
- Voudrais-tu être ma cavalière alors ? Demanda soudain Harry.
- Hein ?
- Deux ! Puisque tu n'a pas de cavalier et que moi c'est une cavalière fantôme tu ne voudrais pas me rendre ce service ?
- Séréna va me tuer.
- Je crois qu'elle préfèrera me voir avec toi plutôt qu'avec n'importe qu'elle autre.
- Je croyais que le but était de l'éloigner ? Cela ne serait pas plus efficace avec une jolie Poufsoufle ou une intelligente Serdaigle ?
- Une belle et farouche gryffondor fera l'affaire, fit-il malicieusement !
- Sale flatteur ! Lui répondit-elle en tapant contre son épaule, je vais me préparer mais c'est bien pour te rendre service, et tu m'en devras un.
- C'est bon pour moi !
- Ne soit pas en retard !
- Toi non plus !
Et ils disparurent dans leur dortoir, lorsqu'il passa la porte Harry jeta un regard en coin vers le lit de Dean Thomas, et ce qu'il vit le laissa perplexe. Le jeune homme semblait aussi, si ce n'est plus malheureux que la jeune Weasley, lui qui pensait que c'était son camarade de dortoir qui l'avait laissé tomber, tout d'un coup il n'en était pas si sûr. Et l'idée que Ginny lui cachait quelque chose, vint s'imposer à son esprit. En un temps record il fila sous la douche, s'habilla de sa robe de soirée sorcier, le bal étant dans la plus pure tradition sorcière, et dix minutes plus tard il était de retour dans la salle commune. Tous ses camarades étaient descendus de la tour et devaient déjà se masser devant les portes closes de la grande salle, et il avait demandé à Ron de ne pas l'attendre. Ginny le rejoint peu de minutes après et à leur tour ils gagnèrent la fête, bon dernier, mais cela passa inaperçu dans l'effervescence du bal.
Malgré ses piètres connaissances en danse, Harry en accorda plusieurs à Ginny qui l'espace de quelques heures réussit à le distraire par son air gai et enjoué. Il s'excusait pour la 3° fois de lui avoir marché sur les pieds quand Séréna les interrompit d'un ton quelque peu froid.
- J'espère que vous vous amusez bien.
- Enormément, tu te joins à nous ? Demanda la jeune rouquine faisant fi du ton de son amie.
- Non, je ne voudrai pas vous déranger. Sa voix était étrangement similaire à celle du professeur Rogue lorsqu'il s'adressait justement au survivant.
- Tu ne nous dérange pas du tout Sen, n'est-ce pas Harry ?
- Non, fit ce dernier renfrogné.
- Prend une chaise, l'invita Ginny.
Encore un peu réticente Séréna accepta la proposition de son amie, se détendant peu à peu et sa voix se faisant moins agressive. Dix minutes plus tard Drago vint la rejoindre, les deux gryffondors se tendant automatiquement et restant sur leurs gardes, pourtant pas un mot ne fut échangé entre les serpentard et eux. Il attrapa une autre chaise et s'assit à côté de sa cavalière sous le regard incrédule de Ginny et le froncement de sourcils nettement réprobateur de Harry mais ne dit pas un mot.
Ils restèrent encore dix bonnes minutes dans ce silence pesant, chacun refusant de faire le premier pas ou de lancer un sujet de discussion neutre. Considérant que passer plusieurs minutes assis l'un en face de l'autre sans chercher à s'étriper était un effort suffisant pour le moment, les filles invitèrent leur cavalier respectif pour une danse plutôt lente. A la fin du slow au lieu de se diriger vers leur table Sérna s'avança vers le couple de gryffondor et échangea un bref clin d'œil avec la jeune Weasley avant de se planter devant le survivant et de dire d'une voix forte afin que tous ceux l'entourant l'entendent nettement.
- On change ? M'accorderais-tu cette danse Harry ?
Devant le fait accompli ni Draco ni Harry ne pouvait se permettre de refuser sans offenser l'une ou l'autre jeune fille les accompagnant, et pourtant ce n'était pas l'envie qui leur manquait, l'un refusant de danser avec un simili de sorcière plus pauvre que ses elfes de maison, l'autre refusant de laisser voir ne serait-ce qu'une part de son cœur. Et pourtant contre leur gré ils furent obliger d'accepter pour ne pas humilier leur cavalière d'un soir. Bien que pour le serpentard cette idée était plutôt réjouissante, le regard de sa cousine le dissuada de tenter quoique ce soit de ce genre. Alentour, les couples s'étaient arrêtés de danser le temps de l'entre deux danse et attendaient fébriles la réponse du survivant.
