Titre : Le journal du grand Hijiri Tsumon
Auteur : Hitto-sama
Fandom : Naruto
Thème : 28 – Mort avec un crayon dans le nez
Genre : Portnawak
Rating : PG (à cause du sang)
Disclaimer : Les personnages et le monde de Naruto appartiennent à Masashi Kishimoto et même si je m'octrois le droit de tuer Hijiri, je suis bien obligée de faire avec.

Le journal du grand Hijiri Tsumon
Chapitre 1 : La grande mission

24 juin

Je me nomme Hijiri Tsumon, j'ai vingt-six ans, célibataire et le plus important chez moi, c'est que je suis ninja. Oui, mais pas n'importe quel ninja : je fais partie de la section torture et interrogatoire des services secrets de Konoha, autrement dit, je suis un ninja d'élite.

Je travaille sous les ordres d'un sadique, Morino Ibiki, que les autres membres de la section adulent à cause de sa ténacité et sa force mais le chef me sort par les trous de nez la plupart du temps. Ce grand gaillard a la fâcheuse manie de trop aimer les petits génies comme moi, experts dans toutes les disciplines et plus encore en investigation. Ce qui fait que je me suis vite retrouvé, après ma brillante entrée dans la section, à un excellent poste, celui de lieutenant.

Trois autres hommes possèdent ce rang dans l'équipe : Hagane Kotetsu, un type pas très net non plus qui passe son temps à regarder par la fenêtre, Kamizuki Izumo, le prototype même du gars sympa qui aime secourir les enfants en détresse (il se balade toujours avec une petite trousse de secours ainsi que des bonbons) et Tobitake Tonbo qui, a priori, est aveugle et se cache sous des bandages. Il sourit tout le temps et fume encore plus. C'est avec eux que je travaille le plus car le chef nous envoie souvent régler des affaires trop difficiles pour les juunin. La dernière en date a bien failli nous coûter la vie.

L'actuel Hokage, la princesse Tsunade, rivalise avec le chef en ce qui concerne la dangerosité des missions. La dernière fois, elle a demandé au chef d'aller récupérer un colis ultrasecret dans une petite ville mal famée. Le chef n'ayant aucune envie de se farcir cette mission, il nous a ordonné d'aller récupérer ce colis et rapidement parce que, je cite, "on n'avait pas que ça à faire". Alors nous sommes partis, Hagane en tête (il aime prendre la tête de manière générale). Chose étonnante, le voyage fut étonnement calme. Quand on sait que Kamizuki sous ses airs d'anges et Tobitake ne peuvent pas se supporter, c'est un véritable miracle. Ces deux là n'hésitent pas à se tendre des pièges à travers les couloirs des bâtiments administratifs de tout Konoha et tant pis pour les autres. Si un gennin passait, il ne se relèverait pas. Déjà l'autre jour, la femme qui hurle tout le temps à côté du Hokage (Shizuku … Shizune … quelque chose comme ça) a évité de justesse des jets d'acide destinés à Kamizuki. Et comme d'habitude, personne n'a rien dit. Ça amuse trop le chef de toute façon pour qu'il se fâche (s'est-il seulement jamais fâché ?) et le Hokage dormait sur son bureau. Nous avons une administration très performante à Konoha.

Bref, pour en revenir à la mission, nous sommes arrivés dans ladite ville. Il y avait un panneau à l'entrée indiquant les formalités de payement dans les casinos ainsi que le châtiment réservé aux tricheurs. Sur tous les murs de la ville se trouvaient des affiches de mauvais payeurs recherchés. Je ne fus personnellement pas étonné de voir le portrait de notre Hokage, ça expliquait au moins pourquoi nous étions là. Après avoir dépensé une fortune dans un hôtel pour une malheureuse chambre pas vraiment spacieuse, Tobitake et moi sommes partis d'un côté pour repérer les lieux. J'ai vaguement entendu Hagane parler d'un bar à hôtesses, ça ne m'a d'ailleurs pas surpris. L'entrepôt où nous avions rendez-vous le lendemain avait tout des clichés dans films de gangsters : immense avec quelques caisses intrigantes dans un coin, des traces de pneus sur les dalles de béton, les néons se balançant au rythme d'une mystérieuse brise tout en grinçant désagréablement. Il ne manquait qu'un type un peu enrobé en costume noir à fines rayures, chaussures bicolores et cheveux tirés en arrière pour se croire héros d'une série Z.

