Auteur : sofi
Adresse : Disclaimer : la chanson « Danse moi vers la fin de l'amour » est originellement de Leonard Cohen, elle a été adaptée en français par Graeme Allwright.
Les personnages sont toujours à Masashi Kishimoto.

Danse moi vers la fin de l'amour…

Néji est assis sur une balançoire et se laisse bercer depuis plus d'une heure. Il est rentré de mission hier. Le printemps est bien là car si il lève la tête, il voit les hirondelles voler dans le ciel et les fleurs dans les arbres.
Il attend dans le parc au bout de la rue où habite son oiseau. Il hésite et puis se lève. Alors qu'il remonte la rue, il voit Hinata sortir de chez elle accompagnée de Sakura et de Lee. La jeune femme aux cheveux rose affiche maintenant un joli ventre rond. Elle devrait accoucher au milieu de l'été d'une petite fille. Ils discutent joyeusement :
-« J'aime beaucoup Tsunade comme prénom…
-On ne va pas appeler le futur grand fauve de jade de Konoha comme cela !
-Lee…c'est une fille que Sakura-chan attend !
-Et je ne vois pas ce qui empêchera notre fille d'être le futur grand fauve de jade de Konoha ! »
Hinata laisse échapper un rire clair. Comme il est doux d'entendre ce son. Néji s'éclipse sans se faire remarquer. Il est arrivé trop tard. Lui et ses incertitudes. Lui et sa peur de se faire rejeter. Il se rend dans les bureaux de l'hokage seul.

Danse-moi à ta beauté avec un violon en flammes,
Danse-moi dans la panique jusqu'au repos de mon âme,
Lève-moi comme un olivier, sois ma colombe de retour,
Danse-moi vers la fin de l'amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour.

L'hokage vient de bénir l'union de Shikamaru et de Temari. La jeune mariée est resplendissante dans son long kimono rouge. Et Shikamaru a l'air un peu perdu…un mariage somme toute normal.
C'est avec entrain que tous se dirigent vers une clairière où est organisée une fête. Tard dans la nuit, il y aura un feu d'artifice, mais pour l'instant le bal va commencer.
Gaara, en smoking comme tous les hommes réunis ici, s'avance avec sa sœur. Les musiciens entament alors une valse. Avant de confier Temari à son désormais mari, il lui murmure :
-« Sois heureuse…
-Merci, Ni-san. »
Et peu à peu, les couples entrent dans la danse.

Naruto discute avec maître Kakashi en tenant Sasuke par la main :
-« Son état s'est stabilisé ? C'est déjà une bonne nouvelle ! J'irai le voir demain et je lui apporterais des bols de ramen… »
Shino vient d'arriver dans la clairière… Le jeune homme aux insectes se dirige vers le méga ahuri :
-« Je suis désolé de n'avoir pas pu assister à la cérémonie, mais j'avais encore un rapport à faire. J'ai rien loupé au moins ?»

Neji, lui est au buffet, en compagnie de Chôji et de sa petite amie, dans laquelle le Hyûga reconnait la fille de la boulangère. Ino vient les rejoindre. La jeune fille tape doucement dans les côtes de Neji…
-« J'ai cru voir Hinata se cacher pas très loin des musiciens… »
Elle reçoit un regard noir…enfin blanc de la part de son interlocuteur, mais elle continue en riant.
-« Il faudrait que tu l'invites à danser tout de même. »
Alors que Neji va lui lancer une réplique cinglante sur le faite que elle aussi est encore célibataire, il s'arrête le visage plus blanc que ses yeux.
Gaara l'a devancé.
Kami-sama, qu'il déteste ce garçon. Un coureur de jupon invétéré. Si il touche un cheveu de sa cousine…

Laisse-moi voir ta beauté quand les témoins sont partis,
Laisse-moi te sentir bouger comme dans Babylone jadis,
Révèle-ce dont je vois les limites et le doute,
Danse-moi vers la fin de l'amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour.