- J'accepte. Fit-il à haute voix, puis plus bas il ajouta, c'est une ruse digne d'une serpentard tu aurais merveille dans cette maison à moins que ce ne soit l'influence de ta « famille », il cracha presque ce mot, qui te rende si manipulatrice.
- Tu as raison Harry, mon père m'a appris le courage d'aller au bout de mes sentiments et de mes idées, je suis aussi têtue que lui, mais il me semblait que tu avais une bien meilleure opinion de lui.
Harry s'empourpra avant de dire.
- Tu sais très bien de qui je voulais parler, et il glissa un regard vers Draco malefoy qui dansait en tenant sa cavalière du bout des doigts et aussi loin que possible l'un de l'autre.
- Bien essayé mais tu ne m'auras pas aussi facilement, j'ai dit que je voulais cette danse avec toi et je vais l'avoir.
Elle se plaça devant lui en tendant les bras, prête pour la valse que les musiciens entonnaient, et attendant que son cavalier se décide. Une fois de plus Harry était devant le fait accompli. S'il n'allait pas vers elle, elle se sentirait humiliée d'être repoussé de la sorte et il avait beau vouloir l'éloigner de lui il ne voulait pas lui faire subir un tel affront. Et pourtant il n'y aurait pas de meilleurs moyens de faire savoir à tous qu'il ne ressentait rien pour la jeune femme lui faisant face, mais il ne pouvait se résoudre à cette extrémité. Le rôle qu'il s'était attribué ces derniers jours semblait avoir fonctionné puisqu'il avait surpris les regards masculins se faire à nouveau insistant sur Séréna. L'espace d'une danse il songea à faire tomber le masque et à profiter de l'instant présent, mais une fois de plus il dut se ramener à la raison, attrapa sa cavalière et commencèrent à valser sans un mot.
- Désolé je suis un piètre danseur et je vais te marcher plus d'une fois sur les pieds. S'excusa-t-il.
- Ce n'est pas grave.
- Sen ?
- Oui ? Elle leva ses yeux et ne noya dans les émeraudes du survivant.
- Je voudrais que tu arrêtes de m'approcher, que tu prennes tes distances avec moi. Je t'en prie Sen, si tu m'aimes comme tu le dis fais-le pour moi.
Ses yeux et sa voix s'étaient fais suppliants et la jeune fille en était bien plus retournée que ce qu'elle voulait bien l'avouer. Toute la douleur du monde semblait avoir élu domicile dans le regard du jeune gryffondor, il n'avait jamais parut plus vulnérable qu'en ce jour, et pourtant.
- Je ne peux pas faire ce que tu me demandes Harry, c'était la première discussion sérieuse qu'ils avaient ensemble depuis longtemps. Je ne peux pas te laisser seul à un moment où tu as le plus besoin de moi.
- Qu'est ce qui te fait croire que j'ai besoin de toi ?
- Je le vois Harry, je te connais assez bien maintenant pour savoir quand tu as besoin du soutien de tes amis et en ce moment c'est plus que d'ami dont tu as besoin.
- Peut-être, concéda le jeune homme.
Elle secoua la tête en poussant un long soupir.
- On a déjà eu cette conversation l'été dernier.
- Et je n'ai pas changé d'avis.
- Ca j'avais remarqué, fit sarcastiquement la jeune fille. Mais moi non plus je ne changerai pas d'avis.
- Alors que fait-on ?
- Je ne sais pas.
La même tristesse passa dans leurs yeux ainsi qu'un fort sentiment d'impuissance face aux éléments qui se déchaînaient à l'extérieur, ce monde hostile qui s'arrangeait pour séparer les êtres qui s'aimaient, ces enfants de la guerre qui devraient sacrifier leur jeunesse et leur innocence. Dans un ensemble parfait leurs regards dévièrent vers Ginny et Drago.
- C'est moi ou… Commença Harry.
- Ou ils se sont rapprocher depuis le debout de la danse ?
- Nonnn, ça c'est impossible.
- Tu crois ? Fit ironiquement la jeune fille.
- Malefoy et Gin ? Jamais.
- Il ne faut jamais dire jamais, professa Séréna.
- Si Ron le voit ou vient à l'apprendre je ne donne pas cher de la peau de Malefoy junior.
Ils rirent ensemble, ce simple geste les fit se retourner l'un vers l'autre, scrutant les yeux de l'autre, Harry reprit rapidement son masque de distance et la magie du moment fut rompu, la musique cessa et ils se séparèrent rapidement, chacun retrouvant son cavalier ou sa cavalière du soir.
