Titre : Le journal du grand Hijiri Tsumon
Auteur : Hitto-sama
Fandom : Naruto
Thème : 6 - Mort en glissant sur une flaque
Genre : Portnawak
Rating : PG-13
Disclaimer : Les personnages et le monde de Naruto appartiennent à Masashi Kishimoto et même si je m'octrois le droit de tuer Hijiri, je suis bien obligée de faire avec.

Le journal du grand Hijiri Tsumon
Chapitre 2 : Sortie à la ferme

8 Juillet

Cher journal, j'ai du mal à te confier ce qui m'est arrivé en deux semaines. Après être retourné à la vie je ne sais comment, le chef (Ibiki Morino, un sadique) m'a gracieusement offert une semaine de vacances. Malheureusement, une grosse mission attendait notre section et il dut prendre avec lui tous les hommes compétents. J'en fais évidemment partie. J'ai donc vu partir en fumée mes petites vacances après seulement une journée de liberté. J'avais prévu d'aller voir ma mère mais j'ai dû tout annulé. Mère était si heureuse de me revoir …

La mission se passait dans les montagnes, loin à l'Ouest de Konoha. Je ne connais pas cette région, je suis de l'Est mais Hagane vient apparemment d'un coin assez proche de l'endroit où a eut lieu la mission. Ça m'a tonné de savoir qu'un shinobi d'élite comme Hagane vienne d'une campagne profonde comme celle que nous avons visité. Je pensais que la plupart venaient de villes importantes disséminer dans le pays et qu'ils rejoignaient la capitale après l'examen de classe moyenne. En fait, j'ai appris que les chuunin étaient ensuite envoyé dans les villes, tout comme les juunin, et qu'ils géraient la situation de là où ils étaient, envoyant les informations à la capitale. Ce doit être un beau merdier à organiser, encore plus lorsqu'on sait que nous avons une incompétente au poste suprême.

Bref, nous avions été mandatés pour tirer les vers du nez d'un shinobi très dangereux capturé par chance par les juunin de la région. L'interrogatoire s'est très bien passé, tout en finesse et en douceur (après trente-six heures de hurlements interrompus). J'ai eut du mal à comprendre ce que les locaux nous disaient, à cause de leur patois. Hagane s'en fichait visiblement, retrouvant ses racines paysannes pour papoter comme si de rien n'était des récoltes de blé, du niveau des rivières et de l'élevage de poules. Kamizuki semblait également ravi d'apprendre comment castrer un coq. Tobitake s'est, quant à lui, passionné pour l'attelage. Les paysans possèdent d'énormes bêtes qu'ils nomment "chevaux". Ces quadrupèdes peuvent tirer des charges énormes et sont principalement employés pour labourer les champs et tracter les charrettes. Je n'en avais jamais vu, en vrai.

Il faut dire que les shinobi d'élite comme moi n'ont pas l'occasion de passer d'hypothétiques vacances dans une ferme. Je trouve ça de toute manière très sale. Certes, je suis habitué au sang et aux tripes mais pas à la merde de cheval. Nos locaux sont propres à Konoha, du moins, tant qu'aucun prisonnier n'y entre. Il y a bien quelques traces d'explosions et de sang sur les murs mais c'est à cause de Kamizuki et Tobitake. Leurs histoires de vengeances personnelles ne regardent qu'eux, après tout. Je suis persuadé que ça cache quelque chose … Etaient-ils ennemis dans une vie antérieure ? Seul Bouddha détient la réponse, je le crains.

Le chef a décidé que l'on resterait quelques jours dans cette petite bourgade provinciale. Je n'étais pas pour mais il m'a rit au nez, comme d'habitude. Je vous un grand respect à Morino car c'est un shinobi très puissant mais il est détestable la plupart du temps. Il aime voir souffrir les prisonniers tout autant que ses hommes. Un sadique. Donc nous avons squatté l'auberge quelques jours. Autant dire que ça manquait totalement de … tout. Nous étions dans un camp improvisé avant l'idée du chef et nous avons fait avec mais là, dans cette auberge, c'était encore pire. On peut attendre de ce genre d'endroit –et pour pareil prix- un minimum de confort et de propreté. Il n'en était rien. Les sanitaires se trouvaient en dehors de la maison, les bains également. Il fallait traverser un jardin touffu et humide pour y arriver. Les bains, en plus d'être mixtes, étaient totalement ouverts sur l'extérieur. Le chef semblait s'en foutre royalement et ça ne le dérangeait visiblement pas de se relaxer face aux autres. Il y avait deux femmes avec nous pour cette mission, Sayuu Motoshi et Risu Katsu. Elles se sont baignées avec les hommes sans aucune honte ! J'ai cru devenir fou le premier soir.