Cinq danses plus tard, Gaara cède enfin sa place à maître Gaï. Hinata danse, légère et radieuse.
Le fils du sable se dirige vers le buffet.
-« C'est un régale de la tenir dans ses bras… »
Néji serre les poings. Gaara a un sourire satisfait :
-« Oh, mais tu serrai pas jaloux par hasard ? Hé ! Tu me fais penser à Shika : dès que j'approche de ma soeur, il montre les dents…
-JE NE SUIS PAS JALOUX ! » Répondent en chœur Néji et Shikamaru (qui venait vérifier que ses invités ne manquent de rien)
-« Tiens, y'a de l'écho par ici…
-Gaara, fiche leur la paix ! » Lui ordonne Ino, qui ne quitte pas des yeux le spectacle de Kankurô dansant un rock endiablé avec sa marionnette.
La jeune fleuriste se retient de rire. Depuis qu'il avait repris le contrôle de lui-même, Gaara était presque pire que Naruto. Il la regarde avec intérêt.
-« Très chère Ino, tu sais que tu m'as brisé le cœur…
-Par ce que tu en as un, peut-être ?
-Tu es la seule qui m'ais dit non…mais je ne renoncerais pas.
-Gaara ?
-Oui ? »
Elle lui enfourne un biscuit dans la bouche pour le faire taire…et pousse résolument Néji vers la piste.

Le Hyûga se retrouve devant sa cousine, sans vraiment l'avoir voulu.
-« Hum…Ta-chan ?...hum…enfin si tu veux …hum…
-Néji, d'habitude, c'est moi qui bafouille. Mais je serai très honorée de danser avec toi. Si c'est ce que tu es venu me demander. »
Le jeune homme sent qu'il ne peut plus reculer…quand les lumières se tamisent.
(Oh, non, pas ça ! Ino l'a fait exprès ce n'est pas possible!)
Il se comporte comme un adolescent…enfin 20 ans ce n'est pas bien vieux non plus.
Il place sagement ses mains sur la taille de sa cousine et lui souri, un peu crispé.
Néji regarde les couples qui étaient près d'eux : Ten-Ten et Kiba, Sakura et Lee, Sasuke et Naruto. Il pousse son byakugan pour voir la position de maître Kakashi. Il n'est plus là. Il a sûrement regagné l'hôpital pour veiller Iruka.

Danse-moi à la noce, oh danse-moi tout le temps,
Danse-moi tellement tendrement, danse-moi très longtemps,
Tous les deux, nous sommes en dessous, au dessus de notre amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour.

La musique commence alors, très douce. Hinata pose sa tête contre le torse de son cavalier. Cavalier qui vire au cramoisi.
(On se calme, on ne s'emballe pas. Respire, Néji, respire !)
Ils entendent pester pas très loin d'eux.
-« Gaara ! Remonte tes mains ! »
Hinata demande innocemment ce qui se passe.
-« Hum, Gaara a placé ses mains trop bas au goût d'Ino.
-Trop bas ?
-Hum…un peu plus bas que les miennes…
-Sur les hanches ?
-Hum…non. Plus bas. »
Quelques secondes de silence pendant lesquelles Hinata maudit sa naïveté puis la voix d'Ino, encore :
-« Gaara, si tu ne surveillent pas tes mains, je te les coupes. »

Hinata ne peut s'empêcher de sourire.
-« Apparemment, le démon a de la suite dans les idées. Il lui fait la cour depuis….depuis bientôt quatre ans !…Il est têtu, quand il veut.
-Oh ?
-C'est la seule qui lui a dit non, forcement ça l'énerve.
-Oh ? Toi et lui…vous…
-Moi ? Kami-sama ! Non ! Ce n'est pas comme si j'étais jolie.
-Tu es jolie. »
Et les deux Hûyga de rougir de concert.