Nous avons vérifié les lieux de haut en bas, de gauche à droite, de devant jusqu'au fond et le tout en sens inverse avant de poser des pièges (Tobitake adore les pièges) et de partir discrètement. Une journée banale pour un shinobi, en quelque sorte. Et nous avons attendu dans la petite chambre. Enfin, j'ai attendu en regardant la télévision, Tobitake était partit dans son tripe "je piège la chambre donc je (sur)vis". Fort de l'expérience qu'il a de notre section, Hagane est revenu par la fenêtre, suivit de Kamizuki, tout les deux dissimulant tant bien que mal les traces de rouge à lèvres et les suçons en tirant sur le col de leur uniforme. Tobitake s'est ensuite empressé de piéger la fenêtre. La nuit fut plutôt calme. Comprendre : seulement trois tentatives de meurtre dont une dirigée vers Hagane et ses ronflements. Mais bon, ça fait partie des risques du métier. Le chef nous fait souvent le coup de débarquer chez nous en pleine nuit pour un entraînement spécial nocturne. Il veut que l'on soit capable de combattre même en dormant. Ai-je déjà dit que Morino Ibiki était un sadique ?

Passons sur les méthodes de barbare du chef. Nous nous sommes rendus comme prévu à l'heure dite au lieu de rendez-vous. Les truands étaient là eux aussi, plutôt dans le genre Yakuza, un complet sobrement noir avec cravate flashie et sabres à la ceinture. Kamizuki s'avança avec pour seul bouclier son sourire. Il prit le colis sans un mot et se retourna. Erreur fatale. Enfin, fatale, c'est un bien grand mot. Les types se sont mis à sortir autant d'armes que possible et nous ont tout simplement attaqué en hurlant des obscénités sur Maître Tsunade. Je n'aime pas particulièrement cette femme mais elle est pour l'instant à la tête du pays, je me devais d'intervenir en tant que shinobi d'élite. La bataille tourna court car nous étions évidemment les plus forts. Tout était sous contrôle jusqu'à ce que les yakuza dévoilent leur arme secrète : un lance-kunai automatisé. Blessés et à bout de force, nous nous retirâmes un court instant pour mettre au point une stratégie adéquate. Nous n'étions pas soldat d'élite pour rien. C'est alors je que proposais LA solution qui nous a sauv…

"Hijiriii !"

Le shinobi n'eut pas le temps de se retourner : deux mains se plaquèrent sur ses épaules et le poussèrent contre le bureau. Kotetsu agrippa son camarade et le secoua un peu.

"C'est l'heure de bouffer, tu viens ? En fait, il faut que tu viennes, parce qu'on a décidé que ce serait toi qui allais payer pour tout le monde alors grouille-toi et sors le porte-monnaie ! Oh, Hijiri, tu m'écoutes ? Hijiri ?"

Kotetsu souleva le lieutenant pour constater qu'une belle flaque de sang ornait le petit carnet à spirales où il écrivait tout le temps. Hagane leva lentement les yeux jusqu'au visage d'Hijiri et hurla. Les autres membres de la section arrivèrent instantanément, Ibiki en tête. Le chef haussa un sourcil en regardant la scène.

"Mourir à cause d'un crayon dans le nez, on me l'avait jamais fait celle-là ! s'esclaffa Ibiki.
- ça doit faire, compatit Izumo dans le tumulte du bureau se vidant.
- Au moins, il n'écrira plus de conneries, marmonna Kotetsu en feuilletant le résumé de leur dernière mission.
- Allez me chercher Maître Tsunade, les gars, pour voir si on peut le récupérer ou pas. Ça m'embêterait de devoir chercher un nouveau lieutenant.
- A vos ordres !"

C'est ainsi qu'Hijiri Tsumon mourut pour la première fois à l'âge de vingt-six ans.

A suivre …

L'auteur jubile
Oh c'est trop fort o J'aime tuer Hijiri o Encore, encore !

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