L'auberge n'était pas assez grande pour que nous ayons chacun notre chambre. Nous étions huit dans l'équipe, sans compter les autres clients de l'auberge, ce qui fait que nous étions quatre par chambre. Tobitake a eut ordre de dormir dans la chambre du chef ainsi que mes deux coéquipières. Je me suis donc retrouvé avec Hagane, Kamizuki et Shinji Yasazaki, un type louche qui se planque derrière des lunettes au verre si épais qu'on dirait le fond d'une bouteille. D'ailleurs, le chef ne se gène pas pour l'appeler publiquement "cul de bouteille". Je n'accepterai pas une telle honte mais ce n'est pas à moi de protéger la veuve et l'orphelin, j'ai déjà bien assez à faire avec ma propre vie. La nuit fut bien entendu mouvementée. Tobitake et Kamizuki avaient beau être dans des chambres séparées, on a eut droit à un arsenal impressionnant de techniques et armes plus ou moins lourdes. Kamizuki a encore sortit ce qu'il appelle sa "masse divine", à savoir une espèce de bâton plus haut qu'un homme fait d'un matériau inconnu pesant facilement deux cents kilogrammes. Je ne sais pas comment il fait pour soulever ce truc. Même avec toute la volonté du monde, je n'y arriverai pas. Enfin bref, l'auberge a connu une nuit agitée. Les autres clients étaient terrorisés et je sais que certains ont envoyé leurs plaintes au Hokage. Le gérant n'a cependant pas osé faire payer la note au chef. Il est impressionnant après tout du haut de son mètre quatre-vingt treize.

Les trois jours suivant furent assez calmes (si l'on omet la guerre perpétuelle Kamizuki-Tobitake). Le chef s'est passionné pour la fabrication de tartes locales et a pris des cours de cuisine durant son séjour. J'ai bien peur qu'il ne réutilise ce savoir autrement. Peut-être nous fera-t-il le coup de faire une tarte potable pour l'examen annuel … L'année dernière, pour garder notre poste, nous devions apprendre un sutra par cœur (le rouleau faisait au bas mot cinq mètres de long) et, comme si ça ne suffisait pas, le réciter à l'envers. L'année d'avant, il fallait jouer à la marelle. Ce n'est pas un jeu très répandu à Konoha. Il s'agit de tracer à la craie un escalier symbolique que vers le ciel, jeté une pierre sur la première marche, y aller à cloche-pied, récupérer la pierre, redescendre sur "terre", recommencer avec les autres marches, dans l'ordre croissant. Quel jeu barbare.

Passons. J'ai voulu prendre un bain, un soir, tard dans la nuit. Je finissais de lire une histoire locale et mon dos était fourbu (cette auberge manquait décidemment de confort). Kamizuki et Hagane n'étaient pas dans notre chambre aussi ai-je laissé Yasazaki seul. De toute façon, il dormait depuis belle lurette. Je n'aurai jamais dû le laisser seul car j'ai appris, plus tard, que Tobitake, ne sachant pas que Kamizuki était de sortie, a balancé un fumigène dans la chambre et Yasazaki a dû être amené au médecin local très rapidement. Le chef a rit, parait-il, mais ça ne change pas. C'est un sadique après tout.

Donc, je me suis dirigé vers les bains à travers la végétation luxuriante du jardin. Ça ne m'étonnerait même pas de savoir qu'il y a de grosses bestioles qui vivent là-dedans. Quelque chose comme des belettes ou bien des poissons mangeurs d'homme dans le bassin … Je me dévêtis, me lave et entre à proprement parler dans l'arrière salle où se trouve le bassin. Et là, que vois-je ? Kamizuki chevauchant férocement Hagane sur le bord du bassin, couverts de … Oui, enfin, ce genre de "chose". Je décidais de m'éclipser discrètement lorsque je glissai. Je ne veux pas savoir sur quoi, d'ailleurs. Mais je suis intimement persuadé que c'était de l'eau, et pas une autre "chose". Donc, je glissai. Je dévalai par la suite les deux marches menant au bassin et me réceptionnai parfaitement sur le parquet de la salle de douche. Sain et sauf. Victorieux, et intérieurement heureux d'avoir échappé à la mort, je marchai d'un pas décidé vers la sortie du bâtiment, sans voir le savon, liquide, qui s'était étalé par terre car j'avais oublié de le reboucher. Je glissai une seconde fois, partant en arrière et me fracassant la nuque sur les marches.

Kamizuki Izumo passa derrière le bureau de son collège Hijiri, les épaules secouées de spasmes. Il loucha légèrement sur le carnet et vit le récit de leur dernière mission.

"Hijiri, ce n'est pas grave, fit Izumo en posant une main réconfortante sur l'épaule de son camarade. Si ce n'est que ça, je peux demander à Kotetsu si tu peux participer, la prochaine fois …"

Le grand Hijiri Tsumon, shinobi d'élite, explosa en sanglots.

A suivre …

L'auteur s'amuse
Deuxième mort effective XD Vous y avez cru, à la flaque d'eau, hein ? Oui, je maintiens, c'était de l'eau .
Concernant la campagne décrite par Hijiri, c'est simplement qu'il a du mal avec le Japon traditionnel XD C'est un citadin, c'est tout ,
La marelle étant un jeu occidental, c'es un jeu barbare pour lui ,

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