Ce sont les feux d'artifices qui les sortent de leur gène. Hinata s'exclame :
-« Déjà ? La soirée est passée vraiment vite…
-Ta-chan ? Je…hum…connais un endroit d'où la vue est imprenable, tu …hum…veux venir avec moi ?
-Avec plaisir. »
Les deux cousins se retrouvent bien vite sur une petite colline. En effet la vue dégagée est magnifique. On ne voit que le ciel noir illuminé par les explosions colorées.
Lorsque le spectacle s'achève, aucun des deux n'osent prendre la parole. Hinata toussote enfin, sortant son cousin de ses pensées.
-« Je dois partir en mission cet après-midi et il me reste quelques affaires à préparer…
-Oui, bien sur, je te raccompagne chez toi…enfin si tu veux bien…
-Merci. »
Après un trajet silencieux, ils arrivent devant la grille du jardin de la Hûyga.
-« Tu pars souvent, l'hokkage n'est pas tendre avec toi…
-C'est moi qui demande à partir. Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose qui me retienne ici. »
Néji encaisse le choc sans broncher.
-« Lorsque tu reviendras, j'aimerai te voir….d'accord ?
-D'accord…je serai là d'ici deux semaines. »
Le jeune homme la sert dans ses bras et part.

Danse-moi vers les enfants demandant à naître en paix,
A travers les rideaux que nos baisers ont usés,
Lève une tente pour s'abriter, les fils déchirés toujours,
Danse-moi vers la fin de l'amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour.

Ino attend, légèrement essoufflée sur le ponton du port. Une ombre s'approche derrière elle. La jeune fleuriste n'a pas besoin de se retourner pour savoir qui vient d'arriver.
-« Merci de m'avoir aidé à le semer…sans toi, je ne pense pas que je n'aurai pas réussi.
-Je n'ai pas fais grand'chose…de toute façon, il a suivi une autre piste. Il a l'air d'avoir changer de proie… »
Kankurô s'accroupi et regarde l'eau bouger.
-« Je peux m'assoire à coté de toi ? »
Le marionnettiste frissonne mais hoche la tête. Ino s'assoie et laisse ses jambes se balancer, effleurant l'eau à chacun de ses mouvements.
-« Je ne savais pas que Karasu aimait danser.
-Tu sais que tu fais peur parfois, Ino ? Tu dois être la seule à considérer Karasu comme un être vivant…
-Oh, c'est un truc de filles. Toutes les petites filles quand elles jouent avec leurs poupées les entendent parler…je n'ai peux être pas assez grandi… »
Les jambes d'Ino arrêtent de se balancer. La jeune fille considère son reflet dans l'eau.
(Je crois que je ne vaux pas mieux qu'Hinata de se coté là…)
Elle se secoue comme pour se libérer de pensées pas très agréables et sourit à son voisin.
-« Tu sais que je me suis toujours demander à quoi tu ressemblerais sans maquillage et avec tes cheveux libres ? »
C'est au tour de Kankurô de fixer son reflet…Il se relève et tends la main à Ino.
-« C'est pas mirobolant…Allez, viens je te reconduis chez toi. Il est vraiment tard, maintenant. »
Une fois la jeune fille chez elle, le marionnettiste prend le chemin de la maison des Nara.

Danse-moi à ta beauté avec un violon en flammes,
Danse-moi dans la panique jusqu'au repos de mon âme,
Touche-moi avec ta main nue, ou gantée de velours,
Danse-moi vers la fin de l'amour,
Danse-moi vers la fin de l'amour.

Néji est assis sur une balançoire et se laisse bercer depuis plus d'une heure. Hinata part en mission, et il n'a toujours pas trouvé le courage de lui avouer ses sentiments. Lui et ses incertitudes. Lui et sa peur de se faire rejeter.
A son retour…à son retour…il lui dira :

Danse-moi vers la fin de l'amour.

à suivre...